juillet 2013 - Raymond James Asset Management International

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STRATÉGIES & PERSPECTIVES
JUILLET 2013
Indicateurs conjoncturels
Zone géographique
Inflation (sur un an glissant)
T2 2012
USA
Zone Euro
France
1.7%
2.4%
1.9%
T3 2012
2.0%
2.6%
1.9%
T4 2012
T1 2013
1.7%
2.2%
1.3%
1.5%
1.7%
1.0%
Taux de chômage
T2 2012
8.2%
11.4%
9.7%
T3 2012
7.8%
11.6%
9.9%
PIB (sur un an glissant)
T4 2012
T1 2013
T2 2012
7.8%
11.9%
10.1%
7.6%
12.1%
N/A
2.1%
-0.4%
0.3%
T3 2012
2.6%
-0.7%
0.0%
T4 2012
T1 2013
1.7%
-0.9%
-0.3%
1.6%
-1.1%
-0.4%
2013, le début d’une phase de durcissement monétaire
Le discours de Monsieur Bernanke, le 19 juin, a eu le mérite d’être clair : 2013 sera le début d’une
phase de durcissement monétaire, révélant une santé économique américaine solide. Deux autres
grandes Banques Centrales confirment ce retrait de liquidités : la Banque de Chine pour casser la
bulle du crédit, et la BCE, sans le vouloir, par le biais des banques qui ont décidé de rembourser,
par anticipation, les prêts accordés par l’Institution dans le cadre de ses opérations de
refinancement LTRO.
Si la dynamique de la croissance américaine apparait
solide, elle ralentit néanmoins à court terme. En effet,
les coupes automatiques dans les dépenses publiques et les
hausses d’impôts prévues dans l’accord de la « falaise
fiscale » devraient peser
au deuxième trimestre.
Les États-Unis affichent
un PIB pour le premier
trimestre en hausse de
1,8%,
et
pourraient
afficher
+1,2%
au
deuxième trimestre. Les
moteurs de croissance
sont la confiance des
ménages
et
l’investissement
(tant
immobilier que productif).
En effet, la hausse des
prix immobiliers renforce le sentiment de richesse des
ménages. Le taux de chômage est en baisse à 7,5%, se
rapprochant du chiffre objectif, fixé par la Réserve Fédérale,
de 6,5%. Le passage du seuil symbolique des 7% est
prévisible d’ici la fin de l’année. La Banque Centrale
américaine doit donc gérer l’atterrissage en douceur du
« Quantitative Easing 3 », ou « assouplissement quantitatif
monétaire », et montrer sa capacité à réaccélérer d’ici la fin
d’année.
En Europe, la perspective d’une reprise légère de la
croissance au deuxième semestre s’estompe pour le
moment. Certes, l’Allemagne s’en sort avec le maintien
d’une capacité exportatrice, mais le FMI a revu à la baisse
la croissance espérée pour 2013 à +0,6%. Ce pays
conserve son statut de locomotive de l’Europe, porté par les
exportations.
Toutefois,
dans la plupart des pays
européens, les déficits
publics sont hors de
contrôle
malgré
les
déclarations
des
politiques. La France en
est un bon exemple : en
situation de récession,
sans
amélioration
de
compétitivité, les hausses
d’impôts ne se traduisent
par
aucune
recette
publique supplémentaire.
Le déficit public 2013 sera, au mieux, le même que celui de
2012 : 3,7% ou 3,8%. En revanche, on peut constater une
amélioration de la compétitivité de l’industrie en Espagne
(hors immobilier), une progression des exportations et la
restauration de la profitabilité des entreprises. Ces progrès
40, rue la Boétie - 75008 Paris
ont été salués par les marchés obligataires de ces derniers
mois, même s’ils sont encore insuffisants pour enrayer la
contraction attendue de l’économie espagnole (-1,3%
estimé pour 2013).
Les indicateurs économiques chinois sont très
décevants, mais nous ne les croyons pas alarmistes.
Si le changement de paradigme de croissance est
irréversible en Chine, le passage d’un modèle de croissance
externe vers une croissance interne se fait difficilement. En
effet, la croissance économique chinoise ralentit davantage
que les 8% escomptés, en se rapprochant de 7,5%. Nous
sommes particulièrement attentifs à la fragilité du système
financier
chinois :
le
marché
interbancaire
connaît
une
tension
importante, signe d’un
quasi-blocage
des
échanges entre banques.
La
Banque
Centrale
Chinoise
a
su
ponctuellement jouer la
carte de l’apaisement et
du
pragmatisme
en
intervenant
sur
les
marchés pour détendre
partiellement les taux interbancaires. Le risque d’une crise
bancaire se calme un peu. La priorité du gouvernement
est donnée : limiter la bulle immobilière et le poids de
l’industrie polluante, développer la consommation
intérieure, le poids des services et la stabilité
financière (poids du crédit).
Ces derniers mois ont été marqués par la surprise
japonaise. Au début de l’année, le gouvernement japonais
et la Banque Centrale du Japon ont annoncé un plan très
ambitieux pour sortir l’économie du marasme déflationniste
dans lequel le Japon se débat depuis 10 ans. Cette volonté
se concrétise par une forte expansion monétaire, une
politique budgétaire très expansionniste et une dépréciation
du Yen. Cependant, la politique monétaire de la Banque du
Japon ressemble à une fuite en avant. Augmenter la base
monétaire de 77% est une mesure ultime qui semble
signifier qu’il s’agit de la dernière cartouche disponible pour
réinsuffler une dynamique dans une économie dont le
modèle de développement mercantiliste est en panne. Les
ambitions sont risquées : les anticipations d’inflation sont
censées pousser les ménages à consommer et la
dépréciation du Yen à soutenir les exportations. Les
prochains mois devraient apporter les prémices d’un succès
ou d’un échec de cette stratégie monétaire et budgétaire,
les objectifs d’inflation risquant d’apparaître intenables.
℡ 01 45 61 64 90
Source : graphiques CM-CIC Securities
www.rjami.com
Le sommet européen des 27-28 juin a délivré le
minimum vital. L’un des enjeux concernait l’Union
Bancaire et sa capacité à gérer d’éventuelles faillites
bancaires au niveau européen. Ce dernier a été repoussé à
décembre 2013. Il aurait pu constituer un signal fort pour
les marchés. Malgré tout, un certain nombre de décisions
ont été prises : le report des objectifs de déficits pour
plusieurs pays européens, l’augmentation des moyens mis à
disposition des PME, par le biais de la Banque Européenne
d’Investissement notamment, et la volonté claire de
soutenir l’emploi des jeunes.
Stratégie Thématique
La baisse récente des marchés actions a reconstitué un potentiel de revalorisation en Europe. Cependant, ceux-ci devraient
évoluer dans un tunnel restreint en attendant le recalage des marchés obligataires et les signes clairs d’une amélioration
des conditions économiques aux Etats-Unis et en Europe.
valeur ayant souffert d’une baisse critique de leur marge et
Dans ce cadre, le thème des « Virtuoses », où la créativité de leur flux de trésorerie.
d’une Direction et l’excellence d’une culture imposent un On y retrouve des situations spéciales où, bien souvent, une
réel dynamisme à l’ensemble de la profession, est à nouvelle Direction procède à de larges réorganisations.
favoriser au sein des secteurs cycliques. Nous pouvons
également mettre l’accent sur les valeurs sensibles à Enfin, la génération de trésorerie restant élevée et
l’évolution du dollar afin de se positionner dans le cycle l’endettement des sociétés faible, l’environnement demeure
économique américain.
propice au thème des « Fusions et Acquisitions ». Des
projets de fusions et acquisitions perdurent depuis le début
Nous recherchons les sociétés qui innovent en matière de de la crise économique mondiale pour initier de nouveaux
produits ou de process structurellement porteurs de valeur mouvements stratégiques et consolider ainsi des positions
ajoutée (thème des « Nouveaux Champions »). L’innovation en profitant de l’affaiblissement des concurrents.
peut être soit de nature « radicale », c’est-à-dire qu’elle
génère des usages nouveaux et concerne des acteurs
pionniers dans des activités nouvelles, soit « incrémentale »
et concerne des acteurs de taille moyenne qui améliorent
sans cesse les produits existants. Enfin, l’innovation peut se
retrouver dans l’excellence du produit, dans le leadership
sur la demande, dans le poids des marques. Les entreprises
concernées sont des acteurs de secteurs à maturité menant
des stratégies de différenciation.
Le thème des « Entreprises en Réorganisation » est encore
privilégié et concerne les sociétés possédant des actifs de
Source Yahoo Finance – Variation sur 5 ans
CAC 40 – Nikkei 225 – S&P 500
Actualité des valeurs
Ingenico répond à notre thème des « Nouveaux
Champions ». Le groupe est le leader mondial de la
conception, fabrication et commercialisation de systèmes
monétiques à destination du secteur de la distribution.
Radicalement transformé en 5 ans, sa taille a été multipliée
par 2, sa présence internationale renforcée, la production
totalement externalisée. Le groupe dispose d’une offre
complète de terminaux et de services.
Le chiffre d’affaires du groupe se répartit entre l’Europe pour
42%, l’Amérique Latine 17%, l’Asie Pacifique 17%,
l’Amérique du Nord 8% et 16% pour le reste du monde.
Après d’excellents résultats publiés sur le premier trimestre,
affichant un chiffre d’affaires en hausse de 24%, nous
attendons la publication du deuxième trimestre. Ingenico
devrait bénéficier des difficultés de son principal concurrent,
Verifone, et gagner des parts de marché sur le sol
américain.
L’impressionnante dynamique de l’activité en ce début
d’année, malgré un environnement économique difficile,
confirme la qualité du positionnement d’Ingenico dans un
marché du paiement électronique en pleine ébullition. Le
management confirme attendre pour 2013 une croissance
organique supérieure à 8% pour le chiffre d’affaires, et une
marge opérationnelle supérieure à 18,5%.
Inditex répond à notre thème des « Virtuoses ». Le groupe
espagnol est spécialisé dans la conception, la fabrication et
la commercialisation de vêtements et d’accessoires pour
hommes, femmes et enfants. La société s’organise
essentiellement autour de 5 grandes familles : vêtements,
lingerie, chaussures, accessoires, articles de maison.
Le groupe réalise 90,7% de ses ventes dans ses magasins
détenus en propre et le reste à travers des franchisés. A fin
janvier 2013, Inditex disposait d’un réseau de 6 009
magasins répartis entre les enseignes ZARA (1925
magasins), Bershka (885), Pull & Bear (816), Stradivarius
(780), Massimo Dutti (630), Oysho (524), Zara Home (357),
et Uterque (92). Au niveau géographique, 22% du chiffre
d’affaires sont réalisés en Espagne, 48% en Europe, 13,5%
en Amériques et le solde dans le reste du monde.
Si la publication du premier trimestre a montré la plus faible
croissance du résultat net depuis 4 ans, les prévisions
annuelles n’en sont néanmoins pas modifiées. Le groupe
justifie cette décélération des résultats et l’orientation à la
baisse des marges par les mauvaises conditions météo du
premier trimestre. Le groupe a ouvert, au 1er trimestre, 49
magasins et en totalise ainsi 6058.
Aurélia de LA MALENE
Les chiffres cités ont trait aux années écoulées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Elles ne sont pas constantes dans le temps. Les
performances des Fonds sont calculées avec coupons et dividendes réinvestis. Ce document est un document non contractuel, strictement limité à l’usage privé du destinataire,
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