r a p p o r t d’a c t i v i t é 2 014 annual report rapport d’activité 2014 annual report éditorial Quand il faut déplacer des montagnes… Depuis 90 ans, époque de la création de nos Centres de Lutte Contre le Cancer (CLCC), des centaines de médecins et chercheurs, parmi les plus prestigieux, sont venus dans les centres René Gauducheau et Paul Papin pour exercer leur savoir médical et trouver de nouveaux moyens pour soigner. Année après année, tous ceux qui ont participé à l’évolution des CLCC ont apporté leur pierre au progrès de la médecine et à l’amélioration de la prise en charge. Partager des connaissances, innover, s’étonner, compren­ dre, telles étaient, il y a 90 ans, les valeurs professionnelles et humaines du Dr René Gauducheau et du Pr Paul Papin lors de la création du centre de Nantes en 1924 et du centre d’Angers en 1925. 90 ans plus tard, alors que ces centres forment depuis 2011 l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, ces valeurs sont toujours les mêmes. L’audace est là, présente, libératrice ! L’ICO poursuit le chemin tracé il y a 90 ans. Dans le secteur de la santé, en mutation constante, être audacieux c’est avant tout savoir oser. En 2014, l’ICO, fort de son énergie, de son envie, de sa foi en l’avenir, a su s’engager pour remporter de nouvelles victoires. 2014 a été l’année de mise en place des premières actions du Projet d’Etablissement 2013-2017, de l’inauguration du LabCT (Laboratoire de biologie des Cancers et de Théra­ nostic), de la certification V2010 du site Paul Papin, de l’accréditation du département de biopathologie du cancer par la COFRAC (Comité français d’accréditation), de la poursuite du chantier du futur site angevin, du début des chantiers nantais d’agrandissement de la pharmacie et de reconstruction du département de biologie oncologique (DBO), de la signature d’un accord de coopération interna­ tionale avec un établissement Chinois, de la labellisation ESMO (European Society for Medical Oncology), etc. Deux grands projets d’innovation ont également muris : un futur SITO (Site d’Innovation Thérapeutique en Oncologie) et l’acquisition d’un équipement de protonthérapie. L’ICO construit son avenir, au service des patients Son développement le montre, l’ICO est aujourd’hui recon­ nu comme un Institut producteur d’idées innovantes, seules capables de répondre aux attentes des patients de demain. Sa force d’action et son expertise lui permettent de faire face aux défis de la cancérologie. Ses équipes, motivées et investies, font preuve d’un dynamisme exemplaire. Son audace lui offrira, demain, des opportunités bénéfi­ques à tous. Pr François-Régis Bataille, Directeur général de l’ICO When you have to move mountains… Sharing knowledge, innovating, being astonished, understanding… 90 years ago, those were the professional and personal values of Dr René Gauducheau and Prof Paul Papin at the time of the creation of the Nantes centre in 1924 and the Angers centre in 1925. Ninety years later, as these centres have formed the Institut de Cancérologie de l’Ouest (ICO) [Western Oncology Institute] since 2011, these values remain unchanged. The ICO is boldly building its future at the service of its patients Its development shows that the ICO is now recognised as an institute that produces innovative ideas, which alone are able to meet the expectations of the patients of tomorrow. Its force of action and its expertise allow it to meet the challenges of oncology. Its teams, which are motivated and committed, show exemplary dynamism. Its boldness will provide it with opportunities that will be beneficial to everyone in the future. Prof François-Régis Bataille, General Director of the ICO au sommaire 21 Le patient au cœur de la recherche 35 Le patient au cœur des soins 23Le Centre de Recherche Clinique ou Pôle Investigation de la Recherche Clinique 26La Délégation de la Recherche Clinique et de l’Innovation ou Pôle Promotion de la Recherche Clinique 28La Recherche en Sciences Humaines et Sociales et en Psycho-Oncologie 30LabCT : une réponse au challenge de la cancérologie 33Des partenariats d’excellence 37La chirurgie ambulatoire 38L’ICO : 1er centre chirurgical de lutte contre le cancer en reconstruction mammaire 39L’installation du nouveau département unique d’oncologie médicale (DOM) 41Mammographie 3D 41Diagnostic rapide du cancer du sein 41Radiothérapie : acquisition d’un nouvel accélérateur sur le site René Gauducheau 42Conforter et améliorer la prise en charge dans le cadre de parcours spécifiques et complexes 43Certification V2010 du site Paul Papin 43Accréditation COFRAC 43Une référence auprès de nombreux autres établissements 45 Le patient accompagné 57 Le patient au cœur de nos grands projets 47L’infirmière de coordination 47L’ICO labellisé 48Les soins de support 51Le Patio 52Les espaces d’info Patients 53L’alimentation est un soin 54Métamorph’Ose, un spectacle pour changer le regard sur le cancer 59Créer ensemble le 1er centre de Protonthérapie du Grand Ouest 60Construire un Site d’Innovation Thérapeutique en Oncologie 61Le futur site Paul Papin 2015 62Echanges Internationaux 08 08 09 10 11 12 13 et aussi Gouvernance Le Conseil d’Administration La Direction Générale Organigramme Médical ICO site Paul Papin Organigramme Médical ICO site René Gauducheau Organigramme Médico Scientifique pôle promotion Organigramme Médico Scientifique pôle investigation 14 L’ICO : un pôle d’excellence régional, national et international 15 JEAN-LOUP CHRÉTIEN, Notre Parrain 16 Le groupe UNICANCER 18 Le Projet d’Etablissement 2013-2017 64 2014 : bilan & repères 65 Les patients 67 La file active PMSI 2014 67 Les grands choix thérapeutiques 68 Les chiffres par activité 72 Les ressources humaines 74 Les affaires financières 75L’enseignement 76 Centre de formation 77La CRUQPC, Commission des Relations avec les Usagers et la Qualité de la Prise en Charge 78 La qualité au service des patients 80 La communication 82 Dons et legs 82Mécénat 83 ANNEXES 84 Les publications 90 Parutions à l’occasion des 90 ans des CLCC TABLE OF CONTENTS 08Governance 14The ICO: a centre of regional, national and international excellence 15Jean-Loup Chrétien, our godfather 16The UNICANCER group 18The 2013-2017 establishment project 21Patient-centred research 35Patient-centred care 45The supported patient 57The patient at the centre of our big projects 642014: summary and comparisons 83Annexes 8 • ICO Rapport d’activité 2014 Gouvernance Le Conseil d’Administration de l’ICO The Board of the ICO (Application de l’Ordonnance n°2005-406 du 2 mai 2005) (Arrêté N°ARS – PDL/DG/2011 176 du 6 septembre 2011 portant constitution du Conseil d’Administration de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest) Président de droit / Ex-officio president • Monsieur François BURDEYRON, Préfet de Maine-et-Loire Membres de droit / Ex-officio members • Madame le Professeur Pascale JOLLIET, Doyenne de l’Unité de Formation et de Recherche de Médecine et de Techniques Médicales - Faculté de Médecine de Nantes • Monsieur Yann BUBIEN, Directeur général du CHU d’Angers Représentant de l’INCa, Personnalité scientifique / Representative of the INCa, Scientific person • Monsieur le Professeur Khaled MEFLAH, Directeur général du CLCC François Baclesse de Caen Représentant du Conseil Economique Social et Environnemental Régional (CESER) / Regional, Environmental and Social Economic Council • Madame Magalie ARRIVE, titulaire de la commission Santé Personnalités qualifiées / Qualified persons • Madame Marie-Annick BENATRE, Adjointe à la Santé Publique de la Mairie de Nantes • Monsieur Michel BASLE, Conseiller municipal d’Angers • Madame Catherine PIAU, Conseillère Régionale des Pays de la Loire Représentant de l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) / Regional Union of Healthcare Professionals • Monsieur le Docteur Michel BACHELET, Représentant des médecins libéraux des Pays de la Loire Représentants de la Conférence Médicale de l’ICO / Representatives of the Medical Conference of the ICO • Monsieur le Professeur Jaafar BENNOUNA, Président de la Conférence Médicale • Monsieur le Docteur Olivier CAPITAIN, Vice-Président de la Conférence Médicale au 31 décembre 2014 Représentants des personnels (issus du CCE) / Staff representatives (from the CCE) • Madame le Docteur Virginie BERGER, Représentante des personnels cadres • Monsieur Didier LANOE, Représentant des personnels non cadres Représentants des usagers / Health-care user representatives • Madame Brigitte KERLEO, Représentante du Collectif inter associatif sur la santé des Pays de la Loire (C.I.S.S.) • Monsieur le Docteur Jean MINIER, Représentant du Comité départemental de la Ligue Contre le Cancer de Maine et Loire Membres consultatifs / Consultative members • Monsieur le Professeur François-Régis BATAILLE, Directeur général de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest • Madame Marie-Sophie DESAULLE, Directrice générale de l’ARS des Pays de la Loire – Madame Cécile COURREGES, à compter du 29 octobre 2014 • Madame Marie-Hélène NEYROLLES, Déléguée Territoriale de Loire-Atlantique – ARS • Madame Laurence BROWAEYS, Déléguée Territoriale de Maine et Loire – ARS • Monsieur Yves DUBOURG, Directeur général adjoint de l’ICO Invités permanents / Permanent guests • Madame Sandrine BOYER, Directrice adjointe au Directeur général adjoint de l’ICO • Monsieur le Docteur Michel GRAND-JEAN, Directeur du Département de l’Information Médicale de l’ICO • Monsieur Nicolas BUKOVEC, Directeur des Affaires Financières de l’ICO ICO Rapport d’activité 2014 • 9 La Direction générale de l’ICO The General Direction of the ICO Au 31 décembre 2014 Directeur général / General Director Pr. François-Régis Bataille Directeur général adjoint / Deputy General Director Yves Dubourg Directeur médical / Medical Director Dr Philippe Solal-Céligny Directeur adjoint au DGA / Deputy Director of the DGA Sandrine Boyer Directeurs / Directors : • des Affaires Financières / of Financial Affairs Nicolas Bukovec • de l’Information Médicale / of Medical Information Dr Michel Grand-Jean • des Ressources Humaines / of Human Resources Nicole Bouwyn • des Achats et de la Logistique / of Purchasing and Logistics Etienne Le Mière • des Systèmes d’Informations / of IT systems Ludovic Jacob • du Plan Directeur et des Travaux / of Works and the Master Plan Emmanuel Pira • des Soins Infirmiers et Médico – Techniques / of Nursing and Medico-Technical Care Barbara Robert • des Affaires Juridiques, des Assurances et des Relations avec les Usagers / of Legal Affairs, Insurance and User Relations Marion Laloue à compter du 15 septembre 2014 • de la Qualité et de la Gestion des Risques / of Quality and Risk Management Sophie Le Lann •d e la Communication, des Dons et du Mécénat / of Communication, Donations and Patronage Christian Houdoux 10 • ICO Rapport d’activité 2014 Organigramme médical ICO Paul Papin Au 31 décembre 2014 Commission Médicale d’Etablissement Président : Pr J. Bennouna Vice président : Dr O. Capitain Directeur médical et de la Recherche Clinique Dr P. Solal-Céligny Hygiène Hospitalière & Gestion des risques liés aux soins Dr B. Téqui Directeur adjoint au DGA S. Boyer Oncologie chirurgicale Dr P. Raro AnesthésieDouleur Dr D. Dupoiron Imagerie médicale Dr E. Anglade Dr O. Capitain Chef de département Chef de département Chef de département Coordinateur Dr O. Baton Dr A.-S. Oger Dr N. Paillocher Dr B. Sauterey Dr R. Wernert Dr C. Vannier Dr F. Bore Dr T. Delorme Dr P.-Y. Dubois Dr N. Lebrec Dr O. Rivault Chef de département Oncologie Médicale Pr M. Campone Dr S. Abadie-Lacourtoisie Dr P. Augereau Dr E. Boughalem Dr R. Delva Dr A. Gangler Dr V. Guérin-Meyer Dr L. Le Maignan de Kerangat Dr B. Linot Dr P. Maillart Dr A. Patsouris Dr C. Fonsegrive Dr P. Soulié Soins Oncologiques de Support Dr Y. Bourrée Dr S. Garnier Dr M. Kulik Dr D. Nenciu Unité Psycho-oncologie Dr V. Guérin-Meyer Dr J.-M. Commer Dr. D. Cornuault-Foubert Dr B. D’Aillières Dr F. Kra Dr H. Schmets Oncogénétique Centre de Formation Dr A. Mervoyer Radiothérapie Dr P. Cellier Chef de département Dr. M. Georgin-Mège Dr A. Goineau Dr H. Hamidou Dr E. Jadaud Dr N. Nebout-Mesgouez Dr A. Paumier Dr C. Tuchais Dr S. Vinchon-Petit Physique médicale D. Autret Coordinateur Bloc Opératoire Dr N. Lebrec Médecine nucléaire Dr O. Morel Chef de département Unité des Thérapeutiques Précoces (UDTP) Dr P. Soulié Dr O. Guérin Adjoint Dr S. Morel Directeur général adjoint Y. Dubourg Centre de Coordination en Cancérologie (3C) Dr S. Morel Oncologie Médicale Pr J. Bennouna Département d’information et d’Evaluation Médicale Dr M. Grand-Jean Chef de département Directeur général Pr F.-R. Bataille Dr S. Girault Dr M. Lacombe Dr A. Testard C. Di Bartolo M. Bremaud C. Legrand J. Mesgouez Pharmacie Dr C. Devys Pharmacien gérant Dr F. Brocard Dr C. Folliard Dr Hervé-Kuhn Dr H. Kieffer Observatoire du Médicament Dr F. Grudé Biopathologie du cancer Pr F.-R. Bataille Coordinateur Dr M. Boisdron-Celle Chef de département Anatomie et cytologie pathologique Dr F. Bennalègue Dr I. Valo Dr V. Verrièle Biologie Médicale Pr A. Morel Dr M. Boisdron-Celle Dr L.-M. Chevalier Dr I. Dalifard Dr C. Ramirez Recherche Clinique Dr P. Solal-Céligny Chef de département Dr V. Berger Dr F. Doneau Dr F. Pein Dr B. Saulquin Dr O. Ingster Dr M.-E. Morin-Meschin NB : Les praticiens vacataires et les consultants (sauf exceptions) ne figurent pas sur cet organigramme ICO Rapport d’activité 2014 • 11 Organigramme médical ICO René Gauducheau Au 31 décembre 2014 Commission médicale d’Etablissement Président : Pr J. Bennouna Vice-Président : Dr O. Capitain Hygiène hospitalière et Gestion des risques liés aux soins Dr B. Téqui Directeur médical et de la Recherche Clinique Dr P. Solal-Céligny Chef de département Oncologie Médicale Pr J.-Y. Douillard Dr A.-L. Bedel Dr D. Berton-Rigaud Dr E. Bompas Dr E. Bourbouloux Dr A. Dandec Dr J.-S. Frénel Dr S. Hiret Dr F. Rolland Dr A. Rollot Dr H. Sénellart Dr D. Vansteene Dr C. Gourmelon Dr J. Raimbourg Dr M. Cabart Hématologie Pr J.-L. Harousseau Dr S. Sadot Dr P. Solal-Céligny Soins Oncologiques de Support Unité Psycho-oncologie Dr V. Barbarot P r A. BonnaudAntignac Dr I. Duranel Dr C. Tollec -------Unité Douleur Dr D. Labbe Dr S. Robard Dr S. Testa -------Soins Palliatifs Dr V. Barbarot Dr E. Kerrouault Unité des Thérapeutiques Précoces (UDTP) Pr M. Campone Dr O. Guérin Adjoint Dr S. Morel Directeur général adjoint Y. Dubourg Directeur adjoint au DGA S. Boyer Centre de Coordination en Cancérologie (3C) Dr E. Rio Oncologie Médicale Pr J. Bennouna Département d’information et d’Evaluation Médicale Dr M. Grand-Jean Chef de département Directeur général Pr F.-R. Bataille Centre de Formation Dr A. Mervoyer Oncologie Chirurgicale Pr J.-M. Classe AnesthésieRéanimation Dr D. Labbe Imagerie Médicale Dr M. Ricaud Radiothérapie Dr M. Le BlancOnfroy Pharmacie Dr C. Devys Pharmacien gérant Biopathologie du cancer Pr F.-R. Bataille Chef de département Chef de département Chef de département Chef de département -------- Coordinateur -------- Dr L. Dumas Pr J.-M. Bard Pr M.-A. Mahé Coordinateur Pr J. Paineau Dr V. Bordes Dr A.-L. Bouffaut Dr V. Brillaud-Meflah Dr F. Dravet Dr I. Jaffré Dr E. Thibaudeau Dr F. Boiffard Dr A. Dordonnat Dr T. François Dr Ph. Mavoungou Dr L. Pouplin Dr S. Robard Dr F. Simonneau Dr S. Testa Coordinateur Bloc Opératoire Dr V. Bordes Dr I. Doutriaux Dr D. Geffroy Dr S. Houdebine Dr C. Labbe Dr P. Meingan Médecine nucléaire Pr F. KraeberBodéré Chef de département Pr M. Cherel Dr M. Colombie Dr C. Rousseau Dr D. Rusu Dr D. Goulon Dr V. Fleury Responsable Enseignement/ Recherche Dr M. Aumont Dr E. Bardet Dr. S. Bourdin Dr A. Mervoyer Dr E. Rio Dr S. Supiot Dr F. Thillays Dr N. Wiazzane Dr C. Demoor Physique médicale A. Lisbona Chef de département S. Chiavassa G. Delpon L. Ferrer C. Gil S. Josset C. Llagostera N. Varmenot M. Voyeau Dr C. Audeval Dr P. Baumgartner Dr A. Le Ridou Dr A. Fillon Dr G. Perrocheau Dr A. Rauscher Chef de département Dr C. Bobin-Dubigeon Dr P. Jézéquel Dr A. Lefrançois Dr C. Ramirez Observatoire du Médicament Dr J.-Y. Tessereau Recherche Clinique Dr P. Solal-Céligny Dr V. Berger Dr L. Campion Dr F. Doneau Dr F. Pein Dr B. Saulquin Oncogénétique Dr C. Delnatte NB : Les praticiens vacataires et les consultants (sauf exceptions) ne figurent pas sur cet organigramme 12 • ICO Rapport d’activité 2014 Organigramme Médico scientifique Au 31 décembre 2014 Pôle promotion Directeur de la Recherche Clinique Dr P. Solal-Céligny Responsable du CRC Investigation B. Saulquin Responsable DRCI Promotion F. Pein Responsable Biométrie et Statistiques L. Campion Assistante DRCI et Réglementaire Responsable Assurance Qualité et Audits V. Berger Assistante Assurance Qualité Data - Manager Ingénieur Qualité Data - Manager Coordinateur CRC/DRCI ARC Chef de projet ARC Chef de projet ARC de monitoring ARC de monitoring TEC BDD Assistante de gestion TEC BDD TEC Data ICO Rapport d’activité 2014 • 13 Organigramme Médico scientifique Au 31 décembre 2014 Pôle investigation Directeur Médical & Recherche Clinique Dr P. Solal-Céligny Unité Essais Cliniques Biologie J.-M. Bard – M. Boisdron Unité Essais Cliniques de la PUI C. Devys – G. Perrocheau 2 Assistantes de Gestion Filière Phases Précoces Toutes tumeurs Responsable du Centre de Recherche Clinique CRC B. Saulquin 1 Assistante de Gestion Filière Soins de support-Douleur Responsable Assurance Qualité et Audits V. Berger Responsable Qualité adjoint F. Doneau 2 Techniciens de recherche clinique Chef de Projet Filières Urologie-ORL-SNC 19 Attachés de Recherche Clinique (17,7 Equivalent Temps Plein) Chef de Projet Filières Thorax-Digestif 6 Attachés de Recherche Clinique (6 Equivalent Temps Plein) Chef de Projet Filières Sein-Gynécologie 14 • ICO Rapport d’activité 2014 L’ICO : un pôle d’excellence régional, national et international • 1er Centre de Lutte Contre le Cancer (CLCC) de province en nombre de patients. • 1er CLCC en chirurgie de reconstruction mammaire. • 1er CLCC en nombre de consultations d’oncogénétique. • 1er Hôpital Français en radiothérapie. • 2e CLCC en nombre de patientes prises en charge pour un cancer du sein. • 4e CLCC en nombre d’inclusions de patients dans des essais cliniques. • 5e CLCC français en nombre de publications médicales et scientifiques. L’ICO regroupe 1 273 professionnels dont 172 médecins. Centre expert, il tire sa force de son approche pluridisciplinaire permettant une prise en charge globale et personnalisée du patient. A l’ICO, les tarifs sont ceux de la Sécurité Sociale. Les dépassements d’honoraires et les consultations privées ne sont pas pratiqués dans l’établissement. 昙 Ə桫 䦸䟻 ⭍Ə 㕀 Ə 䕾 ⌢ 㲼⛤奦惏䘳䖮䟻䩝㲢䕾Ḕ⾪ 䘳䖮傦䘋᷺䦸 ⾪ 㲢Ḕ 昙 䘳 ㉾ The ICO: a centre of regional, national and international excellence • Number 1 anti-cancer centre outside of Paris in terms of the number of patients • Number 1 French surgical centre for breast reconstruction • Number 1 French anti-cancer centre in terms of the number of onco-genetic consultations • Number 1 French hospital for radiotherapy • Number 2 French anti-cancer centre in terms of the number of patients treated for breast cancer • Number 4 French anti-cancer centre in terms of the number of inclusions of patients in clinical trials • Number 5 French anti-cancer centre in terms of the number of medical and scientific publications ICO Rapport d’activité 2014 • 15 Jean-Loup Chrétien, parrain de l’ICO Extrait du discours des vœux aux personnels de l’ICO, le 10 janvier 2014 Jean-Loup Chrétien, Général de Brigade et 1er Astronaute européen dans l’espace Vous êtes des exemples de succès. Modestes, vous évoluez sur votre navire dans le but de remporter une victoire qui va profiter aux autres. Continuez à progresser, vos passagers attendent beaucoup de vous. Vous avez tous mes encouragements.” Jean-Loup Chrétien, first European astronaut in space – godfather of the ICO “You are examples of success. Modest, you set the courses of your ship with the objective of winning a victory that will benefit others. Continue to progress, your passengers expect a great deal from you. You have all my encouragement.” 16 • ICO Rapport d’activité 2014 Le groupe UNICANCER L’ICO est membre du Groupe UNICANCER Le Groupe UNICANCER réunit les 18 Centres de Lutte Contre le Can­ cer français répartis sur 20 sites. Il s’agit d’établissements de santé privés à but non lucratif exclusivement dédiés aux soins, à la recherche et à l’enseignement en cancérologie. Fers de lance de la cancérologie en France, les Centres de Lutte Contre le Cancer participent au service public hospitalier et assurent une prise en charge du patient en conformité avec les tarifs conven­ tionnels, sans aucun dépassement d’honoraires. UNICANCER est à la fois une fédération hospitalière et un groupe d’établissements de santé. Sa mission est de permettre aux Centres de Lutte Contre le Cancer (CLCC) de garder une longueur d’avance et d’innover ensemble et toujours pour leurs patients. Le groupe UNICANCER est organisé sous forme d’un groupement de coopération sanitaire (GCS) de moyens. Ce statut juridique permet de mutualiser les moyens de toute nature entre les établissements de santé. Le GCS rassemble tous les CLCC et leur fédération. La Fédération UNICANCER (Fédération nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer) dispose de 26% des parts du GCS, et les centres quant à eux, détiennent des parts proportionnelles à leur taille. The ICO is a member of the UNICANCER group The UNICANCER group brings together 18 French anti-cancer centres spread out among 20 sites. They are private non-profit establishments exclusively dedicated to care, research and teaching in the field of oncology. UNICANCER is both a hospital federation and a group of healthcare establishments. Its mission is to make it possible for anti-cancer centres to stay ahead and innovate together, always for their patients. Unicancer brings together 20 healthcare establishments in France, 18 000 employees, more than 120 000 patients hospitalised per year and more than 300 clinical trials sponsored by the group. en quelques chiffres 20 établissements de santé en France 18 000 salariés + 120 000 patients hospitalisés par an + 300 essais cliniques promus par le groupe 2,1 milliards € de recettes totales Les représentants de l’ICO au sein des comités stratégiques d’UNICANCER Comité Stratégique Recherche : François-Régis BATAILLE, DG ICO (Président du Comité) Philippe SOLAL-CELIGNY, Directeur Médical Comité Stratégique Ressources Humaines : Yves DUBOURG, DGA (Président du Comité) Nicole BOUWYN, Directrice des RH Comité Stratégique Projet Médico Scientifique : Jean-Marc CLASSE, Chef du département Chirurgie Comité Stratégique Marketing, Développement Communication et Relations Internationales : Christian HOUDOUX, Directeur de la communication, des Dons et du Mécénat Comité Stratégique Achats : Etienne LE MIERE, Directeur des achats et de la logistique Comité Stratégique des Systèmes d’Information : Nicolas BUKOVEC, Directeur des Affaires Financières Comité Stratégique Qualité et Gestion des Risques : Barbara ROBERT, Directrice des soins 18 • ICO Rapport d’activité 2014 Le Projet d’Etablissement le Monde ICO Le Projet d’Etablissement (PE) 2013-2017 de l’ICO se décline en quatre orientations stratégiques : 3 orientations stratégiques médicales et scientifiques • Une politique de soins fondée sur l’innovation. • La recherche et l’enseignement comme leviers. • L’ICO, un centre de référence en cancérologie. 1 orientation stratégique organisationnelle et transversale • Un plan général de modernisation de l’Institut. Le Comité de Suivi du PE, composé des membres du COMité EXécutif (COMEX) et de personnes invitées en fonction de l’ordre du jour, s’est réuni en janvier, avril et septembre 2014 pour évaluer l’avancement des projets. Projet d’établissement RH PAPIN 2015 PATIENTS V2010 MED’ICO PE ICO Rapport d’activité 2014 • 19 État d’avancement des Projets médico-scientifiques au 31/12/2014 1. Optimisation des dispositifs dédiés à la recherche clinique avec notamment la création d’un Site d’Inno­ ­vation Thérapeutique en Oncologie sur le site René Gauducheau •A rbitrage favorable de l’ARS. •T ravail sur le business plan à réaliser en lien avec l’ARS. •O uverture possible en 2017 sous réserve d’un retour à l’équilibre des comptes de l’établissement. •R éflexion en cours pour optimiser le parcours patient en recher­che clinique dans le nouveau bâtiment Paul Papin. 2. Création d’une unité mixte médico-chirurgicale ambulatoire (U2) à Nantes de 18 places supplémen­ taires •A bandon pour l’instant de la proposition d’associer au projet la création d’un bloc opératoire ambula­ toire dédié. •O uverture en novembre 2015. 3. Création d’une unité mixte CHU Nantes/ICO René Gauducheau de radiologie interventionnelle •O uverture en janvier 2016. 4. Développement de l’activité ambulatoire sur le site angevin en cours de finalisation • 8 places médico-chirurgicales supplémentaires soit au total 40 places à compter de novembre 2015. 5. Mise en place d’un dispositif de gestion des urgences • Etat des lieux sur chaque site en cours. 6. Réflexion sur les médecines dites non convention­ nelles à l’ICO en cours • Proposition de recommandations sur les pratiques. • Présentation d’une grille d’évaluation des demandes de formation et des projets de recherche. 7. L’ICO, centre de référence internationale • Coopération avec la Chine, accord signé. • Coopération avec l’Inde et le Maroc, en cours. État d’avancement des Projets transverses au 31/12/2014 •P rojet de facturation au fil de l’eau à l’assurance ma­ ladie des actes et consultations externes (FIDES) : janvier 2016. •P rojet d’élaboration d’un infocentre (AXEGE) : projet reporté. •O ptimisation des achats en lien avec le projet natio­ nal PHARE piloté en région par l’Agence Régionale de Santé. •B ien-être et qualité de vie au travail : pause détente, charte des mails, recours à un ergonome, concierge­ rie d’entreprise – En cours. •R enforcement de l’attractivité de l’ICO : cartographie des postes, guide de la formation – En cours. • Elaboration de propositions de fonctionnement d’une cellule d’aide au management – En cours. •S ite internet, film institutionnel : réalisés en 2014. Retrouvez l’intégralité du PE sur notre site internet www.ico-cancer.fr - Rubrique “L’ICO - Un institut expert”. The 2013-2017 Establishment Project of the ICO can be broken down into four strategic orientations 3 medical and scientific strategic orientations • A care policy based on innovation • Research and teaching as levers • The ICO, a reference centre in oncology 1 organisational and transversal strategic orientation • A master plan for modernising the Institute Le patient au cœur de la recherche Patient-centred research rapport d’activité 2014 22 • ICO Rapport d’activité 2014 Sylvie, patiente incluse dans un essai clinique : J’ai choisi l’ICO sur les conseils d’une amie, pour être soignée dans un Centre de Lutte Contre le Cancer. Ici, on sent la compétence. Je fais 1h30 de route pour venir à chacun de mes rendez-vous, mais je suis contente, car l’essai dont je bénéficie, je n’aurais jamais pu l’avoir à proximité de chez moi. Aujourd’hui, c’est moi qui remonte le moral de ma mère !” Sylvie, a patient included in a clinical trial: “I chose the ICO based on advice from a friend to be treated in an anti-cancer centre. Here, you can tell they are competent. I drive for an hour and half to come to each of my appointments, but I am pleased, because I never could have had the study that I am participating in close to where I live. Today, I am the one who cheers my mother up!” Yolande, patiente incluse dans un essai clinique : “En arrivant ici je n’avais rien à perdre et tout à gagner, je voulais bénéficier des avancées de la recherche, et des derniers traitements. C’est moi qui ai demandé à mon médecin de m’orienter vers un centre où il était possible d’accéder à l’innovation. Aujourd’hui j’y crois.” Yolande, a patient included in a clinical trial: “When I arrived here, I had nothing to lose and everything to win. I wanted to take advantage of the advances in research and the latest treatments. I asked my doctor to help me find a centre where it would be possible to access innovation. Today, I am a believer.” ICO Rapport d’activité 2014 • 23 Le patient au cœur de la recherche Le Centre de Recherche Clinique ou Pôle Investigation de la Recherche Clinique Le Centre de Recherche Clinique a en charge de veiller à la bonne organisation des essais cliniques et au respect de la réglemen­ tation en vigueur. Les Attachés de l’activité de Recherche Clinique “inves­tigateurs”, en collaboration avec les méde­ recherche clinique cins, gèrent l’information du pa­ de l’ICO a permis à tient, la vérification des critères d’inclusion, veillent au recueil du consentement, à l’organisation du d’être inclus dans parcours de soins, au recueil des données, assurent la mise à jour des cahiers d’observation, etc… ouvertes aux L’année 2014 se caractérise par un développement important de l’activi­ inclusions té de recherche clinique de l’ICO, avec une augmentation de 28% du nombre de patients inclus dans un essai clinique. Ce résultat, lié à la stratégie d’innovation poursuivie, s’explique aussi par la combinaison de trois facteurs : En 2014, 1 662 patients 258 études • L’effet “fusion” : la fusion-création, en janvier 2011, des CLCC de Nantes et d’Angers, a fait naître un pôle d’excellence régional, national et international dans le domaine de la lutte contre le cancer. La mise en commun des compétences, des équipements et des activités des deux centres a permis d’atteindre une taille critique déterminante. L’expertise accrue de l’ICO a ouvert de nouvelles perspectives au bénéfice des patients. •L ’effet “filières” : choisi comme modèle au cours du premier semestre 2011, l’organisation de la recherche par filières médicales a constitué l’axe du dévelop­ pement d’une prise en charge homogène des patients entre Nantes et Angers. Cette approche permet au patient de bénéficier du partage d’expériences d’un grand nombre de spécialistes, et de l’accès à toutes les recherches diagnostiques et thérapeutiques dis­ ponibles à l’ICO. • La prise de fonction de 3 chefs de projet référents par filière médicale a permis d’impulser et de coor­ donner, au sein de chaque filière, l’information sur les protocoles et sur leur mise en œuvre. 1 505 patients inclus dans des études interventionnelles (Recherches biomédicales + soins courants) 1 662 PATIENTS INCLUS EN 2014 157 patients inclus dans des études non interventionnelles (Observatoires, enquêtes, etc…) 24 • ICO Rapport d’activité 2014 nombre de patients par type d’études en 2014 Phase I 117 Phase II 304 Phase III 398 Autres études interventionnelles 686 Etudes non interventionnelles 157 TOTAL 1 662 Le développement de nouveaux médicaments ou de nouvelles stratégies thérapeutiques connaît plusieurs phases très spécifiques : Les essais 2014 en quelques chiffres 79 nouveaux essais interventionnels 258 études ouvertes aux inclusions 244 interventionnelles et 14 non interventionnelles En 2014, 361 essais distincts 361 essais au total essais ouverts + essais en suivi (essais ouverts + essais en suivi) ont été menés à l’ICO 41 nouveaux essais de phase précoce ont été confiés à l’ICO PHASE I Une étude de phase I est le préliminaire à l’étude d’efficacité d’un médicament. Il s’agit d’évaluer la tolérance et l’absence d’effets indésirables. Une PHASE I concerne toujours un échan­ tillon limité de patients. PHASE II L’étude de phase II permet de mettre en évidence l’efficacité thérapeutique ; elle est réalisée chez une centaine de patients. PHASE III La phase III est l’étude comparative d’efficacité et de tolérance. Elle compare le traitement soit à un traite­ ment de référence, soit à un placebo en l’absence de traitement de référence. Les échantillons de patients sont importants (plusieurs centaines de patients). Les résultats des études de phase I, II et III vont cons­ tituer le dossier de demande d’Autorisation de Mise sur le Marché ou AMM. PHASE IV La phase IV est le suivi à long terme d’un traitement alors que le traitement est autorisé sur le marché. Elle doit permettre de dépister des effets secondaires rares ou des complications tardives. Rappelons que l’ICO détient le label CLIP2, Centre Labellisé INCa de Phase Précoce (phases I et certaines phases II). Ce label obtenu en 2010 a été renouvelé en 2015 (CLIP2 2015-2019 : ICO – CHU de Nantes). Seuls 16 Centres d’essais Cliniques en France sont réfé­ rencés CLIP2. Les études interventionnelles Activité Essais Patients 166 660 Radiothérapie 40 175 Chirurgie 18 252 Médecine Nucléaire 10 73 Etude CANTO - Cancer du sein 1 222 Autres interventionnels 9 123 244 1 505 Oncologie médicale TOTAL ICO Rapport d’activité 2014 • 25 Répartition des essais par organe Essais Patients Toutes tumeurs solides 15 70 Sein* 54 655 1 Gynéco* 22 89 Digestif* 30 173 Thorax* 24 56 Prostate* 23 147 ORL 20 89 Sarcome 14 13 Urologie 11 19 Tumeurs cérébrales 10 27 Autres études interventionnelles (hémato, tumeurs rares, soins de support, etc…) 21 167 244 1 505 TOTAL Une équipe de l’ICO a parallèlement en charge la réa­ lisation d’études médico-économiques sur les molé­ cules utilisées, de manière à évaluer la rentabilité du médicament. The Clinical Research Centre The year 2014 was characterised by a significant development in the clinical research activity of the ICO, with a 28% increase in the number of patients included in a clinical study. This result, related to the strategy of innovation that is being pursued, can also be explained by the combination of three factors: • The “merger” effect in January 2011 of the Nantes and Angers anti-cancer centres • The “medical specialties” effect - this approach makes it possible for the patient to take advantage of the sharing of experience of a large number of specialists and access all the diagnostic and therapeutic research available at the ICO. • The creation of reference project heads for each medical specialty In 2014, the clinical research activity of the ICO made it possible for 1 662 patients to be included in 258 studies open to inclusions – 361 studies in all (open studies + studies in the monitoring phase). 36 new early-phase studies were entrusted to the ICO. * 153 études au total = 63% activité 1 dont 222 inclusions dans l’étude CANTO, portée par le Groupe Unicancer. (CANTO est une étude visant à améliorer la qualité de vie des femmes porteuses d’un cancer du sein. Chaque année, plus de 50 000 femmes développent un cancer du sein en France. Parmi elles, plus de 80% vivront au-delà de 10 ans après leur cancer, grâce aux progrès médicaux et scientifiques. Cependant, les traitements administrés génèrent souvent des toxicités. L’étude CANTO a pour objectif de décrire ces toxicités, d’identifier les populations susceptibles de les développer et d’adapter les traitements en conséquence pour garantir une meilleure qualité de vie.) 26 • ICO Rapport d’activité 2014 La Délégation de la Recherche Clinique et de l’Innovation ou Pôle Promotion de la Recherche Clinique La mission de la DRCI peut se résumer en deux fonctions principales : •L a promotion : organisation, administration, gestion, contrôle, appui technico-réglementaire des essais cliniques. A partir d’une idée de recherche émise au sein de l’ICO, le pôle Promotion bâtit un protocole, le soumet à appels d’offres pour obtenir des financements, et prend en charge tous les aspects réglementaires permettant d’initier la recherche. • L’aide méthodologique, la gestion des données et la Biostatistique : aide rédactionnelle, conception des essais cliniques, management des bases de données. Lorsque l’essai est en cours, le pôle Promotion se charge de collecter et vérifier l’ensemble des infor­ mations requises auprès des différentes structures (CLCC, CHU, …) en charge de l’investigation. Bien évidemment, l’ICO participe en tant d’investigateur aux essais dont il est promoteur. La description des 34 essais promus par les deux sites de l’ICO depuis la création de leur activité de promotion montre une intéressante diversité et complémentarité des thématiques explorées : • Sur le site Nantais, prédominent les essais chirurgi­ caux, de radiothérapie et de médecine nucléaire ainsi que les essais précoces. • Sur le site Angevin, prédominent les essais de soins de support, de toxicité des chimiothérapies et de pharmacogénétique médicamenteuse. A ce riche panel de thématiques se sont ajoutés plus récemment de nouveaux domaines que sont : • Sur le site de Nantes : les études de diagnostic molé­ culaire (STIC-SAGE, GYNOSNA), de psycho-oncolo­ gie (essai ELCCA-II), sur les séquelles tardives des traitements (DENACAPSE, PRESAGE). • Sur le site d’Angers : le recours aux nouvelles tech­ nologies de l’information (SENTINEL, BIOCONNECT), l’oncogériatrie (PROGERAD) et la protéomique (OLFM-4). Au cours de l’année 2014, 24 études “interventionnelles” promues par l’ICO étaient ouvertes, dont 20 multicen­ triques. Sur cette année, il y a eu 1 197 nouveaux pa­ tients inclus, dont 362 au sein même de notre établis­ sement. Les essais de l’ICO sont ouverts sur 240 centres français et étrangers. Les études promues par l’ICO se répartissent de façon relativement homogène dans les différentes typolo­ gies de recherche : 7 études Hors Produits de Santé, 7 études sur les médicaments, 6 études de soin cou­ rant et 4 études portant sur les dispositifs médicaux. L’ensemble des disciplines de l’ICO sont également représentées : chirurgie, radiothérapie, oncologie, mé­ decine nucléaire, soins de support, … ICO Rapport d’activité 2014 • 27 1197 inclusions des nouveaux patients dans les essais “ICO-promoteur” ■ Nb d’Inclusions “promoteur-ICO” dans TOUS les centres ■ Nb d’Inclusions “promoteur-ICO” à l’ICO 904 890 845 362 258 267 174 2011 2012 Sur le plan international, nous poursuivons notre déve­ loppement et notre attractivité auprès des centres étrangers, avec 15 nouvelles inclusions en 2014 dans 1 essai de l’ICO ouvert hors de nos frontières, répar­ ties sur des centres belges, canadiens et allemands. Enfin, à l’instar des années précédentes, l’ICO s’est à nouveau vu confier des missions de demandeur régle­ mentaire pour la France, en l’occurrence pour une étude dont le promoteur belge souhaitait ouvrir son essai dans notre pays. Delegation of Clinical Research and Innovation The mission of the DRCI can be summed up in two main functions: • Sponsoring • Methodological assistance, data management and biostatistics During 2014, 24 “interventional” studies sponsored by the ICO were open, 20 of which were multicentric. Over this year, there were 1 197 new patients included, 362 in our establishment. The studies of the ICO are open in 240 French and foreign centres. 2013 2014 28 • ICO Rapport d’activité 2014 La Recherche en Sciences Humaines et Sociales et en Psycho-Oncologie A l’ICO, les recherches menées en psycho-oncologie portent sur la qualité de vie, le bien-être des patients (et de leur entourage) et leurs capacités d’adaptation à toutes les étapes de la maladie. Il s’agit plus précisément d’étudier les déterminants biologiques, psychologiques et socio-économiques de la qualité de vie et du bien-être, avec une méthodologie mixte constituée d’une approche quantitative (ques­ tionnaires validés) et d’une approche qualitative (entretiens). Au-delà de la valorisation scientifique, ce type de recherches permet d’identifier et de cibler les moments où il est important d’intervenir, et la manière dont concrètement il est possible d’améliorer le vécu, la qualité de vie et le bien-être du patient et de ses proches. Au cours de l’année 2014, le projet de création d’une Unité fonction­ nelle de Psycho-oncologie au sein de l’ICO a pu être finalisé. Cette unité sera opérationnelle en début d’année 2015. Parallèlement, une réflexion a été conduite sur la création d’un groupe de recherche en “Sciences Humaines et Sociales” au sein du groupe Unicancer afin de mener des études multicentriques (tous les CLCC) sur la thématique des essais cliniques et de la médecine personnalisée. Les projets de recherche menés en 2014 • ELCCA 2 (2014-2016). Etude longitudinale quantitative et qualitative des changements psycho-économiques face au cancer portant sur une cohorte de patients touchés par un cancer du sein ou un mélanome. L’étude ELCAA 1, achevée en 2014, n’incluait pas de volet qualitatif qui permet d’étudier le retour au travail après un cancer. • Etude des processus décisionnels dans le cadre de la chirurgie prophylactique. Etude qui a permis la mise en place de consultation systématique avant toute chirurgie prophylactique afin d’évaluer l’autonomie de la personne dans sa décision. Human and Social Science Research At the ICO, research carried out in psycho-oncology concerns quality of life, well-being of patients (and their friends and family) and their ability to adapt at all of the stages of the disease. Beyond scientific valorisation, this type of research makes it possible to identify and target times when it is important to intervene and the actual manner in which it is possible to improve the experience, quality of life and well-being of the patient. • ETHICAM : étude des représentations des médecins et chercheurs sur le nano médicament. • Etude de l’impact de la médecine nucléaire sur le vécu de la maladie et la qualité de vie des patients. • CLIPP2 : qualité de vie et autonomie des patients suivis dans un essai clinique de phase 1. 30 • ICO Rapport d’activité 2014 Encore en phase de montée en charge, le LabCT abrite aujourd’hui une dizaine de chercheurs mais accueillera dans les prochains mois trois équipes Inserm de l’unité 892 spécialisées dans la recherche sur le cancer, en radiobiologie, tumeurs neurologiques et cancer du sein. Née d’une volonté à la fois scientifique et politique (Conseil Régional des Pays de la Loire) de faire progres­ ser la recherche en cancérologie, le LabCT va permettre de regrouper une trentaine de chercheurs, Inserm et ICO, dont les travaux sont aujourd’hui de renommée internationale. Ils travailleront main dans la main, pour mieux répondre aux futures attentes thérapeutiques et permettre d’offrir aux patients des traitements person­ nalisés avec de nouveaux essais cliniques. Inauguration du LabCT. De gauche à droite : François Vallette, Inserm, Jacques Auxiette, Président du Conseil Régional, Pr François-Régis Bataille, Directeur Général ICO et Marianne Desmedt, Déléguée régionale Inserm. Laboratoire de Biologie des Cancers et de Théranostic - LabCT : une réponse au challenge de la cancérologie Le 2 octobre 2014, l’Institut de Cancérologie de l’Ouest (ICO) a inauguré officiellement le Laboratoire de Biologie des Cancers et de Théranostic, situé sur le site René Gauducheau de l’ICO, à proximité immé­ diate du département de recherche clinique. Equipement exceptionnel, le LabCT est un outil d’ex­ pertise au profit des nouvelles thérapies. Cliniciens et chercheurs y travaillent ensemble, sur des prélève­ ments faits sur place, dans le but de trouver des traite­ ments plus performants, adaptés aux caractéristiques propres de chaque patient. Ce laboratoire, au nom un peu barbare – “théranostic” étant la contraction de “thérapie” et “diagnostic” – va servir à la fois de lien entre la recherche fondamentale et la recherche de transfert et d’outil au bénéfice de la recherche clinique déjà très développée à l’ICO et largement reconnue. Plus l’expertise des tumeurs sera élevée, plus le bénéfice patient sera fort En rassemblant cliniciens et chercheurs sur le même site hospitalier, le LabCT constitue un nouvel outil pour faire de la biologie au service des patients. Localisée sur le lieu même où les malades sont hospitalisés, la recherche s’en trouve naturellement stimulée. Les idées se confrontent plus vite. Les équipes s’enrichissent mutuellement. Il est à noter que deux doctorants tra­ vaillent déjà au sein du LabCT. A l’ICO, la volonté permanente d’accéder au plus haut niveau de qualité permet de proposer aux patients une prise en charge globale, tout en cherchant à offrir de nouvelles solutions pour tous les cancers. L’activité recherche ayant pour caractéristique majeure de faire se côtoyer des équipes de recherche fondamentale, de recherche de transfert et de recherche clinique, les échanges de partages et de savoirs qui en découlent, permettent d’approfondir les connaissances et d’amé­ liorer plus rapidement la prise en charge de la maladie cancéreuse. ICO Rapport d’activité 2014 • 31 Que fait-on concrètement au sein du LabCT ? Le LabCT travaille sur des cellules qui viennent directement des patients et cherche à développer des modèles de cultures qui permettraient, à terme, de s’affranchir des études chez l’animal. L’objectif est d’avoir “un coup d’avance” pour prédire la réponse de la tumeur aux traitements et ainsi proposer une nouvelle thérapie. Lorsque la tumeur est mise en culture, elle “repousse”. Les chercheurs reconstituent alors les tissus de soutien de cette tumeur, de manière à connaître son comportement exact dans son propre environnement. C’est une mise en culture en 3D. “On recrée le désordre intrinsèque à la tumeur ou consécutif au traitement, pour l’observer et le traiter”. En phase de “preuve de concept”, la tumeur va évoluer en fonction du traitement retenu et les chercheurs vont observer quel est le traitement le plus efficace. C’est ce qu’on appelle la médecine personnalisée. L’approche est donc à la fois cognitive et pragmatique. Le LabCT en quelques chiffres Coût des travaux et équipements : 3,3 M€ dont : 1,5 M€ pris en charge par la région des Pays de la Loire 1,5 M€ pris en charge par l’ICO 300 000 € pris en charge par l’Inserm 600 m² de superficie totale 4 laboratoires 2 salles de niveau de confinement L2 1 salle de niveau de confinement L3 32 • ICO Rapport d’activité 2014 La recherche, un état d’esprit institutionnel L’Institut de Cancérologie de l’Ouest regroupe en son sein plusieurs laboratoires aux statuts très différents. Sur le site René Gauducheau : • Le DBO (Département de Biologie en Oncologie) est un laboratoire de biologie hospitalière, avec une im­ portante activité de biologie médicale standard mais aussi une part de biologie de transfert, principale­ ment orientée sur les lipides. • L’Unité Mixte de Génomique des Cancers, cogérée par le CHU et l’ICO, est un laboratoire hospitalier avec une activité de transfert en génomique. • Une unité de bio-infomique et le développement de son outil web ont contribué à accroître la reconnais­ sance de l’expertise ICO dans le monde entier. Ces laboratoires hospitaliers sont à l’origine chaque année de nombreuses publications. • L’Unité Inserm de vaccinothérapie U 1102 est héber­ gée par l’ICO. Elle développe un projet de vaccinothé­ rapie qui est principalement axé sur de la recherche fondamentale avec toutefois une orientation sur de la recherche de transfert. Les nouvelles équipes ICO-Inserm U892 du LabCT viennent compléter ces unités de recherche. Sur le site Paul Papin sont regroupés : • Un laboratoire hospitalier de biopathologie incluant l’anatomo-pathologie qui a une activité de recherche en biologie moléculaire, pharmaco-cinétique et pharmaco-génétique. • Une équipe Inserm de l’U892 dont les travaux sont orientés sur le cancer du côlon et la protéomique. Les partenariats étroits et la proximité immédiate avec la plateforme de Haute Energie Cyclotron Arronax et la plateforme de pathologies comparées Oniris (Ecole Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimen­ tation Nantes Atlantique) sont des atouts d’un intérêt considérable pour la recherche. Research: an institutional mind set At the ICO, the constant desire to access the highest level of quality makes it possible to offer patients a global treatment while seeking to provide new solutions for all cancers. As the major characteristic of the research activity is to bring together funda­ mental research teams, transfer research teams and clinical research teams, shared exchanges and the knowledge that results from this allows us to deepen understanding and further improve the treatment of cancer. In 2014, the Institut de Cancérologie de l’Ouest (ICO) inaugurated its Biology Laboratory of Cancer and Theranostics. With its exceptional equipment, this laboratory is an expert tool that will benefit new therapies. Clinicians and researchers work together there, on samples taken in the centre, with the objective of finding the most effective treatments adapted to the special characteristics of each patient. ICO Rapport d’activité 2014 • 33 Des partenariats d’excellence Dans le domaine de la recherche, de l’enseignement, de la promotion, l’Institut de Cancérologie de l’Ouest travaille avec de nombreux partenaires d’excellence, établissements d’enseignement et de santé, publics et privés, en France et à l’étranger. Partenariats institutionnels : • Le PRES UNAM (Pôle de recherche et d’enseigne­ ment supérieur Nantes-Angers-Le Mans), structure universitaire qui a pour mission de fédérer les princi­ paux projets de recherche fondamentale sur le terri­ toire, dont l’ICO est membre associé. • Le CHU de Nantes, le CHU d’Angers avec lesquels l’ICO est lié à travers un GCS (IRCNA et IRCAM). • Le CRNH (Centre de Recherche en Nutrition Humaine de Nantes). • Le GIS* entre ICO et Oniris, école nationale vétéri­ naire, agroalimentaire et de l’alimentation Nantes Atlantique. • Le GCS* Nemo, partenariat entre l’ICO et le groupe Vedici. •L e GIP* Cyclotron Arronax, accélérateur de parti­ cules situé à Saint-Herblain, à proximité immédiate de l’ICO René Gauducheau dont les objectifs sont de produire des radioisotopes (atomes radioactifs) innovants pour la recherche en médecine nucléaire et de réaliser des recherches en chimie nucléaire sur la radiolyse (effet des rayonnements sur la matière). • Le GCS* HUGO (groupement des hôpitaux universi­ taires du Grand Ouest) : CHU de Nantes, Angers, Brest, Poitiers, Rennes, Tours, le CHR d’Orléans et l’ICO. • L’IRéCAN (Institut Régional de Cancérologie AngersNantes), premier groupement de coopération sani­ taire de France réunissant un Centre de Lutte Contre le Cancer, l’ICO, et deux CHU, le CHU de Nantes et le CHU d’Angers. • Le GCS* UNICANCER rassemblant les 18 Centres de Lutte Contre le Cancer français et la fédération UNICANCER elle-même. Partenariats de recherche : • La ligue contre le Cancer et ses deux comités dépar­ tementaux 44 et 49 • L’industrie pharmaceutique Partenariats étrangers et commissions scientifiques internationales : • L’Université de Cape Town, Afrique du Sud. • Princess Margaret Hospital à Toronto, Canada. • NKI, Amsterdam, Pays-Bas. • University Information of Boston, USA. • Columbia University de New York, USA. • Ludwig Institute of New York, USA. • Institute for Transuranium Elements (ITU) Karlushe, Allemagne. • Hôpital de cancérologie de Lanzhou, province de Gansu, Chine. Partnerships of excellence *Lexique : GIS : Groupement d’Intérêt Scientifique GCS : Groupement de Coopération Sanitaire GIP : Groupement d’Intérêt Public In the field of research, teaching and sponsoring, the Institut de Cancérologie de l’Ouest works with many partners of excellence, public and private teaching and healthcare establishments both in France and abroad. Le patient au cœur des soins Patient-centred care rapport d’activité 2014 36 • ICO Rapport d’activité 2014 Témoignage de Marie hospitalisée à l’ICO durant 7 jours : Un grand MERCI ! Arrivée avec le moral à zéro, je repars de très bonne humeur avec beaucoup d’optimisme. Relation d’aide, attention, soutien, sourires, beaucoup d’humanité, le tout marié à un grand professionnalisme.” Statement from Marie, hospitalised at the ICO for 7 days: “A big THANK YOU! I arrived feeling low as could be, and I left in very good spirits with a lot of optimism. Assistance, attention, support, smiles, a great deal of humanity in the relationship, all combined with great professionalism.” Yves, patient suivi depuis 12 ans : “Je suis ravi d’être suivi ici. Certes je préfèrerais ne pas avoir à venir mais puisque j’y suis obligé, franchement chapeau ! Tout le monde est gentil, on répond toujours à mes questions, on me prend à l’heure, tout est organisé pour que ce soit facile pour moi. J’apprécie !” Yves, a patient who has been followed up here for 12 years: “I am very happy to be followed up here. Of course, I would prefer never having to come, but since I have to, really, hats off to them! Everyone is nice, they always answer my questions, my appointments are on time and everything is organised so that it is easy for me. I appreciate it!” ICO Rapport d’activité 2014 • 37 Le patient au cœur des soins La chirurgie ambulatoire : les patients la plébiscitent La part de la chirurgie ambulatoire, très présente en sénologie, se développe chaque année un peu plus. La prise en charge ambulatoire est une école de rigueur. Elle nécessite une organisation souple et transparente pour les patients ainsi qu’une excellente coor­dination et réactivité des équipes. Outre le fait qu’elle dédrama­ tise l’acte chirurgical, elle permet au malade de revenir chez lui rapidement, dans son environnement, entouré des siens. A l’ICO, la chirurgie ambulatoire constitue une véritable culture de la prise en charge et est proposée dès que le médecin le juge possible. Elle nécessite cependant une bonne information préalable des patients sur l’enchaînement des différentes étapes et sur la gestion de la douleur. Quelques Chiffres 2014 (source DIM) nombre de séjours ICO Toute la chirurgie dont sans nuitée 3 612 1 403 38,8% Sein (et peau) 2 641 dont sans nuitée 1 313 49,7% Mastectomie partielle (cancer) dont sans nuitée 1 439 856 59,5% 38 • ICO Rapport d’activité 2014 L’ICO : 1er centre chirurgical de lutte contre le cancer en reconstruction mammaire A l’ICO, comme dans tous les Centres de Lutte Contre le Cancer (20 sites), une patiente atteinte d’un cancer du sein bénéficie d’une prise en charge globale, débu­ tant au moment du diagnostic pour aller jusqu’à la reconstruction mammaire. Les étapes chirurgicales sont le plus souvent effec­ tuées par le même chirurgien formé à la reconstruction mammaire. A l’ICO, toutes les techniques de reconstruction diffé­ rée ou immédiate sont pratiquées (sauf le DIEP TRAM). Au regard de l’étendue du panel de solutions propo­ sées, la chirurgie est envisagée au cas par cas. Acte à la fois physique et psychologique, la recons­ truction mammaire est une étape qui se prépare. La motivation étant l’élément clé du choix de reconstruc­ tion, la patiente se voit systématiquement proposer par son chirurgien, dès l’annonce du protocole de soins, un rendez-vous d’information à la reconstruction. Plusieurs outils d’information sont également à sa disposition. L’ERI (Espace de Rencontre d’Information) sur le site René Gauducheau et l’EEI (Espace d’Ecoute et d’Information) sur le site Paul Papin disposent de nombreuses ressources documentaires. Nombre de séjours durant lesquels au moins un acte de reconstruction mammaire a été réalisé ICO 2014 550 2013 548 Une vocation d’enseignement En 2011, le site René Gauducheau de l’ICO a mis en place un Diplô­me Inter Universitaire en Reconstruction mammaire et Chirurgie de recours dans le cancer du sein, en partenariat avec les Centres de Lutte Contre le Cancer de Lille, Rennes et Bordeaux. 15 étudiants y sont admis chaque année. Cette formation Post-internat est ouverte aux assistants et aux chefs de clinique. Une vocation de recherche Depuis environ 10 ans, des évaluations en Sciences Humaines ont été réalisées notamment dans le service de chirurgie du site René Gauducheau sur la théma­ tique de la prise en charge des cancers du sein et la reconstruction. Outpatient surgery At the ICO, outpatient surgery is a veritable culture of treatment and is proposed whenever the doctor deems it possible. However, it requires good prior information given to patients about the how the various steps follow one another and pain management. The proportion of outpatient surgery, which is very common in senology, is developing a little more every year. Outpatient treatment teaches us how to be rigorous. It requires flexible and transparent organisation for patients as well as excellent coordination and reactiveness of teams. The ICO: number 1 surgical centre for breast reconstruction At the ICO, like all anti-cancer centres in France (20 sites), patients with breast cancer benefit from global treatment from the time of the diagnosis right up to breast reconstruction. At the ICO, all deferred or immediate breast reconstruction techniques are practiced, except for DIEP RAM (micro-surgery). Thanks to the extensive panel of proposed solutions, surgery is done on a case-by-case basis. In 2011, the René Gauducheau site of the ICO set up an Inter-University Diploma in Breast reconstruction and Salvage surgery in breast cancer, in partnership with the anti-cancer centres of Lille, Rennes and Bordeaux. ICO Rapport d’activité 2014 • 39 L’installation du nouveau département unique d’oncologie médicale (DOM) Le DOM (Département d’Oncologie Médicale) opérationnel en début d’année 2014, constitue un pôle de réfé­ rence dédié à la prise en charge des patients atteints d’un cancer. Le fonctionnement du DOM repose sur une organisa­ tion intra-site et une organisation inter-sites. L’organi­ sation intra-site se décline en différents secteurs : • Un secteur d’Hôpital de Jour. • Un secteur d’évaluation ambulatoire. • Un secteur conventionnel. • Un secteur d’hospitalisation de semaine. • Un secteur d’hospitalisation dédié à la recherche clinique. • Un secteur de consultations. L’organisation inter-sites réunit des Unités Fonction­ nelles (UF) qui, ensemble, constituent la matrice du fonctionnement de l’oncologie médicale : UF Tumeurs cérébrales, UF Tumeurs Hématologiques, UF Sarco­ mes, UF Tumeurs digestives, UF Tumeurs Gynécolo­ giques, UF Tumeurs du sein, UF Tumeurs du thorax, UF Tumeurs endocrines, UF Tumeurs ORL, UF Tumeurs Urologiques, UF Phases précoces, UF Soins Palliatifs, UF Soins de support (hors soins palliatifs), UF Onco­ génétique – Ces unités travaillent avec le Département d’Information Médicale (DIM) et le Centre de Recher­ che Clinique (CRC). Des réunions associant les oncologues médicaux et les ARC (Attachés de Recherche Clinique) sont pro­ grammées au sein des unités afin d’évaluer l’intérêt de proposer, pour chaque patient, l’accès à des innova­ tions thérapeutiques actuelles. L’idée générale de cette organisation repose sur le constat que plus on est nombreux dans la réflexion, plus on est bon. Le nombre est synonyme de diversité incluant l’ensemble du personnel soignant qui parti­ cipe à la qualité de la prise en charge des patients. The creation of the new single medical oncology department has made it possible to build a reference centre dedicated to the treatment of patients with cancer. The functioning of the department is based on an intra-site organisation and an inter-site organisation. The general idea of this organisation is based on the observation that the more of us there are thinking together, the better we are. The number is a synonym of diversity including all of the care personnel participating in the quality of the treatment of the patients. 40 • ICO Rapport d’activité 2014 Activité de chimiothérapie à l’ICO en 2014 Nombre de Patients Nombre de Séjours de Chimiothérapie Appareil digestif 973 7 181 Appareil respiratoire et autres thorax 302 2 091 Hématologie 124 854 Organes génitaux féminins 467 4 002 Organes génitaux masculins 227 1 467 24 141 Os Peau 14 157 1 538 11 502 Système nerveux central 142 1 125 Tumeurs malignes secondaires, sièges mal définis et autres localisations 119 596 Sein Thyroïde / Glandes endocrines 9 42 86 635 VADS (Voies Aériennes Digestives Supérieures)- ORL 365 2 393 Voies urinaires 133 1 169 4 524 33 356 Tissus mous TOTAL ICO Rapport d’activité 2014 • 41 Diagnostic rapide du cancer du sein : un atout considérable pour les patientes Un accueil d’onco-sénologie dédié au diagnostic rapide du cancer du sein et à sa prise en charge est proposé sur les deux sites de l’ICO. Il s’agit d’une organisation spécifique qui permet de concentrer le parcours “diagnostic/proposition thérapeutique” sur quelques jours. Cette organisation permet aux patientes présentant une mammogra­ phie suspecte de bénéficier d’un diagnostic rapide et d’une discussion multidisciplinaire pré thérapeutique qui aboutit à une proposition de protocole de traitement en moins d’une semaine. Les avantages pour la patiente sont considérables. Le délai de diag­ nostic étant nettement réduit, cela permet de diminuer l’anxiété de l’attente et d’organiser la prise en charge immédiatement. Mammographie 3D : jusqu’à 30% de cancers du sein détectés en plus La mammographie 3D par tomosynthèse, dernière technique innovante présente sur le marché, est une méthode d’imagerie tridimensionnelle qui permet d’obtenir des images beaucoup plus détaillées du sein, grâce à des reconstructions obtenues à partir de séries de coupes d’1 mm d’épaisseur. Elle permet de détecter un plus grand nombre de cancers que la mammographie conventionnelle. Installée dans le département d’imagerie médicale, cette technologie de pointe est venue en fin d’année compléter le parc de mammographes numériques qui équipent le site Paul Papin de l’ICO. Les avantages : • Une meilleure visualisation qui entraîne de meilleures performances diagnostiques. • Une meilleure analyse des seins denses. • Une réduction du taux de “faux positifs” et donc du taux de rappel des patientes pour examens supplé­ mentaires. • Une meilleure détection et une meilleure caractéri­ sation des lésions mammaires. Radiothérapie : acquisition d’un nouvel accélérateur sur le site René Gauducheau Monstre de technologie, un nouvel accélérateur de radiothérapie a été installé dans le bunker 3 du site René Gauducheau qui contenait précédemment l’accélérateur Saturne. Les équipements de radiothérapie de l’ICO •1 1 accélérateurs linéaires médi­ caux dont 2 unités Tomotherapy. •1 accélérateur mobile pour les traitements en peropératoire. • 2 scanners multidétecteurs pour la radiothérapie. Les techniques de radiothérapie pratiquées à l’ICO sont parmi les plus innovantes • La radiothérapie guidée par l’image. • La radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité. • Les traitements par irradiation en conditions stéréotaxiques intra et extra crânienne. • La radiochirurgie. • La curiethérapie à bas débit pulsé, à haut débit pulsé. 42 • ICO Rapport d’activité 2014 Conforter et améliorer la prise en charge dans le cadre de parcours spécifiques et complexes : les consultations d’oncogénétique L’Institut de Cancérologie de l’Ouest propose en partenariat avec les CHU d’Angers et de Nantes, des consultations d’oncogénétique. Parce que 5 à 10% des cas de cancer sont liés à des prédispositions géné­tiques, ces consultations s’adressent aux person­ nes qui présentent certains antécédents personnels et/ou familiaux de cancer. Elles sont généralement adressées par des oncologues mais aussi par des médecins spécialistes et certains médecins généra­ listes. Une recherche dans une famille débute autant que possible par l’étude d’une personne atteinte d’un cancer. Lors du premier rendez-vous, une information est donnée sur la prédisposition génétique suspectée (risque conféré, recommandations de prise en charge, mode de transmission, …). Un délai de réflexion, avant le prélèvement biologique, est systématiquement pro­posé à la personne. L’étude se fait à partir d’une prise de sang, les résul­ tats nécessitent plusieurs mois d’attente. Dans le cas où la prédisposition génétique est avérée, l’objectif principal est de mettre en place des mesures de dépistage et de prise en charge appropriées. Cette surveillance sera clinique, médicale et/ou radiologi­ que, et/ou endoscopique. Dans certains cas, très spécifiques, une chirurgie pré­ ventive (“prophylactique”) peut être proposée. Les consultations d’oncogénétique ont connu en 2012 une augmentation de 70% par rapport à l’année précédente, elles se sont maintenues à ce niveau très élevé en 2013. En 2014, elles ont encore progressé pour atteindre le chiffre de 3 706 consultations sur l’année. Cette activité tient compte des consultations réalisées par les oncogénéticiens sur le site de l’ICO ainsi que les consultations avancées effectuées dans d’autres établissements, tels les Centres Hospitaliers du Mans et de Cholet, et le Centre J. Bernard du Mans. les consultations d’oncogénétique 2011 2 136 2012 3 637 2013 3 607 2014 3 706 Onco-genetic consultations: Bolster and improve treatment within the framework of specific and complex regimens Because 5 to 10% of cancer cases are related to genetic predispositions, onco-genetic consultations are intended for people with a certain personal and/or family history of cancer. If a genetic predispo­ sition is confirmed, the main objective is to implement suitable screening and treatment measures. This monitoring is clinical, medical and/or radiological, and/or endoscopic. In certain very specific cases, preventive (“prophylactic”) surgery can be offered. At the ICO, onco-genetic consultations increased by 70% in 2012 compared to the previous year. They remained at this very high level in 2013. In 2014, they progressed again to reach the number of 3 706 consultations during the year. ICO Rapport d’activité 2014 • 43 Certification V2010 du site Paul Papin Une référence auprès de nombreux autres établissements En 2014, le site Paul Papin de l’ICO a été certifié V2010 sans décision, c’est-à-dire sans réserve ni recomman­ dation. Le Collège de la Haute Autorité de Santé a prononcé la certification de l’ICO – site Paul Papin le 12/11/2014 au vu notamment de l’avis de la souscommission de revue des dossiers de certification. Cette décision permet ainsi à l’ICO de faire partie des 18% d’établissements de santé certifiés V2010. De plus, cette certification permet de clôturer une démarche par site, car dorénavant c’est l’ICO dans sa globalité qui sera certifié. La prochaine visite V2014 est programmée en sep­ tembre 2016. L’ICO affiche dans son projet d’établisse­ ment son ambition de conserver sa place de leader en cancérologie dans le Grand Ouest. Résolument tourné vers l’avenir grâce à la mise en place conti­ nue de techniques innovantes, au développe­ment de nombreux travaux de recherche et à une volonté permanente d’accéder au plus haut niveau de qualité, l’institut souhaite également se positionner au plus près des patients en multipliant les consulta­ tions extérieures et les partenariats avec d’autres établissements. Accréditation COFRAC du département de Biopathologie depuis le 1er août L’accréditation COFRAC constitue pour chaque site de l’ICO une reconnaissan­ce importante des compétences techniques et organisationnelles de son département de Biopathologie du cancer et souligne sa performance. L’accréditation COFRAC apporte également des garanties sur la fiabilité des résultats du département de Biopathologie. Cette accréditation est aujourd’hui obligatoire pour tous les laboratoires de biologie médicale. Elle est également essentielle pour la certification de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest. Le département de Biopathologie sera audité chaque année par le COFRAC afin de s’assurer du maintien des compétences techniques et organisationnelles. Le renouvellement de l’accréditation se fait tous les cinq ans. Cette accréditation est une première étape. Le labo­ ratoire va étendre progressivement sa portée d’accré­ ditation sur l’ensemble de ses activités de biologie médicale. Des conventions sont notamment signées avec : • La Clinique urologique de Saint-Herblain (44). • La Clinique Saint-Augustin de Nantes (44) et l’HAD de Nantes (44). • Les Nouvelles Clinique Nantaises (44). • Le CH de Châteaubriant (44). • Le CH d’Ancenis (44). • Le CHD de La Roche-sur-Yon (85). • Le CH de Cholet (49). • La Clinique Saint-Joseph à Trélazé (49). • La Clinique de l’Anjou à Angers (49). • Le CH de Saumur (49). • Le CH du Mans (72). • La clinique Jean Bernard du Mans (72). • Le CH du Haut Anjou à Château Gonthier (53). • L’hôpital de la Corniche Angevine à Chalonnes (49). • L’HAD Saint-Sauveur (49). • Le centre de SSR (soins de suite et rééducation) de Bois Rignoux à Vigneux-de-Bretagne (44). • Le centre de SSR du Bodio (44). • Le centre de SSR de la Chimotaie (85). • L’Hôpital de Baugeois et de la Vallée à Baugé (49). • Le centre de SSR du Chillon au Louroux Beconnais (49). A reference in its region In its establishment project, the ICO declares its ambition of keeping its position as the leader in oncology in western France. Steadfastly turned towards the future thanks to the constant implementation of innovative techniques, the development of many research works and a continuous desire to reach the highest level of quality, the Institute would also like to position itself closer to patients by multiplying outside consultations and partnerships with other establishments. Le patient accompagné The supported patient rapport d’activité 2014 46 • ICO Rapport d’activité 2014 Nathalie, patiente participant aux activités physiques adaptées J’avais l’habitude de faire du sport avant la maladie. C’est pourquoi j’ai tout de suite adhéré à l’idée de l’activité physique adaptée. Ce qui a été déclencheur, c’est le rapport humain avec l’éducateur sportif. Pendant les séances, il y a beaucoup de vitalité, ça nous permet de ne pas nous replier sur nous-mêmes. C’est aussi un lieu où la parole est libre, où nous faisons des rencontres, où des liens se créent. C’est une vraie source de bien-être. Moi je viens de l’étranger, et lorsque je parle de ma prise en charge pendant mon cancer, beaucoup s’étonnent. Ce que je réponds c’est que sans ça, je suis certaine que je ne serai pas où j’en suis aujourd’hui. Pour moi, ça a été un bénéfice sans mesure !” Nathalie, a patient participating in adapted physical activities: “I am from abroad, and when I talk about my treatment during my cancer, many people are surprised. I answer that without it, I am sure that I would not be where I am today. For me, it was an inestimable benefit!” Emmanuelle, patiente participant à l’activité de gymnastique adaptée “Je souhaite souligner l’importance au plan moral et physique des cours de gymnastique adaptée qui m’ont permis de remettre ma vie en perspective.” Emmanuelle, a patient participating in adapted gymnastic activity: “I would like to emphasize the mental and physical importance of the adapted gymnastic classes, which allowed me to put my life in perspective again.” ICO Rapport d’activité 2014 • 47 Le patient accompagné Infirmière de coordination : un lien, un soutien, une présence A l’ICO, l’infirmière de coordination est un interlocuteur privilégié, une personne ressource unique pour le patient. Le poste, créé d’abord sur le site René Gaudu­ cheau, existe aujourd’hui sur les deux sites. L’infirmière de coordination repère les personnes fragilisées, anticipe les besoins, met en contact et communique avec tous les professionnels qui sont amenés à intervenir dans le suivi du patient. Dans la majorité des cas, les personnes sont repérées dès la consultation d’annonce et la prise en charge est systématique pour les personnes suivies en neuro-oncologie. Cette fonction d’accompagnement et de soutien, au service du patient et de son entourage, renforce considérablement la qualité de la prise en charge globale durant le parcours de soin. L’ICO labellisé : une reconnaissance pour la qualité de l’accompagnement mis en place L’ESMO a labellisé l’Institut de Cancérologie de l’Ouest comme Centre recommandé intégrant On­ cologie Médi­cale et Soins Palliatifs. Ce label a été obtenu après évaluation, par un jury, de 12 critères prenant en compte divers aspects de la prise en charge des malades : intégration des soins de support au parcours, éthique de la continuité des soins, traitement de la douleur, prise en compte des troubles psychologiques, assistance sociale, support à l’entourage, procédures de traitements sympto­matiques, suivi des lois sur la fin de vie, etc. L’obtention de ce label est une véritable reconnaissance de la qualité de l’accompa­ gnement mis en place à l’ICO pour les patients. Il est le fruit des travaux de très nombreuses équipes soignantes, conduits sur les deux sites, et traduit la reconnais­ sance de notre volonté de mettre le patient au cen­tre de nos préoccupations. Cette labellisation et son renouvellement seront un puissant encouragement à poursuivre dans cette voie. Qu’est-ce que l’ESMO ? L’ESMO est la Société Européenne d’Oncologie Médicale. Elle rassemble 8 500 membres provenant de 120 pays avec un fort impact en Europe. Cette société savante a plusieurs objectifs : • Réunir des conférences de consensus permettant d’élaborer des recommandations de prise en charge des cancers. • Assurer une formation continue de haut niveau lors de congrès, symposiums et réunions thématiques. •E tre un lieu d’échanges et de discussions entre spécialistes du traitement par chimiothérapie ou biothérapie des cancers. • Labelliser des centres de qualité supérieure à partir de critères d’évaluation exhaustifs. 48 • ICO Rapport d’activité 2014 Les soins de support : le patient au cœur de notre action La prise en charge d’un patient atteint d’un cancer ne s’arrête pas à la mise en place d’un traitement thérapeutique. Un accompagnement beaucoup plus large, lié aux conséquences de la maladie, est néces­ saire. Cet accompagnement est appelé “soins de support”. Il comprend la gestion de la douleur, la prise en charge des troubles alimentaires, des problèmes sociaux et des problèmes psychologi­ ques éventuels, la kinésithérapie, les soins esthétiques, la sophrologie, les soins palliatifs. Les équipes de l’ICO développent des modes de prises en charge très pré­ coces et novateurs dans le but de pré­ server au mieux la qualité de vie des patients pendant et après le traitement. Ce soutien est aujourd’hui reconnu comme étant un facteur positif dans le processus de rémission, et dans la baisse du taux de récidive. A relationship, a support, a presence At the ICO, a coordinating nurse seeks out people who are more fragile, anticipates needs, puts people in contact and communicates with all of the professionals who may need to be involved in the follow-up of the patient. This support and accompa­ nying function, which was created in 2011 at the service of the patient and his or her friends and family, considerably reinforces the quality of the overall treatment during the treatment regimen. ACTIVITÉ SOINS DE SUPPORT ICO 2013 Consultations douleur Consultations soins palliatifs Pose de pompes douleur ICO 2014 3 092 3 557 597 1 427 93 75 Actes de kinésithérapie 6 701 6 382 Consultations Psycho-Onco 4 601 4 314 Consultations Diététique 3 606 3 777 Consultations avec une Assistante Sociale 2 606 2 545 Socio-esthétique 2 506 2 495 ICO Rapport d’activité 2014 • 49 La prise en charge de la douleur A l’ICO, la prise en charge globale de la douleur implique une colla­ boration étroite entre les praticiens et les “soins de support”. Les consultations “douleur” permettent d’évaluer l’impact des dou­ leurs chroniques et séquellaires sur le plan psychique, et l’instaura­ tion de courts séjours douleur offre une prise en charge pluridiscipli­ naire (infirmière, médecin, kinésithérapeute). Les soins palliatifs Les soins palliatifs sont délivrés par une équipe multidisciplinaire. Ils visent à maintenir la qualité de vie physique, psychologique et relationnaelle du patient, et apporter un soutien à l’entourage. Les Masseurs-kinésithérapeutes Le masseur-kinésithérapeute est spécialisé dans la rééducation des mouvements des différentes parties du corps. Son intervention a pour but d’aider le patient à maintenir ou récupérer une facilité de mouve­ ments. Le masseur-kinésithérapeute occupe une place importante dans la prise en charge de certains effets de la maladie et des traite­ ments. Il intervient sur prescription des médecins, en partenariat avec les différents membres de l’équipe soignante. Les soins de socio et onco-esthétique La maladie fragilise. Les traitements, parfois lourds, peuvent avoir des conséquences physiques et psychologiques. Dans ces situa­ tions, une pause douceur et dé­ tente, des con­seils de beauté et de confort rassurent et améliorent le moral. Le dispositif de socio onco-esthétique aide à retrouver l’estime de soi. Il permet également de favoriser le processus de guérison par l’échange, le mieux-être, le con­ fort et la restauration de l’image de soi. La socio onco-esthéticienne tra­ vaille en concertation et en com­ plémentarité avec tout le person­ nel soignant. Le soutien social Professionnelles du domaine social, les assistantes sociales accompagnent les patients et leurs proches, et les aident à résoudre leurs difficultés économiques et sociales. Elles ont un rôle d’écoute et d’information sur les droits en matière de prestations sociales et médi­ cales. En fonction des besoins, elles orientent vers des lieux spécialisés. La prise en charge psychologique Professionnel diplômé spécialiste de l’écoute et formé à aider les personnes en situation de souffrance psy­ chique, le psychologue peut, dans le cadre d’un cancer, repérer la détresse liée à la maladie et à ses traite­ ments, et assurer un soutien et un suivi psychologique des patients et de leur famille. La diététique L’activité “diététique” de l’ICO est principalement axée sur les problèmes de dénutrition du patient. Parce que bien prendre soin de soi pendant le traitement passe aussi par une alimentation équilibrée et quelques astuces au quotidien, des programmes d’éducation thérapeutique ont été conçus. L’ICO a obtenu un agrément de l’ARS. L’activité physique adaptée Comme de nombreuses études le montrent, l’activité physique permet d’améliorer la qualité de vie du patient, d’augmenter l’estime de soi, de lutter contre la fatigue induite par les traitements, de créer du lien social et de diminuer le risque de récidive. C’est en partant de ce constat que l’ICO a souhaité mettre en place, dans le cadre des soins de support, une nouvelle prise en charge. Depuis le mois de septembre 2013, le site Paul Papin de l’ICO, propose, en partenariat avec la Ligue Contre le Cancer 49, un programme spécifique d’activités phy­ siques adaptées à destination des patients traités pour un cancer, en situation adjuvante ou métastatique. L’activité physique adaptée a été mise en place sur le site René Gauducheau en 2014. ICO Rapport d’activité 2014 • 51 Le Patio : un jardin pour le bien-être des patients L’espace extérieur “Le Patio”, réalisé sur le site René Gauducheau, est venu finaliser, courant 2014, le projet “intimité” lancé en 2010 pour répondre à un concours proposé par la fondation B Braun. Chaque année, l’attribution du prix est basée sur l’amélioration de la vie des patients dans les établissements de santé. Le Patio est un espace convivial, intime et accessible à l’ensemble des patients hospitalisés, quel que soit leur niveau d’autonomie. Ce lieu, tourné vers l’exté­ rieur, permet de venir se ressourcer et de rencontrer ses proches, sa famille ou même de retrouver son ani­ mal de compagnie. La générosité de quelques donateurs de l’ICO, dont le Rotary Club Nantes sur Loire, va permettre de compléter en 2015 l’aménagement paysager intérieur et extérieur, actuellement à l’étude. The patient at the centre of our activity The treatment of a patient with cancer does not stop at the implementation of a therapeutic treatment. Much more extensive support, related to the consequences of the disease, is necessary. This support is called “support care”. It includes pain management, the treatment of eating difficulties, social problems and possible psychological problems, physical therapy, aesthetic care, sophrology and palliative care. The teams of the ICO develop very early and innovative treatment methods with the objective of preserving as much as possible the quality of life of patients during and after the treatment. This support is today recognised as a positive factor in the remission process, and in the decrease in the relapse rate. “Un grand merci aux mécènes ayant contribué à la réalisation du “Patio pour les Patients” : Artistes pour l’Espoir, Association Joseph Folliet, Fondation B. Braun, Rotary Club Nantes sur Loire, Pépinière de la Forêt, et aux donateurs de l’ICO.” 52 • ICO Rapport d’activité 2014 Les espaces d’info Patients : ERI - Espace de Rencontre et d’Information sur le site René Gauducheau EEI - Espace d’Écoute et d’Information sur le site Paul Papin CIE49 - Centre d’Informations et d’Echanges* L’ICO met à la disposition de toutes les personnes qui le souhaitent des lieux spécifiques d’information, de ressources et d’échanges afin d’accompagner au mieux les patients et les familles pendant et après la maladie. Leurs missions : • Répondre aux demandes des malades et de leurs proches. •P roposer des temps d’échanges, des ateliers théma­ tiques, des conférences et des moments de détente. • Orienter les patients et leurs proches vers des per­ sonnes ressources (médecins, cadres de santé, asso­ ciations, …). Don de livres pour les patients par les pompiers d’Angers Dans ces espaces, une animatrice est à la disposition des visiteurs, sans rendez-vous. Les patients et les proches y trouvent une écoute atten­ tive, une aide à la recherche d’informations sur la ma­ ladie cancéreuse et les traitements, sur des structures professionnelles, des associations, ou d’autres orga­ nismes. Ces espaces proposent également un éventail d’acti­ vités de soutien participant au bien-être du patient pendant et après les traitements (soins socio oncoesthétiques, sophrologie, ateliers artistiques…), des rencontres d’informations relatives à l’aide aux malades, des journées thématiques, … * Copiloté par l’ICO et le Comité départemental de la Ligue contre le Cancer de Maine et Loire hébergé à la Maison du Cancer - Angers. ERI Site René Gauducheau EEI Site Paul Papin The ICO provides everyone who so desires with specific places for information, resources and exchanges in order to accompany as much as possible the patients and the families during and after the disease. Their missions: • To answer the requests of the patients and their friends and families. • To offer time for exchanging, workshops on different subjects, conferences and time for relaxation. • To orient patients and their friends and families towards people who act as resources (doctors, healthcare managers, associations, etc.). ICO Rapport d’activité 2014 • 53 L’alimentation est un soin : un film pour retrouver le plaisir de manger pendant son traitement Manque d’appétit, envie de rien, dégoût, fatigue physi­ que… Ces symptômes, fréquemment décrits par les patients en cours de chimiothérapie, sont particuliè­ rement marqués chez les personnes traitées en ambu­ latoire, parfois livrées à elles-mêmes à leur retour à domicile. Dans cette situation, comment trouver un peu de plaisir à se nourrir ? C’est à cette question que l’Institut de Cancérologie de l’Ouest a souhaité répon­ dre en réalisant un film destiné à aider les patients, et/ou leur entourage, à confectionner des repas faciles à préparer, à base de produits courants. En partenariat avec l’école Hôtelière de Saumur, l’Ins­ titut de Cancérologie de l’Ouest a souhaité mettre à disposition des patients des recettes simples, plaisantes et gourmandes, réalisables à l’avance et destinées à être dégustées à tout moment de la journée, seul ou en famille. DES RECETTES PLEINES D’ASTUCES Un film, d’une durée de 12 minutes, intitulé “L’Alimen­ tation est un soin”, reprend les principales étapes d’élaboration de chacun des plats. Cette réalisation souligne une fois de plus la volonté de “l’Institut de Cancérologie de l’Ouest” d’accompagner toujours mieux les patients durant le traitement de leur cancer, en renforçant notamment les soins de support et ici plus particulièrement le soutien nutritionnel. Pour découvrir le film et les recettes, connectez-vous sur le site de l’ICO : www.ico-cancer.fr rubrique “vidéothèque” Les recettes ont été regroupées sur 5 fiches contenant chacune un menu de 3 plats et un plat complet appelé “Les basiques” avec des déclinaisons salées et sucrées. Un jour, un menu 4 Mélanger l’oeuf, le jaune avec le sucre. Ajouter la crème liquide et le lait. faire revenir au beurre les tranches de brioche trempées dans la préparation ci-dessus puis découper le pain perdu selon la forme souhaitée. Crème catalane L ’alimentation est un soin Pour 4 ramequins de 10 cl Crème catalane Minibrochettes • 12 queues de crevettes roses (ou 8 queues de gambas décortiquées) • ½ cuil. à café de curry • 1 cuil. à soupe d’huile d’olive 3 : Pain perdu à la crème de marron fouetter la crème en chantilly puis la mélanger avec la crème de marron. dresser en verre en alternant les couches de pain perdu et de crème. 4 : Pain perdu aux abricots et à la verveine, coulis de fruits rouge Récupérer la moitié du sirop des abricots, le chauffer et y infuser la verveine 5 mn puis la retirer. Réduire ensuite ce sirop à l’état de caramel. Y ajouter les oreillons d’abricots. Ajouter le jus de citron vert. Poser les e oreillons sur le pain perdu et servir avec le coulis de framboise. s PLAt chAud IngrédIents cuire les petits pois dans l’eau bouillante salée. Les égoutter et les mélanger avec la crème liquide et les jaunes. Mixer l’ensemble et passer éventuellement à la passoire fine pour avoir un mélange bien lisse. saler et poivrer. Préchauffer le four à 140°c. Répartir la préparation dans les 4 ramequins. Mettre au four pendant 40 mn au bain marie (mettre environ 2 cm d’eau très chaude dans un plat allant au four et disposer dedans les 4 ramequins). Les crèmes sont cuites lorsque le dessus est ferme. Brochette de crevettes décortiquer les crustacés si nécessaire. dans une poêle antiadhésive, sauter les avec l’huile d’olive. saupoudrer de curry. Les enfiler sur des pics à brochette. Présentation Mettre le ramequin sur une assiette et disposer la brochette dessus. Asperges vertes • 20 à 24 asperges vertes (environ 160 à 200g) • 20g de beurre • 10cl d’eau Crumble de chorizo tomate confite • 20g de tomate confite (soit 2 tomates confites) • 20g de chorizo doux sans la peau • 20g de beurre mou • 40g de parmesan frais • 40g de chapelure blanche Pavé de dos de cabillaud • 4 pavés de dos de cabillaud sans peau d’environ 100g à 120g chacun • 50cl de lait • sel, poivre Pour 4 Crumble de chorizo/tomate confite Retirer la peau du chorizo doux. couper le parmesan et le chorizo en petit bouts. Mixer l’ensemble des 5 ingrédients jusqu’à l’obtention d’une pâte rouge friable. Pavé de dos de cabillaud Assaisonner les pavés et les mettre dans le lait froid. Porter à frémissement et laisser cuire à feu doux environ 5 mn (si le lait bout, le poisson va se « détacher » et devenir sec en bouche). Retirer le poisson du lait. Présentation Recouvrir chaque pavé de cabillaud de crumble et les passer sous le gril du four jusqu’à ce que le crumble brunisse légèrement. Aligner les asperges au centre de l’assiette et poser le pavé sur celles-ci. Bien cuire les petits pois pour obtenir une crème assez lisse. Les blancs peuvent être utilisés pour la recette des « iles flottantes ». Peut se faire 2 jours avant. Réchauffer au micro-ondes à température moyenne tu h ces du c Les asperges peuvent être remplacées par des épinards sautés au beurre ou une fondue de poireaux. Le cabillaud peut être remplacé par du saumon • 2 poires « conférences » pas trop mûres • 40 cl de vin rouge d’Anjou • 2 cuil. à soupe de miel • 1 clou de girofle • 5 cl de jus d’orange ou un zeste d’orange • 1 pincée de cannelle en poudre • ½ étoile de badiane (anis) • ½ gousse de vanille • tuiles aux amandes (ou autres biscuits secs) • amandes effilées grillées ou pistaches non salées As h ces du c As As tu tuiles aux amandes desseRt fROId IngrédIenTs asperges vertes meunières faire fondre le beurre dans une grande casserole. disposer les asperges au fond du récipient sans les superposer, assaisonner de sel et de poivre, ajouter un fond d’eau et les laisser cuire environ 15 mn à feu doux. A la fin de la cuisson, l’eau doit s’être évaporée et la pointe d’un couteau doit pouvoir s’enfoncer dans la tige de l’asperge sans résistance. nes person ef IcO René Gauducheau asperges vertes meunière crumble chorizo doux à la tomate confite entRée chAude Ou à t° AMBIAnte IngrédIenTs • 250g de petits pois frais ou surgelés • 25cl de crème liquide • 4 jaunes d’oeufs • sel fin, poivre • Gros sel 2 : Pain perdu à la poire, chocolat chaud, glace vanille couper les demi-poires en éventail et les disposer sur le pain perdu. Réaliser la sauce chocolat : verser la crème + lait chaud sur le chocolat, laisser fondre puis mélanger au fouet. servir avec une boule de glace vanille. Boulevard Jacques Monod 44805 saint - herblain tél. : 02 40 67 99 00 Dos de cabillaud aux petits pois ef 1 : Pain perdu à l’ananas et mangue, noix de coco eplucher et découper la mangue en petits dés et la cuire doucement avec un peu de beurre et la moité du sucre, jusqu’à l’obtention d’une compote. couper les ananas en petits dés et les faire revenir au beurre rapidement avec le sucre restant 3 à 4 minutes. Mélanger la compote avec les ananas et réaliser un « sandwich » avec 2 tranches de pain perdu. couper le sandwich en diagonale et le servir avec de la glace noix de coco et du coulis d’abricot. During the year 2014, innovative cultural projects intended for patients, and often even including them, have been created: •A movie entitled “food is a treatment” was éventail de poire pochée au vin rouge épicé created along with the students of a hotel school in order to give patients under treatment a few hints to rediscover the pleasure of eating. Poire pochée et sauce This movie is online on the website of the ICO: www.ico-cancer.fr – section “vidéothèque” [video library]. •T he Métamorph’ose project run by three students doing a professional diploma in the fashion professions made it possible to put on a show including music, writing and photography with the objective of changing the way society looks at cancer! tu ef Pains perdus h ces du c eplucher les poires, les couper en 2 dans la longueur et les épépiner. Les mettre dans une casserole, recouvrir avec le vin rouge. Ajouter tous les ingrédients. faire cuire à feu doux environ 20 mn (la durée de cuisson est variable en fonction du degré de maturité des fruits). Retirer les poires à la fin de la cuisson, passer le jus à la passoire et le remettre dans la casserole. faire réduire le jus jusqu’à une consistance sirupeuse. Mettre de côté. hacher grossièrement les pistaches (ou prévoyez des amandes effilées déjà grillées). Présentation découper les demi-poires en éventail ou en gros dés. Les passer dans le sirop pour la brillance et les déposer sur l’assiette. Ajouter par-dessus les pistaches ou les amandes effilées. décorer l’assiette avec quelques gouttes de sirop et accompagner l’ensemble d’une tuile. Avec le sirop réduit, On peut remplacer la poire conférence par de la passe-crassane il est possible de ou éventuellement la doyenné du comice (chair plus fragile). faire un granité Quant à la poire williams, c’ est une poire à croquer et non à cuire 54 • ICO Rapport d’activité 2014 Métamorph’Ose, un spectacle pour changer le regard sur le cancer Après un défilé de mode audacieux organisé en mai 2013 par le comité de la Ligue contre le cancer du Maine et Loire et l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, un nouveau projet culturel a vu le jour en 2014 sous le nom de Métamorph’Ose. Porté par trois étudiantes en licence professionnelle des Métiers de la Mode ce projet de création artistique, hors norme, a mêlé musique, écriture et photo­ graphie pour aboutir à un spectacle final présenté à plus de 1 100 spectateurs. Quelques jours avant la représentation, les participants affichaient leur satisfaction, comme l’illustre le témoignage de cette patiente qui a choisi de se prêter au jeu du shooting photos : “le cancer nous zappe une partie de notre vie, merci de nous proposer une nouvelle naissance.” Oser la métamorphose Un patient atteint d’un cancer voit souvent son apparence physique se modifier, en raison de la maladie, mais aussi des traitements. Il doit alors affronter le regard des autres, parfois dur, voire même cruel. L’épreuve est difficile. Le patient doit trouver les ressources nécessaires pour que certaines attitudes, plus maladroites que méchantes, n’altèrent pas l’image qu’il a de lui. C’est en partant de ce constat que l’idée du projet Métamorph’Ose est née. Le soir de la représentation, quelques minutes après la tombée du rideau, les acteurs de Métamorph’ose avaient un peu de mal à réaliser : “Tous ces gens étaient là pour nous, c’est génial”, Un cancer est une épreuve, un cancer est une souffrance, mais un cancer est avant tout une maladie qui touche des êtres humains qui sont en vie ! A travers ce projet culturel, l’ICO a souhaité les accom­ pagner. Au programme du projet Métamorph’Ose : mise en beauté, shooting photos, mise en mots, mise en scène… Le patient au cœur de nos grands projets The patient at the heart of our big projects rapport d’activité 2014 58 • ICO Rapport d’activité 2014 Bernard, patient inclus dans un essai clinique : Faire partie d’un essai clinique c’est bénéficier tout de suite de l’innovation. Pour moi c’est très important, je sais que la recherche fait des progrès et je peux y avoir accès.” Bernard, a patient included in a clinical trial: “To be a part of a clinical trial is to benefit from innovation right away. For me, it is very important. I know that research is making progress and that I can have access to it.” Michelle, patiente en traitement dans le cadre d’un essai clinique : “Avant d’entrer dans l’essai j’avais l’impression que mon cas était désespéré. Aujourd’hui je suis accompagnée dans de bonnes conditions et convaincue que l’on fait tout pour que ça aille bien. C’est réconfortant !” Michelle, a patient being treated within the framework of a clinical trial: “Before entering the study, I had the impression that my case was hopeless. Today, I am accompanied in good conditions and convinced that everything is being done so that things will be ok. It’s comforting!” ICO Rapport d’activité 2014 • 59 Le patient au cœur de nos grands projets Créer ensemble le 1er centre de Protonthérapie du Grand Ouest La protonthérapie est une technique particulière de radiothérapie utilisant des protons et permettant aux patients de recevoir une dose plus importante de rayons X sans endommager les tissus sains situés à proximité de la tumeur. Les enjeux de la protonthérapie • Améliorer la performance et les techniques de la radiothérapie classique car 1 patient sur 2 sera traité par radiothérapie au cours de sa maladie. • Combiner recherche fondamentale, recherche de transfert et recherche clinique au bénéfice du patient. • Répondre efficacement au contexte démographique et géographique du Grand Ouest. Coût du projet : 41,5 millions d’euros Les patients concernés • Les patients atteints de tumeurs résistantes aux rayons X. • Les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Avec ce projet de Protonthérapie porté par l’ICO, 400 patients pourront être traités chaque année à l’échelle de l’ICO, auxquels s’ajouteront ceux du Grand Ouest, notamment les patients bénéficiaires à ce jour de la radiothérapie pédiatrique conventionnelle, soit environ 600 patients par an. Ce projet, porté par l’ICO et ses partenaires (CCLC Eugène Marquis, Arronax, les services de radiothé­ rapie Grand Ouest HUGO, Subatech Laboratoire de l’Ecole des Mines de Nantes), est complété par un projet de recherche original, unique en Europe, impli­ quant la collaboration des équipes de l’INSERM et du CNRS. Ce projet passe par la construction d’un nouveau bâtiment intégré à l’ICO, comprenant une machine de protonthérapie, une zone d’accueil des patients, une salle clinique et une salle de recherche. With the Proton Therapy project of the ICO, 400 patients will be able to be treated every year on the level of the ICO, to which those of western France will be added, in particular patients who are currently receiving conventional paediatric radiotherapy, i.e. 600 patients. This project requires the construction of a new building integrated into the ICO, including a proton therapy machine, a patient reception area, a clinical room and a research room. Cost of the project: 41,5 million euros 60 • ICO Rapport d’activité 2014 Construire un Site d’Innovation Thérapeutique en Oncologie (SITO) En créant un SITO, l’ICO entend développer l’innova­ tion thérapeutique dans le but d’améliorer la prise en charge des patients. L’idée est de proposer un par­ cours de soins personnalisé, adapté aux caractéris­ tiques individuelles. L’inclusion des patients dans des essais cliniques permet d’affiner les stratégies théra­ peutiques et d’améliorer les résultats cliniques. Le principe du SITO : • Une structure spécifique et innovante associant une forte dimension de recherche au parcours du patient. • Un modèle d’organisation de la recherche au plus près des patients, unique en France. • Une volonté d’intégrer l’innovation thérapeutique à toutes les étapes du parcours de soins. Le projet : Projet organisationnel pour chacun des 2 sites, la réa­ lisation du SITO passe, sur le site René Gauducheau de l’ICO, par la construction d’un nouveau bâtiment. Structure légère et fonctionnelle, il permettra de regrou­ per l’ensemble des acteurs impliqués dans la recherche. Coût du projet : 8 millions d’euros Les enjeux du SITO : • L’ICO constitue un pôle régional de référence dédié à la prise en charge des patients atteints d’un can­ cer. Le développement du concept de SITO va lui permettre de maintenir son expertise en recherche clinique tout en donnant la possibilité aux patients d’accéder plus rapidement aux technologies et mé­ dicaments innovants. • Facteur d’attractivité pour le Grand Ouest grâce à sa structure innovante, le SITO sera un gage d’excel­ lence et un levier de compétitivité au niveau national et international. • Le SITO permettra aux patients de bénéficier des dernières molécules innovantes dans le domaine de la cancérologie. • Il constituera également un lieu d’enrichissement scientifique et de formation pour les chercheurs et futurs médecins. By creating a SITO, the ICO intends to develop therapeutic innovation with the objective of improving the treatment of patients. The idea is to offer them a personalised care regimen, adapted to their individual characteristics. The inclusion of patients in clinical trials makes it possible to hone therapeutic strategies and improve clinical results. The creation of the SITO requires the construction of a new building on the René Gauducheau site of the ICO. A light and functional structure, it will make it possible to bring together all of the people involved in research. Cost of the project: 8 million euros Vue aérienne du futur SITO. ICO Rapport d’activité 2014 • 61 Le futur site Paul Papin 2015 Le futur site Paul Papin de l’ICO, situé sur le campus du CHU d’Angers, offrira en octobre 2015 des prestations médicales, médicotechniques, d’accueil et d’hébergement optimales, entièrement dédiées à la prise en charge oncologique. Cette implantation va permettre l’utilisation partagée, entre l’ICO et le CHU d’Angers, d’un plateau d’imagerie médicale et du bloc opératoire. Les deux structures seront reliées au rez-de-chaussée pour créer un socle commun médico technique, ainsi qu’au 2e étage grâce à une galerie de liaison reliant le centre Robert Debré (le pavillon du CHU qui accueillera prochainement les spécialités chirurgicales qui utiliseront le bloc opéra­ toire partagé) et l’ICO au niveau du bloc opératoire. en quelques chiffres Surface du bâtiment : 20 700 m2 Coût des travaux : 41 M€ HT (valeur 2011) Coût de l’opération hors recherche et enseignement : 67 M€ TTC Coût recherche + enseignement : 4 M€ TTC L’emménagement sur le nouveau site est prévu au cours du 4e trimestre 2015 Ce nouveau site Paul Papin de l’ICO offrira un plus grand confort pour les patients et un environnement de travail plus agréable pour l’ensemble des salariés. L’ouverture est prévue en octobre 2015. In October 2015, the new Paul Papin site of the ICO, located on the campus of the University Hospital Centre of Angers, will offer optimal medical, medico-technical, reception and accommodation services fully dedicated to cancer treatments. A few figures: • Surface area of the building: 20 700 m² • Cost of the construction: 41 million euros excluding tax (2011 value) • Cost of the operation not including research and teaching: 67 million euros including tax • Research + teaching cost: 4 million euros including tax • Moving into the new site is planned during the 4th quarter of 2015 62 • ICO Rapport d’activité 2014 Echanges Internationaux : associer les forces pour aller plus vite Depuis le début de l’année 2013, la Direction Générale de l’ICO est en relation avec un médecin radio­thé­­ rapeute chinois en exercice en France, dans le but de mettre en place une collaboration entre les deux établissements. Le dossier s’est concrétisé lors des Journées Scientifiques de l’ICO organisées en octobre 2013 à la Cité des Congrès de Nantes. Ce type de collaboration, inscrite dans les orientations stratégiques du projet d’établissement 2013-2017 de l’ICO, répond aux objectifs d’échanges scientifiques internationaux que l’Institut entend développer. Un Partenariat avec l’HOPITAL DE CANCÉROLOGIE DE LA PROVINCE DE GANSU Situé dans la ville de Lanzhou, Préfecture de la pro­ vince de Gansu, l’Hôpital de cancérologie regroupe 1 100 professionnels dont 400 médecins. Avec 1 200 lits, il offre les principaux soins en cancérologie aux patients venus des différentes villes de la province mais aussi des provinces avoisinantes comme le Tibet, Qinghai, Lingxia, la Mongolie Intérieure. Au cours des dernières années, le développement économique exceptionnel de la Chine a beaucoup contribué à l’amélioration des équipements, de la recherche et de la formation au sein de cet établisse­ ment. Son dynamisme lui permet aujourd’hui de créer des échanges scientifiques avec des établissements similaires, renommés sur le plan national et internatio­ nal, ou des universités (Yale, Montréal, …). C’est dans ce contexte que la direction de l’Hôpital de Cancérologie de la province de Gansu a souhaité établir une coopération avec l’Institut de Cancérologie de l’Ouest au regard de ses qualités reconnues de prise en charge des patients, son esprit innovant et son excellence dans ses domaines d’interventions multidisciplinaires au cœur de la maladie cancéreuse. Coopération scientifique, recherche fondamentale, recherche en oncologie, radiothérapie, médecine nucléaire, pharmacie, physique médicale, sciences humaines : les domaines concernés par l’accord signé le mardi 8 juillet 2014, à Lanzhou, entre l’ICO et l’Hôpi­ tal de Cancérologie de la Province de Gansu, touchent de nombreux axes de recherche et d’échanges en cancérologie. The Oncology Hospital of the Gansu province would like to establish a cooperation with the Institut de Cancérologie de l’Ouest thanks to its recognised qualities in the treatment of patients, its innovative spirit and its excellence in its multidisciplinary fields of interventions at the heart of the cancer disease. Scientific cooperation, fundamental research, oncology research, radiotherapy, nuclear medicine, pharmacy, medical physics, human sciences: the fields concerned by the agreement signed on Tuesday, 8 July 2014 in Lanzhou between the ICO and the Oncology Hospital of the Province of Gansu, affecting many branches of research and exchanges on oncology. 2014 I Bilan & repères Summary & comparisons rapport d’activité 2014 ICO Rapport d’activité 2014 • 65 Les Patients (Source : DIM) En 2014, l’ICO a accueilli 42 158 patients (41 358 en 2013) soit + 1,9%. Parmi eux, on compte 11 030 nouveaux patients soit + 6% par rapport à 2013. (patients dont le numéro d’identifiant permanent a été créé en 2014). Les nouveaux patients de l’ICO sont, pour la grande majorité d’entre eux, originaires de la région des Pays de la Loire (90,3%), de la région Bretagne (4,8%) et de la région Poitou-Charentes (3,6%). 11 030 nouveaux patients distincts en 2014 (10 407 en 2013) Provenance géographique des patients de l’ICO au sein de la Région des Pays de la Loire 53 - MAYENNE 321 Le Mans Laval 248 72 - SARTHE 4 459 dont 915 patients domiciliés à Nantes intra-muros, soit 20,52% des patients de Loire-Atlantique Angers 44 - LOIRE-ATLANTIQUE 3 263 Nantes 49 - MAINE-ET-LOIRE La Roche-sur-Yon 1 664 85 - VENDÉE 90,3% des patients de l’ICO viennent des Pays de la Loire dont 754 patients domiciliés à Angers intra-muros, soit 23,11% des patients du Maine-et-Loire 66 • ICO Rapport d’activité 2014 Benchmarking : Positionnement de l’ICO en Pays de la Loire sur les Nouveaux Patients Provenance géographique des nouveaux patients NOUVEAUX patients Pays de la Loire ICO 2014 9 955 90,3% 44 - Loire-Atlantique 4 459 40,4% 49 - Maine-et-Loire 3 263 29,6% 321 2,9% 53 - Mayenne 72 - Sarthe 248 2,2% 85 - Vendée 1 664 15,1% Bretagne 534 4,8% Poitou Charentes 392 3,6% Centre 47 0,4% Basse Normandie 16 0,1% Autres 86 0,8% TOTAL 11 030 100,0% Origine géographique des nouveaux patients ■ Pays de la Loire : 90,3% ■ Bretagne : 4,8% ■ Poitou Charentes : 3,6% ICO Rapport d’activité 2014 • 67 File active pmsi* 2014 (Source : DIM) *PMSI : Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information File Active PMSI ICO 9 723 3 997 3 979 320 337 1 090 90,3% 37,1% 36,9% 3,0% 3,1% 10,1% Bretagne 471 4,4% Poitou Charentes Pays de la Loire 44 - Loire-Atlantique 49 - Maine-et-Loire 53 - Mayenne 72 - Sarthe 85 - Vendée 441 4,1% Centre 51 0,5% Basse Normandie 12 0,1% Autres 72 0,7% TOTAL 10 770 100% La file active PMSI 2014 correspond au nombre de patients diffé­rents admis pour une hospitalisation ou une prise en charge ambulatoire au cours de l’année 2014. La file active PMSI de l’ICO n’a cessé de croItre depuis 2011 10 168 9 876 10 418 10 770 +3,4% 2011 2012 2013 2014 Grands choix thérapeutiques en file active de patients (Source : DIM) 2010 2011 2012 2013 2014 2014/2013 Chimiothérapie 4 156 4 200 4 290 4 376 4 439 1,4% Radiothérapie 4 778 4 937 5 025 5 133 5 194 1,2% Chirurgie 2 500 2 663 2 785 2 880 2 927 1,6% 68 • ICO Rapport d’activité 2014 Les chiffres par activité ICO 2013 ICO 2014 Variation 2014/2013 File active de patients externes ou hospitalisés 41 358 42 158 1,9% File active de nouveaux patients 10 407 11 030 6,0% File active de patients hospitalisés 10 418 10 770 3,4% Consultations médicales 99 005 104 927 6,0% Nombre d’hospitalisations > 1 jour Nombre de jours d’hospitalisation > 1 jour Interventions au bloc opératoire Séances de traitement de radiothérapie 8 926 8 530 -4,4% 38 360 36 504 -4,8% 7 195 7 262 0,9% 91 697 90 254 -1,6% Passages en ambulatoire 34 651 36 347 4,9% Séances de chimiothérapie 28 887 29 519 2,2% Passages en imagerie 39 621 40 133 1,3% ➔ Radiologie conventionnelle 5 984 5 917 -1,1% ➔ Echographie générale 3 073 3 218 4,7% ➔ Sénologie 18 068 17 152 -5,1% ➔ Scanners 9 406 10 222 8,7% ➔ IRM 4 462 4 728 6,0% 15 364 16 279 6,0% ➔ Scintigraphies 8 788 9 144 4,1% ➔ TEP 6 561 7 059 7,6% Passages en médecine nucléaire ICO Rapport d’activité 2014 • 69 consultations médicales +6% 99 005 104 927 nombre de patients hospitalisés +3,4% 10 418 2013 2014 2013 10 770 2014 nombre d’hospitalisations > 1 jour jours d’hospitalisations > 1 jour passages en ambulatoire -4,4% -4,8% +4,9% 38 360 36 504 34 651 8 926 2013 36 347 8 530 2014 2013 2014 2013 2014 70 • ICO Rapport d’activité 2014 interventions au bloc opératoire séances de radiothérapie séances de chimiothérapie +0,9% -1,6% +2,2% 91 697 90 254 28 887 7 195 7 262 2013 2014 2013 2014 2013 imagerie médicale sénologie +1,3% -5,1% 39 621 2014 40 133 échographie générale 18 068 2013 29 519 2014 2013 17 152 2014 +4,7% 3 073 3 218 2013 2014 ICO Rapport d’activité 2014 • 71 médecine nucléaire scintigraphies (actes) passages TEP +6% +4,1% +7,6% 15 364 2013 16 279 2014 8 788 9 144 2013 2014 6 561 2013 radiologie conventionnelle scanners (actes) IRM (actes) -1,1% +8,7% +6,0% 9 406 5 984 5 917 2013 2014 2013 10 222 2014 4 462 4 728 2013 2014 7 059 2014 72 • ICO Rapport d’activité 2014 Les ressources humaines L’effectif L’effectif comprend tous les salariés inscrits au 31 décembre 2014. Effectif total au 31/12 2011 2012 2013 2014 En réel En ETP En réel En ETP En réel En ETP En réel En ETP Cadre 94 86,35 106 96,35 104 94,85 108 98,45 Non Cadre 892 801,51 914 820,92 960 868,14 993 901,35 Praticien 145 115,76 154 119,4 166 131,5 172 139,57 1 131 1 003,6 1 174 1 036,7 1 230 1 094,5 1 273 1 139,37 Total Les embauches en CDI au cours de l’année 2011 2012 2013 2014 Cadre 4 7 5 6 Non cadre 20 24 18 20 Praticien 7 7 11 13 Total embauches par CDI 31 38 34 39 Embauches par CDI Embauches par CDI à l’issue d’un CDD Cadre 5 1 1 2 Non cadre 61 65 44 31 Praticien 8 6 6 2 Total embauches à l’issue d’un CDD 74 72 51 35 105 110 85 74 Total embauches ICO Rapport d’activité 2014 • 73 Les embauches en CDD Un salarié peut signer, au cours de l’année, plusieurs contrats à durée déterminée. Le premier indicateur comptabilise le nombre de salariés recrutés sous contrat à durée déterminée (un salarié ayant signé plusieurs CDD ne sera compté qu’une seule fois) et le second comptabilise le nombre total de contrats signés. 2011 2012 2013 2014 nombre d’Embauches par CDD Cadre 2011 2012 2013 2014 14 9 1 5 NOMBRE DE CDD 3 6 1 4 Non cadre 233 233 243 215 Non cadre 1 012 1 790 1 892 1 735 Praticien 14 25 18 15 Praticien 16 24 39 46 Total 240 264 262 234 Total 1 042 1 823 1 932 1 786 La formation continue Le budget consacré à la formation continue représente 4,54% de la masse salariale. Ce budget est supérieur au budget prévu par la convention collective des CLCC qui est de 2,45% de la masse salariale. Pourcentage de la masse salariale consacré à la formation continue ■ 2014 ■ 2013 ■ 2012 ■ 2011 3,62% 3,35% 3,93% 4,54% 3,20% 3,40% 3,60% 3,80% 4,00% 4,20% Cadre 74 • ICO Rapport d’activité 2014 Les affaires financières Il faut retenir de cet exercice 2014 les principaux éléments suivants : • Un résultat déficitaire de - 1 427 407 €. Ce résultat est le premier résultat déficitaire de l’ICO depuis sa création en 2011. Ce déficit prévu s’explique à la fois par une croissance plus limitée de l’activité par rapport aux années pré­ cédentes, une baisse des aides de l’Etat mais également à la hausse des dépenses sur un rythme plus important que les recettes, notamment sur les charges de personnel ainsi que sur les frais financiers et dotations aux amortissements liés aux nombreux investissements mis en œuvre sur 2014 en prévision de la montée en charge des projets. • Des dépenses d’exploitation supérieures aux prévisions de + 1,58% : - Les dépenses de personnel (Titre 1) évoluent de + 0,35% du fait d’un dépassement sur les charges sociales du fait d’évo­ lution de taux, de l’effort consacré à la formation. - Les charges à caractère médical (Titre 2) en hausse de + 4,29% par rapport aux prévisions. - Les charges d’exploitation à caractère hôtelier et général (Titre 3) en recul de - 2,94%. - Les dépenses de frais financiers, amortissements et provisions (Titre 4) en augmentation de + 5,40% par la prise en compte de charges exceptionnelles ainsi que des dotations aux provisions. • Des recettes d’exploitation de 141 238 481 € en augmen­ tation par rapport aux prévisions de +1,71% : - Les recettes versées par l’Assurance Maladie (Titre 1) en aug­ mentation de + 0,97%. - Les autres recettes de l’activité hospitalière en hausse de + 7,88%. - Les autres produits (Titre 3) en progression de + 4,91%, qui tiennent compte de produits exceptionnels ainsi que des variations de stocks et des autres produits de gestion courante. • Des dépenses d’investissement qui restent soutenues après les opérations majeures conduites les années précé­ dentes : elles s’élèvent à 38 371 K€ en 2014 contre 20 984 K€ en 2013. La structure des recettes 2014 2% 16% Recettes du titre II Autres produits 11% Dotation MIGAC 13% 58% Médicaments et dispositifs médicaux implantables financés en sus Produits T2A liés à l’activité A la clôture de l’exercice, la structure de recettes au budget est la suivante : ➔ 82 315 998 € soit 58% relèvent des produits T2A liés à l’activité ➔ 17 945 218 € soit 13% correspondent aux médicaments et dispositifs médicaux implantables financés en sus ➔ 15 546 195 € soit 11% ressortent de la dotation MIGAC ➔ 3 025 167 € soit 2% relèvent des recettes du titre II ➔ 22 405 902 € soit 16% renvoient aux autres produits ICO Rapport d’activité 2014 • 75 L’enseignement En 2014, 141 internes ont été accueillis L’Enseignement est l’une des trois missions fondamentales d’un Centre de Lutte Contre le Cancer avec les Soins et la Recherche. Les praticiens spécialistes de l’ICO transmettent leur savoirfaire, leurs travaux de recherche et leurs pratiques cliniques aux médecins, aux professionnels de santé et aux étudiants en for­ mation. En étroite liaison avec les Universités et les Facultés de méde­ cine et de sciences, l’ICO participe activement à l’enseignement universitaire et post universitaire, théorique et pratique, des étu­ diants jeunes médecins et spécialistes pour toutes les disci­ plines intervenant en Cancérologie. Outre la présence de Professeurs des Universités Praticiens Hospitaliers (PU-PH) dans les équipes, c’est l’ensemble des pro­ fessionnels de santé de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest qui contribue quotidiennement au transfert des connaissances aux futurs professionnels de santé. Postes universitaires 10 PU-PH 2 MCU-PH 3 PU 76 • ICO Rapport d’activité 2014 Centre de formation Au cours de l’année 2014, le centre de formation de l’ICO a poursuivi l’adap­ tation des formations en programmes de Développement Professionnel Continu (DPC) afin de permettre aux soignants paramédicaux et médicaux des établissements de la région Grand Ouest mais aussi aux professionnels des deux sites de l’ICO de remplir leur obligation individuelle. 7 sessions de formations agréées par l’OGDPC (Organisme de Gestion du Développement Professionnel Continu) et 1 formation agréée FIF-PL (Fonds Interprofessionnel de formation des Professionnels Libéraux) ont été pro­ posées aux paramédicaux, personnels de recherche et administratifs. Des formations non transformables en programme de DPC mais avec un apport en connaissances et un intérêt pédagogique reconnus viennent compléter l’offre. La formation en quelques chiffres FORMATIONS PARAMÉDICALES • 26 sessions de formation • 4 actualités en cancérologie • 3 congrès infirmiers : la journée nantaise d’hygiène hospitalière, la journée des infirmiers anesthésistes, la journée infirmière sur le cancer du sein et la gestion post-opératoire Total : 759 stagiaires FORMATIONS MÉDICALES provenance GÉOGRAPHIQUE des stagiaires 8% 4% Bretagne Autres départements 88% Pays de la Loire Le centre de formation attire essentiellement des stagiaires de la région Pays de la Loire et progresse en direction de la Bretagne. La formation sur les principes et la réalisa­tion des essais thérapeutiques en partena­riat avec l’EFEC (Ecole de Formation en Cancérologie UNICANCER) draine des inscriptions de toute la France, tout comme le congrès d’hygiène hospitalière (mixte : paramédical et médical) ainsi que la formation médicale sur les abords veineux centraux. • 2 sessions sur “l’analgésie périmédullaire en cancérologie” • 1 session sur “les abords veineux centraux sous contrôle échographique” • 11 sessions de VSD (les vendredis du savoir diffusé) • 1 congrès : la journée du médecin généraliste Total : 401 stagiaires nombre stagiaires/année 1 264 1 034 1 160 1 094 Total ICO Formations : 48 sessions de formations représentant 83 jours de formations organisées sur l’année, mobilisant 171 intervenants de l’ICO et parfois du CHU. La majorité des formateurs dispense leur savoir dans plusieurs programmes. En 2014, le centre de formation a accueilli 1 160 stagiaires. 2011 2012 2013 2014 ICO Rapport d’activité 2014 • 77 La CRUQPC Commission des Relations avec les Usagers et de la Qualité de la Prise en Charge Constituée en septembre 2011, la CRUQPC est un organe de référence incontournable en matière d’accueil et de prise en charge des usagers. Les réunions de la CRUQPC Du fait de l’existence de deux sites distants de 90 km, l’ICO a mis en place des réunions de CRUQPC locales et plénières. Ce mode de fonctionnement a le mérite d’assurer une ges­ tion adaptée des demandes et réclamations des usagers au quotidien. Réunions tenues dans l’année • Séance plénière : 3 • Séances locales : 4 Nombre total de réunions : 7 Réunions tenues en vue de l’examen des plaintes et réclamations • Séances locales : 4 • Séance plénière : 3 Nombre total de réunions : 7 Réunions tenues dans le cadre de l’amélioration de la qualité de la prise en charge • Séances locales : 4 • Séances plénières : 2 Nombre total de réunions : 6 Réunions tenues en vue de la rédaction du rapport annuel • Séances locales : 2 • Séance plénière : 1 La CRUQPC travaille en synergie avec les ins­ tances et les comités impliqués dans l’amélio­ ration de la qualité et de la prise en charge des usagers de l’établissement. Certains membres siègent au conseil d’administration, au comité de lutte contre les infections noso­ comiales, à la conférence médicale, au comi­ té de Direction, etc… 78 • ICO Rapport d’activité 2014 La qualité au service des patients La démarche d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins a été marquée par 2 évène­ ments en 2014 : • La certification V2010 du site ICO Paul Papin sans décision, c’est-à-dire sans réserve, ni recommandation. •L ’accréditation partielle du département de bio­ ­pathologie du cancer par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC). Positionnement de l’ICO Paul PAPIN sur l’ensemble des thématiques du manuel de certification V2010 Management spécifique 100 80 Evaluation des pratiques professionnelles Management des ressources 60 40 20 Prises en charge spécifiques Certification V2010 du site ICO Paul PAPIN En novembre 2014, la Haute Autorité de Santé a prononcé la certification simple du site ICO Paul Papin, permettant ainsi à l’ICO d’être certifié V2010 sans réserve, ni recommandation, pour ses deux sites géographiques. Accréditation COFRAC initiale du département de biopathologie du cancer En juillet 2014, le Comité Français de l’Accrédi­ tation (COFRAC) a notifié l’accréditation initiale selon la norme NF EN ISO 15189 pour les activi­ tés d’examens en BIOLOGIE MEDICALE / BIO­ CHIMIE du département de biopathologie du cancer de l’ICO pour une période de 4 ans, à compter du 1er août 2014. Cette première étape franchie avec succès permet ainsi au dé­ partement de biopathologie du cancer de l’ICO de poursuivre son engagement dans le but d’étendre son accréditation aux autres fa­ milles d’examens de biologie mé­ dicale réalisés par l’ICO. Management de la qualité et de la sécurité des soins Parcours du patient Droits et place du patient Gestion des données du patient Les libellés des points forts (> 90%) sont en rouge. Positionnement du site ICO Paul PAPIN sur l’ensemble des Pratiques Exigibles Prioritaires (PEP) Organisation des autres secteurs d’activité à risque majeur (Endoscopie) Politique et organisation de l’évaluation des pratiques professionnelles 100 Organisation des autres secteurs d’activité à risque majeur (Médecine nucléaire) 80 Organisation des autres secteurs d’activité à risque majeur (Radiothérapie) 60 Programme d’amélioration de la qualité et de sécurité des soins Gestion des évènements indésirables 40 Organisation du bloc opératoire Maîtrise du risque infectieux 20 Système de gestion des plaintes et des réclamations Prise en charge médicamenteuse du patient Management de la prise en charge médicamenteuse du patient Identification du patient à toutes les étapes de sa prise en charge Accès du patient à son dossier Prise en charge de la douleur Prise en charge et droits des patients en fin de vie Gestion du dossier du patient ICO Rapport d’activité 2014 • 79 Indicateur : Satisfaction des patients hospitalisés (I-SATIS) 2013 2014 ICO rené Gauducheau ICO paul Papin scores i-satis comparaison 2013-2014 Satisfaction générale des patients et ses 6 composantes scores i-satis comparaison 2013-2014 Satisfaction générale des patients et ses 6 composantes 79 Restauration hospitalière 64 63 100 78 75 75 50 Prise en charge 83 83 Restauration hospitalière 59 65 25 Hôtellerie hospitalière 76 72 82 75 Prise en charge 80 84 50 25 Information du patient 65 64 Attitude des professionnels de santé 96 95 100 Communication des professionnels de santé 87 84 Hôtellerie hospitalière 75 77 Information du patient 62 76 Attitude des professionnels de santé 94 94 Communication des professionnels de santé 81 86 Compétences techniques des professionnels (de santé) 74 73 100 ico Indicateur : Satisfaction des patients pris en charge en hôpital de jour pour une cure de chimiothérapie 2012 Prise en charge de la douleur 76 74 75 Attitude des professionnels (de santé) 70 69 50 25 0 Satisfaction générale 74 77 Information du patient 69 67 2014 Environnement physique 53 56 Délais d’organisation 65 66 80 • ICO Rapport d’activité 2014 La communication Sur le chemin d’une communication de proximité Etre plus proche, plus à l’écoute, plus réactif pour accompagner les patients et les familles, voilà le nouvel élan que la Direction de la Communication, des Dons et du Mécénat a donné à sa stratégie, dans le cadre du Projet d’Etablissement. Elle a consacré toute son énergie à transmettre ces valeurs dans la politique de communication de l’ICO et a accompa­ gner les initiatives. Sans vouloir lister toutes les actions menées durant l’année 2014, il faut retenir que chaque mois, deux ou trois événements ont vu le jour. Le nouveau site internet www.ico-cancer.fr, le livret d’accueil des patients, le film intitulé “l’Alimentation est un soin” ont été réalisés dans le but, outre d’être accessible au plus grand nombre, de dynamiser la marque ICO. Le projet Métamorph’Ose a permis d’accompagner les patients dans une démarche culturelle destinée à changer le regard de la société sur le cancer. La représentation unique qui a eu lieu le 15 mai 2014 au théâtre du Quai à Angers, a remporté un vif succès devant un public venu très nombreux (plus de 1 100 spectateurs). Octobre Rose, Odysséa, les Foulées pour la vie ont été des temps forts de mobilisation en faveur de la prévention des cancers, destinés à accroître la visi­ bilité de l’ICO. Toujours dans l’objectif de promouvoir les savoir-faire et de le faire savoir, un nouveau concept de catalogue de formations a vu le jour. ICO Rapport d’activité 2014 • 81 La volonté d’ouverture de l’ICO à l’extérieur a été accompagnée par le tournage d’un film institutionnel en version française puis en version anglaise ainsi que la traduction du livret d’accueil en anglais et en chinois. L’accord de coopération internationale signé avec un établissement chinois a permis de poser les bases de futurs accords en Inde, au Maroc ainsi que dans plusieurs autres pays étrangers. i nstitut connexion Septembre 2014 | N° 13 Journal Interne de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest L'ICO labellisé par l'ESMO Accord Rencontre de coopération avec avec la Chine Marion Laloue Cette 4e année d’existence de l’Institut de Cancéro­ logie de l’Ouest valide le choix de la marque ICO auprès des patients. L'ICO participe à Octobre Rose COOpéRAtIOn AvEC LA ChInE........4 EDItORIAL LA vIE DE L'InStItUt pORtRAIt 2 3 15 AU SERvICE DES pAtIEntS 16 LA CULtURE Et LE SpORt A L'ICO 19 LA FORMAtIOn A L'ICO 20 rappo r t d ’a c ti v it é 2013 82 • ICO Rapport d’activité 2014 Dons et legs L’Institut de Cancérologie de l’Ouest, Centre de Lutte Contre le Cancer par arrêté du 28 janvier 2011, est habilité à recevoir des dons, legs (Article L 6162-2 du code de la santé publique) et versements ouvrant droit à déduction d’impôt au titre des articles 200, 238 bis et 885-0 V bis A du code général des impôts. A réception du don, un reçu fiscal est effectué. Grâce aux dons, l’ICO finance chaque année de nombreux travaux de recherche en cancérologie ainsi que des actions visant à améliorer la prise en charge des patients. La généro­ sité des donateurs a par exemple permis en 2014 d’apporter une ambiance musicale en salle de traitement, de réaliser un patio à destination des patients hospitalisés, d’équiper en mobilier des salons pour les familles, ou d’agrémenter certains espaces de circulation de tableaux photos. en chiffres… En 2014, le montant total des dons reçus s’élève à 260 476,14 €. En 2014, l’Institut de Cancérologie de l’Ouest a reçu un montant total de legs et assurances vie s’élevant à 775 606,62 €. 209 226,35 € 260 476,14 € 427 485 € 533 725 € 775 606,62 € montant total des LEGS et ASSURANCES VIE reçus par l’ico 223 186,63 € montant total des dons reçus par l’ico 2012 2013 2014 2012 2013 2014 Mécénat Un important travail de réflexion et de création dans le domaine du fundraising a été mené en 2014 dans le but d’anticiper les futurs grands projets de l’ICO. Le lancement d’une campagne de collecte de fonds privés auprès de grands donateurs verra le jour en 2015 dans le cadre du financement du futur Site d’Innovation Thérapeutique en Oncologie (SITO) et de l’acquisition d’un équipement de protonthérapie. ICO Rapport d’activité 2014 • 83 Annexes Chiffres des publications de l’ICO 2014 122 publications et 1 263 points SIGAPS en 2014 Annexes Figures of the publications of the ICO 2014 au sommaire 84 Les publications 90 Les 90 ans des centres René Gauducheau et Paul Papin Le docteur Stéphane Leduc et les premières guérisons de cancer par radiothérapie à Nantes et en France. La naissance des centres de lutte contre le cancer et de leur triple mission, soins/enseignement/ recherche, dans les années “20”, à travers celle du CLCC d’Angers, le Centre Paul Papin. Évolution des publications depuis 2011 Année Nombre de Publications 2011 169 2012 168 2013 180 2014 122 84 • ICO Rapport d’activité 2014 Liste des publications 2014 1 Yossi S, El Alouani C, Pointreau Y, Laccourreye L, Capitain O, Gustin P, et al. Sites de récidive après radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité des carcinomes épidermoïdes des voies aérodigestives supérieures. Cancer Radiother 2014. 2 Bailly C, Eugène T, Couec ML, Strullu M, Frampas E, Campion L, et al. Prognostic Value and Clinical Impact of (18)FDG-PET in the Management of Children with Burkitt Lymphoma after Induction Chemotherapy. Front Med (Lausanne) 2014;1:54. 3 Yossi S, Krhili S, Muratet JP, Septans AL, Campion L, Denis F. Early Assessment of Metabolic Response by 18F-FDG PET During Concomitant Radiochemotherapy of Non-Small Cell Lung Carcinoma Is Associated With Survival: A Retrospective Single-Center Study. Clin Nucl Med 2014. 4 Pierga JY, Petit T, Lévy C, Ferrero JM, Campone M, Gligorov J, et al. Pathological Response and Circulating Tumor Cell Count Identifies Treated HER2+ Inflammatory Breast Cancer Patients with Excellent Prognosis: BEVERLY-2 Survival Data. Clin Cancer Res 2014. Goineau A, Mahé MA, Paineau J, Campion L, Rio E. Fonctions sexuel­ les après traitement du cancer rectal : impact des doses aux plexus pelviens autonomes. Cancer Radiother 2014;18:757-62. 5 6 Kraeber-Bodéré F, Bodet-Milin C, Rousseau C, Eugène T, Pallardy A, Frampas E, et al. Radioimmunoconjugates for the treatment of cancer. Semin Oncol 2014;41:613-22. 7 Toffoli S, Bar I, Abdel-Sater F, Delrée P, Hilbert P, Cavallin F, et al. Identification by array comparative genomic hybridization of a new amplicon on chromosome 17q highly recurrent in BRCA1 mutated triple negative breast cancer. Breast Cancer Res 2014;16:466. 8 Carlier T, Ferrer L, Necib H, Bodet-Milin C, Rousseau C, KraeberBodéré F. Clinical NECR in 18F-FDG PET scans: optimization of injected activity and variable acquisition time. Relationship with SNR. Phys Med Biol 2014;59:6417-30. 9 Isakoff SJ, Wang D, Campone M, Calles A, Leip E, Turnbull K, et al. Bosutinib plus capecitabine for selected advanced solid tumours: results of a phase 1 dose-escalation study. Br J Cancer 2014;111:2058-66. 12 Guérif S, Latorzeff I, Lagrange JL, Hennequin C, Supiot S, Garcia A, et al. Radiothérapie postopératoire des cancers de la prostate. Cancer Radiother 2014;18:517-23. 13 Créhange G, Roach M, Martin E, Cormier L, Peiffert D, Cochet A, et al. Salvage reirradiation for locoregional failure after radiation therapy for prostate cancer: who, when, where and how? Cancer Radiother 2014;18:524-34. 14 Khadige M, Peiffert D, Supiot S. Niveaux de preuve des nouvelles techniques de radiothérapie du cancer de la prostate. Cancer Radiother 2014;18:501-8. 15 Bibault JE, Denis F, Marchesi V, Lisbona A, Noël G, Mahé MA. Mise en œuvre de la radiothérapie stéréotaxique extracrânienne : enjeux de la formation initiale et continue. Cancer Radiother 2014;18:387-90. 16 Maingon P, Lisbona A. Radiothérapie en conditions stéréotaxiques : les prérequis. Cancer Radiother 2014;18:383-6. 17 Campone M, Yang H, Faust E, Kageleiry A, Signorovitch JE, Zhang J, et al. Cost of adverse events during treatment with everolimus plus exemestane or single-agent chemotherapy in patients with advanced breast cancer in Western Europe. J Med Econ 2014;17:837-45. 18 Salas S, Jiguet-Jiglaire C, Campion L, Bartoli C, Frassineti F, Deville JL, et al. Correlation between ERK1 and STAT3 expression and chemo­ resistance in patients with conventional osteosarcoma. BMC Cancer 2014;14:606. 19 Cheray M, Nadaradjane A, Bonnet P, Routier S, Vallette FM, Cartron PF. Specific inhibition of DNMT1/CFP1 reduces cancer phenotypes and enhances chemotherapy effectiveness. Epigenomics 2014;6:267-75. 20 Pacaud R, Sery Q, Oliver L, Vallette FM, Tost J, Cartron PF. DNMT3L interacts with transcription factors to target DNMT3L/DNMT3B to specific DNA sequences: role of the DNMT3L/DNMT3B/p65-NF?B complex in the (de-)methylation of TRAF1. Biochimie 2014;104:36-49. 21 Bah N, Maillet L, Ryan J, Dubreil S, Gautier F, Letai A, et al. Bcl-xL controls a switch between cell death modes during mitotic arrest. Cell Death Dis 2014;5:e1291. 10 Lévy C, Allouache D, Lacroix J, Dugué AE, Supiot S, Campone M, et al. REBECA: a phase I study of bevacizumab and whole-brain radiation therapy for the treatment of brain metastasis from solid tumours. Ann Oncol 2014;25:2351-6. 22 Weisser M, Yeh RF, Duchateau-Nguyen G, Palermo G, Nguyen TQ, Shi X, et al. PTK2 expression and immunochemotherapy outcome in chronic lymphocytic leukemia. Blood 2014;124:420-5. 11 Goineau A, Campion L, Mahé MA. Prise en charge du sujet âgé en radiothérapie : mythes et perspectives. Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2014;12:261-6. 23 Pichon B, Thillays F, Bourgier C, Mahé MA, Supiot S. Radiothérapie stéréotaxique hypofractionnée des métastases osseuses. Cancer Radiother 2014;18:342-9. ICO Rapport d’activité 2014 • 85 24 Selle F, Wittnebel S, Biron P, Gravis G, Roubaud G, Bui BN, et al. A phase II trial of high-dose chemotherapy (HDCT) supported by hematopoietic stem-cell transplantation (HSCT) in germ-cell tumors (GCTs) patients failing cisplatin-based chemotherapy: the Multicentric TAXIF II study. Ann Oncol 2014;25:1775-82. von Pawel J, Gorbounova V, Reck M, Kowalski DM, Allard A, Chadjaa M, et al. DISRUPT: a randomised phase 2 trial of ombrabulin (AVE8062) plus a taxane-platinum regimen as first-line therapy for metastatic nonsmall cell lung cancer. Lung Cancer 2014;85:224-9. 25 Tao Y, Vintonenko N, Garcia R, Marchesi V, Tomsej M, Bardet E, et al. Critères de qualité en radiothérapie des cancers de la tête et du cou sous l’égide de l’Intergroupe ORL. Bull Cancer 2014;101:481-5. 26 27 Baujat B, Périé S, Bardet E, Lacau St Guily J. Cancers de la cavité orale. Mise au point. Bull Cancer 2014;101:424-8. 28 Plummer R, Stephens P, Aissat-Daudigny L, Cambois A, Moachon G, Brown PD, et al. Phase 1 dose-escalation study of the PARP inhibitor CEP-9722 as monotherapy or in combination with temozolomide in patients with solid tumors. Cancer Chemother Pharmacol 2014;74:257-65. 29 Mignard V, Lalier L, Paris F, Vallette FM. Bioactive lipids and the control of Bax pro-apoptotic activity. Cell Death Dis 2014;5:e1266. Houvenaeghel G, Classe JM, Garbay JR, Giard S, Cohen M, Faure C, et al. Prognostic value of isolated tumor cells and micrometastases of lymph nodes in early-stage breast cancer: a French sentinel node multicenter cohort study. Breast 2014;23:561-6. 30 Ayyoub M, Memeo L, Alvarez-Fernández E, Colarossi C, Costanzo R, Aiello E, et al. Assessment of MAGE-A expression in resected non-small cell lung cancer in relation to clinicopathologic features and mutational status of EGFR and KRAS. Cancer Immunol Res 2014;2:943-8. 31 Gorin JB, Ménager J, Gouard S, Maurel C, Guilloux Y, Faivre-Chauvet A, et al. Antitumor immunity induced after ? irradiation. Neoplasia 2014;16:319-28. 32 33 de Decker L, Campone M, Retornaz F, Berrut G, Kabeshova A, Molinié F, et al. Association between oestrogens receptor expressions in breast cancer and comorbidities: a cross-sectional, population-based study. PLoS One 2014;9:e98127. 34 Lefur E, Berton-Rigaud D, Boureau AS, Chapelet G, Berrut G, de Decker L. Early death in advanced ovarian cancer in older adults. J Am Geriatr Soc 2014;62:976-7. 35 Le Deroff C, Cherel M, Guertin A, Haddad F, Koumeir C, Métivier V, et al. EBT2 films response to alpha radiation at 48.3 MeV. Radiat Prot Dosimetry 2014;161:428-32. 36 Blanchard C, Mathonnet M, Sebag F, Caillard C, Kubis C, Drui D, et al. Quality of life is modestly improved in older patients with mild primary hyperparathyroidism postoperatively: results of a prospective multicenter study. Ann Surg Oncol 2014;21:3534-40. 37 Linot B, Augereau P, Breheret R, Laccourreye L, Capitain O. Efficacy and safety of early G-CSF administration in patients with head and neck cancer treated by docetaxel-cisplatin and 5-fluorouracil (DCF protocol): a retrospective study. Support Care Cancer 2014;22:2831-7. 38 Le Brun JF, Campion L, Berton-Rigaud D, Lorimier G, Marchal F, Ferron G, et al. Survival benefit of hyperthermic intraperitoneal chemotherapy for recurrent ovarian cancer: a multi-institutional case control study. Ann Surg Oncol 2014;21:3621-7. 39 Gratas C, Séry Q, Rabé M, Oliver L, Vallette FM. Bak and Mcl-1 are essential for Temozolomide induced cell death in human glioma. Oncotarget 2014;5:2428-35. 40 Salaun PY, Campion L, Ansquer C, Frampas E, Mathieu C, Robin P, et al. ¹?F-FDG PET predicts survival after pretargeted radioimmunotherapy in patients with progressive metastatic medullary thyroid carcinoma. Eur J Nucl Med Mol Imaging 2014;41:1501-10. 41 Cartron PF, Petit E, Bellot G, Oliver L, Vallette FM. Metaxins 1 and 2, two proteins of the mitochondrial protein sorting and assembly machinery, are essential for Bak activation during TNF alpha triggered apoptosis. Cell Signal 2014;26:1928-34. 42 Bourgier C, Azria D, Fenoglietto P, Riou O, Almaghrabi MY, Supiot S, et al. Radiothérapie stéréotaxique extracrânienne et oligométastases. Cancer Radiother 2014;18:337-41. 43 Le Tourneau C, Paoletti X, Servant N, Bièche I, Gentien D, Rio Frio T, et al. Randomised proof-of-concept phase II trial comparing targeted therapy based on tumour molecular profiling vs conventional therapy in patients with refractory cancer: results of the feasibility part of the SHIVA trial. Br J Cancer 2014;111:17-24. 44 Gouard S, Pallardy A, Gaschet J, Faivre-Chauvet A, Bruchertseifer F, Morgenstern A, et al. Comparative analysis of multiple myeloma treatment by CD138 antigen targeting with bismuth-213 and Melphalan chemotherapy. Nucl Med Biol 2014;41 Suppl:e30-5. 45 Rat C, Quereux G, Monegier du Sorbier M, Gaultier A, Bonnaud-Antignac A, Khammari A, et al. Patients at elevated risk of melanoma: individual predictors of non-compliance to GP referral for a dermatologist consultation. Prev Med 2014;64:48-53. 86 • ICO Rapport d’activité 2014 46 Douillard JY, Siena S, Cassidy J, Tabernero J, Burkes R, Barugel M, et al. Final results from PRIME: randomized phase III study of panitumumab with FOLFOX4 for first-line treatment of metastatic colorectal cancer. Ann Oncol 2014;25:1346-55. 57 Chan S, Campone M, Santoro A, Conte PF, Bostnavaron M, Nguyen L. A phase I clinical and pharmacokinetic study evaluating vinflunine in combination with epirubicin as first-line treatment in metastatic breast cancer. Cancer Chemother Pharmacol 2014;73:903-10. 47 Delaloge S, Wolp-Diniz R, Byrski T, Blum JL, Gonçalves A, Campone M, et al. Activity of trabectedin in germline BRCA1/2-mutated metastatic breast cancer: results of an international first-in-class phase II study. Ann Oncol 2014;25:1152-8. 58 Bonnefoi H, Litière S, Piccart M, MacGrogan G, Fumoleau P, Brain E, et al. Pathological complete response after neoadjuvant chemotherapy is an independent predictive factor irrespective of simplified breast cancer intrinsic subtypes: a landmark and two-step approach analyses from the EORTC 10994/BIG 1-00 phase III trial. Ann Oncol 2014;25:1128-36. 48 Roulland S, Kelly RS, Morgado E, Sungalee S, Solal-Celigny P, Colombat P, et al. t(14;18) Translocation: A predictive blood biomarker for follicular lymphoma. J Clin Oncol 2014;32:1347-55. 49 Rousseau C, Rousseau T, Campion L, Lacoste J, Aillet G, Potiron E, et al. Laparoscopic sentinel lymph node versus hyperextensive pelvic dissection for staging clinically localized prostate carcinoma: a prospective study of 200 patients. J Nucl Med 2014;55:753-8. 50 Galan-Moya EM, Treps L, Oliver L, Chneiweiss H, Vallette FM, Bidère N, et al. Endothelial secreted factors suppress mitogen deprivation-induced autophagy and apoptosis in glioblastoma stem-like cells. PLoS One 2014;9:e93505. 59 Bouvard B, Soulié P, Hoppé E, Georgin-Mege M, Royer M, MesgouezNebout N, et al. Fracture incidence after 3 years of aromatase inhibitor therapy. Ann Oncol 2014;25:843-7. 60 Vernat SS, Ali D, Messina C, Pommier P, Dussart S, Puyraveau M, et al. Intensity modulated arc therapy in bilaterally irradiated head and neck cancer: a comparative and prospective multicenter planning study. Cancer Invest 2014;32:159-67. 61 Vo DD, Gautier F, Barillé-Nion S, Juin P, Levoin N, Grée R. Design, synthesis and biological evaluation of new inhibitors of Bax/Bcl-xL interaction in cancer cells. Bioorg Med Chem Lett 2014;24:1758-61. 51 Douillard JY, Pirker R, O’Byrne KJ, Kerr KM, Störkel S, von Heydebreck A, et al. Relationship between EGFR expression, EGFR mutation status, and the efficacy of chemotherapy plus cetuximab in FLEX study patients with advanced non-small-cell lung cancer. J Thorac Oncol 2014;9:717-24. 62 Vera P, Dubray B, Palie O, Buvat I, Hapdey S, Modzelewski R, et al. Monitoring tumour response during chemo-radiotherapy: a parametric method using FDG-PET/CT images in patients with oesophageal cancer. EJNMMI Res 2014;4:12. Rajerison H, Guérard F, Mougin-Degraef M, Bourgeois M, Da Silva I, Chérel M, et al. 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Emmanuel Drouin, Centre d’études supérieures de la Renaissance, université François-Rabelais, 59, rue Néricault-Destouches, 37013 Tours, France François-Régis Bataille, Institut de cancérologie de l’Ouest René-Gauducheau, boulevard Jacques-Monod, 44805 Saint-Herblain, France Marc-André Mahé, Institut de cancérologie de l’Ouest René-Gauducheau, boulevard Jacques-Monod, 44805 Saint-Herblain, France Cancer/Radiothérapie 18 - 2014 - 709-712 1. Introduction Stéphane Arnaud Nicolas Leduc (Fig. 1) est né à Nantes, rue de la Bourdonnais, le 9 novembre 1853. En août 1883, il devint le premier titulaire de la chaire de physique nouvellement créée à Nantes. Il fut très lié à Aristide Briand (1862-1932), nantais d’origine comme lui. Le docteur Leduc a abordé bien d’autres thématiques de recherche, non citées dans le présent article, telles que le “courant de Leduc” ou encore le “sommeil électrique”. L’objectif de cet article est de souligner l’originalité extra­ ordinaire de ses idées pour l’époque, de ses travaux, dont certains sont largement appliqués actuellement et notamment en radiothérapie. 2. L’utilisation des rayons X pour le traitement du cancer Wilhelm Conrad Röntgen (27 mars 1845, Lennep, Allemagne – 10 février 1923, Munich) était un physicien allemand. Il a décou­vert les rayons X, ce qui lui a valu de recevoir le premier prix Nobel de physique en 1901. En 1895, il étudiait le phénomène du passage d’un courant électrique à travers un gaz sous basse pression. Des expériences dans ce domaine avaient déjà été accomplies par J. Plücker (1801-1868), Eugen Goldstein (1850-1931), Sir William Crookes (1832-1919), H. Hertz (18571894) et P. von Lenard (1862-1947). Les travaux de Röntgen sur les rayons cathodiques le conduisirent à la découverte d’un nouveau type de rayons. Parce que leur nature était encore inconnue, il leur donna le nom de “rayons X”. Plus tard, Max Von Laue et ses étudiants démontrèrent qu’ils étaient de nature électromagnétique, tout ICO Rapport d’activité 2014 • 91 comme la lumière dont ils diffèrent seulement par une plus haute fréquence. Le docteur Leduc comprit tout de suite l’intérêt de la découverte de Röntgen. En préambule de sa conférence du 7 mars 1896 à l’école de médecine de Nantes, il précisait : “pour aborder l’étude de la découverte qui fait l’objet de cette conférence, il faut faire subir à son esprit une véritable métamorphose : il faut abandonner l’opinion que le monde est tel que nous le voyons autour de nous, tel que nous le révèlent nos sens. En réalité… il existe une infinité de choses et de phénomènes que nous ignorons, de tous côtés, la science nous révèle l’existence d’êtres et de phénomènes que nous avaient laissé ignorer nos sens” [1]. En 1897, dans son article “De l’emploi des machines électrostatiques pour la radiologie et la radioscopie”, il montrait des épreuves négatives et positives, symétriques, demains. Le dispositif décrit dans cette note permettait au médecin de l’époque d’obtenir, avec des petites machines électrostatiques, tournées à la main, presque tous les résultats que l’on peut espérer en radiologie [2]. Comme partout dans le monde, il put recréer rapidement le phénomène des rayons X grâce à son tube de Crookes. En 1897, au congrès de Moscou, il en montra toute l’importance pour la détermination rapide et précise de la position des corps étrangers dans les tissus à l’aide de la radioscopie [4]. La même année, il fit une communication sur l’emploi en chirurgie des épreuves radiographiques positives uniques [3]. Il faut cependant souligner qu’il n’était pas le seul à cette époque à ne pas vouloir croire au danger des rayons X ce qui aboutira au décès de beaucoup de radiologues et chirurgiens du début du siècle des suites d’un manque de protection [3]. L’Hôtel-Dieu de Nantes se dota d’un appareil “d’électrothérapie” au début 1898, mais la première indication fut le traitement de la teigne chez les enfants. Devant ce succès, l’appareil fut transféré à l’hôpital Saint-Jacques, à Nantes, où les enfants étaient plus nombreux, sous l’autorité du docteur Allaire (assistant du docteur Leduc). Dès 1903, le docteur Allaire, traita avec plus ou moins de succès des cancers par les rayons X dans le “service d’électrothérapie et de radiographie” qu’il dirigeait à l’Hôtel-Dieu de Nantes. Plusieurs cas de guérisons furent rapportés dans la Gazette médicale de Nantes en 1904, dans laquelle le docteur Allaire indiquait : “il est incontestable que les rayons X ont complètement modifié le pronostic et qu’il est permis d’espérer la guérison, c’est ce que le temps nous indiquera” [5]. En 1906, dans les Archives d’électricité médicale Fig. 1. Docteur Stéphane Leduc. Fonds Leduc, faculté de médecine de Nantes. expérimentale et clinique, le docteur Leduc proposait la radiothérapie dans le cancer utérin [6]. Chez une première malade, la radiothérapie s’étala du 24 mai 1905 au 26 février 1906 avec 27 séances. Le docteur Leduc précisait : “Ces séances se font à des intervalles de 8 à 12 jours avec interruption complète pendant le mois d’août, septembre et octobre. Les doses sont réglées de façon à se maintenir aux limites d’un léger érythème. Chaque séance consiste en une exposition directe, à l’aide d’un spéculum, de la région malade, pendant trois à six minutes, l’anticathode étant à environ 20 cm de l’orifice du spéculum, puis deux à quatre minutes d’exposition à travers la paroi abdominale des régions de la fosse iliaque gauche, de la région sus-pubienne et de la fosse iliaque droite, le rayon normal toujours dirigé vers l’utérus. Dès les premiers jours de mars 1906, la malade est présentée à nouveau au chirurgien. L’état général ne laisse rien à désirer, il n’existe plus de douleurs, il n’y a pas eu d’hémorragie depuis quatre mois, les pertes séreuses sont insignifiantes, le col n’existe plus, le fond du vagin forme un infundibulum lisse dont le sommet conique correspond à l’orifice utérin. Cet infundibulum ne présente pas de tissus d’apparence morbides, friables, hémorragiques, le corps de l’utérus est petit, mobile comme atrophié. L’état est alors jugé très satisfaisant”. Il présentait ensuite “les résultats chez deux patientes atteintes de la même maladie, une avec tumeur profonde peu évoluée traitée chirurgicalement et l’autre, plus âgée, avec une tumeur plus évoluée, traitée par radiothérapie. Onze mois plus tard, la malade opérée avait succombé à une récidive, celle ayant eu de la radiothérapie restant dans un état satisfaisant, bien meilleur que celui avant le traitement”. Dans un autre article, il rapportait 92 • ICO Rapport d’activité 2014 la guérison par radiothérapie d’une tumeur du rectum, dans les archives d’électricité médicale expérimentale et clinique [7]. “Mme P., âgée de 69 ans présente le 16 avril 1904 une tumeur du rectum accessible dans sa partie inférieure, par le toucher rectal et par le toucher vaginal, de la grosseur d’une orange, de consistance dure, peu mobile, semblant par sa partie supérieure adhérente au sacrum. Depuis quelques mois, la malade éprouvait des douleurs lancinantes dans le rectum, les selles étaient difficiles, les matières étaient toujours recouvertes de sang et de mucosités. Un chirurgien examina la malade avec le docteur Leduc le 16 avril 1904, considéra la malade comme inopérable et en accord avec le docteur Leduc, fit part à la famille du pronostic le plus grave. Le docteur Leduc soumit cette malade à la radiothérapie, trois à six minutes sur le périnée, deux minutes sur chaque fosse iliaque et deux minutes sur la région sus-pubienne, le rayon normal toujours dirigé vers la tumeur. Les séances étaient espacées de 6 à 15 jours de façon à maintenir un léger degré d’érythème. Progressivement, l’état général s’améliore, l’appétit devient bon, les douleurs diminuent, la constipation disparaît, le sang et les mucosités cessent. Enfin la tumeur également diminue lentement de volume et l’on peut suivre sa diminution par le toucher. Du 16 avril 1904 au 28 février 1906, le docteur Leduc aura pratiqué 35 séances de radiothérapie. À cette époque, ne constatant plus aucune trace de la tumeur, le docteur Leduc envoie la malade au chirurgien, le priant de pratiquer un examen minutieux dont le résultat doit déterminer la cessation ou la continuation du traitement”. Voici la réponse du chirurgien : “je viens de voir Mme P. et de constater sa guérison dont je suis émerveillé. C’est vraiment un superbe résultat de la radiothérapie”. Dans un domaine similaire, en 1903, au congrès de l’Association française pour l’avancement des sciences à Angers, il présentait un cas de guérison d’un épithéliome de l’aile du nez par ionisation destructrice à l’aide de l’ion zinc en précisant : “l’étude des effets des ions et surtout des anions est à peine commencée, il y a tout lieu d’espérer qu’elle procurera à la médecine des ressources nouvelles, de nouveaux moyens de guérir” [8]. Fig. 2. Docteur René Gauducheau. Fonds Académie nationale de médecine. 3. Le docteur René Gauducheau, premier directeur du centre de lutte contre le cancer de Nantes Le docteur René Gauducheau (Fig. 2) né le 25 décembre 1881, dut beaucoup au docteur Leduc dont l’enseignement fut en grande partie responsable de son orientation médicale vers les sciences physiques et la radiologie [9]. Il naquit dans une famille de médecins d’origine vendéenne. Il fit ses études secondaires dans le lycée de Nantes qui prendra en 1919 le nom de Georges-Clemenceau, avec qui sa famille était apparentée, et commença ses études de médecine à la faculté de médecine de Nantes avant d’être nommé à l’internat des hôpitaux de Paris entre 1908 et 1912 et d’avoir pour maîtres Georges Thibierge (1859-1926), Jules-Joseph Dejérine (18491917) et Antoine Béclère (1856-1939) à l’hôpital Saint-Antoine. En juin 1914, il fut nommé médecin électroradiologiste des hôpitaux de Nantes. Mobilisé le 2 août 1914 comme médecin auxiliaire, il servit dans l’infanterie et l’artillerie jusqu’en 1915. Puis, le docteur Antoine Béclère l’appela près de lui comme conseiller technique pendant 6 mois. De décembre 1915 à juin 1917, il fit partie, comme médecin, du corps expéditionnaire franco-anglais à Salonique avant d’être chef du service de radiologie de l’armée française en Italie de septembre 1918 à février 1919. Revenu à Nantes en 1919, il exerça l’électroradiologie et très vite la radiologie et la radioscopie s’implantèrent à ICO Rapport d’activité 2014 • 93 Nantes [10]. Il œuvra pour l’ouverture des services de radiologie dans les hôpitaux de Nantes, sous la pression d’une circulaire ministérielle signée par Georges Clemenceau. Il introduisit la radiumthérapie à Nantes, ce qui aura favorisé la création d’un centre de lutte contre le cancer. À cette époque, la lutte contre le cancer était déjà bien organisée en Angleterre, aux États-Unis et en Allemagne où il existait des départements de Röntgenthérapie profonde. Aussi, Paul Strauss (ministre de l’Hygiène, de l’Assistance et de la Prévoyance sociales de 1922 au 28 mars 1924 dans le gouvernement de Raymond Poincaré) demanda une réflexion au docteur Bergonié de Bordeaux pour une organisation régionale de la lutte contre le cancer [11]. M. Strauss avait remarqué qu’en France la lutte contre le cancer était dispersée, désor­ ganisée et peu efficace. L’on comptait environ 32 000 cas de décès par cancer en France en 1922 [11]. Ainsi, devant le nombre chaque jour croissant d’examens et de traitements demandés au service d’électroradiologie à Nantes et face au succès du traitement des cancers par le radium, dès le 9 novem­bre 1922, le docteur Gauducheau proposa dans un rapport au président de la commission administrative des hôpitaux et hospices civils de Nantes (conseil de santé) la réinstallation des services de radiologie et la création d’un service de radiothérapie profonde et de radiumthérapie. Ce rapport fut renvoyé pour étude à une commission spéciale. Dès le mois de février 1923, la commission administrative des hospices civils de Nantes, à la demande du Conseil de santé des hôpitaux et en conformité avec les prescriptions de la circulaire ministérielle du 25 novembre 1922, préconisant, en vue d’une lutte efficace contre le cancer, la création des centres régionaux dans les villes de facultés et d’écoles de médecine, décida l’installation dans des salles de l’Hôtel-Dieu de Nantes de ce service, qui devait comprendre un service de radiothérapie profonde et un service de curiethérapie. Les dépenses atteignaient 500 000 FF et le projet fut soumis à monsieur Strauss, lors de sa visite à l’Hôtel-Dieu de Nantes le 4 juin 1923. Pour cette réalisation, les hospices obtinrent une subvention de 100 000 FF sur les fonds du Paris mutuel, 50 000 FF de la ville de Nantes et 50 000 FF du département de Loire Inférieure. Les hospices de Nantes contribuèrent à hauteur de 100 000 FF en dehors des locaux (salle 10 mise à disposition par l’HôtelDieu de Nantes). Celle-ci, située au rez-de-chaussée d’un bâtiment de l’Hôtel-Dieu fut aménagée en tenant compte des données de l’Institut du radium de Paris. Avant de quitter son poste au ministère, monsieur Strauss accorda au centre une première dotation en radium de 100 mg livré au cours de l’année 1924 (1 mg coûtait 1 400 FF en 1923). Les plans du centre réalisés en décembre 1922 furent approuvés par Paul Strauss le 11 juillet 1923. Le docteur Bergonié écrivait en 1922 : “c’est déjà une indication de ne pas multiplier ces centres outre mesure et ne pas faire ce qu’on fait trop souvent en France, satisfaire en apparence et ne rien faire de réellement utile”. Ainsi, pour développer un centre régional, il fallait disposer d’un service de physique médicale et d’un service d’enseignement et de recherche au sein de la faculté de médecine, mais aussi de moyens financiers pour acquérir le radium, facteur limitant au projet. Le docteur Bergonié estimait que le coût d’un centre de lutte contre le cancer était d’environ 420 000 FF (radium et deux appareils de radiothérapie). Le centre fut doté de 200 mg de radium. Un arrêté ministériel du 29 mars, nomma les chefs de service suivants : •C hirurgien : le professeur Guilbaud. •C linicien : le docteur Urbain. •R adiologue et directeur du centre : le docteur Gauducheau. • P hysicien et professeur suppléant de physique à l’école de médecine : le docteur Dupont. • Anatomopathologiste et professeur d’histologie à l’école de médecine de Nantes : le docteur Monnier. Les malades admis au centre régional étaient ceux du département de Loire Inférieure ou des départements voisins dont les conseils généraux avaient organisé le service de l’assistance gratuite en y rattachant leur département en entier ou en partie au centre de Nantes pour le traitement des “cancéreux” (article 4 de la loi du 11 juillet 1893). Les malades de situation modeste étaient également admis pour être traités à leur frais. 94 • ICO Rapport d’activité 2014 En 1924, la radiologie et la radiothérapie furent séparées pour connaître chacune de leur côté, les progrès que nous savons. Le centre anticancéreux de Nantes fut officiellement créé en 1924 avec le docteur Gauducheau comme premier directeur. Le docteur Gauducheau fut également administrateur de la Ligue nationale contre le cancer et membre élu correspondant de l’Académie de médecine en 1956. Le centre régional de lutte contre le cancer de Nantes portera son nom après sa mort, survenue le 22 août 1968. Le doyen Auvigne disait de lui : “Égalité d’humeur, sens de la mesure, horreur des paroles inutiles et des agitations stériles, amour de l’ordre, de l’exactitude et de la précision, rectitude du jugement, fidélité en amitié” caractérisent le docteur Gauducheau. Le docteur René Gauducheau évoqua souvent le docteur Leduc avec son autre maître le docteur Antoine Béclère qui le connaissait intimement. “Leduc est un poète, lui disait souvent Antoine Béclère, il en a les visions et les enthousiasmes”. En terminant son éloge funèbre (le docteur Leduc mourut à Nantes le 8 mars 1939), le docteur Gauducheau ne put s’empêcher de rapprocher le docteur Antoine Béclère et le docteur Leduc, ses deux maîtres, si différents et auxquels il devait tant. “Ils étaient presque du même âge, ils ont succombé rapidement à quelques jours d’intervalle. Si l’un en avait gardé jusqu’à ses derniers jours, la belle jeunesse d’un esprit averti, apte à tout étudier sans parti pris, mais désireux avant tout de s’assurer une position scientifique inattaquable dans les strictes limites que lui permettaient ses constatations cliniques et radiologi­ ques, l’autre avait l’enthousiasme visionnaire du poète, heureusement tempérée quoique parfois d’une façon insuffisante, par une méthode scientifique sévère”. En 1922, Paul Strauss disait : “Il n’y a, pour lutter contre le cancer, qu’un moyen, c’est de réaliser. Il faut que tous les efforts tendent au même but, qu’ils soient coordonnés, indépendants pour aller vite et unis pour diriger utilement l’effort vers l’œuvre à réaliser”. C’est bien ce qu’auront fait les docteurs Leduc et Gauducheau durant toute leur vie. L’utilisation des rayons X pour la radiothérapie est un très bel exemple de transfert vers la clinique recommandé par les différents plans cancer. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Références [1] Leduc S, Les rayons de, Röntgen. Conférence faite le 5 mars 1896 à l’école des sciences ? le 7 mars 1896 à l’école de médecine. Gazette Med Nantes 1896:1–16 [Imprimerie centrale, imprimerie de la Gazette médicale]. [2] Leduc S. Emploi des machines électro-statiques pour la radiologie et la radioscopie. Gazette Med Nantes 1897:1–8 [imprimerie R Guist’hau]. [3] Ballereau-Dalongeville SP. L’œuvre scientifique de Stéphane Leduc. Médecin et physicien Nantais; 1965 [Thèse de doctorat en pharmacie]. [4] Leduc S. Détermination rapide et précise de la position des corps étrangers dans les tissus à l’aide de la radioscopie. Congrès de Moscou. Gazette Med Nantes 1897. [5] Allaire G. Traitement de cancer par rayons X. Gazette Med Nantes 1904:842–51. [6] Leduc S. Radiothérapie du cancer utérin. Arch Electricite Med Exp Clin1906;187:3–4. [7] Leduc S. Guérison par la radiothérapie d’une tumeur du rectum. Arch Electricite Med Exp Clin 1906;189. [8] Leduc S. Ionisation destructive, ses indications, ses résultats immédiats et éloignés. Arch Electricite Med Exp Clin 1910;280:1–11. [9] Tardiveau J. René Gauducheau (1881-1968). J Radiol Electrol Med Nucl1968;49:188–9. [10] Laurent-Droal MY. L’histoire des rayons X à Nantes (ou l’histoire de la radiologie à Nantes) 1896-1967; 2005. [11] Bergognié J. Une organisation régionale de la lutte contre le cancer. J Med Bordeaux 1922 [imprimerie Gounouilhou]. ICO Rapport d’activité 2014 • 95 La naissance des centres de lutte contre le cancer et de leur triple mission, soins/enseignement/recherche, dans les années “20”, à travers celle du CLCC d’Angers, le Centre Paul Papin Emmanuel Drouin, Ligue Nationale Contre le Cancer. Angers Francis Larra, Institut de Cancérologie de l’Ouest. Boulevard Jacques Monod, 44805 Saint-Herblain François-Régis Bataille, Le contexte d’installation des CLCC avant les ordonnances de 1945 Institut de Cancérologie de l’Ouest. Boulevard Jacques Monod, 44805 Saint-Herblain Dans les années 1920, la lutte contre le cancer, par tous les moyens réunis, existe déjà aux États-Unis, en Angleterre et en Allemagne. Dans ces pays et dans toutes les universités, il existe un département de röntgenthérapie. En effet, les rayons X sont découverts en 1895 par Röntgen et les radiations émises par le radium et les corps radioactifs sont découverts par Henri Becquerel et les Curie en 1896. Face au nombre de décès dus au cancer (500 000 décès dans le monde en 1922, 32 000 en France), la France souhaite organiser des CLCC pour transférer les nouvelles techniques physiques à la thérapeutique en complément de la chirurgie, seul moyen de combattre ce fléau à l’époque (bel exemple de transfert vers la clinique, recommandé par les 3 derniers plans cancer). REVUE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’HISTOIRE DES HÔPITAUX - N°152 11/2014 96 • ICO Rapport d’activité 2014 La commission de réflexion sur les CLCC se saisit très rapidement de cette opportunité thérapeutique dont les premiers essais sont encourageants. À Paris, le nombre de décès passe de 3 169 en 1914 à 3 622 en 1919. Il s’agit d’un fléau social. La recherche sur le cancer n’existe pas encore dans les années 1920. L’étiologie du cancer est totalement inconnue. Malheureusement, le diagnostic précoce n’existe pas encore, et le diagnostic est porté très tardivement. Le cancer a “progressé par la lymphe aux autres organes” quand le malade consulte, ce que l’on savait déjà au XVIIIe siècle. Pour autant, mettre en place un CLCC coûte cher, le radium vaut 1 400 francs le mg en 1922, c’est la denrée commerciale la plus chère. Or, il faut environ 200 mg de radium pour démarrer un centre, soit 280 000 francs. C’est une raison pour ne pas multiplier les CLCC. Voilà un dilemme, “ou bien avoir peu de radium et faire attendre les malades jusqu’à aggravation de leur mal, ou bien avoir beaucoup de radium, mais il faut trouver de l’argent”. Équiper un CLCC pour la curiethérapie seule coûte environ 320 000 francs. Un appareil de radiothérapie (Gallot-Gaiffe-Pilon) coûte environ 50 000 francs. Les Conseils régionaux et les villes fournissent en général les ressources financières auxquelles viennent s’ajouter les subventions sur les fonds du pari mutuel. Nantes estime à 500 000 francs le coût de son CLCC, Rennes à 100 000 francs (hors radiumthérapie) et Angers à 300 000 francs, en 1922. À cela, il faut ajouter le personnel soignant et le personnel du laboratoire. La commission pense qu’il faut installer les CLCC à côté d’une École de médecine de plein exercice afin d’avoir les compétences, radio-physiciens expérimentés, laboratoire d’anatomie pathologique, service de chirurgie. Par ailleurs, la connaissance doit diffuser via l’École de médecine. Les Facultés de médecine de l’époque ont des réputations inégales. La commission a rapidement étudié le fonctionnement des Centres en Allemagne et va “dupliquer” leur parfaite organisation. Dans les années 1922, le Pr Bergonié estime que sept ou huit centres (projet initial) devraient suffire pour couvrir le territoire. En 1922, le nombre de vingt CLCC, que certains évoquent déjà, semble inimaginable. Le Pr Paul Papin, se désole de n’avoir recours au début qu’à la chirurgie, faute de prise en charge précoce. Ainsi, le nombre de curiethérapie et de radiothérapie va aller en augmentant au détriment de la chirurgie au fur et à mesure que le diagnostic en phase précoce va se mettre en place. Des recommandations nationales pour créer des Centres de Lutte Contre le Cancer (CLCC) Paul Strauss (1852-1949) vint à Paris faire ses études secondaires de 1865 à 1870. Il fit la guerre de 1870, comme volontaire, c’est à ce moment qu’il prend conscience de la misère sociale. En 1883, il devient conseiller municipal de Paris. À ce titre, il devint le troisième rapporteur des enfants assistés devant le Conseil général de la Seine jusqu’en 1897, date où il est élu parlementaire. Il épousa la sœur de Tristan Bernard. En 1904, il fit voter la loi sur les enfants assistés et sur les femmes en couches en 1913 (1). Ami du Dr Jean Bergonié (médecin et chercheur bordelais), il devient ministre de la santé de 1922 à 1924. Il affirme le rôle de l’État dans l’organisation de la santé publique et crée le 9 mai 1922 une “Commission du cancer” pour réfléchir à la création de CLCC (2). Outre Bergonié, Gustave Roussy, Léon Bérard, Marie Curie, Henri Becquerel et Auguste Lumière jouent un rôle déter­ minant au sein de cette commission. Une circulaire du 25 novembre 1925 invite les préfets à favoriser l’organisation de dix premiers CLCC. Pour cette commission, la question du cancer est médicale (outre la chirurgie en phase précoce, l’on connaît depuis peu pour traiter le cancer, la radiothérapie “profonde” et la curiethérapie, le dépistage en phase précoce n’existe pas encore), scientifique (il faut étudier l’étiologie des cancers et l’action des traitements anticancéreux dans des laboratoires) et sociale (le nombre de décès dû aux cancers ne cesse de croître, comme celui dû à la tuberculose). Très vite la limitation du nombre de tels CLCC paraît nécessaire : selon le Dr Bergonié, sept ou huit centres sembleraient suffisants compte tenu du nombre de cancers (environ 4 000 par an en France, chiffre en fait, largement sous-estimé). Sont évoqués : Paris, Bordeaux, Lille, Lyon, Toulouse, Montpellier, Strasbourg et Nancy. Le grand Ouest n’est pas du tout représenté (Nantes, Rennes, Angers). De plus, pour créer un CLCC, des pré-requis sont à respecter, nous allons le voir. Il faut s’adosser à une Faculté de médecine dynamique, avec un médecin physicien médical expérimenté. Sont indispensables un laboratoire d’anatomie pathologique (traitement des biopsies), du personnel scientifique pour la recherche, un service de chirurgie, et une coordination méthodique et sûre de ces moyens. L’enseignement de la cancérologie se fait au sein de la Faculté ou École de médecine. En fait, face à un “principe de réalité”, entre 1922 et 1927, quatorze CLCC sont ouverts (quinze avec Alger), dont douze dans les principales villes de province : Angers (Pr Papin), Bordeaux (Pr Rechou), Lyon (Pr Bérard), Marseille (Pr Reynes), Montpellier (Pr Forgue), Nancy (Pr Vautrin), Nantes (Dr Gauducheau), Reims (Dr Baud), Rennes (Dr Marquis), Toulouse (Dr Marie), Caen, Villejuif (Pr Roussy), banlieue Parisienne/Paris (Mr Potel), Fondation Curie (Mr Perroux) et Strasbourg (Dr Gunsett). Avant 1930, toutes les Facultés de médecine : Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Nancy, Paris, Strasbourg et Toulouse auront leur CLCC et 50% des Écoles de médecine auront un CLCC. Certains CLCC s’adosseront à une École de médecine quelques années plus tard. Il existe donc un lien très fort entre ICO Rapport d’activité 2014 • 97 l’implantation des CLCC et les Facultés/Écoles de médecine. Chacun des CLCC prend en charge trois ou quatre départements. En 1927, le Pr Bérard est le président de la commission des CLCC. Si au début de la réflexion de la commission, le grand Ouest ne fait pas partie des villes d’implantation des CLCC, nous savons que le dynamisme et la volonté de faire sont présents : à Nantes avec le Dr Leduc, à Angers avec le Pr Papin et à Rennes avec le Dr Marquis. Nous avons indiqué que la radiothérapie “profonde” se fait à Nantes depuis le début des années 1900 grâce au Dr Leduc (3). Nous allons voir comment est né le CLCC d’Angers. Le projet du CLCC d’Angers à sa création Le préfet de Maine-et-Loire ayant saisi la commission administrative des Hospices d’Angers (qui datent du XIIe siècle) avec un projet de création d’un CLCC, la délibération fut rendue le 25 avril 1924. L’arrêté approuvant les statuts du CLCC d’Angers installé près de l’École de médecine et de pharmacie (Académie de Rennes), date du 3 juillet 1924. Le conseil d’administration du CLCC ainsi constitué s’est tout de suite préoccupé des moyens et actions nécessaires à la réalisation rapide du projet. Ainsi, le CLCC a ouvert officiellement en octobre 1925. Pr Paul Papin. Crédit Institut de Cancérologie de l’Ouest. Au départ, la commission administrative des Hospices d’Angers, [revue citée en note (4)], est disposée à faciliter la création du “service hospitalier anticancéreux” et estime que les locaux vacants de l’ancienne maternité et les anciens bains à l’Hôpital des femmes permettraient d’avoir une installation satisfaisante. Anjou en 1154. Le laboratoire d’histopathologie et de bactériologie est réuni au sein d’un même pavillon annexé à l’École de médecine : il est dirigé par le directeur du CLCC, avec deux chefs de travaux et deux aides. Très rapidement la commission administrative des hospices a mis à disposition du CLCC des chambres du service des pensionnaires pour les malades relevant d’une curiethérapie. Les malades justifiant d’un traitement chirurgical restent dans les services cliniques. Provisoirement, les consultations ont lieu au pavillon d’anatomie pathologique. La dotation initiale de radium est de 301 mg (envoyés par le ministère de la santé publique). En 1925, l’appareil de radiothérapie “profonde” (de 250 000 volts) est en cours d’installation, un local destiné à recevoir cet appareil est aménagé (mise en service de l’installation, le 1er décembre 1927). L’État attribuera une subvention de 120 000 francs pour l’achat de l’appareil de radiothérapie. Le département du Maineet-Loire alloue 45 000 francs. Le fonctionnement du CLCC ne deviendra régulier et important qu’après l’achèvement des travaux du local pour la radiothérapie. En 1925, le budget du CLCC est inscrit au sein d’un chapitre spécial en recettes et en dépenses, des Hospices civils d’Angers, le budget est équilibré : 54 500 francs en recettes et 54 500 francs en dépenses. Quarante-trois malades ont bénéficié de la curiethérapie et cinquante malades de la chirurgie. Deux cent cinquante-six analyses d’anatomie pathologique ont été effectuées au laboratoire entre 1925 et 1926. En 1926, 109 malades ont été traités au centre dont 48 par curiethérapie. Cent cinquante malades sont traités en 1931 et 385 biopsies analysées au laboratoire. La Sarthe attribue 14 000 francs au CLCC. En 1927, le CLCC est doté de 75,80 mg de radium. En 1926, le budget du CLCC est excédentaire de 25 316 francs (recettes : 65 272,30 francs). Notons que le premier Hôtel-Dieu d’Angers, l’hôpital Saint-Jean remonte à la première venue du comte Henri II d’Angleterre (premier roi de la dynastie des Plantagenets de 1154-1189) en Notons que le CLCC de Nantes, fortement inspiré par le Dr Leduc, commence son projet médical par la radiothérapie et non la curiethérapie. En effet, le Dr Leduc est physicien et médecin et, Le premier directeur du CLCC est le Pr Paul Papin (1870-1942), ancien interne de l’Hôtel-Dieu d’Angers, professeur d’histologie à l’École de médecine d’Angers, et directeur du laboratoire départemental et municipal de bactériologie. À l’ouverture du CLCC, les collaborateurs du Pr Papin sont : le Dr Brin, chirurgien, les Dr Sarazin père et fils, pour la curiethé­rapie et radiothérapie, Mr Denecheau, médecin, et Mr Gaugain, adjoint au laboratoire. Le Conseil d’Administration est présidé par le directeur de l’École de médecine d’Angers et comprend le directeur du CLCC, le Pr Papin, les chefs de services, un représentant de la commission administrative des Hospices d’Angers, un représentant du Conseil Général de chaque département intéressé (Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe, rattachée en 1925), un représentant du conseil municipal d’Angers et un représentant des syndicats médicaux. De 1925 à 1927, le directeur de l’École de médecine et de pharmacie d’Angers est le Dr André Bocquel. 98 • ICO Rapport d’activité 2014 dès 1896, il s’intéresse aux rayons X (5) et en 1900 il en comprend l’intérêt thérapeutique et les utilise avec succès en cancérologie. Ainsi, dès 1905, le Dr Leduc soigne avec succès des cancers par la radiothérapie, ses patients survivent plus longtemps par rapport aux patients traités par la seule chirurgie (6). L’enseignement de la cancérologie du CLCC commencera en novembre 1926, la recherche seulement en 1939. Le CLCC reçoit 40 000 francs de subventions du ministre de la santé publique pour le fonctionnement du laboratoire de recherche scientifique. Un médecin scientifique arrive du CLCC de Villejuif en 1939. Le laboratoire est installé à l’École de médecine, dans le pavillon de bactériologie, ce laboratoire est sous la direction du Centre. La recherche correspond principalement aux travaux du Dr Fruchaud, (douze publications scientifiques en trois ans). En 1927, le Dr Bonvallet devient le responsable de la curiethérapie. Le CLCC se construit au sein des Hospices civils d’Angers. Un local est destiné aux consultations, un autre à l’hospitali­ sation des malades et un autre aux traitements : 15 lits sont réservés aux femmes et 11 aux hommes. À l’extrémité de la galerie du rez-de-chaussée, se trouvent une salle d’attente, la salle d’application de radiothérapie, la salle des générateurs. Au 1er étage, une salle d’opération, la salle d’application de radium et une salle d’attente. L’aménagement des locaux de l’ancienne maternité est terminé en avril 1928. Le CLCC rendait alors les chambres des pensionnaires aux Hospices civils d’Angers. En 1927, le budget est équilibré à 65 000 francs. Les Hospices d’Angers attribuent la somme de 75 000 francs pour aider à aménager les locaux du CLCC. En 1926 et 1927, le laboratoire a étudié 421 pièces. En 1927, 126 malades (53 hommes et 73 femmes) sont admis au CLCC. Quarante malades sont soignés par la chirurgie et 56 (dont 31 femmes) par curiethé­ rapie, 29 étaient en état de cachexie (affaiblissement profond de l’organisme, perte de poids, atrophie musculaire, lié à une dénutrition très importante dans un contexte de pathologie comme le cancer) et inopérables. En 1928, 116 malades sont pris en charges, et pour chacun d’eux un dossier médical est établi. En 1929, 126 malades sont admis au CLCC, pour 21 d’entre eux aucun traitement n’est possible étant l’état d’avancement de la tumeur. 26 sont traités par curiethérapie, 19 par curiethérapie et radiothérapie “profonde”, 14 par radiothérapie. La plupart des malades vient d’Angers, du Maine-et-Loire, peu encore de la Sarthe et de la Mayenne. Chez les hommes, l’on soigne tous types de cancers, mais chez la femme, nous relevons 7 cancers du sein, 16 du col de l’utérus. De 1925 à 1932, le centre aura reçu 992,34 mg de radium (tubes et aiguilles). Le radium belge est acheté à l’Union minière du Haut Katanga. ICO Rapport d’activité 2014 • 99 Le CLCC ne va cesser de croître autour de la curiethérapie et de la radiothérapie. En 1929, il se dote d’un appareil de diathermie à lampe de type Thermophlux 66P pour une somme de 6 998 francs (attribution du ministère du travail). Le nombre de malades traités va croissant et les budgets du CLCC sont toujours excédentaires. Ainsi, en 1938, les recettes représentent 74 000 francs et les dépenses 70 830 francs. Le 30 janvier 1925, le Sénat a adopté une proposition de loi tendant à attribuer la personnalité civile aux CLCC (cette proposition ne sera effective qu’en 1939). En 1928, le Pr Papin déplore que beaucoup de malades cancéreux arrivent au CLCC dans un état tel que la chirurgie aussi bien que les “agents physiques” sont impuissants à les guérir. Il semble que le CLCC soit le dernier “refuge” vers lequel les malades soient dirigés. Une large information est alors entreprise vers les médecins généralistes afin de faire connaître le CLCC et afin de promouvoir le dépistage précoce. Atteint par la limite d’âge et fatigué, le Pr Paul Papin fait savoir au ministre de la santé publique, par courrier en date du 5 décembre 1938, qu’il envisage de démissionner de son poste de directeur du CLCC. Il avait déjà quitté ses fonctions de professeur d’histologie et d’anatomie pathologique à l’École de médecine d’Angers. Le Pr Papin était très modeste, silencieux, volontiers réservé. Mais, il gardait ce “flair clinique, fait de sciences et de bons sens”. Le Conseil de l’École de médecine d’Angers, après examen des candidatures, désigne le Dr Fruchaud (chirurgien à l’École de médecine d’Angers) en janvier 1939 (6 pour, 2 blancs sur 12 votants, l’autre candidat était le Dr Gaugain) en remplacement du Pr Papin. Le Dr Fruchaud reconnaît à sa prise de fonction, détenir et prendre en charge 971,5 mg de radium. Certains membres du comité du CLCC ont exprimé le souhait que les directeurs du CLCC aient un mandat de trois à cinq ans. En juin 1939, la Ligue française contre le cancer organise “la semaine nationale de défense contre le cancer” et en particulier en Maine-et-Loire. L’objectif est par tous les “moyens de propagandes” d’obtenir des résultats éducatifs (prévention et dépistage) et obtenir des moyens financiers pour les CLCC. Le 1er octobre 1945, le général De Gaulle signe l’ordonnance qui définit le statut des CLCC du point de vue administratif et législatif. L’historique des CLCC après 1945 est décrit dans l’article du Pr Josy Reiffers (7). L’actuel centre Paul-Papin sera détruit pour laisser place au nouveau centre ICO Paul-Papin qui ouvrira ses portes en 2015 autour d’un projet médical novateur et pour accroître “l’humanicité”. Globalement, les CLCC ont eu une action efficace pour lutter contre le cancer, même si l’accroissement relatif de l’incidence du cancer est une conséquence inévitable de l’allongement de la durée de vie et de la diminution de l’incidence des autres pathologies. En fait, les progrès les plus sensibles de la lutte contre le cancer résident dans l’amélioration des conditions de survie et du confort des patients. Conclusion Les quatorze premiers CLCC, dès leur naissance entre 1922 et 1925, ont été adossés aux Facultés et Écoles de médecine existantes. Ainsi, les premiers CLCC des années “20” ont été dirigés par des professeurs brillants de ces mêmes facultés : Bergonié à Bordeaux, Gustave Roussy à l’Hôpital Paul-Brousse à Paris. De part leur position facultaire, ces mêmes personnalités ont stimulé d’emblée l’enseignement, le développement de laboratoires de recherche au sein de leurs CLCC, la recherche sur les causes du cancer. Cette histoire démontre que la triple fonction des CLCC, soins/enseignement/recherche, est donc intrinsèque à leur création, dès les années “20”, vingt ans avant les ordonnances de 1945 officialisant les CLCC avec cette triple fonction, et plus d’un quart de siècle avant la naissance des CHU avec les ordonnances de 1958. Références 1. Rollet C, La politique à l’égard de la petite enfance sous la IIIe République, volume 1, Paris, INED-PUF, 1990. 2. Bergonié J, Une organisation régionale de la lutte contre le cancer, Journal de médecine de Bordeaux, imprimerie Gounouilhou, 1922. 3. Drouin E, FR Bataille, Mahe MA. Le Dr Leduc et les premières guérisons de cancer par radiothérapie à Nantes et en France, Cancer Radiothérapie, in Press, 2014. 4. Fargues P, Les hospices d’Angers, Précis historique et documentaire, Angers, 1933. 5. Leduc S, Les rayons de Röntgen, conférence faite le 5 mars 1896 à l’École des Sciences, le 7 mars 1896 à l’École de médecine, extrait de la Gazette médicale de Nantes, Imprimerie centrale, Imprimerie de la Gazette médicale, 1896, p. 1-16. 6. Leduc S, Radiothérapie du cancer utérin, Archives d’électricité médicale expérimentales et cliniques, n°187, 10 avril 1906, p. 3-4. 7. Reiffers J. Les Centres de lutte contre le cancer dans le paysage de la cancérologie française, Bull Cancer 2013, 100 : 611-617. Remerciements Nous tenons à remercier Madame Catherine Rochon, responsable de secteur : établissements de santé et archives contemporaines aux Archives départementales de Maine-et-Loire pour nous avoir guidés dans les archives. Remerciements à toutes les personnes qui ont participé à l’élaboration du rapport d’activité 2014 de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest. Ce document a été réalisé par l’Institut de Cancérologie de l’Ouest 2 rue Moll – 49933 Angers cedex 9 Rédaction : Direction de la communication, des dons et du mécénat Conception et réalisation : www.ponctuation.fr – Nantes Crédit photos : Rémy Villetorte, Direction de la communication ICO, Someway, DR, © Dépôt Légal BNF - N°ISSN 2263-973X Contact : [email protected] – Tél. +33 2 40 67 99 11 www.ico-cancer.fr ENI140