Rencontres Internaonales Des Affaires en Afrique
Internaonal African Business Summit
31/03/2016 - Dakar, Sénégal
RIDAA
LE MANIFESTE DE DAKAR
POUR L’AFRIQUE
31 MARS 2016
Partenaires institutionnels
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Les RIDAA – Rencontres Internationales Des Affaires en Afrique
Le 31 mars 2016, se sont tenues les Rencontres Internationales des Affaires en Afrique –
Les RIDAA à Dakar. Cette quatrième édition a été organisée en partenariat avec le MEDS,
le Mouvement des Entreprises du Sénégal, sous le haut patronage du Président de la
République sénégalaise Macky Sall.
Une journée dédiée aux nouveaux dés de l’économie africaine avec les témoignages et
l’analyse de décideurs économiques et politiques, d’experts et de dirigeants, l’objectif était
d’apporter un éclairage à la fois opérationnel et pratique sur les bonnes pratiques des affaires
sur le Continent et pour rééchir ensemble aux solutions permettant un développement
durable.
A l’occasion de ces rencontres entre experts et professionnels des affaires en Afrique, les prin-
cipaux organisateurs ont établi le Manifeste de Dakar pour l’Afrique, un document destiné à
servir de référence pour rappeler les actions nécessaires à la croissance, la création d’emplois,
et d’une manière générale, au progrès économique du Continent.
Ce manifeste met en avant la nécessité de l’intégration économique entre les marchés
nationaux, d’une régulation efcace, et des institutions disposant de la légitimité et l’autorité
nécessaires pour s’imposer.
Monsieur Mbagnick DIOP,
Président du MEDS
Maître Benoit LE BARS,
Associé Gérant et Fondateur Cabinet
LAZAREFF LE BARS
Madame Aminata FALL CISSE,
Directeur de cabinet, représentante de Monsieur
Sidiki KABA - Garde des Sceaux, Ministre
de la Justice
Monsieur Mansour SY,
Ministre du Travail, du Dialogue social, chargé
des organisations professionnelles et des relations
avec les institutions
Monsieur Hervé DELANNOY,
Directeur juridique de Rallye (holding Casino
et Go Sport), Président du Conseil national du droit
et Président d’honneur de l’AFJE
Monsieur Sidy DIOP,
Vice-Président, Microeconomix
Monsieur Ibrahima WADE,
Directeur du BOSS / PSE
Monsieur Aliou CISSE,
Juriste, Avocat à la Cour
Monsieur Mohammad Akshar MAHERALLY,
Directeur (Fiscalité), IFS
Maître Jennifer JUVÉNAL,
Avocat, cabinet Juvénal
Maître Soulèye MBAYE,
Juriste, avocat à la Cour
Liste des intervenants
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Mesdames et Messieurs, Chers amis,
Nous qui avons partagé nos réflexions aujourd’hui à Dakar, nous
ressentons, je le crois, l’énergie d’un continent et l’ambition des
peuples. Nous ne sommes plus des juristes et des économistes
Africains et du monde entier, uniquement réunis pour discuter de
sujets techniques, mais nous essayons de poser les bases solides
d’une construction durable pour l’Afrique de demain et pour ses
enfants.
Alors que tous les regards sont tournés vers l’Afrique, que nombre
de décideurs se demandent comment une telle croissance est
encore possible, que les Cassandre prédisent les soubresauts d’une
évolution trop rapide, nous savons qu’il est temps de penser aux
lignes directrices qui aideront à faire se lever l’Afrique de demain.
Pendant de nombreuses années, l’Afrique a été dépendante de sub-
sides lui venant de l’extérieur. Les partenaires étrangers ont cru que ce
serait une solution pour activer les économies. Mais nous savons que
cette politique est un échec, pour de multiples raisons qui ont déjà
été analysées. Qu’importe en fait ce qui a été. L’important est que le
décollage économique africain modie tous les équilibres. Les forces
sont en train de s’inverser et les énergies de se libérer. Il nous faut donc,
à notre humble mesure, accompagner ces attentes et ces ambitions
pour permettre que chaque femme et chaque homme soit er d’appar-
tenir à cette aventure exceptionnelle du 21e siècle.
LE MANIFESTE
DE DAKAR
POUR L’AFRIQUE
DISCOURS DE CLÔTURE PAR BENOIT LE BARS
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Un des premiers réexes consiste sans doute à ce que l’Afrique se
pense comme un marché, ce qui impliquera plusieurs effets : le choix
des partenaires avec lesquels l’avenir se construit ; la préoccupation
constante des besoins des peuples en terme d’éducation, de santé,
de logement ou d’infrastructures ; le respect de la parole donnée et la
prise en considération des objectifs de long terme à grande échelle ;
la construction de projets durables dans leur conception et dans leur
impact pour l’environnement ; la poursuite constante d’ambitions
élevées, libérées des contingences politiques, et dictées par les aspi-
rations supérieures des nations.
Aux décideurs africains nous voulons simplement rappeler une chose
assez simple : ils ne doivent jamais oublier que leur premier marché est
et doit être l’Afrique elle-même. Pour servir les attentes des popula-
tions, il convient sans doute de renforcer la collaboration économique
internationale intra-africaine, de continuer à faire tomber les barrières
douanières et de faciliter les échanges, de multiplier les zones de
monnaies communes et de libre échange, d’oublier les querelles d’hier
pour regarder demain et faire œuvre nouvelle, sans a priori.
Toutes ces hautes aspirations ne pourront pas être atteintes sans une
régulation nationale et internationale forte et inspirée. Ne l’oublions
pas. Le droit est le ciment des civilisations, il protège les acteurs locaux
comme les investisseurs internationaux en leur offrant la prévisibilité
dont ils ont besoin pour oser entreprendre et participer à la croissance
par l’initiative locale. Ainsi, point n’est besoin d’inventer de nouvelles
institutions mais, sans doute, d’améliorer celles qui existent et de mo-
derniser quelques réglementations pour accompagner un mouvement
déjà en marche, tout en s’assurant que la transparence et la conformi-
té sont pris en considération et respectés.
Enn, n’oublions pas, qu’au cœur de ce mouvement se situe l’en-
treprise. Que nous soyons conseils, institutions, Etats ou autorités
publiques, nos énergies doivent converger vers l’accompagnement
de l’entreprise par qui vient la richesse sur laquelle se construit une
économie. Conduite dans un environnement de croissance inclusive
et de redistribution locale, à travers le salaire, l’impôt ou l’accompa-
gnement de projets sociaux, cette libération des forces de l’entreprise
structurera l’Afrique. Car il n’est pas de grande nation sans emplois,
sans ressources, sans dynamique économique à même de permettre à
chacun de vivre pour lui-même et pour les siens.
Nous sommes toutes et tous héritiers d’une civilisation, d’une tradi-
tion, d’une culture et d’une langue. C’est pourquoi nous devons nous
dire que le futur de l’Afrique n’est pas le contraire du passé, mais il en
est l’héritier, il en est l’espoir.
Benoit Le Bars
Avocat Associé, Lazareff Le Bars
Fondateur des RIDAA
Discours prononcé le 31 mars 2016 pour
la clôture de la 4ème édition des RIDAA à Dakar,
King Fadh Palace
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