rapport d`activité 2014 - Institut de cancérologie de l`Ouest

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r a p p o r t d’a c t i v i t é 2 014
annual report
rapport
d’activité
2014
annual report
éditorial
Quand il faut déplacer
des montagnes…
Depuis 90 ans, époque de la création de nos Centres de
Lutte Contre le Cancer (CLCC), des centaines de médecins
et chercheurs, parmi les plus prestigieux, sont venus dans
les centres René Gauducheau et Paul Papin pour exercer
leur savoir médical et trouver de nouveaux moyens pour
soigner. Année après année, tous ceux qui ont participé à
l’évolution des CLCC ont apporté leur pierre au progrès de
la médecine et à l’amélioration de la prise en charge.
Partager des connaissances, innover, s’étonner, compren­
dre, telles étaient, il y a 90 ans, les valeurs professionnelles
et humaines du Dr René Gauducheau et du Pr Paul Papin
lors de la création du centre de Nantes en 1924 et du
centre d’Angers en 1925. 90 ans plus tard, alors que ces
centres forment depuis 2011 l’Institut de Cancérologie de
l’Ouest, ces valeurs sont toujours les mêmes.
L’audace est là, présente, libératrice !
L’ICO poursuit le chemin tracé il y a 90 ans. Dans le secteur
de la santé, en mutation constante, être audacieux c’est
avant tout savoir oser.
En 2014, l’ICO, fort de son énergie, de son envie, de sa foi
en l’avenir, a su s’engager pour remporter de nouvelles
victoires.
2014 a été l’année de mise en place des premières actions
du Projet d’Etablissement 2013-2017, de l’inauguration du
LabCT (Laboratoire de biologie des Cancers et de Théra­
nostic), de la certification V2010 du site Paul Papin, de
l’accréditation du département de biopathologie du cancer
par la COFRAC (Comité français d’accréditation), de la
poursuite du chantier du futur site angevin, du début des
chantiers nantais d’agrandissement de la pharmacie et de
reconstruction du département de biologie oncologique
(DBO), de la signature d’un accord de coopération interna­
tionale avec un établissement Chinois, de la labellisation
ESMO (European Society for Medical Oncology), etc.
Deux grands projets d’innovation ont également muris : un
futur SITO (Site d’Innovation Thérapeutique en Oncologie)
et l’acquisition d’un équipement de protonthérapie.
L’ICO construit son avenir,
au service des patients
Son développement le montre, l’ICO est aujourd’hui recon­
nu comme un Institut producteur d’idées innovantes,
seules capables de répondre aux attentes des patients de
demain.
Sa force d’action et son expertise lui permettent de faire
face aux défis de la cancérologie. Ses équipes, motivées
et investies, font preuve d’un dynamisme exemplaire.
Son audace lui offrira, demain, des opportunités bénéfi­ques
à tous.
Pr François-Régis Bataille, Directeur général de l’ICO
When you have to move
mountains…
Sharing knowledge, innovating,
being astonished, understanding…
90 years ago, those were the
professional and personal values of
Dr René Gauducheau and Prof Paul
Papin at the time of the creation of
the Nantes centre in 1924 and the
Angers centre in 1925. Ninety years
later, as these centres have formed
the Institut de Cancérologie de
l’Ouest (ICO) [Western Oncology
Institute] since 2011, these values
remain unchanged.
The ICO is boldly building its
future at the service of its patients
Its development shows that the ICO
is now recognised as an institute
that produces innovative ideas,
which alone are able to meet the
expectations of the patients of
tomorrow. Its force of action and its
expertise allow it to meet the
challenges of oncology. Its teams,
which are motivated and committed,
show exemplary dynamism.
Its boldness will provide it with
opportunities that will be beneficial
to everyone in the future.
Prof François-Régis Bataille,
General Director of the ICO
au sommaire
21
Le patient au cœur de la recherche
35
Le patient au cœur des soins
23Le Centre de Recherche Clinique ou Pôle Investigation
de la Recherche Clinique
26La Délégation de la Recherche Clinique et de l’Innovation
ou Pôle Promotion de la Recherche Clinique
28La Recherche en Sciences Humaines et Sociales
et en Psycho-Oncologie
30LabCT : une réponse au challenge de la cancérologie
33Des partenariats d’excellence
37La chirurgie ambulatoire 38L’ICO : 1er centre chirurgical de lutte contre le cancer
en reconstruction mammaire
39L’installation du nouveau département unique d’oncologie
médicale (DOM)
41Mammographie 3D 41Diagnostic rapide du cancer du sein 41Radiothérapie : acquisition d’un nouvel accélérateur
sur le site René Gauducheau
42Conforter et améliorer la prise en charge dans le cadre de
parcours spécifiques et complexes 43Certification V2010 du site Paul Papin
43Accréditation COFRAC
43Une référence auprès de nombreux autres établissements
45
Le patient accompagné
57
Le patient au cœur
de nos grands projets
47L’infirmière de coordination 47L’ICO labellisé 48Les soins de support
51Le Patio 52Les espaces d’info Patients 53L’alimentation est un soin 54Métamorph’Ose, un spectacle pour
changer le regard sur le cancer
59Créer ensemble le 1er centre
de Protonthérapie du Grand Ouest
60Construire un Site d’Innovation
Thérapeutique en Oncologie
61Le futur site Paul Papin 2015
62Echanges Internationaux 08
08
09
10
11
12
13
et
aussi
Gouvernance
Le Conseil d’Administration
La Direction Générale
Organigramme Médical ICO site Paul Papin
Organigramme Médical ICO site René Gauducheau
Organigramme Médico Scientifique pôle promotion
Organigramme Médico Scientifique pôle investigation
14
L’ICO : un pôle d’excellence régional,
national et international
15 JEAN-LOUP CHRÉTIEN, Notre Parrain
16 Le groupe UNICANCER
18 Le Projet d’Etablissement 2013-2017
64 2014 : bilan & repères
65 Les patients
67 La file active PMSI 2014
67 Les grands choix thérapeutiques
68 Les chiffres par activité
72 Les ressources humaines
74 Les affaires financières
75L’enseignement
76 Centre de formation
77La CRUQPC, Commission des Relations avec les Usagers
et la Qualité de la Prise en Charge
78 La qualité au service des patients
80 La communication
82 Dons et legs
82Mécénat
83 ANNEXES
84 Les publications
90 Parutions à l’occasion des 90 ans des CLCC
TABLE OF CONTENTS
08Governance
14The ICO: a centre of
regional, national and
international excellence
15Jean-Loup Chrétien,
our godfather
16The UNICANCER group
18The 2013-2017
establishment project
21Patient-centred research
35Patient-centred care
45The supported patient
57The patient at the centre
of our big projects
642014: summary
and comparisons
83Annexes
8 • ICO Rapport d’activité 2014
Gouvernance
Le Conseil d’Administration de l’ICO
The Board of the ICO
(Application de l’Ordonnance n°2005-406 du 2 mai 2005)
(Arrêté N°ARS – PDL/DG/2011 176 du 6 septembre 2011 portant constitution
du Conseil d’Administration de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest)
Président de droit / Ex-officio president
• Monsieur François BURDEYRON, Préfet de Maine-et-Loire
Membres de droit / Ex-officio members
• Madame le Professeur Pascale JOLLIET, Doyenne de l’Unité
de Formation et de Recherche de Médecine et de Techniques
Médicales - Faculté de Médecine de Nantes
• Monsieur Yann BUBIEN, Directeur général du CHU d’Angers
Représentant de l’INCa, Personnalité scientifique / Representative
of the INCa, Scientific person
• Monsieur le Professeur Khaled MEFLAH, Directeur général
du CLCC François Baclesse de Caen
Représentant du Conseil Economique Social et Environnemental Régional (CESER) / Regional, Environmental and Social
Economic Council
• Madame Magalie ARRIVE, titulaire de la commission Santé
Personnalités qualifiées / Qualified persons
• Madame Marie-Annick BENATRE, Adjointe à la Santé Publique
de la Mairie de Nantes
• Monsieur Michel BASLE, Conseiller municipal d’Angers
• Madame Catherine PIAU, Conseillère Régionale des Pays de la Loire
Représentant de l’Union Régionale des Professionnels de Santé
(URPS) / Regional Union of Healthcare Professionals
• Monsieur le Docteur Michel BACHELET, Représentant des médecins
libéraux des Pays de la Loire
Représentants de la Conférence Médicale de l’ICO /
Representatives of the Medical Conference of the ICO
• Monsieur le Professeur Jaafar BENNOUNA,
Président de la Conférence Médicale
• Monsieur le Docteur Olivier CAPITAIN, Vice-Président
de la Conférence Médicale
au 31 décembre 2014
Représentants des personnels (issus du CCE) / Staff
representatives (from the CCE)
• Madame le Docteur Virginie BERGER, Représentante
des personnels cadres
• Monsieur Didier LANOE, Représentant des personnels
non cadres
Représentants des usagers / Health-care user
representatives
• Madame Brigitte KERLEO, Représentante du Collectif inter
associatif sur la santé des Pays de la Loire (C.I.S.S.)
• Monsieur le Docteur Jean MINIER, Représentant du Comité
départemental de la Ligue Contre le Cancer de Maine et Loire
Membres consultatifs / Consultative members
• Monsieur le Professeur François-Régis BATAILLE, Directeur
général de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest
• Madame Marie-Sophie DESAULLE, Directrice générale
de l’ARS des Pays de la Loire – Madame Cécile COURREGES,
à compter du 29 octobre 2014
• Madame Marie-Hélène NEYROLLES, Déléguée Territoriale
de Loire-Atlantique – ARS
• Madame Laurence BROWAEYS, Déléguée Territoriale
de Maine et Loire – ARS
• Monsieur Yves DUBOURG, Directeur général adjoint de l’ICO
Invités permanents / Permanent guests
• Madame Sandrine BOYER, Directrice adjointe au Directeur
général adjoint de l’ICO
• Monsieur le Docteur Michel GRAND-JEAN, Directeur
du Département de l’Information Médicale de l’ICO
• Monsieur Nicolas BUKOVEC, Directeur des Affaires Financières
de l’ICO
ICO Rapport d’activité 2014 • 9
La Direction générale de l’ICO
The General Direction of the ICO
Au 31 décembre 2014
Directeur général / General Director Pr. François-Régis Bataille
Directeur général adjoint / Deputy General Director Yves Dubourg
Directeur médical / Medical Director Dr Philippe Solal-Céligny
Directeur adjoint au DGA / Deputy Director of the DGA Sandrine Boyer
Directeurs / Directors :
• des Affaires Financières / of Financial Affairs Nicolas Bukovec
• de l’Information Médicale / of Medical Information Dr Michel Grand-Jean
• des Ressources Humaines / of Human Resources Nicole Bouwyn
• des Achats et de la Logistique / of Purchasing and Logistics Etienne Le Mière
• des Systèmes d’Informations / of IT systems Ludovic Jacob
• du Plan Directeur et des Travaux / of Works and the Master Plan Emmanuel Pira
• des Soins Infirmiers et Médico – Techniques / of Nursing and Medico-Technical Care Barbara Robert
• des Affaires Juridiques, des Assurances et des Relations avec les Usagers / of Legal Affairs,
Insurance and User Relations Marion Laloue à compter du 15 septembre 2014
• de la Qualité et de la Gestion des Risques / of Quality and Risk Management Sophie Le Lann
•d
e la Communication, des Dons et du Mécénat / of Communication, Donations
and Patronage Christian Houdoux
10 • ICO Rapport d’activité 2014
Organigramme médical
ICO Paul Papin
Au 31 décembre 2014
Commission Médicale d’Etablissement
Président : Pr J. Bennouna
Vice président : Dr O. Capitain
Directeur médical et de la Recherche Clinique
Dr P. Solal-Céligny
Hygiène Hospitalière & Gestion
des risques liés aux soins
Dr B. Téqui
Directeur adjoint au DGA
S. Boyer
Oncologie
chirurgicale
Dr P. Raro
AnesthésieDouleur
Dr D. Dupoiron
Imagerie
médicale
Dr E. Anglade
Dr O. Capitain
Chef de département
Chef de département
Chef de département
Coordinateur
Dr O. Baton
Dr A.-S. Oger
Dr N. Paillocher
Dr B. Sauterey
Dr R. Wernert
Dr C. Vannier
Dr F. Bore
Dr T. Delorme
Dr P.-Y. Dubois
Dr N. Lebrec
Dr O. Rivault
Chef de département
Oncologie
Médicale
Pr M. Campone
Dr S. Abadie-Lacourtoisie
Dr P. Augereau
Dr E. Boughalem
Dr R. Delva
Dr A. Gangler
Dr V. Guérin-Meyer
Dr L. Le Maignan
de Kerangat
Dr B. Linot
Dr P. Maillart
Dr A. Patsouris
Dr C. Fonsegrive
Dr P. Soulié
Soins Oncologiques
de Support
Dr Y. Bourrée
Dr S. Garnier
Dr M. Kulik
Dr D. Nenciu
Unité Psycho-oncologie
Dr V. Guérin-Meyer
Dr J.-M. Commer
Dr. D. Cornuault-Foubert
Dr B. D’Aillières
Dr F. Kra
Dr H. Schmets
Oncogénétique
Centre de Formation
Dr A. Mervoyer
Radiothérapie
Dr P. Cellier
Chef de département
Dr. M. Georgin-Mège
Dr A. Goineau
Dr H. Hamidou
Dr E. Jadaud
Dr N. Nebout-Mesgouez
Dr A. Paumier
Dr C. Tuchais
Dr S. Vinchon-Petit
Physique médicale
D. Autret
Coordinateur Bloc Opératoire
Dr N. Lebrec
Médecine
nucléaire
Dr O. Morel
Chef de département
Unité des
Thérapeutiques
Précoces (UDTP)
Dr P. Soulié
Dr O. Guérin Adjoint
Dr S. Morel
Directeur général adjoint
Y. Dubourg
Centre de Coordination en Cancérologie (3C)
Dr S. Morel
Oncologie Médicale
Pr J. Bennouna
Département d’information
et d’Evaluation Médicale
Dr M. Grand-Jean Chef de département
Directeur général
Pr F.-R. Bataille
Dr S. Girault
Dr M. Lacombe
Dr A. Testard
C. Di Bartolo
M. Bremaud
C. Legrand
J. Mesgouez
Pharmacie
Dr C. Devys
Pharmacien
gérant
Dr F. Brocard
Dr C. Folliard
Dr Hervé-Kuhn
Dr H. Kieffer
Observatoire
du Médicament
Dr F. Grudé
Biopathologie
du cancer
Pr F.-R. Bataille
Coordinateur
Dr M. Boisdron-Celle
Chef de département
Anatomie et
cytologie pathologique
Dr F. Bennalègue
Dr I. Valo
Dr V. Verrièle
Biologie Médicale
Pr A. Morel
Dr M. Boisdron-Celle
Dr L.-M. Chevalier
Dr I. Dalifard
Dr C. Ramirez
Recherche
Clinique
Dr P. Solal-Céligny
Chef de
département
Dr V. Berger
Dr F. Doneau
Dr F. Pein
Dr B. Saulquin
Dr O. Ingster
Dr M.-E. Morin-Meschin
NB : Les praticiens vacataires et les consultants (sauf exceptions) ne figurent pas sur cet organigramme
ICO Rapport d’activité 2014 • 11
Organigramme médical
ICO René Gauducheau
Au 31 décembre 2014
Commission médicale d’Etablissement
Président : Pr J. Bennouna
Vice-Président : Dr O. Capitain
Hygiène hospitalière et Gestion
des risques liés aux soins
Dr B. Téqui
Directeur médical et de la Recherche Clinique
Dr P. Solal-Céligny
Chef de département
Oncologie
Médicale
Pr J.-Y. Douillard
Dr A.-L. Bedel
Dr D. Berton-Rigaud
Dr E. Bompas
Dr E. Bourbouloux
Dr A. Dandec
Dr J.-S. Frénel
Dr S. Hiret
Dr F. Rolland
Dr A. Rollot
Dr H. Sénellart
Dr D. Vansteene
Dr C. Gourmelon
Dr J. Raimbourg
Dr M. Cabart
Hématologie
Pr J.-L. Harousseau
Dr S. Sadot
Dr P. Solal-Céligny
Soins Oncologiques
de Support
Unité Psycho-oncologie
Dr V. Barbarot
P r A. BonnaudAntignac
Dr I. Duranel
Dr C. Tollec
-------Unité Douleur
Dr D. Labbe
Dr S. Robard
Dr S. Testa
-------Soins Palliatifs
Dr V. Barbarot
Dr E. Kerrouault
Unité des
Thérapeutiques
Précoces (UDTP)
Pr M. Campone
Dr O. Guérin Adjoint
Dr S. Morel
Directeur général adjoint
Y. Dubourg
Directeur adjoint au DGA
S. Boyer
Centre de Coordination en Cancérologie (3C)
Dr E. Rio
Oncologie Médicale
Pr J. Bennouna
Département d’information
et d’Evaluation Médicale
Dr M. Grand-Jean Chef de département
Directeur général
Pr F.-R. Bataille
Centre de Formation
Dr A. Mervoyer
Oncologie
Chirurgicale
Pr J.-M. Classe
AnesthésieRéanimation
Dr D. Labbe
Imagerie
Médicale
Dr M. Ricaud
Radiothérapie
Dr M. Le BlancOnfroy
Pharmacie
Dr C. Devys
Pharmacien gérant
Biopathologie
du cancer
Pr F.-R. Bataille
Chef de département
Chef de département
Chef de département
Chef de département
--------
Coordinateur
--------
Dr L. Dumas
Pr J.-M. Bard
Pr M.-A. Mahé
Coordinateur
Pr J. Paineau
Dr V. Bordes
Dr A.-L. Bouffaut
Dr V. Brillaud-Meflah
Dr F. Dravet
Dr I. Jaffré
Dr E. Thibaudeau
Dr F. Boiffard
Dr A. Dordonnat
Dr T. François
Dr Ph. Mavoungou
Dr L. Pouplin
Dr S. Robard
Dr F. Simonneau
Dr S. Testa
Coordinateur Bloc Opératoire
Dr V. Bordes
Dr I. Doutriaux
Dr D. Geffroy
Dr S. Houdebine
Dr C. Labbe
Dr P. Meingan
Médecine
nucléaire
Pr F. KraeberBodéré
Chef de département
Pr M. Cherel
Dr M. Colombie
Dr C. Rousseau
Dr D. Rusu
Dr D. Goulon
Dr V. Fleury
Responsable
Enseignement/
Recherche
Dr M. Aumont
Dr E. Bardet
Dr. S. Bourdin
Dr A. Mervoyer
Dr E. Rio
Dr S. Supiot
Dr F. Thillays
Dr N. Wiazzane
Dr C. Demoor
Physique médicale
A. Lisbona
Chef de département
S. Chiavassa
G. Delpon
L. Ferrer
C. Gil
S. Josset
C. Llagostera
N. Varmenot
M. Voyeau
Dr C. Audeval
Dr P. Baumgartner
Dr A. Le Ridou
Dr A. Fillon
Dr G. Perrocheau
Dr A. Rauscher
Chef de département
Dr C. Bobin-Dubigeon
Dr P. Jézéquel
Dr A. Lefrançois
Dr C. Ramirez
Observatoire
du Médicament
Dr J.-Y. Tessereau
Recherche Clinique
Dr P. Solal-Céligny
Dr V. Berger
Dr L. Campion
Dr F. Doneau
Dr F. Pein
Dr B. Saulquin
Oncogénétique
Dr C. Delnatte
NB : Les praticiens vacataires et les consultants (sauf exceptions) ne figurent pas sur cet organigramme
12 • ICO Rapport d’activité 2014
Organigramme Médico scientifique
Au 31 décembre 2014
Pôle promotion
Directeur de la Recherche Clinique
Dr P. Solal-Céligny
Responsable du CRC
Investigation
B. Saulquin
Responsable DRCI
Promotion
F. Pein
Responsable
Biométrie et Statistiques
L. Campion
Assistante DRCI
et Réglementaire
Responsable Assurance
Qualité et Audits
V. Berger
Assistante
Assurance Qualité
Data - Manager
Ingénieur
Qualité
Data - Manager
Coordinateur
CRC/DRCI
ARC
Chef de projet
ARC
Chef de projet
ARC
de monitoring
ARC
de monitoring
TEC BDD
Assistante
de gestion
TEC BDD
TEC Data
ICO Rapport d’activité 2014 • 13
Organigramme Médico scientifique
Au 31 décembre 2014
Pôle investigation
Directeur Médical & Recherche Clinique
Dr P. Solal-Céligny
Unité Essais Cliniques
Biologie
J.-M. Bard – M. Boisdron
Unité Essais Cliniques
de la PUI
C. Devys – G. Perrocheau
2 Assistantes de Gestion
Filière Phases Précoces
Toutes tumeurs
Responsable du Centre
de Recherche Clinique CRC
B. Saulquin
1 Assistante de Gestion
Filière Soins de
support-Douleur
Responsable Assurance
Qualité et Audits
V. Berger
Responsable Qualité adjoint
F. Doneau
2 Techniciens
de recherche clinique
Chef de Projet
Filières Urologie-ORL-SNC
19 Attachés de Recherche
Clinique
(17,7 Equivalent Temps Plein)
Chef de Projet
Filières Thorax-Digestif
6 Attachés de Recherche
Clinique
(6 Equivalent Temps Plein)
Chef de Projet
Filières Sein-Gynécologie
14 • ICO Rapport d’activité 2014
L’ICO : un pôle
d’excellence régional,
national et international
• 1er Centre de Lutte Contre le Cancer (CLCC) de province en nombre de
patients.
• 1er CLCC en chirurgie de reconstruction mammaire.
• 1er CLCC en nombre de consultations d’oncogénétique.
• 1er Hôpital Français en radiothérapie.
• 2e CLCC en nombre de patientes prises en charge pour un cancer du sein.
• 4e CLCC en nombre d’inclusions de patients dans des essais cliniques.
• 5e CLCC français en nombre de publications médicales et scientifiques.
L’ICO regroupe 1 273 professionnels dont 172 médecins.
Centre expert, il tire sa force de son approche pluridisciplinaire permettant
une prise en charge globale et personnalisée du patient.
A l’ICO, les tarifs sont ceux de la Sécurité Sociale.
Les dépassements d’honoraires et les consultations privées ne sont pas
pratiqués dans l’établissement.
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The ICO: a centre of regional,
national and international excellence
• Number 1 anti-cancer centre outside of
Paris in terms of the number of patients
• Number 1 French surgical centre for breast
reconstruction
• Number 1 French anti-cancer centre in terms
of the number of onco-genetic consultations
• Number 1 French hospital for radiotherapy
• Number 2 French anti-cancer centre in
terms of the number of patients treated for
breast cancer
• Number 4 French anti-cancer centre
in terms of the number of inclusions of
patients in clinical trials
• Number 5 French anti-cancer centre
in terms of the number of medical and
scientific publications
ICO Rapport d’activité 2014 • 15
Jean-Loup Chrétien,
parrain de l’ICO
Extrait du discours des vœux aux personnels de l’ICO,
le 10 janvier 2014
Jean-Loup Chrétien, Général de Brigade et 1er Astronaute
européen dans l’espace
Vous êtes des exemples de succès. Modestes,
vous évoluez sur votre navire dans le but de remporter
une victoire qui va profiter aux autres. Continuez
à progresser, vos passagers attendent beaucoup de
vous. Vous avez tous mes encouragements.”
Jean-Loup Chrétien,
first European astronaut
in space – godfather of
the ICO
“You are examples of success.
Modest, you set the courses
of your ship with the objective
of winning a victory that will
benefit others.
Continue to progress, your
passengers expect a great deal
from you.
You have all my encouragement.”
16 • ICO Rapport d’activité 2014
Le groupe
UNICANCER
L’ICO est membre
du Groupe UNICANCER
Le Groupe UNICANCER réunit les 18 Centres de Lutte Contre le Can­
cer français répartis sur 20 sites. Il s’agit d’établissements de santé
privés à but non lucratif exclusivement dédiés aux soins, à la recherche
et à l’enseignement en cancérologie.
Fers de lance de la cancérologie en France, les Centres de Lutte
Contre le Cancer participent au service public hospitalier et assurent
une prise en charge du patient en conformité avec les tarifs conven­
tionnels, sans aucun dépassement d’honoraires.
UNICANCER est à la fois une fédération hospitalière et un groupe
d’établissements de santé. Sa mission est de permettre aux Centres
de Lutte Contre le Cancer (CLCC) de garder une longueur d’avance et
d’innover ensemble et toujours pour leurs patients.
Le groupe UNICANCER est organisé sous forme d’un groupement de
coopération sanitaire (GCS) de moyens. Ce statut juridique permet de
mutualiser les moyens de toute nature entre les établissements de
santé. Le GCS rassemble tous les CLCC et leur fédération.
La Fédération UNICANCER (Fédération nationale des Centres de Lutte
Contre le Cancer) dispose de 26% des parts du GCS, et les centres
quant à eux, détiennent des parts proportionnelles à leur taille.
The ICO is a member of the UNICANCER group
The UNICANCER group brings together 18 French anti-cancer centres
spread out among 20 sites. They are private non-profit establishments
exclusively dedicated to care, research and teaching in the field of
oncology.
UNICANCER is both a hospital federation and a group of healthcare
establishments.
Its mission is to make it possible for anti-cancer centres to stay ahead
and innovate together, always for their patients.
Unicancer brings together 20 healthcare establishments in France,
18 000 employees, more than 120 000 patients hospitalised per year
and more than 300 clinical trials sponsored by the group.
en quelques chiffres
20 établissements de santé en France
18 000 salariés
+ 120 000 patients hospitalisés
par an
+ 300 essais cliniques promus
par le groupe
2,1 milliards € de recettes totales
Les représentants de l’ICO au sein
des comités stratégiques d’UNICANCER
Comité Stratégique Recherche :
François-Régis BATAILLE, DG ICO (Président du Comité)
Philippe SOLAL-CELIGNY, Directeur Médical
Comité Stratégique Ressources Humaines :
Yves DUBOURG, DGA (Président du Comité)
Nicole BOUWYN, Directrice des RH
Comité Stratégique Projet Médico Scientifique :
Jean-Marc CLASSE, Chef du département Chirurgie
Comité Stratégique Marketing, Développement
Communication et Relations Internationales :
Christian HOUDOUX, Directeur de la communication,
des Dons et du Mécénat
Comité Stratégique Achats :
Etienne LE MIERE, Directeur des achats et de la logistique
Comité Stratégique des Systèmes d’Information :
Nicolas BUKOVEC, Directeur des Affaires Financières
Comité Stratégique Qualité et Gestion des Risques :
Barbara ROBERT, Directrice des soins
18 • ICO Rapport d’activité 2014
Le Projet
d’Etablissement
le Monde ICO
Le Projet d’Etablissement (PE)
2013-2017 de l’ICO se décline en
quatre orientations stratégiques :
3 orientations stratégiques médicales et scientifiques
• Une politique de soins fondée sur l’innovation.
• La recherche et l’enseignement comme leviers.
• L’ICO, un centre de référence en cancérologie.
1 orientation stratégique organisationnelle et transversale
• Un plan général de modernisation de l’Institut.
Le Comité de Suivi du PE, composé des membres du COMité
EXécutif (COMEX) et de personnes invitées en fonction de
l’ordre du jour, s’est réuni en janvier, avril et septembre 2014
pour évaluer l’avancement des projets.
Projet
d’établissement
RH
PAPIN 2015
PATIENTS
V2010
MED’ICO
PE
ICO Rapport d’activité 2014 • 19
État d’avancement des Projets
médico-scientifiques au 31/12/2014
1. Optimisation des dispositifs dédiés à la recherche
clinique avec notamment la création d’un Site d’Inno­
­vation Thérapeutique en Oncologie sur le site René
Gauducheau
•A
rbitrage favorable de l’ARS.
•T
ravail sur le business plan à réaliser en lien avec
l’ARS.
•O
uverture possible en 2017 sous réserve d’un retour
à l’équilibre des comptes de l’établissement.
•R
éflexion en cours pour optimiser le parcours patient
en recher­che clinique dans le nouveau bâtiment Paul
Papin.
2. Création d’une unité mixte médico-chirurgicale
ambulatoire (U2) à Nantes de 18 places supplémen­
taires
•A
bandon pour l’instant de la proposition d’associer
au projet la création d’un bloc opératoire ambula­
toire dédié.
•O
uverture en novembre 2015.
3. Création d’une unité mixte CHU Nantes/ICO
René Gauducheau de radiologie interventionnelle
•O
uverture en janvier 2016.
4. Développement de l’activité ambulatoire sur le site
angevin en cours de finalisation
• 8 places médico-chirurgicales supplémentaires soit
au total 40 places à compter de novembre 2015.
5. Mise en place d’un dispositif de gestion des urgences
• Etat des lieux sur chaque site en cours.
6. Réflexion sur les médecines dites non convention­
nelles à l’ICO en cours
• Proposition de recommandations sur les pratiques.
• Présentation d’une grille d’évaluation des demandes
de formation et des projets de recherche.
7. L’ICO, centre de référence internationale
• Coopération avec la Chine, accord signé.
• Coopération avec l’Inde et le Maroc, en cours.
État d’avancement des Projets
transverses au 31/12/2014
•P
rojet de facturation au fil de l’eau à l’assurance ma­
ladie des actes et consultations externes (FIDES) :
janvier 2016.
•P
rojet d’élaboration d’un infocentre (AXEGE) : projet
reporté.
•O
ptimisation des achats en lien avec le projet natio­
nal PHARE piloté en région par l’Agence Régionale
de Santé.
•B
ien-être et qualité de vie au travail : pause détente,
charte des mails, recours à un ergonome, concierge­
rie d’entreprise – En cours.
•R
enforcement de l’attractivité de l’ICO : cartographie
des postes, guide de la formation – En cours.
• Elaboration de propositions de fonctionnement d’une
cellule d’aide au management – En cours.
•S
ite internet, film institutionnel : réalisés en 2014.
Retrouvez l’intégralité du PE sur notre site internet
www.ico-cancer.fr - Rubrique “L’ICO - Un institut expert”.
The 2013-2017 Establishment Project
of the ICO can be broken down into four
strategic orientations
3 medical and scientific strategic orientations
• A care policy based on innovation
• Research and teaching as levers
• The ICO, a reference centre in oncology
1 organisational and transversal strategic orientation
• A master plan for modernising the Institute
Le patient
au cœur de
la recherche
Patient-centred
research
rapport
d’activité
2014
22 • ICO Rapport d’activité 2014
Sylvie, patiente incluse dans un essai clinique :
J’ai choisi l’ICO sur les conseils d’une amie, pour être soignée dans un
Centre de Lutte Contre le Cancer. Ici, on sent la compétence. Je fais 1h30
de route pour venir à chacun de mes rendez-vous, mais je suis contente,
car l’essai dont je bénéficie, je n’aurais jamais pu l’avoir à proximité de chez
moi. Aujourd’hui, c’est moi qui remonte le moral de ma mère !”
Sylvie, a patient included in a clinical trial:
“I chose the ICO based on advice from a friend to be treated in an anti-cancer centre.
Here, you can tell they are competent. I drive for an hour and half to come to each of
my appointments, but I am pleased, because I never could have had the study that I am
participating in close to where I live. Today, I am the one who cheers my mother up!”
Yolande, patiente incluse dans un essai clinique :
“En arrivant ici je n’avais rien à perdre et tout à gagner,
je voulais bénéficier des avancées de la recherche,
et des derniers traitements. C’est moi qui ai demandé à
mon médecin de m’orienter vers un centre où il était
possible d’accéder à l’innovation. Aujourd’hui j’y crois.”
Yolande, a patient included in a clinical trial:
“When I arrived here, I had nothing to lose and everything to
win. I wanted to take advantage of the advances in research and
the latest treatments. I asked my doctor to help me find a centre
where it would be possible to access innovation. Today, I am
a believer.”
ICO Rapport d’activité 2014 • 23
Le patient au cœur
de la recherche
Le Centre de Recherche
Clinique ou Pôle Investigation
de la Recherche Clinique
Le Centre de Recherche Clinique a en charge
de veiller à la bonne organisation des essais
cliniques et au respect de la réglemen­
tation en vigueur. Les Attachés de
l’activité de
Recherche Clinique “inves­tigateurs”,
en collaboration avec les méde­
recherche clinique
cins, gèrent l’information du pa­
de l’ICO a permis à
tient, la vérification des critères
d’inclusion, veillent au recueil du
consentement, à l’organisation du
d’être inclus dans
parcours de soins, au recueil des
données, assurent la mise à jour
des cahiers d’observation, etc…
ouvertes aux
L’année 2014 se caractérise par un
développement
important de l’activi­
inclusions
té de recherche clinique de l’ICO, avec
une augmentation de 28% du nombre
de patients inclus dans un essai clinique. Ce
résultat, lié à la stratégie d’innovation poursuivie,
s’explique aussi par la combinaison de trois facteurs :
En 2014,
1 662 patients
258 études
• L’effet “fusion” : la fusion-création, en janvier 2011,
des CLCC de Nantes et d’Angers, a fait naître un
pôle d’excellence régional, national et international
dans le domaine de la lutte contre le cancer. La mise
en commun des compétences, des équipements et
des activités des deux centres a permis d’atteindre
une taille critique déterminante. L’expertise accrue de
l’ICO a ouvert de nouvelles perspectives au bénéfice
des patients.
•L
’effet “filières” : choisi comme modèle au cours du
premier semestre 2011, l’organisation de la recherche
par filières médicales a constitué l’axe du dévelop­
pement d’une prise en charge homogène des patients
entre Nantes et Angers. Cette approche permet au
patient de bénéficier du partage d’expériences d’un
grand nombre de spécialistes, et de l’accès à toutes
les recherches diagnostiques et thérapeutiques dis­
ponibles à l’ICO.
• La prise de fonction de 3 chefs de projet référents
par filière médicale a permis d’impulser et de coor­
donner, au sein de chaque filière, l’information sur les
protocoles et sur leur mise en œuvre.
1 505
patients inclus
dans des études
interventionnelles
(Recherches
biomédicales +
soins courants)
1 662
PATIENTS
INCLUS EN
2014
157 patients
inclus dans des études
non interventionnelles
(Observatoires, enquêtes, etc…)
24 • ICO Rapport d’activité 2014
nombre de patients par type d’études en 2014
Phase I
117
Phase II
304
Phase III
398
Autres études interventionnelles
686
Etudes non interventionnelles
157
TOTAL
1 662
Le développement de nouveaux médicaments ou
de nouvelles stratégies thérapeutiques connaît
plusieurs phases très spécifiques :
Les essais 2014
en quelques chiffres
79 nouveaux essais interventionnels
258 études ouvertes aux inclusions
244 interventionnelles
et 14 non interventionnelles
En 2014,
361 essais
distincts
361 essais au total
essais ouverts + essais en suivi
(essais ouverts
+ essais en suivi)
ont été menés
à l’ICO
41 nouveaux essais de phase
précoce ont été confiés à l’ICO
PHASE I
Une étude de phase I est le préliminaire à l’étude
d’efficacité d’un médicament.
Il s’agit d’évaluer la tolérance et l’absence d’effets
indésirables. Une PHASE I concerne toujours un échan­
tillon limité de patients.
PHASE II
L’étude de phase II permet de mettre en évidence
l’efficacité thérapeutique ; elle est réalisée chez une
centaine de patients.
PHASE III
La phase III est l’étude comparative d’efficacité et de
tolérance. Elle compare le traitement soit à un traite­
ment de référence, soit à un placebo en l’absence de
traitement de référence. Les échantillons de patients
sont importants (plusieurs centaines de patients).
Les résultats des études de phase I, II et III vont cons­
tituer le dossier de demande d’Autorisation de Mise
sur le Marché ou AMM.
PHASE IV
La phase IV est le suivi à long terme d’un traitement
alors que le traitement est autorisé sur le marché. Elle
doit permettre de dépister des effets secondaires
rares ou des complications tardives.
Rappelons que l’ICO détient le label CLIP2, Centre
Labellisé INCa de Phase Précoce (phases I et certaines
phases II). Ce label obtenu en 2010 a été renouvelé en
2015 (CLIP2 2015-2019 : ICO – CHU de Nantes). Seuls
16 Centres d’essais Cliniques en France sont réfé­
rencés CLIP2.
Les études interventionnelles
Activité
Essais
Patients
166
660
Radiothérapie
40
175
Chirurgie
18
252
Médecine Nucléaire
10
73
Etude CANTO - Cancer du sein
1
222
Autres interventionnels
9
123
244
1 505
Oncologie médicale
TOTAL
ICO Rapport d’activité 2014 • 25
Répartition des essais par organe
Essais
Patients
Toutes tumeurs solides
15
70
Sein*
54
655 1
Gynéco*
22
89
Digestif*
30
173
Thorax*
24
56
Prostate*
23
147
ORL
20
89
Sarcome
14
13
Urologie
11
19
Tumeurs cérébrales
10
27
Autres études interventionnelles
(hémato, tumeurs rares, soins de
support, etc…)
21
167
244
1 505
TOTAL
Une équipe de l’ICO a parallèlement en charge la réa­
lisation d’études médico-économiques sur les molé­
cules utilisées, de manière à évaluer la rentabilité du
médicament.
The Clinical Research Centre
The year 2014 was characterised by a significant
development in the clinical research activity of the
ICO, with a 28% increase in the number of patients
included in a clinical study. This result, related to
the strategy of innovation that is being pursued, can
also be explained by the combination of three factors:
• The “merger” effect in January 2011 of the Nantes
and Angers anti-cancer centres
• The “medical specialties” effect - this approach
makes it possible for the patient to take advantage
of the sharing of experience of a large number
of specialists and access all the diagnostic and
therapeutic research available at the ICO.
• The creation of reference project heads for each
medical specialty
In 2014, the clinical research activity of the ICO made
it possible for 1 662 patients to be included in 258
studies open to inclusions – 361 studies in all (open
studies + studies in the monitoring phase). 36 new
early-phase studies were entrusted to the ICO.
* 153 études au total = 63% activité
1
dont 222 inclusions dans l’étude CANTO,
portée par le Groupe Unicancer.
(CANTO est une étude visant à améliorer
la qualité de vie des femmes porteuses
d’un cancer du sein. Chaque année, plus
de 50 000 femmes développent un cancer du sein en France. Parmi elles, plus
de 80% vivront au-delà de 10 ans après
leur cancer, grâce aux progrès médicaux
et scientifiques. Cependant, les traitements administrés génèrent souvent des
toxicités. L’étude CANTO a pour objectif
de décrire ces toxicités, d’identifier les
populations susceptibles de les développer et d’adapter les traitements en
conséquence pour garantir une meilleure qualité de vie.)
26 • ICO Rapport d’activité 2014
La Délégation de la Recherche
Clinique et de l’Innovation
ou Pôle Promotion
de la Recherche Clinique
La mission de la DRCI peut se résumer en deux
fonctions principales :
•L
a promotion : organisation, administration, gestion,
contrôle, appui technico-réglementaire des essais
cliniques.
A partir d’une idée de recherche émise au sein de
l’ICO, le pôle Promotion bâtit un protocole, le soumet
à appels d’offres pour obtenir des financements, et
prend en charge tous les aspects réglementaires
permettant d’initier la recherche.
• L’aide méthodologique, la gestion des données et la
Biostatistique : aide rédactionnelle, conception des
essais cliniques, management des bases de données.
Lorsque l’essai est en cours, le pôle Promotion se
charge de collecter et vérifier l’ensemble des infor­
mations requises auprès des différentes structures
(CLCC, CHU, …) en charge de l’investigation. Bien
évidemment, l’ICO participe en tant d’investigateur
aux essais dont il est promoteur.
La description des 34 essais promus par les deux
sites de l’ICO depuis la création de leur activité de
promotion montre une intéressante diversité et
complémentarité des thématiques explorées :
• Sur le site Nantais, prédominent les essais chirurgi­
caux, de radiothérapie et de médecine nucléaire
ainsi que les essais précoces.
• Sur le site Angevin, prédominent les essais de soins
de support, de toxicité des chimiothérapies et de
pharmacogénétique médicamenteuse.
A ce riche panel de thématiques se sont ajoutés
plus récemment de nouveaux domaines que sont :
• Sur le site de Nantes : les études de diagnostic molé­
culaire (STIC-SAGE, GYNOSNA), de psycho-oncolo­
gie (essai ELCCA-II), sur les séquelles tardives des
traitements (DENACAPSE, PRESAGE).
• Sur le site d’Angers : le recours aux nouvelles tech­
nologies de l’information (SENTINEL, BIOCONNECT),
l’oncogériatrie (PROGERAD) et la protéomique
(OLFM-4).
Au cours de l’année 2014, 24 études “interventionnelles”
promues par l’ICO étaient ouvertes, dont 20 multicen­
triques. Sur cette année, il y a eu 1 197 nouveaux pa­
tients inclus, dont 362 au sein même de notre établis­
sement. Les essais de l’ICO sont ouverts sur 240
centres français et étrangers.
Les études promues par l’ICO se répartissent de façon
relativement homogène dans les différentes typolo­
gies de recherche : 7 études Hors Produits de Santé,
7 études sur les médicaments, 6 études de soin cou­
rant et 4 études portant sur les dispositifs médicaux.
L’ensemble des disciplines de l’ICO sont également
représentées : chirurgie, radiothérapie, oncologie, mé­
decine nucléaire, soins de support, …
ICO Rapport d’activité 2014 • 27
1197
inclusions des nouveaux patients dans les essais
“ICO-promoteur”
■ Nb d’Inclusions “promoteur-ICO” dans TOUS les centres
■ Nb d’Inclusions “promoteur-ICO” à l’ICO
904
890
845
362
258
267
174
2011
2012
Sur le plan international, nous poursuivons notre déve­
loppement et notre attractivité auprès des centres
étrangers, avec 15 nouvelles inclusions en 2014 dans
1 essai de l’ICO ouvert hors de nos frontières, répar­
ties sur des centres belges, canadiens et allemands.
Enfin, à l’instar des années précédentes, l’ICO s’est à
nouveau vu confier des missions de demandeur régle­
mentaire pour la France, en l’occurrence pour une
étude dont le promoteur belge souhaitait ouvrir son
essai dans notre pays.
Delegation of Clinical Research
and Innovation
The mission of the DRCI can be summed up
in two main functions:
• Sponsoring
• Methodological assistance, data management
and biostatistics
During 2014, 24 “interventional” studies sponsored
by the ICO were open, 20 of which were multicentric.
Over this year, there were 1 197 new patients
included, 362 in our establishment. The studies of
the ICO are open in 240 French and foreign centres.
2013
2014
28 • ICO Rapport d’activité 2014
La Recherche en Sciences Humaines
et Sociales et en Psycho-Oncologie
A l’ICO, les recherches menées en psycho-oncologie portent sur la
qualité de vie, le bien-être des patients (et de leur entourage) et leurs
capacités d’adaptation à toutes les étapes de la maladie. Il s’agit plus
précisément d’étudier les déterminants biologiques, psychologiques
et socio-économiques de la qualité de vie et du bien-être, avec une
méthodologie mixte constituée d’une approche quantitative (ques­
tionnaires validés) et d’une approche qualitative (entretiens).
Au-delà de la valorisation scientifique, ce type de recherches permet
d’identifier et de cibler les moments où il est important d’intervenir, et
la manière dont concrètement il est possible d’améliorer le vécu, la
qualité de vie et le bien-être du patient et de ses proches.
Au cours de l’année 2014, le projet de création d’une Unité fonction­
nelle de Psycho-oncologie au sein de l’ICO a pu être finalisé. Cette
unité sera opérationnelle en début d’année 2015.
Parallèlement, une réflexion a été conduite sur la création d’un groupe
de recherche en “Sciences Humaines et Sociales” au sein du groupe
Unicancer afin de mener des études multicentriques (tous les CLCC)
sur la thématique des essais cliniques et de la médecine personnalisée.
Les projets de recherche
menés en 2014
• ELCCA 2 (2014-2016). Etude
longitudinale quantitative
et qualitative des changements
psycho-économiques face au
cancer portant sur une cohorte de
patients touchés par un cancer
du sein ou un mélanome. L’étude
ELCAA 1, achevée en 2014,
n’incluait pas de volet qualitatif
qui permet d’étudier le retour au
travail après un cancer.
• Etude des processus décisionnels
dans le cadre de la chirurgie
prophylactique. Etude qui a permis
la mise en place de consultation
systématique avant toute chirurgie
prophylactique afin d’évaluer
l’autonomie de la personne dans sa
décision.
Human and Social Science Research
At the ICO, research carried out in psycho-oncology concerns
quality of life, well-being of patients (and their friends and family)
and their ability to adapt at all of the stages of the disease.
Beyond scientific valorisation, this type of research makes it possible
to identify and target times when it is important to intervene and
the actual manner in which it is possible to improve the experience,
quality of life and well-being of the patient.
• ETHICAM : étude des représentations des médecins et chercheurs
sur le nano médicament.
• Etude de l’impact de la médecine
nucléaire sur le vécu de la maladie
et la qualité de vie des patients.
• CLIPP2 : qualité de vie et autonomie des patients suivis dans un
essai clinique de phase 1.
30 • ICO Rapport d’activité 2014
Encore en phase de montée en charge, le LabCT
abrite aujourd’hui une dizaine de chercheurs mais
accueillera dans les prochains mois trois équipes
Inserm de l’unité 892 spécialisées dans la recherche
sur le cancer, en radiobiologie, tumeurs neurologiques
et cancer du sein.
Née d’une volonté à la fois scientifique et politique
(Conseil Régional des Pays de la Loire) de faire progres­
ser la recherche en cancérologie, le LabCT va permettre
de regrouper une trentaine de chercheurs, Inserm et
ICO, dont les travaux sont aujourd’hui de renommée
internationale. Ils travailleront main dans la main, pour
mieux répondre aux futures attentes thérapeutiques et
permettre d’offrir aux patients des traitements person­
nalisés avec de nouveaux essais cliniques.
Inauguration du LabCT. De gauche à droite : François Vallette,
Inserm, Jacques Auxiette, Président du Conseil Régional,
Pr François-Régis Bataille, Directeur Général ICO et Marianne
Desmedt, Déléguée régionale Inserm.
Laboratoire de Biologie
des Cancers et de
Théranostic - LabCT :
une réponse au challenge
de la cancérologie
Le 2 octobre 2014, l’Institut de Cancérologie de
l’Ouest (ICO) a inauguré officiellement le Laboratoire
de Biologie des Cancers et de Théranostic, situé sur le
site René Gauducheau de l’ICO, à proximité immé­
diate du département de recherche clinique.
Equipement exceptionnel, le LabCT est un outil d’ex­
pertise au profit des nouvelles thérapies. Cliniciens et
chercheurs y travaillent ensemble, sur des prélève­
ments faits sur place, dans le but de trouver des traite­
ments plus performants, adaptés aux caractéristiques
propres de chaque patient.
Ce laboratoire, au nom un peu barbare – “théranostic”
étant la contraction de “thérapie” et “diagnostic” – va
servir à la fois de lien entre la recherche fondamentale
et la recherche de transfert et d’outil au bénéfice de
la recherche clinique déjà très développée à l’ICO et
largement reconnue.
Plus l’expertise des tumeurs
sera élevée, plus le bénéfice patient
sera fort
En rassemblant cliniciens et chercheurs sur le même
site hospitalier, le LabCT constitue un nouvel outil pour
faire de la biologie au service des patients. Localisée
sur le lieu même où les malades sont hospitalisés, la
recherche s’en trouve naturellement stimulée. Les idées
se confrontent plus vite. Les équipes s’enrichissent
mutuellement. Il est à noter que deux doctorants tra­
vaillent déjà au sein du LabCT.
A l’ICO, la volonté permanente d’accéder au plus haut
niveau de qualité permet de proposer aux patients une
prise en charge globale, tout en cherchant à offrir de
nouvelles solutions pour tous les cancers. L’activité
recherche ayant pour caractéristique majeure de faire
se côtoyer des équipes de recherche fondamentale,
de recherche de transfert et de recherche clinique, les
échanges de partages et de savoirs qui en découlent,
permettent d’approfondir les connaissances et d’amé­
liorer plus rapidement la prise en charge de la maladie
cancéreuse.
ICO Rapport d’activité 2014 • 31
Que fait-on concrètement
au sein du LabCT ?
Le LabCT travaille sur des cellules qui viennent
directement des patients et cherche à développer
des modèles de cultures qui permettraient, à
terme, de s’affranchir des études chez l’animal.
L’objectif est d’avoir “un coup d’avance” pour
prédire la réponse de la tumeur aux traitements et
ainsi proposer une nouvelle thérapie. Lorsque la
tumeur est mise en culture, elle “repousse”. Les
chercheurs reconstituent alors les tissus de
soutien de cette tumeur, de manière à connaître
son comportement exact dans son propre
environnement. C’est une mise en culture en 3D.
“On recrée le désordre intrinsèque à la tumeur ou
consécutif au traitement, pour l’observer et le
traiter”.
En phase de “preuve de concept”, la tumeur va
évoluer en fonction du traitement retenu et les
chercheurs vont observer quel est le traitement le
plus efficace. C’est ce qu’on appelle la médecine
personnalisée. L’approche est donc à la fois
cognitive et pragmatique.
Le LabCT
en quelques chiffres
Coût des travaux et équipements :
3,3 M€ dont :
1,5 M€ pris en charge par la région des
Pays de la Loire
1,5 M€ pris en charge par l’ICO
300 000 € pris en charge par l’Inserm
600 m² de superficie totale
4 laboratoires
2 salles de niveau de confinement L2
1 salle de niveau de confinement L3
32 • ICO Rapport d’activité 2014
La recherche,
un état d’esprit institutionnel
L’Institut de Cancérologie de l’Ouest regroupe en son
sein plusieurs laboratoires aux statuts très différents.
Sur le site René Gauducheau :
• Le
DBO (Département de Biologie en Oncologie) est
un laboratoire de biologie hospitalière, avec une im­
portante activité de biologie médicale standard mais
aussi une part de biologie de transfert, principale­
ment orientée sur les lipides.
• L’Unité
Mixte de Génomique des Cancers, cogérée
par le CHU et l’ICO, est un laboratoire hospitalier
avec une activité de transfert en génomique.
• Une
unité de bio-infomique et le développement de
son outil web ont contribué à accroître la reconnais­
sance de l’expertise ICO dans le monde entier.
Ces laboratoires hospitaliers sont à l’origine chaque
année de nombreuses publications.
• L’Unité Inserm de vaccinothérapie U 1102 est héber­
gée par l’ICO. Elle développe un projet de vaccinothé­
rapie qui est principalement axé sur de la recherche
fondamentale avec toutefois une orientation sur de
la recherche de transfert.
Les nouvelles équipes ICO-Inserm U892 du LabCT
viennent compléter ces unités de recherche.
Sur le site Paul Papin sont regroupés :
• Un laboratoire hospitalier de biopathologie incluant
l’anatomo-pathologie qui a une activité de recherche en biologie moléculaire, pharmaco-cinétique et
pharmaco-génétique.
• Une équipe Inserm de l’U892 dont les travaux sont
orientés sur le cancer du côlon et la protéomique.
Les partenariats étroits et la proximité immédiate avec
la plateforme de Haute Energie Cyclotron Arronax et la
plateforme de pathologies comparées Oniris (Ecole
Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimen­
tation Nantes Atlantique) sont des atouts d’un intérêt
considérable pour la recherche.
Research: an institutional mind set
At the ICO, the constant desire to access the highest
level of quality makes it possible to offer patients
a global treatment while seeking to provide new
solutions for all cancers. As the major characteristic
of the research activity is to bring together funda­
mental research teams, transfer research teams and
clinical research teams, shared exchanges and the
knowledge that results from this allows us to deepen
understanding and further improve the treatment of
cancer.
In 2014, the Institut de Cancérologie de l’Ouest (ICO)
inaugurated its Biology Laboratory of Cancer
and Theranostics. With its exceptional equipment,
this laboratory is an expert tool that will benefit new
therapies. Clinicians and researchers work together
there, on samples taken in the centre, with the
objective of finding the most effective treatments
adapted to the special characteristics of each patient.
ICO Rapport d’activité 2014 • 33
Des partenariats d’excellence
Dans le domaine de la recherche, de l’enseignement,
de la promotion, l’Institut de Cancérologie de l’Ouest
travaille avec de nombreux partenaires d’excellence,
établissements d’enseignement et de santé, publics et
privés, en France et à l’étranger.
Partenariats institutionnels :
• Le PRES UNAM (Pôle de recherche et d’enseigne­
ment supérieur Nantes-Angers-Le Mans), structure
universitaire qui a pour mission de fédérer les princi­
paux projets de recherche fondamentale sur le terri­
toire, dont l’ICO est membre associé.
• Le CHU de Nantes, le CHU d’Angers avec lesquels
l’ICO est lié à travers un GCS (IRCNA et IRCAM).
• Le CRNH (Centre de Recherche en Nutrition Humaine
de Nantes).
• Le GIS* entre ICO et Oniris, école nationale vétéri­
naire, agroalimentaire et de l’alimentation Nantes
Atlantique.
• Le GCS* Nemo, partenariat entre l’ICO et le groupe
Vedici.
•L
e GIP* Cyclotron Arronax, accélérateur de parti­
cules situé à Saint-Herblain, à proximité immédiate
de l’ICO René Gauducheau dont les objectifs sont
de produire des radioisotopes (atomes radioactifs)
innovants pour la recherche en médecine nucléaire
et de réaliser des recherches en chimie nucléaire sur
la radiolyse (effet des rayonnements sur la matière).
• Le GCS* HUGO (groupement des hôpitaux universi­
taires du Grand Ouest) : CHU de Nantes, Angers,
Brest, Poitiers, Rennes, Tours, le CHR d’Orléans et
l’ICO.
• L’IRéCAN (Institut Régional de Cancérologie AngersNantes), premier groupement de coopération sani­
taire de France réunissant un Centre de Lutte Contre
le Cancer, l’ICO, et deux CHU, le CHU de Nantes et
le CHU d’Angers.
• Le GCS* UNICANCER rassemblant les 18 Centres
de Lutte Contre le Cancer français et la fédération
UNICANCER elle-même.
Partenariats de recherche :
• La ligue contre le Cancer et ses deux comités dépar­
tementaux 44 et 49
• L’industrie pharmaceutique
Partenariats étrangers et commissions scientifiques
internationales :
• L’Université de Cape Town, Afrique du Sud.
• Princess Margaret Hospital à Toronto, Canada.
• NKI, Amsterdam, Pays-Bas.
• University Information of Boston, USA.
• Columbia University de New York, USA.
• Ludwig Institute of New York, USA.
• Institute for Transuranium Elements (ITU) Karlushe,
Allemagne.
• Hôpital de cancérologie de Lanzhou, province de
Gansu, Chine.
Partnerships of excellence
*Lexique :
GIS : Groupement d’Intérêt Scientifique
GCS : Groupement de Coopération Sanitaire
GIP : Groupement d’Intérêt Public
In the field of research, teaching and sponsoring,
the Institut de Cancérologie de l’Ouest works with
many partners of excellence, public and private
teaching and healthcare establishments both in
France and abroad.
Le patient
au cœur
des soins
Patient-centred
care
rapport
d’activité
2014
36 • ICO Rapport d’activité 2014
Témoignage de Marie hospitalisée à l’ICO durant 7 jours :
Un grand MERCI ! Arrivée avec le moral à zéro, je repars de très
bonne humeur avec beaucoup d’optimisme. Relation d’aide, attention,
soutien, sourires, beaucoup d’humanité, le tout marié à un grand
professionnalisme.”
Statement from Marie, hospitalised at the ICO for 7 days:
“A big THANK YOU! I arrived feeling low as could be, and I left in very good spirits
with a lot of optimism. Assistance, attention, support, smiles, a great deal of humanity
in the relationship, all combined with great professionalism.”
Yves, patient suivi depuis 12 ans :
“Je suis ravi d’être suivi ici. Certes je préfèrerais ne pas
avoir à venir mais puisque j’y suis obligé, franchement
chapeau ! Tout le monde est gentil, on répond toujours
à mes questions, on me prend à l’heure, tout est
organisé pour que ce soit facile pour moi. J’apprécie !”
Yves, a patient who has been followed up here
for 12 years:
“I am very happy to be followed up here. Of course, I would
prefer never having to come, but since I have to, really,
hats off to them! Everyone is nice, they always answer my
questions, my appointments are on time and everything is
organised so that it is easy for me. I appreciate it!”
ICO Rapport d’activité 2014 • 37
Le patient au cœur
des soins
La chirurgie ambulatoire :
les patients la plébiscitent
La part de la chirurgie ambulatoire, très présente en
sénologie, se développe chaque année un peu plus.
La prise en charge ambulatoire est une école de rigueur.
Elle nécessite une organisation souple et transparente
pour les patients ainsi qu’une excellente coor­dination
et réactivité des équipes. Outre le fait qu’elle dédrama­
tise l’acte chirurgical, elle permet au malade de revenir
chez lui rapidement, dans son environnement, entouré
des siens.
A l’ICO, la chirurgie ambulatoire constitue une véritable
culture de la prise en charge et est proposée dès que
le médecin le juge possible. Elle nécessite cependant
une bonne information préalable des patients sur
l’enchaînement des différentes étapes et sur la gestion
de la douleur.
Quelques Chiffres 2014 (source DIM)
nombre de séjours
ICO
Toute la chirurgie
dont sans nuitée
3 612
1 403
38,8%
Sein (et peau)
2 641
dont sans nuitée
1 313
49,7%
Mastectomie partielle (cancer)
dont sans nuitée
1 439
856
59,5%
38 • ICO Rapport d’activité 2014
L’ICO : 1er centre chirurgical
de lutte contre le cancer en
reconstruction mammaire
A l’ICO, comme dans tous les Centres de Lutte Contre
le Cancer (20 sites), une patiente atteinte d’un cancer
du sein bénéficie d’une prise en charge globale, débu­
tant au moment du diagnostic pour aller jusqu’à la
reconstruction mammaire.
Les étapes chirurgicales sont le plus souvent effec­
tuées par le même chirurgien formé à la reconstruction
mammaire.
A l’ICO, toutes les techniques de reconstruction diffé­
rée ou immédiate sont pratiquées (sauf le DIEP TRAM).
Au regard de l’étendue du panel de solutions propo­
sées, la chirurgie est envisagée au cas par cas.
Acte à la fois physique et psychologique, la recons­
truction mammaire est une étape qui se prépare. La
motivation étant l’élément clé du choix de reconstruc­
tion, la patiente se voit systématiquement proposer par
son chirurgien, dès l’annonce du protocole de soins,
un rendez-vous d’information à la reconstruction.
Plusieurs outils d’information sont également à sa
disposition. L’ERI (Espace de Rencontre d’Information)
sur le site René Gauducheau et l’EEI (Espace d’Ecoute
et d’Information) sur le site Paul Papin disposent de
nombreuses ressources documentaires.
Nombre de séjours durant lesquels
au moins un acte de reconstruction mammaire
a été réalisé
ICO
2014
550
2013
548
Une vocation d’enseignement
En 2011, le site René Gauducheau de l’ICO a mis en
place un Diplô­me Inter Universitaire en Reconstruction
mammaire et Chirurgie de recours dans le cancer du
sein, en partenariat avec les Centres de Lutte Contre le
Cancer de Lille, Rennes et Bordeaux.
15 étudiants y sont admis chaque année. Cette formation Post-internat est ouverte aux assistants et aux
chefs de clinique.
Une vocation de recherche
Depuis environ 10 ans, des évaluations en Sciences
Humaines ont été réalisées notamment dans le service
de chirurgie du site René Gauducheau sur la théma­
tique de la prise en charge des cancers du sein et la
reconstruction.
Outpatient surgery
At the ICO, outpatient surgery is a veritable culture of treatment
and is proposed whenever the doctor deems it possible. However, it
requires good prior information given to patients about the how the
various steps follow one another and pain management. The proportion
of outpatient surgery, which is very common in senology, is developing
a little more every year. Outpatient treatment teaches us how to be
rigorous. It requires flexible and transparent organisation for patients
as well as excellent coordination and reactiveness of teams.
The ICO: number 1 surgical centre for breast
reconstruction
At the ICO, like all anti-cancer centres in France (20 sites), patients
with breast cancer benefit from global treatment from the time of the
diagnosis right up to breast reconstruction. At the ICO, all deferred or
immediate breast reconstruction techniques are practiced, except for
DIEP RAM (micro-surgery). Thanks to the extensive panel of proposed
solutions, surgery is done on a case-by-case basis.
In 2011, the René Gauducheau site of the ICO set up an Inter-University
Diploma in Breast reconstruction and Salvage surgery in breast cancer, in
partnership with the anti-cancer centres of Lille, Rennes and Bordeaux.
ICO Rapport d’activité 2014 • 39
L’installation du nouveau
département unique
d’oncologie médicale (DOM)
Le DOM (Département d’Oncologie Médicale) opérationnel en début d’année 2014, constitue un pôle de réfé­
rence dédié à la prise en charge des patients atteints
d’un cancer.
Le fonctionnement du DOM repose sur une organisa­
tion intra-site et une organisation inter-sites. L’organi­
sation intra-site se décline en différents secteurs :
• Un secteur d’Hôpital de Jour.
• Un secteur d’évaluation ambulatoire.
• Un secteur conventionnel.
• Un secteur d’hospitalisation de semaine.
• Un secteur d’hospitalisation dédié à la recherche
clinique.
• Un secteur de consultations.
L’organisation inter-sites réunit des Unités Fonction­
nelles (UF) qui, ensemble, constituent la matrice du
fonctionnement de l’oncologie médicale : UF Tumeurs
cérébrales, UF Tumeurs Hématologiques, UF Sarco­
mes, UF Tumeurs digestives, UF Tumeurs Gynécolo­
giques, UF Tumeurs du sein, UF Tumeurs du thorax,
UF Tumeurs endocrines, UF Tumeurs ORL, UF Tumeurs
Urologiques, UF Phases précoces, UF Soins Palliatifs,
UF Soins de support (hors soins palliatifs), UF Onco­
génétique – Ces unités travaillent avec le Département
d’Information Médicale (DIM) et le Centre de Recher­
che Clinique (CRC).
Des réunions associant les oncologues médicaux et
les ARC (Attachés de Recherche Clinique) sont pro­
grammées au sein des unités afin d’évaluer l’intérêt de
proposer, pour chaque patient, l’accès à des innova­
tions thérapeutiques actuelles.
L’idée générale de cette organisation repose sur le
constat que plus on est nombreux dans la réflexion,
plus on est bon. Le nombre est synonyme de diversité
incluant l’ensemble du personnel soignant qui parti­
cipe à la qualité de la prise en charge des patients.
The creation of the new single medical oncology
department has made it possible to build a reference
centre dedicated to the treatment of patients with
cancer. The functioning of the department is based
on an intra-site organisation and an inter-site
organisation.
The general idea of this organisation is based on the
observation that the more of us there are thinking
together, the better we are. The number is a synonym
of diversity including all of the care personnel
participating in the quality of the treatment of the
patients.
40 • ICO Rapport d’activité 2014
Activité de chimiothérapie à l’ICO en 2014
Nombre de Patients
Nombre de Séjours
de Chimiothérapie
Appareil digestif
973
7 181
Appareil respiratoire et autres thorax
302
2 091
Hématologie
124
854
Organes génitaux féminins
467
4 002
Organes génitaux masculins
227
1 467
24
141
Os
Peau
14
157
1 538
11 502
Système nerveux central
142
1 125
Tumeurs malignes secondaires,
sièges mal définis et autres localisations
119
596
Sein
Thyroïde / Glandes endocrines
9
42
86
635
VADS (Voies Aériennes Digestives Supérieures)- ORL
365
2 393
Voies urinaires
133
1 169
4 524
33 356
Tissus mous
TOTAL
ICO Rapport d’activité 2014 • 41
Diagnostic rapide du cancer
du sein : un atout considérable
pour les patientes
Un accueil d’onco-sénologie dédié au diagnostic rapide du cancer
du sein et à sa prise en charge est proposé sur les deux sites de l’ICO.
Il s’agit d’une organisation spécifique qui permet de concentrer le
parcours “diagnostic/proposition thérapeutique” sur quelques jours.
Cette organisation permet aux patientes présentant une mammogra­
phie suspecte de bénéficier d’un diagnostic rapide et d’une discussion
multidisciplinaire pré thérapeutique qui aboutit à une proposition de
protocole de traitement en moins d’une semaine.
Les avantages pour la patiente sont considérables. Le délai de diag­
nostic étant nettement réduit, cela permet de diminuer l’anxiété de
l’attente et d’organiser la prise en charge immédiatement.
Mammographie 3D :
jusqu’à 30% de cancers
du sein détectés en plus
La mammographie 3D par tomosynthèse, dernière
technique innovante présente sur le marché, est une
méthode d’imagerie tridimensionnelle qui permet
d’obtenir des images beaucoup plus détaillées du
sein, grâce à des reconstructions obtenues à partir de
séries de coupes d’1 mm d’épaisseur. Elle permet de
détecter un plus grand nombre de cancers que la
mammographie conventionnelle.
Installée dans le département d’imagerie médicale,
cette technologie de pointe est venue en fin d’année
compléter le parc de mammographes numériques qui
équipent le site Paul Papin de l’ICO.
Les avantages :
• Une meilleure visualisation qui entraîne de meilleures
performances diagnostiques.
• Une meilleure analyse des seins denses.
• Une réduction du taux de “faux positifs” et donc du
taux de rappel des patientes pour examens supplé­
mentaires.
• Une meilleure détection et une meilleure caractéri­
sation des lésions mammaires.
Radiothérapie : acquisition
d’un nouvel accélérateur
sur le site René Gauducheau
Monstre de technologie, un nouvel accélérateur de radiothérapie a
été installé dans le bunker 3 du site René Gauducheau qui contenait
précédemment l’accélérateur Saturne.
Les équipements de
radiothérapie de l’ICO
•1
1 accélérateurs linéaires médi­
caux dont 2 unités Tomotherapy.
•1
accélérateur mobile pour les
traitements en peropératoire.
• 2 scanners multidétecteurs pour
la radiothérapie.
Les techniques de
radiothérapie pratiquées
à l’ICO sont parmi
les plus innovantes
• La radiothérapie guidée par l’image.
• La radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité.
• Les traitements par irradiation en conditions stéréotaxiques intra
et extra crânienne.
• La radiochirurgie.
• La curiethérapie à bas débit pulsé, à haut débit pulsé.
42 • ICO Rapport d’activité 2014
Conforter et améliorer la prise
en charge dans le cadre
de parcours spécifiques et
complexes : les consultations
d’oncogénétique
L’Institut de Cancérologie de l’Ouest propose en
partenariat avec les CHU d’Angers et de Nantes, des
consultations d’oncogénétique. Parce que 5 à 10%
des cas de cancer sont liés à des prédispositions
géné­tiques, ces consultations s’adressent aux person­
nes qui présentent certains antécédents personnels
et/ou familiaux de cancer. Elles sont généralement
adressées par des oncologues mais aussi par des
médecins spécialistes et certains médecins généra­
listes.
Une recherche dans une famille débute autant que
possible par l’étude d’une personne atteinte d’un
cancer. Lors du premier rendez-vous, une information
est donnée sur la prédisposition génétique suspectée
(risque conféré, recommandations de prise en charge,
mode de transmission, …). Un délai de réflexion, avant
le prélèvement biologique, est systématiquement pro­posé à la personne.
L’étude se fait à partir d’une prise de sang, les résul­
tats nécessitent plusieurs mois d’attente.
Dans le cas où la prédisposition génétique est avérée,
l’objectif principal est de mettre en place des mesures
de dépistage et de prise en charge appropriées. Cette
surveillance sera clinique, médicale et/ou radiologi­
que, et/ou endoscopique.
Dans certains cas, très spécifiques, une chirurgie pré­
ventive (“prophylactique”) peut être proposée.
Les consultations d’oncogénétique ont connu en 2012
une augmentation de 70% par rapport à l’année
précédente, elles se sont maintenues à ce niveau très
élevé en 2013. En 2014, elles ont encore progressé
pour atteindre le chiffre de 3 706 consultations sur
l’année.
Cette activité tient compte des consultations réalisées
par les oncogénéticiens sur le site de l’ICO ainsi que
les consultations avancées effectuées dans d’autres
établissements, tels les Centres Hospitaliers du Mans
et de Cholet, et le Centre J. Bernard du Mans.
les consultations d’oncogénétique
2011
2 136
2012
3 637
2013
3 607
2014
3 706
Onco-genetic consultations:
Bolster and improve treatment within
the framework of specific and complex
regimens
Because 5 to 10% of cancer cases are related to
genetic predispositions, onco-genetic consultations
are intended for people with a certain personal
and/or family history of cancer. If a genetic predispo­
sition is confirmed, the main objective is to implement
suitable screening and treatment measures. This
monitoring is clinical, medical and/or radiological,
and/or endoscopic.
In certain very specific cases, preventive (“prophylactic”)
surgery can be offered.
At the ICO, onco-genetic consultations increased
by 70% in 2012 compared to the previous year.
They remained at this very high level in 2013. In 2014,
they progressed again to reach the number of 3 706
consultations during the year.
ICO Rapport d’activité 2014 • 43
Certification V2010
du site Paul Papin
Une référence auprès de
nombreux autres établissements
En 2014, le site Paul Papin
de l’ICO a été certifié V2010
sans décision, c’est-à-dire
sans réserve ni recomman­
dation. Le Collège de la Haute Autorité de Santé a
prononcé la certification de l’ICO – site Paul Papin le
12/11/2014 au vu notamment de l’avis de la souscommission de revue des dossiers de certification.
Cette décision permet ainsi à l’ICO de faire partie des
18% d’établissements de santé certifiés V2010.
De plus, cette certification permet de clôturer une
démarche par site, car dorénavant c’est l’ICO dans
sa globalité qui sera certifié.
La prochaine visite V2014 est programmée en sep­
tembre 2016.
L’ICO affiche dans son projet d’établisse­
ment son ambition de conserver sa place
de leader en cancérologie dans le Grand
Ouest. Résolument tourné vers l’avenir
grâce à la mise en place conti­
nue de
techniques innovantes, au développe­ment
de nombreux travaux de recherche et à
une volonté permanente d’accéder au plus
haut niveau de qualité, l’institut souhaite
également se positionner au plus près
des patients en multipliant les consulta­
tions extérieures et les partenariats avec
d’autres établissements.
Accréditation COFRAC du
département de Biopathologie
depuis le 1er août
L’accréditation COFRAC constitue pour
chaque site de l’ICO une reconnaissan­ce
importante des compétences techniques
et organisationnelles de son département
de Biopathologie du cancer et souligne
sa performance. L’accréditation COFRAC
apporte également des garanties sur la
fiabilité des résultats du département de Biopathologie.
Cette accréditation est aujourd’hui obligatoire pour
tous les laboratoires de biologie médicale. Elle est
également essentielle pour la certification de l’Institut
de Cancérologie de l’Ouest.
Le département de Biopathologie sera audité chaque
année par le COFRAC afin de s’assurer du maintien
des compétences techniques et organisationnelles.
Le renouvellement de l’accréditation se fait tous les
cinq ans.
Cette accréditation est une première étape. Le labo­
ratoire va étendre progressivement sa portée d’accré­
ditation sur l’ensemble de ses activités de biologie
médicale.
Des conventions sont notamment signées avec :
• La Clinique urologique de Saint-Herblain (44).
• La Clinique Saint-Augustin de Nantes (44) et l’HAD de Nantes (44).
• Les Nouvelles Clinique Nantaises (44).
• Le CH de Châteaubriant (44).
• Le CH d’Ancenis (44).
• Le CHD de La Roche-sur-Yon (85).
• Le CH de Cholet (49).
• La Clinique Saint-Joseph à Trélazé (49).
• La Clinique de l’Anjou à Angers (49).
• Le CH de Saumur (49).
• Le CH du Mans (72).
• La clinique Jean Bernard du Mans (72).
• Le CH du Haut Anjou à Château Gonthier (53).
• L’hôpital de la Corniche Angevine à Chalonnes (49).
• L’HAD Saint-Sauveur (49).
• Le centre de SSR (soins de suite et rééducation) de Bois Rignoux
à Vigneux-de-Bretagne (44).
• Le centre de SSR du Bodio (44).
• Le centre de SSR de la Chimotaie (85).
• L’Hôpital de Baugeois et de la Vallée à Baugé (49).
• Le centre de SSR du Chillon au Louroux Beconnais (49).
A reference in its region
In its establishment project, the ICO declares its ambition of
keeping its position as the leader in oncology in western France.
Steadfastly turned towards the future thanks to the constant
implementation of innovative techniques, the development of many
research works and a continuous desire to reach the highest level
of quality, the Institute would also like to position itself closer to
patients by multiplying outside consultations and partnerships
with other establishments.
Le patient
accompagné
The supported
patient
rapport
d’activité
2014
46 • ICO Rapport d’activité 2014
Nathalie, patiente participant aux activités physiques adaptées
J’avais l’habitude de faire du sport avant la maladie. C’est pourquoi
j’ai tout de suite adhéré à l’idée de l’activité physique adaptée. Ce qui a été
déclencheur, c’est le rapport humain avec l’éducateur sportif. Pendant les
séances, il y a beaucoup de vitalité, ça nous permet de ne pas nous replier sur
nous-mêmes. C’est aussi un lieu où la parole est libre, où nous faisons des
rencontres, où des liens se créent. C’est une vraie source de bien-être. Moi
je viens de l’étranger, et lorsque je parle de ma prise en charge pendant mon
cancer, beaucoup s’étonnent.
Ce que je réponds c’est que sans ça, je suis certaine que je ne serai pas
où j’en suis aujourd’hui. Pour moi, ça a été un bénéfice sans mesure !”
Nathalie, a patient participating in adapted physical activities:
“I am from abroad, and when I talk about my treatment during my cancer, many
people are surprised. I answer that without it, I am sure that I would not be where
I am today. For me, it was an inestimable benefit!”
Emmanuelle, patiente participant à l’activité
de gymnastique adaptée
“Je souhaite souligner l’importance au plan moral et
physique des cours de gymnastique adaptée qui m’ont
permis de remettre ma vie en perspective.”
Emmanuelle, a patient participating in adapted
gymnastic activity:
“I would like to emphasize the mental and physical
importance of the adapted gymnastic classes, which
allowed me to put my life in perspective again.”
ICO Rapport d’activité 2014 • 47
Le patient
accompagné
Infirmière de coordination :
un lien, un soutien, une présence
A l’ICO, l’infirmière de coordination est un interlocuteur privilégié, une personne
ressource unique pour le patient. Le poste, créé d’abord sur le site René Gaudu­
cheau, existe aujourd’hui sur les deux sites. L’infirmière de coordination repère les
personnes fragilisées, anticipe les besoins, met en contact et communique avec tous
les professionnels qui sont amenés à intervenir dans le suivi du patient.
Dans la majorité des cas, les personnes sont repérées dès la consultation d’annonce et
la prise en charge est systématique pour les personnes suivies en neuro-oncologie.
Cette fonction d’accompagnement et de soutien, au service du patient et de son
entourage, renforce considérablement la qualité de la prise en charge globale durant
le parcours de soin.
L’ICO labellisé : une reconnaissance
pour la qualité de l’accompagnement
mis en place
L’ESMO a labellisé l’Institut de Cancérologie de
l’Ouest comme Centre recommandé intégrant On­
cologie Médi­cale et Soins Palliatifs. Ce label a été
obtenu après évaluation, par un jury, de 12 critères
prenant en compte divers aspects de la prise en charge des malades : intégration des
soins de support au parcours, éthique de la continuité des soins, traitement de la
douleur, prise en compte des troubles psychologiques, assistance sociale, support à
l’entourage, procédures de traitements sympto­matiques, suivi des lois sur la fin de
vie, etc.
L’obtention de ce label est une véritable reconnaissance de la qualité de l’accompa­
gnement mis en place à l’ICO pour les patients. Il est le fruit des travaux de très
nombreuses équipes soignantes, conduits sur les deux sites, et traduit la reconnais­
sance de notre volonté de mettre le patient au cen­tre de nos préoccupations. Cette
labellisation et son renouvellement seront un puissant encouragement à poursuivre
dans cette voie.
Qu’est-ce que l’ESMO ?
L’ESMO est la Société Européenne
d’Oncologie Médicale. Elle rassemble
8 500 membres provenant de 120
pays avec un fort impact en Europe.
Cette société savante a plusieurs
objectifs :
• Réunir des conférences de
consensus permettant d’élaborer
des recommandations de prise en
charge des cancers.
• Assurer une formation continue de
haut niveau lors de congrès, symposiums et réunions thématiques.
•E
tre un lieu d’échanges et de
discussions entre spécialistes
du traitement par chimiothérapie
ou biothérapie des cancers.
• Labelliser des centres de qualité
supérieure à partir de critères
d’évaluation exhaustifs.
48 • ICO Rapport d’activité 2014
Les soins de support :
le patient au cœur de notre action
La prise en charge d’un patient atteint d’un cancer ne s’arrête pas à la
mise en place d’un traitement thérapeutique. Un accompagnement
beaucoup plus large, lié aux conséquences de la maladie, est néces­
saire. Cet accompagnement est appelé “soins de support”.
Il comprend la gestion de la douleur, la prise en charge des troubles
alimentaires, des problèmes sociaux et des problèmes psychologi­
ques éventuels, la kinésithérapie, les soins esthétiques, la sophrologie,
les soins palliatifs.
Les équipes de l’ICO développent des
modes de prises en charge très pré­
coces et novateurs dans le but de pré­
server au mieux la qualité de vie des
patients pendant et après le traitement.
Ce soutien est aujourd’hui reconnu
comme étant un facteur positif dans
le processus de rémission, et dans la
baisse du taux de récidive.
A relationship, a support,
a presence
At the ICO, a coordinating nurse
seeks out people who are more
fragile, anticipates needs, puts people
in contact and communicates with
all of the professionals who may need
to be involved in the follow-up of the
patient. This support and accompa­
nying function, which was created
in 2011 at the service of the patient
and his or her friends and family,
considerably reinforces the quality
of the overall treatment during the
treatment regimen.
ACTIVITÉ SOINS DE SUPPORT
ICO 2013
Consultations douleur
Consultations soins palliatifs
Pose de pompes douleur
ICO 2014
3 092
3 557
597
1 427
93
75
Actes de kinésithérapie
6 701
6 382
Consultations Psycho-Onco
4 601
4 314
Consultations Diététique
3 606
3 777
Consultations avec une Assistante Sociale
2 606
2 545
Socio-esthétique
2 506
2 495
ICO Rapport d’activité 2014 • 49
La prise en charge de la douleur
A l’ICO, la prise en charge globale de la douleur implique une colla­
boration étroite entre les praticiens et les “soins de support”.
Les consultations “douleur” permettent d’évaluer l’impact des dou­
leurs chroniques et séquellaires sur le plan psychique, et l’instaura­
tion de courts séjours douleur offre une prise en charge pluridiscipli­
naire (infirmière, médecin, kinésithérapeute).
Les soins palliatifs
Les soins palliatifs sont délivrés par une équipe multidisciplinaire.
Ils visent à maintenir la qualité de vie physique, psychologique et
relationnaelle du patient, et apporter un soutien à l’entourage.
Les Masseurs-kinésithérapeutes
Le masseur-kinésithérapeute est spécialisé dans la rééducation des
mouvements des différentes parties du corps. Son intervention a pour
but d’aider le patient à maintenir ou récupérer une facilité de mouve­
ments. Le masseur-kinésithérapeute occupe une place importante
dans la prise en charge de certains effets de la maladie et des traite­
ments. Il intervient sur prescription des médecins, en partenariat
avec les différents membres de l’équipe soignante.
Les soins de socio et onco-esthétique
La maladie fragilise. Les traitements, parfois lourds, peuvent avoir
des conséquences physiques et psychologiques. Dans ces situa­
tions, une pause douceur et dé­
tente, des con­seils de beauté et
de confort rassurent et améliorent
le moral. Le dispositif de socio
onco-esthétique aide à retrouver
l’estime de soi.
Il permet également de favoriser
le processus de guérison par
l’échange, le mieux-être, le con­
fort et la restauration de l’image
de soi.
La socio onco-esthéticienne tra­
vaille en concertation et en com­
plémentarité avec tout le person­
nel soignant.
Le soutien social
Professionnelles du domaine social, les assistantes
sociales accompagnent les patients et leurs proches, et
les aident à résoudre leurs difficultés économiques et
sociales. Elles ont un rôle d’écoute et d’information sur
les droits en matière de prestations sociales et médi­
cales. En fonction des besoins, elles orientent vers des
lieux spécialisés.
La prise en charge psychologique
Professionnel diplômé spécialiste de l’écoute et formé
à aider les personnes en situation de souffrance psy­
chique, le psychologue peut, dans le cadre d’un cancer,
repérer la détresse liée à la maladie et à ses traite­
ments, et assurer un soutien et un suivi psychologique
des patients et de leur famille.
La diététique
L’activité “diététique” de l’ICO est principalement axée
sur les problèmes de dénutrition du patient. Parce que
bien prendre soin de soi pendant le traitement passe
aussi par une alimentation équilibrée et quelques
astuces au quotidien, des programmes d’éducation
thérapeutique ont été conçus. L’ICO a obtenu un
agrément de l’ARS.
L’activité physique adaptée
Comme de nombreuses études le montrent, l’activité
physique permet d’améliorer la qualité de vie du patient,
d’augmenter l’estime de soi, de lutter contre la fatigue
induite par les traitements, de créer du lien social et de
diminuer le risque de récidive. C’est en partant de ce
constat que l’ICO a souhaité mettre en place, dans le
cadre des soins de support, une nouvelle prise en charge.
Depuis le mois de septembre 2013, le site Paul Papin
de l’ICO, propose, en partenariat avec la Ligue Contre
le Cancer 49, un programme spécifique d’activités phy­
siques adaptées à destination des patients traités pour
un cancer, en situation adjuvante ou métastatique.
L’activité physique adaptée a été mise en place sur le
site René Gauducheau en 2014.
ICO Rapport d’activité 2014 • 51
Le Patio :
un jardin pour le bien-être
des patients
L’espace extérieur “Le Patio”, réalisé sur le site René
Gauducheau, est venu finaliser, courant 2014, le projet
“intimité” lancé en 2010 pour répondre à un concours
proposé par la fondation B Braun. Chaque année,
l’attribution du prix est basée sur l’amélioration de la
vie des patients dans les établissements de santé.
Le Patio est un espace convivial, intime et accessible
à l’ensemble des patients hospitalisés, quel que soit
leur niveau d’autonomie. Ce lieu, tourné vers l’exté­
rieur, permet de venir se ressourcer et de rencontrer
ses proches, sa famille ou même de retrouver son ani­
mal de compagnie.
La générosité de quelques donateurs de l’ICO, dont
le Rotary Club Nantes sur Loire, va permettre de
compléter en 2015 l’aménagement paysager intérieur
et extérieur, actuellement à l’étude.
The patient at the centre of our activity
The treatment of a patient with cancer does not
stop at the implementation of a therapeutic
treatment. Much more extensive support, related
to the consequences of the disease, is necessary.
This support is called “support care”. It includes
pain management, the treatment of eating difficulties,
social problems and possible psychological problems,
physical therapy, aesthetic care, sophrology and
palliative care.
The teams of the ICO develop very early and
innovative treatment methods with the objective of
preserving as much as possible the quality of life
of patients during and after the treatment.
This support is today recognised as a positive factor
in the remission process, and in the decrease in the
relapse rate.
“Un grand merci aux mécènes ayant contribué
à la réalisation du “Patio pour les Patients” :
Artistes pour l’Espoir, Association Joseph
Folliet, Fondation B. Braun, Rotary Club
Nantes sur Loire, Pépinière de la Forêt, et
aux donateurs de l’ICO.”
52 • ICO Rapport d’activité 2014
Les espaces d’info Patients :
ERI - Espace de Rencontre
et d’Information sur le site René
Gauducheau
EEI - Espace d’Écoute et
d’Information sur le site Paul Papin
CIE49 - Centre d’Informations
et d’Echanges*
L’ICO met à la disposition de toutes les personnes qui
le souhaitent des lieux spécifiques d’information, de
ressources et d’échanges afin d’accompagner au mieux
les patients et les familles pendant et après la maladie.
Leurs missions :
• Répondre aux demandes des malades et de leurs
proches.
•P
roposer des temps d’échanges, des ateliers théma­
tiques, des conférences et des moments de détente.
• Orienter les patients et leurs proches vers des per­
sonnes ressources (médecins, cadres de santé, asso­
ciations, …).
Don de livres pour les patients
par les pompiers d’Angers
Dans ces espaces, une animatrice est à la disposition
des visiteurs, sans rendez-vous.
Les patients et les proches y trouvent une écoute atten­
tive, une aide à la recherche d’informations sur la ma­
ladie cancéreuse et les traitements, sur des structures
professionnelles, des associations, ou d’autres orga­
nismes.
Ces espaces proposent également un éventail d’acti­
vités de soutien participant au bien-être du patient
pendant et après les traitements (soins socio oncoesthétiques, sophrologie, ateliers artistiques…), des
rencontres d’informations relatives à l’aide aux malades,
des journées thématiques, …
* Copiloté par l’ICO et le Comité départemental de la Ligue contre le
Cancer de Maine et Loire hébergé à la Maison du Cancer - Angers.
ERI Site René Gauducheau
EEI Site Paul Papin
The ICO provides everyone who so desires
with specific places for information, resources and
exchanges in order to accompany as much as
possible the patients and the families during and
after the disease.
Their missions:
• To answer the requests of the patients and their
friends and families.
• To offer time for exchanging, workshops
on different subjects, conferences and time for
relaxation.
• To orient patients and their friends and families
towards people who act as resources (doctors,
healthcare managers, associations, etc.).
ICO Rapport d’activité 2014 • 53
L’alimentation est un soin :
un film pour retrouver le
plaisir de manger pendant
son traitement
Manque d’appétit, envie de rien, dégoût, fatigue physi­
que… Ces symptômes, fréquemment décrits par les
patients en cours de chimiothérapie, sont particuliè­
rement marqués chez les personnes traitées en ambu­
latoire, parfois livrées à elles-mêmes à leur retour à
domicile. Dans cette situation, comment trouver un
peu de plaisir à se nourrir ? C’est à cette question que
l’Institut de Cancérologie de l’Ouest a souhaité répon­
dre en réalisant un film destiné à aider les patients,
et/ou leur entourage, à confectionner des repas faciles
à préparer, à base de produits courants.
En partenariat avec l’école Hôtelière de Saumur, l’Ins­
titut de Cancérologie de l’Ouest a souhaité mettre à
disposition des patients des recettes simples, plaisantes
et gourmandes, réalisables à l’avance et destinées à
être dégustées à tout moment de la journée, seul ou en
famille.
DES RECETTES PLEINES D’ASTUCES
Un film, d’une durée de 12 minutes, intitulé “L’Alimen­
tation est un soin”, reprend les principales étapes
d’élaboration de chacun des plats.
Cette réalisation souligne une fois de plus la volonté de
“l’Institut de Cancérologie de l’Ouest” d’accompagner
toujours mieux les patients durant le traitement de leur
cancer, en renforçant notamment les soins de support
et ici plus particulièrement le soutien nutritionnel.
Pour découvrir le film et les recettes,
connectez-vous sur le site
de l’ICO : www.ico-cancer.fr
rubrique “vidéothèque”
Les recettes ont été regroupées sur 5 fiches contenant
chacune un menu de 3 plats et un plat complet appelé
“Les basiques” avec des déclinaisons salées et sucrées.
Un jour, un menu
4
Mélanger l’oeuf, le jaune avec le sucre.
Ajouter la crème liquide et le lait. faire revenir
au beurre les tranches de brioche trempées
dans la préparation ci-dessus puis découper
le pain perdu selon la forme souhaitée.
Crème catalane
L ’alimentation
est un soin
Pour 4 ramequins de 10 cl
Crème
catalane
Minibrochettes
• 12 queues de crevettes
roses (ou 8 queues de
gambas décortiquées)
• ½ cuil. à café de curry
• 1 cuil. à soupe d’huile
d’olive
3 : Pain perdu à la crème de marron
fouetter la crème en chantilly puis la
mélanger avec la crème de marron. dresser
en verre en alternant les couches de pain
perdu et de crème.
4 : Pain perdu aux abricots et à la
verveine, coulis de fruits rouge
Récupérer la moitié du sirop des abricots, le
chauffer et y infuser la verveine 5 mn puis la
retirer. Réduire ensuite ce sirop à l’état de
caramel. Y ajouter les oreillons d’abricots.
Ajouter le jus de citron vert. Poser les
e
oreillons sur le pain perdu et servir avec
le coulis de framboise.
s
PLAt
chAud
IngrédIents
cuire les petits pois dans l’eau bouillante
salée. Les égoutter et les mélanger avec la
crème liquide et les jaunes. Mixer l’ensemble
et passer éventuellement à la passoire fine
pour avoir un mélange bien lisse. saler et
poivrer. Préchauffer le four à 140°c.
Répartir la préparation dans les 4 ramequins.
Mettre au four pendant 40 mn au bain marie
(mettre environ 2 cm d’eau très chaude dans
un plat allant au four et disposer dedans les
4 ramequins).
Les crèmes sont cuites lorsque le dessus est
ferme.
Brochette de crevettes
décortiquer les crustacés si nécessaire.
dans une poêle antiadhésive, sauter les
avec l’huile d’olive. saupoudrer de curry.
Les enfiler sur des pics à brochette.
Présentation
Mettre le ramequin sur une assiette et
disposer la brochette dessus.
Asperges
vertes
• 20 à 24 asperges
vertes (environ 160
à 200g)
• 20g de beurre
• 10cl d’eau
Crumble de
chorizo
tomate confite
• 20g de tomate confite
(soit 2 tomates
confites)
• 20g de chorizo doux
sans la peau
• 20g de beurre mou
• 40g de parmesan frais
• 40g de chapelure
blanche
Pavé de dos
de cabillaud
• 4 pavés de dos de
cabillaud sans peau
d’environ 100g à 120g
chacun
• 50cl de lait
• sel, poivre
Pour
4
Crumble de chorizo/tomate confite
Retirer la peau du chorizo doux.
couper le parmesan et le chorizo en petit
bouts.
Mixer l’ensemble des 5 ingrédients jusqu’à
l’obtention d’une pâte rouge friable.
Pavé de dos de cabillaud
Assaisonner les pavés et les mettre dans
le lait froid. Porter à frémissement et
laisser cuire à feu doux environ 5 mn (si le
lait bout, le poisson va se « détacher » et
devenir sec en bouche). Retirer le poisson
du lait.
Présentation
Recouvrir chaque pavé de cabillaud de
crumble et les passer sous le gril du
four jusqu’à ce que le crumble brunisse
légèrement.
Aligner les asperges au centre de l’assiette
et poser le pavé sur celles-ci.
Bien cuire les petits pois pour obtenir une crème assez lisse. Les blancs
peuvent être utilisés pour la recette des « iles flottantes ». Peut se faire
2 jours avant. Réchauffer au micro-ondes à température moyenne
tu
h
ces du c
Les asperges peuvent être remplacées par des épinards
sautés au beurre ou une fondue de poireaux.
Le cabillaud peut être remplacé par du saumon
• 2 poires « conférences »
pas trop mûres
• 40 cl de vin rouge
d’Anjou
• 2 cuil. à soupe de miel
• 1 clou de girofle
• 5 cl de jus d’orange ou
un zeste d’orange
• 1 pincée de cannelle en
poudre
• ½ étoile de badiane
(anis)
• ½ gousse de vanille
• tuiles aux amandes (ou
autres biscuits secs)
• amandes effilées
grillées ou pistaches
non salées
As
h
ces du c
As
As
tu
tuiles aux
amandes
desseRt
fROId
IngrédIenTs
asperges vertes meunières
faire fondre le beurre dans une grande
casserole. disposer les asperges au
fond du récipient sans les superposer,
assaisonner de sel et de poivre, ajouter
un fond d’eau et les laisser cuire environ
15 mn à feu doux. A la fin de la cuisson,
l’eau doit s’être évaporée et la pointe d’un
couteau doit pouvoir s’enfoncer dans la
tige de l’asperge sans résistance.
nes
person
ef
IcO René Gauducheau
asperges vertes meunière
crumble chorizo doux
à la tomate confite
entRée
chAude Ou
à t° AMBIAnte
IngrédIenTs
• 250g de petits pois
frais ou surgelés
• 25cl de crème liquide
• 4 jaunes d’oeufs
• sel fin, poivre
• Gros sel
2 : Pain perdu à la poire, chocolat
chaud, glace vanille
couper les demi-poires en éventail et les
disposer sur le pain perdu. Réaliser la sauce
chocolat : verser la crème + lait chaud sur
le chocolat, laisser fondre puis mélanger au
fouet. servir avec une boule de glace vanille.
Boulevard Jacques Monod
44805 saint - herblain
tél. : 02 40 67 99 00
Dos de cabillaud
aux petits pois
ef
1 : Pain perdu à l’ananas et mangue,
noix de coco
eplucher et découper la mangue en petits
dés et la cuire doucement avec un peu
de beurre et la moité du sucre, jusqu’à
l’obtention d’une compote. couper les
ananas en petits dés et les faire revenir au
beurre rapidement avec le sucre restant
3 à 4 minutes. Mélanger la compote avec
les ananas et réaliser un « sandwich » avec
2 tranches de pain perdu. couper le
sandwich en diagonale et le servir avec de
la glace noix de coco et du coulis d’abricot.
During the year 2014, innovative cultural projects
intended for patients, and often even including them,
have been created:
•A
movie entitled “food is a treatment” was
éventail de poire
pochée au vin
rouge épicé
created along with the students of a hotel school
in order to give patients under treatment a few
hints to rediscover the pleasure of eating.
Poire pochée
et sauce
This movie is online on the website of the ICO:
www.ico-cancer.fr – section “vidéothèque” [video
library].
•T
he Métamorph’ose project run by three students
doing a professional diploma in the fashion
professions made it possible to put on a show
including music, writing and photography with the
objective of changing the way society looks at
cancer!
tu
ef
Pains perdus
h
ces du c
eplucher les poires, les couper en 2 dans la
longueur et les épépiner.
Les mettre dans une casserole, recouvrir avec
le vin rouge. Ajouter tous les ingrédients.
faire cuire à feu doux environ 20 mn (la
durée de cuisson est variable en fonction du
degré de maturité des fruits).
Retirer les poires à la fin de la cuisson,
passer le jus à la passoire et le remettre dans
la casserole.
faire réduire le jus jusqu’à une consistance
sirupeuse. Mettre de côté.
hacher grossièrement les pistaches (ou
prévoyez des amandes effilées déjà grillées).
Présentation
découper les demi-poires en éventail ou en
gros dés. Les passer dans le sirop pour la
brillance et les déposer sur l’assiette. Ajouter
par-dessus les pistaches ou les amandes
effilées. décorer l’assiette avec quelques
gouttes de sirop et accompagner l’ensemble
d’une tuile.
Avec le sirop réduit, On peut remplacer la poire conférence par de la passe-crassane
il est possible de
ou éventuellement la doyenné du comice (chair plus fragile).
faire un granité Quant à la poire williams, c’ est une poire à croquer et non à cuire
54 • ICO Rapport d’activité 2014
Métamorph’Ose,
un spectacle pour changer
le regard sur le cancer
Après un défilé de mode audacieux organisé en mai 2013 par le
comité de la Ligue contre le cancer du Maine et Loire et l’Institut
de Cancérologie de l’Ouest, un nouveau projet culturel a vu le jour
en 2014 sous le nom de Métamorph’Ose. Porté par trois étudiantes
en licence professionnelle des Métiers de la Mode ce projet de
création artistique, hors norme, a mêlé musique, écriture et photo­
graphie pour aboutir à un spectacle final présenté à plus de 1 100
spectateurs.
Quelques jours avant la représentation, les participants affichaient
leur satisfaction, comme l’illustre le témoignage de cette patiente
qui a choisi de se prêter au jeu du shooting photos : “le cancer nous
zappe une partie de notre vie, merci de nous proposer une nouvelle
naissance.”
Oser la métamorphose
Un patient atteint d’un cancer voit
souvent son apparence physique se
modifier, en raison de la maladie,
mais aussi des traitements. Il doit
alors affronter le regard des autres,
parfois dur, voire même cruel.
L’épreuve est difficile. Le patient doit
trouver les ressources nécessaires
pour que certaines attitudes, plus
maladroites que méchantes, n’altèrent pas l’image qu’il a de lui. C’est
en partant de ce constat que l’idée
du projet Métamorph’Ose est née.
Le soir de la représentation, quelques minutes après la tombée
du rideau, les acteurs de Métamorph’ose avaient un peu de mal
à réaliser : “Tous ces gens étaient là pour nous, c’est génial”,
Un cancer est une épreuve, un cancer est une souffrance, mais un
cancer est avant tout une maladie qui touche des êtres humains qui
sont en vie ! A travers ce projet culturel, l’ICO a souhaité les accom­
pagner.
Au programme du projet
Métamorph’Ose : mise
en beauté, shooting photos,
mise en mots, mise en
scène…
Le patient au
cœur de nos
grands projets
The patient
at the heart of
our big projects
rapport
d’activité
2014
58 • ICO Rapport d’activité 2014
Bernard, patient inclus dans un essai clinique :
Faire partie d’un essai clinique c’est bénéficier tout
de suite de l’innovation. Pour moi c’est très important,
je sais que la recherche fait des progrès et je peux y
avoir accès.”
Bernard, a patient included in a clinical trial:
“To be a part of a clinical trial is to benefit from innovation right away.
For me, it is very important. I know that research is making progress and
that I can have access to it.”
Michelle, patiente en traitement dans le cadre d’un essai clinique :
“Avant d’entrer dans l’essai j’avais l’impression que mon cas était
désespéré. Aujourd’hui je suis accompagnée dans de bonnes
conditions et convaincue que l’on fait tout pour que ça aille bien.
C’est réconfortant !”
Michelle, a patient being treated within the framework of
a clinical trial:
“Before entering the study, I had the impression that my case was hopeless.
Today, I am accompanied in good conditions and convinced that everything
is being done so that things will be ok. It’s comforting!”
ICO Rapport d’activité 2014 • 59
Le patient au cœur
de nos grands projets
Créer ensemble le 1er
centre de Protonthérapie
du Grand Ouest
La protonthérapie est une technique particulière de
radiothérapie utilisant des protons et permettant aux
patients de recevoir une dose plus importante de
rayons X sans endommager les tissus sains situés à
proximité de la tumeur.
Les enjeux de la protonthérapie
• Améliorer la performance et les techniques de la
radiothérapie classique car 1 patient sur 2 sera traité
par radiothérapie au cours de sa maladie.
• Combiner
recherche fondamentale, recherche de
transfert et recherche clinique au bénéfice du patient.
• Répondre
efficacement au contexte démographique
et géographique du Grand Ouest.
Coût du projet : 41,5 millions d’euros
Les patients concernés
• Les patients atteints de tumeurs résistantes aux
rayons X.
• Les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.
Avec ce projet de Protonthérapie porté par l’ICO, 400
patients pourront être traités chaque année à l’échelle
de l’ICO, auxquels s’ajouteront ceux du Grand Ouest,
notamment les patients bénéficiaires à ce jour de la
radiothérapie pédiatrique conventionnelle, soit environ
600 patients par an.
Ce projet, porté par l’ICO et ses partenaires (CCLC
Eugène Marquis, Arronax, les services de radiothé­
rapie Grand Ouest HUGO, Subatech Laboratoire de
l’Ecole des Mines de Nantes), est complété par un
projet de recherche original, unique en Europe, impli­
quant la collaboration des équipes de l’INSERM et du
CNRS.
Ce projet passe par la construction d’un nouveau
bâtiment intégré à l’ICO, comprenant une machine
de protonthérapie, une zone d’accueil des patients,
une salle clinique et une salle de recherche.
With the Proton Therapy project of the ICO,
400 patients will be able to be treated every year
on the level of the ICO, to which those of western
France will be added, in particular patients who
are currently receiving conventional paediatric
radiotherapy, i.e. 600 patients.
This project requires the construction of a new
building integrated into the ICO, including a
proton therapy machine, a patient reception area,
a clinical room and a research room.
Cost of the project: 41,5 million euros
60 • ICO Rapport d’activité 2014
Construire un Site
d’Innovation Thérapeutique
en Oncologie (SITO)
En créant un SITO, l’ICO entend développer l’innova­
tion thérapeutique dans le but d’améliorer la prise en
charge des patients. L’idée est de proposer un par­
cours de soins personnalisé, adapté aux caractéris­
tiques individuelles. L’inclusion des patients dans des
essais cliniques permet d’affiner les stratégies théra­
peutiques et d’améliorer les résultats cliniques.
Le principe du SITO :
• Une
structure spécifique et innovante associant une
forte dimension de recherche au parcours du patient.
• Un modèle d’organisation de la recherche au plus
près des patients, unique en France.
• Une volonté d’intégrer l’innovation thérapeutique à
toutes les étapes du parcours de soins.
Le projet :
Projet organisationnel pour chacun des 2 sites, la réa­
lisation du SITO passe, sur le site René Gauducheau
de l’ICO, par la construction d’un nouveau bâtiment.
Structure légère et fonctionnelle, il permettra de regrou­
per l’ensemble des acteurs impliqués dans la recherche.
Coût du projet : 8 millions d’euros
Les enjeux du SITO :
• L’ICO constitue un pôle régional de référence dédié
à la prise en charge des patients atteints d’un can­
cer. Le développement du concept de SITO va lui
permettre de maintenir son expertise en recherche
clinique tout en donnant la possibilité aux patients
d’accéder plus rapidement aux technologies et mé­
dicaments innovants.
• Facteur d’attractivité pour le Grand Ouest grâce à sa
structure innovante, le SITO sera un gage d’excel­
lence et un levier de compétitivité au niveau national
et international.
• Le SITO permettra aux patients de bénéficier des
dernières molécules innovantes dans le domaine de
la cancérologie.
• Il constituera également un lieu d’enrichissement
scientifique et de formation pour les chercheurs et
futurs médecins.
By creating a SITO, the ICO intends to develop
therapeutic innovation with the objective of improving
the treatment of patients. The idea is to offer them a
personalised care regimen, adapted to their individual
characteristics. The inclusion of patients in clinical
trials makes it possible to hone therapeutic strategies
and improve clinical results.
The creation of the SITO requires the construction
of a new building on the René Gauducheau site of the
ICO. A light and functional structure, it will make it
possible to bring together all of the people involved
in research.
Cost of the project: 8 million euros
Vue aérienne du futur SITO.
ICO Rapport d’activité 2014 • 61
Le futur site
Paul Papin 2015
Le futur site Paul Papin de l’ICO, situé sur le campus
du CHU d’Angers, offrira en octobre 2015 des prestations médicales, médicotechniques, d’accueil et
d’hébergement optimales, entièrement dédiées à la
prise en charge oncologique.
Cette implantation va permettre l’utilisation partagée,
entre l’ICO et le CHU d’Angers, d’un plateau d’imagerie
médicale et du bloc opératoire. Les deux structures
seront reliées au rez-de-chaussée pour créer un socle
commun médico technique, ainsi qu’au 2e étage grâce
à une galerie de liaison reliant le centre Robert Debré
(le pavillon du CHU qui accueillera prochainement les
spécialités chirurgicales qui utiliseront le bloc opéra­
toire partagé) et l’ICO au niveau du bloc opératoire.
en quelques chiffres
Surface du bâtiment : 20
700 m2
Coût des travaux : 41 M€ HT (valeur 2011)
Coût de l’opération hors recherche
et enseignement : 67 M€ TTC
Coût recherche + enseignement : 4
M€ TTC
L’emménagement sur le nouveau site
est prévu au cours du 4e trimestre 2015
Ce nouveau site Paul Papin de l’ICO offrira un plus
grand confort pour les patients et un environnement
de travail plus agréable pour l’ensemble des salariés.
L’ouverture est prévue en octobre 2015.
In October 2015, the new Paul Papin site of the ICO, located on the
campus of the University Hospital Centre of Angers, will offer optimal
medical, medico-technical, reception and accommodation services
fully dedicated to cancer treatments.
A few figures:
• Surface area of the building: 20 700 m²
• Cost of the construction: 41 million euros excluding tax (2011 value)
• Cost of the operation not including research and teaching: 67
million euros including tax
• Research + teaching cost: 4 million euros including tax
• Moving into the new site is planned during the 4th quarter of 2015
62 • ICO Rapport d’activité 2014
Echanges Internationaux :
associer les forces pour aller
plus vite
Depuis le début de l’année 2013, la Direction Générale
de l’ICO est en relation avec un médecin radio­thé­­
rapeute chinois en exercice en France, dans le but
de mettre en place une collaboration entre les deux
établissements. Le dossier s’est concrétisé lors des
Journées Scientifiques de l’ICO organisées en octobre
2013 à la Cité des Congrès de Nantes.
Ce type de collaboration, inscrite dans les orientations
stratégiques du projet d’établissement 2013-2017 de
l’ICO, répond aux objectifs d’échanges scientifiques
internationaux que l’Institut entend développer.
Un Partenariat avec l’HOPITAL
DE CANCÉROLOGIE DE LA PROVINCE
DE GANSU
Situé dans la ville de Lanzhou, Préfecture de la pro­
vince de Gansu, l’Hôpital de cancérologie regroupe
1 100 professionnels dont 400 médecins. Avec 1 200
lits, il offre les principaux soins en cancérologie aux
patients venus des différentes villes de la province mais
aussi des provinces avoisinantes comme le Tibet,
Qinghai, Lingxia, la Mongolie Intérieure.
Au cours des dernières années, le développement
économique exceptionnel de la Chine a beaucoup
contribué à l’amélioration des équipements, de la
recherche et de la formation au sein de cet établisse­
ment. Son dynamisme lui permet aujourd’hui de créer
des échanges scientifiques avec des établissements
similaires, renommés sur le plan national et internatio­
nal, ou des universités (Yale, Montréal, …).
C’est dans ce contexte que la direction de l’Hôpital
de Cancérologie de la province de Gansu a souhaité
établir une coopération avec l’Institut de Cancérologie
de l’Ouest au regard de ses qualités reconnues de
prise en charge des patients, son esprit innovant et
son excellence dans ses domaines d’interventions
multidisciplinaires au cœur de la maladie cancéreuse.
Coopération scientifique, recherche fondamentale,
recherche en oncologie, radiothérapie, médecine
nucléaire, pharmacie, physique médicale, sciences
humaines : les domaines concernés par l’accord signé
le mardi 8 juillet 2014, à Lanzhou, entre l’ICO et l’Hôpi­
tal de Cancérologie de la Province de Gansu, touchent
de nombreux axes de recherche et d’échanges en
cancérologie.
The Oncology Hospital of the Gansu province
would like to establish a cooperation with the Institut
de Cancérologie de l’Ouest thanks to its recognised
qualities in the treatment of patients, its innovative
spirit and its excellence in its multidisciplinary
fields of interventions at the heart of the cancer
disease.
Scientific cooperation, fundamental research,
oncology research, radiotherapy, nuclear medicine,
pharmacy, medical physics, human sciences:
the fields concerned by the agreement signed on
Tuesday, 8 July 2014 in Lanzhou between the
ICO and the Oncology Hospital of the Province
of Gansu, affecting many branches of research
and exchanges on oncology.
2014 I Bilan
& repères
Summary
& comparisons
rapport
d’activité
2014
ICO Rapport d’activité 2014 • 65
Les Patients
(Source : DIM)
En 2014, l’ICO a accueilli 42 158 patients (41 358 en 2013) soit + 1,9%.
Parmi eux, on compte 11 030 nouveaux patients soit + 6% par rapport à 2013.
(patients dont le numéro d’identifiant permanent a été créé en 2014).
Les nouveaux patients de l’ICO sont, pour la grande majorité d’entre eux, originaires de la région des Pays
de la Loire (90,3%), de la région Bretagne (4,8%) et de la région Poitou-Charentes (3,6%).
11 030 nouveaux patients distincts en 2014 (10 407 en 2013)
Provenance géographique des patients de l’ICO
au sein de la Région des Pays de la Loire
53 - MAYENNE
321
Le Mans
Laval
248
72 - SARTHE
4 459
dont 915 patients
domiciliés à Nantes
intra-muros, soit
20,52% des patients
de Loire-Atlantique
Angers
44 - LOIRE-ATLANTIQUE
3 263
Nantes
49 - MAINE-ET-LOIRE
La Roche-sur-Yon
1 664
85 - VENDÉE
90,3% des patients de l’ICO viennent des Pays de la Loire
dont 754 patients
domiciliés à Angers
intra-muros, soit 23,11%
des patients
du Maine-et-Loire
66 • ICO Rapport d’activité 2014
Benchmarking :
Positionnement de l’ICO
en Pays de la Loire
sur les Nouveaux Patients
Provenance géographique des nouveaux patients
NOUVEAUX patients
Pays de la Loire
ICO 2014
9 955
90,3%
44 - Loire-Atlantique
4 459
40,4%
49 - Maine-et-Loire
3 263
29,6%
321
2,9%
53 - Mayenne
72 - Sarthe
248
2,2%
85 - Vendée
1 664
15,1%
Bretagne
534
4,8%
Poitou Charentes
392
3,6%
Centre
47
0,4%
Basse Normandie
16
0,1%
Autres
86
0,8%
TOTAL
11 030
100,0%
Origine géographique
des nouveaux patients
■ Pays de la Loire : 90,3%
■ Bretagne : 4,8%
■ Poitou Charentes : 3,6%
ICO Rapport d’activité 2014 • 67
File active pmsi* 2014
(Source : DIM)
*PMSI : Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information
File Active PMSI
ICO
9 723
3 997
3 979
320
337
1 090
90,3%
37,1%
36,9%
3,0%
3,1%
10,1%
Bretagne
471
4,4%
Poitou Charentes
Pays de la Loire
44 - Loire-Atlantique
49 - Maine-et-Loire
53 - Mayenne
72 - Sarthe
85 - Vendée
441
4,1%
Centre
51
0,5%
Basse Normandie
12
0,1%
Autres
72
0,7%
TOTAL
10 770
100%
La file active PMSI 2014 correspond au nombre de patients
diffé­rents admis pour une hospitalisation ou une prise en charge
ambulatoire au cours de l’année 2014.
La file active PMSI de l’ICO
n’a cessé de croItre depuis 2011
10 168
9 876
10 418
10 770
+3,4%
2011
2012
2013
2014
Grands choix thérapeutiques
en file active de patients
(Source : DIM)
2010
2011
2012
2013
2014
2014/2013
Chimiothérapie
4 156
4 200
4 290
4 376
4 439
1,4%
Radiothérapie
4 778
4 937
5 025
5 133
5 194
1,2%
Chirurgie
2 500
2 663
2 785
2 880
2 927
1,6%
68 • ICO Rapport d’activité 2014
Les chiffres par activité
ICO 2013
ICO 2014
Variation 2014/2013
File active de patients externes ou hospitalisés
41 358
42 158
1,9%
File active de nouveaux patients
10 407
11 030
6,0%
File active de patients hospitalisés
10 418
10 770
3,4%
Consultations médicales
99 005
104 927
6,0%
Nombre d’hospitalisations > 1 jour
Nombre de jours d’hospitalisation > 1 jour
Interventions au bloc opératoire
Séances de traitement de radiothérapie
8 926
8 530
-4,4%
38 360
36 504
-4,8%
7 195
7 262
0,9%
91 697
90 254
-1,6%
Passages en ambulatoire
34 651
36 347
4,9%
Séances de chimiothérapie
28 887
29 519
2,2%
Passages en imagerie
39 621
40 133
1,3%
➔ Radiologie conventionnelle
5 984
5 917
-1,1%
➔ Echographie générale
3 073
3 218
4,7%
➔ Sénologie
18 068
17 152
-5,1%
➔ Scanners
9 406
10 222
8,7%
➔ IRM
4 462
4 728
6,0%
15 364
16 279
6,0%
➔ Scintigraphies
8 788
9 144
4,1%
➔ TEP
6 561
7 059
7,6%
Passages en médecine nucléaire
ICO Rapport d’activité 2014 • 69
consultations médicales
+6%
99 005
104 927
nombre de patients
hospitalisés
+3,4%
10 418
2013
2014
2013
10 770
2014
nombre d’hospitalisations
> 1 jour
jours d’hospitalisations
> 1 jour
passages
en ambulatoire
-4,4%
-4,8%
+4,9%
38 360
36 504
34 651
8 926
2013
36 347
8 530
2014
2013
2014
2013
2014
70 • ICO Rapport d’activité 2014
interventions au
bloc opératoire
séances de
radiothérapie
séances de
chimiothérapie
+0,9%
-1,6%
+2,2%
91 697
90 254
28 887
7 195
7 262
2013
2014
2013
2014
2013
imagerie médicale
sénologie
+1,3%
-5,1%
39 621
2014
40 133
échographie
générale
18 068
2013
29 519
2014
2013
17 152
2014
+4,7%
3 073
3 218
2013
2014
ICO Rapport d’activité 2014 • 71
médecine
nucléaire
scintigraphies
(actes)
passages TEP
+6%
+4,1%
+7,6%
15 364
2013
16 279
2014
8 788
9 144
2013
2014
6 561
2013
radiologie
conventionnelle
scanners
(actes)
IRM
(actes)
-1,1%
+8,7%
+6,0%
9 406
5 984
5 917
2013
2014
2013
10 222
2014
4 462
4 728
2013
2014
7 059
2014
72 • ICO Rapport d’activité 2014
Les ressources humaines
L’effectif
L’effectif comprend tous les salariés inscrits au 31 décembre 2014.
Effectif total
au 31/12
2011
2012
2013
2014
En réel
En ETP
En réel
En ETP
En réel
En ETP
En réel
En ETP
Cadre
94
86,35
106
96,35
104
94,85
108
98,45
Non Cadre
892
801,51
914
820,92
960
868,14
993
901,35
Praticien
145
115,76
154
119,4
166
131,5
172
139,57
1 131
1 003,6
1 174
1 036,7
1 230
1 094,5
1 273
1 139,37
Total
Les embauches en CDI au cours de l’année
2011
2012
2013
2014
Cadre
4
7
5
6
Non cadre
20
24
18
20
Praticien
7
7
11
13
Total embauches par CDI
31
38
34
39
Embauches par CDI
Embauches par CDI à l’issue d’un CDD
Cadre
5
1
1
2
Non cadre
61
65
44
31
Praticien
8
6
6
2
Total embauches à l’issue d’un CDD
74
72
51
35
105
110
85
74
Total embauches
ICO Rapport d’activité 2014 • 73
Les embauches en CDD
Un salarié peut signer, au cours de l’année, plusieurs contrats à durée déterminée.
Le premier indicateur comptabilise le nombre de salariés recrutés sous contrat à durée déterminée (un salarié ayant signé
plusieurs CDD ne sera compté qu’une seule fois) et le second comptabilise le nombre total de contrats signés.
2011
2012
2013
2014
nombre d’Embauches par CDD
Cadre
2011
2012
2013
2014
14
9
1
5
NOMBRE DE CDD
3
6
1
4
Non cadre
233
233
243
215
Non cadre
1 012
1 790
1 892
1 735
Praticien
14
25
18
15
Praticien
16
24
39
46
Total
240
264
262
234
Total
1 042
1 823
1 932
1 786
La formation continue
Le budget consacré à la formation continue représente 4,54%
de la masse salariale.
Ce budget est supérieur au budget prévu par la convention
collective des CLCC qui est de 2,45% de la masse salariale.
Pourcentage de la masse salariale consacré
à la formation continue
■ 2014
■ 2013
■ 2012
■ 2011
3,62%
3,35%
3,93%
4,54%
3,20%
3,40%
3,60%
3,80%
4,00%
4,20%
Cadre
74 • ICO Rapport d’activité 2014
Les affaires financières
Il faut retenir de cet exercice 2014
les principaux éléments suivants :
• Un résultat déficitaire de - 1 427 407 €.
Ce résultat est le premier résultat déficitaire de l’ICO depuis sa
création en 2011. Ce déficit prévu s’explique à la fois par une
croissance plus limitée de l’activité par rapport aux années pré­
cédentes, une baisse des aides de l’Etat mais également à la
hausse des dépenses sur un rythme plus important que les
recettes, notamment sur les charges de personnel ainsi que sur
les frais financiers et dotations aux amortissements liés aux
nombreux investissements mis en œuvre sur 2014 en prévision
de la montée en charge des projets.
• Des dépenses d’exploitation supérieures aux prévisions
de + 1,58% :
- Les dépenses de personnel (Titre 1) évoluent de + 0,35% du
fait d’un dépassement sur les charges sociales du fait d’évo­
lution de taux, de l’effort consacré à la formation.
- Les charges à caractère médical (Titre 2) en hausse de + 4,29%
par rapport aux prévisions.
- Les charges d’exploitation à caractère hôtelier et général (Titre 3)
en recul de - 2,94%.
- Les dépenses de frais financiers, amortissements et provisions
(Titre 4) en augmentation de + 5,40% par la prise en compte de
charges exceptionnelles ainsi que des dotations aux provisions.
• Des recettes d’exploitation de 141 238 481 € en augmen­
tation par rapport aux prévisions de +1,71% :
- Les recettes versées par l’Assurance Maladie (Titre 1) en aug­
mentation de + 0,97%.
- Les autres recettes de l’activité hospitalière en hausse de
+ 7,88%.
- Les autres produits (Titre 3) en progression de + 4,91%, qui
tiennent compte de produits exceptionnels ainsi que des
variations de stocks et des autres produits de gestion courante.
•
Des dépenses d’investissement qui restent soutenues
après les opérations majeures conduites les années précé­
dentes : elles s’élèvent à 38 371 K€ en 2014 contre 20 984 K€
en 2013.
La structure
des recettes 2014
2%
16%
Recettes du titre II
Autres produits
11%
Dotation
MIGAC
13%
58%
Médicaments et
dispositifs médicaux
implantables
financés en sus
Produits T2A
liés à l’activité
A la clôture de l’exercice, la structure de recettes
au budget est la suivante :
➔ 82 315 998 € soit 58% relèvent des produits
T2A liés à l’activité
➔ 17 945 218 € soit 13% correspondent aux
médicaments et dispositifs médicaux implantables
financés en sus
➔ 15 546 195 € soit 11% ressortent de la dotation
MIGAC
➔ 3 025 167 € soit 2% relèvent des recettes
du titre II
➔ 22 405 902 € soit 16% renvoient aux autres
produits
ICO Rapport d’activité 2014 • 75
L’enseignement
En 2014,
141 internes
ont été accueillis
L’Enseignement est l’une des trois missions fondamentales d’un
Centre de Lutte Contre le Cancer avec les Soins et la Recherche.
Les praticiens spécialistes de l’ICO transmettent leur savoirfaire, leurs travaux de recherche et leurs pratiques cliniques aux
médecins, aux professionnels de santé et aux étudiants en for­
mation.
En étroite liaison avec les Universités et les Facultés de méde­
cine et de sciences, l’ICO participe activement à l’enseignement
universitaire et post universitaire, théorique et pratique, des étu­
diants jeunes médecins et spécialistes pour toutes les disci­
plines intervenant en Cancérologie.
Outre la présence de Professeurs des Universités Praticiens
Hospitaliers (PU-PH) dans les équipes, c’est l’ensemble des pro­
fessionnels de santé de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest qui
contribue quotidiennement au transfert des connaissances aux
futurs professionnels de santé.
Postes universitaires
10 PU-PH
2 MCU-PH
3 PU
76 • ICO Rapport d’activité 2014
Centre de formation
Au cours de l’année 2014, le centre de formation de l’ICO a poursuivi l’adap­
tation des formations en programmes de Développement Professionnel
Continu (DPC) afin de permettre aux soignants paramédicaux et médicaux
des établissements de la région Grand Ouest mais aussi aux professionnels
des deux sites de l’ICO de remplir leur obligation individuelle.
7 sessions de formations agréées par l’OGDPC (Organisme de Gestion du
Développement Professionnel Continu) et 1 formation agréée FIF-PL (Fonds
Interprofessionnel de formation des Professionnels Libéraux) ont été pro­
posées aux paramédicaux, personnels de recherche et administratifs. Des
formations non transformables en programme de DPC mais avec un apport
en connaissances et un intérêt pédagogique reconnus viennent compléter
l’offre.
La formation
en quelques chiffres
FORMATIONS PARAMÉDICALES
• 26 sessions de formation
• 4 actualités en cancérologie
• 3 congrès infirmiers : la journée nantaise d’hygiène hospitalière, la journée
des infirmiers anesthésistes, la journée infirmière sur le cancer du sein et la
gestion post-opératoire
Total : 759 stagiaires
FORMATIONS MÉDICALES
provenance GÉOGRAPHIQUE
des stagiaires
8%
4%
Bretagne
Autres
départements
88%
Pays de la Loire
Le centre de formation attire essentiellement
des stagiaires de la région Pays de la Loire
et progresse en direction de la Bretagne. La
formation sur les principes et la réalisa­tion
des essais thérapeutiques en partena­riat avec
l’EFEC (Ecole de Formation en Cancérologie
UNICANCER) draine des inscriptions de toute la
France, tout comme le congrès d’hygiène
hospitalière (mixte : paramédical et médical)
ainsi que la formation médicale sur les abords
veineux centraux.
• 2 sessions sur “l’analgésie périmédullaire en cancérologie”
• 1 session sur “les abords veineux centraux sous contrôle échographique”
• 11 sessions de VSD (les vendredis du savoir diffusé)
• 1 congrès : la journée du médecin généraliste
Total : 401 stagiaires
nombre stagiaires/année
1 264
1 034
1 160
1 094
Total ICO Formations : 48 sessions de formations représentant 83 jours
de formations organisées sur l’année, mobilisant 171 intervenants de
l’ICO et parfois du CHU. La majorité des formateurs dispense leur savoir
dans plusieurs programmes. En 2014, le centre de formation a accueilli
1 160 stagiaires.
2011
2012
2013
2014
ICO Rapport d’activité 2014 • 77
La CRUQPC
Commission des Relations avec les Usagers
et de la Qualité de la Prise en Charge
Constituée en septembre 2011, la CRUQPC est un organe de
référence incontournable en matière d’accueil et de prise en
charge des usagers.
Les réunions de la CRUQPC
Du fait de l’existence de deux sites distants de 90 km, l’ICO a
mis en place des réunions de CRUQPC locales et plénières.
Ce mode de fonctionnement a le mérite d’assurer une ges­
tion adaptée des demandes et réclamations des usagers au
quotidien.
Réunions tenues dans l’année
• Séance plénière : 3
• Séances locales : 4
Nombre total de réunions : 7
Réunions tenues en vue de l’examen
des plaintes et réclamations
• Séances locales : 4
• Séance plénière : 3
Nombre total de réunions : 7
Réunions tenues dans le cadre
de l’amélioration de la qualité de
la prise en charge
• Séances locales : 4
• Séances plénières : 2
Nombre total de réunions : 6
Réunions tenues en vue de la rédaction
du rapport annuel
• Séances locales : 2
• Séance plénière : 1
La CRUQPC travaille en synergie avec les ins­
tances et les comités impliqués dans l’amélio­
ration de la qualité et de la prise en charge
des usagers de l’établissement. Certains
membres siègent au conseil d’administration,
au comité de lutte contre les infections noso­
comiales, à la conférence médicale, au comi­
té de Direction, etc…
78 • ICO Rapport d’activité 2014
La qualité au
service des patients
La démarche d’amélioration de la qualité et de
la sécurité des soins a été marquée par 2 évène­
ments en 2014 :
• La certification V2010 du site ICO Paul Papin
sans décision, c’est-à-dire sans réserve, ni
recommandation.
•L
’accréditation partielle du département de bio­
­pathologie du cancer par le Comité Français
d’Accréditation (COFRAC).
Positionnement de l’ICO Paul PAPIN
sur l’ensemble des thématiques du manuel de certification V2010
Management spécifique
100
80
Evaluation des pratiques
professionnelles
Management des ressources
60
40
20
Prises en charge
spécifiques
Certification
V2010 du site ICO
Paul PAPIN
En novembre 2014, la Haute Autorité de Santé a
prononcé la certification simple du site ICO Paul
Papin, permettant ainsi à l’ICO d’être certifié
V2010 sans réserve, ni recommandation, pour
ses deux sites géographiques.
Accréditation COFRAC initiale
du département de biopathologie
du cancer
En juillet 2014, le Comité Français de l’Accrédi­
tation (COFRAC) a notifié l’accréditation initiale
selon la norme NF EN ISO 15189 pour les activi­
tés d’examens en BIOLOGIE MEDICALE / BIO­
CHIMIE du département de biopathologie du
cancer de l’ICO pour une période de 4 ans, à
compter du 1er août 2014.
Cette première étape franchie
avec succès permet ainsi au dé­
partement de biopathologie du
cancer de l’ICO de poursuivre son
engagement dans le but d’étendre
son accréditation aux autres fa­
milles d’examens de biologie mé­
dicale réalisés par l’ICO.
Management de la qualité
et de la sécurité des soins
Parcours du patient
Droits et place du patient
Gestion des données du patient
Les libellés des points forts (> 90%) sont en rouge.
Positionnement du site ICO Paul PAPIN
sur l’ensemble des Pratiques Exigibles Prioritaires (PEP)
Organisation des autres secteurs d’activité
à risque majeur (Endoscopie)
Politique et organisation de l’évaluation
des pratiques professionnelles
100
Organisation des autres secteurs d’activité
à risque majeur (Médecine nucléaire)
80
Organisation des autres secteurs d’activité
à risque majeur (Radiothérapie)
60
Programme d’amélioration de la qualité
et de sécurité des soins
Gestion des évènements indésirables
40
Organisation du bloc opératoire
Maîtrise du risque infectieux
20
Système de gestion des plaintes
et des réclamations
Prise en charge médicamenteuse
du patient
Management de la prise en charge
médicamenteuse du patient
Identification du patient à toutes les étapes
de sa prise en charge
Accès du patient à son dossier
Prise en charge de la douleur
Prise en charge et droits des patients en fin de vie
Gestion du dossier du patient
ICO Rapport d’activité 2014 • 79
Indicateur : Satisfaction des patients hospitalisés (I-SATIS)
2013
2014
ICO rené Gauducheau
ICO paul Papin
scores i-satis comparaison 2013-2014
Satisfaction générale des patients et ses 6 composantes
scores i-satis comparaison 2013-2014
Satisfaction générale des patients et ses 6 composantes
79
Restauration
hospitalière
64 63
100
78
75
75
50
Prise en charge
83 83
Restauration
hospitalière
59 65
25
Hôtellerie
hospitalière
76 72
82
75
Prise en charge
80 84
50
25
Information
du patient
65 64
Attitude des
professionnels de santé
96 95
100
Communication des
professionnels de santé
87 84
Hôtellerie
hospitalière
75 77
Information
du patient
62 76
Attitude des
professionnels de santé
94 94
Communication des
professionnels de santé
81 86
Compétences techniques
des professionnels (de santé)
74 73
100
ico
Indicateur :
Satisfaction des patients
pris en charge en
hôpital de jour pour
une cure de chimiothérapie
2012
Prise en charge
de la douleur
76 74
75
Attitude des professionnels
(de santé)
70 69
50
25
0
Satisfaction
générale
74 77
Information
du patient
69 67
2014
Environnement physique
53 56
Délais d’organisation
65 66
80 • ICO Rapport d’activité 2014
La communication
Sur le chemin
d’une communication
de proximité
Etre plus proche, plus à l’écoute, plus réactif pour
accompagner les patients et les familles, voilà le
nouvel élan que la Direction de la Communication,
des Dons et du Mécénat a donné à sa stratégie, dans
le cadre du Projet d’Etablissement. Elle a consacré
toute son énergie à transmettre ces valeurs dans la
politique de communication de l’ICO et a accompa­
gner les initiatives.
Sans vouloir lister toutes les actions menées durant
l’année 2014, il faut retenir que chaque mois, deux
ou trois événements ont vu le jour.
Le nouveau site internet www.ico-cancer.fr, le livret
d’accueil des patients, le film intitulé “l’Alimentation
est un soin” ont été réalisés dans le but, outre d’être
accessible au plus grand nombre, de dynamiser la
marque ICO.
Le projet Métamorph’Ose a permis d’accompagner
les patients dans une démarche culturelle destinée à
changer le regard de la société sur le cancer. La
représentation unique qui a eu lieu le 15 mai 2014 au
théâtre du Quai à Angers, a remporté un vif succès
devant un public venu très nombreux (plus de 1 100
spectateurs).
Octobre Rose, Odysséa, les Foulées pour la vie ont
été des temps forts de mobilisation en faveur de la
prévention des cancers, destinés à accroître la visi­
bilité de l’ICO.
Toujours dans l’objectif de promouvoir les savoir-faire
et de le faire savoir, un nouveau concept de catalogue
de formations a vu le jour.
ICO Rapport d’activité 2014 • 81
La volonté d’ouverture de l’ICO à l’extérieur a été
accompagnée par le tournage d’un film institutionnel
en version française puis en version anglaise ainsi
que la traduction du livret d’accueil en anglais et en
chinois. L’accord de coopération internationale signé
avec un établissement chinois a permis de poser les
bases de futurs accords en Inde, au Maroc ainsi que
dans plusieurs autres pays étrangers.
i
nstitut
connexion
Septembre 2014 | N° 13
Journal Interne de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest
L'ICO
labellisé
par l'ESMO
Accord
Rencontre
de coopération
avec
avec la Chine
Marion Laloue
Cette 4e année d’existence de l’Institut de Cancéro­
logie de l’Ouest valide le choix de la marque ICO
auprès des patients.
L'ICO
participe à
Octobre Rose
COOpéRAtIOn AvEC LA ChInE........4
EDItORIAL
LA vIE DE L'InStItUt
pORtRAIt
2
3
15
AU SERvICE DES pAtIEntS
16
LA CULtURE Et LE SpORt A L'ICO 19
LA FORMAtIOn A L'ICO
20
rappo
r t d ’a
c ti v it
é 2013
82 • ICO Rapport d’activité 2014
Dons et legs
L’Institut de Cancérologie de l’Ouest, Centre de Lutte
Contre le Cancer par arrêté du 28 janvier 2011, est habilité
à recevoir des dons, legs (Article L 6162-2 du code de la
santé publique) et versements ouvrant droit à déduction
d’impôt au titre des articles 200, 238 bis et 885-0 V bis A
du code général des impôts. A réception du don, un reçu
fiscal est effectué.
Grâce aux dons, l’ICO finance chaque année de nombreux
travaux de recherche en cancérologie ainsi que des actions
visant à améliorer la prise en charge des patients. La généro­
sité des donateurs a par exemple permis en 2014 d’apporter
une ambiance musicale en salle de traitement, de réaliser
un patio à destination des patients hospitalisés, d’équiper
en mobilier des salons pour les familles, ou d’agrémenter
certains espaces de circulation de tableaux photos.
en chiffres…
En 2014, le montant total des dons reçus s’élève à
260 476,14 €.
En 2014, l’Institut de Cancérologie de l’Ouest a reçu
un montant total de legs et assurances vie s’élevant
à 775 606,62 €.
209 226,35 €
260 476,14 €
427 485 €
533 725 €
775 606,62 €
montant total
des LEGS et ASSURANCES
VIE reçus par l’ico
223 186,63 €
montant total
des dons reçus
par l’ico
2012
2013
2014
2012
2013
2014
Mécénat
Un important travail de réflexion
et de création dans le domaine
du fundraising a été mené en
2014 dans le but d’anticiper
les futurs grands projets de
l’ICO. Le lancement d’une
campagne de collecte de
fonds privés auprès de
grands donateurs verra
le jour en 2015 dans le
cadre du financement
du futur Site d’Innovation Thérapeutique
en Oncologie (SITO) et
de l’acquisition d’un
équipement de protonthérapie.
ICO Rapport d’activité 2014 • 83
Annexes
Chiffres des publications
de l’ICO 2014
122
publications
et 1 263
points SIGAPS
en 2014
Annexes
Figures of the publications
of the ICO 2014
au sommaire
84
Les publications
90
Les 90 ans des centres René
Gauducheau et Paul Papin
Le docteur Stéphane Leduc et
les premières guérisons de cancer
par radiothérapie à Nantes et en
France.
La naissance des centres de
lutte contre le cancer et de leur
triple mission, soins/enseignement/
recherche, dans les années “20”,
à travers celle du CLCC d’Angers,
le Centre Paul Papin.
Évolution des publications depuis 2011
Année
Nombre de Publications
2011
169
2012
168
2013
180
2014
122
84 • ICO Rapport d’activité 2014
Liste des publications 2014
1 Yossi S, El Alouani C, Pointreau Y, Laccourreye L, Capitain O, Gustin
P, et al. Sites de récidive après radiothérapie conformationnelle avec
modulation d’intensité des carcinomes épidermoïdes des voies aérodigestives supérieures. Cancer Radiother 2014.
2 Bailly C, Eugène T, Couec ML, Strullu M, Frampas E, Campion L, et al.
Prognostic Value and Clinical Impact of (18)FDG-PET in the Management
of Children with Burkitt Lymphoma after Induction Chemotherapy. Front
Med (Lausanne) 2014;1:54.
3 Yossi S, Krhili S, Muratet JP, Septans AL, Campion L, Denis F. Early
Assessment of Metabolic Response by 18F-FDG PET During Concomitant
Radiochemotherapy of Non-Small Cell Lung Carcinoma Is Associated
With Survival: A Retrospective Single-Center Study. Clin Nucl Med 2014.
4 Pierga JY, Petit T, Lévy C, Ferrero JM, Campone M, Gligorov J, et al.
Pathological Response and Circulating Tumor Cell Count Identifies Treated HER2+ Inflammatory Breast Cancer Patients with Excellent Prognosis: BEVERLY-2 Survival Data. Clin Cancer Res 2014.
Goineau A, Mahé MA, Paineau J, Campion L, Rio E. Fonctions sexuel­
les après traitement du cancer rectal : impact des doses aux plexus pelviens autonomes. Cancer Radiother 2014;18:757-62.
5
6 Kraeber-Bodéré F, Bodet-Milin C, Rousseau C, Eugène T, Pallardy A,
Frampas E, et al. Radioimmunoconjugates for the treatment of cancer.
Semin Oncol 2014;41:613-22.
7 Toffoli S, Bar I, Abdel-Sater F, Delrée P, Hilbert P, Cavallin F, et al.
Identification by array comparative genomic hybridization of a new amplicon on chromosome 17q highly recurrent in BRCA1 mutated triple
negative breast cancer. Breast Cancer Res 2014;16:466.
8 Carlier T, Ferrer L, Necib H, Bodet-Milin C, Rousseau C, KraeberBodéré F. Clinical NECR in 18F-FDG PET scans: optimization of injected
activity and variable acquisition time. Relationship with SNR. Phys Med
Biol 2014;59:6417-30.
9 Isakoff SJ, Wang D, Campone M, Calles A, Leip E, Turnbull K, et al.
Bosutinib plus capecitabine for selected advanced solid tumours: results
of a phase 1 dose-escalation study. Br J Cancer 2014;111:2058-66.
12 Guérif S, Latorzeff I, Lagrange JL, Hennequin C, Supiot S, Garcia A,
et al. Radiothérapie postopératoire des cancers de la prostate. Cancer
Radiother 2014;18:517-23.
13 Créhange G, Roach M, Martin E, Cormier L, Peiffert D, Cochet A, et al.
Salvage reirradiation for locoregional failure after radiation therapy
for prostate cancer: who, when, where and how? Cancer Radiother
2014;18:524-34.
14 Khadige M, Peiffert D, Supiot S. Niveaux de preuve des nouvelles
techniques de radiothérapie du cancer de la prostate. Cancer Radiother
2014;18:501-8.
15 Bibault JE, Denis F, Marchesi V, Lisbona A, Noël G, Mahé MA. Mise en
œuvre de la radiothérapie stéréotaxique extracrânienne : enjeux de la
formation initiale et continue. Cancer Radiother 2014;18:387-90.
16 Maingon P, Lisbona A. Radiothérapie en conditions stéréotaxiques :
les prérequis. Cancer Radiother 2014;18:383-6.
17 Campone M, Yang H, Faust E, Kageleiry A, Signorovitch JE, Zhang J,
et al. Cost of adverse events during treatment with everolimus plus exemestane or single-agent chemotherapy in patients with advanced breast
cancer in Western Europe. J Med Econ 2014;17:837-45.
18 Salas S, Jiguet-Jiglaire C, Campion L, Bartoli C, Frassineti F, Deville
JL, et al. Correlation between ERK1 and STAT3 expression and chemo­
resistance in patients with conventional osteosarcoma. BMC Cancer
2014;14:606.
19 Cheray M, Nadaradjane A, Bonnet P, Routier S, Vallette FM, Cartron PF.
Specific inhibition of DNMT1/CFP1 reduces cancer phenotypes and
enhances chemotherapy effectiveness. Epigenomics 2014;6:267-75.
20 Pacaud R, Sery Q, Oliver L, Vallette FM, Tost J, Cartron PF. DNMT3L
interacts with transcription factors to target DNMT3L/DNMT3B to specific DNA sequences: role of the DNMT3L/DNMT3B/p65-NF?B complex in
the (de-)methylation of TRAF1. Biochimie 2014;104:36-49.
21 Bah N, Maillet L, Ryan J, Dubreil S, Gautier F, Letai A, et al. Bcl-xL
controls a switch between cell death modes during mitotic arrest. Cell
Death Dis 2014;5:e1291.
10 Lévy C, Allouache D, Lacroix J, Dugué AE, Supiot S, Campone M, et
al. REBECA: a phase I study of bevacizumab and whole-brain radiation
therapy for the treatment of brain metastasis from solid tumours. Ann
Oncol 2014;25:2351-6.
22 Weisser M, Yeh RF, Duchateau-Nguyen G, Palermo G, Nguyen TQ,
Shi X, et al. PTK2 expression and immunochemotherapy outcome in
chronic lymphocytic leukemia. Blood 2014;124:420-5.
11 Goineau A, Campion L, Mahé MA. Prise en charge du sujet âgé en
radiothérapie : mythes et perspectives. Geriatr Psychol Neuropsychiatr
Vieil 2014;12:261-6.
23 Pichon B, Thillays F, Bourgier C, Mahé MA, Supiot S. Radiothérapie
stéréotaxique hypofractionnée des métastases osseuses. Cancer Radiother 2014;18:342-9.
ICO Rapport d’activité 2014 • 85
24 Selle F, Wittnebel S, Biron P, Gravis G, Roubaud G, Bui BN, et al. A
phase II trial of high-dose chemotherapy (HDCT) supported by hematopoietic stem-cell transplantation (HSCT) in germ-cell tumors (GCTs) patients failing cisplatin-based chemotherapy: the Multicentric TAXIF II
study. Ann Oncol 2014;25:1775-82.
von Pawel J, Gorbounova V, Reck M, Kowalski DM, Allard A, Chadjaa
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plus a taxane-platinum regimen as first-line therapy for metastatic nonsmall cell lung cancer. Lung Cancer 2014;85:224-9.
25
Tao Y, Vintonenko N, Garcia R, Marchesi V, Tomsej M, Bardet E, et al.
Critères de qualité en radiothérapie des cancers de la tête et du cou sous
l’égide de l’Intergroupe ORL. Bull Cancer 2014;101:481-5.
26
27 Baujat B, Périé S, Bardet E, Lacau St Guily J. Cancers de la cavité
orale. Mise au point. Bull Cancer 2014;101:424-8.
28 Plummer R, Stephens P, Aissat-Daudigny L, Cambois A, Moachon G,
Brown PD, et al. Phase 1 dose-escalation study of the PARP inhibitor
CEP-9722 as monotherapy or in combination with temozolomide in patients with solid tumors. Cancer Chemother Pharmacol 2014;74:257-65.
29 Mignard V, Lalier L, Paris F, Vallette FM. Bioactive lipids and the
control of Bax pro-apoptotic activity. Cell Death Dis 2014;5:e1266.
Houvenaeghel G, Classe JM, Garbay JR, Giard S, Cohen M, Faure C,
et al. Prognostic value of isolated tumor cells and micrometastases of
lymph nodes in early-stage breast cancer: a French sentinel node multicenter cohort study. Breast 2014;23:561-6.
30
Ayyoub M, Memeo L, Alvarez-Fernández E, Colarossi C, Costanzo R,
Aiello E, et al. Assessment of MAGE-A expression in resected non-small
cell lung cancer in relation to clinicopathologic features and mutational
status of EGFR and KRAS. Cancer Immunol Res 2014;2:943-8.
31
Gorin JB, Ménager J, Gouard S, Maurel C, Guilloux Y, Faivre-Chauvet A,
et al. Antitumor immunity induced after ? irradiation. Neoplasia
2014;16:319-28.
32
33 de Decker L, Campone M, Retornaz F, Berrut G, Kabeshova A, Molinié F,
et al. Association between oestrogens receptor expressions in breast
cancer and comorbidities: a cross-sectional, population-based study.
PLoS One 2014;9:e98127.
34 Lefur E, Berton-Rigaud D, Boureau AS, Chapelet G, Berrut G, de
Decker L. Early death in advanced ovarian cancer in older adults. J Am
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35 Le Deroff C, Cherel M, Guertin A, Haddad F, Koumeir C, Métivier V,
et al. EBT2 films response to alpha radiation at 48.3 MeV. Radiat Prot
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36 Blanchard C, Mathonnet M, Sebag F, Caillard C, Kubis C, Drui D, et al.
Quality of life is modestly improved in older patients with mild primary
hyperparathyroidism postoperatively: results of a prospective multicenter
study. Ann Surg Oncol 2014;21:3534-40.
37 Linot B, Augereau P, Breheret R, Laccourreye L, Capitain O. Efficacy
and safety of early G-CSF administration in patients with head and
neck cancer treated by docetaxel-cisplatin and 5-fluorouracil (DCF protocol): a retrospective study. Support Care Cancer 2014;22:2831-7.
38 Le Brun JF, Campion L, Berton-Rigaud D, Lorimier G, Marchal F,
Ferron G, et al. Survival benefit of hyperthermic intraperitoneal chemotherapy for recurrent ovarian cancer: a multi-institutional case control
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39 Gratas C, Séry Q, Rabé M, Oliver L, Vallette FM. Bak and Mcl-1 are
essential for Temozolomide induced cell death in human glioma. Oncotarget 2014;5:2428-35.
40 Salaun PY, Campion L, Ansquer C, Frampas E, Mathieu C, Robin P,
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42 Bourgier C, Azria D, Fenoglietto P, Riou O, Almaghrabi MY, Supiot S,
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43 Le Tourneau C, Paoletti X, Servant N, Bièche I, Gentien D, Rio Frio T,
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patients with refractory cancer: results of the feasibility part of the SHIVA
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44 Gouard S, Pallardy A, Gaschet J, Faivre-Chauvet A, Bruchertseifer
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45 Rat C, Quereux G, Monegier du Sorbier M, Gaultier A, Bonnaud-Antignac A, Khammari A, et al. Patients at elevated risk of melanoma: individual predictors of non-compliance to GP referral for a dermatologist
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86 • ICO Rapport d’activité 2014
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57 Chan S, Campone M, Santoro A, Conte PF, Bostnavaron M, Nguyen L.
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47 Delaloge S, Wolp-Diniz R, Byrski T, Blum JL, Gonçalves A, Campone
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58 Bonnefoi H, Litière S, Piccart M, MacGrogan G, Fumoleau P, Brain E,
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intrinsic subtypes: a landmark and two-step approach analyses from the
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48 Roulland S, Kelly RS, Morgado E, Sungalee S, Solal-Celigny P, Colombat P, et al. t(14;18) Translocation: A predictive blood biomarker for follicular lymphoma. J Clin Oncol 2014;32:1347-55.
49 Rousseau C, Rousseau T, Campion L, Lacoste J, Aillet G, Potiron E, et
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50 Galan-Moya EM, Treps L, Oliver L, Chneiweiss H, Vallette FM, Bidère
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59 Bouvard B, Soulié P, Hoppé E, Georgin-Mege M, Royer M, MesgouezNebout N, et al. Fracture incidence after 3 years of aromatase inhibitor
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60 Vernat SS, Ali D, Messina C, Pommier P, Dussart S, Puyraveau M,
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61 Vo DD, Gautier F, Barillé-Nion S, Juin P, Levoin N, Grée R. Design,
synthesis and biological evaluation of new inhibitors of Bax/Bcl-xL interaction in cancer cells. Bioorg Med Chem Lett 2014;24:1758-61.
51 Douillard JY, Pirker R, O’Byrne KJ, Kerr KM, Störkel S, von Heydebreck A, et al. Relationship between EGFR expression, EGFR mutation
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62 Vera P, Dubray B, Palie O, Buvat I, Hapdey S, Modzelewski R, et al.
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63 Huynh TK, Meeus P, Cassier P, Bouché O, Lardière-Deguelte S, Adenis A,
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52
53 Servagi-Vernat S, Giraud P, Fenoglietto P, Azria D, Lisbona A, de La
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54 Berrut G, Guérin O. La douleur du sujet âgé : une expression de la
singularité qui interroge nos pratiques collectives. Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2014;12:4.
55 Pacaud R, Brocard E, Lalier L, Hervouet E, Vallette FM, Cartron PF. The
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similar genetic and epigenetic signatures. Sci Rep 2014;4:4230.
56 Troussier I, Bensadoun RJ, Chamorey E, Lapeyre M, Baujat B, Leysalle A, et al. Cervical node of unknown primary: patterns of care and
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64 Fizazi K, Gravis G, Flechon A, Geoffrois L, Chevreau C, Laguerre B,
et al. Combining gemcitabine, cisplatin, and ifosfamide (GIP) is active in
patients with relapsed metastatic germ-cell tumors (GCT): a prospective
multicenter GETUG phase II trial. Ann Oncol 2014;25:987-91.
65 Rosmarin D, Palles C, Church D, Domingo E, Jones A, Johnstone E,
et al. Genetic markers of toxicity from capecitabine and other fluorouracil-based regimens: investigation in the QUASAR2 study, systematic
review, and meta-analysis. J Clin Oncol 2014;32:1031-9.
66 Dantan E, Combescure C, Lorent M, Ashton-Chess J, Daguin P, Classe
JM, et al. An original approach was used to better evaluate the capacity
of a prognostic marker using published survival curves. J Clin Epidemiol
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ICO Rapport d’activité 2014 • 87
67 Toulmonde M, Bonvalot S, Méeus P, Stoeckle E, Riou O, Isambert N,
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factors and focus on main histological subtypes: a multicenter analysis of
the French Sarcoma Group. Ann Oncol 2014;25:735-42.
77 Ayyoub M, Scarlata CM, Hamaï A, Pignon P, Valmori D. Expression of
MAGE-A3/6 in primary breast cancer is associated with hormone receptor negative status, high histologic grade, and poor survival. J Immunother 2014;37:73-6.
68 Vera P, Mezzani-Saillard S, Edet-Sanson A, Ménard JF, Modzelewski R,
Thureau S, et al. FDG PET during radiochemotherapy is predictive of
outcome at 1 year in non-small-cell lung cancer patients: a prospective
multicentre study (RTEP2). Eur J Nucl Med Mol Imaging 2014;41:1057-65.
78 André F, Bachelot T, Commo F, Campone M, Arnedos M, Dieras V,
et al. Comparative genomic hybridisation array and DNA sequencing to
direct treatment of metastatic breast cancer: a multicentre, prospective
trial (SAFIR01/UNICANCER). Lancet Oncol 2014;15:267-74.
69 Vansteenkiste J, Crinò L, Dooms C, Douillard JY, Faivre-Finn C, Lim E,
et al. 2nd ESMO Consensus Conference on Lung Cancer: early-stage
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79 Toulmonde M, Bonvalot S, Ray-Coquard I, Stoeckle E, Riou O, Isambert
N, et al. Retroperitoneal sarcomas: patterns of care in advanced stages,
prognostic factors and focus on main histological subtypes: a multicenter
analysis of the French Sarcoma Group. Ann Oncol 2014;25:730-4.
70 Jézéquel P, Juin PP, Campone M. “Bioinfomique” : un nouveau mot
pour un nouveau champ de recherche. Bull Cancer 2014;101:118-9.
80 Decensi A, Sun Z, Guerrieri-Gonzaga A, Thürlimann B, McIntosh C,
Tondini C, et al. Bone mineral density and circulating biomarkers in
the BIG 1-98 trial comparing adjuvant letrozole, tamoxifen and their
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71 Conroy T, Galais MP, Raoul JL, Bouché O, Gourgou-Bourgade S,
Douillard JY, et al. Definitive chemoradiotherapy with FOLFOX versus
fluorouracil and cisplatin in patients with oesophageal cancer (PRODIGE5/ACCORD17): final results of a randomised, phase 2/3 trial. Lancet
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72 Sorin T, Fyad JP, Pujo J, Colson T, Bordes V, Leroux A, et al. Incidence
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aimed at symmetrization. Ann Chir Plast Esthet 2014;59:e21-8.
73 Davies A, Merli F, Mihaljevic B, Siritanaratkul N, Solal-Céligny P,
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in follicular lymphoma (SABRINA): stage 1 analysis of a randomised
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74 Terme M, Dorvillius M, Cochonneau D, Chaumette T, Xiao W, Diccianni MB, et al. Chimeric antibody c.8B6 to O-acetyl-GD2 mediates
the same efficient anti-neuroblastoma effects as therapeutic ch14.18
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75 Pesson M, Volant A, Uguen A, Trillet K, De La Grange P, Aubry M, et al.
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adenoma-adenocarcinoma progression in colorectal cancer. PLoS One
2014;9:e87761.
76 Dupoiron D, Richard H, Chabert-Desnot V, Devys C, Leynia P, Boisdron-Celle M. In vitro stability of low-concentration ziconotide alone
or in admixtures in intrathecal pumps. Neuromodulation 2014;17:47282; discussion 482.
81 Rauscher A, Frindel M, Maurel C, Maillasson M, Le Saëc P, Rajerison
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radiolabelled liposomes on tumour immunotargeting using bispecific
antibody. Nucl Med Biol 2014;41 Suppl:e66-74.
82 Linot B, Campone M, Augereau P, Delva R, Abadie-Lacourtoisie S,
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monocentric retrospective study. J Neurooncol 2014;117:253-9.
83 Clavreul A, Guette C, Faguer R, Tétaud C, Boissard A, Lemaire L, et al.
Glioblastoma-associated stromal cells (GASCs) from histologically normal surgical margins have a myofibroblast phenotype and angiogenic
properties. J Pathol 2014;233:74-88.
84 Morfouace M, Lalier L, Oliver L, Cheray M, Pecqueur C, Cartron PF,
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85 Bottomley A, Tridello G, Coens C, Rolland F, Tesselaar ME, Leemans
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of life and symptom results: EORTC 24954 on behalf of the EORTC
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86 Frindel M, Camus N, Rauscher A, Bourgeois M, Alliot C, Barré L, et al.
Radiolabeling of HTE1PA: A new monopicolinate cyclam derivative for
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88 • ICO Rapport d’activité 2014
87 Bosset JF, Calais G, Mineur L, Maingon P, Stojanovic-Rundic S, Bensadoun RJ, et al. Fluorouracil-based adjuvant chemotherapy after preoperative chemoradiotherapy in rectal cancer: long-term results of the
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97 Popescu RA, Schäfer R, Califano R, Eckert R, Coleman R, Douillard JY,
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for Medical Oncology (ESMO). Ann Oncol 2014;25:9-15.
88 Bazin C, Vieillard V, Astier A, Paul M. Implementation of real-time
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with a Multispec(®) analyser. Ann Pharm Fr 2014;72:33-40.
98 Lelorain S, Brédart A, Dolbeault S, Cano A, Bonnaud-Antignac A,
Cousson-Gélie F, et al. How can we explain physician accuracy in assessing patient distress? A multilevel analysis in patients with advanced
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89 Patsouris A, Augereau P, Tanguy JY, Morel O, Menei P, Rousseau A, et
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93
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The impact of (18)F-FDG-PET/CT on Merkel cell carcinoma management: a retrospective study of 66 scans from a single institution. Nucl
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103 Krzakowski M, Bennouna J, Dansin E, Kowalski D, Hiret S, Penel N,
et al. Phase I dose-escalation study of oral vinflunine in combination
with erlotinib in pre-treated and unselected EGFR patients with locally
advanced or metastatic non-small-cell lung cancer. Cancer Chemother
Pharmacol 2014;73:231-6.
104 Fanale M, Assouline S, Kuruvilla J, Solal-Céligny P, Heo DS, Verhoef
G, et al. Phase IA/II, multicentre, open-label study of the CD40 antagonistic monoclonal antibody lucatumumab in adult patients with advanced
non-Hodgkin or Hodgkin lymphoma. Br J Haematol 2014;164:258-65.
105 Penel N, Ray-Coquard I, Bal-Mahieu C, Chevreau C, Le Cesne A,
Italiano A, et al. Low level of baseline circulating VEGF-A is associated with
better outcome in patients with vascular sarcomas receiving sorafenib:
an ancillary study from a phase II trial. Target Oncol 2014;9:273-7.
106 Rautenberg T, Siebert U, Arnold D, Bennouna J, Kubicka S, Walzer S,
et al. Economic outcomes of sequences which include monoclonal antibodies against vascular endothelial growth factor and/or epidermal
growth factor receptor for the treatment of unresectable metastatic
colorectal cancer. J Med Econ 2014;17:99-110.
ICO Rapport d’activité 2014 • 89
107 Romero AI, Chaput N, Poirier-Colame V, Rusakiewicz S, Jacquelot N,
Chaba K, et al. Regulation of CD4(+)NKG2D(+) Th1 cells in patients with
metastatic melanoma treated with sorafenib: role of IL-15R? and NKG2D
triggering. Cancer Res 2014;74:68-80.
108 Philippe Y, Espitalier F, Durand N, Ferron C, Bardet E, Malard O. Partial
laryngectomy as salvage surgery after radiotherapy: oncological and
functional outcomes and impact on quality of life. A retrospective study of
20 cases. Eur Ann Otorhinolaryngol Head Neck Dis 2014;131:15-9.
Liste des publications réalisées
en tant qu’investigateur.
117 Rossille D, Gressier M, Damotte D, Maucort-Boulch D, Pangault C,
Semana G, et al. High level of soluble programmed cell death ligand 1
in blood impacts overall survival in aggressive diffuse large B-Cell
lymphoma: results from a French multicenter clinical trial. Leukemia
2014;28:2367-75.
Isambert N, Ray-Coquard I, Italiano A, Rios M, Kerbrat P, Gauthier M,
et al. Primary cardiac sarcomas: a retrospective study of the French Sarcoma Group. Eur J Cancer 2014;50:128-36.
118 Figarella-Branger D, Mokhtari K, Dehais C, Jouvet A, Uro-Coste E,
Colin C, et al. Mitotic index, microvascular proliferation, and necrosis
define 3 groups of 1p/19q codeleted anaplastic oligodendrogliomas associated with different genomic alterations. Neuro Oncol 2014;16:1244-54.
110 Le Brun JF, Dravet F, Campion L, Classe JM. Coelioscopie diagnostique en cancérologie gynécologique, annexectomie bilatérale prophylactique : étude de faisabilité sur 22 cas. J Gynecol Obstet Biol Reprod
(Paris) 2014;43:229-34.
119 Kerr KM, Bubendorf L, Edelman MJ, Marchetti A, Mok T, Novello S,
et al. Second ESMO consensus conference on lung cancer: pathology
and molecular biomarkers for non-small-cell lung cancer. Ann Oncol
2014;25:1681-90.
111 Fizazi K, Delva R, Caty A, Chevreau C, Kerbrat P, Rolland F, et al. A
risk-adapted study of cisplatin and etoposide, with or without ifosfamide,
in patients with metastatic seminoma: results of the GETUG S99 multicenter prospective study. Eur Urol 2014;65:381-6.
120 Besse B, Adjei A, Baas P, Meldgaard P, Nicolson M, Paz-Ares L, et al.
2nd ESMO Consensus Conference on Lung Cancer: non-small-cell
lung cancer first-line/second and further lines of treatment in advanced
disease. Ann Oncol 2014;25:1475-84.
112 Bodet-Milin C, Lacombe M, Malard F, Lestang E, Cahu X, Chevallier
P, et al. 18F-FDG PET/CT for the assessment of gastrointestinal GVHD:
results of a pilot study. Bone Marrow Transplant 2014;49:131-7.
121 Reyes-Botero G, Dehais C, Idbaih A, Martin-Duverneuil N, Lahutte M,
Carpentier C, et al. Contrast enhancement in 1p/19q-codeleted anaplastic oligodendrogliomas is associated with 9p loss, genomic instability,
and angiogenic gene expression. Neuro Oncol 2014;16:662-70.
109
113 Servagi Vernat S, Ali D, Puyraveau M, Viard R, Lisbona A, Fenoglietto P,
et al. Is IMAT the ultimate evolution of conformal radiotherapy? Dosimetric comparison of helical tomotherapy and volumetric modulated
arc therapy for oropharyngeal cancer in a planning study. Phys Med
2014;30:280-5.
114 Brochard C, Hamy A, Michalak S, Aubé C, Picquet J, Nebout N, et al.
Metastatic hepatocellular carcinoma: when surgery and successive
palliative treatments lead to remission. Clin Res Hepatol Gastroenterol
2014;38:e19-22.
115 Noblet C, Chiavassa S, Paris F, Supiot S, Lisbona A, Delpon G. Underestimation of dose delivery in preclinical irradiation due to scattering
conditions. Phys Med 2014;30:63-8.
116 Preneau S, Rio E, Brocard A, Peuvrel L, Nguyen JM, Quéreux G, et al.
Efficacy of cetuximab in the treatment of squamous cell carcinoma.
J Dermatolog Treat 2014;25:424-7.
122 Chng WJ, Dispenzieri A, Chim CS, Fonseca R, Goldschmidt H,
Lentzsch S, et al. IMWG consensus on risk stratification in multiple
myeloma. Leukemia 2014;28:269-77.
90 • ICO Rapport d’activité 2014
Parutions à l’occasion
des 90 ans des deux CLCC
Le docteur Stéphane Leduc et les premières guérisons
de cancer par radiothérapie à Nantes et en France
Plusieurs grandes thématiques ont caractérisé l’approche de
ce physicien :
• L’utilité thérapeutique de la radiothérapie.
• L a “biologie synthétique”, dont il est à l’origine en 1912.
• L ’origine de la vie (Mechanism of life, 1910).
• L ’importance des “formes” du vivant dans la génération
spontanée, réactualisée par les mathématiques fractales.
Emmanuel Drouin,
Centre d’études supérieures de la Renaissance,
université François-Rabelais, 59, rue Néricault-Destouches,
37013 Tours, France
François-Régis Bataille,
Institut de cancérologie de l’Ouest René-Gauducheau,
boulevard Jacques-Monod, 44805 Saint-Herblain, France
Marc-André Mahé,
Institut de cancérologie de l’Ouest René-Gauducheau,
boulevard Jacques-Monod, 44805 Saint-Herblain, France
Cancer/Radiothérapie 18 - 2014 - 709-712
1. Introduction
Stéphane Arnaud Nicolas Leduc (Fig. 1) est né à Nantes, rue de
la Bourdonnais, le 9 novembre 1853. En août 1883, il devint le
premier titulaire de la chaire de physique nouvellement créée
à Nantes. Il fut très lié à Aristide Briand (1862-1932), nantais
d’origine comme lui.
Le docteur Leduc a abordé bien d’autres thématiques de
recherche, non citées dans le présent article, telles que le
“courant de Leduc” ou encore le “sommeil électrique”.
L’objectif de cet article est de souligner l’originalité extra­
ordinaire de ses idées pour l’époque, de ses travaux, dont
certains sont largement appliqués actuellement et notamment
en radiothérapie.
2. L’utilisation des rayons X
pour le traitement du cancer
Wilhelm Conrad Röntgen (27 mars 1845, Lennep, Allemagne –
10 février 1923, Munich) était un physicien allemand. Il a
décou­vert les rayons X, ce qui lui a valu de recevoir le premier
prix Nobel de physique en 1901. En 1895, il étudiait le phénomène du passage d’un courant électrique à travers un gaz sous
basse pression. Des expériences dans ce domaine avaient déjà
été accomplies par J. Plücker (1801-1868), Eugen Goldstein
(1850-1931), Sir William Crookes (1832-1919), H. Hertz (18571894) et P. von Lenard (1862-1947). Les travaux de Röntgen sur
les rayons cathodiques le conduisirent à la découverte d’un
nouveau type de rayons.
Parce que leur nature était encore inconnue, il leur donna le
nom de “rayons X”. Plus tard, Max Von Laue et ses étudiants
démontrèrent qu’ils étaient de nature électromagnétique, tout
ICO Rapport d’activité 2014 • 91
comme la lumière dont ils diffèrent seulement par une plus
haute fréquence.
Le docteur Leduc comprit tout de suite l’intérêt de la découverte
de Röntgen.
En préambule de sa conférence du 7 mars 1896 à l’école de
médecine de Nantes, il précisait : “pour aborder l’étude de la
découverte qui fait l’objet de cette conférence, il faut faire subir
à son esprit une véritable métamorphose : il faut abandonner
l’opinion que le monde est tel que nous le voyons autour de
nous, tel que nous le révèlent nos sens. En réalité… il existe
une infinité de choses et de phénomènes que nous ignorons,
de tous côtés, la science nous révèle l’existence d’êtres et de
phénomènes que nous avaient laissé ignorer nos sens” [1].
En 1897, dans son article “De l’emploi des machines électrostatiques pour la radiologie et la radioscopie”, il montrait des
épreuves négatives et positives, symétriques, demains. Le
dispositif décrit dans cette note permettait au médecin de
l’époque d’obtenir, avec des petites machines électrostatiques,
tournées à la main, presque tous les résultats que l’on peut
espérer en radiologie [2].
Comme partout dans le monde, il put recréer rapidement le
phénomène des rayons X grâce à son tube de Crookes. En 1897,
au congrès de Moscou, il en montra toute l’importance pour la
détermination rapide et précise de la position des corps étrangers dans les tissus à l’aide de la radioscopie [4]. La même
année, il fit une communication sur l’emploi en chirurgie des
épreuves radiographiques positives uniques [3]. Il faut cependant souligner qu’il n’était pas le seul à cette époque à ne pas
vouloir croire au danger des rayons X ce qui aboutira au décès
de beaucoup de radiologues et chirurgiens du début du siècle
des suites d’un manque de protection [3].
L’Hôtel-Dieu de Nantes se dota d’un appareil “d’électrothérapie” au début 1898, mais la première indication fut le traitement
de la teigne chez les enfants. Devant ce succès, l’appareil fut
transféré à l’hôpital Saint-Jacques, à Nantes, où les enfants
étaient plus nombreux, sous l’autorité du docteur Allaire (assistant du docteur Leduc). Dès 1903, le docteur Allaire, traita avec
plus ou moins de succès des cancers par les rayons X dans
le “service d’électrothérapie et de radiographie” qu’il dirigeait
à l’Hôtel-Dieu de Nantes. Plusieurs cas de guérisons furent
rapportés dans la Gazette médicale de Nantes en 1904, dans
laquelle le docteur Allaire indiquait : “il est incontestable que les
rayons X ont complètement modifié le pronostic et qu’il est
permis d’espérer la guérison, c’est ce que le temps nous indiquera” [5]. En 1906, dans les Archives d’électricité médicale
Fig. 1. Docteur Stéphane Leduc. Fonds Leduc, faculté de médecine de Nantes.
expérimentale et clinique, le docteur Leduc proposait la radiothérapie dans le cancer utérin [6]. Chez une première malade, la
radiothérapie s’étala du 24 mai 1905 au 26 février 1906 avec
27 séances. Le docteur Leduc précisait : “Ces séances se font
à des intervalles de 8 à 12 jours avec interruption complète
pendant le mois d’août, septembre et octobre. Les doses sont
réglées de façon à se maintenir aux limites d’un léger érythème.
Chaque séance consiste en une exposition directe, à l’aide d’un
spéculum, de la région malade, pendant trois à six minutes,
l’anticathode étant à environ 20 cm de l’orifice du spéculum,
puis deux à quatre minutes d’exposition à travers la paroi
abdominale des régions de la fosse iliaque gauche, de la région
sus-pubienne et de la fosse iliaque droite, le rayon normal
toujours dirigé vers l’utérus. Dès les premiers jours de mars
1906, la malade est présentée à nouveau au chirurgien. L’état
général ne laisse rien à désirer, il n’existe plus de douleurs, il n’y
a pas eu d’hémorragie depuis quatre mois, les pertes séreuses
sont insignifiantes, le col n’existe plus, le fond du vagin forme
un infundibulum lisse dont le sommet conique correspond à
l’orifice utérin. Cet infundibulum ne présente pas de tissus
d’apparence morbides, friables, hémorragiques, le corps de
l’utérus est petit, mobile comme atrophié. L’état est alors jugé
très satisfaisant”.
Il présentait ensuite “les résultats chez deux patientes atteintes
de la même maladie, une avec tumeur profonde peu évoluée
traitée chirurgicalement et l’autre, plus âgée, avec une tumeur
plus évoluée, traitée par radiothérapie. Onze mois plus tard, la
malade opérée avait succombé à une récidive, celle ayant eu de
la radiothérapie restant dans un état satisfaisant, bien meilleur
que celui avant le traitement”. Dans un autre article, il rapportait
92 • ICO Rapport d’activité 2014
la guérison par radiothérapie d’une tumeur du rectum, dans les
archives d’électricité médicale expérimentale et clinique [7].
“Mme P., âgée de 69 ans présente le 16 avril 1904 une tumeur
du rectum accessible dans sa partie inférieure, par le toucher
rectal et par le toucher vaginal, de la grosseur d’une orange,
de consistance dure, peu mobile, semblant par sa partie supérieure adhérente au sacrum.
Depuis quelques mois, la malade éprouvait des douleurs lancinantes dans le rectum, les selles étaient difficiles, les matières
étaient toujours recouvertes de sang et de mucosités.
Un chirurgien examina la malade avec le docteur Leduc le 16
avril 1904, considéra la malade comme inopérable et en accord
avec le docteur Leduc, fit part à la famille du pronostic le plus
grave. Le docteur Leduc soumit cette malade à la radiothérapie,
trois à six minutes sur le périnée, deux minutes sur chaque
fosse iliaque et deux minutes sur la région sus-pubienne, le
rayon normal toujours dirigé vers la tumeur. Les séances étaient
espacées de 6 à 15 jours de façon à maintenir un léger degré
d’érythème.
Progressivement, l’état général s’améliore, l’appétit devient
bon, les douleurs diminuent, la constipation disparaît, le sang
et les mucosités cessent. Enfin la tumeur également diminue
lentement de volume et l’on peut suivre sa diminution par le
toucher. Du 16 avril 1904 au 28 février 1906, le docteur Leduc
aura pratiqué 35 séances de radiothérapie.
À cette époque, ne constatant plus aucune trace de la tumeur,
le docteur Leduc envoie la malade au chirurgien, le priant de
pratiquer un examen minutieux dont le résultat doit déterminer
la cessation ou la continuation du traitement”. Voici la réponse
du chirurgien : “je viens de voir Mme P. et de constater sa guérison dont je suis émerveillé. C’est vraiment un superbe résultat
de la radiothérapie”.
Dans un domaine similaire, en 1903, au congrès de l’Association française pour l’avancement des sciences à Angers, il
présentait un cas de guérison d’un épithéliome de l’aile du nez
par ionisation destructrice à l’aide de l’ion zinc en précisant :
“l’étude des effets des ions et surtout des anions est à peine
commencée, il y a tout lieu d’espérer qu’elle procurera à la
médecine des ressources nouvelles, de nouveaux moyens de
guérir” [8].
Fig. 2. Docteur René Gauducheau. Fonds Académie nationale de médecine.
3. Le docteur René Gauducheau,
premier directeur du centre de lutte
contre le cancer de Nantes
Le docteur René Gauducheau (Fig. 2) né le 25 décembre 1881,
dut beaucoup au docteur Leduc dont l’enseignement fut en
grande partie responsable de son orientation médicale vers
les sciences physiques et la radiologie [9].
Il naquit dans une famille de médecins d’origine vendéenne. Il fit
ses études secondaires dans le lycée de Nantes qui prendra en
1919 le nom de Georges-Clemenceau, avec qui sa famille était
apparentée, et commença ses études de médecine à la faculté
de médecine de Nantes avant d’être nommé à l’internat des
hôpitaux de Paris entre 1908 et 1912 et d’avoir pour maîtres
Georges Thibierge (1859-1926), Jules-Joseph Dejérine (18491917) et Antoine Béclère (1856-1939) à l’hôpital Saint-Antoine.
En juin 1914, il fut nommé médecin électroradiologiste des
hôpitaux de Nantes. Mobilisé le 2 août 1914 comme médecin
auxiliaire, il servit dans l’infanterie et l’artillerie jusqu’en 1915.
Puis, le docteur Antoine Béclère l’appela près de lui comme
conseiller technique pendant 6 mois. De décembre 1915 à juin
1917, il fit partie, comme médecin, du corps expéditionnaire
franco-anglais à Salonique avant d’être chef du service de
radiologie de l’armée française en Italie de septembre 1918 à
février 1919. Revenu à Nantes en 1919, il exerça l’électroradiologie et très vite la radiologie et la radioscopie s’implantèrent à
ICO Rapport d’activité 2014 • 93
Nantes [10]. Il œuvra pour l’ouverture des services de radiologie
dans les hôpitaux de Nantes, sous la pression d’une circulaire
ministérielle signée par Georges Clemenceau. Il introduisit la
radiumthérapie à Nantes, ce qui aura favorisé la création d’un
centre de lutte contre le cancer.
À cette époque, la lutte contre le cancer était déjà bien organisée en Angleterre, aux États-Unis et en Allemagne où il existait
des départements de Röntgenthérapie profonde.
Aussi, Paul Strauss (ministre de l’Hygiène, de l’Assistance et de
la Prévoyance sociales de 1922 au 28 mars 1924 dans le
gouvernement de Raymond Poincaré) demanda une réflexion
au docteur Bergonié de Bordeaux pour une organisation régionale de la lutte contre le cancer [11]. M. Strauss avait remarqué
qu’en France la lutte contre le cancer était dispersée, désor­
ganisée et peu efficace. L’on comptait environ 32 000 cas de
décès par cancer en France en 1922 [11]. Ainsi, devant le
nombre chaque jour croissant d’examens et de traitements
demandés au service d’électroradiologie à Nantes et face au
succès du traitement des cancers par le radium, dès le 9
novem­bre 1922, le docteur Gauducheau proposa dans un
rapport au président de la commission administrative des
hôpitaux et hospices civils de Nantes (conseil de santé) la réinstallation des services de radiologie et la création d’un service
de radiothérapie profonde et de radiumthérapie. Ce rapport fut
renvoyé pour étude à une commission spéciale.
Dès le mois de février 1923, la commission administrative des
hospices civils de Nantes, à la demande du Conseil de santé des
hôpitaux et en conformité avec les prescriptions de la circulaire
ministérielle du 25 novembre 1922, préconisant, en vue d’une
lutte efficace contre le cancer, la création des centres régionaux
dans les villes de facultés et d’écoles de médecine, décida
l’installation dans des salles de l’Hôtel-Dieu de Nantes de ce
service, qui devait comprendre un service de radiothérapie
profonde et un service de curiethérapie. Les dépenses atteignaient 500 000 FF et le projet fut soumis à monsieur Strauss,
lors de sa visite à l’Hôtel-Dieu de Nantes le 4 juin 1923. Pour
cette réalisation, les hospices obtinrent une subvention de
100 000 FF sur les fonds du Paris mutuel, 50 000 FF de la ville
de Nantes et 50 000 FF du département de Loire Inférieure.
Les hospices de Nantes contribuèrent à hauteur de 100 000 FF
en dehors des locaux (salle 10 mise à disposition par l’HôtelDieu de Nantes). Celle-ci, située au rez-de-chaussée d’un
bâtiment de l’Hôtel-Dieu fut aménagée en tenant compte des
données de l’Institut du radium de Paris. Avant de quitter son
poste au ministère, monsieur Strauss accorda au centre une
première dotation en radium de 100 mg livré au cours de
l’année 1924 (1 mg coûtait 1 400 FF en 1923). Les plans du
centre réalisés en décembre 1922 furent approuvés par Paul
Strauss le 11 juillet 1923. Le docteur Bergonié écrivait en 1922 :
“c’est déjà une indication de ne pas multiplier ces centres outre
mesure et ne pas faire ce qu’on fait trop souvent en France,
satisfaire en apparence et ne rien faire de réellement utile”.
Ainsi, pour développer un centre régional, il fallait disposer
d’un service de physique médicale et d’un service d’enseignement et de recherche au sein de la faculté de médecine, mais
aussi de moyens financiers pour acquérir le radium, facteur
limitant au projet. Le docteur Bergonié estimait que le coût
d’un centre de lutte contre le cancer était d’environ 420 000 FF
(radium et deux appareils de radiothérapie). Le centre fut doté
de 200 mg de radium.
Un arrêté ministériel du 29 mars, nomma les chefs de service
suivants :
•C
hirurgien : le professeur Guilbaud.
•C
linicien : le docteur Urbain.
•R
adiologue et directeur du centre : le docteur Gauducheau.
• P hysicien et professeur suppléant de physique à l’école de
médecine : le docteur Dupont.
• Anatomopathologiste et professeur d’histologie à l’école de
médecine de Nantes : le docteur Monnier.
Les malades admis au centre régional étaient ceux du département de Loire Inférieure ou des départements voisins dont les
conseils généraux avaient organisé le service de l’assistance
gratuite en y rattachant leur département en entier ou en partie
au centre de Nantes pour le traitement des “cancéreux” (article
4 de la loi du 11 juillet 1893). Les malades de situation modeste
étaient également admis pour être traités à leur frais.
94 • ICO Rapport d’activité 2014
En 1924, la radiologie et la radiothérapie furent séparées pour
connaître chacune de leur côté, les progrès que nous savons.
Le centre anticancéreux de Nantes fut officiellement créé en
1924 avec le docteur Gauducheau comme premier directeur.
Le docteur Gauducheau fut également administrateur de la
Ligue nationale contre le cancer et membre élu correspondant
de l’Académie de médecine en 1956. Le centre régional de lutte
contre le cancer de Nantes portera son nom après sa mort,
survenue le 22 août 1968. Le doyen Auvigne disait de lui :
“Égalité d’humeur, sens de la mesure, horreur des paroles
inutiles et des agitations stériles, amour de l’ordre, de l’exactitude et de la précision, rectitude du jugement, fidélité en amitié”
caractérisent le docteur Gauducheau.
Le docteur René Gauducheau évoqua souvent le docteur Leduc
avec son autre maître le docteur Antoine Béclère qui le connaissait intimement. “Leduc est un poète, lui disait souvent Antoine
Béclère, il en a les visions et les enthousiasmes”. En terminant
son éloge funèbre (le docteur Leduc mourut à Nantes le 8 mars
1939), le docteur Gauducheau ne put s’empêcher de rapprocher le docteur Antoine Béclère et le docteur Leduc, ses deux
maîtres, si différents et auxquels il devait tant.
“Ils étaient presque du même âge, ils ont succombé rapidement
à quelques jours d’intervalle. Si l’un en avait gardé jusqu’à ses
derniers jours, la belle jeunesse d’un esprit averti, apte à tout
étudier sans parti pris, mais désireux avant tout de s’assurer
une position scientifique inattaquable dans les strictes limites
que lui permettaient ses constatations cliniques et radiologi­
ques, l’autre avait l’enthousiasme visionnaire du poète, heureusement tempérée quoique parfois d’une façon insuffisante,
par une méthode scientifique sévère”.
En 1922, Paul Strauss disait : “Il n’y a, pour lutter contre le
cancer, qu’un moyen, c’est de réaliser. Il faut que tous les efforts
tendent au même but, qu’ils soient coordonnés, indépendants
pour aller vite et unis pour diriger utilement l’effort vers l’œuvre
à réaliser”. C’est bien ce qu’auront fait les docteurs Leduc et
Gauducheau durant toute leur vie. L’utilisation des rayons X
pour la radiothérapie est un très bel exemple de transfert vers
la clinique recommandé par les différents plans cancer.
Déclaration d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Références
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l’école des sciences ? le 7 mars 1896 à l’école de médecine. Gazette
Med Nantes 1896:1–16 [Imprimerie centrale, imprimerie de la Gazette
médicale].
[2] Leduc S. Emploi des machines électro-statiques pour la radiologie et
la radioscopie. Gazette Med Nantes 1897:1–8 [imprimerie R Guist’hau].
[3] Ballereau-Dalongeville SP. L’œuvre scientifique de Stéphane Leduc.
Médecin et physicien Nantais; 1965 [Thèse de doctorat en pharmacie].
[4] Leduc S. Détermination rapide et précise de la position des corps
étrangers dans les tissus à l’aide de la radioscopie. Congrès de Moscou.
Gazette Med Nantes 1897.
[5] Allaire G. Traitement de cancer par rayons X. Gazette Med Nantes
1904:842–51.
[6] Leduc S. Radiothérapie du cancer utérin. Arch Electricite Med Exp
Clin1906;187:3–4.
[7] Leduc S. Guérison par la radiothérapie d’une tumeur du rectum. Arch
Electricite Med Exp Clin 1906;189.
[8] Leduc S. Ionisation destructive, ses indications, ses résultats immédiats et éloignés. Arch Electricite Med Exp Clin 1910;280:1–11.
[9] Tardiveau J. René Gauducheau (1881-1968). J Radiol Electrol Med
Nucl1968;49:188–9.
[10] Laurent-Droal MY. L’histoire des rayons X à Nantes (ou l’histoire de
la radiologie à Nantes) 1896-1967; 2005.
[11] Bergognié J. Une organisation régionale de la lutte contre le cancer.
J Med Bordeaux 1922 [imprimerie Gounouilhou].
ICO Rapport d’activité 2014 • 95
La naissance des centres de lutte
contre le cancer et de leur triple mission,
soins/enseignement/recherche, dans
les années “20”, à travers celle du CLCC
d’Angers, le Centre Paul Papin
Emmanuel Drouin,
Ligue Nationale Contre le Cancer.
Angers
Francis Larra,
Institut de Cancérologie de l’Ouest.
Boulevard Jacques Monod,
44805 Saint-Herblain
François-Régis Bataille,
Le contexte d’installation des CLCC avant les ordonnances de 1945
Institut de Cancérologie de l’Ouest.
Boulevard Jacques Monod,
44805 Saint-Herblain
Dans les années 1920, la lutte contre le cancer, par tous les moyens réunis, existe
déjà aux États-Unis, en Angleterre et en Allemagne. Dans ces pays et dans toutes les
universités, il existe un département de röntgenthérapie.
En effet, les rayons X sont découverts en 1895 par Röntgen et les radiations émises
par le radium et les corps radioactifs sont découverts par Henri Becquerel et les
Curie en 1896. Face au nombre de décès dus au cancer (500 000 décès dans le
monde en 1922, 32 000 en France), la France souhaite organiser des CLCC pour
transférer les nouvelles techniques physiques à la thérapeutique en complément de
la chirurgie, seul moyen de combattre ce fléau à l’époque (bel exemple de transfert
vers la clinique, recommandé par les 3 derniers plans cancer).
REVUE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE
D’HISTOIRE DES HÔPITAUX - N°152 11/2014
96 • ICO Rapport d’activité 2014
La commission de réflexion sur les CLCC se saisit très rapidement de cette opportunité thérapeutique dont les premiers essais sont encourageants. À Paris, le nombre de décès passe de
3 169 en 1914 à 3 622 en 1919. Il s’agit d’un fléau social.
La recherche sur le cancer n’existe pas encore dans les années
1920. L’étiologie du cancer est totalement inconnue. Malheureusement, le diagnostic précoce n’existe pas encore, et le
diagnostic est porté très tardivement. Le cancer a “progressé
par la lymphe aux autres organes” quand le malade consulte,
ce que l’on savait déjà au XVIIIe siècle. Pour autant, mettre en
place un CLCC coûte cher, le radium vaut 1 400 francs le mg en
1922, c’est la denrée commerciale la plus chère. Or, il faut environ 200 mg de radium pour démarrer un centre, soit 280 000
francs. C’est une raison pour ne pas multiplier les CLCC.
Voilà un dilemme, “ou bien avoir peu de radium et faire attendre
les malades jusqu’à aggravation de leur mal, ou bien avoir
beaucoup de radium, mais il faut trouver de l’argent”. Équiper un
CLCC pour la curiethérapie seule coûte environ 320 000 francs.
Un appareil de radiothérapie (Gallot-Gaiffe-Pilon) coûte environ
50 000 francs. Les Conseils régionaux et les villes fournissent en
général les ressources financières auxquelles viennent s’ajouter
les subventions sur les fonds du pari mutuel. Nantes estime à
500 000 francs le coût de son CLCC, Rennes à 100 000 francs
(hors radiumthérapie) et Angers à 300 000 francs, en 1922. À
cela, il faut ajouter le personnel soignant et le personnel du laboratoire. La commission pense qu’il faut installer les CLCC à côté
d’une École de médecine de plein exercice afin d’avoir les compétences, radio-physiciens expérimentés, laboratoire d’anatomie
pathologique, service de chirurgie. Par ailleurs, la connaissance
doit diffuser via l’École de médecine. Les Facultés de médecine
de l’époque ont des réputations inégales. La commission a rapidement étudié le fonctionnement des Centres en Allemagne et
va “dupliquer” leur parfaite organisation. Dans les années 1922,
le Pr Bergonié estime que sept ou huit centres (projet initial)
devraient suffire pour couvrir le territoire.
En 1922, le nombre de vingt CLCC, que certains évoquent déjà,
semble inimaginable. Le Pr Paul Papin, se désole de n’avoir
recours au début qu’à la chirurgie, faute de prise en charge
précoce. Ainsi, le nombre de curiethérapie et de radiothérapie
va aller en augmentant au détriment de la chirurgie au fur et à
mesure que le diagnostic en phase précoce va se mettre en place.
Des recommandations nationales pour créer
des Centres de Lutte Contre le Cancer (CLCC)
Paul Strauss (1852-1949) vint à Paris faire ses études secondaires de 1865 à 1870. Il fit la guerre de 1870, comme volontaire,
c’est à ce moment qu’il prend conscience de la misère sociale. En
1883, il devient conseiller municipal de Paris. À ce titre, il devint
le troisième rapporteur des enfants assistés devant le Conseil
général de la Seine jusqu’en 1897, date où il est élu parlementaire.
Il épousa la sœur de Tristan Bernard. En 1904, il fit voter la loi sur
les enfants assistés et sur les femmes en couches en 1913 (1).
Ami du Dr Jean Bergonié (médecin et chercheur bordelais), il
devient ministre de la santé de 1922 à 1924. Il affirme le rôle de
l’État dans l’organisation de la santé publique et crée le 9 mai
1922 une “Commission du cancer” pour réfléchir à la création de
CLCC (2). Outre Bergonié, Gustave Roussy, Léon Bérard, Marie
Curie, Henri Becquerel et Auguste Lumière jouent un rôle déter­
minant au sein de cette commission.
Une circulaire du 25 novembre 1925 invite les préfets à favoriser l’organisation de dix premiers CLCC. Pour cette commission,
la question du cancer est médicale (outre la chirurgie en phase
précoce, l’on connaît depuis peu pour traiter le cancer, la radiothérapie “profonde” et la curiethérapie, le dépistage en phase
précoce n’existe pas encore), scientifique (il faut étudier l’étiologie des cancers et l’action des traitements anticancéreux
dans des laboratoires) et sociale (le nombre de décès dû aux
cancers ne cesse de croître, comme celui dû à la tuberculose).
Très vite la limitation du nombre de tels CLCC paraît nécessaire :
selon le Dr Bergonié, sept ou huit centres sembleraient suffisants
compte tenu du nombre de cancers (environ 4 000 par an en
France, chiffre en fait, largement sous-estimé). Sont évoqués :
Paris, Bordeaux, Lille, Lyon, Toulouse, Montpellier, Strasbourg et
Nancy. Le grand Ouest n’est pas du tout représenté (Nantes,
Rennes, Angers). De plus, pour créer un CLCC, des pré-requis sont
à respecter, nous allons le voir. Il faut s’adosser à une Faculté de
médecine dynamique, avec un médecin physicien médical expérimenté. Sont indispensables un laboratoire d’anatomie pathologique (traitement des biopsies), du personnel scientifique pour la
recherche, un service de chirurgie, et une coordination méthodique et sûre de ces moyens. L’enseignement de la cancérologie
se fait au sein de la Faculté ou École de médecine. En fait, face à
un “principe de réalité”, entre 1922 et 1927, quatorze CLCC sont
ouverts (quinze avec Alger), dont douze dans les principales villes
de province : Angers (Pr Papin), Bordeaux (Pr Rechou), Lyon (Pr
Bérard), Marseille (Pr Reynes), Montpellier (Pr Forgue), Nancy (Pr
Vautrin), Nantes (Dr Gauducheau), Reims (Dr Baud), Rennes (Dr
Marquis), Toulouse (Dr Marie), Caen, Villejuif (Pr Roussy), banlieue
Parisienne/Paris (Mr Potel), Fondation Curie (Mr Perroux) et Strasbourg (Dr Gunsett). Avant 1930, toutes les Facultés de médecine :
Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Nancy, Paris, Strasbourg et
Toulouse auront leur CLCC et 50% des Écoles de médecine auront
un CLCC. Certains CLCC s’adosseront à une École de médecine
quelques années plus tard. Il existe donc un lien très fort entre
ICO Rapport d’activité 2014 • 97
l’implantation des CLCC et les Facultés/Écoles de médecine. Chacun des CLCC prend en charge trois ou quatre départements. En
1927, le Pr Bérard est le président de la commission des CLCC.
Si au début de la réflexion de la commission, le grand Ouest ne
fait pas partie des villes d’implantation des CLCC, nous savons
que le dynamisme et la volonté de faire sont présents : à Nantes
avec le Dr Leduc, à Angers avec le Pr Papin et à Rennes avec le
Dr Marquis. Nous avons indiqué que la radiothérapie “profonde”
se fait à Nantes depuis le début des années 1900 grâce au
Dr Leduc (3). Nous allons voir comment est né le CLCC d’Angers.
Le projet du CLCC d’Angers à sa création
Le préfet de Maine-et-Loire ayant saisi la commission administrative des Hospices d’Angers (qui datent du XIIe siècle) avec un
projet de création d’un CLCC, la délibération fut rendue le 25
avril 1924. L’arrêté approuvant les statuts du CLCC d’Angers
installé près de l’École de médecine et de pharmacie (Académie
de Rennes), date du 3 juillet 1924. Le conseil d’administration
du CLCC ainsi constitué s’est tout de suite préoccupé des
moyens et actions nécessaires à la réalisation rapide du projet.
Ainsi, le CLCC a ouvert officiellement en octobre 1925.
Pr Paul Papin. Crédit Institut de Cancérologie de l’Ouest.
Au départ, la commission administrative des Hospices d’Angers,
[revue citée en note (4)], est disposée à faciliter la création du
“service hospitalier anticancéreux” et estime que les locaux
vacants de l’ancienne maternité et les anciens bains à l’Hôpital
des femmes permettraient d’avoir une installation satisfaisante.
Anjou en 1154. Le laboratoire d’histopathologie et de bactériologie
est réuni au sein d’un même pavillon annexé à l’École de médecine : il est dirigé par le directeur du CLCC, avec deux chefs de
travaux et deux aides. Très rapidement la commission administrative des hospices a mis à disposition du CLCC des chambres du
service des pensionnaires pour les malades relevant d’une curiethérapie. Les malades justifiant d’un traitement chirurgical restent
dans les services cliniques. Provisoirement, les consultations ont
lieu au pavillon d’anatomie pathologique. La dotation initiale de radium est de 301 mg (envoyés par le ministère de la santé publique).
En 1925, l’appareil de radiothérapie “profonde” (de 250 000 volts)
est en cours d’installation, un local destiné à recevoir cet appareil
est aménagé (mise en service de l’installation, le 1er décembre
1927). L’État attribuera une subvention de 120 000 francs pour
l’achat de l’appareil de radiothérapie. Le département du Maineet-Loire alloue 45 000 francs. Le fonctionnement du CLCC ne deviendra régulier et important qu’après l’achèvement des travaux
du local pour la radiothérapie. En 1925, le budget du CLCC est
inscrit au sein d’un chapitre spécial en recettes et en dépenses,
des Hospices civils d’Angers, le budget est équilibré : 54 500
francs en recettes et 54 500 francs en dépenses. Quarante-trois
malades ont bénéficié de la curiethérapie et cinquante malades de
la chirurgie. Deux cent cinquante-six analyses d’anatomie pathologique ont été effectuées au laboratoire entre 1925 et 1926.
En 1926, 109 malades ont été traités au centre dont 48 par curiethérapie. Cent cinquante malades sont traités en 1931 et 385
biopsies analysées au laboratoire. La Sarthe attribue 14 000 francs
au CLCC. En 1927, le CLCC est doté de 75,80 mg de radium. En
1926, le budget du CLCC est excédentaire de 25 316 francs
(recettes : 65 272,30 francs).
Notons que le premier Hôtel-Dieu d’Angers, l’hôpital Saint-Jean
remonte à la première venue du comte Henri II d’Angleterre
(premier roi de la dynastie des Plantagenets de 1154-1189) en
Notons que le CLCC de Nantes, fortement inspiré par le Dr Leduc,
commence son projet médical par la radiothérapie et non la
curiethérapie. En effet, le Dr Leduc est physicien et médecin et,
Le premier directeur du CLCC est le Pr Paul Papin (1870-1942),
ancien interne de l’Hôtel-Dieu d’Angers, professeur d’histologie
à l’École de médecine d’Angers, et directeur du laboratoire
départemental et municipal de bactériologie. À l’ouverture du
CLCC, les collaborateurs du Pr Papin sont : le Dr Brin, chirurgien,
les Dr Sarazin père et fils, pour la curiethé­rapie et radiothérapie,
Mr Denecheau, médecin, et Mr Gaugain, adjoint au laboratoire.
Le Conseil d’Administration est présidé par le directeur de
l’École de médecine d’Angers et comprend le directeur du
CLCC, le Pr Papin, les chefs de services, un représentant de la
commission administrative des Hospices d’Angers, un représentant du Conseil Général de chaque département intéressé
(Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe, rattachée en 1925), un
représentant du conseil municipal d’Angers et un représentant
des syndicats médicaux. De 1925 à 1927, le directeur de l’École
de médecine et de pharmacie d’Angers est le Dr André Bocquel.
98 • ICO Rapport d’activité 2014
dès 1896, il s’intéresse aux rayons X (5) et en 1900 il en comprend
l’intérêt thérapeutique et les utilise avec succès en cancérologie.
Ainsi, dès 1905, le Dr Leduc soigne avec succès des cancers
par la radiothérapie, ses patients survivent plus longtemps par
rapport aux patients traités par la seule chirurgie (6).
L’enseignement de la cancérologie du CLCC commencera en
novembre 1926, la recherche seulement en 1939. Le CLCC reçoit
40 000 francs de subventions du ministre de la santé publique
pour le fonctionnement du laboratoire de recherche scientifique.
Un médecin scientifique arrive du CLCC de Villejuif en 1939. Le
laboratoire est installé à l’École de médecine, dans le pavillon
de bactériologie, ce laboratoire est sous la direction du Centre.
La recherche correspond principalement aux travaux du Dr Fruchaud, (douze publications scientifiques en trois ans).
En 1927, le Dr Bonvallet devient le responsable de la curiethérapie. Le CLCC se construit au sein des Hospices civils d’Angers.
Un local est destiné aux consultations, un autre à l’hospitali­
sation des malades et un autre aux traitements : 15 lits sont
réservés aux femmes et 11 aux hommes. À l’extrémité de la
galerie du rez-de-chaussée, se trouvent une salle d’attente, la
salle d’application de radiothérapie, la salle des générateurs.
Au 1er étage, une salle d’opération, la salle d’application de
radium et une salle d’attente. L’aménagement des locaux de
l’ancienne maternité est terminé en avril 1928. Le CLCC rendait
alors les chambres des pensionnaires aux Hospices civils
d’Angers. En 1927, le budget est équilibré à 65 000 francs. Les
Hospices d’Angers attribuent la somme de 75 000 francs pour
aider à aménager les locaux du CLCC. En 1926 et 1927, le laboratoire a étudié 421 pièces. En 1927, 126 malades (53 hommes
et 73 femmes) sont admis au CLCC. Quarante malades sont
soignés par la chirurgie et 56 (dont 31 femmes) par curiethé­
rapie, 29 étaient en état de cachexie (affaiblissement profond
de l’organisme, perte de poids, atrophie musculaire, lié à une
dénutrition très importante dans un contexte de pathologie
comme le cancer) et inopérables. En 1928, 116 malades sont
pris en charges, et pour chacun d’eux un dossier médical est
établi. En 1929, 126 malades sont admis au CLCC, pour 21
d’entre eux aucun traitement n’est possible étant l’état d’avancement de la tumeur. 26 sont traités par curiethérapie, 19 par
curiethérapie et radiothérapie “profonde”, 14 par radiothérapie.
La plupart des malades vient d’Angers, du Maine-et-Loire, peu
encore de la Sarthe et de la Mayenne. Chez les hommes, l’on
soigne tous types de cancers, mais chez la femme, nous relevons 7 cancers du sein, 16 du col de l’utérus. De 1925 à 1932,
le centre aura reçu 992,34 mg de radium (tubes et aiguilles).
Le radium belge est acheté à l’Union minière du Haut Katanga.
ICO Rapport d’activité 2014 • 99
Le CLCC ne va cesser de croître autour de la curiethérapie et de
la radiothérapie. En 1929, il se dote d’un appareil de diathermie
à lampe de type Thermophlux 66P pour une somme de 6 998
francs (attribution du ministère du travail). Le nombre de malades traités va croissant et les budgets du CLCC sont toujours
excédentaires. Ainsi, en 1938, les recettes représentent 74 000
francs et les dépenses 70 830 francs. Le 30 janvier 1925, le
Sénat a adopté une proposition de loi tendant à attribuer la personnalité civile aux CLCC (cette proposition ne sera effective
qu’en 1939). En 1928, le Pr Papin déplore que beaucoup de
malades cancéreux arrivent au CLCC dans un état tel que la
chirurgie aussi bien que les “agents physiques” sont impuissants à les guérir. Il semble que le CLCC soit le dernier “refuge”
vers lequel les malades soient dirigés. Une large information est
alors entreprise vers les médecins généralistes afin de faire
connaître le CLCC et afin de promouvoir le dépistage précoce.
Atteint par la limite d’âge et fatigué, le Pr Paul Papin fait savoir
au ministre de la santé publique, par courrier en date du 5 décembre 1938, qu’il envisage de démissionner de son poste de
directeur du CLCC. Il avait déjà quitté ses fonctions de professeur d’histologie et d’anatomie pathologique à l’École de médecine d’Angers. Le Pr Papin était très modeste, silencieux, volontiers réservé. Mais, il gardait ce “flair clinique, fait de sciences
et de bons sens”. Le Conseil de l’École de médecine d’Angers,
après examen des candidatures, désigne le Dr Fruchaud
(chirurgien à l’École de médecine d’Angers) en janvier 1939 (6
pour, 2 blancs sur 12 votants, l’autre candidat était le Dr Gaugain) en remplacement du Pr Papin. Le Dr Fruchaud reconnaît à
sa prise de fonction, détenir et prendre en charge 971,5 mg de
radium. Certains membres du comité du CLCC ont exprimé le
souhait que les directeurs du CLCC aient un mandat de trois à
cinq ans.
En juin 1939, la Ligue française contre le cancer organise “la
semaine nationale de défense contre le cancer” et en particulier
en Maine-et-Loire. L’objectif est par tous les “moyens de propagandes” d’obtenir des résultats éducatifs (prévention et dépistage) et obtenir des moyens financiers pour les CLCC.
Le 1er octobre 1945, le général De Gaulle signe l’ordonnance qui
définit le statut des CLCC du point de vue administratif et législatif. L’historique des CLCC après 1945 est décrit dans l’article
du Pr Josy Reiffers (7). L’actuel centre Paul-Papin sera détruit
pour laisser place au nouveau centre ICO Paul-Papin qui ouvrira
ses portes en 2015 autour d’un projet médical novateur et pour
accroître “l’humanicité”.
Globalement, les CLCC ont eu une action efficace pour lutter
contre le cancer, même si l’accroissement relatif de l’incidence
du cancer est une conséquence inévitable de l’allongement de
la durée de vie et de la diminution de l’incidence des autres
pathologies. En fait, les progrès les plus sensibles de la lutte
contre le cancer résident dans l’amélioration des conditions de
survie et du confort des patients.
Conclusion
Les quatorze premiers CLCC, dès leur naissance entre 1922 et
1925, ont été adossés aux Facultés et Écoles de médecine existantes. Ainsi, les premiers CLCC des années “20” ont été dirigés
par des professeurs brillants de ces mêmes facultés : Bergonié
à Bordeaux, Gustave Roussy à l’Hôpital Paul-Brousse à Paris. De
part leur position facultaire, ces mêmes personnalités ont stimulé d’emblée l’enseignement, le développement de laboratoires de recherche au sein de leurs CLCC, la recherche sur les
causes du cancer. Cette histoire démontre que la triple fonction
des CLCC, soins/enseignement/recherche, est donc intrinsèque
à leur création, dès les années “20”, vingt ans avant les ordonnances de 1945 officialisant les CLCC avec cette triple fonction,
et plus d’un quart de siècle avant la naissance des CHU avec les
ordonnances de 1958.
Références
1. Rollet C, La politique à l’égard de la petite enfance sous la IIIe République, volume 1, Paris, INED-PUF, 1990.
2. Bergonié J, Une organisation régionale de la lutte contre le cancer,
Journal de médecine de Bordeaux, imprimerie Gounouilhou, 1922.
3. Drouin E, FR Bataille, Mahe MA. Le Dr Leduc et les premières guérisons de cancer par radiothérapie à Nantes et en France, Cancer Radiothérapie, in Press, 2014.
4. Fargues P, Les hospices d’Angers, Précis historique et documentaire,
Angers, 1933.
5. Leduc S, Les rayons de Röntgen, conférence faite le 5 mars 1896 à
l’École des Sciences, le 7 mars 1896 à l’École de médecine, extrait de la
Gazette médicale de Nantes, Imprimerie centrale, Imprimerie de la Gazette médicale, 1896, p. 1-16.
6. Leduc S, Radiothérapie du cancer utérin, Archives d’électricité médicale expérimentales et cliniques, n°187, 10 avril 1906, p. 3-4.
7. Reiffers J. Les Centres de lutte contre le cancer dans le paysage de la
cancérologie française, Bull Cancer 2013, 100 : 611-617.
Remerciements Nous tenons à remercier Madame Catherine Rochon, responsable de secteur : établissements de santé et archives contemporaines aux Archives départementales de Maine-et-Loire pour
nous avoir guidés dans les archives.
Remerciements à toutes les personnes qui ont participé à l’élaboration
du rapport d’activité 2014 de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest.
Ce document a été réalisé par l’Institut de Cancérologie de l’Ouest
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