Plantes du système locomoteur herboristerie 4/21
NOMS COMMUNS
Arnique, Tabac des Vosges, Tabac des Savoyards, Do
ronic d'Allemagne, Herbe aux chutes, Souci des Alpes,
Plantain des Alpes
PARTIES UTILISÉES
La fleur (le capitule entier) est prioritairement utilisée en
phytothérapie.
Cependant, toutes les structures de la plante (feuilles,
tiges, racines et graines) peuvent être exploitées, selon
le type de préparation.
DESCRIPTION : L'arnica est une plante des montagnes à
racine traçante, noirâtre, munie de radicelles fibreuses. La
tige, de 50 cm environ, est cylindrique et velue. Les feuilles
sont presque toutes réunies à la base de la tige. Sessiles,
elles sont ovales, entières, épaisses aux nervures saillantes,
un peu velues. Les fleurs, solitaires ou groupées, sont dispo
sées à l'extrémité de la tige : l'une, principale est régulière,
d'un beau jaune orangé; les autres sont longuement étalées
en languettes. Elles font leur apparition de mai à juillet
Arnica Arnica montana
Famille des Astéracées
CULTURE ET RÉCOLTE : Elle se rencontre couramment dans les prairies subalpines sur sol
acide, dans les Vosges, les Alpes et le Jura. Très abondante à l'état sauvage, l'arnica est diffi
cile à cultiver. Elle pousse entre 600 et 2 400 mètres d'altitude, dans des rocailles et sur des
sols riches de terre de bruyère, abrités et ombragés. On la propage par ses graines que l'on
sème à l'automne ou au printemps. On repique les jeunes plants en août ou à l'automne. La
fleur se récolte au tout début de la floraison ; délicate, elle est séchée dans des endroits très
secs.
La cueillette de l'arnica est réglementée en France et l'espèce est protégée en Allemagne, en
Autriche et en Suisse
HISTOIRE : l'arnica est l'une des plantes médicinales les plus anciennement évoquées par les
auteurs. On trouve des descriptions de ses vertus thérapeutiques dans les traités de médecine
de la Grèce antique. Ainsi, Dioscoride, médecin et botaniste grec réputé du Ier siècle, la nomme
"alcimos", soit "salutaire", et l'on peut supposer qu'elle fut utilisée dès la préhistoire. Cette popu
larité, parmi les thérapeutes, lui permit d'être, tout au long de l'histoire de la médecine, la plante
la plus communément utilisée pour le traitement des traumatismes. en Europe, l’origine des
usages médicinaux de l’arnica se perd dans la nuit des temps. En Allemagne, notamment, de
très nombreux produits à base d’arnica sont proposés dans le commerce (teintures, onguents et
granules homéopathiques). Cette popularité a d’ailleurs mis en péril l’espèce Arnica montana au
point que les autorités allemandes en ont réglementé l’exploitation. Bien que, dans le passé, la
plante ait fait l’objet d’usages internes, notamment pour le traitement de troubles cardiaques et
respiratoires, on la considère aujourd’hui comme toxique et on ne la conseille qu’en application
externe.