La lettre n°35 - premier

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N°35 / janvier / février / mars 2011
La lettre
Rêve d’automne
Du mercredi 2 au vendredi 11 février
Cercles/Fictions
Du lundi 3 au jeudi 6 janvier / p. 3
LE GRAND T
Lulu
Du mercredi 19
au samedi 22 janvier / p. 4
LE GRAND T
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JAMES THIÉRRÉE FACE À LUI-MÊME
Raoul
À partir
de 8 ans
Un spectacle mis en scène
et interprété par James Thierrée
E
n trois spectacles (La Symphonie du
Hanneton, La Veillée des Abysses, Au
revoir parapluie), le comédien et acrobate James Thiérrée a imposé son univers
féerique sur les plus grandes scènes du monde.
Acclamé de Paris à Vienne, en passant par New
York, Los Angeles, Londres, Dublin…, cet
enfant de la balle, qui commença le cirque à
l’âge de quatre ans, le fils de Victoria et JeanBaptiste Thiérrée, fondateurs du Cirque
Bonjour, du Cirque Imaginaire et du Cirque
invisible, conçoit depuis douze ans des spectacles empreints d’humour et de poésie,
alliant théâtre, illusion, acrobatie, danse, mime,
musique…
Pour la première fois seul sur scène, James
Thiérrée incarne aujourd’hui, dans Raoul,
un homme « barricadé, blessé, impalpable,
insatiable». «Je voudrais créer un personnage
théâtral au sens noble du terme, donc intemporel» explique-t-il. Un personnage solitaire
qui se heurte au monde qui l’entoure ainsi
qu’à ses démons intérieurs, qui évolue dans un
espace onirique au sein duquel apparaissent
toutes sortes de créatures et de projections
chimériques.
Désirs, rages, peurs, pirouettes, vertiges, murmures, barrissements… C’est une nouvelle fois
à un royaume de l’étrange et du fabuleux que
James Thiérrée donne naissance à travers cette
épopée intime. Un royaume comme une boîte
de Pandore, qui laisse échapper les saisissements et les éblouissements d’un théâtre de
l’imaginaire.
LE GRAND T – Du mercredi 12 au vendredi 14 janvier à 19h30
Costume, bestiaire Victoria Thiérrée > Son Thomas Delot
Lumières Jérôme Sabre > Scénographie James Thiérrée
Interventions scéniques Mehdi Duman > Intervenants artistiques
Kaori Ito, Magnus Jakobsson, Bruno Fontaine, et les volutes
électriques de Matthieu Chedid
Production La Compagnie du Hanneton/Junebug • Coproduction La Coursive
Scène nationale de La Rochelle, Théâtre Royal de Namur,La Comédie de
Clermont-Ferrand, Théâtre de la Ville Paris, barbicanbite09 (Barbican
Theatre Londres) et Crying Out Loud, Abbey Theatre Dublin, Maison de la
Danse Lyon, Théâtre national de Toulouse
Tarif C
Richard, le polichineur d’écritoire
POLICHINERIES SHAKESPEARIENNES
S
téphane Georis a commencé le théâtre
avec sa femme et ses trois enfants, il y
a plus de vingt ans, en promenant sa
roulotte dans les fêtes de village de sa
Belgique natale. Aujourd’hui, le fondateur
de la Compagnie des Chemins de Terre
présente ses spectacles dans le monde
entier. Faisant suite au Polichineur de tiroirs
(création qui s’est jouée plus de 400 fois,
dans 19 pays, en 10 langues différentes),
Richard, le polichineur d’écritoire revisite le
théâtre de William Shakespeare en toute
liberté. Des marionnettes-objets, du papier
journal déchiqueté, des vêtements qui
connaissent un destin déchirant… Dans la
2
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peau d’un professeur de littérature pas
comme les autres, Stéphane Georis s’empare
de Richard III, de Hamlet et de Roméo
et Juliette, amenant ces personnages
mythiques dans des zones de drôlerie et
de délire qu’ils n’ont pas l’habitude de
côtoyer. Un hommage en forme de clin d’œil
irrévérencieux.
À partir
de 8 ans
De et avec Stéphane Georis
> Par la Compagnie des Chemins de Terre
La Compagnie des Chemins de Terre est subventionnée par le ministère de la
Communauté Française de Belgique (Tournées Art et Vie)
Tarif unique 5 €
LA CHAPELLE DU GRAND T
Mercredi 19 janvier à 15h et 17h
LE GRAND T – Du lundi 3 au jeudi 6 janvier
Cercles/Fictions
DES HISTOIRES DRÔLES, HORRIBLES
OU DURES, MAIS DES HISTOIRES VRAIES
J
oël Pommerat est un fidèle du Grand T. Après Au Monde,
Cet Enfant, Les Marchands, Pinocchio et Je Tremble, le fondateur de la Compagnie Louis Brouillard revient à Nantes avec
Cercles / Fictions : une composition de récits enchevêtrés qui investissent l’univers ambivalent et mystérieux ayant fait le succès de
l’auteur-metteur en scène. « Tous les personnages de cette pièce,
à l’exception d’un seul, sont vrais », fait remarquer Joël Pommerat.
« A travers eux — êtres vivants ou fantômes de mon histoire dont
les actions m’ont hanté ou impressionné — j’ai voulu reconstruire
une succession d’instants, comme on reconstitue la scène d’un
meurtre pour éclaircir une énigme. » Pour cette suite d’histoires
parfois drôles, parfois horribles ou dures, mais toujours vraies,
l’auteur-metteur en scène a choisi d’explorer une nouvelle relation au public. Disposés comme dans un cirque, en cercle autour
de l’espace scénique, les spectateurs constituent ici une forme de
ronde. Une ronde imaginée afin de favoriser une ouverture
complète de notre point de vue et de nos regards.
«
LE THÉÂTRE DE JOËL POMMERAT
Je ne crois pas que le théâtre soit le lieu idéal d’expression
des bons sentiments », explique Joël Pommerat. « Le théâtre est un lieu possible d’interrogation et d’expérience de
l’humain. Non pas un lieu où nous allons chercher la confirmation
de ce que nous savons déjà mais un lieu de possibles, et de remises
en question de ce qui nous semble acquis. Un lieu où nous n’avons
pas peur de nous faire mal, puisque ce lieu est un lieu de simulacre et que les blessures que nous allons nous faire n’ont rien de
commun avec celles que nous pourrions subir dans la vie qui
n’est pas le théâtre. Il ne faut jamais confondre l’art et la vie. »
Lauréat du Grand Prix de littérature dramatique en 2007, pour
Les Marchands, Joël Pommerat (né en 1963) crée, depuis vingt ans,
des spectacles cherchant à sonder la relation que l’être humain
entretient avec le temps, le désir, le corps, la mort, le réel... Des
spectacles à l’esthétique forte — faite de jeux de transparence et
de clairs-obscurs — au centre desquels les comédiens occupent une
place capitale. « Le travail avec les acteurs est à la base de tout.
Je fais du travail sur leur présence, l’acte premier de mon théâtre.
La liberté qu’ils ont, c’est d’amener ce qu’ils sont. Les acteurs avec
qui je travaille ne sont pas interchangeables. C’est en ça que je leur
demande de ne pas jouer. Je fais avec ce qu’ils sont. » Une façon,
à partir de cette substance vivante, de capter le réel et de le rendre
à « un haut degré d’intensité et de force », de faire naître sur scène
de la « matière poétique ».
Théâtre en présence - Actes Sud-Papiers, 2007
Texte et mise en scène Joël Pommerat > Avec Jacob Ahrend, Saadia Bentaïeb, Agnès
Berthon, Gilbert Beugniot, Serge Larivière, Frédéric Laurent, Ruth Olaizola,
Dominique Tack > Scénographie Eric Soyer > Lumières Eric Soyer en collaboration avec JeanGabriel Valot > Costumes Isabelle Deffin > Réalisation sonore François Leymarie
> Recherches musicales et compositions Antonin Leymarie, Grégoire Leymarie
Production Compagnie Louis Brouillard • Coproduction Théâtre national de la communauté française de
Belgique Bruxelles, CNCDC de Châteauvallon, l'Espace Malraux Scène nationale de Chambéry et de la
Savoie, Comédie de Béthune Centre dramatique régional Nord-Pas-de-Calais, Théâtre Brétigny Centre
conventionnée du Val d’Orge, Maison de la Culture d'Amiens, Le Fanal Scène nationale de Saint-Nazaire,
Théâtre d'Arras. Résidence de création à Bruxelles, Châteauvallon et au Théâtre des Bouffes du Nord.
La compagnie Louis Brouillard est conventionnée et reçoit le soutien du ministère de la Culture /Drac Ile-de-France,
de la Ville de Paris, de la Région Ile-de-France. Elle est en résidence au Théâtre des Bouffes du Nord et
au Théâtre Brétigny • Cercles / Fictions a bénéficié de l'aide à la production et à la diffusion du Fonds SACD •
En coréalisation avec Le Fanal Scène nationale de Saint-Nazaire
Tarif B
Lundi 3 janvier à 20h30
Mardi 4 à 20h
Mercredi 5 à 20h30
Jeudi 6 à 20h
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LE GRAND T – Du mercredi 19 au samedi 22 janvier
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Lulu,
tragédie-monstre
De Frank Wedekind > Traduction JeanLouis Besson et Henri Christophe
> Mise en scène et scénographie Stéphane
Braunschweig > Collaboration artistique
Anne-Françoise Benhamou > Costumes
Thibault Vancraenenbroeck > Lumières
Marion Hewlett > Son Xavier Jacquot
> Peinture et vidéo Raphaël Thierry
> Collaboration à la scénographie Alexandre
de Dardel > Assistante à la mise en scène
Caroline Guiela > Assistante aux costumes
Isabelle Flosi > Maquillage et coiffures
Karine Guillem > Avec Jean-Baptiste
Anoumon, John Arnold, Elsa Bouchain,
Thomas Condemine, Claude Duparfait,
Philippe Faure, Philippe Girard,
Christophe Maltot, Thierry Paret,
Claire Rappin, Chloé Réjon, Grégoire
Tachnakian, Anne-Laure Tondu
UNE « FOLIE THÉÂTRALE » DE FRANK WEDEKIND
Jamais jouée du vivant de Frank Wedekind (1864-1918),
la première version de Lulu a été écrite en 1894. C’est ce texte
primitif que Stéphane Braunschweig, actuel directeur du Théâtre
national de la Colline, a choisi de mettre en scène avec,
dans le rôle titre, la comédienne Chloé Réjon.
Une « tragédie à faire frémir », comme l’écrit le dramaturge
allemand dans son journal intime, qui retrace l’ascension
puis la déchéance d’une femme soumise aux désirs
et aux fantasmes des hommes.
Production La Colline - théâtre national
Tarif B
ENTRETIEN AVEC LE METTEUR EN SCÈNE STÉPHANE BRAUNSCHWEIG
De Berlin à Londres, en passant
par Paris, le destin de Lulu semble
intimement lié aux hommes
qui partagent sa vie.
Quelle personnalité se cache,
de votre point de vue, derrière
cette figure de femme ?
D’abord, j’ai envie de dire que, dans
mon imaginaire, Lulu n’est pas une
femme fatale, elle n’est pas l’être froid
et calculateur que l’on a l’habitude de
voir en elle. Bien sûr, elle peut se révéler fatale pour les hommes qui l’approchent, mais ces hommes ne sont-ils pas,
avant tout, fatals pour eux-mêmes... Je
crois qu’il est très important d’évacuer
cette image de papier glacé. D’ailleurs,
Frank Wedekind voyait ce personnage
comme quelqu’un d’instinctif, quelqu’un
qui vit au présent, qui se débat dans les
difficultés de la vie sans jamais baisser
les bras. Lulu possède une capacité hors
du commun à dédramatiser les pires
situations et à rebondir.
Par quoi cette capacité
à rebondir passe-t-elle ?
Par le jeu. Lulu joue comme une enfant
peut jouer, avec la part de cruauté et
d’innocence que cela implique. Ce que
je trouve passionnant, c’est que cette
part d’ingénuité, qui a toujours fait
fantasmer les hommes qu’elle a rencontrés, et qui est donc à l’origine de la
maltraitance qu’elle a subie dès son
enfance, est également sa principale
ressource de vie. Car, bien sûr, être tout
le temps dans le jeu évite de prendre
l’existence totalement au sérieux.
Lulu a longtemps été considérée
comme une œuvre profondément
transgressive. Pensez-vous qu’elle
le soit encore aujourd’hui ?
Frank Wedekind a conçu cette pièce
comme une arme destinée à faire exploser la morale bourgeoise de son temps.
Aujourd’hui, les mœurs ont évidemment évolué. Je crois qu’il faut retrouver cet esprit de transgression à un autre
endroit : dans la contradiction qui se
joue entre l’utopie de la libération
sexuelle et la face noire de cette libération. J’ai essayé de tendre cette
contradiction en donnant à Lulu une
acuité et une capacité de trouble.
J’aimerais que le public puisse être
déstabilisé par ce spectacle, qu’il
soit amené à se poser toutes sortes de
questions.
Qu’est-ce qui vous a amené
à choisir Chloé Réjon pour
interpréter le rôle de Lulu ?
C’est vraiment à partir d’elle que j’ai
conçu ce spectacle. Car, je ne crois pas
que l’on puisse réellement envisager
de mettre en scène cette pièce sans
connaître, au préalable, la comédienne
qui incarnera Lulu. Chloé Réjon possède toute l’ambiguïté nécessaire pour
interpréter ce rôle : une très forte présence enfantine, une grande possibilité
de fraîcheur, de légèreté, mais également une immense profondeur. Elle
parvient à retrouver, sur scène, quelque
chose du jeu innocent et cruel qui caractérise la part d’enfance de Lulu.
Lulu : un personnage mythique
Il s’agit de l’un des personnages
mythiques du répertoire allemand. Un
personnage immortalisé par l’actrice
Louise Brooks, en 1929, dans le film de
Georg Wilhelm Pabst, ainsi que par l’opéra
que composa Alban Berg dans les années
1930. Mi-femme enfant, mi-femme fatale,
Lulu fut modelée, dès son enfance, par les
hommes qui traversèrent sa vie. Des
hommes qui firent d’elle une femme
complexe et ambivalente, une femme
évoluant dans les zones les plus troubles
de la fascination érotique, de la candeur,
de la manipulation, du grotesque et du
tragique.
Stéphane
Braunschweig
C’est au cœur de l’institution
publique (il a dirigé le Centre
dramatique national
d’Orléans de 1993 à 1998,
le Théâtre national de
Strasbourg de 2000
à 2008, a pris la direction
du Théâtre national de
la Colline en janvier 2010),
que Stéphane Braunschweig
a bâti sa carrière.
Particulièrement sensible aux
grands auteurs du répertoire
classique (il a créé des pièces
de Georg Büchner, Bertolt
Brecht, William Shakespeare,
Henrik Ibsen, Anton Tchekhov,
Molière…), le metteur en
scène de Lulu pose comme
idéal un théâtre visant
à un équilibre «entre
questionnements sur le
monde et logique de plaisir ».
C’est, selon lui, lorsque
le théâtre parvient à cet
équilibre qu’il est « le plus
fort, le plus utile et le plus
populaire ».
Mercredi 19 janvier à 20h
Jeudi 20 à 20h
Vendredi 21 à 20h
Samedi 22 à 19h30
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Present Memory
Chorégraphies Carolyn Carlson, Malou Airaudo,
Caterina Sagna > Interprétation Sophie Abrioux,
Chinatsu Kosakatani, Céline Maufroid, Sara Orselli,
Jacky Berger, Riccardo Meneghini, Alan Brooks,
Yutaka Nakata
Les Souvenirs de Sam Jackson McBryb
Chorégraphie Caterina Sagna > Musique Brian Eno
If you knew
Chorégraphie Malou Airaudo
If to leave is to remember
Chorégraphie Carolyn Carlson > Musique Philip Glass
Production Centre chorégraphique national Roubaix Nord-Pas de Calais
Coproduction Le Colisée-Théâtre de Roubaix • Avec l’aide du Théâtre de
Béthune associé à la Comédie de Béthune-CDN • Avec le soutien
d’ArtoisComm.communauté d’agglomération de l’Artois et du Crédit
du Nord
LE GRAND T – Mardi 15 février à 20h
Tarif B
«
VARIATIONS CHORÉGRAPHIQUES AUTOUR DU THÈME DE LA MÉMOIRE
Nous sommes une nébuleuse de
souvenirs à partir desquels nous
dessinons et construisons les œuvres
de nos vies, fait remarquer Carolyn Carlson.
Quand un événement a lieu, il ne se réduit
pas à une seule chose : le passé, le présent,
le futur y sont contenus simultanément. »
La question de la mémoire et des traces
laissées par les séparations se situe au centre
d’une invitation que Carolyn Carlson a lancée à deux chorégraphes qui lui sont chères :
Malou Airaudo (artiste à la sensibilité
expressionniste, dans la veine de Pina
Bausch) et Caterina Sagna (créatrice au
regard à la fois implacable et plein d’humour sur la nature humaine). Une invitation
qui a donné naissance au triptyque Present
Memory aujourd’hui présenté sur la scène
du Grand T.
Confrontant leurs univers à travers trois
pièces mises en regard, les trois chorégraphes se rejoignent tout en exprimant
leur plus profonde singularité. Une façon,
pour chacune d’entre elles, de « parler à
l’âme pour que les danseurs laissent une
empreinte de l’humanité ».
Plus ou moins, ça dépend
ENTRE PROSE ET ALEXANDRIN
U
n hôpital psychiatrique. Deux patients, Gérard et Greta, apprennent qu’ils sont proches de la guérison. Désirant plus que tout
mettre fin à leur internement, ils décident d’écrire une farce qu’ils
joueront devant le corps médical (le public), afin de prouver qu’ils sont
totalement guéris. La représentation théâtrale qu’ils mettent sur pied
se déroule sans embûches, enfin, plus ou moins, ça dépend…
Né du désir de revenir à l’alexandrin — à la source du théâtre français
dans sa composante la plus classique, la plus patrimoniale — et de
confronter cette tradition à la prose, au langage quotidien de notre
époque, Plus ou moins, ça dépend souhaite montrer, avec humour,
l’importance que revêt le langage dans notre vie sociale. Une question
que l’auteure et comédienne Solenn Jarniou place au centre de sa pièce,
confiant à ses personnages le soin d’étayer cette thématique : «Si nos
mots sont captifs, notre pensée est libre / Il faut entre les deux garder
son équilibre. / Les mots que tu envoies, les mots que tu reçois, / Que
tu le veuilles ou non, te trahiront parfois.»
Créée en juin 2009, pour une série de vingt «représentations à domicile » commandées par Le Grand T, Plus ou moins, ça dépend est
aujourd’hui programmée en salle dans un dispositif permettant de
conserver une grande proximité avec les spectateurs. Une nouvelle
occasion de découvrir la finesse d’un texte qui n’hésite parfois pas à
flirter avec une forme d’humour des plus potaches.
De Solenn Jarniou > Mise en scène Loïc Auffret et Solenn Jarniou
Avec le soutien de Monique Hervouët > Interprétation Loïc Auffret et Solenn Jarniou
Production Acta fabula, Le Grand T scène conventionnée Loire-Atlantique • Avec le soutien du Conseil régional
des Pays de la Loire, du Conseil général de Loire-Atlantique
Tarif C
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LA CHAPELLE DU GRAND T
Du lundi 7 au vendredi 11 février à 20h
Vivre dans le feu
D’après les carnets de Marina Tsvetaeva > Adaptation
et mise en scène Bérangère Jannelle > Avec Natacha
Régnier > Scénographie Stéphane Pauvret > Lumières
Anne Vaglio > Son Jean-Damien Ratel > Costume
Valérie Ranchoux > Collaboration artistique Olivier
Dubois> Construction du décor Atelier du Grand T
et Atelier Devineau
Production Cie La Ricotta – Bérangère Jannelle • Production déléguée
Le Fanal – scène nationale de Saint-Nazaire • Coproduction Espace
Malraux - scène nationale de Chambéry et de la Savoie, CDDB –
Théâtre de Lorient centre dramatique national, Théâtre de la Ville Paris, Festival d’Automne à Paris, Equinoxe – scène nationale de
Châteauroux, TnBA – Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine,
Théâtre de l’Ouest Parisien - Boulogne-Billancourt, Le Grand T, scène
conventionnée Loire-Atlantique • La Ricotta – Bérangère Jannelle est
accueillie en résidence de création au CENTQUATRE – établissement
artistique de la Ville de Paris, et au Théâtre de la Ville de Paris, CDDB
– Théâtre de Lorient • La Ricotta est compagnie associée au Fanal – scène
nationale de Saint-Nazaire
Tarif C
Marina Tsvetaeva
(1892-1941) :
une poétesse
incandescente
Dans la préface qu’il a signé
pour l’édition de Vivre dans le
feu, confessions*, l’historien
et chercheur Tzvetan Todorov
rend un hommage vibrant
à la poétesse russe Marina
Tsvetaeva, lui accordant une
place de premier plan parmi
les grands écrivains du XXe
siècle. « Il est rare, déclare-il, de
rencontrer un auteur qui donne à
ce point l’impression d’avoir vécu
et écrit en contact permanent
avec l’absolu. Un mot semble fait
pour désigner l’état d’esprit qui
la caractérise en permanence :
c’est incandescent. Elle sait
plonger au plus profond, s’élever
au plus haut ; en allant jusqu’au
bout de ses propres expériences,
elle en révèle le sens universel et
nous le rend proche à tous. »
Née à Moscou en 1892, femme
passionnée au destin hors du
commun, Marina Tsvetaeva
connut la révolution d’Octobre,
les errances de l’exil, les
oppressions du régime
stalinien… Elle mit fin à son
existence en août 1941, deux
ans après avoir quitté la France
pour retourner vivre en Union
Soviétique.
«
L’ESPACE INTIME DE MARINA TSVETAEVA
Pour moi, tous les mots sont trop
petits, écrit Marina Tsvetaeva. Et la
démesure de mes mots n’est que le
pâle reflet de la démesure de mes sentiments.» Ce sont ces mots et ces sentiments
que transpose sur la scène du Théâtre
Universitaire la comédienne Natacha Régnier.
Adapté du recueil Vivre dans le feu, confessions ainsi que de divers poèmes, le spectacle mis en scène par Bérangère Jannelle se
propose de nous faire entrer dans l’univers
intime de la grande auteure russe.
Sur le plateau, aucun décorum. Totalement
ouverte à la fantasmagorie de Marina
Tsvetaeva, la scénographie imaginée par
La metteure en
scène Bérangère
Jannelle
Stéphane Pauvret se contente de couvrir la
scène, « par éclats », de fragments écrits.
Telle une page donnée à l’actrice pour que
l’écriture résonne et que les illuminations
trouvent un écho, la salle de théâtre
devient, le temps d’une soirée, le musée
imaginaire de l’écrivaine. « On rêve que ce
spectacle ne soit pas une représentation
mais plutôt une expérience poétique de
jeu », confie la metteure en scène. Une
expérience « comme une conversation
extrême, comme un hommage sincèrement
amoureux à cette poétesse malicieuse et
totalement anticonformiste ».
Natacha Régnier
Comment, à l’endroit du
sensible, le théâtre articule-t-il
l’individu et le citoyen ?
Comment le théâtre — art
qui explore la mémoire
désordonnée des corps, des
langues, des territoires
intimes et collectifs —
bouleverse-t-il les
représentations préétablies
que l’on a de soi et de l’autre,
et en vient-il ainsi à agiter
la vie publique ? Voici les
questions qui guident le
parcours de Bérangère
Jannelle depuis ses débuts au
théâtre, voilà onze ans. Après
des textes de Boccace,
d’Emmanuel Carrère, de
Daniel Defoe, de Sophocle, de
Pier Paolo Pasolini, de Pierre
Corneille et de Molière, la
metteure en scène aborde
aujourd’hui l’œuvre de Marina
Tsvetaeva.
TU-NANTES – Du lundi 21 février au vendredi 4 mars à 20h30
Relâche samedi 26 et dimanche 27 février
* Editions Robert Laffont, 2005
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LE GRAND T – Du mercredi 2 au vendredi 11 février / Relâche lundi 7 février
Rêve d’automne
JON FOSSE : UN THÉÂTRE DE L’INDICIBLE
Il s’agit de l’un des plus grands auteurs de théâtre vivants.
Révélé en France par Claude Régy à la fin des années 1990,
Jon Fosse, né en 1959, questionne notre rapport au monde
et à l’invisible. Pour la première fois présentée au Grand T,
l’écriture du dramaturge norvégien est investie par les
metteurs en scène Charlotte Bucharles (Un jour en été)
et Patrice Chéreau (Rêve d’automne).
De Jon Fosse > Traduction du norvégien Terje Sinding
(L’Arche éditeur) > Mise en scène Patrice Chéreau
> Avec Marie Bunel, Pascal Greggory, Valeria BruniTedeschi, Michelle Marquais, Bulle Ogier, Alexandre
Styker, Bernard Verley > Décor Richard Peduzzi
> Costumes Caroline de Vivaise > Lumières Dominique
Bruguière > Conception sonore Eric Neveux
Production Théâtre de la Ville Paris • Coproduction Musée du Louvre,
Festival d’Automne à Paris, Le Grand T scène conventionnée LoireAtlantique, DeSingel Anvers, Théâtre du Nord - théâtre national LilleTourcoing, Stadsschouwburg Amsterdam, Piccolo Teatro di MilanoTeatro d’Europa, Wiener Festwochen, et le Centre dramatique national
Orléans Loiret Centre, Théâtre La Criée - Marseille
Tarif B
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RÊVE D’AUTOMNE : PARMI
LES VIVANTS ET LES MORTS
«
Ecrire, c’est comme être sur une
barque au milieu de l’eau, bercé,
bousculé par le rythme des vagues »,
confie Jon Fosse. « Au-dessous, c’est très
profond et vous n’avez que cette mince
coque entre l’abîme et vous. » A la lisière
de deux mondes contigus — des mondes
limpides et opaques, portant à rire et à
pleurer — l’écriture de l’auteur norvégien
rend la vie perméable à l’étrange. Une
perméabilité à travers laquelle s’effacent les
frontières séparant la sphère de la réalité
quotidienne et celle d’un ailleurs hors du
temps. Dans Rêve d’automne, des personnages se croisent, se frottent, se parlent,
s’évitent et se cognent, au sein d’un cimetière que le metteur en scène Patrice
Chéreau à choisi de rêver en salle de musée.
Il est ici question d’amour, de désir, de solitude, de mort… Des thèmes que la langue
dépouillée, obsessionnelle de Jon Fosse dessine en creux et en pleins, faisant émerger une
matière à la fois charnelle et immatérielle.
LE CIMETIÈRE DE TOUTES LES VIES
« Un homme et une femme qui se sont désirés il y a longtemps se retrouvent éperdument devant nous, explique Patrice
Chéreau, ils se reconnaissent : qu’est-ce qui
a déjà existé entre eux ? De quoi serait fait
leur futur auquel on assiste déjà ? Et puis :
qui est mort et qui va mourir ? C’est le désir
fou qui se bat contre la dépression : mort
de l’amour, inassouvi et pourtant perpétuel. » Pour interpréter cette pièce composée de mots et de silences, le metteur en
scène a choisi de réunir sur scène Valeria
Bruni-Tedeschi, Marie Bunel, Pascal
Greggory, Michelle Marquais, Bulle Ogier,
Alexandre Styker et Bernard Verley. Sept
comédiens pour rendre compte des accouplements et des mythologies familières
contenus dans Rêve d’automne. Sept comédiens pour faire se réincarner sous nos yeux
des êtres vivants et des morts — nos fantômes —, des « corps qui veulent tout », des
« visages qui aiment tant et souffrent trop »,
« un cœur, comme dirait Pierre Guyotat, qui
ne fait passer que du sang, et du sang qui
ne chauffe plus ».
BULLE OGIER : JAMAIS
LOIN DE LA POÉSIE
Figure marquante du théâtre et du cinéma
d’auteur de ces cinquante dernières années,
Bulle Ogier teinte ses personnages d’un
regard et d’une présence uniques. Le metteur en scène Claude Régy, sous la direction
duquel elle a joué plusieurs fois, affirme
qu’une force sans contour net se dégage de
la comédienne, qu’elle possède le don
— sans parler, sans écrire, sans même
jouer — de donner à voir l’invisible. En effet.
C’est sans doute cette aura à la fois dense
et évanescente qui a fait d’elle l’une des
actrices fétiches de Jacques Rivette, Barbet
Schroeder, Luis Buñuel, Marguerite Duras,
Manoel de Oliveira, Werner Schroeter, Luc
Bondy… Aujourd’hui sous la direction de
Patrice Chéreau, Bulle Ogier confère à la
langue de Jon Fosse une profondeur et une
poésie de chaque instant. Une profondeur
et une poésie qui nous mènent au plus
près des failles métaphysiques traversant
l’œuvre du dramaturge norvégien.
Un jour en été
UN JOUR EN ÉTÉ : UNE PAROLE TROUÉE DE SILENCES
U
ne femme attend son mari. Il a disparu en barque sur un fjord. Pendant
toute une nuit, son inquiétude ne
cesse de grandir. Ses amis ne parviennent
pas à l’apaiser. Il ne reviendra pas, malgré
les recherches. Elle l’attendra toute une
nuit, elle l’attendra toute sa vie…
Où sont les morts ? Comment leur parler ?
Comment les retrouver ? Dans Un jour en
été, Jon Fosse s’approche une nouvelle fois
des lignes de l’immatériel. « La parole
tourne autour du manque et de l’absence »,
déclare la jeune metteure en scène
Charlotte Bucharles (qui signe, après Agatha
de Marguerite Duras, sa seconde création).
« Parfois, ce sont des phrases quotidiennes,
pour combler le vide. Parfois, ce sont des
appels, des peurs, des souvenirs, de longs
monologues. Jon Fosse use d’une parole
poétique, musicale et répétitive, toujours
très simple. La parole s’arrête, recommence,
s’arrête de nouveau. » Faisant naître l’incertitude qui plane entre la vie et la mort,
Un jour en été révèle une parole trouée de
silences, une parole au bord de l’indicible.
Les mercredis du spectateur
Passage Pommeraye à 18h
mercredi 19 janvier: conférence
sur Jon Fosse par Charlotte Bucharles
LA CHAPELLE DU GRAND T – Du lundi 14 au vendredi 18 mars à 20h
mercredi 9 février : rencontre
avec les comédiens
Rencontre en bord de scène
jeudi 10 février après
la représentation (sous réserve)
À cette occasion, redécouvrez le n° 4
des Carnets du Grand T consacré
au Théâtre scandinave
Mercredi 2 février à 20h30
Jeudi 3 à 20h
Vendredi 4 à 20h30
Samedi 5 à 19h30
Dimanche 6 à 15h
Relâche lundi 7
Mardi 8 à 20h
Mercredi 9 à 20h30
Jeudi 10 à 20h
Vendredi 11 à 20h30
De Jon Fosse > Traduction du norvégien Terje Sinding
Mise en scène Charlotte Bucharles > Avec Yoan Charles,
Julie Duchaussoy, Maxime Kerzanet et Anne-Sophie
Sterck > Collaboration artistique Igor Bucharles
> Création lumières Pauline Guyonnet > Construction
du décor Ateliers du Grand T > Musique Jean-Sébastien
Bach, Arvo Pärt
Production La Compagnie de l’entre • Coproduction Théâtre d’Arras – Scène
nationale et Le Grand T – Scène conventionnée Loire-Atlantique • Avec
le soutien de la Maison des Associations du 3e arrondissement de Paris,
et la participation artistique du Jeune Théâtre National • Un jour en été, dans
la traduction de Terje Sinding, est publié aux éditions de L’Arche, 2000.
L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté.
Tarif C
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Perfide Amour
L’ENSEMBLE STRADIVARIA : AU TOURNANT DU GRAND SIÈCLE Mercredi 16 février à 20h30
Stradivaria Ensemble baroque de Nantes – Daniel Cuiller
Violon Daniel Cuiller > Viole de gambe Jay Bernfeld
> Clavecin Jocelyne Cuiller > Ténor Jeffrey Thompson
Marin Marais > La Sonnerie de Sainte
Geneviève du Mont, à Paris
François Couperin > L’Art de toucher
le clavecin, prélude n°2 en ré mineur
Concerts royaux, premier concert
Nicolas Bernier > Aminthe et Luchrine,
6e Cantate à voix seule avec symphonie
François Francœur > Sonate n° 6
du Second livre de sonates
Jean-Philippe Rameau > Orphée
Cantate pour dessus, violon et basse
Stradivaria reçoit le soutien du Conseil régional des Pays de la Loire, du
ministère de la Culture et de la Communication (DRAC des Pays de
la Loire), de la Ville de Nantes et du Conseil général de LoireAtlantique • La Société Yanet, le Crédit Mutuel Agence Chantenay et
le Crédit Mutuel Loire-Atlantique Centre-Ouest sont membres de
« Continuo » - Club d’entreprises de Stradivaria
P
our leur premier concert de la saison au
Grand T, les musiciens de l’ensemble
Stradivaria se tournent vers une période
charnière de l’histoire de France : les années
1700-1730. Une période qui voit le Roi-Soleil
vieillir puis s’éteindre, qui voit naître — après
la régence du Duc d’Orléans— le règne du
jeune Louis XV. Durant ces trois décennies,
la vie musicale française se transporte de
Versailles à Paris, grâce à l’engagement
de quelques grands aristocrates qui se
substituent à la cour pour faire entendre,
dans leurs salons, ce qui se fait alors de
mieux en matière de musique. Cette
noblesse fortunée est vite suivie par de nombreux bourgeois parisiens qui demandent
aux musiciens à la mode de venir jouer
chez eux.
Jeffrey Thompson
Ce sont des cantates et des sonates nées
durant ces années de mutation que le violoniste Daniel Cuiller (qui dirige l’ensemble
Stradivaria depuis 1987), le violiste Jay
Bernfeld, la claveciniste Jocelyne Cuiller et le
ténor Jeffrey Thompson ont choisi d’interpréter pour ce nouveau concert. La Sonnerie
de Sainte Geneviève du Mont, à Paris de
Marin Marais, le Deuxième prélude et le
Premier concert royal de François Couperin,
Aminthe et Luchrine et la Sixième cantate à
voix seule avec symphonie de Nicolas Bernier,
la Sixième sonate de François Francœur,
Orphée et la Cantate pour dessus, violon et
basse de Jean-Philippe Rameau sont inscrits
au programme de cette grande soirée musicale. Une soirée dédiée à l’éclat et à la finesse
d’un certain «goût français».
Tarif B
Tord Gustavsen Ensemble
TORD GUSTAVSEN : L’ÂME DU JAZZ
Trois disques en trio pour le label ECM ont suffi
à imposer Tord Gustavsen comme le pianiste
européen le plus profondément inspiré par
s
r
u
o
le blues et le gospel.
le parc
LE GRAND T – Vendredi 18 février à 20h30
Saxophones ténor et soprano Tore Brunborg > Piano Tord Gustavsen
> Contrebasse Mats Eilertsen > Batterie Jarle Vespestad
Un spectacle proposé par Le Grand T en co-réalisation avec La Cité internationale
des Congrès, ONYX-La Carrière, le Pannonica, Les Rendez-vous de l’Erdre
Tarif B
P
rivilégiant la mélodie et le chant, Tord
Gustavsen a étudié le jazz au conservatoire de musique de Trondheim, le plus
réputé de Norvège. Il y a appris à improviser
vocalement sur les harmonies du jazz classique, ce qui permet à son piano de réellement chanter. Tord joue une musique
intimiste dans laquelle la respiration et le
silence ont beaucoup d’importance. Ses
phrases courtes et ramassées se défient de la
séduction, du superflu, et expriment le désir,
l’émotion, la spiritualité. Il utilise peu de
notes, mais s’investit dans chacune d’elles.
Trempées dans le blues, le gospel et la
musique d’église, elles s’écoulent quasiliquides, fraîches comme l’eau pure d’une
source montagneuse. Le blues est constamment présent dans son approche harmonique, sa manière de phraser. Après trois
albums lyriques et dépouillés en trio, Tord
Gustavsen ajoute aujourd’hui de nouvelles
couleurs orchestrales à sa musique et élargit
sa formation en y intégrant le saxophoniste
Tore Brunborg, musicien lyrique et émouvant dont la sonorité singulière évoque Jan
Garbarek. Son dernier disque en quintette
Restored, Returned (ECM) bénéficie également de la voix chaude et éraillée de Kristin
Asbjørnsen. L’absence de cette dernière pour
cette tournée n’empêche nullement le
pianiste de multiplier les combinaisons
orchestrales, de constituer des duos et des
trios à partir de son quartette. Célèbre dans
de nombreux pays d’Europe, il se produit
rarement en France. Le Grand T vous offre
l’occasion de le découvrir.
Pierre de Chocqueuse, Jazz Magazine/Jazzman
BlogdeChoc : http://blogdechoc.over-blog.com
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Rhinocéros
LE GRAND T – Du mardi 15 au vendredi 18 mars
Après Homme pour Homme de Bertolt Brecht en 2008, Emmanuel
Demarcy-Mota (actuel directeur du Théâtre de la Ville, à Paris) revient
cette saison au Grand T avec Rhinocéros d’Eugène Ionesco, pièce qu’il
a une première fois mise en scène en 2004. Une fable tragi-comique
qui réduit en cendre tout ce qui peut constituer la morale et
l’humanité de l’homme.
LE BURLESQUE FUNÈBRE D’EUGÈNE IONESCO
Avec Rhinocéros, Eugène Ionesco nous propose un cauchemar
obsédant : la métamorphose progressive de toute une population
en rhinocéros. Un seul homme se pose comme résistant à cette
étrange épidémie : Bérenger, l’anti-héros rongé par son mal-être,
déchiré entre son envie « d’être au monde » et sa difficulté à s’inscrire dans une société où l’apparence est reine, la performance obligatoire et le conformisme de rigueur. S’inscrivant dans la filiation
des grands récits de fiction relatant la transformation et la disparition du monde, cette fable se crispe autour d’une immense
angoisse intérieure. Il y a, dans cette œuvre où le monde s’écroule,
une puissance apocalyptique. Cette destruction vient démontrer
la vanité et la fragilité de tout ce que l’homme érige en principes :
tout ce qui constitue sa morale et son humanité est ici réduit en
cendre.
Les mercredis
du spectateur
Considéré comme l’un
des pères du théâtre de
l’absurde, Eugène Ionesco
préférait toutefois que
l’on associe son œuvre au
terme « insolite ». L’auteur
franco-roumain souhaitait,
en effet, privilégier l’idée
d’effroi et d’émerveillement
que peut susciter l’étrangeté
du monde à la notion
réductrice de non-sens,
ou d’incompréhension.
La Cantatrice chauve,
Les Chaises, Rhinocéros,
Le Roi se meurt… : Eugène
Ionesco est l’auteur d’une
œuvre prolifique qui mêle
intimement les dimensions
du comique et du tragique.
« Je n'ai jamais compris
la différence que l'on fait
entre comique et tragique »,
explique-t-il dans Notes et
contre-notes*. « Le comique
étant l'intuition de l'absurde,
il me semble plus désespérant
que le tragique. Le comique
n'offre pas d'issue. »
Passage Pommeraye à 18h
*Editions Gallimard, 1966
De Eugène Ionesco > Mise en scène
Emmanuel Demarcy-Mota > Avec Hugues
Quester, Serge Maggiani, Valérie
Dashwood, Charles Roger-Bour, Sandra
Faure, Cyril Anrep, Gérald Maillet,
Olivier Leborgne, Philippe Demarle,
Stéphane Krähenbühl, Gaëlle Guillou,
Sarah Karbasnikoff (distribution en cours)
Scénographie et lumières Yves Collet >
Musique Jefferson Lembeye avec Walter
Nguyen et Arnaud Laurens > Costumes
Corinne Baudelot > Maquillage Catherine
Nicolas > Accessoires Clémentine
Aguettant > Collaboration artistique
François Regnault et Fabrice Melquiot
Production Théâtre de la Ville Paris, Le Grand T scène
conventionnée Loire-Atlantique, Grand Théâtre de
Luxembourg
Tarif B
UNE ALLÉGORIE CONTRE LA CONTAGION IDÉOLOGIQUE
Eugène Ionesco sait dépeindre de manière dialectique la lâcheté
et le conformisme de tout homme, aussi bien que l’hypocrisie. Ce
mélancolique d’Europe de l’Est porte un regard virulent sur le
monde et sur l’individu, mais ne fait pas un théâtre désespéré. Il
est résolument du côté de l’objection créative, de la fantaisie inventive et de la liberté. Rhinocéros dessine une allégorie sombre et
féroce de la contagion idéologique. Plus fortement encore que la
première fois que je l’ai mise en scène, cette pièce me révèle
aujourd’hui la façon dont se met en place la normalisation de la
pensée, du langage, leur désincarnation progressive. C’est un
burlesque funèbre que nous nous attachons à revivifier.
Emmanuel Demarcy-Mota
Eugène Ionesco
(1909-1994) :
un auteur de
l’absurde, ou
de l’insolite…
mercredi 23 février
conférence sur Ionesco
par Isabelle Degauque
mercredi 16 mars
rencontre avec les comédiens
Rencontre
en bord de scène
Mardi 15 mars à 20h
Mercredi 16 à 20h30
Jeudi 17 à 20h
Vendredi 18
à 14h et 20h30
jeudi 17 mars après
la représentation
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AU GRAN D T
E T E N TO U R N É E E N
L O I R E -A T L A N T I Q U E
Le Dodo
YANNICK JAULIN : UN DODO DE LA CULTURE ?
D
Mercredi 23 mars à Machecoul à 20h30
Jeudi 24 à Châteaubriant à 20h45
Vendredi 25 à Ancenis à 20h30
Mardi 12 avril à Pornichet à 20h30
Mercredi 13 à 20h30 et jeudi 14 à 20h au Grand T
Vendredi 15 à Vallet à 20h30
De et avec Yannick Jaulin > Mise en
scène Laurent Brethome > Dramaturgie
et collaborations artistiques Charlotte Farcet,
Julie Portier, Valérie Puech, Antonin
Louchard, Hervé Jolly, Michel Laubu
Musique Camille Rocailleux > Son Fabien
Girard, Jean-Baptiste André
> Lumières David Debrinay
Production Le Beau Monde ? Cie Yannick Jaulin •
Coproduction La Coursive, Scène nationale La Rochelle,
Asterios spectacles, MC2 Grenoble, la Ville de
Cesson-Sévigné, La Maison du Conte Chevilly-Larue
En partenariat avec Le Nombril Pougne-Hérisson, le
Théâtre de Verre Châteaubriant et Le Grand T Scène
conventionnée Loire-Atlantique, le Théâtre des
Bergeries Noisy-le-Sec.
epuis son premier spectacle créé en 2000 et intitulé J’ai pas
fermé l’œil de la nuit, Yannick Jaulin questionne sur scène
les fragments de son humanité. Une humanité composite :
celle d’un fils de paysans vendéens qui, sans se couper de ses
racines, s’est inventé un destin d’artiste, s’est mué en poète, en
conteur, en acteur, en « diseur » de mots et d’histoires… « Loin des
formes traditionnelles et pourtant obsédé par la réécriture des
mythes, des contes, par leur replacement dans nos quotidiens, je
cherche un lieu commun pour trouver un possible frémissement
collectif », explique-t-il. Un frémissement que Yannick Jaulin explore
aujourd’hui à travers son nouveau spectacle, une allégorie théâtrale revenant sur la disparition du dodo, à la fin du XVIIe siècle,
cent ans après la découverte de cette espèce d’oiseau par les
Européens sur l’île Maurice.
Est-on condamné à la standardisation ? Comment retrouver la sérénité après l’humiliation ? La domination culturelle se soigne-t-elle ?
Etablissant un parallèle entre la disparition des dodos et la crise
existentielle d’un conteur qui se sent « comme une semence paysanne longtemps condamnée par l’industrie et les normes », Yannick
Jaulin incarne sur scène deux personnages : un conteur patoisant
feignant de ne pas voir que son île a disparu ; un conteur qui, lui,
refuse de couler avec son île. Deux personnages pour deux façons
de raconter l’histoire du dodo — animal-alibi à travers lequel
chacun parle de soi, chacun tente de concilier ce qu’il est et ce qu’il
essaie d’être.
Tarif B au Grand T et tarif C ailleurs en Loire-Atlantique
L’Arracheuse de temps
UNE PLONGÉE DANS LES LÉGENDES RURALES DU QUÉBEC
I
l vient d’un village québécois situé au milieu d’une forêt, près
de la rivière Saint-Maurice. Un bout de nature dans lequel sa
famille est installée depuis maintenant sept générations. C’est
là que Fred Pellerin a baigné, durant toute son enfance, dans les
fables populaires de Saint-Elie-de-Caxton. Aujourd’hui âgé de 30
ans, le jeune conteur sillonne les théâtres de France et du Québec
en réinventant toutes ces histoires. Mêlant un passé mythique aux
sphères du merveilleux, les contes pour adultes de Fred Pellerin
prennent pour héros les personnages ayant marqué la mémoire
de cette commune de 1 700 habitants. L’Arracheuse de temps
revient ainsi sur la figure d’une femme étrange que les rumeurs
élevèrent au rang de sorcière. Une femme qui lisait les avenirs et
savait réécrire les présents. D’anecdotes en souvenirs retrouvés,
Fred Pellerin fait une nouvelle fois naître sous nos yeux les histoires
colorées de son Québec natal.
De et avec Fred Pellerin > Son et direction technique Steve Branchaud
> Régie et lumières Julien Mariller
Production Azimuth Productions et Productions Micheline Sarrazin inc • Avec le soutien de la Sacem
Tarif B au Grand T et tarif C ailleurs en Loire-Atlantique
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Samedi 19 mars à Saint-Mars-la-Jaille à 20h45
Lundi 21 à Guérande à 20h30
Mardi 22 à Pontchâteau à 20h30
Mercredi 23 à Châteaubriant à 20h45
Jeudi 24 au Grand T à 20h
EN
TO U R N É E E N
L O I R E -A T L A N T I Q U E
Pan-Pot
Une Antigone de papier
ou Modérément chantant
T
rajectoires de balles rythmiques et claquantes,
suspendues et aériennes,
tendues comme des cordes de
violon : c’est Pan-Pot ou Modérément chantant, la nouvelle
création du collectif Petit Travers.
Une création qui engendre, par
le jeu d’une pianiste et de trois
jongleurs-comédiens, un monde
poétique au sein duquel s’expriment toutes sortes de perceptions,
de compositions graphiques et
musicales. Un monde qui vient
nourrir un théâtre de l’action, de
la vie, un théâtre libre de toute
prétention psychologique ou
illustrative.
Mardi 15 février à Vallet à 20h30
Vendredi 18 à Nort-sur-Erdre à 20h30
Dimanche 20 à Saint-Mars-la-Jaille à 15h30
Mardi 22 à Machecoul à 20h30
Et aussi jeudi 24 à Orvault à 20h30
Création collective > Auteurs, jongleurs et comédiens Julien Clément, Denis Fargeton,
Nicolas Mathis > Pianiste interprète Aline Piboule > Musiques Liszt, Beethoven, Grisey,
Mozart, Ligeti, Kagel, Bach, Wagner, Dutilleux > Auteur, regard extérieur Simon Carrot
> Lumières Arno Veyrat
Production Collectif Petit Travers • Coproduction et résidences Théâtre Gérard Philipe à Frouard, L’Arche à Béthoncourt,
Les Subsistances à Lyon Laboratoire de création artistique, Pronomade(s) en Haute-Garonne, Les Migrateurs en
partenariat avec le Maillon Scène européenne de Strasbourg • Avec l’aide de Ramdam à Ste-Foy-les-Lyon, Circuits
scène conventionnée d’Auch, La Grainerie à Balma, l’Ecole du cirque Passe-Muraille à Besançon, La Palène à
Rouillac, Escrita na paysagem Festival d’Evora (Portugal), Théâtre de l’Espace Scène nationale de Besançon,
l’Espace Périphérique à Paris, Le Polaris à Corbas • Avec le concours de la DMDTS au titre de l’aide à la création arts
de la piste et de la rue, le Conseil régional Midi-Pyrénées, la Ville de Toulouse, la Drac Midi-Pyrénées et la
fondation BNP Paribas
Tarif C
TENTATIVE DE DÉFROISSAGE DU MYTHE
N
ée de la rencontre de deux comédiens-marionnettistes
(Camille Trouvé et Brice Berthoud), la compagnie Les Anges
au Plafond a initié, en 2007, un projet de relecture des
grands mythes fondateurs de notre civilisation. Créée en 2007, Une
Antigone de papier est ainsi, avant Au Fil d’Œdipe, le premier
volet de cette suite de spectacles visant à « défroisser ces histoires
vieilles de plus de 2000 ans ». Un premier volet qui fait revivre
Antigone aujourd’hui, qui donne à réentendre son cri et sa révolte.
Mardi 15, mercredi 16
et jeudi 17 février à 20h à Pornichet
Samedi 19 à 20h30, dimanche 20
à 17h et lundi 21 à 19h à Ancenis
Mercredi 23 à 18h30, jeudi 24
et vendredi 25 à 20h45 à Châteaubriant
Sous le regard et sous la plume de Brice Berthoud > Au cœur de l’arène Sandrine Lefebvre
en alternance avec Véronica Votti, Martina Rodriguez, Dorothée Ruge et Camille Trouvé
> Construction marionnettes Camille Trouvé > Composition musicale Sandrine Lefebvre et
Martina Rodriguez > Scénographie, régie Dorothée Ruge > Lumières Gerdi Nehlig
> Décors Olivier Benoît, Saleme Ben Del Kacem > Costumes Séverine Thiébault
> Avec la précieuse participation d’Einat Landais, Magali Rousseau et Véronique Iung.
Coproduction Les Anges au Plafond, Théâtre 71 scène nationale de Malakoff, Théâtre Jeune public de
Strasbourg, Espace Jean Vilar de IFS, Centre Marcel Pagnol de Bures-sur Yvette, Théâtre de Corbeil-Essonnes,
Théâtre du Chaudron Cartoucherie de Vincennes • Ce spectacle a reçu l’aide de la Drac Île-de-France
Tarif C
Ahmed philosophe
P
hilosophe forain venu «du Sud», le personnage inventé par Alain
Badiou donne forme à un théâtre résolument ouvert sur le
public. Un théâtre qui tente d’élucider toutes les questions, qui
se lance pour défi de sortir des idées reçues qui nous enferment dans
leur système. Ici, la philosophie est un matériau pour le jeu, celui
d’Ahmed comme celui de tous les autres protagonistes. Parmi eux,
le belle Fenda, qui se plaint que penser est fatiguant. C’est à la joie
d’une telle fatigue qu’Ahmed philosophe convie les spectateurs.
De Alain Badiou > Mise en scène Grégoire Ingold > Avec Étienne Brac, Bruno Fontaine,
Laetitia Lalle Bi Benie, Brahim Tekfa > Création musicale et interprétation Abdel SefSaf
> Masque Erhard Stiefel > Lumières Rémi El Mahmoud > Costumes Aude Bretagne
Vendredi 25 mars
à Nort-sur-Erdre
à 20h30
Vendredi 8 avril
à Rouans à 20h30
Ce spectacle est également
programmé dans le cadre de
l’opération Collèges au théâtre
en Loire-Atlantique
Coproduction Balagan Système, Hippodrome scène nationale de Douai, Le Dôme Théâtre d’Alberville scène
conventionnée, Espace Malraux Scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Espace Albert Camus scène
régionale de Bron • Avec le soutien du Département de l’Isère, de la Région Rhône-Alpes, de la Drac RhôneAlpes. Balagan Système est conventionné par la Région Rhône-Alpes.
Tarif C
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Vers toi Terre promise
Tragédie dentaire de Jean-Claude
Grumberg > Mise en scène Charles
Tordjman > Avec Philippe Fretun,
Antoine Mathieu, Clotilde Mollet,
Christine Murillo > Scénographie Vincent
Tordjman > Lumières Christian Pinaud
Costumes Cidalia Da Costa > Musique
Vicnet > Maquillage Cécile Kretschmar
Collaboration artistique Zohar Wexler
Un spectacle du Théâtre de la Manufacture, CDN Nancy
Lorraine • Coproduction Théâtre du Jeu de Paume
Aix-en-Provence, Grand Théâtre de Luxembourg,
Théâtre du Rond-Point Paris • Avec le soutien de la
Fondation pour la Mémoire de la Shoah, l’aide de la
SACD, le soutien du Théâtre de la Commune Centre
dramatique national d’Aubervilliers • La production a été
réalisée dans le cadre d’un accord de coopération avec le
Théâtre Cameri de Tel Aviv
LE GRAND T – Mardi 22 février à 20h – Mercredi 23 à 20h30 – Jeudi 24 à 20h
Tarif B
UNE VIE À RÉINVENTER…
C
harles et Clara Spodek voient leur existence bouleversée par les troubles de
la Seconde Guerre mondiale. Durant
ces années noires, ce couple de Français
athées d’origine juive perd en effet non
seulement son outil de travail, un cabinet
dentaire, mais également ses deux filles :
l’une disparaissant dans les camps nazis,
l’autre ne revenant jamais du couvent dans
lequel ses parents l’avaient cachée. Une fois
la guerre achevée, reste pour l’un et l’autre
une vie à reconstruire, en France ou en
Israël, cette terre promise où il sera peutêtre plus facile de se réinventer.
Prix du Syndicat de la critique de la Meilleure
création d’une pièce en langue française,
Molière de l’auteur francophone vivant
décerné à Jean-Claude Grumberg : Vers toi
terre promise – tragédie dentaire fut l’un
des grands succès parisiens de la saison
théâtrale 2008/2009. Fondée sur les propres
souvenirs d’enfance du dramaturge, cette
histoire pleine d’humour, de finesse et de
sensibilité porte un regard très touchant
sur la période de l’occupation. Car cette
« tragédie dentaire » est avant tout une
comédie. Une comédie profonde, exigeante, qui pose avec drôlerie et humanité
les questions de la souffrance, de la
croyance, de l’identité…
Le Chant du dindon
Coproductions Verrerie d’Alès Pôle national des arts
du cirque Languedoc-Roussillon, Le Théâtre* scène
nationale de Narbonne, Le Carré Magique, scène
conventionnée de Lannion-Trégor, Théâtre de
Cusset - Direction du Développement Culturel,
Festival Le Mans fait son Cirque - Le Mans, Theater
op De Markt Dommelhof - Belgique, L’Abattoir
Centre national des Arts de la Rue-Ville de Chalon-sur-Saône, Régie Culturelle Scènes et Cinés
Ouest Provence-Festival Les Elancées, Théâtre Firmin
Gémier - La Piscine scène conventionnée d’Antony
et Châtenay-Malabry • Soutien à la résidence Le
Théâtre scène nationale de Narbonne, Theater op
De Markt Dommelhof - Belgique • Théâtre de
Cusset-Direction du Développement Culturel, Ville
de Riom, Théâtre Le Grand Logis de Bruz • Avec le
soutien du ministère de la Culture DMDTS, de la
Drac Bourgogne, du Conseil régional de Bourgogne,
du Conseil général de Saône-et-Loire et de l’Adami
• En compagnonnage avec La Verrerie d’Alès/Pôle
national des arts du cirque Languedoc-Roussillon.
Par la Compagnie Rasposo > Ecriture Marie
et Fanny Molliens > Mise en scène Fanny
Molliens > Artistes de cirque Marie
Molliens,Vincent Molliens, Julien Scholl,
Bruno Lussier, Katell Le Brenn, Luca Forte
Jan Oving, Vincent Mignot > Comédiens
Fanny Molliens, Joseph Molliens, Hélène
Molliens > Musiciens Alain Poisot, Benoit
Keller,Christian Millanvois, Jacky Lignon >
Scénographie Vincent Molliens > Création,
adaptation et improvisation musicale Benoit
Keller, Jacky Lignon, Christian Millanvois,
Alain Poisot > Création lumières Hélène
Molliens > Création son Didier Caron >
Costumes Violaine Lambert > Conseils
acrobatiques Maxime Pervakov > Régie Bernie
Bonin et Arnaud Gallée ou Pascal Lelièvre
Tarif B
«
VOYAGE DE SALTIMBANQUES
Le cirque est un langage universel
permettant d'exprimer par le corps
des sentiments et des émotions
extrêmes, explique Fanny Molliens, cofondatrice de la compagnie Rasposo. Il est le seul
capable de les transmettre physiquement au
spectateur, au même titre que la musique et
la poésie s'adressent à l'âme.»
14
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Ces sentiments et ces émotions, les membres
de la compagnie bourguignonne les investissent aujourd’hui avec Le Chant du dindon,
spectacle qui scrute les empreintes sensibles
engendrées par le nomadisme, qui interroge
la fragilité de la vie et la notion de troupe. Une
troupe composée d’artistes déchus, ratés ou
chimériques, d’exilés, d’immigrants qui, vivant
ensemble sur la route, s’enferment sur euxmêmes et réinventent leur propre univers.
À partir
de 9 ans
SOUS CHAPITEAU
Vendredi 25 mars à 20h
Samedi 26 à 20h
Dimanche 27 à 17h
Relâche lundi 28 mars
Mardi 29 à 20h30
Mercredi 30 à 17h
Relâche jeudi 31
Vendredi 1er avril à 20h
Samedi 2 à 20h
Dimanche 3 à 17h
Lundi 4 à 20h
C’est dans ce cocon douillet que le public
est invité à entrer afin de partager les
ivresses, les folies et les utopies de ces acrobates, équilibristes, voltigeurs, contorsionnistes, jongleurs, comédiens, musiciens…
Des artistes qui font leur cette pensée de
Friedrich Nietzsche : « l'homme est une
corde tendue entre la bête et le surhumain,
une corde au-dessus d'un abîme ».
Théâtre et cité
Cycle de conférences proposé par l’Ecole
nationale supérieure d’architecture de
Nantes (ENSAN) à l’occasion des représentations des Naufragés du Fol Espoir, création
collective du Théâtre du Soleil, dans une
mise en scène d’Ariane Mnouchkine.
Festival jeune public
« Petits et Grands » Du 13 au 17 avril
50 spectacles, 100 représentations, 30 lieux:
à Nantes, une aventure artistique d’exception destinée aux enfants et aux familles !
L’objectif du festival Petits et Grands, dont la
première édition aura lieu du 13 au 17 avril
2011, est d’éveiller chez les enfants le goût
du spectacle et de leur permettre de partager cette découverte avec leurs parents. Plus
largement, il s’agit aussi de participer à une
action de sensibilisation artistique en synergie avec le développement culturel de la
métropole nantaise.
Jeudi 6 janvier à 18h30
Yann Rocher
De la cité vers des îles : les théâtres utopiques
Jeudi 13 janvier à 18h30
Xavier Fabre
Ville et architecture théâtrale
Jeudi 20 janvier à 18h30
Philippe Goudard
Privilégiant le spectacle vivant et la création
contemporaine pour les enfants de 6 mois à
12 ans (musique, théâtre, danse…), le festival proposera une diffusion exigeante d’œuvres d’artistes de référence régionale,
nationale et internationale. Une part significative de la programmation sera composée
de spectacles pour la très petite enfance.
Aire de jeu centrale, théâtre de l’exploit :
architectures du cirque
Jeudi 27 janvier à 18h30
Paul Pourveur
Plot your City
(création de cette pièce en 2011 en Hollande)
Une politique tarifaire des plus attractives
(tarif unique de 4 euros) permettra l’accès de
tous aux spectacles. Programmation et réservations sur le site www.petitsetgrands.net,
à compter du 1er février.
Renseignements : ENSAN,
tél. 02 40 26 02 33 / www.nantes.archi.fr
Changement
de décors
Expositions
Alexandre de Dardel
scénographe associé
de Stéphane Braunschweig
Galerie du Grand T
20 janvier 2011
Amphithéâtre 150 – ENSAN
6 quai F. Mitterrand, Nantes
Richard Peduzzi
scénographe
de Patrice Chéreau
Jeudi 10 février (sous réserve)
La Chapelle du Grand T
LES TARIFS
Conférences de 10h à 12h30, et de 14h à 17h.
Entrée libre.
Renseignements et réservations :
Manon Albert, tél. 02 28 24 28 15
[email protected]
TARIF A
PLEIN
RÉDUIT
TRÈS RÉDUIT
Abonné
Non abonné
18 €
24 €
15 €
20 €
9€
12 €
TARIF B
PLEIN
RÉDUIT
TRÈS RÉDUIT
Abonné
Non abonné
12 €
16 €
10 €
14 €
6€
8€
10 passage Pommeraye à Nantes
ouverte du lundi au vendredi de 11h
à 18h30 et le samedi de 11h à 13h et
de 14h à 18h30. Tél. 02 51 88 25 25
Luc Millet
Du jeudi 20 janvier
au samedi 12 mars
Né en 1952, Luc Millet vit et travaille
en Loire-Atlantique.
Jean Kiras
Du jeudi 24 mars
au samedi 7 mai
Jean Kirastinnicos, dit Kiras, est
né en 1939 à Paris. Depuis 2001,
il vit et travaille à Troyes.
www.legrandT.fr
15
Douze ans
déjà !
Vos rendez-vous au
Le 31 janvier 2011, après presque douze
années au service de la Maison de la Culture
de Loire- Atlantique, devenue le Grand T,
je quitterai une équipe loyale et motivée.
AVANT PREMIÈRE
INCENDIES
RENCONTRE AVEC
PATRICE CHÉREAU, CINÉASTE
Vendredi 7 janvier à 19h50
Jeudi 3 février à 19h
Un film de Denis Villeneuve
d’après la pièce de Wajdi Mouawad
Le Katorza vous propose une rencontre avec
le metteur en scène de Rêve d’automne de
Jon Fosse (au Grand T du 2 au 11 février)
autour de deux de ses films :
Ce nouveau nom a, je pense, consacré
l’évolution et le chemin parcouru.
A Nantes, Le Grand T est devenu un véritable « Théâtre de la ville » impliqué
dans le quotidien culturel d’une grande
métropole.
En Loire-Atlantique, Le Grand T a été
à l’initiative d’un réseau de salles de
spectacles, le RIPLA, que d’autres nous
envient, et a proposé un discours fort sur la
médiation, judicieusement repris par notre
tutelle principale.
En assumant une mission de service public,
il a présenté douze saisons originales et
cohérentes, valorisant un théâtre populaire
de qualité, loin de toute dérive mercantile.
Il a tenté de donner du sens à « l’Art de la
Cité» qu’est le spectacle vivant.
En tissant des partenariats originaux et en
menant des actions ciblées, il a participé à
l’élargissement du public.
Mais tout cela aurait été vain sans vous,
spectateurs, partenaires, relais, associations,
comités d’entreprise… mais aussi artistes
et techniciens ! Soyez ici tous remerciés !
Merci aussi au président et au conseil d’administration du Grand T. Toute ma reconnaissance va également aux collectivités,
Conseil général, Ville de Nantes, Conseil
régional et Etat qui ont accompagné fidèlement l’aventure.
Le Grand T va maintenant continuer sa route
avec une nouvelle directrice, Catherine
Blondeau.
Bon vent, à elle, à l’équipe et à vous tous !
Philippe Coutant, 30 novembre 2010
12 saisons au Grand T
1999-2010
Katorza
en partenariat avec Le Grand T
• La Reine Margot, France, Allemagne,
Italie, 1994, 159 min. Avec Isabelle Adjani,
Daniel Auteuil, Jean-Hugues Anglade…
La vie à la Cour et à Paris, entre les «noces vermeilles» et le massacre de la Saint-Barthélemy.
Août 1572. Paris est en ébullition. Le protestant Henri de Navarre, futur Henri IV (Daniel
Auteuil), s'apprête à épouser Marguerite de
Valois (Isabelle Adjani), dite Margot.
Un film magistral récompensé par 5 César.
A la lecture du testament de leur mère, Jeanne
et Simon Marwan se voient remettre deux
enveloppes : l’une destinée à un père qu’ils
croyaient mort et l‘autre à un frère dont ils
ignoraient l’existence.
«Ce texte-monde, né sur scène en 2003 (...)
devait absolument passer à l'écran: la puissance universelle de cette écriture exigeait
cette confrontation autant que cette fusion
avec le cinéma, et ses manières, souvent très
différentes, de visualiser, de monter, d'incarner les histoires. Denis Villeneuve a tenté ce
pari, et le relève avec sa personnalité, celle d'un
des cinéastes québécois les plus talentueux
de sa génération, auteur de trois films remarqués. Il le fait avec une grande liberté, tout
en rendant à Incendies son tourment, ses
destins, sa géographie mouvante, sa construction captivante. Comme si le film avait réussi
à faire naître du texte toutes les images dont
il était porteur.»
Antoine De Baecque
Sortie du film au Katorza
à partir du 12 janvier 2011
• Persécutions, France, 2008, 100 min.
Avec Romain Duris, Charlotte Gainsbourg,
Jean-Hugues Anglade,…
« Magnifiquement
joué, photographié
(...) pro fondément
personnel, Persécution
n'est pas un film aimable. Il n'en mérite pas
moins d'être aimé.»
Danièle Heymann –
Marianne
Le 17e Carnet du Grand T, publié avec les éditions joca seria, retracera les 12 saisons sous
la direction de Philippe Coutant. Avec des
textes de Joël Jouanneau, Omar Porras,
François Morel, Frédéric Bélier-Garcia,
Wajdi Mouawad, Emmanuel DemarcyMota, Catherine Bizouarn, Michel Luneau,
Jean-Paul Davois…
Tarif préférentiel pour les abonnés du
Grand T : 3,50€ (sur présentation de la carte)
Préventes dès le mercredi 5 janvier à l’ouverture des caisses
À paraître en janvier 2011, 8 €
Pour ces deux rendez-vous cinéphiles, renseignements :
www.katorza.fr / tél. 02 51 84 90 60 / Cinéma Katorza / 3 rue Corneille 44000 Nantes
Crédits photos: Pascal Victor- Richard Haugton • Compagnie des Chemins de
terre • Elisabeth Carecchio • Frédéric Iovino • D.R. • Edvard Munch • Stradivaria • Hans-Fredrik Asbjornsen • Michel Chassat • Hervé Jolly • Jean- François Gratton • Philippe Cibille • Vincent Multeau • Anne Gayan • Christine
Sibran • Florence Delahaye – Luc Millet • Jean Kiras • Festival Petits et Grands.
Le Grand T, scène conventionnée théâtre, est subventionné par le Conseil
général de Loire-Atlantique, avec le concours du ministère de la Culture –
Direction régionale des Affaires culturelles des Pays de la Loire et la participation de la ville de Nantes et du Conseil régional des Pays de la Loire
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Pour rece
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« Avec ce film, ardent et terrible, Chéreau fait
tout sauter. (...) le plus beau de Chéreau .»
Pierre Murat – Télérama
Tarif forfaitaire pour les 2 films : 10€
LE GRAND T
BP 30111 • 44001 Nantes Cedex 1 • Standard 02 28 24 28 24 • Fax 02 28 24 28 35 • www.legrandt.fr
Réservations/Billetterie : 10 passage Pommeraye 44000 Nantes Tél. 02 51 88 25 25 • Du lundi au vendredi de 11h
à 18h30, le samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h30 • Directeur de publication Philippe Coutant • Rédacteur en chef
Valérie Contet • Textes Manuel Piolat Soleymat • Documentation Maryvonne Cornet • Réalisation graphique Le Kwalé
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