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Introduction.
Suite à une enquête menée, je me suis rendue compte que beaucoup d’étudiants en
master SMEEF spécialité professorat des écoles disent se poser des questions quant à la
réalisation d’un enseignement de l’histoire au cycle trois. De plus, des professeurs des
écoles venant d’être titularisés évoquent « faire de leur mieux » pour essayer de transmettre
des savoirs selon le matériel et les moyens mis à leur disposition, la formation suivie (car
tous n’ont pas effectué un master spécialité professorat des écoles), la curiosité
personnelle, l’utilisation du patrimoine local à proximité, et sans oublier les
recommandations des programmes officiels. Néanmoins au sein des compétences
professionnelles, il est dit que le professeur des écoles doit maîtriser les disciplines et
avoir une bonne culture générale, c’est-à-dire qu’il doit avoir une connaissance actualisée
des concepts à enseigner et des savoirs didactiques (compétence n°3). Il doit aussi
concevoir et mettre en œuvre un enseignement efficace dans la mesure où il doit connaitre
les composantes du socle commun, connaître les programmes et les documents
d’accompagnement, connaître les objectifs à atteindre pour un niveau donné, raisonner en
termes de compétences, c’est-à-dire déterminer les étapes nécessaires à l’acquisition
progressive des connaissances, des capacités et des attitudes prescrites (compétence n°4).
C’est pourquoi j’ai décidé de réaliser ce mémoire de recherche et de professionnalisation
sur l’enseignement de l’histoire au cycle trois. L’année dernière j’ai réalisé une fiche de
lecture au second semestre portant sur Regards sur l’histoire, la géographie et l’éducation
civique à l’école élémentaire (2004) sous la direction de F. Audigier et N. Tutiaux-Guillon,
notamment sur les matériaux utilisés dans l’enseignement de l’histoire, de la géographie et
de l’éducation civique au cycle trois (Chapitre 4). Cette recherche portait sur le rapport
entre les matériaux utilisés en classe et l’enseignement de l’histoire. Les matériaux y sont
définis comme « les documents, mais aussi les outils utilisés en classe par l’enseignant et
par les élèves » (p.155). Cette lecture m’a permis de m’interroger sur la relation entre
l’utilisation des outils pédagogiques et l’enseignement de l’histoire.
Ainsi on peut se demander en tant qu’étudiants professeur des écoles ou titulaires, que
peut-on vraiment considérer comme outils pédagogiques ? Par qui vont-t-ils être utilisés ?
De quelle façon ? Comment les choisir ? J’ai alors décidé de mener ma recherche sur les
pratiques mises en place par les enseignants, quant à l’enseignement de l’histoire. J’ai
choisi de m’intéresser seulement à cette discipline dans la mesure où cette recherche