GAB EnQuete - Enquete plus

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CMJN
ISSN • 2230-133X
LUNDI 18
NOVEMBRE 2013
NUMÉRO 729
100 F
www.enqueteplus.com
CONTRÔLE DES APPELS TÉLÉPHONIQUES
ATTRIBUTIONS DE FRÉQUENCES TÉLÉ
Le grand retour
de Global Voice
Les opérateurs déjà briefés
L’ardoise de 14 milliards renégociée
Macky casse les largesses
d’Abdoulaye Wade
P.2
RECOMPOSITION POLITIQUE
Youssou Ndour
sonne-t-il le glas de BBY ?
P.3
INSÉCURITÉ
P.4
Dahra Djolof sous la coupe
réglée des grands bandits
SÉNÉGAL/CÔTE D’IVOIRE (1-1)
Que de regrets !
P.7
P.12
En coulissEs
2
FRÉQUENCES TÉLÉ
l’Etat nettoie le secteur
’est à un grand nettoyage que s’attelle
l’Agence
de
Régulation
des
Télécommunications et des Postes (ARTP).
Depuis une dizaine de jours, son Directeur général,
Abou Lô, envoie des lettres à des personnalités du
régime pour leur retirer des fréquences de télévision.
Comme explications de sa décision, l’ARTP avance les
conditions nébuleuses d’attribution et le non respect
des critères établis pour pouvoir en bénéficier. Les
C
Sommet afro-arabe :
Macky Sall ce lundi à Koweït City
C'est ce lundi matin que le
Président Macky Sall arrive dans la
capitale koweïtienne. Et comme le
chef de l’État du Sénégal y va aussi
avec sa casquette de président du
nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), il sera
notamment attendu sur les questions
des infrastructures et des relations
entre l'Afrique et le Monde arabe, renseigne un communiqué du ministère
des Affaires étrangères. Conduite par
le ministre des Affaires étrangères,
Mankeur Ndiaye, la délégation sénégalaise comprend Fatoumata Bintou
R. Correa, ministre-conseiller et
directeur Afrique-Asie, l'ambassadeur du Sénégal au Koweït, Abdou
Lahad Mbacké, l'ambassadeur du
Sénégal en Éthiopie, Bassirou Sène,
et le ministre-conseiller auprès de
l’ambassade du Sénégal au Koweït.
Ladite délégation a participé
dimanche matin à Koweït City à la
réunion des ministres des Affaires
étrangères de l'Union africaine (UA)
et de la Ligue des États arabes, en
prélude au troisième Sommet afroarabe. Au menu de cette réunion,
l'examen du rapport d'activités
conjoint de la présidente de la
Commission de l'UA et du secrétaire
général de la Ligue des États arabes
et des actions proposées pour le renforcement des capacités institutionnelles à mettre en œuvre pour le Plan
d'action conjoint afro-arabe 20112016.
téléspectateurs ont dû remarquer ces derniers mois
une profusion de stations qui tombaient comme par
enchantement du ciel. Et il y en a pour tous les goûts,
surtout des religieux, des commerciaux et des…indéfinissables. Certaines de ces fréquences étaient déjà
exploitées, et d’autres pas. Il semble que les attributaires originels en aient réattribué une bonne partie à
des tiers. Il y a lieu de souligner que ces fameuses
licences ont été attribuées peu avant la campagne
électorale qui a précédé la chute du régime libéral de
Me Abdoulaye Wade. Et on tombe des nues à l’identification des fameux attributaires. On y retrouve naturellement des pontes du «Sopi» en fin de course et
des hommes d’affaires proches de l’ancien président
de la République : les ex-ministres Thierno Lô
(Environnement),
Moustapha
Guirassy
(Communication), Farba Senghor (Agriculture puis
Transports aériens), sont les anciens membres du gouvernement concernés. Toutefois, nos sources avancent que Moustapha Guirassy, actuel maire de
Kédougou, aurait rétrocédé «sa» fréquence à un célèbre patron de presse de la place déjà propriétaire d’un
quotidien, d’une station FM, d’une chaîne de télévision et d’une agence de communication. C’est la dernière née des stations, «Banlieue TV», et qui a commencé à faire ses tests d’émission. De l'étincelle dans
l'air…
Lions du football : Encouragements
de Macky Sall après une
''prestation héroïque''
Après l'élimination du Sénégal par la
Côte d'Ivoire en barrages de la Coupe
du monde prévue au Brésil en 2014,
''le
Président Macky Sall a
adressé ses encouragements
aux Lions, qui ont livré une prestation
héroïque''. Relevant que les Lions ont
certes été éliminés de la course au
Mondial à l’issue de cette confrontation, mais
ils ont été à la
hauteur des attentes du peuple sénégalais au cours de ce match, en faisant
montre de la détermination, de l’engagement et du courage que nous espérions d’eux''. Le chef de l'État se réjouit
du fait qu'''il y a, dans cette équipe brillante de jeunesse, le potentiel et le
talent qui pourront ramener notre
Nation au sommet du football africain
et mondial, pour nous gratifier de nouvelles conquêtes''. A en croire Macky
Sall, ''il nous faut apprendre de nos
erreurs et asseoir les bases de prochaines campagnes victorieuses''.
Gauche africaine :
La reconstruction en marche
Amath Camara, membre du secrétariat du Parti de l'indépendance et
du travail (PIT), a estimé, dimanche à
Dakar, que la gauche africaine a
entrepris sa reconstruction après des
années de dispersion. "Nous avons
entrepris un processus de reconstruction de la gauche africaine pour réfléchir et travailler ensemble. Ce que
nous avons fait en regroupant 22 partis politiques lors de l'assemblée
générale du Forum du réseau de la
gauche africaine à Dakar est un grand
pas vers la reconstruction", a-t-il souligné.
Gauche africaine : La reconstruction
en marche (suite)
M. Camara animait un point de
presse à l'issue des travaux de la 4e
Assemblée générale de l'ALNEF qui
s'est tenue pendant trois jours dans la
capitale sénégalaise. "Il y a 10 ans,
cela n'était pas possible parce que
toute la gauche africaine était dispersée, terrorisée, traquée. Nous
n'avions pas l'occasion de nous
retrouver puisque tous les cadres
étaient détruits", a-t-il expliqué. Des
leaders politiques venus du Bénin,
Burkina Faso, Burundi, Cameroun,
Kenya, Mali, Maroc, Niger, Sénégal,
Soudan, Sud Soudan et Swaziland
ont pris part aux travaux de la 4e
Assemblée générale de l'ALNEF.
Grève de la faim au Camp pénal :
La thèse du Ministère de la Justice
Dans un communiqué parvenu à
EnQuête, le Ministère de la Justice
donne sa version des motivations de
la grève de la faim survenue au Camp
pénal de Liberté VI et relatée dans la
presse. ''Il a été fait cas, ce week-end,
dans les médias, d'une grève de la
faim à la Maison d'arrêt et de correction du Camp pénal. En réalité, ce qui
s'est passé est lié à une affaire de cornets de cannabis découverts chez
deux détenus par un garde pénitentiaire. Ce dernier a été agressé par ces
deux détenus pris en flagrant délit de
détention de drogue. Le garde pénitentiaire a d'ailleurs décidé de porter
plainte contre ses agresseurs qui,
sentant qu'ils risquent d'être jugés et
encore inculpés, ont décidé d'observer une grève de la faim'', renseigne le
texte du Service communication de
Sidiki Kaba. Le texte poursuit
qu'après l'enquête menée suite à la
rébellion enregistrée, il y a de cela
quelques mois, au sein de la même
Maison d'arrêt, ''le garde des Sceaux,
ministre de la Justice, avait lors d'une
visite au Camp pénal révélé que les
enquêteurs avaient saisi quelque 200
téléphones portables et de la drogue
entre les mains de détenus''.
Santé : Fermeture provisoire
du centre Americare de Dakar
Selon un communiqué du ministère de la Santé reçu à EnQuête, le
centre d'hémodialyse Americare de
Dakar connaîtra "une fermeture provi-
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soire" et ses patients transférés vers
d'autres établissements hospitaliers
de Dakar. La décision fait suite à une
sollicitation de la mairie de Dakar
relative au fonctionnement du centre
d'hémodialyse Americare. Et après
enquête, précise le document, ''le
ministère de la Santé et de l'Action
sociale du Sénégal a décidé de procéder à la fermeture provisoire dudit
centre". Aussi, les patients pris en
charge par Americare vont être transférés dès ce mardi vers l'hôpital
Aristide Le Dantec, Hoggy et
Principal. "Dix techniciens supérieurs
en néphrologie sont affectés dans les
hôpitaux concernés en complément
d'effectif", précise le communiqué.
Toutefois, "pour mieux cerner la situation", les services techniques du
ministère poursuivent leurs investigations
COJES : Alioune Kane Ndiaye
remplace Serigne Adama Boye
Le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES) a un
nouveau coordonnateur en la personne de Alioune Kane Ndiaye, élu
en remplacement de Serigne Adama
Boye, démissionnaire, rapporte
l'APS. "Le COJES a un nouveau coordonnateur, en la personne de Alioune
Kane Ndiaye (Nouvel Horizon). C'est
le samedi 16 novembre au cours
d'une réunion du Comité directeur de
ladite association que (Ndiaye) a été
élu à l'unanimité coordonnateur du
COJES, suite à la démission de
Serigne Adama Boye, journaliste à
l'Agence de presse sénégalaise", précise la même source. Elle souligne
que "le Comité directeur a tenu à
adresser ses vives félicitations à
Boye, pour l'excellent travail abattu
durant ces trois années à la tête du
COJES". Alioune Kane Ndiaye aura à
conduire les destinées du COJES
pendant une année, avant la tenue
d'une prochaine Assemblée générale"
de cette association professionnelle
créée en septembre 1995 pour soutenir le développement de l'information économique dans le paysage
médiatique sénégalais.
ONUDC-OMS : Formation pour
traiter la dépendance à la drogue
''Le Programme mondial conjoint
ONUDC-OMS en matière de traitement de la dépendance aux drogues
organise du 18 au 29 septembre à
Saly Savana une Formation de formateurs (disséminateurs) et de praticiens sur l’outil Treatnet en matière
de prévention et traitement de la
dépendance en drogue notamment
médecins, psychiatres, psychologues, acteurs de la société civile,
travailleurs sociaux, agents de sécurité, personnel des institutions de formation, gestionnaires de projets
impliqués dans le développement du
CEPIAD'', indique un communiqué
parvenu à EnQuête. La même source
de renseigner que ''la consommation
de drogues de toutes sortes est devenue un phénomène préoccupant avec
des conséquences néfastes sur la
santé, la cohésion sociale, la sécurité
et la stabilité de nos États''. Toutefois,
se désole-t-on, ''l’absence de système national opérationnel de collecte de données rend les statistiques
peu fiables et ne permet pas de
mesurer avec précision l’ampleur de
la toxicomanie dans le pays''. Aussi
''l’objectif général de la formation est
de renforcer les capacités des acteurs
sénégalais sur les connaissances, les
compétences et les savoir-faire
récents et prouvés en vue d’offrir des
services adaptés de prévention, de
prise en charge et de réhabilitation en
matière d’abus de drogue''.
Sortants de la Fastef :
Entre réalité et confusion
Y a-t-il amalgame dans les revendications des sortants de la Faculté
des sciences techniques de l’éducation et de la formation (Fastef) ?
Car selon les explications que
EnQuête a reçues de bonnes
sources, il y a une confusion. Dans
les textes, il est dit que les élèves
professeurs admis au concours
direct sont immédiatement affectés, alors que ceux qui ont fait la
formation payante n'ont pas de
garantie de recrutement direct.
Mais il se trouve que depuis plus de
8 ans, ces derniers ont toujours été
recrutés par l’État à la fin de leur
formation payante. ''Une habitude
qui est devenue un droit aux yeux
de ces nouveaux profs issus de la
formation payante'', aujourd'hui au
nombre de 457. Cette situation a
fait qu'ils revendiquent une affectation au même titre que les 234
issus du concours direct. S'agissant
de la situation de ceux qui sont sortis du concours direct, nos interlocuteurs pensent qu'il faut l'arbitrage du doyen de la Fastef. ''Le
doyen de la Fastef et le recteur doivent apporter des éclairages sur la
lettre dont parle le ministre de
l'Éducation nationale. Ils doivent
être les arbitres de ce problème,
parce que l’État est en train de se
désengager. Le doyen a dit qu'il n'a
jamais reçu cette lettre, maintenant il n'a qu'à faire sa déclaration
publique ainsi que le recteur'',
indique une de nos sources. Pour
elle, il y a une ''zone d'ombre'' et
aucun des deux camps ne veut
exhiber cette supposée lettre. ''Cela
rend la situation plus difficile. Ces
élèves ont besoin de preuves, que
la preuve leur soit donnée s'il y en
a. Après, c'est à l’État de réparer
tout cela en prenant des dispositions par des textes clairs pour ne
pas que cela se répète''. Ces élèves
professeurs ont suspendu leur
grève de faim après leur rencontre
vendredi avec le ministre conseiller
du président de la République,
Makhmout Saleh. Ils devraient être
reçus demain (mardi) par le
Premier ministre Aminata Touré.
Depuis un mois, tous les sortants
de la Fastef revendiquent leur
affectation, et ont entrepris plusieurs actions (sit-in et grève de la
faim) en vue de faire plier le gouvernement.
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numéro 729 • lundi 18 novembre 2013
SOCIÉTÉ
3
RECOMPOSITION POLITIQUE
Youssou Ndour
sonne-t-il le glas de BBY ?
Selon les analystes politiques Ousmane Ba et Ibou Sané, le départ annoncé de Youssou Ndour
de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY ) déclenche le compte à rebours de la dislocation de la
mouvance présidentielle. Ils prédisent même, dans un futur proche, une nouvelle recomposition
politique qui mettra fin à cette floraison de partis politiques.
ASSANE MBAYE
près le départ
du
Pr.
Ibrahima
Fall, puis de Idrissa
Seck et de Rewmi,
c'est au tour du leader de Fekke ma ci
boole Youssou Ndour
de claquer la porte de
la coalition Benno
Bokk Yaakaar (BBY).
Ce départ augure-t-il
une dislocation prochaine de la mouvance présidentielle
telle que configurée
actuellement ? Tout
porte à le croire selon
le Dr Ousmane Bâ.
A
EXCLUSION DU DIRECTOIRE DE L'APR
ABC : ''Ce n’est pas grave...
je suis un soldat''
Démis il y a quelques jours du Directoire politique et du Secrétariat exécutif de l'Alliance pour la République (APR), Alioune Badara Cissé a déclaré hier sa candidature à la mairie de Saint-Louis.
Il n'entend ainsi attendre ''la bénédiction d’aucun responsable,
d’aucun parti et d’aucune coalition''.
FARA SYLLA
éponse au Président Macky Sall
et au directoire de l'Alliance pour
la République (APR) ? Exclu, il y
a quelques jours, des instances de décisions de la formation politique, Me
Alioune Badara Cissé n'entend pas se laisser abattre. Devant ses militants de SaintLouis, sa ville natale, celui qui était considéré comme le numéro 2 de l’APR a
déclaré hier sa candidature pour la mairie
de la ville de Nord.
''Nous n’attendons la bénédiction d’aucun responsable, d’aucun parti et d’aucune coalition'', a dit Me Cissé, notant
cependant que cette candidature n’est
dirigée contre personne, alors qu'il devra
croiser le fer avec un de ses camarades de
parti, Mansour Faye.
Revenant sur sa destitution du secrétariat exécutif national de l’APR, Me Cissé
a demandé à ses militants, plutôt excités,
de garder la sérénité comme le lui aurait
prescrit le khalife général de mourides,
Serigne Sidy Moctar. ''J’ai suivi toutes vos
réactions suite à la décision du président
de la République. L’avocat que je suis n’a
jamais su défendre sa cause. Mais vous
l’avez fait pour moi de très belle manière.
Je ne me suis concerté avec aucun d’entre
R
vous pour vous décliner l’angle d’attaque'',
a soutenu le premier ministre des Affaires
étrangères du régime de Macky Sall.
''Monsieur le président de la République,
Macky Sall, vous ne cesserez jamais d’être
qu’un frère et qu’un ami, point final. Dieu
aura posé sur vous tous les trophées, tous
les titres et toutes les qualités, vous
resterez un ami, un frère. Pas une seule
fois, depuis 1988, jusqu’au 6 novembre
2013, quand je suis destitué de mon titre
de coordonnateur et de membre de secrétaire exécutif national, je ne vous ai jamais
demandé de titre'', a lancé ABC. L’avocat
de faire dans le registre du rappel : ''Vous
devez vous souvenir qu’à quelques jours
du congrès de 2011, je vous avais dit que
je vais vous rendre le (poste de) coordonnateur, et que certainement en prenant la
décision de m’exclure des instances, vous
avez souri. Je ne vous ai jamais dit : allons
au combat et à l’issue duquel nous allons
nous partager le gâteau, jamais. Je ne
vous ai jamais dit : voilà le poste que je
veux occuper, jamais dans la vie'', a ajouté
M. Cissé à l'adresse du président Sall.
''Président Sall, réveillez-vous...''
De blanc vêtu, il a soutenu répondre à
l’appel des militants de la diaspora
demandant à leur mentor de renouer avec
De l'avis de l'agrégé de sociologie qui
s'intéresse aux questions politiques,
ce départ du chanteur-policien est
même l'élément déclencheur du
compte à rebours annonçant la fin
BBY. ''Les jours de BBY sont désormais comptés et sa dislocation peut
être accélérée après les prochaines
élections locales de 2014'', prédit le
sociologue.
Portée sur les fonts baptismaux
entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2012 avec pour mandat
d'élire le président Macky Sall au
second tour, BBY a été maintenu
après l'accession de celui-ci à la
magistrature suprême. Mais depuis
l'installation de Macky Sall au pouvoir, elle n'a eu aucune feuille de route
encore moins un cadre de concertation pouvant permettre d'harmoniser
les positions et points de vue de ses
différents membres leaders de partis
politiques, avec des desseins divergents chez certains. Faute de communication en son sein, le Pr. Ibrahima
Fall, président du mouvement citoyen
Taxaw Temm, d'abord, le président de
Rewmi Idrissa Seck ensuite, ont claqué la porte pour emprunter leurs propres voies. Il se trouve qu'en outre,
des pans de la coalition Macky 2012
voire de l'Alliance pour la République
(APR) de Macky Sall lui-même, récusent mezza voce les alliés à BBY accusés d'''opportunisme et d'accaparement de postes immérités''.
Pour l'analyste politique Ibou Sané,
''la coalition BBY commence à devenir une machine lourde pour le parti
au pouvoir et ses alliés''. Pis, a estimé
M. Sané, ''le grand rassemblement
auquel appelle le président de la
République depuis un certain temps
vient alourdir davantage ses rapports
avec ses alliés''.
Quelles seront les conséquences
d'une dislocation de BBY ? ''Cela va
créer une instabilité institutionnelle
à tous les niveaux, à moins que le
noyau dur (APR, AFP, PS) reste au
pouvoir'', soutient Ibou Sané. Il
avance du reste que ''plus on
avance, plus on s'achemine vers une
nouvelle recomposition politique qui
mettra fin à cette floraison de partis
politiques à laquelle on assiste
depuis quelque temps''.
le Président Sall. ''Président Sall, réveillez-vous, je suis un soldat'', a lancé Me
Cissé, expliquant ses tournées européennes par ce qu'il est un commandant
qui attaque les lignes adverses. ''Je fonce,
je conquiers et je rends compte. Maintenant, lorsque vous effrayez votre propre
camp, il y a problème'', a-t-il ironisé. ''Que
je ne sois pas coordonnateur national, que
je ne siège pas aussi au secrétariat
exécutif national, ce n’est pas grave'', a-til laissé entendre.
50 ANS DU MANIFESTE DU PAI
L’Etat invité à se mettre aux
bons soins des ''pionniers''
EMMANUEL BOUBA YANGA (STAGIAIRE)
es membres du comité national
préparatoire du cinquantenaire du
manifeste du Parti Africain de l’Indépendance (PAI) ont demandé à l’État
du Sénégal de prendre en charge, dans le
budget national, les soins de santé des
''pionniers de la lutte pour l’indépendance
nationale'' qui se sont battus pour l'indépendance du pays. Ils l'ont fait savoir à
l’occasion du symposium organisé les 16
et 17 novembre à la Maison de la culture
Douta Seck à Dakar. Ils estiment en outre
que le temps est venu de leur accorder la
place qui leur revient dans les cérémonies
du 4 avril célébrant l’indépendance.
‘’Cette rencontre doit inspirer l’État et
l’amener en définitive à mettre fin à l’injustice inqualifiable d’oubli réservé aux
pionniers de la lutte pour l’indépendance
nationale’’, a déclaré Moctar Fofana
Niang, président du Comité, notant que
L
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la structure est prête à s’impliquer dans la
recherche de solutions allant dans ce
sens.
Selon par ailleurs M. Niang, ce symposium a pour objectif d’appeler au chevet
de la gauche les universitaires pour un
diagnostic sans complaisance de la situation de léthargie qu’elle traverse. ‘’Que
vous inspire la gauche africaine en
général, sénégalaise en particulier : son
passé, son présent et ses missions dans
l’avenir ?'' s’est-il interrogé. Ainsi, il a
demandé à ses camarades de formuler
des critiques et des suggestions afin de
faire reprendre à la gauche son rôle véritable d’avant-garde dans les batailles pour
l’organisation, la conscientisation, la
mobilisation des masses pour ''l’achèvement de la lutte de libération nationale et
l’émancipation sociale''.
Honneurs
Au cours de ces journées de retrouvailles et de souvenir pour les
CANDIDATURE
À LA MAIRIE DE GUÉDIAWAYE
Jean-Paul Dias
recadre Aliou Sall
C
andidat déclaré à la mairie
de Guédiawaye, Aliou Sall
fait d'ores et déjà face à une
levée de boucliers. Après avoir été
taxé, la semaine dernière, de probable
''maire importé'' par l’actuel édile de
cette ville Cheikh Sarr, c’est au tour de
Jean-Paul Dias de recadrer le nom
moins frère du président Macky Sall.
Présidant la cérémonie de dédicace
du livre d’Abdoulaye Faye intitulé
''Demain sera la grande marche'',
samedi à Guédiawaye, M. Dias n’a pas
raté Aliou Sall. Le secrétaire général
du Bloc des centristes gaindé (BCG)
a estimé que le prétendant à la mairie
de Guédiawaye manque de sérieux
quand il annonce qu’il transformerait
la ville en Paris s'il est élu. ''Vous de
Guédiawaye, réveillez-vous et ne vous
laissez pas berner. Comment
quelqu’un qui n’habite pas ici, qui n’y
est pas né, ni grandi et n’a pas de
femme ici, bref rien du tout, sorte de
nulle part pour venir vous dire qu’il va
transformer Guédiawaye en une sorte
de Paris. C’est du n’importe quoi.
Personne ne peut le faire, c’est faux.
Moi je ne peux pas aller à Thiaroye
car je n’habite pas là-bas'', a tonné
Jean-Paul Dias, par ailleurs membre
de la coalition Macky 2012 qui avait
porté l’actuel chef de l’État, Macky
Sall, au second tour de la présidentielle de février-mars 2012.
De l'avis de M. Dias, ''il faut que cela
s’arrête, ce n’est pas sérieux quand on
connaît Paris. C'est-à-dire, il faut dire des
choses raisonnables, qui peuvent être
faites et non des choses qui ne peuvent
pas être faites. Il peut se présenter, c’est
tout, et après, on verra'', a-t-il poursuivi.
Réagissant à la sortie de Youssou
Ndour et son mouvement Fekke ma ci
boole de la coalition Benno Bokk
Yaakaar, M. Dias pense que c’est un ''épiphénomène''. ''Que les gens quittent une
coalition ou ne la quitte pas, cela, c’est
un épiphénomène, c’est du détail'', a
commenté le numéro 1 du BCG.
disparus, qui ont réuni une dizaine
d’anciens militants du PAI et des militants de diverses organisations de
gauche, les membres du Comité ont
décidé d’honorer 200 des leurs. Un
acte de reconnaissance de ce que les
nominés ont eu à donner à leur pays à
un moment de leur vie. ''Ils
constituent un échantillonnage choisi
parmi plusieurs autres personnes qui
se sont investies corps et âmes dans
les organisations et mouvements traditionnels dans la lutte pour l’indépendance du Sénégal’’, a expliqué Moctar
Fofana Niang.
Ses camarades et lui ont tenu également à rappeler à la nouvelle génération
que l’Afrique d’aujourd’hui est le produit
d’un long processus historique marqué
par quatre siècles d’esclavage, plus d’un
siècle de colonisation directe et plus de
cinquante (50) années de néocolonialisme. ''Durant toutes ces périodes d’oppression, de soumission et d’exploitation,
des fils d’Afrique, de génération en génération, se sont dressés pour s’opposer
vigoureusement à la domination et à l’oppression sous toutes ses formes’’, a
indiqué le président du Comité Moctar
Fofana Niang.
numéro 729 • lundi 18 novembre 2013
SOCIÉTÉ
4
ATTAQUES DE BOUTIQUES ET D'INSTITUTIONS FINANCIÈRES
Les bandes armées hantent
le sommeil de Dahra Djolof
Attaques de boutiques et d'institutions financières, vols d’ordinateurs et de téléphones portables par
des bandes armées, tel est devenu le quotidien des populations de Dahra et environs. EnQuête est
allé à la rencontre des victimes qui mettent en avant la lancinante question de l’insécurité.
tent un doigt accusateur sur la mairie.
“Ils (les élus locaux) doivent être les
premiers à nous soutenir. Mais,
constatez par vous-même, il n’y a
aucune lampe dans le marché.
L’obscurité fait le lit de l’insécurité,
avec le vol répétitif de nos marchandises. Le marché compte 7 gardiens à
qui nous payons chaque mois 350
000 F'', tonne-t-il. Sans résultat satisfaisant. De guerre lasse, ils prévoient
de ''mettre en place un comité de surveillance composé de quelques
jeunes recrutés en appoint aux
vigiles''. Face à ce fléau, il est recommandé aux commerçants et aux
tenanciers de gargotes de ne plus laisser un centime dans les boutiques.
PAR MAMADOU NDIAYE
e CEM 1 de Dahra a reçu, vers
les coups de 3h du matin,
dans la nuit du samedi 02 au
dimanche 03 novembre 2013, une
bande armée composée de cinq éléments encagoulés. ''Ils ont escaladé le
mur de clôture, avant que l’un d’eux
qui semblait être le chef du gang ne
brandisse un pistolet. En tenant en
respect le pauvre gardien Baye
Mbaye. Vingt minutes ont suffi aux
quatre autres malfaiteurs pour faire
sauter la porte du secrétariat, avant de
défoncer celle du bureau'', raconte le
principal d’un air triste et abattu. ''Ils
ont brisé tous les tiroirs des bureaux et
mis à sac les dossiers à la recherche
de somme d’argent, en vain'', se désole-t-il. Il faut noter que le collège est
situé à la périphérie de la ville, au
nord-ouest, derrière le Centre de santé
Élisabeth Diouf, dans une zone
presque inhabitée et très sombre, dès
la tombée de la nuit.
En cette période d’inscriptions,
vraisemblablement ils cherchaient les
fonds des inscriptions, en vain. Dans
leur retraite, ils ont emporté un caméscope neuf d’une valeur de 200 000
F Cfa, deux téléphones portables
appartenant à des élèves et des lots
de stylos et crayons. La gendarmerie a
mis sous scellé l’arme blanche (un
couteau) laissée par les brigands et a
ouvert une enquête. Rappelons que
l’établissement a été le théâtre d’un
attentat toujours inexpliqué durant
l’année scolaire 2007-2008, quand
une personne avait agressé au couteau le proviseur d’alors.
En plus de l’établissement, ils ont
visité d’autres boutiques de la localité. Cet énième attaque a poussé
EnQuête à s’intéresser à la situation
de la sécurité à Dahra. Beaucoup de
Dahrois se plaignent d’avoir été la
cible de malfrats. Les visiteurs du soir
L
fouillent les domiciles des particuliers
raflant tout ce qui n’est pas à l’abri :
ordinateurs, téléphones portables et
autres bonbonnes de gaz butane, mettant à profit le sommeil du juste des
braves goorgoorlu qui, en cette
période de canicule, désertent les
chambres pour se mettre au frais dans
les cours et autres vérandas.
Boutiques et commerces,
cibles des attaques
Les boutiques ne sont pas épargnées. Au courant de cette même
semaine, les malfaiteurs ont saccagé
plusieurs commerces. Dans ce chaos
ambiant, un individu non encore identifié a escroqué plusieurs boutiquiers
vendeurs de crédit téléphonique ''seddoo''. Baba Sylla MBATHIE, commerçant victime de cette arnaque,
raconte : “Le gars vient pour acheter
du ''seddoo''. Lorsque vous lui remettez le téléphone pour qu'il mette son
numéro, il transfère, par on ne sait
quel tour de passe-passe, tout le crédit vers son numéro''. Il aurait déjà
empoché 1 150 000 F de trois boutiquiers sis au marché de Dahra. Sur la
route nationale numéro 3, un homme,
la quarantaine sonnée, les dents noircies par la cigarette, tient une
échoppe quasiment vide. Il raconte sa
mésaventure. ''Les voleurs ont soulevé
la toiture en zinc et emporté des ordinateurs, des magnétophones et des
téléphones portables d’une valeur de
945 000 F.''
À Dahra, les malfrats semblent
n'épargner personne. Ce ne pas le président des commerçants du département de Linguère, Mamadou
BADIANE, qui dira le contraire. La
semaine dernière, des bandits se sont
introduits chez lui et ont emporté ses
2 téléphones portables. Le responsable de l’UNACOI / JAPPOO, par ailleurs élu de la Chambre de commerce
de Louga, fait partie de ceux qui poin-
Dahra, victime de son essor
économique
Dans cette partie du Djolof, il est
rare de se réveiller un jour, sans entendre un cas de vol. Alpha Sylla, responsable politique du Rewmi, estime
pour sa part : ''La ville ne peut pas être
gérée seulement par les hommes en
bleu. Il nous faut un commissariat de
police. Chez moi, au quartier
Ndiambor 3 Wagons, récemment, les
voleurs ont escaladé le mur et
emporté 4 téléphones portables, une
bonbonne de gaz et 3000 F. Ils ont
fouillé toutes mes poches'', raconte-til. Un autre responsable politique,
Baba Lissa Ndao de la LD, estime que
l’insécurité à Dahra est liée à trois facteurs. ''D’abord, la situation géogra-
phique fait de Dahra un carrefour. Le
rayonnement économique, au-delà
des frontières du pays, à travers le
luuma, attire des milliers de personnes venues de toutes les régions et
des pays voisins. Ensuite, les investissements en matière d’électrification
n’ont pas suivi le développement
démographique. Peu de quartiers
bénéficient de courant et seule l’artère principale est éclairée. Enfin, la
gendarmerie, faute peut-être de
moyens ou d’hommes, n’est plus à la
hauteur de la tâche. Depuis un
semestre, elle semble dépassée par la
situation. Il y a plus d’un an, elle avait
réussi à museler les voyous. Pour
preuve, durant l’opération “Aar gox
yi”, à la veille de la tabaski, il y a eu
des vols de bétail dans les villages
environnants.''
L’acte 3 de la décentralisation,
la solution ?
Néanmoins, B. L. NDAO pense
que l’espoir est permis. “Avec l’application de l’acte 3 de la décentralisation que nous saluons et soutenons de tout cœur, nous espérons
un poste de police avec l’érection
de la localité en département et une
caserne de sapeurs-pompiers. Cela
va permettre à la maréchaussée de
se concentrer sur la zone rurale et à
la police de sécuriser les communes. Le tout accompagné par
une équipe municipale qui prend
en charge véritablement les préoccupations des citoyens.” Mbaye
Diop MBAYE, délégué du quartier
Dahra Mbayène-Ndiambor, y va de
sa solution. “Les cas de vol, dit-il,
défraient la chronique. La mise en
place de conseillers de quartier est
indispensable. Ces derniers supervisent le quartier et peuvent même
créer des comités de surveillance
qui seront composés des jeunes qui
surveillent volontairement leur
quartier. La ville est maintenant un
carrefour, il nous faut un poste de
police.”
Zoom sur le dispositif sécuritaire
h 30mn, à la gendarmerie de Dahra. Le
major Oumar Cissé,
commandant de brigade, vêtu d’un
cafetan impeccablement repassé,
se montre intéressé par les questions sur la sécurité. ''Vous savez, la
sécurité est la raison d’être des brigades territoriales qui en font un
sacerdoce. La brigade de Dahra
assure par tout temps des missions
de sécurité, de sûreté, de tranquillité et de paix publique.'' En effet,
des postes avancés ont été créés à
40 km au nord à Yang Yang et 40
km au sud à Darma (ou Déaly). Les
deux postes, de par leur emplacement stratégique, réduisent les
délais d’intervention et couvrent les
arrondissements de Yang Yang pour
le premier poste, et ceux de Sagatta
Djolof et Darma pour le second. Ils
servent également de tampon entre
le Djolof et le Walo d’une part, et
15
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entre le Djolof et le Baol, de l’autre.
Au niveau de Dahra et environs, il
est mis en place une patrouille
mixte avec comme objectif la surveillance des centres commerciaux
et des points d’argent (mutuelles et
établissements financiers). Pour la
patrouille motorisée, (2 véhicules)
sont utilisés, ils tournent autour de
la ville et procèdent à des contrôles
systématiques des personnes rencontrées, à partir de 01 heure du
matin et de tous les véhicules traversant la localité par la route nationale
n°3 (Touba-Dahra-Linguère) et la
route régionale 32 (Dahra-Louga).
''L’effectif de la brigade...
pose problème''
''L’effectif de la brigade par rapport à l’explosion démographique de
Dahra, véritable pôle économique
sous-régional, pose problème'',
confie le major Oumar Cissé : moins
Le Maire :
“Il nous faut un
poste de police”
es vols s’expliquent
par le fait que
Dahra est devenu
une très grande ville. Elle est
même le poumon économique
du département. Depuis l’achèvement de la route LinguèreMatam, l’économie tourne.
Dahra est devenu le point de
convergence de milliers d’opérateurs économiques de la sousrégion ouest-africaine qui viennent
au
luuma
pour
s’approvisionner en bétail. C'est
une ville habitée par des nantis
qui investissent dans le commerce'', déclare le Maire Papa
Alioune SARR, pour expliquer
l'insécurité qui règne dans sa circonscription. Basé à Dakar, il
avoue avoir “lu tous ces cas de
vol à travers la presse”. Donc,
selon l’édile de Dahra, ce renouveau économique attire le milieu
interlope. ''La gendarmerie à elle
seule peine à assurer la sécurité.
Il nous faut un poste de police,
pour renforcer le dispositif de
sécurité. On a même prévu d’en
parler lors de notre prochain
conseil municipal. Nous allons
prendre des mesures idoines
pour chasser tous ces malfaiteurs”, s’engage-t-il.
À Dahra, il n'y a que le Préfet
Guedj Diouf qui ne vit pas dans
l'insécurité. Joint par EnQuête, il
a balayé d’un revers de la main la
question. Pour lui, “ce ne sont
que de petits larcins commis par
quelques bambins. Il n’y a pas
d’insécurité, mais juste des cas
de vol” a-t-il tenté de relativiser.
Revenant sur l'attaque du CEM 1,
le Préfet a martelé qu'il ne s'agit
là que ''de la pure simulation”.
“C
d’une douzaine d’éléments pour
une cité de plus de 40 000 âmes.
D’autant, la brigade de Dahra couvre une superficie de 800 km2.
''Dès fois, le renfort de l’escadron de
surveillance et d’intervention (ESI)
installé à Linguère soulage les pandores de Dahra qui travaillent 7
jours sur 7'', tient-il à préciser. Un
rythme infernal qui laisse des
séquelles sur les corps des troupes.
Pourtant, les bandits n’en ont cure!
Ils exploitent les failles du dispositif
pour passer entre les mailles du
vaste filet et commettre leurs crimes
et larcins.
Les hommes en bleu arrivent très
souvent à mettre la peur dans le
camp des malfaiteurs. Mais malgré
leurs efforts notoires, les voleurs
continuent de hanter le sommeil
des populations. En effet, dans la
nuit du vendredi au samedi, les malfrats ont dérobé 15 téléphones et
des ordinateurs portables, dans les
quartiers Angle Ndiakhay, Médina
Ndiaye,
Angle
Islam
et
Ngeuneunène.
numéro 729 • lundi 18 novembre 2013
SOCIÉTÉ
5
CONTRE LA CONSTRUCTION DE LOGEMENTS SOCIAUX SUR LEURS TERRES
1ÈRE ÉDITION DE LA JOURNÉE CULTURELLE
EL HADJI AMADOU DÈME DE SOKONE
Les 7 villages de Bambilor
étaient dans la rue hier
Une rencontre aux allures de
retrouvailles de la famille Tidiane
Les habitants des 7 villages de la communauté rurale de Bambilor ont battu hier le macadam pour
dénoncer le bradage de leurs terres que le gouvernement a décidé d’utiliser pour la construction
de futurs logements sociaux. Pour sauvegarder leur patrimoine foncier, ils sont prêts, disent-ils,
à y laisser leur vie.
À l'occasion de la première édition de la journée culturelle dédiée à feu El Hadji Amadou Dème de Sokone, la famille Tidiane
a scellé ses retrouvailles hier au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices).
CHEIKH THIAM
a fraîcheur constatée hier n’a pas
freiné les ardeurs des habitants
des 7 villages de la communauté
rurale de Bambilor dans le département
de Rufisque. Réunis au sein de la coopérative dénommée ''Samm sà moomel'',
vieux, jeunes, enfants et femmes ont été
au rendez vous hier matin pour dénoncer
''un crime foncier''. L'État veut faire main
basse sur leurs champs, pour y bâtir des
logements
sociaux.
Vivant
essentiellement d’agriculture, de génération en génération, ces populations risquent de perdre leur unique source de
L
revenus.
Arborant des brassards rouges, leurs
principales revendications figuraient en
clair sur des pancartes. On pouvait y lire :
''Touche pas à ma terre'', ''Prêts à mourir
pour nos terres'', ''Macky, respecte les
engagements de BBY concernant les
terres de Bambilor'', ''Les 5 000
logements sociaux de Macky = 50 000
nouveaux cas sociaux’’. Ils scandaient en
chœur : ''Suuf si ñooko moom, président
wax ci (Cette terre nous appartient, président fais quelque chose)''.
Issa Lo, président de la coopérative
''Samm sà moomel'', a relevé le calme, la
paix et la sérénité qui a animé les manifestants. ''Nous nous interrogeons. Il n’y a
pas longtemps, le chef de l’État a luimême appelé à un retour à la terre. On
s’accorde sur le fait que le développement
du pays passera par l’agriculture, et on
invite même les fonctionnaires à un retour
vers l’agriculture, pendant l’hivernage''.
Le président de la coopérative voit une
''grande incohérence'', dans le fait qu'on
veuille construire des logements dits
sociaux dans les Niayes, considérés par
tous comme une richesse pour le Sénégal.
''On veut sacrifier tout cela, au profit de
logements sociaux, comme si au Sénégal
il n’est pas possible de les construire ailleurs, qu’ici. Il y en a qui parlent de Allou
kagne, comme des terres incultivables. Ils
n’ont qu’à les construire dans ces zones''.
Issa Lo est persuadé qu'il y a un ''deal de
la honte''. ''Certains, dit-il, ont pensé qu’ils
pouvaient s’enrichir à hauteur de
milliards, à travers ses terres. Parce qu’il
s’agit d’un titre foncier. Tout le monde sait
que le mètre carré d’un titre foncier peut
se négocier très cher.'' ''Nous
soupçonnons l’ancien régime, et nous
posons la question à M. Macky Sall et à
son Premier ministre : Est-ce qu’ils vont
apporter leurs cautions à cette escroquerie
financière et à ce deal financier ? Nous
leur demandons d’arrêter ces gens-là.
Les villageois espèrent que leur
message sera entendu et que, dans les
plus brefs délais, le président de la République, le garant de la sécurité nationale,
des personnes et des biens, et de la paix,
donnera des instructions pour qu’on arrête
les opérations en cours. ''A défaut, disentils, c’est le sang qui va couler, car les gens
sont prêts à se mettre devant les
bulldozers. Les gens sont prêts à mourir
pour leurs terres.''
ASSANE MBAYE
a première édition de la journée
culturelle dédiée à feu El Hadji
Amadou Dème de Sokone a
vécu hier les allures de retrouvailles de
la grande famille Tidiane. Dans une
salle de l'unité africaine du Centre international du commerce extérieur du
Sénégal (Cices) et devant un parterre de
fidèles Tidianes venus un peu partout
des quatre coins du pays, les différents
fragments de cette famille religieuse se
sont retrouvés. Sur le même présidium,
outre le fils aîné d'El Hadji Amadou
Dème, Thierno Ahmet Dème, d’éminentes personnalités religieuses se
côtoient. Parmi elles, Serigne Abdoul
Aziz Sy Al Amine, représentant de la
famille religieuse de Tivaouane, Serigne
Moustapha Cissé, khalife général de
Pire, Serigne Abdoulaye Niasse, représentant de la famille niassène. Mais
également le khalife de Ndiassane,
Mame Bouh Kounta, venu peu de
temps après la cérémonie officielle de
cette rencontre qui s'est déroulée en
L
présence du Grand Serigne de Dakar,
Abdoulaye Makhtar Diop, de l'islamologue et prédicateur, Oustaz Alioune
Sall, d'une délégation commise par le
porte-parole du Khalife général des
Mourides, Serigne Basse Abdou
Khadre empêché.
Première du genre, cette rencontre a
été une occasion saisie par ses
initiateurs de revisiter la vie et l’œuvre
de feu El Hadji Amadou Dème de
Sokone. Selon Serigne Abdoul Aziz Sy
Al Amine qui, par la même occasion a
réaffirmé les liens d'amitié et de parenté
qui unissent les deux familles, ''El Hadji
Amadou Dème est une lumière dans la
tarikha Tidiane qui a consacré toute sa
vie à la recherche et à la transmission
du savoir''. ''C'est le premier homme noir
qui a produit une œuvre coranique'',
témoigne-t-il. À cet égard, il estime que
''son nom figure depuis, en lettres d'or,
sur l'histoire du Sénégal''. Suffisant pour
lui d'inviter les jeunes à s'inspirer de ce
modèle. ''Il vous appartient à vous de
perpétuer son œuvre'', a-t-il dit aux
jeunes générations.
EN VUE
MUSIQUE- CONCERT
BEAUTÉ - 4E ÉDITION DES RENCONTRES ''AFRO'' DE DAKAR
Et Aly Béta conta
“Bani adama” à Sorano
Un retour aux sources de plus
en plus populaire
SOPHIANE BENGELOUN
L’artiste Aly Béta et son groupe ''Nomads band'' ont durant deux
heures, vendredi, fait un voyage mélodique atypique et mémorable
avec une assistance nombreuse au théâtre national Daniel Sorano.
MARIÉTOU KANE (STAGIAIRE)
li Béta a lancé, vendredi à
Dakar, son nouvel album
''Bani adama'' par un concert
au théâtre national Daniel Sorano,
devant un public venu très nombreux.
Devant une assistance de tous âges et
nationalités, le concert a débuté sur
une note théâtrale : une lumière a
tamisé la scène, laissant entrevoir la
chorégraphie de belles jeunes filles
aux tresses longues jusqu’aux reins et
hommes accoutrés à l’africaine. Puis,
s'éleva la voix grave et suave de l’artiste Ali Béta qui avance vers le
devant de la scène sous les applaudissements interminables de l’assistance qui faisait ici démonstration de
tout l’amour qu’elle voue à son idole.
De taille moyenne et de teint noir, il
était vêtu d’un ensemble également
de couleur noire mais cassé de tissu
blanc en son milieu, selon le style
touareg. À la guitare basse et au
A
micro, Aly a donné, tout au long du
spectacle et comme il l’a promis, le
meilleur de lui-même.
En corrélation avec les chansons
qu’Ali Béta offrait au public, les
comédiens ont largement gagné leur
partition, réussissant à traduire ses
paroles en une gestuelle poétique et
ses notes en expressions corporelles.
Une belle symbiose offerte par un
artiste multidimensionnel qui, durant
toute la soirée, n’a fait que fusionner
les scènes de théâtre, de la danse et
de la musique.
Plus de 10 titres ont été chantés.
Le voyage fut long mais personne ne
voulait être à destination, tellement
c’était merveilleux.
Mot arabe qui signifie ''race
humaine'', ''Bani adama'' est, selon
l’artiste, un conte urbain fruit d’une
recherche introspective effrénée. Un
voyage à l’intérieur de soi, donc, pour
le chanteur qui a su mettre des mots
sur les difficultés, remous et contra-
vénements rassemblant des
Dakaroises pour échanger, partager et apprendre les unes des
autres, les Rencontres Afro de Dakar
(RAD) rencontrent un succès qui ne se
dément pas. Lancées en 2012 par une
jeune Sénégalaise revenue au pays après
quelques années passées à l’étranger
pour ses études, le rendez-vous répond à
un besoin simple qui est de comprendre
les spécificités de son esthétique, de sa
‘’beauté noire’’. Et l'édition de cette année
s'est tenue ce week-end autour du thème
du ‘’retour aux basiques’’.
‘’Ces rencontres sont importantes en
ce sens qu’elles permettent de gagner
énormément de temps. Lorsqu’on commence à s’assumer au naturel, il est très
difficile de ne pas se perdre dans l’océan
de conseils et astuces contradictoires que
l’on reçoit ou même que l’on trouve sur le
net… Ce que l’on cherche vraiment à
accomplir, avec les RAD, c’est offrir aux
Dakaroises une aide qui, sous toutes coutures, leur ressemble'', a expliqué la promotrice de l'événement, Agnès Tening
Diouf.
Il s’agit donc bien d’apporter, en défi-
É
dictions gouvernant sa vision du
monde. ''Avec l’art, nous cherchons à
rassembler les personnes saines d’esprit autour de l’essentiel, à leur délivrer des messages quelles que soit
leur religion, l’ethnie, la race. Tout le
monde doit se retrouver avec le coffret'', a-t-il expliqué jeudi à Dakar lors
d'une conférence de presse en prélude à la soirée.
Ali Béta, de son vrai nom Saliou
Sarr, décrit ainsi sa musique comme
un cocktail de sonorités venant des
profondeurs des berges du Sine, de
Bandiagara, de Mopti, mais aussi des
Dogons au Mali. Avec son groupe
Nomads Band, il fait dans l’afro-jazz
et l’afro-roots. Un éclectisme qu'il
revendique en ces termes : ''L’art,
c’est l’art. Je ne me revendique d’aucune spécialité. Je suis un artiste
c’est tout. Je peux danser, chanter,
faire du cinéma.''
www.enqueteplus.com
nitive, une sorte de coaching personnalisé
aux Nappies* locales : onglerie, soins
capillaires, maquillage, soins du corps…
Aucun domaine n’est négligé. Accueillies
par des salons et instituts partenaires, les
RAD se sont ainsi donné les moyens de
leurs ambitions en faisant appel à l’expertise de professionnels du monde de la
beauté qui procèdent, lors des dites rencontres, à des démonstrations et tutoriels
(comme par exemple ce samedi, par
l’équipe du salon Ébène Beauty Dakar).
Les RAD vont cependant plus loin
encore pour plaire, puisqu’en plus de l’aspect cosmétique, cette 4e édition a été
l’occasion de découvrir le travail de passionnées locales de la mode. Notamment
avec une boutique éphémère de vêtements vintage montée par les
chineuses/bloggeuses du collectif ‘’Les
Dénicheuses’’ et un défilé de créations
perlées offert par AJA bijoux.
Hormis ce succulent programme, l’autre raison de cet engouement populaire
reste sans doute le fait que les RAD soient
libres d’entrée, chose à laquelle l'organisatrice Agnès Tening Diouf tient absolument car pour elle, il s’agit avant tout de
rendre service à une communauté Nappy
bourgeonnante. Bravo !
numéro 729 • lundi 18 novembre 2013
CMJN
ÉCO-SOCIAL
6
ME DJIBRIL SECK PROFESSEUR D’ÉDUCATION PHYSIQUE À L’UCAD
“Si nous ne gérons pas bien
l’alimentation, le stress...”
Dans ce second jet de l'interview réalisée avec Djibril Cissé, Professeur d’Éducation physique à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar et maître en Taï Chi, les nouveaux modes de vie des sénégalais
sont décortiqués, sous l'angle de leur nocivité qui se traduisent par des maladies cardiovasculaires et
autres. Djibril Seck réfléchit sur la meilleure manière d'atteindre la performance dans une société
mouvante comme le Sénégal.
Vous êtes maître en Taï Chi, pratique très prisée actuellement au
Sénégal. Qu'est-ce que c'est exactement ?
PAR MAMOUDOU WANE
Dans un autre domaine, on parle
beaucoup de stress aujourd'hui
dans nos pays, alors que c'était un
mal plutôt...toubab, si on peut
s'exprimer ainsi.
Vous évoquez un problème important, à l'heure où le Sénégal programme la Couverture maladie universelle. Alors, en plus des maladies
infectieuses qui étaient ici, il y a trois
maladies qui sont dans les objectifs
du IIIe millénaire. Ce sont les maladies métaboliques : diabète ; hypertension liée à la malnutrition, à l'inactivité... Il y a les troubles
musculo-squelettiques ; tout ce qui
est arthrose. Et le stress. Vous avez vu
de grandes entreprises en France où,
à un certain moment, les gens se suicidaient à cause du stress lié au travail lui-même, le stress lié à la précarité du travail. Alors, pour comprendre
le stress, c'est une approche multifactorielle qu'il faut avoir. Mais pour le
prendre simplement, le stress n'a pas
de signification en lui-même. Il est
plutôt un rapport entre des forces
pressantes ou une pression et la capacité à les supporter. Parce que si on
traduit simplement le mot pression
pour stress, c'est le rapport entre les
forces qui pressent et les surfaces qui
supportent, je m'explique. Si on fait
peser sur vous 1000 unités de stress,
alors que vous pouvez supporter 1000
unités, 1000/1000 c'est 1. Si on vous
met 20 unités de stress alors que vous
ne pouvez en supporter que 4, 20/4,
c'est 5. Et le stress passe niveau 5. Il
faut savoir que pleurer aux larmes et
rire aux larmes mobilisent les mêmes
ressources. On peut mourir de crise
cardiaque de joie. On peut mourir de
crise cardiaque de douleur ou de
déception. Ce sont les mêmes processus physiologiques, ce qui change,
c'est la signification. C'est pourquoi
on dit dystress, pour parler du mauvais stress et estress, pour le bon
stress. On te dit que la bonne condition physique, c'est pouvoir s'acquitter des tâches quotidiennes avec
vigueur, promptitude, sans fatigue
excessive et avec le surplus d'énergie
qui te permet d'aller faire du loisir et
de gérer les imprévus. L'activité professionnelle, familiale et autre doit
être compensée par du estress que tu
vas faire, en allant vers le plein air, en
allant t'oxygéner, te régénérer. C'est ce
que nous appelons la dimension
cachée de la performance. Ce n'est
pas ce que tu fais seulement ; mais
quand est-ce que tu mobilises tes ressources, quand est-ce que tu renouvelles tes ressources, quand est-ce
que tu régénères tes ressources ? C'est
le repos, mais le repos actif, le repos
en changeant d'activité et toutes les
stratégies et les techniques qui
accompagnent le développement personnel.
Pensez-vous qu'au Sénégal il existe
de bons mécanismes sociaux pour
gérer le stress ?
C'était bien géré quand on avait des
concessions de 500 m2, quand on
avait des possibilités de solutions différenciées. Maintenant, à Dakar, les
appartements, c'est 110 m2, avec
papa, maman. Au niveau collectif, il y
a des pans qui sont partis. Nous
sommes comme tout le monde, face
au stress. Et si nous ne développons
pas les techniques et les ressources
qui vont avec, mais nous allons subir
le stress du monde moderne sans
avoir les moyens de l'accompagner...
Le Taï Chi est à la fois une philosophie, un art martial et une thérapie.
C'est une philosophie, parce que c'est
issu de la philosophie chinoise du Tao,
à savoir l'unité qui, en se dissociant,
donne le positif et le négatif, avec ses
déclinaisons, sa cohérence qui est la
base des arts martiaux. On dit Ju Do,
Karaté Do, Aiki Do, Ken Do. Toutes
ces disciplines partagent le Do et ce
Do, c'est le Tao, c'est la Voie. Cette
voie, pour l'expliquer, c'est trois principes. Le premier, c'est la meilleure
utilisation de son énergie. Minimum
d'énergie, maximum d'efficacité. La
deuxième loi, c'est le respect mutuel,
avec comme déclinaisons : coconstruction, solidarité. C'est pourquoi aux arts martiaux, on salue avant,
on salue pendant, on salue après.
Cela veut dire sans toi, je ne peux progresser. Je te respecte comme je me
respecte et ensemble nous partageons, nous sommes solidaires. Ça,
c'est l'aspect philosophique. L'aspect
martial (de Mars, dieu de la guerre).
Quand on ferme le poing, c'est pour se
battre. Quand on ouvre le poing, cela
devient les mains balsamiques, qui
cause de décès, devant les accidents
de la route et les maladies infectieuses.
N'est-ce pas lié aux nouvelles habitudes alimentaires, à la sédentarité
et autres ?
Il y a un premier poison, c'est
quand dans un aliment, tu mets du
salé, du sucré et du gras. L'aliment
fastfood vite fait, avec des frites, des
condiments sucrés dessus, du gras,
modifie la composition du corps. Les
graisses augmentent, le cholestérol
augmente. Avec le stress, tout cela est
potentialisé et ça cause des dégâts. Et
ce qui était plus fréquent dans les
pays du Nord est maintenant passé
dans le Sud... Il y a aussi le niveau
d'éducation, le niveau de revenus, le
système de valeurs et de croyances. Et
ces affections viennent s'ajouter à un
lourd fardeau de maladies infectieuses que nous n'avons pas encore
réglées. Donc, il faut en faire une
large sensibilisation.
Ne faut-il pas retourner à l'orthodoxie culinaire d'antan ?
Des études ont montré que le
ceebu jën (riz au poisson) cuit dans
l'huile, on ne le mangeait pas tous les
jours. Et jusqu'à présent, en campagne, on ne mange pas le ceebu jën
tous les jours. On le prépare lors des
cérémonies de mariage, de décès, de
baptême. Maintenant, on l'a institutionnalisé et les gens le mangent tout
le temps, mais aussi il entre en compétition avec nos aliments traditionnels parce qu'il ne demande aucun
traitement. Alors que la même quantité de mil nécessite un traitement
d'une journée pour être disponible.
Mais le riz blanc, brisé, cuit à point,
fond dans la bouche et se comporte
comme un sucre. Le riz n'est pas fait
pour être cuit dans de l'huile, mais
dans de l'eau. C'est des éléments à
insérer dans les cours, les carnets
l'aliment fastfood, vite fait, avec des frites, des condiments
sucrés dessus, du gras, modifie la composition du corps. les
graisses augmentent, le cholestérol augmente. Avec le stress,
tout cela est potentialisé et ça cause des dégâts.
prodiguent un baume. Et tu vois
Senghor qui disait : ''Femme, pose sur
mon front tes mains balsamiques –
Tes mains douces plus que fourrure''.
Donc le Taï Chi intègre à la fois un système philosophique de développement social, qui est un puissant
moteur et un ciment fédérateur du
développement asiatique, un savoirfaire de se défendre extérieur, c'est-àdire ce qu'on appelle les arts martiaux
externes, et les arts martiaux internes,
de guérison, qui sont pure thérapie,
autoguérison, auto-massage, autodétermination, autogestion. Le Taï Chi,
c'est les trois à la fois. (...) C'est à la
fois un sport, un art, une thérapie et
une pratique d'hygiène qui rentre parfaitement dans les préoccupations de
couverture maladie universelle, car il
faut prévenir la maladie. Aujourd'hui,
on sait que la première cause de handicap chez l'adulte au Sénégal, c'est
les maladies cardiovasculaires, qui
constituent également la première
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depuis la maternelle. Donc, il faut
avoir une vision immédiate pour régler
certaines choses, mais aussi mettre
les choses en perspective, avec cohérence et rationalité. Il ne suffit pas de
dire : nous voulons... nous voulons...,
mais aussi comment.
Comment expliquez-vous l'avancée
fulgurante de pays asiatiques
comme le Japon, la Corée, la
Chine etc. ?
Il y a un ensemble de choses qui
n'expliquent pas tout mais qui donnent des indicateurs. C'est des pays
qui ont au moins 2000 ans de continuité historique, parfois une masse
critique d'un milliard de personnes,
mais aussi une culture millénaire sans
grande rupture historique. Ils n'ont
pas connu de grande colonisation ou
l'esclavage qui nous amène nous à la
reconstruction. Ils ont aussi un faisceau de croyances et une élévation du
niveau culturel. Il y a des pays où l'ob-
jectif culturel, c'est que chacun ait au
moins le Bac, car, à ce moment, tout
ce que tu construis, tu peux en parler
à un citoyen éclairé et conscient. En
Afrique, ça commence à venir, on voit
des générations conscientes, on voit
des envies de se reconstruire.
Actuellement, nous avons le plus
grand potentiel humain avec 70 à
75% des Africains qui ont moins de
25 ans. Mais cela ne veut rien dire,
c'est de la matière première. Aller
chercher l'or en caillou à Sabodala,
c'est une chose, le transformer pour
lui donner une valeur ajoutée dans
une bijouterie, sur une vitrine, c'est
autre chose.
Ne faut-il donc pas travailler sur le
modèle, comme vous l'indiquiez
pour le football ?
Il faut travailler sur tous les
modèles en même temps. On appelle
ça dans le monde moderne la gestion
de la complexité. Le monde est mondialisé mais il faut aussi avoir une
logique locale, des choses qui semblent contradictoires mais qui ne sont
pas incompatibles : comment jouer
une cohérence interne qui s'articule
avec une cohérence mondiale. Nous
n'aurons pas un développement à
l'Américaine, à la Chinoise, à
l'Indienne etc. mais c'est en nous inspirant de tout et en prenant notre culture et notre intelligence collective
que nous aurons notre signature personnelle.
Et cela est possible aujourd'hui ?
C'est en émergence. N'importe
quel Sénégalais qui est leader, ceux
qui sont nés autour des années 60,
dans un pays démocratique, qui ont
tout obtenu, sont allés de par le
monde et sont revenus, qui savent
ce qui marche dans le monde et se
positionnent, n'ont qu'à jouer
comme tout leader dans le monde
leur rôle à leur place, et on se développe comme tout le monde. On
n'est meilleur que personne, mais
personne n'est meilleur que nous.
Donc ''gëm sà bopp'' (confiance en
soi), organisation et méthode. Et les
choses qui intéressent la Nation,
qu'on puisse en parler, mais tout
simplement comme des constructions, des choses qui sont là et
après, on porte le plaidoyer politique
et autre. Avec, comme le font les
Asiatiques, le respect de soi et de
l'autre. Donc, entraide, solidarité,
bien utiliser son énergie, bien utiliser les ressources, passer de l'efficacité à l'efficience et être ensemble,
c'est le secret. C'est ce que tu
trouves à la NASA, les équipes qui
remportent des succes stories. Il y a
des standards, des éléments, des
indicateurs de cohésion de groupe,
de performance qu'on appelle les
principes d'action, les règles d'action. Si vous n'avez pas de principes
d'action, de règles d'action, ça va
dans tous les sens. Je pense quand
même que l'intelligentsia africaine
qui est là, qui porte l'Afrique, qui a
tout obtenu ici, qui est partie et est
revenue, elle est consciente et elle
est en pleine conscience de ce qu'il
faut faire. En plus, elle s'y est engagée.
numéro 729 • lundi 18 novembre 2013
CMJN
ÉCO-SOCIAL
7
CONTRÔLE SUR LES APPELS TÉLÉPHONIQUES
Global Voice Group
reconnectée au réseau
Du nouveau dans le secteur des Télécommunications. L'Etat a pris la décision de réinstaurer le contrôle sur
les appels entrants. Les opérateurs de téléphonie que sont la Société nationale des télécommunications, Tigo
et Expresso ont déjà été saisis et briefés dans ce sens. Le contrôle devrait concerner un spectre plus large
que les appels et vise à rendre transparent le volume des appels mesurés en minutes...
GASTON COLY
u niveau de l'Etat, des dispositions ont été prises, précisément à
l'Autorité de régulations des télécommunications et postes (ARTP)
où des réunions se sont tenues, pour étudier les conditions dans
lesquelles le contrôle pourra se faire. De nouveaux matériels devraient être
acquis par Global Voice, alors que selon des interlocuteurs dignes de foi,
le nouveau contrat va servir à former les ressources humaines nécessaires.
Pour Global Voice, la formule consiste à se retirer progressivement pour
laisser l'ARTP gérer elle-même le contrôle. D'autres aspects du contrat,
comme les montants et la durée, nous sont pour l'instant inconnus...
Il faut sans doute rappeler que l'instauration d'un contrôle sur les appels
entrants avait été suspendue dès que le Président Macky Sall est arrivé au
pouvoir, Cela découlait d'une promesse du candidat du Yoonu Yokkute...
C'est d'ailleurs un des tout premiers décrets pris en début mai, un mois après
sa prise officielle de pouvoir. Cet acte rendait caduc le décret n° 2010-632
du 28 mai 2010 instituant un système de contrôle et de tarification des
communications téléphoniques internationales entrant au Sénégal, que
son prédécesseur Me Abdoulaye Wade avait signé. Mais si l'Etat du Sénégal
avait reculé, semblant renoncer à des avantages financiers importants, ce
n'est sans doute que pour mieux sauter. Le pouvoir avait en effet manifesté
son besoin de mesurer le volume des appels des différents opérateurs sans
que cela n'engendre une augmentation des coûts du téléphone. Cela constituait une faille dans le décret du Président Wade qui avait d'ailleurs été
dénoncé dans la campagne contre la taxe sur les appels entrants.
A
Avec la nouvelle formule, il s'agira d'asseoir un contrôle efficace qui
va permettre de valider les volumes en minutes d'appels déclarés par
les opérateurs. Certaines simulations font croire que l'Etat pourra gagner
davantage d'argent, sans agresser le portefeuille du consommateur, en
faisant appliquer la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur toutes les
opérations comme la vente de cartes téléphoniques, enregistrées dans
le système dès la recharge du crédit. Cela va aussi permettre une plus
grande lisibilité d'un secteur en croissance.
Selon des sources dignes de foi, c'est à la suite de plusieurs
discussions menées au sommet que le cordon a finalement pu être
recousu entre l'Etat du Sénégal et Global Voice Group. Dans sa lettre
adressée à Macky Sall au lendemain de sa nomination et rendue
publique par La Gazette, le boss de GVG, Patrice Baker, avertissait en
ces termes : ''l’Etat du Sénégal par l’entremise de l’Artp, s’est engagé
via différentes communications verbales et écrites à assumer l’entière
responsabilité des conséquences fâcheuses de l’annulation du contrat''.
M. Baker d'ajouter : ''Outre l’extrême préjudice subi par notre entreprise
sur le plan de sa réputation et de son image, il en est également résulté
pour nous des pertes substantielles en équipements et en infrastructures
déjà livrés à l’Artp ainsi que des manques à gagner importants en termes
de revenus contractuels non versés''. Cette société qui a du reste fait ses
preuves au Rwanda, en Guinée, au Liberia... avait menacé de saisir un
tribunal arbitral pour se faire rembourser les sommes d'argent qu'elle
avait injectées dans l'opération de mise en place des infrastructures
devant assurer le contrôle sur les appels. La solution qui aurait été
trouvée, consisterait plutôt à payer par traites jusqu'à épuisement de
l'ardoise lourde de près de 14 milliards de francs Cfa.
Mais le mystère demeure sur le matériel que Global avait installé à
Dakar et dont la mise en marche avait permis à l'Etat du Sénégal de
pomper 17,5 milliards F Cfa dont 14,78 milliards F Cfa proviennent de
la Sonatel et 2,7 milliards F Cfa de Tigo et Expresso...
TÉLÉCOMS
Un ‘’Spécial Sénégal’’ au sommet
mondial de l’ITU 2013
e 20 novembre sera une journée ''Spécial Sénégal'' au sommet de
l’ITU Télécom World 2013, Du 19 au 22 novembre 2013 se tiendra
à Bangkok en Thaïlande. Il s’agira lors de cette journée, de faire
connaître le pays et les opportunités d’investissements, selon un
communiqué de l'Autorité de régulation des télécommunications et des
postes (ARTP), reçu hier.
Pour l’ITU Télécom World 2013, le Sénégal disposera d’un pavillon
de 100 m2 pour exposer ''ses technologies et avancées'' à une audience
de décideurs clés, et mettre en lumière les opportunités
d’investissements du pays et d’accueillir les délégations. Le 22
novembre 2013, le ministre de la Communication et de l’Économie
numérique, Cheikh Mamadou Abiboulaye Dièye, chef de délégation,
animera un panel sur le ''Dividende numérique''. Il présentera ''le
processus du passage de l’audiovisuel analogique au numérique, et ses
impacts techniques, économiques et sociaux'', note le document.
''L'ITU – principale institution des Nations-Unies dans le domaine des
TIC – jouit d'une réputation exceptionnelle dans le secteur des TIC à
l'échelle mondiale en ce sens qu'elle rassemble à ITU Telecom World 2013
des dirigeants des secteurs public et privé et des milieux de la recherche'',
indique-t-on. Elle regroupe les chefs d’État et de gouvernement, les dirigeants d'organisations internationales, les ministres et régulateurs, les
chefs d'entreprises, les leaders d'opinion et les universitaires, les jeunes
innovateurs et les médias internationaux. Le Sénégal participera à cette
rencontre à travers une délégation conduite par le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, en compagnie des directeurs généraux de l’ARTP, Abou Lo, de la Sonatel, Alioune Ndiaye, de l’Agence de
l'informatique de l'État (Adie), Khassoum Wone, ainsi que du président
du conseil d'administration (PCA) de Tigo, Abdoul Ba. Cette délégation
représentera le Sénégal lors des débats décisifs en sessions, tables rondes,
séances, ateliers et discours autour du thème principal de cette année :
''Accueillir le changement dans un monde numérique''. Il sera entre autres
questions de discussions et d’échanges sur le changement des comportements des utilisateurs, l’évolution de la dynamique du secteur avec
l’arrivée de nouvelles entreprises web.
Ce sommet est aussi l’occasion pour le Sénégal de présenter sa candidature
pour le renouvellement de son mandat au sein du Conseil de l’ITU. Le Sénégal
participe en tant que pays élu aux travaux du Conseil depuis 1973.
L
AMADOU NDIAYE
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numéro 729 • lundi 18 novembre 2013
SERVICES & LOISIRS
8
Numéros Utiles
Humour
MOTS FLÉCHÉS • N°855FORCE 3)
C’est l’histoire de deux amis
très proches. Tellement
proches qu’ils partagent tout,
ils sont tous les jours ensembles. Ils se font même une promesse mutuelle: le premier qui
meurt réserve une place à l’autre dans l’au-delà.
Et ce qui devait arriver arriva:
un des deux compères décède
prématurément. Le deuxième
n’a pas la force d’attendre de
mourir lui aussi pour retrouver
son ami. Il décide donc de
prendre part à une séance de
spiritisme pour entrer en communication avec lui :
- Alors comment ça va ?
- Je vais bien merci, la vie est
fantastique ici…
- Hé bien raconte ! Comment
se passent tes journées ?
- Je me lève le matin et craccrac, tu vois ce que je veux dire,
un peu d’exercice dès le lever,
puis je prends mon petit-déjeuner et crac-crac. Je déjeune
et là-dessus crac-crac jusqu’au
dîner. Finalement quelque
crac-crac avant de dormir et
voilà…
- Le rêve… alors tu me la réserves cette place au paradis
hein…
- Mais je ne suis pas au paradis,
je suis dans un élevage de lapins dans le Gers !
Envoyez vos blagues à
[email protected]
SECURITE
Gendarmerie Nationale :
800 00 20 20
Police secours : 17
Sapeurs Pompiers : 18
TELEPHONE
Renseignements Annuaire :
1212
Service Dérangements :
1213
Service Clients : 1441
EAU - SDE
Service dépannage
& Renseignements
800 00 11 11
(appel gratuit)
ONAS
Egoûts, collecteurs
NUMERO ORANGE
81 800 10 12
(appel gratuit)
SENELEC
Service Dépannage :
33 867 66 66
TRANSPORTS
Société nationale de
Chemins de Fer du Sénégal
(SNCS): 33 823 31 40
Aéroport Léopold S. Senghor
de Yoff : 33 869 22 01 / 02
Port Autonome de Dakar
(24H/24) : 33 849 45.45
Heure non ouvrable
Capitainerie : 33 849 79 09
Pilotage : 33 849 79 07
URGENCES
S.U.M.A : 33 824 24 18
SUMA-MEDECIN :
33 864 05 61
33 824 60 30
S.O.S MEDECINS :
33 889 15 15
HOPITAUX
Principal : 33 839 50 50
Le Dantec : 33 889 38 00
Abass Ndao : 33 849 78 00
Fann : 33 869 18 18
HOGGY (ex-CTO) :
33 827 74 68 / 33 825 08 19
MOTS MELÉS • N°516
c itati o n s
Claie et transparent
Il y a des silences qui
en disent long comme il
y a des paroles qui ne
signifient rien.
SUDOKU N°553
- EDITH PIAF
Je ne veux pas atteindre
l’immortalité grâce à
mon oeuvre. Je veux atteindre l’immortalité en
ne mourant pas.
- WOODY ALLEN
hEurEs dE prièrEs
HEURES DE MESSE
• Cathédrale : 7H
• Martyrs de l'Ouganda :
6H30-18H30
• Saint Joseph :
6h30 - 18h30
HEURES DE PRIERES
MUSULMANES
• Fadiar :
06:01
• Tisbar :
14:15
• Takussan :
17:00
• Timis :
18:57
• Guéwé :
19:57
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numéro 729 • lundi 18 novembre 2013
SERVICES & LOISIRS
9
horoscope
MOTS FLÉCHÉS • N°856FORCE 3)
Bélier
⌘ Relationnel : ce lundi sera juste parfait pour tous ceux et toutes celles qui
désirent faire de nouvelles rencontres et
donc se faire de nouveaux amis. 〶 Boulot / Argent : vous aurez du cœur à l’ouvrage et vous multiplierez les actions ou
les démarches. ☤ Bien-être : c’est une
note pleine d’enthousiasme et d’optimisme que vous commencerez cette semaine.
Taureau
⌘ Relationnel : pour certains, vous aurez
l’occasion de mieux formaliser vos aspirations sentimentales. 〶 Boulot / Argent :
vous saurez organiser vos idées et surtout
leur donner vie. ☤ Bien-être : en ce début
de semaine, vous n’aurez aucun problème
à gérer vos émotions ou votre stress.
Gémeaux
⌘ Relationnel : pour beaucoup, vous
aurez envie de rêves et surtout de fantaisie ou de légèreté. 〶 Boulot / Argent :
vous serez assez créatif. Pour d’autres,
vous saurez user de vos talents de persuasion. ☤ Bien-être : vous serez peutêtre un peu plus sensible aux ambiances
qui vous entourent.
Cancer
⌘ Relationnel : aujourd’hui, vous serez
plus discret et vous aurez tendance à vous
tenir à l’écart de vos proches ou de votre
moitié. 〶 Boulot / Argent : c’est en douceur que vous déciderez de commencer la
semaine. ☤ Bien-être : vous ne ferez rien
qui pourrait venir perturber votre équilibre
personnel.
Lion
⌘ Relationnel : vous aurez le contact facile
et vous irez assez naturellement vers les autres. Pour d’autres, vous vous montrerez tel
que vous êtes. 〶 Boulot / Argent : aujourd’hui, vous serez amené à rencontrer
des interlocuteurs qui vous passionneront.
Pour d’autres, vous aurez le soutien que
vous souhaitiez. ☤ Bien-être : vous saurez
ménager vos forces.
Vierge
⌘ Relationnel : vous serez plus sociable et
plus ouvert sur l’extérieur. Pour d’autres,
vous chercherez à consolider une amitié. 〶
Boulot / Argent : ce devrait être une journée
intéressante pour tous les natifs du signe.
☤ Bien-être : vous serez amené à vous investir dans toutes vos obligations du jour.
Scorpion
⌘ Relationnel : pour certains, ce lundi vous
donnera l’occasion de mettre de la distance
entre vous et un proche. 〶 Boulot / Argent :
attendez-vous à des imprévus et à des changements de dernière minute. ☤ Bien-être :
cette journée vous incitera à changer de
rythme.
Sagittaire
⌘ Relationnel : si pour certains, la famille
est à l’honneur, pour d’autres, vous privilégierez votre vie amoureuse. 〶 Boulot / Argent
: ce lundi vous verra faire des rencontres intéressantes. Pour d’autres, vous aurez tout
simplement l’esprit d’équipe. ☤ Bien-être :
c’est auprès de vos proches ou des autres que
vous trouverez l’énergie dont vous aurez besoin pour avancer dans vos projets du jour.
Capricorne
⌘ Relationnel : plus que jamais, vous
aurez besoin de calme et de douceur. Ainsi,
vous privilégierez les ambiances propices à
l’épanouissement amical ou amoureux. 〶
Boulot / Argent : quoi que vous fassiez, vous
saurez vous montrer efficace et concentré. ☤
Bien-être : vous disposerez de tous les éléments pour mener à bien vos projets du jour.
Verseau
⌘ Relationnel : pour certains, vos enfants
retiendront votre attention. Pour d’autres,
vous aurez besoin de vous rapprocher de
votre partenaire et vous serez en recherche
de complicité. 〶 Boulot / Argent : belle journée pleine de surprise et surtout pleine de
projets. ☤ Bien-être : gai, enthousiaste et entreprenant, vous serez en pleine forme.
Poissons
⌘ Relationnel : vos relations familiales viendront vous perturber ou semer le trouble dans
votre tête. Pour d’autres, vous vous efforcerez
de vous raccrocher à ce qu’il vous semble le
plus solide, votre vie sentimentale. 〶 Boulot
/ Argent : ce lundi vous obligera soit à revoir
les bases de votre activité ou d’un projet, soit
de mieux changer d’aller en profondeur. ☤
Bien-être : des doutes et donc pas mal d’interrogations qui resteront sans réponse !
MOT MÉLÉ EXPRESS N°204
Solutions
MOT FLÉCHÉ N°854
Balance
⌘ Relationnel : vous devrez commencer la
semaine sous de bons auspices et les
échanges seront à l’honneur. 〶 Boulot / Argent : il y aura du déplacement dans l’air ou
des rencontres. ☤ Bien-être : vous vous sentirez plus libre de vos actions ou de vos mouvements.
SUDOKU N°552
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numéro 729 • lundi 18 novembre 2013
LIBRE PAROLE
10
ASSEMBLÉE NATIONALE
Pour des ruptures au-delà du
bien-être des parlementaires !
a Déclaration de politique
générale de la Première ministre a été l’occasion, pour le
président de l’Assemblée nationale,
de prononcer un discours dont les
accents de sincérité ne font pas dans
la théâtralité quotidienne. Cependant,
quand les hommes politiques parlent,
ils en disent plus qu’ils ne le croient…
C’est pourquoi, sur ses vérités assénées sur la rupture qui est en train de
s’opérer au sein de l’hémicycle, seul
l’avenir sera juge.
Cette rhétorique de la rupture ad
nauseam tourne à la saturation quand
ce n’est à une forme de paranoïa
(nous préférons l’annonce des faits
aux effets d’annonce). On serait
mieux inspiré, fidèle en cela à une
immémoriale sagesse populaire, de
faire preuve de relativisme d’autant
que la direction d’une Assemblée
nationale peut être comparée à celle
d’un paquebot : les tournants, ça
prend du temps...
Du reste, des faits récents, entre
autres, viennent brouiller le discours
précité : non-application de la parité
dans le bureau pour le moins pléthorique de l’Assemblée nationale,
excommunication arbitraire de députés au sein de la coalition majoritaire
(c’est inouï comme l’histoire a de ces
pieds de nez), accusation de mise à
l’écart des parlementaires par le
ministère des Finances, lors de l’élaboration du budget de l’Assemblée,
formulée par le président de la formation politique Tekki , un vrai député du
peuple, lui.
Par ailleurs, la législature précédente ne nous a pas laissé un souvenir
impérissable quant à la prise en
charge des intérêts du peuple, instrumentalisée qu’elle était par ce triste
Savonarole des temps modernes, véri-
L
table ventriloque du pouvoir qui inspirait ses moindres décisions. La riposte
populaire en date du 23 juin 2011,
restera à jamais gravée dans l’imaginaire collectif comme réponse à la
plus grave forfaiture, démontrant
ainsi, comme l’a soutenu le général
De Gaulle, que ''le meilleur Conseil
constitutionnel, c’est le peuple''.
Puisons dans le champ lexical médical pour suggérer à ceux qui ont une
attitude schizophrénique (au point de
narguer les Sénégalais en soutenant
qu’ils regrettent l’ancien régime)
d’observer les paons qui dansent : à
chaque fois qu’ils regardent leurs
pieds, ils ne peuvent pas s’empêcher
de défaire leur roue...
La nouvelle législature doit prendre
conscience de la défiance entre le
peuple représenté et la classe politique représentative. Le président de
l’Assemblée nationale devrait user de
tout le talent politique qu’on lui
(re)connait pour réduire cette ligne de
fracture afin de réhabiliter cette institution.
C’est, encore une fois, pourquoi cet
idéal de rupture au niveau de
l’Assemblée nationale passe nécessairement, d’abord par le rétablissement de ''l’ethos de confiance'' entre
le citoyen ordinaire, les hommes politiques en général et les parlementaires en particulier. Ensuite par une
transformation profonde des façons
de gouverner et de représenter. C’est
bien Clemenceau qui soutenait que
''la guerre est une chose trop grave
pour la confier aux seuls militaires''.
Pour le parodier, on dira que la politique est une chose trop sérieuse pour
la confier aux seuls politiques. Mais
comment imaginer que certains professionnels de la politique (nous nous
gardons de généraliser), tels des
essaims d’abeilles qui ont du miel sur
la langue et non dans l’oreille (pour
reprendre la belle formule de l’honorable député M. Sy Djamil), qui peuplent gouvernement et Assemblée,
uniquement obnubilés par leur reproduction endogamique, puissent prendre des risques et avoir l’audace que
la situation exige ? Ne savent-ils pas
que ''la chose publique'', Res publica,
une fois partagée, est de nature à participer à l’approfondissement de la
démocratie et à une mélodie sociale
plus dynamique.
Il nous revient cette frilosité des
hommes politiques devant les candidatures indépendantes (hommage au
mouvement ''Ci laa bokk''), mais aussi
de tous ceux qui ont une conception à
la fois réductrice et erronée de la politique dont il faut faire une chasse gardée pour les seuls ''politiques''.
En réalité, ce qui menace la démocratie ne vient pas des citoyens, mais
de cette oligarchie politique qui se
croit destinée par essence à régner sur
tous les autres. Il reviendra à ces derniers de contester cette doxa, de prendre enfin la parole pour modifier l’ordre de cette réalité sociale.
En effet, la démocratie a pour fondement le consentement du citoyen.
Son essence même, l’élection au suffrage universel, se joue entre une offre
politique et une demande citoyenne
qui doivent entrer en résonance. C’est
pourquoi il importe, nous semble-t-il,
de
revoir
la
relation
État/Parlement/Citoyen.
Faut-il rappeler qu’à l’origine, on
est passé de l’idée de la démocratie
directe pour imaginer la représentation de la volonté du peuple par des
représentants qu’il choisirait. Ce
transfert de la volonté générale se traduisant dans le fait que les représentés (le peuple), choisissent leurs
représentants parmi ceux qui méritent
leur confiance. Les politiques n’ont
pas ce monopole.
Ce schéma idéal a connu des effets
pervers. Le corps électoral qui s’est
élargi, complexifié, est devenu plus
diversifié et pluriculturel. C’est ainsi
qu’apparaît la notion de représentativité, qualité reconnue à une personne
de représenter les intérêts d’un
groupe de personnes. Cet ajustement
entre représentants et représentés se
fait de plus en plus, au détriment de
l’intérêt général. Le représentant n’est
plus celui qui porte l’intérêt général
de la nation, mais les intérêts particuliers d’une partie du corps électoral,
quand ce n’est d’un parti. Le fait que
des voix dissonantes s’opposent au
credo ''la patrie avant le parti'' est suffisamment illustratif à cet égard.
En outre, depuis quelque temps
déjà, le développement des nouvelles
technologies de l’information et de la
communication (médias interactifs,
internet, blogs, Facebook, sondage
etc.) est entré en concurrence et avec
le système représentatif et avec le système universel. Le règne des partis a
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été longtemps l’expression achevée
de ce double système. Il touche à sa
fin. D’où les frustrations de certains à
l’idée que c’est l’opinion qui est en
train de devenir ''la reine du monde''.
En tous les cas, on peut y voir le passage progressif de la démocratie
ponctuelle du passé à la démocratie
permanente. Après tout, comment
imaginer que les citoyens puissent se
satisfaire d’être des spectateurs passifs entre deux longues échéances
électorales quand leur avenir se joue ?
Tout l’enjeu est donc de faire
coexister la démocratie représentative, que nous ne remettons nullement en question, mais qui, dans
notre pays, s’exprime un jour tous les
cinq ans et cette démocratie participative, inclusive, qui doit s’exprimer
tous les jours.
On peut même aller plus loin dans
cette relation mandataire/mandant,
en relevant ce qu’on pourrait qualifier
de quiproquo. En fait, la démocratie
représentative a été conçue dès l’origine comme un rempart contre le suffrage universel. Or ici, la démocratie
repose aussi sur l’hypothèse absurde
de l’élu compétent, lequel, par définition, peut se substituer à tout citoyen.
On considère qu’une fois que les
citoyens ont élu leurs représentants,
leur devoir c’est de se taire. Il y a aussi
ce que les sociologues appellent ''Le
mythe du peuple'' assemblé fictivement en la personne des représentants choisis.
Qu’on nous comprenne bien : nous
ne sommes pas en train de faire l’apologie d’une démocratie d’opinion à la
petite semaine, où le politique serait
incapable de proposer des analyses,
des actions et où la société serait l’arbitre final de tout. Il s’agit plus simplement de tenir compte de l’hétérogénéité de toutes les opinions, en un
mot de faire des citoyens les acteurs
des décisions qui les concernent, si
nous voulons qu’ils soient des vecteurs du changement.
On ne réalise pas toujours qu’un
projet politique, quels qu’en soient la
forme et le contenu, doit, pour s’inscrire dans la longue durée, faire l’objet
d’une réappropriation par ses destinataires. A titre d’exemples, les différentes lois telles celles sur les gaspillages lors des cérémonies familiales et
l’excision, qui posent un problème
d’effectivité, sont emblématiques à
cet égard. En effet, une loi sociale ne
peut être acceptée que si elle a subi
une double ratification, celle du parlement, mais aussi celle de la population et des groupes concernés.
Du reste, on peut constater de
manière évidente un déficit de
représentativité non seulement
dans le débat public d’une bonne
frange de l’élite intellectuelle qualifiée improprement d’apolitique,
mais aussi au niveau des instances
de décision où se nouent et se
dénouent les grands enjeux sociétaux. Leur prise de parole pourrait
constituer, à l’évidence, une contribution importante d’une bonne partie de la société au débat démocratique. C’est pourquoi, il faudrait
redonner au champ du politique sa
dimension plurielle et ne pas croire
l’avoir épuisé en l’ayant limité,
comme le font les politiciens professionnels, à la lutte pour le pouvoir.
Pour l’essentiel qu’attendonsnous comme ruptures ?
Pour nous en tenir à quelques
points critiques, nous savons qu’au
Sénégal, les aspects institutionnels
souffrent d’une overdose rhétorique,
mais une solution simple existe, elle a
pour nom régime parlementaire. Cela
consisterait à confier au seul Premier
ministre et aux ministres qu’il aura
librement choisis et en toute responsabilité, la détermination et la
conduite de la politique de la nation
sous le contrôle d’un parlement qui
refléterait la pluralité des voix des
citoyens. Ce n’est qu’à ce prix qu’il lui
sera opposable une culture du résultat
et de l’évaluation.
Mais arrêtons de rêver en couleur et
soyons réaliste en nous focalisant sur
ce qui existe. Il faut un exécutif politiquement ''light'', capable de renoncer à la posture archaïque de l’hyperpuissance d’un exécutif au détriment
du législatif. Le parlement doit aider
l’exécutif à mieux gouverner ; le préalable c’est de muscler le premier et
dégraisser le dernier. La séparation
des pouvoirs passe nécessairement
par la rationalisation de l’hyper présidentialisme et le renforcement du
pouvoir du parlement. Il convient de
faire de la séparation des pouvoirs une
réalité tangible. On parle souvent de
l’indépendance de la justice, mais il y
a tous les autres pouvoirs : législatif,
administratif, économique, religieux,
médiatique. En outre, la démocratie a
pour exigence de les rééquilibrer dans
des ''check and balance''.
C’est pourquoi, l’exécutif doit prendre en compte les propositions de loi
(propositions de loi relevant de l’initiative parlementaire), bien davantage
qu’il ne l’a fait dans l’autre législature.
L’efficacité de son action n’en serait
que raffermie. Il faut aussi renforcer
l’opposition parlementaire dans sa
fonction d’interpellation du gouvernement, dans sa capacité à mobiliser les
instruments de contrôle, d’investigation et d’évaluation des politiques
publiques.
Qu’attendons-nous
comme ruptures ?
Pour un autre type de participation
citoyenne, il importe de retourner à
l’esprit de l’article 6 de la Déclaration
des droits de l’homme et du citoyen
selon lequel, les citoyens ont le droit
de concourir personnellement à la formation de la loi. Il faut donc surmonter les féodalités politiques, élargir
l’espace politique aux simples
citoyens en leur proposant de nouveaux outils participatifs et délibératifs (forums citoyens, entre autres),
des modalités de co-conception, coélaboration et co-évaluation des politiques publiques. Une large capacité
(au besoin en renforçant leurs potentialités) d’interpellation des pouvoirs
quels qu’ils soient, en prenant soin à
chaque fois d’articuler décision et participation. Cette démarche devrait
permettre, de notre point de vue, de
mettre fin qu’on le reconnaisse ou non
au discrédit dont souffre l’institution
parlementaire et de renouer la
confiance par le dialogue au plus près
des réalités, à travers une grande
diversité de solutions.
DR CHEIKH TIDIANE BA , SOCIOLOGUE
CTBA03 @YAHOO.FR
numéro 729 • lundi 18 novembre 2013
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SPORTS
BARRAGES MONDIAL 2014 - ZONE AFRIQUE
REVUE TOUT TERRAIN
Le Cameroun rejoint
le Nigeria et la Côte d'Ivoire
BARRAGES MONDIAL 2014
La Tunisie porte
(encore) réserve
L'équipe du Cameroun a mis fin à une spirale d’échecs en se qualifiant pour la Coupe du monde
2014 de football, hier à Yaoundé. Les Lions indomptables rejoignent ainsi, le Nigeria et la Côte
d'Ivoire ayant décroché leurs tickets samedi.
équipe du Cameroun était
attendu au tournant après
ses non-qualifications pour
les Coupes d’Afrique des nations
2012 et 2013. Elle n’a pas flanché
face à la Tunisie, ce 17 novembre
2013 à Yaoundé. Les Camerounais
ont battu la Tunisie 4-1 en barrage
retour des éliminatoires (0-0 à l’aller).
Dans leur antre du stade Ahmadou
Ahidjo, les Lions Indomptables ont
fait la différence notamment sur des
réalisations de Pierre Webo (3e) et
Benjamin Moukandjo (30e), avant
qu’Ahmed Akaichi (50e), entré en
début de seconde période ne vienne
relancer la partie. Mais Jean II
Makoun va finalement mettre les
L’
siens à l’abri en s’offrant un doublé
(65e et 86e). Comme le Nigeria et la
Côte d'Ivoire, la sélection camerounaise a décroché sa qualification pour
la Coupe du monde 2014 de football,
à l’issue d’un match retour de barrage
bien négocié.
Le Nigeria et la Côte d'Ivoire sont les
deux premiers pays de la zone Afrique
à s'être qualifiés pour le Mondial-2014
au Brésil (12 juin-13 juillet), aux
dépens respectivement de l’Éthiopie
2-0 (aller: 2-1) à Calabar, et du
Sénégal 1-1 (aller: 3-1) à Casablanca,
samedi en barrages retour.
A Casablanca, en raison d'une suspension de son terrain, la Côte d'Ivoire
a souffert pour se qualifier, face à des
Sénégalais très combatifs qui ont cru
à l'exploit jusqu'au bout, et notamment jusqu'au but de la délivrance de
Salomon Kalou marqué dans le temps
additionnel. Les joueurs de Sabri
Lamouchi et de Didier Drogba avaient
il est vrai effectué un grand pas à l'aller le 12 octobre à Abidjan (3-1). Le
Sénégal est toutefois passé bien près
de l'exploit au Maroc. En effet, avant
le but de Kalou, l'attaquant de
Fenerbahçe Moussa Sow, auteur de
l'égalisation sur penalty à la 76e suite
à une faute de Drogba, a vu sa frappe
des 20 m repoussée du bout des
gants par Boubacar Barry.
L’équipe du Nigeria va disputer sa
cinquième phase finale de Coupe du
monde de football. En première mitemps, Victor Moses ouvre en effet le
score à la 20e minute sur penalty. Et
Victor Obinna creuse l’écart (82e)
avec un coup franc enroulé que
Bancha, portier de l'Éthiopie aurait pu
stopper.
(RFI.COM)
RÉSULTATS
Samedi
Nigeria - Éthiopie 2-0
Sénégal - Côte d'Ivoire 1-1
Dimanche
Tunisie - Cameroun 1-4
Mardi
16h Égypte - Ghana
18h15 Algérie - Burkina Faso
LUTTE - SAISON 2013-2014
Malal Ndiaye ouvre en beauté
KHADY FAYE
e premier combat de lutte de la
saison a eu lieu hier au stadium Iba Mar Diop de Dakar.
Au final, Malal Ndiaye de l’écurie
Yeumbeul a pris le meilleur sur Paul
Maurice de l’école de lutte Manga 2.
L
Il aura ainsi fallu à Malal Ndiaye
7mn pour venir à bout de Paul
Maurice. Les deux techniciens ont
offert aux amateurs un combat digne
d’un ''mbapatt'' (lutte simple) avec
beaucoup de techniques et peu de
coups de poing. Au coup de sifflet de
l’arbitre, Paul Maurice s'est rué sur
son adversaire afin de le surprendre
et saisir sa jambe. Mais agile et l’esprit alerte, Malal Ndiaye a vu le coup
venir et a esquivé. Les deux lutteurs
sont alors sortis du cercle des sacs,
poussant l’arbitre à les rappeler à l’ordre.
Au deuxième coup de sifflet, les
deux lutteurs ont opté pour un round
d’observation, avec des balancements
de bras, et quelques gestes techniques par moments. On aurait dit
une finale à Adrien Senghor, l'antre de
la lutte simple, tant les protagonistes
ont évité de se donner des coups,
mais se contentaient de faire parler
leur technique.
Mais au bout de 7 minutes de suspense, Malal Ndiaye finira par prendre
le dessus sur Paul Maurice, en prenant ses deux jambes par surprise. Ce
faisant, la vainqueur remporte le première victoire de la saison et relance
sa carrière qui était en berne, tandis
que le perdant, Paul Maurice, s'enfonce dans le gouffre.
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qu’auparavant et j’ai débuté la saison
avec mon poids idéal'', insiste t-il avant
d’ajouter : ''Je ne suis pas le seul joueur à
jouer beaucoup de matches dans la saison et concernant la tournée que nous
avons faite, nous avons joué pour nous
faire plaisir et jouer ces matches sans
pression''.
Surclassée sur le terrain par le
Cameroun, la Tunisie rêve encore du
Brésil ou du moins ses dirigeants. Après
s'être en partie qualifiée sur une erreur
administrative du Cap-Vert au tour
précédent, la Tunisie vient de nouveau
de porter réserve. Selon la radio nationale, la requête mettrait en cause deux
joueurs de la sélection camerounaise :
Joël Matip et Eric-Maxim ChoupoMoting. Ces derniers, passés par les
équipes de jeune en Allemagne, n'auraient pas reçu les autorisations nécessaires de la part de la FIFA pour évoluer
avec le Cameroun. Cette argumentation est surprenante d'autant que les
deux joueurs concernés évoluent au
sein des Lions Indomptables depuis
déjà quelques saisons. Selon nos informations, la réserve tunisienne porterait
plus exactement sur l'éligibilité des
deux Germano-Camerounais.
ALGÉRIE
50 blessés
aux guichets...
Les guichets ont été pris d'assaut
samedi à Blida, par des milliers de supporters algériens souhaitant acheter un
billet pour assister au barrage retour de
Coupe du monde entre l'Algérie et le
Burkina Faso. Plus d'une cinquantaine
de personnes ont été blessées dans des
bousculades. Parmi elles, certaines ont
été touchées à l'arme blanche ou par des
jets de pierres…
BARCELONE
OM
Une piste espagnole
pour Mandanda
Après avoir obtenu son prêt de la part
de Chelsea pendant trois saisons consécutives, l'Atletico Madrid pourrait voir
son gardien Thibaut Courtois repartir
l'été prochain. Selon le journal AS, le
club de la capitale étudie actuellement
des pistes pour lui succéder et aurait
coché le nom du Marseillais Steve
Mandanda (28 ans, 13 titularisations
en Ligue 1 cette saison). Un temps
annoncé sur le départ l'été dernier, l'international français est sous contrat
jusqu'en 2016.
ALLEMAGNE
Khedira opéré
avec succès
Messi parle
de sa méforme
Ce n'est plus les buts mais les blessures
que Lionel Messi enchaîne. Dernière
en date, celle au biceps fémoral de la
cuisse gauche qui le tiendra loin des terrains pendant six à huit semaines. Dans
les pages du journal argentin Olé,
Lionel Messi s'exprime sur son nouveau
train de vie : ''C’est triste parce ce que je
ne m’y attendais pas et également parce
que c’est une blessure qui survient peu
de temps après une autre''. Mauvais
régime alimentaire depuis le départ de
Guardiola, tournée estivale trop harassante, pas assez préservé, les rumeurs
autour de l'inhabituel baisse de forme
de l'Argentin ont fusé et il a ainsi souhaité clarifier les choses : ''Des gens parlent de la raison de ma blessure sans
savoir de qui ils parlent. Ce n’est pas la
vérité. J’ai suivi la même préparation
Victime d'une rupture du ligament
croisé antérieur du genou droit vendredi lors du match amical contre
l'Italie (1-1), le milieu de terrain allemand Sami Khedira (26 ans, 44 sélections et 4 buts) a été opéré avec succès
samedi à Augsbourg. Alors que la durée
de son indisponibilité est estimée à six
mois, la Mannschaft ne perd pas espoir
de pouvoir le récupérer pour la Coupe
du monde.
numéro 729 • lundi 18 novembre 2013
CMJN
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SPORTS
FOOT - BARRAGES RETOUR SÉNÉGAL / CÔTE D’IVOIRE (1-1)
Que de détermination
et de regrets !
Le Sénégal a obtenu le nul (1-1) en match retour des barrages du mondial 2014
samedi au stade Mohamed V de Casablanca face à la Côte d’Ivoire. Ce sont les
Éléphants qui se sont qualifiés grâce à leur victoire (3-1) au match aller à Abidjan
le 12 octobre dernier.
LOUIS GEORGES DIATTA (STAGIAIRE)
es regrets ! C’est certainement le sentiment qui devrait animer les joueurs sénégalais à l’issue du match nul (1-1) samedi
au stade Mohamed V de Casablanca face aux
Ivoiriens. Car ce match a été dominé du début
jusqu’à la fin du temps réglementaire par les Lions
face à une équipe ivoirienne à leur portée.
Contrairement au match aller, les Lions de la
Teranga ont fait preuve d’engagement et de maestria que personne n’attendait d’eux. Au vu du jeu
produit, Alain Giresse et son groupe ne devront s'en
prendre qu'à eux-mêmes s'il ont raté la qualification au Mondial 2014 devant se jouer au Brésil.
Ayant la possession du ballon en début de partie, les Éléphants ont essayé de mettre la pression
sur les Lions. Ceux-ci, déterminés et désireux de
prendre leur revanche, ont très tôt pris le match
en main grâce à un Sadio Mané étincelant sur le
D
RÉACTIONS
ALAIN GIRESSE, COACH DES LIONS
“Ne pas jouer à Dakar
nous a pénalisés”
''Vous qui êtes de l'extérieur, vous pouvez penser que nous avons pris un risque mais nous qui
sommes à l'intérieur, nous avons travaillé pour
mettre sur pied une stratégie avec les joueurs
pour l'animer. C'est une stratégie qui a été mise
en place et les conditions étaient réunies pour
réussir la qualification, mais l'équipe a manqué
de réussite. J'espère que ce sera positif parce
qu'ils étaient très frustrés de n'être pas partis
avec la victoire et la qualification. Mais, c'est
bien ce qu'ils ont fait, parce qu'ils ont montré le
véritable visage du Sénégal. Et ce soir, je suis fier
de ces joueurs qui ont tout donné et tout tenté.
Nous avons franchi un palier et ça il faut le souligner. Tout a été fait sauf l’essentiel, à savoir
marquer plusieurs buts. Il y a donc fatalement
des regrets. On est très fiers d’avoir produit ce
match là mais ça ronge. C’est le genre de match
qui fait mal. Cette rencontre marquera l’équipe
et les joueurs, et laissera des traces émotionnelle
ment. C’est vrai que de ne pas jouer à Dakar nous
a pénalisés. Être poussés par 50 000 ou 60 000
spectateurs, ça aurait été autre chose.''
côté gauche sénégalais. Les poulains de Sabri
Lamouchi, tenant à garder leur avantage de deux
buts, se sont regroupés dans leur moitié de terrain. Face à ce bloc défensif ivoirien, les Lions de
la Teranga, multipliant les attaques, ont été obligés de tenter leur chance de loin, sans succès.
Idrissa Gana Guèye (12e), d’une frappe tendue,
ne parvient pas à mettre le ballon dans les buts
ivoiriens gardés par Copa Barry, de même que
Papiss Demba Cissé (33e) d’une volée du droit
dans la surface de réparation. Le score est resté
nul et vierge à la fin de la première mi-temps sur
une domination stérile du Sénégal.
Reprenant la seconde période sur le même
rythme, l’équipe du Sénégal déroule son jeu avec
maîtrise sur toutes les lignes. Les Lions ont
même failli ouvrir le score. L’attaquant de
Newcastle (première ligue anglaise) Papiss
Demba Cissé manqua son face-à-face (48e) avec
le portier ivoirien, Copa Barry, meilleur joueur
ivoirien sur le terrain samedi. Pendant ce temps,
ses coéquipiers procédaient par des contreattaques bien orchestrées par le virevoltant
Gervinho qui ne manquait pas parfois d’inquiéter
le camp sénégalais. Finalement, les efforts de
l’excentré gauche Sadio Mané seront récompensés par un penalty causé par le capitaine ivoirien,
Didier Drogba, à la 77e minute. Moussa Sow,
entré en cours de jeu (66e) à la place de Dame
Ndoye, va marquer le penalty. Mais les protégés
d’Alain Giresse vont se heurter plusieurs fois à
l’impérial Copa Barry. Ayant raté une occasion en
or dans la dernière minute des arrêts de jeu (90e
+4), les Lions vont encaisser sur un contre le but
fatidique marqué par Salomon Kalou.
Un changement trop tard
L
a qualité de la prestation des joueurs alignés samedi face à la Côte d’Ivoire a
donné raison à ceux qui avaient décrié le
choix d’Alain Giresse sur certains hommes. Les
joueurs qui ont été titularisés, notamment ceux
qui avaient été mis sur le banc au match aller,
Kara Mbodji, Papy Mison Djilobodji, dans l’axe
central, Salif Sané, Stéphane Badji, au milieu de
terrain, Sadio Mané, excentré gauche, ont tenu
leur rang. L’équipe du Sénégal n’avait pas produit
un jeu d’un niveau aussi relevé il y a belle lurette.
C’est aussi la plus belle, la plus équilibrée et la plus
engagée des équipes mises en place par le technicien français depuis qu’il a été porté à la tête de
l’équipe nationale du Sénégal. Mais ce changement est venu trop tard. Ce sont les Éléphants
qui iront au Brésil pour avoir su profiter sans forcer de la fébrilité des Lions à Abidjan au match
aller.
Les équipes
Sénégal : Bouna Koundoul - Kara Mbodji,
Papy Mison Djilobodji, Salif Sané, Pape Ndiaye
Souaré (90e +2, Mame B. Diouf ) - Stéphane
Badji (82e, Henri Saivet), Idrissa Gana Guèye,
Salif Sané, Dame Ndoye (65e, Moussa Sow),
Sadio Mané – Papiss Demba Cissé. Entraîneur :
Alain Giresse.
Côte d'Ivoire : Boubacar Copa Barry - Kolo
Touré, Souleymane Bamba, Didier Zokora,
Serge Aurier- Romaric, Gosso Gosso, Yaya Touré
- Gervinho (80e, Giovannie Sio), D. Drogba, S.
Kalou. Entraîneur : Sabri Lamouchi.
Kara (Mbodj) le mettre au fond et lui-même m'a
dit qu'il le voyait déjà là-dans. J'appelle mes
coéquipiers à tirer les bons enseignements de ce
match pour avancer. Le Sénégal a montré son vrai
visage loin de la rencontre aller où la qualification
a été grandement compromise Même si l'équipe
nationale est éliminée, le groupe a franchi un cap
et il devrait être meilleur dans les années à venir.''
SABRI LAMOUCHI, COACH DES ÉLÉPHANTS
''Le plus important
était de gagner''
''Ce soir, on a énormément souffert. On a très peu
joué. On n’arrivait pas à sortir proprement le ballon
et à aligner trois passes. Ça a été compliqué, mais
il y a des matches comme ça. Le Sénégal a fait une
très grande prestation. Ils nous ont mis en grande
difficulté. Sur l’ensemble des deux matches, je
pense que c’est mérité. Quand tu n’es pas bien
dans un match, faut savoir faire le dos rond. Au prix
de mille efforts, on a réussi à remplir l’essentiel. Le
plus important était de gagner. Je suis fier des
joueurs, du staff. Les sentiments qui m’animent
c’est la fierté, la joie pour le peuple ivoirien qui verra
son équipe prendre part à la coupe du monde.''
DIDIER DROGBA, CAPITAINE DES ÉLÉPHANTS
''On va rentrer chez nous
et savourer''
MOUSSA SOW, ATTAQUANT DES LIONS
''Après le but, je pensais
que la qualification était
plus que possible''
''Sincèrement, après le but marqué, je me suis
dit qu'on tenait le bon bout et pensais que la qualification était plus que possible. Le Sénégal était
supérieur à la Côte d'Ivoire et l'équipe (sénégalaise) a eu tellement d'occasions", a-t-il dit, évoquant en particulier son tir dans les arrêts de jeu
que le gardien de but ivoirien, Kopa Barry, avait
boxé dans les pieds de Kara Mbodj. ''Je voyais
''Ça sera la troisième coupe du monde d’affilée pour
un petit pays comme la Côte d’Ivoire. Je suis fier de
faire partie de cette aventure-là et d’entrer dans l’histoire du football de mon pays avec cette troisième qualification consécutive. Bravo au Sénégal qui malgré le
score n’a jamais baissé les bras et a joué crânement sa
chance. On est content, on va rentrer chez nous et
savourer. On a envie de faire quelque chose d’intéressant à cette coupe du monde. Les deux précédents ont
été difficiles. Là on espère avoir un peu plus de
chances et passer au moins le premier tour.''
(AVEC APS ET SPORT-IVOIRE)
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numéro 729 • lundi 18 novembre 2013
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