republique du benin - Ministère de l`Economie et des Finances

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REPUBLIQUE DU BENIN
Fraternité Justice - Travail
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MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES
ET DES PROGRAMMES DE DENATIONALISATION
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DIRECTION GENERALE DES AFFAIRES ECONOMIQUES
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COMITE NATIONAL DE POLITIQUE ECONOMIQUE
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Secrétariat Permanent
Version Finale du 30.09.2015
Septembre 2015
Mécanisme de surveillance multilatérale de l’UEMOA
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Sommaire
RESUME ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- 3
INTRODUCTION ---------------------------------------------------------------------------------------------- 5
I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE INTERNATIONAL -------------------------------- 7
I.1. ACTIVITE ECONOMIQUE MONDIALE ---------------------------------------------------- 7
I.2. MATIERES PREMIERES ------------------------------------------------------------------------- 10
II. SITUATION DE L’ECONOMIE NATIONALE ------------------------------------------------ 11
II.1. PRODUCTION -------------------------------------------------------------------------------------- 11
II.2. PRIX ET INFLATION ----------------------------------------------------------------------------- 16
II.3. FINANCES PUBLIQUES ET DETTE PUBLIQUE ---------------------------------------- 18
II.4. BALANCE DES PAIEMENTS -------------------------------------------------------------------23
II.5. SITUATION MONETAIRE INTEGREE -----------------------------------------------------23
III. ETAT DE CONVERGENCE ------------------------------------------------------------------------ 25
III.1. CRITERES DE PREMIER RANG --------------------------------------------------------------25
III.2. CRITERES DE SECOND RANG ---------------------------------------------------------------26
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS----------------------------------------------------------- 27
3
RESUME
Selon les dernières prévisions
1
du Fonds Monétaire International parue en juillet 2015, le
rythme d’évolution de l’activité économique au niveau mondial est resté conforme aux
prévisions d’avril 2015 : une reprise progressive de l’activité mondiale tirée par une
accélération de la croissance dans les pays avancés contre un ralentissement dans les pays
émergents et les pays en développement. En effet, les fondamentaux de la croissance dans les
pays avancés maintiennent leur vigueur. Dans la zone euro, l’embellie se poursuit avec la
bonne dynamique enregistrée par certains pays. En revanche, le recul des prix des produits de
base, le durcissement des conditions de financement extérieur, le rééquilibrage de l’économie
chinoise ainsi que les difficultés économiques liées aux facteurs opolitiques tempèrent le
rythme de progression de l’activité dans les pays émergents et les pays en développement. Le
taux de croissance de l’économie mondiale prévue pour l’année 2015 ressortirait à 3,3%, en
baisse de 0,2 point de pourcentage par rapport aux prévisions du FMI du mois d’avril. Ce
recul attendu de la croissance mondiale porte le sceau du fléchissement inattendu de l’activité
économique au premier trimestre 2015 en provenance principalement de l’Amérique du Nord
(Etats-Unis, Canada, Mexique). Pour l’année 2016, la prévision du taux de croissance de
l’activité économique mondiale reste inchangée, à 3,8%.
Au Bénin, la reprise économique amorcée en 2011, s’est consolidée en 2012 et en 2013. En
effet, le taux de croissance économique est ressorti à 3,0% en 2011 contre 4,6% en 2012 et se
situerait à 6,9% en 2013. En 2014, le rythme de l’activité fléchirait gèrement mais, le taux
de croissance reste fort et s’établirait à 6,5%
La croissance économique en 2014 serait soutenue par l’amélioration de l’activité dans les
branches de l’économie telles que l’énergie, les industries agro-alimentaires, les transports et
télécommunication, et les BTP. Cependant, le ralentissement de la croissance en 2014 serait
imputable au repli observé dans les secteurs de l’industrie extractive, des autres industries
manufacturières et du commerce.
Pour 2015, il est prévu un objectif de croissance de 5,2% en lien essentiellement avec (i) la
décélération des activités dans le secteur tertiaire du fait de la baisse du dynamisme
enregistrée au niveau du sous-secteur commerce ; (ii) la baisse de la production cotonnière du
fait de la mauvaise pluviométrie ; (iii) l’amélioration de la production agricole hors coton et
(iv) la consolidation de l’activité des industries manufacturières.
L’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation global au mois de juin 2015 est de 115,0
contre 115,2 le mois précédent soit une baisse de (-0,3%). La baisse observée en juin 2015 est
liée à diminution des prix des produits de la fonction « Transport » (-11,5%). Cette baisse est
atténuée par la hausse du prix des produits de la fonction « Produits alimentaires et boissons
non alcoolisées » (+5,1%). L'analyse du taux d’inflation (l'indicateur de convergence dans
l'espace UEMOA) en juin 2015 permet de situer l'évolution des prix à -0,9% l'inscrivant
toujours en dessous du seuil de 3% fixé dans le cadre de la surveillance multilatérale au sein
des Etats membres de l'UEMOA.
1
Perspectives économiques mondiales (PEM) de juillet 2015, FMI.
4
L’exécution des opérations financières de l’Etat, à fin juin 2015, serait marquée par une
mobilisation des recettes de 402,5 milliards de FCFA et une exécution des dépenses de 527,7
milliards de FCFA. Il en résulterait un solde global base ordonnancement hors dons de 125,2
milliards de FCFA et un solde global base caisse hors dons de 116,2 milliards de FCFA. Le
déficit a été comblé par un financement intérieur de 54,8 milliards de FCFA et un
financement extérieur de 61,4 milliards de FCFA.
L’encours de la dette publique est passé de 1 321,9 milliards de FCFA en mars 2015 à 1 367,9
milliards de FCFA à fin juin 2015, marquant ainsi une hausse de 3,5% sur le dernier trimestre.
Comparé à son niveau de juin 2014, l’encours de la dette publique a augmenté de 356,9
milliards de FCFA (+35,3%). Quant au service assuré de la dette publique, il est passé de 9,7
milliards de FCFA à fin mars 2015 à 27,5 milliards de FCFA à fin juin 2015, soit une
progression de 17,8 milliards de FCFA (183,5%). Par rapport à la même période de l’année
précédente, le service assuré de la dette a progressé de 5,8 milliards de FCFA (26,7%).
En ce qui concerne la balance des paiements, le déficit du compte des transactions courantes
serait couvert par l'excédent du compte de capital et du compte des opérations financières. En
effet, le compte de capital afficherait un excédent de l'ordre de 73,4 milliards en 2014 contre
une réalisation de 91,9 milliards en 2013. Quant au compte des opérations financières, son
solde positif atteindrait 443,5 milliards en 2014 reflétant les effets d'une augmentation des
investissements directs étrangers reçus et des emprunts tant du secteur public que privé. Les
investissements directs étrangers nets en 2014 ressortiraient à 171,0 milliards de FCFA. Au
total, la couverture du compte des transactions courantes par les comptes de capital et
d'opérations financières devrait permettre d’avoir un solde global de la balance des paiements
positif de 175,8 milliards de FCFA en 2014 contre une réalisation de 99,1 milliards de FCFA
un an plus tôt.
De fin mars 2015 à fin juin 2015, la situation monétaire serait marquée par une baisse de la
masse monétaire de 3,9 milliards de FCFA, en relation avec une contraction du crédit
intérieur (39,0 milliards de FCFA). Par contre, des avoirs extérieurs ont progressé de 15,1
milliards de FCFA sur la même période. A fin juin 2015, la masse monétaire atteindrait 2
084,3 milliards de FCFA contre une réalisation de 2 088,3 milliards de FCFA à la fin du
premier trimestre soit une régression de 0,2%. Par
En matière de convergence, au titre de l’année 2014, le Bénin a seulement respecté tous les
critères de premier rang soit trois (03) critères de convergence sur l’ensemble des cinq (05) au
total. Enfin, pour améliorer les performances relatives aux critères de convergence, il est
nécessaire, au plan macroéconomique, de poursuivre la mise en œuvre d’une politique
budgétaire rigoureuse en matière de dépenses, et d’intensifier les efforts pour l’amélioration
de la mobilisation des recettes avec un accent particulier sur l’élargissement de l’assiette
fiscale.
5
INTRODUCTION
Dans le cadre de l’élaboration du rapport trimestriel d’exécution de la surveillance
multilatérale au sein de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA),
chaque Comité National de Politique Economique (CNPE) des Etats membres élabore
périodiquement un rapport sur la situation économique et financière de son pays.
La surveillance multilatérale est le mécanisme communautaire de définition et de contrôle des
politiques économiques entre les Etats membres de l'UEMOA. Elle vise à assurer la viabilité
du cadre macro-économique des Etats membres en leur établissant un cadre souple
d'orientations économiques assorties de règles strictes de convergence. Afin de permettre la
réalisation des objectifs communs qui fondent l'existence de l'UEMOA, des procédures ont
été élaborées en vue de garantir le respect des règles communes.
Les modalités de mise en œuvre du mécanisme de surveillance multilatérale sont fixées aux
articles 64 à 75 du Traité de l’UEMOA. Elles reposent sur les principes de base suivants : (i)
la définition d'un ensemble de gles de base et de critères en vue de fixer des normes aux
politiques économiques nationales ; (ii) la mise en place et la gestion d'un système crédible et
transparent d'informations permettant de surveiller le respect des normes établies et, le cas
échéant, de prévenir ou d'identifier les dérapages, (iii) l'élaboration et la publication d'un
rapport semestriel d'exécution permettant d'établir la situation des économies nationales et
celle de l'Union, au regard des objectifs communautaires.
La mise en œuvre éventuelle, sur la base du rapport trimestriel, d'un processus souple de
consultation et de coordination des Etats membres qui, en fonction des règles et critères
définis, aboutit, selon un calendrier précis, à des prises de décisions assorties d'incitations
positives ou négatives.
Le présent rapport procède à l’évaluation des performances économiques et financières du
Bénin au titre du second trimestre de l’année 2015. A la lumière de l’évolution de la
conjoncture, il fournit des indications sur les prévisions pour toute l’année 2015. Il s’articule
autour des points suivants :
environnement économique international ;
situation économique nationale ;
état de convergence.
Rappelons que l’état de convergence est apprécié cette fois-ci à travers cinq critères (05)
critères de convergence dont trois (03) de premier rang. Le non respect de ces critères entraîne
la formulation explicite de directives par le Conseil des Ministres demandant à l’Etat membre
concerné, d’élaborer et de mettre en œuvre un programme de mesures correctrices.
Les critères de second rang, au nombre de deux, sont traités comme des repères structurels
indicatifs qui font l’objet d’un suivi rigoureux en raison du rôle déterminant qu’ils jouent dans
la réalisation de l’objectif de viabilité interne et externe des économies. Leur non respect ne
fait cependant pas l’objet de recommandations explicites pour la mise en œuvre d’un
programme de mesures rectificatives. Ils peuvent servir dans la formulation des
recommandations de politique économique visant à assurer le respect des critères de premier
rang.
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