locomoteur - Europages

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LES PLANTES DU SYSTÈME
LOCOMOTEUR
Herboristerie 1ère année ­ IFAPME 2014/2015
Mise en page : Eric De Ruest
Bambusa bambos
bambou
hydrate de l’acide silicique
→ anti-inflammatoire
arthrite, arthrose, tendinite
Arnica montana
arnica
Lactones sesquiterpéniques: hélénaline
→ anti-inflammatoire
douleurs articulaires, douleurs
musculaires, arthrose, arthrite, ten­
dinites.
Salix species
saule
Salicylates : Salicine
→ antalgique, antipyrétique, anti­
inflammatoire
Rhumatisme aigus et chronique
Ribes nigrum
cassis
Flavonoïdes : rutoside
→ anti­inflammatoire
rhumatisme, arthrite
Harpagophytum procumbens
harpagophytum
Alcaloïdes ­ iridoïdes : Harpagoside
→ analgésique, anti­inflammatoire
rhumatisme, douleurs articulaires,
douleurs du dos, arthrite (chronique),
tendinite
Filipendula ulmaria
reine des prés
Flavonoïdes : rutoside, hypéroside
→ anti-inflammatoire, diurétique
rhumatisme musculaires et articulaires, goutte, arthrite, arthrose
Les plantes
principales
du système
locomoteur
Symphytum officinale
grande consoude
Allantoïne
→a accélère la cicatrisation de la
peau et la régénération des
cellules.
Fractures, contusions, entorses
Arnica ­ Arnica montana
Famille des Astéracées
NOMS COMMUNS
Arnique, Tabac des Vosges, Tabac des Savoyards, Do­
ronic d'Allemagne, Herbe aux chutes, Souci des Alpes,
Plantain des Alpes
PARTIES UTILISÉES
La fleur (le capitule entier) est prioritairement utilisée en
phytothérapie.
Cependant, toutes les structures de la plante (feuilles,
tiges, racines et graines) peuvent être exploitées, selon
le type de préparation.
DESCRIPTION : L'arnica est une plante des montagnes à
racine traçante, noirâtre, munie de radicelles fibreuses. La
tige, de 50 cm environ, est cylindrique et velue. Les feuilles
sont presque toutes réunies à la base de la tige. Sessiles,
elles sont ovales, entières, épaisses aux nervures saillantes,
un peu velues. Les fleurs, solitaires ou groupées, sont dispo­
sées à l'extrémité de la tige : l'une, principale est régulière,
d'un beau jaune orangé; les autres sont longuement étalées
en languettes. Elles font leur apparition de mai à juillet
CULTURE ET RÉCOLTE : Elle se rencontre couramment dans les prairies subalpines sur sol
acide, dans les Vosges, les Alpes et le Jura. Très abondante à l'état sauvage, l'arnica est diffi­
cile à cultiver. Elle pousse entre 600 et 2 400 mètres d'altitude, dans des rocailles et sur des
sols riches de terre de bruyère, abrités et ombragés. On la propage par ses graines que l'on
sème à l'automne ou au printemps. On repique les jeunes plants en août ou à l'automne. La
fleur se récolte au tout début de la floraison ; délicate, elle est séchée dans des endroits très
secs.
La cueillette de l'arnica est réglementée en France et l'espèce est protégée en Allemagne, en
Autriche et en Suisse
HISTOIRE : l'arnica est l'une des plantes médicinales les plus anciennement évoquées par les
auteurs. On trouve des descriptions de ses vertus thérapeutiques dans les traités de médecine
de la Grèce antique. Ainsi, Dioscoride, médecin et botaniste grec réputé du Ier siècle, la nomme
"alcimos", soit "salutaire", et l'on peut supposer qu'elle fut utilisée dès la préhistoire. Cette popu­
larité, parmi les thérapeutes, lui permit d'être, tout au long de l'histoire de la médecine, la plante
la plus communément utilisée pour le traitement des traumatismes. en Europe, l’origine des
usages médicinaux de l’arnica se perd dans la nuit des temps. En Allemagne, notamment, de
très nombreux produits à base d’arnica sont proposés dans le commerce (teintures, onguents et
granules homéopathiques). Cette popularité a d’ailleurs mis en péril l’espèce Arnica montana au
point que les autorités allemandes en ont réglementé l’exploitation. Bien que, dans le passé, la
plante ait fait l’objet d’usages internes, notamment pour le traitement de troubles cardiaques et
respiratoires, on la considère aujourd’hui comme toxique et on ne la conseille qu’en application
externe.
Plantes du système locomoteur ­ herboristerie
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DESCRIPTION DE LA DROGUE
Capitules séchés
SUBSTITUTION : on cultive en Europe une autre es­
pèce, l’Arnica chamissonis, à laquelle la pharmacopée
allemande attribue les mêmes propriétés. Dans la par­
tie occidentale de l’Amérique du Nord, de l’Alaska au
nord du Mexique, on trouve trois espèces d’arnica :
l’Arnica fulgens, l’Arnica sororia et l’Arnica cordifo­
lia que les premières nations utilisaient pour traiter les
blessures, les ecchymoses et les entorses.
PROPRIÉTÉS MÉDICINALES DE L'ARNICA
UTILISATION INTERNE
UTILISATION EXTERNE
Uniquement en médecine homéopathique
sous forme de granules
Traumatologie : traitement des contusions,
foulures, chocs, hématomes, oedèmes et
inflammations post­traumatiques.
Traumatologie : traitement des hématomes,
des inflammations, des hémorragies limi­
tées et des douleurs post­traumatiques.
Rhumatologie : douleurs articulaires, dou­
leurs musculaires, arthrose, arthrite, tendi­
nites.
Cardiologie : prévention du risque cardio­
vasculaire et protection des vaisseaux ca­
pillaires.
Phlébologie : troubles veineux et phlé­
bites, insuffisance veineuse et varices.
Ophtalmologie : prévention et traitement
des rétinopathies et de la dégénérescence
maculaire liée à l'âge.
Dermatologie : traitement des piqûres d'in­
sectes, furoncles, dermatoses inflamma­
toires.
Chirurgie : traitement de certaines douleurs
postopératoires.
INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES
USUELLES
AUTRES INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES
DÉMONTRÉES
Traitement des traumatismes cutanés, mus­
culaires et articulaires. Traitement des in­
flammations post­traumatiques et des
ecchymoses. Traitement des pathologies vei­
neuses.
L'efficacité de la teinture d'arnica, pour traiter
certaines affections ORL inflammatoires,
les maux de gorge, les angines virales et
bactériennes, les gingivites, les ulcères aph­
teux et les douleurs bucco­dentaires, a été
décrite en clinique du fait de son pouvoir an­
ti­inflammatoire et antibactérien.
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Plantes du système locomoteur ­ herboristerie
PRINCIPES ACTIFS :
­ Lactones sesquiterpéniques, responsables de l’amertume et des propriétés anti-inflammatoires de l’Arnica montana, présents dans les capitules et les feuilles : l’hélénaline, la dihy­
drohélénaline et leurs acides gras estériques.
­ Alcaloïdes (arnicine) ; très toxique s’il est ingéré, même à faibles doses.
­ Coumarines (fluidifiants sanguins) telles que l’ombelliférone et le scopolétol.
­ Flavonoïdes : hétérosides de l’hispiduline, de la patulétine, de la spiracétine,…entre
autres.
­ Huiles essentielles (thymol) , responsables de l’odeur, dans la plante entière et renfer­
mant elle­même du mucilage et des polysaccharides. ;
­ Tanins au niveau des racines et du rhizome.
­ Caroténoïdes donnant la couleur aux capitules floraux.
­ Résines
DOSAGE :
Traitement des lésions traumatiques et/ou inflammatoires (ecchymose, contusion, foulure, choc,
rhumatismes, piqûres d'insectes, dermatoses, phlébites peu profondes, etc.), selon les prépara­
tions :
­ Macération huileuse : les fleurs sont mises macéré dans un bocal avec de l’huile végé­
tale pendant 1 mois à la lumière.
­ Infusion : Laisser infuser, pendant 15 minutes, 2 ou 3 g de fleurs séchées, dans 100 ml
d'eau portée à ébullition. Laisser tiédir, puis appliquer une compresse imbibée sur les lésions,
plusieurs fois par jour.
­ Teinture : 100 g de fleurs d'arnica séchées et écrasées dans un litre d'alcool titrant au
moins 50 ° (type eau­de­vie). Macération au soleil pendant 24 heures au moins, puis filtrage et
conservation dans des récipients en verre teinté. Application de cette teinture avec des com­
presses sur les lésions, plusieurs fois par jour.
­ Onguent : mélanger 25% de teinture à 75% d'huile végétale. Appliquer cet onguent sur
les parties lésées, plusieurs fois par jour.
Précautions d'emploi de l'arnica
Ne jamais utiliser des solutions d'arnica sur des plaies ouvertes ou ulcérées et, bien sûr, ne ja­
mais avaler des solutions ou des extraits d'arnica. En cas d'ingestion, la présence d'arnicine,
d'une grande toxicité, peut provoquer un empoisonnement, pouvant mener au coma et au dé­
cès.
CONTRE-INDICATIONS : il n'a pas de contre­indications en usage externe, ni en usage interne,
en homéopathie uniquement, selon les dosages prescrits.
EFFETS INDÉSIRABLES : il a été décrit des dermatites, après usage externe de l'arnica, et des
eczémas, à la suite de traitements répétés.
INTERACTIONS AVEC DES PLANTES MÉDICINALES OU DES COMPLÉMENTS : des cas d’al­
lergie croisée avec d'autres plantes médicinales (pissenlits, marguerites, famille des astéracées)
ont été rapportés chez des patients souffrant d'allergies à ces plantes. Il n'existe pas d'autres in­
teractions nocives pour la santé.
INTERACTIONS AVEC DES MÉDICAMENTS : pas d'interaction connue.
Plantes du système locomoteur ­ herboristerie
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Bambou
- Bambusa bambos
Famille des Poacées
NOMS COMMUNS
Bambou, Bambou épineux
PARTIES UTILISÉES
La racine, la feuille, les jeunes pousses,
l’exsudat (= tabashir)
DESCRIPTION DE LA PLANTE :
Plante géante, jusque 30 m de haut (peut pousser jusque 50cm
par jour)
Rhizome à partir duquel se développent les racines et les parties
aériennes
Tige creuse avec de nombreux nœuds
Feuilles sub­sessiles, longues, étroites et pointues ; glabres sur le
dessus, pubescentes sur le dessous
Larges panicules de fleurs jaunâtres
Un exsudat (une substance) se forme dans le creux des tiges des
plantes femelles sous forme de concrétions de silice
DESCRIPTION DE LA DROGUE
Suc ou cristaux blancs
Tige pulvérisée
PRINCIPES ACTIFS :
­ Minéraux : silice → fixation du calcium dans l’os, synthèse du collagène
­ Dans l’exsudat (créé près des nœuds à l’intérieur de la tige): hydrate de l’acide silicique (jusque 80%), oxyde de calcium, peroxyde de fer, Vitamine B1, B2, B3, C, choline → anti­
inflammatoire, reminéralisant, antispasmodique
­ La tige contient de la cellulose et de la lignine
INDICATIONS :
Arthrite, Arthrose, tendinite
Asthme et d’autres inflammations respiratoires
Reconstitution du cartilage et des tissus conjonctifs, ostéoporose
Fortifiant cheveux et ongles
CONTRE INDICATIONS: Néant
FORMES D'UTILISATION ET DOSAGE:
Extrait fluide → ampoules
Extrait sec → gélules, comprimés
AUTRES UTILISATIONS : Matière de construction : maisons, meubles, papier, échafaudages
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Plantes du système locomoteur ­ herboristerie
Reine des prés
- Filipendula ulmaria
Famille des Rosacées
NOMS COMMUNS
reine des Prés, ulmaire, barbe de chèvre, fleur des
abeilles
PARTIES UTILISÉES
Fleurs séchées → Spiraeae flos
Sommités fleuries séchées,
entières ou coupées → Spiraeae herba
DESCRIPTION DE LA PLANTE:
Herbacée, atteignant jusque 2 m de haut
Tige rougeâtre, se divise en rameaux florifères dans sa
partie supérieure
Feuilles alternes, au plus 5 paires de folioles terminales,
ovales à ovales­lancéolées, dentées ; des stipules en
forme de demi­cercles à la base des feuilles
Petites fleurs blanches­jaunâtres, disposées en pani­
cules
Fruit avec des graines brunes
DESCRIPTION DE LA DROGUE
Fleurs blanc jaunâtre, atteignant 6 mm
de diamètre
Réceptacle légèrement creux, porte 5 petits
sépales triangulaires et pubescents
5 pétales de 2 – 3 mm de long, obovales et à
base étroite, se détachent facilement
De nombreuses et longues étamines
Odeur : faible, dégageant une odeur de
salicylate de méthyle après froissement
Saveur : amère, astringente
FALSIFICATION: Confusions possibles avec les fleurs de sureau (Sambuci flos)
Plantes du système locomoteur ­ herboristerie
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PROPRIÉTÉS MÉDICINALES DE LA REINE DES PRÉS
INDICATIONS :
Fièvre, refroidissement, grippe, maux de tête, maux de dents, névralgies
Rhumatisme musculaires et articulaires, goutte, arthrite, arthrose
Rétention d’eau, œdème, diarrhée
Externe : plaies, brûlures, cellulite
PRINCIPES ACTIFS, PROPRIÉTÉS :
­ Hétérosides phénoliques 0.3 – 0.5% : monotropine, spiraéine → libèrent de l’aldéhyde
salicylique et du salicylate de méthyle lors du séchage → diaphorétique (favorise la transpira­
tion→ fièvre), diurétique
­ Flavonoïdes 1 – 5% : spiraéoside, kaempférol­4­glucoside, rutoside, hypéroside (min.
1.8% selon DAC) → anti­inflammatoire, diurétique
­ Tannins 10 – 20% : astringente
­ Vitamine C
CONTRE INDICATIONS: Hypersensibilité aux dérivés salicyliques
FORMES D'UTILISATION ET DOSAGE:
Une cuillerée à café correspond à environ 1.4 g de drogue
Infusion : 3 à 6 g de drogue dans une tasse (150 ml) d'eau bouillante, filtrer après 10 mi­
nutes, 1 tasse à boire chaude plusieurs fois par jour
Décoction : 100g de fleurs pour 1 litre d’eau, pour faire des compresses
Teinture : 3 fois par jour 30 – 50 gouttes
Poudre ou extrait sec : en forme de gélules, comprimés
AUTRES UTILISATIONS :
En cosmétique : pour éclaircir le teint
En alimentation : pour parfumer des desserts, du vin, de la bière
En industrie : tannage, teindre la laine (fleurs → jaune, racine → noir)
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Plantes du système locomoteur ­ herboristerie
Harpagophytum
- Harpagophytum procumbens
Famille des Pédaliacées
NOMS COMMUNS
Griffe du diable, Harpagophyton, racine de
Windhoek
PARTIES UTILISÉES
La racine tubérisée, coupée, séchée →
Hapagophyti radix
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE : Afrique du
Sud (Kalahari, Namibie, Botswana)
DESCRIPTION DE LA PLANTE :
Les racines tubérisées se forment à partir d'une
racine latérale et mesurent jusqu'à 6 cm de diamètre sur
25 cm de long; on les trouve dans un rayon d'une cin­
quantaine de mètres tout autour de la plante, à une pro­
fondeur de 30 cm à 1 mètres
Ces racines émettent des tiges appliquées à la
surface du sol et pourvues de feuilles un peu charnues,
pétiolées, à limbe lobé
A l'aisselle des feuilles naissent de grandes fleurs
solitaires, à corolle campanulée d'un rouge violet brillant
Le fruit, ligneux et mesurant jusqu'à 20 cm de
long, est aplati et muni, à la périphérie, d'appendices al­
longés, élastiques, terminés par des protubérances en
forme de crochet ou d'ancre
DESCRIPTION DE LA DROGUE :
La drogue se présente sous forme de racines
découpées en rouelles de 0,5 à 1,5 cm d'épaisseur et
ensuite fragmentées irrégulièrement en morceaux plus ou
moins cunéiformes, courbés ou sinueux, dont la face
externe est souvent surélevée par rapport au reste.
Couleur: gris brun à blanchâtre, avec un suber gris
jaunâtre à brun orangé
Consistance: dure et compacte, la cassure nette et
granuleuse.
Odeur: presque sans odeur
Saveur: très amère
FALSIFICATION: la drogue est parfois exclusivement constituée de vieilles racines primaires
d'un brun noirâtre et parasitées, dont l'intérieur est plus ou moins désagrégé
Plantes du système locomoteur ­ herboristerie
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SUBSTITUTION : Harpagophytum zeyheri Dcne. est également autorisé selon la Ph. Eur.
Ces deux plantes contiennent des iridoïdes mais Harpagophytum zeyheri contient moins d'har­
pagoside et contient aussi un autre iridoïde (8­p­coumaroylharpagide). Le rapport harpago­
side/8­p­coumaroylharpagide peut donc être utilisé pour distinguer les deux espèces
chimiquement et la teneur d'un médicament en Harpago procumbens. Les extraits aqueux de
ces deux plantes présentent un effet anti­inflamatoire, et un effet analgésique semblable.
PROPRIÉTÉS MÉDICINALES DE L'HARPAGOPHYTUM
INDICATIONS :
Rhumatisme, douleurs articulaires, douleurs du dos, arthrite (chronique), tendinite
Perte d’appétit ou de troubles digestifs (par les composants amers)
PRINCIPES ACTIFS, PROPRIÉTÉS :
­ Alcaloïdes - iridoïdes 1 – 3% : Harpagoside (min. 1,2% selon Ph .Eur.), procumbide et
harpagide → analgésique, anti­inflammatoire, hypoglycémiant
­ Flavonoïdes
­ Hétérosides phénoliques : actéoside
CONTRE INDICATIONS :
Inflammations ou ulcères gastriques et intestinaux
Lithiases de la vésicule biliairees
EFFETS INDÉSIRABLES :
L’amertume des extraits peut provoquer des nausées et des vomissements, en cas de forte
dose et chez les personnes sensibles
FORMES D'UTILISATION ET DOSAGE :
Une cuillerée à café correspond environ à 4,5 g de drogue.
­ Infusion: 4,5 g (1,5 g comme amère) de drogue finement découpée ou grossièrement
pulvérisée dans 300 ml d'eau bouillante, laisser reposer 8 heures à température ambiante et
filtrer, 3 prises réparties sur la journée
­ Décoction: 1 à 3 g de drogue, 3 fois par jour pendant 2 ou 3 mois en cas de problèmes
rhumatismaux; 0,5 g de drogue, 3 fois par jour en cas de perte d'appétit ou de dyspepsie
­ Teinture : 10 à 50 gouttes, 3 fois par jour avant repas
­ Poudre total ou extrait sec : gélules, comprimés, pommades = 50 à 100 mg par jour
extrait titré à 1.5g d’ Harpagoside de drogue
­ Plus efficace en dehors des repas comme anti-inflammatoire
- Poursuivre l’utilisation du remède pendant 3 – 4 mois
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Plantes du système locomoteur ­ herboristerie
Cassis - Ribes nigrum
Famille des Grossulariacées
NOMS COMMUNS
Cassis, Groseillier noir
PARTIES UTILISÉES
La feuille séchée → Ribis nigri folium
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE : spontané
et cultivé pour ses fruits en Europe et en
Asie tempérées
DESCRIPTION DE LA PLANTE :
Arbrisseau touffu atteignant 1,5 mètre de haut, dont
les rameaux portent des feuilles longuement pétiolées, di­
visées en 3 ou 5 lobes doublement dentés et cordées à la
base
Les fleurs, rougeâtres intérieurement et blanc ver­
dâtre extérieurement, sont réunies en grappes plus ou
moins pendantes
Le fruit est une baie pulpeuse sphérique, noire, pé­
dicellée et surmontée des restes du calice
DESCRIPTION DE LA DROGUE :
Fragments de feuilles légèrement ridés
Nervures principales et latérales faiblement pubescentes
Face inférieure : on observe, à la loupe, de grosses
glandes sécrétrices d’un jaune d’or
Fragments de pétiole creusés d’un sillon et vert jau­
nâtre
Couleur : vert foncé à la face supérieure, vert clair à
vert jaunâtre à la face inférieure
Odeur : l’odeur caractéristique de cassis à l’état frais
disparaît pratiquement complètement à la dessiccation
Saveur : peu prononcée
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PROPRIÉTÉS MÉDICINALES DU CASSIS
INDICATIONS :
Goutte, rhumatisme, arthrite, rétention d’eau (élimination de l’urée et de l’acide urique)
Diarrhée
Toux spasmodique
PRINCIPES ACTIFS, PROPRIÉTÉS :
­ Flavonoïdes, min. 1,5% : rutoside, dérivés du kaempférol et du quercétol → antioxydant,
anti­inflammatoire, analgésique hypotensive
­ Tanins condensés : Proanthocyanidols (précurseurs des tanins non hydrolysables) →
anti­inflammatoire
­ Traces d’huiles essentielles : Mono­ et Sesquiterpènes
­ Acides aminés
­ Vitamine C
CONTRE INDICATIONS :
œdème dû à une insuffisance cardiaque ou rénale.
FORMES D'UTILISATION ET DOSAGE :
1 cuillerée à café correspond environ à 1 g de drogue.
Infusion : 2 à 4 g dans une tasse (150 ml) d’eau bouillante, laisser couvert 5 à 10 minutes
puis filtrer, 2 à 3 tasses par jour, en dehors des repas
Poudre ou extrait sec
Teinture-mère : 30 à 50 gttes 3x/jour
Bourgeons en gemmothérapie : 10 à 20 gttes 1x par jour
LES FRUITS
Ils sont quant à eux, vasculoprotecteurs et veinotoniques. Les anthocyanosides contenus dans
les baies de cassis se comportent comme des piégeurs de radicaux libres. Cette propriété
confère donc au cassis une activité anti­oxydante qui lui permet de s’opposer au vieillissement
des parois des vaisseaux sanguins. Ces substances ont également un rôle protecteur dénommé
‘’activité vitaminique P’’. Elles ont pour effet de renforcer la résistance de ces parois et de dimi­
nuer leur perméabilité. L’action vasculoprotectrice comprend aussi une action anti­oedémateuse
et une action anti­inflammatoire.
La consommation d'extrait de baies de cassis est ainsi conseillée dans le traitement des mani­
festations fonctionnelles de la fragilité capillaire (couperose, ecchymoses, pétéchies,…) et pour
combattre l'insuffisance veineuse (crampes, impatiences, sensation de jambes lourdes,…).
Les fruits améliorent en outre l’acuité visuelle et la présence de pectines leur permet d’être de
bons anti­diarrhéiques.
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Plantes du système locomoteur ­ herboristerie
Les graines étant très riches en acide gamma­linolénique, elles ont un réel intérêt dans le
traitement des carences en acides gras polyinsaturés, notamment en oméga 6.
La consommation d'huile de pépins de cassis peut ainsi apporter une amélioration, certes
modérée mais non négligeable, du système immunitaire ainsi qu'une réduction de la tension
artérielle. L'huile de pépins de cassis peut aussi être utilisée en temps qu'hydratant en
application sur la peau.
AUTRES UTILISATIONS:
Les fruits sont largement consommés sous forme de jus, de gelée, de vin ou de liqueur
Plantes du système locomoteur ­ herboristerie
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Saule - Salix species
Famille des Salicacées
NOMS COMMUNS
Saule blanc, Saule commun, Saule argenté
PARTIES UTILISÉES
l'écorce → Salicis cortex
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE : Zones
humides de l’Europe, de l’Asie et de l’Amé­
rique du Nord
DESCRIPTION DE LA PLANTE :
Arbre dioïque, atteignant 20 mètres de haut, dont
les rameaux portent des feuilles brièvement pétiolées, à
limbe elliptique­lancéolé, finement denté sur les bords
Les fleurs, en chatons dressés et insérés à l'ais­
selle de petites feuilles pubescentes, sont verdâtres lors­
qu'elles sont femelles et jaunes lorsqu'elles sont mâles
Le fruit est une capsule s'ouvrant par deux valves
pour libérer de nombreuses graines entourées de longs
poils blancs
DESCRIPTION DE LA DROGUE :
L'écorce, récoltée sur les jeunes branches et mesu­
rant 1 à 2 mm d'épaisseur, se présente en fragments plats,
cintrés ou enroulés; la face externe, plus ou moins
brillante, est lisse ou quelque peu sillonnée longitudinale­
ment et d'un brun jaunâtre à grisâtre; la face interne, blan­
châtre, jaune pâle ou brunâtre, est lisse à finement
sillonnée longitudinalement
Odeur: peu prononcée.
Saveur: astringente, amère.
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Plantes du système locomoteur ­ herboristerie
PROPRIÉTÉS MÉDICINALES DU SAULE
INDICATIONS :
Refroidissement, fièvre, grippe
Rhumatisme aigus et chronique
Maux de tête, dysménorrhée (règles non régulières), douleurs dentaires
PRINCIPES ACTIFS, PROPRIÉTÉS :
­ Salicylates (dérivés alcooliques salicylés) entre 1.5 et 11% : Salicine, fragiline → antal­
gique, antipyrétique càd utilisé dans le traitement de la fièvre, anti­inflammatoire (diminue la bio­
synthèse des prostalandines E1 et E2)
­ Flavonoïdes : hétérosides du quercétol, de la lutéoline → antioxydant
­ Composés phénoliques : saligénine (oxydation en acide salicylique dans le foie) → an­
talgique, antipyrétique, anti­inflammatoire
­ Tanins
EFFETS INDÉSIRABLES :
­ Des troubles de l'estomac, essentiellement dus à la présence des tanins
­ Chez des personnes sensibles aux salicylates, des réactions telles que de l'urticaire,
une rhinite, de l'asthme ou un spasme bronchique, quoique peu vraisemblables, peuvent se
produire
­ Vu la faible quantité de salicylates absorbés dans une quantité raisonnable de drogue,
un risque d’hémorragie au niveau sanguin est très peu probable.
FORMES D'UTILISATION ET DOSAGE :
1 cuillerée à café correspond environ à 1,5 g de drogue
Dose journalière : 6 à 12 g de drogue.
Décoction : 2 à 3 g de drogue finement découpée ou grossièrement pulvérisée dans une
tasse (150 ml) d'eau froide, porter à ébullition pendant 5 minutes puis filtrer, prendre 3 à 5
tasses par jour
Poudre : 1 à 2 g comme antipyrétique, 8 à 10 g comme antirhumatismal, à prendre aux
repas, accompagnés de liquide
Teinture : 25 – 30 gouttes 3 fois par jour
Compresses : réaliser une décoction avec 5 à 10 g d’écorce dans 250 ml d’eau.
L'action du saule blanc n'est pas uniquement due à la source d'acide salicylique qu'il contient.
Les traitements à base de saule blanc concèdent des doses bien moins importantes que celles
apportées par un traitement à base d'aspirine. La présence de flavonoïdes est une autre source
pour expliquer ses effets bénéfiques pour soulager des douleurs lombaires. NB : Un comprimé
d’aspirine 500 contient 500 mg d’aspirine (composé d’acide acétylsalicylique­nom du composé
chimique)
Plantes du système locomoteur ­ herboristerie
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Histoire du saule liée à celle de l’aspirine
Comme il est dit précédemment, l'aspirine existe depuis des siècles : on a pu voir dans
des écrits égyptiens que les assyriens et les babyloniens conseillaient le saule blanc en cas de
douleur. Les grecs, quant à eux, proposaient des décoctions à partir de plantes d'écorce, de
feuilles et de tiges de saule. Hippocrate prescrivait lui aussi des fumigations utérines de feuilles
de saule pour soulager les douleurs de l'accouchement et des tisanes de l'écorce de cet arbre
pour traiter les rhumatismes ou faire baisser la fièvre. Galien, père de la « galénique » et méde­
cin de l'empereur romain Marc­Aurèle, recommandait l'usage du saule blanc pour cicatriser les
plaies fraîches. Les Chinois utilisaient également le saule blanc pour soigner les rhumatismes et
les fièvres.
Au Moyen­âge, le saule, salix en latin, qui contient de la salicine, substance au goût très
amer, est délaissé par la médecine officielle. Les princes auraient interdit à leurs sujets de
cueillir ses branches pour tout autre usage que celui de la vannerie. Cette concurrence avec les
vanniers aurait favorisé l'émergence d'une autre plante aux pieds mouillés : la reine des prés,
dont on utilisait surtout les inflorescences odorantes. On peut donc en déduire que la connais­
sance des plantes saule et reine­des­prés en cas de douleur existait depuis bien longtemps pour
exacte au troisième millénaire avant Jésus­Christ.
Au XVIème siècle, c'est la renaissance de l'aspirine. Des marins de retour d'Amérique
Latine ramenaient avec eux des plantes en tout genre, dont le saule que les Amérindiens culti­
vaient et nommés " Arbre à fièvre" et l'écrit d'un moine péruvien qui expliquait les effets de
l'écorce de cette arbre. Cette écorce que l'on nomma "Écorce du Pérou" devint rapidement cé­
lèbre, on l'utilisa pendant plus de deux ans jusqu’à découvrir son principe actif.
En 1763, Edward Edmund Stone, révérend anglais, présente un mémoire sur le succès
de l'écorce de saule dans le traitement des fièvres. Il y dit qu'il découvrit que l'écorce de saule
avait les mêmes propriétés thérapeutiques que l'écorce du Pérou. Il l'expérimenta sur plus de
cinquante patients de l'écorce en poudre toutes les 4 heures. Ce fut un succès, et dès
lors, l'écorce de saule fut utilisée pour lutter contre la fièvre. Mais seulement en tant que
substitut de l'écorce du Pérou, qui se faisait de plus en plus rare et chère. Suite à sa découverte,
l'aspirine connu un succès fulgurant en 1899, elle attirait le public par sa longévité, son prix bas
et un risque faible d'accoutumance, ce succès avait de quoi attirer la convoitise, la jalousie des
entrepreneurs, et représentait un enjeu industriel important.
En 1900, l'entreprise allemande Bayer fait fortune grâce à l’aspirine mais ce n'est qu’à
partir de 1908 que l’aspirine est commercialisée en France. En 1914, première guerre mondiale,
les soldats possédaient tous dans leurs bagages de l'aspirine.
En 1982, John Vane, Bengt Samuelsson et Sune Bergström reçoivent le prix Nobel de
physiologie et de médecine pour avoir prouvé que les effets antalgiques, anti­inflammatoires et
antipyrétiques de l'aspirine sont liés à une inhibition de la production de prostaglandines, qui
sont des enzymes responsables des inflammations, des douleurs, fièvres...etc.
L’aspirine est aujourd’hui le médicament le plus consommé dans le monde, avec 70 000
tonnes de comprimés produit chaque année. Il est le principe actif de nombreux médicaments
aux propriétés analgésiques, antipyrétiques et anti­inflammatoires. Il est aussi utilisé comme an­
ti­agrégeant plaquettaire (substance qui empêche la coagulation du sang). Plus d'un français sur
deux déclare avoir de l'aspirine dans son armoire à pharmacie en cas de besoin. Pour un coût
non onéreux, elle peut traiter de nombreuses maladies comme les maux de tête, la fièvre, les
douleurs dentaires, les états grippaux…etc. De plus, elle est très souvent intégrée dans d'autres
produits, comme en France où plus de 230 médicaments vendus contiennent de l'aspirine. Au­
jourd'hui, l'acide acétylsalicylique est synthétisé chimiquement, mais on ne cesse de lui décou­
vrir de nouvelles propriétés chimiques : on suppose aujourd'hui qu’une petite consommation de
celle­ci durant une certaine durée soignerait certains cancers lorsqu’on a plus de la quarantaine.
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Plantes du système locomoteur ­ herboristerie
Grande consoude
- Symphytum officinale
Famille des Borraginacées
NOMS COMMUNS
Herbe à la coupure, Herbe aux charpentiers
PARTIES UTILISÉES
La racine et les feuilles
DESCRIPTION DE LA PLANTE :
la grande consoude est une plante vivace à racine
longue, pivotante, épaisse, noirâtre, charnue. Elle donne
naissance à une tige de 50 cm à 1 mètre, velue, hérissée,
robuste. Les feuilles, alternes, sont ovales, lancéolées, ai­
guës, entières, un peu ondulées sur les côtés, d'un beau
vert foncé. Les fleurs, pourpre violacé ou blanches, vi­
sibles de mai à juin, sont groupées en retombantes. Le
fruit est entouré par un calice persistant.
CULTURE ET RÉCOLTE : préférant les lieux humides, la grande consoude est fréquente au
bord des rivières, dans les sols frais et riches des prairies. Commune dans toute l'Europe, elle
ne pousse pas à grandes altitudes. Abondantes dans la nature, on peut la multiplier en semant
les graines dès leur maturité. Il suffit ensuite d'éclaircir en arrachant quelques petits pieds. La
racine est récoltée en automne, période à laquelle elle présente le taux d'allantoïne le plus éle­
vé, alors que les parties aériennes, aux vertus astringentes et anti­inflammatoires, le sont en
été. Après avoir arraché la racine, lavez­la pour la débarrasser de la terre, coupez­la en tron­
çons de 1 ou 2 cm, faites­la sécher dans des endroits secs et aérés. Récoltez les feuilles
pendant toute la durée de la végétation.
HISTOIRE : Décrite par le botaniste grec Dioscoride au Ier siècle, la consoude est une plante
utilisée en phytothérapie depuis l'Antiquité. Pline l'Ancien fait également mention de ses pro­
priétés médicinales, dans le traitement des fractures. A l'époque, la consoude était aussi utilisée
en cas de troubles intestinaux, de bronchites ou de pleurésie. Le nom de consoude est apparu
au XIIIe siècle, issu du latin consolidare , alors que son appellation scientifique lui a été attri­
buée par le naturaliste suédois Linné, fondateur de la nomenclature binominale, en 1753. Le
terme symphytum se réfère au mot grec symphuo , qui signifie "je réunis" (allusion à sa pro­
priété qui la rendit célèbre, vingt siècles avant le Christ : celle qui consolide, qui ressoude les os
brisés et les lèvres des plaies).
Avant cela, au XVIe siècle, elle était l'une des plantes favorites du médecin d'Henri II, Jean Fer­
nel, qui se servait de ses sommités fleuries en sirop pour traiter la toux, les hémorragies ou les
diarrhées, mais aussi des racines broyées pour soigner les traumatismes.
Très populaire en Grande­Bretagne puis dans toute l'Europe à partir du XIXe siècle, la
consoude s'est imposée comme une plante médicinale de premier ordre dans le cadre des af­
fectations dermatologiques et utilisées dans des onguents, des gels et crèmes réparateurs.
Plantes du système locomoteur ­ herboristerie
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PROPRIÉTÉS MÉDICINALES DE LA CONSOUDE
UTILISATION INTERNE
UTILISATION EXTERNE
Anti-inflammatoire : l'infusion de
consoude aide à soigner les troubles digestifs,
diarrhées et colites ulcéreuses.
Astringente : la feuille de consoude at­
ténue les douleurs dues à l'arthrose, aux
crampes ou aux névralgies musculaires, en
permettant un relâchement des muscles. La
présence d'une substance hépatotoxique li­
mite fortement son utilisation interne.
Astringente
et
cicatrisante : la
consoude, appliquée en compresses, traite
les contusions, les entorses et les fractures.
Elle peut également être utilisée pour soigner
les plaies et les escarres.
Anti-inflammatoire : elle atténue les
contractions et les élongations musculaires.
En cataplasme, la consoude purifie les pou­
mons et traite les toux sèches. En garga­
rismes ou en bains de bouche, elle agit sur les
plaies et les inflammations de la cavité buc­
cale.
Emolliente : elle est très utile en der­
matologie contre les furoncles, l'acné, le pso­
riasis et, d'une manière générale, toute
déshydratation de la peau.
Adoucissante : ses mucilages en font
un excellent traitement d'appoint en cas de
crevasses ou de gerçures, voire de piqûres
d'insectes.
INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES USUELLES
DÉMONTRÉES
Fractures, contusions, entorses, grâce
à l'allantoïne qui accélère la formation de nou­
velles cellules, qu'il s'agisse de la masse os­
seuse ou de la peau.
Affections dermatologiques (telles que
l'acné, le psoriasis, les furoncles), soin des
plaies (coupures et brûlures) et hydratation de
la peau.
Arthrite, goutte, articulations doulou­
reuses, douleurs musculaires, crampes.
AUTRES INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES
Traitement d'appoint des gerçures, cre­
vasses et piqûres d'insectes ainsi que
des toux sèches, des inflammations de la
bouche et des troubles digestifs.
PRINCIPES ACTIFS, PROPRIÉTÉS :
­ Allantoïne (4.7 %) → accélère la cicatrisation de la peau et la régénération des cellules,
L’allantoïne est utilisée en cas de plaie ou brûlure aussi bien en médecine ou en cosmétique.
- polysaccharides : mucilages (29 %) → propriétés épaississantes, adhésives et adoucis­
santes.
­ acides phénols → anti­inflammatoire et antiseptiques
­ alcaloïdes pyrrolizidiniques (responsable de sa toxicité par voie interne)
­ tanins → cicatrisation des plaies
­ terpénoïdes
­ acides aminés : asparagine → fait parties des 20 acides aminés naturels les plus com­
muns sur terre. Elle participe à la structure des protéines chez les végétaux
­ minéraux : calcium, potassium, phosphore, fer et silice.
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DOSAGE
­ La consoude s'utilise principalement en cataplasme, soit en versant de l'eau bouillante
sur des feuilles fraîches hachées, avant d'envelopper le tout dans de la gaze, soit en mélan­
geant 50% de farine de feuille de consoude (feuilles broyées) à 50% de farine, pour obtenir une
pâte épaisse.
­ La teinture mère de racine de consoude s'utilise pure, sur les boutons d'acné. Les
feuilles coupées peuvent se poser directement sur les furoncles ou s'utiliser en cas de psoriasis.
­ La décoction se prépare avec 100 g de racines épluchées pour 250 ml d'eau et doit être
limitée à une utilisation externe, en application grâce à une compresse d'une quinzaine de mi­
nutes, à renouveler toutes les trois heures.
­ On prépare une infusion de consoude en mélangeant 6 grandes feuilles fraîches ou 3
séchées dans 1 l d'eau, avant de filtrer et laisser refroidir. Cette infusion peut faire l'objet d'un
usage interne ou externe, en la mélangeant à l'eau du bain, par exemple. Il est également pos­
sible de consommer en très petite quantité le jus de la consoude, préparé avec les feuilles
mixées, mélangées à un peu d'eau puis filtrées. Attention : voir précaution.
PRÉCAUTIONS D'EMPLOI DE LA CONSOUDE
La consoude contient des alcaloïdes pyrrolizidiniques isolés, qui peuvent, à forte dose, s'avérer
très toxiques pour le foie. Particulièrement présents dans la racine, ils sont peu nombreux dans
les parties aériennes. C'est pourquoi il est essentiel de ne pas utiliser la racine en usage in­
terne. D'une manière générale, les scientifiques recommandent une durée d'utilisation maxi­
male de six semaines par an, pour ne pas risquer de voir s'accumuler cette substance
hépatotoxique dans l'organisme. La consoude ne doit pas être appliquée sur une plaie ouverte
non nettoyée. Par ailleurs, son utilisation sur une plaie est limitée à trois jours.
CONTRE-INDICATIONS : la consoude est contre­indiquée chez les enfants, les femmes en­
ceintes ou allaitantes et les personnes atteintes de maladies hépatiques.
EFFETS INDÉSIRABLES : en dehors d'un potentiel risque allergique, il n'existe pas d'effet secon­
daire connu.
INTERACTIONS AVEC DES MÉDICAMENTS ou autres compléments : les effets de la consoude
peuvent s'ajouter à ceux des médicaments hépatotoxiques.
DES BIENFAITS RECONNUS : les bienfaits de la consoude dans l'activation du renouvellement
des cellules musculaires et osseuses, grâce à la forte présence d'allantoïnes, sont médicale­
ment prouvés. Par exemple, l'application d'un onguent à la consoude sur une entorse de la che­
ville est aussi efficace qu'un gel médicamenteux à base d'anti­inflammatoires non stéroïdiens. Il
est aussi prouvé que la consoude accélère la guérison des plaies superficielles : une pommade,
ayant pour principe actif la grande consoude, peut être prescrite, en cas de crevasses, prurit,
écorchures, gerçures ou piqûres d'insectes.
AVERTISSEMENTS : la consoude doit être utilisée aux doses indiquées et principalement en
usage externe, du fait de la présence d'alcaloïdes pyrrolizidiniques, qui pourraient provoquer
des lésions irréversibles du foie. Pour le traitement des plaies superficielles, son utilisation né­
cessite le nettoyage soigneux préalable de la plaie. Par ailleurs, toute fracture doit faire l'objet
d'un traitement médical adéquat même si la consoude peut aider à la consolidation.
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LA RECHERCHE SUR LA CONSOUDE : de nombreuses recherches ont été menées à partir de
1955, en Grande­Bretagne, par l'Association de recherche Henry Doubleday (HDRA) et ont per­
mis la naissance de nombreuses variétés hybrides. En 1983, d'autres travaux ont affirmé que la
consoude était la seule espèce végétale à contenir de la vitamine B12, essentielle au bon fonc­
tionnement du cerveau. Toutefois, ces résultats ont, depuis, été remis en cause. C'est égale­
ment dans les années 1980 que la présence d'un hépatotoxique dans la consoude a été mise
en évidence, ce qui a conduit certains pays, comme la Grande­Bretagne, les Etats­Unis et le
Canada, à en restreindre l'utilisation.
AUTRE USAGE : c’est son usage culinaire qui est le plus connu. Ses feuilles ont un goût d’épi­
nard sucré­salé et en fait un met de choix, délicieux et plein de vitamine ! Pas plus de 8
semaines par an !!!
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