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Le sommet européen des 27-28 juin a délivré le
minimum vital. L’un des enjeux concernait l’Union
Bancaire et sa capacité à gérer d’éventuelles faillites
bancaires au niveau européen. Ce dernier a été repoussé à
décembre 2013. Il aurait pu constituer un signal fort pour
les marchés. Malgré tout, un certain nombre de décisions
ont été prises : le report des objectifs de déficits pour
plusieurs pays européens, l’augmentation des moyens mis à
disposition des PME, par le biais de la Banque Européenne
d’Investissement notamment, et la volonté claire de
soutenir l’emploi des jeunes.
Stratégie Thématique
La baisse récente des marchés actions a reconstitué un potentiel de revalorisation en Europe. Cependant, ceux-ci devraient
évoluer dans un tunnel restreint en attendant le recalage des marchés obligataires et les signes clairs d’une amélioration
des conditions économiques aux Etats-Unis et en Europe.
Dans ce cadre, le thème des « Virtuoses », où la créativité
d’une Direction et l’excellence d’une culture imposent un
réel dynamisme à l’ensemble de la profession, est à
favoriser au sein des secteurs cycliques. Nous pouvons
également mettre l’accent sur les valeurs sensibles à
l’évolution du dollar afin de se positionner dans le cycle
économique américain.
Nous recherchons les sociétés qui innovent en matière de
produits ou de process structurellement porteurs de valeur
ajoutée (thème des « Nouveaux Champions »). L’innovation
peut être soit de nature « radicale », c’est-à-dire qu’elle
génère des usages nouveaux et concerne des acteurs
pionniers dans des activités nouvelles, soit « incrémentale »
et concerne des acteurs de taille moyenne qui améliorent
sans cesse les produits existants. Enfin, l’innovation peut se
retrouver dans l’excellence du produit, dans le leadership
sur la demande, dans le poids des marques. Les entreprises
concernées sont des acteurs de secteurs à maturité menant
des stratégies de différenciation.
Le thème des « Entreprises en Réorganisation » est encore
privilégié et concerne les sociétés possédant des actifs de
valeur ayant souffert d’une baisse critique de leur marge et
de leur flux de trésorerie.
On y retrouve des situations spéciales où, bien souvent, une
nouvelle Direction procède à de larges réorganisations.
Enfin, la génération de trésorerie restant élevée et
l’endettement des sociétés faible, l’environnement demeure
propice au thème des « Fusions et Acquisitions ». Des
projets de fusions et acquisitions perdurent depuis le début
de la crise économique mondiale pour initier de nouveaux
mouvements stratégiques et consolider ainsi des positions
en profitant de l’affaiblissement des concurrents.
Actualité des valeurs
Ingenico répond à notre thème des « Nouveaux
Champions ». Le groupe est le leader mondial de la
conception, fabrication et commercialisation de systèmes
monétiques à destination du secteur de la distribution.
Radicalement transformé en 5 ans, sa taille a été multipliée
par 2, sa présence internationale renforcée, la production
totalement externalisée. Le groupe dispose d’une offre
complète de terminaux et de services.
Le chiffre d’affaires du groupe se répartit entre l’Europe pour
42%, l’Amérique Latine 17%, l’Asie Pacifique 17%,
l’Amérique du Nord 8% et 16% pour le reste du monde.
Après d’excellents résultats publiés sur le premier trimestre,
affichant un chiffre d’affaires en hausse de 24%, nous
attendons la publication du deuxième trimestre. Ingenico
devrait bénéficier des difficultés de son principal concurrent,
Verifone, et gagner des parts de marché sur le sol
américain.
L’impressionnante dynamique de l’activité en ce début
d’année, malgré un environnement économique difficile,
confirme la qualité du positionnement d’Ingenico dans un
marché du paiement électronique en pleine ébullition. Le
management confirme attendre pour 2013 une croissance
organique supérieure à 8% pour le chiffre d’affaires, et une
marge opérationnelle supérieure à 18,5%.
Inditex répond à notre thème des « Virtuoses ». Le groupe
espagnol est spécialisé dans la conception, la fabrication et
la commercialisation de vêtements et d’accessoires pour
hommes, femmes et enfants. La société s’organise
essentiellement autour de 5 grandes familles : vêtements,
lingerie, chaussures, accessoires, articles de maison.
Le groupe réalise 90,7% de ses ventes dans ses magasins
détenus en propre et le reste à travers des franchisés. A fin
janvier 2013, Inditex disposait d’un réseau de 6 009
magasins répartis entre les enseignes ZARA (1925
magasins), Bershka (885), Pull & Bear (816), Stradivarius
(780), Massimo Dutti (630), Oysho (524), Zara Home (357),
et Uterque (92). Au niveau géographique, 22% du chiffre
d’affaires sont réalisés en Espagne, 48% en Europe, 13,5%
en Amériques et le solde dans le reste du monde.
Si la publication du premier trimestre a montré la plus faible
croissance du résultat net depuis 4 ans, les prévisions
annuelles n’en sont néanmoins pas modifiées. Le groupe
justifie cette décélération des résultats et l’orientation à la
baisse des marges par les mauvaises conditions météo du
premier trimestre. Le groupe a ouvert, au 1
er
trimestre, 49
magasins et en totalise ainsi 6058.
Aurélia de LA MALENE
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