dans le blanc des dents - Collectif Sur Un Malentendu

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CREATION 16 – 17
DANS LE BLANC DES DENTS
DANS LE BLANC DES DENTS (MIRROR TEETH dans sa version originale) se déroule au sein d’une
famille anglaise, assez aisée, que l’on imagine habiter une de ces banlieues de grandes villes du Royaume
Uni, où les maisons sont bâties sur le même modèle, différenciées uniquement par les nains de jardin
décorant les pelouses taillées à la perfection. Les Jones – Jane, James et leurs deux enfants Jenny et John –
forment une famille modèle, blanche, heureuse et candidats idéaux au casting d’une pub Kinder Bueno.
Sauf que James s’avère être vendeur d’armes, Jane est atteinte de xénophobie obsessionnelle et
paranoïaque, Jenny est un tantinet nymphomane avec un incestueux penchant pour son grand frère, qui,
lui, est à peu près normal, mais sort avec Jean, qui ressemble beaucoup à sa soeur Jenny.
Et les membres de cette délicieuse famille présentent la particularité d’être incapables de tenir leur langue:
ils expriment tout haut et sans tabou ce qu’ils pensent, ce qu’ils ont fait et ce qu’ils vont faire.
Cela donne lieu évidemment à des situations tout à la fois hilarantes et gênantes, en particulier lorsque
Jenny amène à la maison son nouveau petit ami, Kwesi Abalo…
DANS LE BLANC DES DENTS est une pièce cruellement intelligente et brutalement drôle, tant Nick Gill
parvient, avec beaucoup de justesse, à faire la caricature d’un européen bourgeois, bien pensant, hypocrite,
auquel chacun d’entre nous ressemble au moins un petit peu… et c’est douloureux…
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NICK GILL
Nick Gill est britannique. Il est auteur de pièces de théâtre, scénariste, musicien, illustrateur et typographe.
Il est l’auteur d’une vingtaine de pièces, présentées aux Royal Court Theater, Finborough Theater, Theater
503. Parmi celles-ci, on compte A KINGDOM, HEAVEN, KARPOSI, CATS & CATS & CATS & CATS & CATS et CELA
NE VA JAMAIS MARCHER. Sa pièce FIJI LAND a été finaliste du concours de nouvelles écritures « Protect the
human » organisé par Amnesty international. Il a bénéficié du soutien à l’écriture de la Peggy Ramsay
Foundation. FIJI LAND, MIRROR TEETH et THE TRIAL sont édités dans la collection Oberon modern plays chez
Obernon Books.
Comme musicien, il participe aux groupes The Monroe Transfer, Fireworks Night, Lights et en solo.
Son site web est www.nickfuckinggill.com.
Notre travail en collectif
Les projets du Collectif Sur Un Malentendu s’appuient avant tout sur le choix d’un texte contemporain. Il
s’agit de rencontrer un auteur, d’entrer en dialogue, en friction avec sa proposition. Comment ce qu’il a écrit
va entrer en interaction avec nos imaginaires à la fois individuellement et collectivement ? Nous faisons
appel à des collaborateurs qui suivent les différentes phases de la création et avec qui nous débattons,
échangeons, proposons et décidons.
Dans le processus de travail nous commençons par une semaine de dramaturgie : un chantier qui nous
permet de dégager les thèmes, les questions soulevées par la pièce, d’analyser les mouvements de
l’écriture, les moteurs et les trajectoires des personnages. Nous collectons des matériaux qui entrent en
correspondance avec l’univers de la pièce (textes, films, musiques, images, expositions,…). Chacun prend
l’initiative de présenter au groupe ce qui l’interpelle. Et nous débattons. Nous procédons à des séances
d’écriture automatique. Cela permet de découvrir quelle(s) réalité(s) imaginaire(s) recouvrent les mots
employés, les idées avancées. À l’issue de cette semaine, la distribution est décidée et des directions se
dessinent quant à la scénographie, au son, au climat, au type de jeu...
Une deuxième phase, ultérieure, réservée au plateau, sans présence de regards extérieurs, constitue une
sorte de laboratoire. Chacun a pour mission de lancer des défis aux autres membres du groupe, en rapport
avec les thèmes de la pièce et en fonction des rôles de chacun. Cela permet de réveiller le goût du jeu, de
s’amuser avec la matière, les partenaires sans viser de résultat.
Dans un troisième temps, celui qui dure le plus longtemps, nous nous confrontons directement au texte, à
l’espace, au climat sonore, au jeu. Il s’agit de donner une forme à l’univers rêvé. Chacun, dans son domaine,
est responsable de faire des propositions que nous testons, que nous analysons. Les phases de discussion,
de bilan sont fréquentes afin d’avancer ensemble.
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NOTE D’INTENTION
Dans le blanc des dents, Nick Gill
Dans le blanc des dents est une variation en trois temps de la vie d’une famille anglaise bourgeoise : Les
Jones. Nous assistons à la dégénérescence de ce modèle.
Les dents du pouvoir
Qui détient l’autorité ? Que fait-on du pouvoir une fois qu’on en a ? Avoir les dents longues, oui, mais à quel
prix ? Qu’est-ce qu’un gagnant ?
Le texte que nous traitons est un miroir qui nous renvoie à nous-même et au fonctionnement de la société
dans laquelle nous vivons.
Cette pièce peut apparaître comme une loupe sur notre société et plus précisément sur un milieu, la
bourgeoisie. Est bourgeois celui qui possède les moyens de production et de ce fait appartient à la classe
dominante d’une société. À travers cette famille, en sondant ses comportements, ses codes, en analysant
son langage, en lui donnant un corps, une voix, nous souhaitons soulever les questions du pouvoir que
confère l’argent, un statut social, une appartenance, et comment les rapports de force qui régissent ce
microcosme l’amène à s’autodétruire en considérant l’autre uniquement comme une marchandise. Effaçant
les barrières ethniques et ne proposant plus qu’un seul horizon, celui du devenir nègre.
« Cette réduction de nous-même à des objets désirables est le nouveau tour de force du capitalisme qui veut
faire de nous tous des nègres. Dans ce devenir nègre du monde, la race n’est plus une affaire de couleur,
mais la réduction à une réalité subalterne et superflue ». Achille Mbembe, philosophe et théoricien du postcolonialisme.
Il s’agira de mettre au jour comment se distribue le pouvoir dans cette famille : qui obéit à qui ? Découvrir
comment peut naître la révolte, le soulèvement par rapport aux codes instituées à travers le personnage de
Jenny. Comment l’étranger, Kwesi peut vouloir intégrer ces codes jusqu’à être désintégré.
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L’Autre : un miroir ou les dents de la menace ?
La faille Jones est un milieu fermé dans lequel un étranger (Kwesi, le petit ami de Jenny) va entrer. Nous
désirons aborder ce phénomène d’un point de vue chimique et faire l’expérience suivante : Qu’est-ce qu’un
corps étranger provoque en s’introduisant dans un milieu homogène (qui ne se remet pas en question) ?
Dans quelle mesure un monde avec ses codes se laisse-t-il altérer, modifier, déplacer par l’arrivée d’un
Autre ? Comment Kwesi modifie l’état des Jones ? Et quelles sont les répercussions sur la famille ?
Il s’agira, en filigrane, de raconter, de questionner un phénomène géopolitique actuel : comment et
pourquoi un pays ouvre ou ferme ses frontières aux étrangers ? Et quel processus d’intégration est-il
possible ?
Mais il s’agira également de questionner d’autres types d’altérité. Du point de vue de la filiation : quels
dangers représentent les enfants pour leurs parents ? En quoi le fils menace-t-il l’autorité du père ?
Comment la fille peut-elle devenir une potentielle rivale de la mère en accédant à la maturité sexuelle ?
Comment la sœur peut-elle faire apparaître les paradoxes de son frère ? De son petit ami ?
Qu’est-ce que nous attendons de l’Autre ? Qu’il soit même et rassure, comme Jean, la petite amie du frère
ressemblant comme deux gouttes d’eau à la sœur ? Jean apparaît comme un ersatz de Jenny. Qu’il soit
exotique et nous fasse rêver à un ailleurs idéalisé ? Qu’il comble nos désirs ? Ou qu’il nous pousse dans nos
retranchements et tente de faire apparaître nos paradoxes ?
Dans quelle mesure est-il possible d’intégrer à une forme un élément qui va nécessairement la
transformer ?
Un miroir déformant
Dans le blanc des dents peut apparaitre comme un miroir déformant de nous-mêmes, des tares de notre
société, des tares qui menacent chaque groupe se formant. En tant que groupe, que collectif, nous voulons
questionner notre formation, nos rapports. Le collectif est lui-même objet d’expérience. Il faut pouvoir porter
un regard critique sur lui, remettre en cause, inquiéter les affirmations qui nous ont fondés.
Avec cette pièce nous désirons travailler sur le cliché, à la fois visuel et langagier. Comment se forme-t-il ?
Comment circule-t-il ? Comment agit-il ? Dans Dans le blanc des dents, on peut identifier des « phrases qui
courent » : celles qu’on entend ailleurs (dans les médias, chez les voisins, dans la rue…) et qu’on répète
sans y avoir pensé. Des « on dit » qui forment une pensée collective, qui ont un impact sur le comportement
d’un groupe. Nous souhaitons mettre au jour la nécessité de remettre en cause ce qui a été dit, sans quoi la
sclérose risque de s’installer. Sans mouvement, sans la perturbation (provoquée par l’Autre) la maladie
s’installe. Les Jones déménagent, ils opèrent une migration. Dans la première partie, ils vivent en
Angleterre, dans la deuxième, au Moyen-Orient et cependant leur maison, leurs comportements restent
absolument intacts, identiques. Les Jones ne semblent pas intégrer dans leur système le changement du
paramètre « environnement ». L’Autre est un corps dérangeant à éliminer. La famille Jones devient
autophage, détruisant ses propres membres (Jenny qui finit par sombrer dans l’apathie). A travers elle, on
peut lire le fonctionnement d’un type de société. Par contagion, les Jones deviennent le miroir d’une Europe
qui se renfermerait sur elle-même, d’une mentalité occidentale qui se figerait, se scléroserait.
Les personnages de cette pièce apparaissent comme des archétypes, comme des caricatures, ce qui permet
d’opérer une catharsis. Dans le blanc des dents fonctionne comme une loupe. Les traits grossis, observés de
trop près mettent au jour leur ridicule, leur absurdité. Ce qui peut réveiller le rire, le dégoût, une réaction
physique, une mise à distance.
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Ne sais-tu pas, surtout toi, qu’il est nécessaire, toujours,
D’être des perdants ? La victoire est turpitude.
Et on ne peut, impunément, avoir raison
Pendant tant d’années ! ça devient,
Une mauvaise habitude.
Pylade, Paolo Pasolini
JEU
Le travail du jeu va suivre la ligne proposée par la pièce, c’est-à-dire s’ouvrant sur un monde stéréotypé et
comique pour se métamorphoser petit à petit en un univers menaçant atteignant l’absurde.
Dans la première partie, les personnages apparaissent comme des archétypes empruntant les codes des
séries télévisées (par exemple, le cœur a ses raisons). Ainsi, nous travaillerons sur les différents procédés qui
caractérisent ce genre populaire. Les personnages de Nick Gill se définissent par leurs défauts
surdimensionnés : par exemple, le racisme assumé de Jane, l’ultra-libéralisme décomplexé de James, la
psychorigidité de John ou encore l’hyper sexualisation du comportement de Jenny. Dans les sitcoms, le
comique naît de la confrontation des défauts des personnages qui font avancer l’intrigue. Nous travaillerons
donc sur l’exagération et l’amplification de ces traits de caractère. Pour cela, nous nous appuierons
également sur les mécanismes de l’humour anglais qui reposent sur la figure de l’overstatement (exagérer
énormément un fait qui n’a rien d’extraordinaire) qu’on retrouve chez les Monthy Python.
Le rythme apparaît également comme un des rouages de ce système. En effet, on peut remarquer que
l’écriture de Nick Gill repose sur les répétitions et les échos à l’intérieur des phrases.
Il s’agira pour nous de faire apparaître cette partition musicale stychomitique relevant du vaudeville. Les
nombreuses entrées et sorties des personnages participent également de cette machine burlesque. De
manière opposée et complémentaire, nous nous appuierons aussi sur le procédé de l’understatement, cher
à l’humour anglais. Cela consiste à minimiser les faits, les relativiser et à ne rien laisser paraître en affectant
une certaine froideur. La figure de John en étant l’exemple parfait. Ainsi, l’utilisation de l’overstatement et
de l’understatement nous permettra une grande amplitude de jeu. Si les personnages sont des stéréotypes, ils n’en sont pas moins des êtres humains riches et
tridimensionnels. Ils se doivent d’êtres contemporains et crédibles. Le but ne sera pas seulement de mettre
au jour leurs côtés grotesques, il s’agira également de chercher la résonance que cela provoque en nous et
d’atteindre une certaine forme de sincérité. Ainsi, à travers ces différents codes de jeu, nous souhaitons créer
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un rapport complice aux spectateurs afin de les immerger au sein de cette famille formidablement déjantée.
La réalité commence à se tordre à partir de la deuxième partie. Ce qui semblait léger et comique prend une
dimension plus monstrueuse. En effet, des bugs perturbent le système et la violence s’infiltre dans le noyau
familial. Nous souhaitons nous confronter aux défis proposés par les situations extrêmes du texte (meurtres,
viols, silences abyssaux). Ces figures archétypales et sympathiques devenues monstrueuses finissent par
prendre une dimension absurde et maladive : Jenny en état catatonique, tous atteint de surdité et
d’Alzheimer. Cela afin de transformer le rapport aux spectateurs. Là où il était empathique, il deviendra
méfiant. Il s’agira de créer un climat d’inquiétude, qui poussé à l’extrême, suscitera un sentiment
d’oppression.
L’ESPACE
Comme point de départ de notre réflexion nous prenons appui sur les indications que donne Nick Gill dans
la pièce où il décrit très précisément les décors de chaque partie :
I.
II.
III.
La maison des Jones dans l’une des plus grandes villes de Notre Pays.
La maison des Jones dans l’une des plus grandes villes d’un pays du Moyen-Orient. Elle est
identique à la maison précédente.
La même maison mais étrangement différente, s’en est déconcertant.
Afin de rendre le public complice de la famille Jones, il nous importe de commencer la pièce dans un cadre
claire, reconnaissable, comme un salon Bourgeois. Nous inspirant du code de la série télé ou du boulevard
utilisé dans l’écriture, nous souhaitons créer un sentiment d’empathie avec les personnages, en les faisant
évoluer dans un décor réaliste. La lumière accentuera l’immersion en réalisant un focus uniquement sur ce
salon Bourgeois et ses habitants, le son participera du même effet, sons réalistes, horloge qui sonne, porte
qui grince, bruits de pas à l’étage.
Ce même décor se retrouve dans la deuxième partie mais cette fois dans un pays du Moyen-Orient. Sur fond
de racisme ambiant, un sentiment d’insécurité se développe dans la pièce, qu’il s’agira pour nous de
traduire par de petits artifices, tel un tableau qui tombe, une ampoule qui pète, un bruit dans le public etc…
Tous ces imprévus auront aussi une influence sur le jeu et sur notre rapport au public, en créant un climat
d’incertitude voire de suspicion. Le son pourrait exprimer l’environnement cloisonné de cette famille
expatriée qui vit désormais de plus en plus en huit clos, en amplifiant les bruits corporels, mastication,
respiration, gémissements.
Dans la troisième partie la suspicion se retourne contre les Jones, l’étau se resserre, le climat se tend. Ils se
retrouvent victimes de leur propre peur. Nick Gill tord les codes jusque là instaurés, un climat oppressant
s’installe, les portes semblent bouger toutes seules, la pensée des personnages devient de moins en moins
cohérente, tout ceci encerclé par une émeute grandissante. Le gros enjeu de cette partie sera pour nous
d’englober le spectateur, pour qu’il se retrouve lui aussi au centre de cette oppression. Nous imaginons une
ambiance Lynchienne, pesante, plus sombre, où les contours deviennent plus flous. Peut-être que le décor
se mettra en mouvement jusqu’à venir s’écraser contre le public, peut-être que les murs et le mobilier se
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décomposeront. La lumière baignera le tout dans un bain plus diffus. Quant au son il soutiendra cette
sensation d’oppression englobante. BIOGRAPHIES
PIERRE-ANTOINE DUBEY, Comédien et musicien, il est
né à Zürich. Après l’obtention de sa Maturité Fédérale, il suit la
formation professionnelle d’art dramatique aux Cours Florent à
Paris. En 2010, il sort diplômé de la Haute Ecole de Théâtre de
Suisse Romande – La Manufacture à Lausanne. Durant ses
études, en 2008 ainsi qu’en 2009, il est lauréat des prix
d’études d’art dramatique des Fondations du Pour-cent
culturel Migros et Friedl-Wald. Dans le cadre de sa formation, il
travaille notamment avec Cécile Garcia-Fogel, Claudia Bosse,
Jean-Yves Ruf et joue dans Une chambre à soi mis en scène par
Denis Maillefer et dans Les Helvètes, un travail dirigé par Christian Geffroy-Schlittler. Son mémoire de fin
d’étude est un travail sur Le « rôle travesti », du masculin au féminin. A côté de son activité théâtrale, il se
forme également à la musique en jouant du violon. Dès sa sortie d’école, il joue pour Mathieu Bertholet
dans Rosa, seulement au festival d’Avignon et participe aussi à la création collective R.E.V.E. dirigée par
Vincent Brayer en tournée en Suisse et en France. Depuis, il a notamment joué dans Viï – le roi terre de Vlad
Troitskyi au Théâtre de Vidy, au Théâtre de la Ville de Paris et en tournée en Ukraine, ainsi que dans Le
Malade imaginaire mis en scène par Jean Liermier. Au cinéma, il tourne dans différents longs-métrages,
dont Pause de Mathieu Urfer, Sweet Girls de Ruiz-Cardinaux et Un juif pour l’exemple de Jacob Berger en
2015. Dernièrement, il joue pour Andrea Novicov dans la Maladie de la famille M et pour Pierre Lepori dans
Sans Peau. Parallèlement, il co-fonde avec cinq autres comédiens issus de la Manufacture, Le Collectif sur Un
Malentendu. Ils créeront ensemble Les Trublions de Marion Aubert et Tristesse animal noir d’Anja Hilling.
NORA STEINIG a grandit à Genève. Après l’obtention de
son baccalauréat littéraire en 2004 à l’Ecole Nationale de
Cirque de Châtellerault, en France, elle se tourne vers le
théâtre et rejoint les Cours Florent à Paris. Deux ans plus
tard elle est admise à la Haute Ecole de Théâtre de Suisse
Romande – La Manufacture à Lausanne. Pendant ces trois
ans de formation, elle obtient les prix d’études d’art
dramatique du Pour-cent cultutrel Migros en 2008 et 2009
ainsi que le prix d’étude d’art dramatique de la fondation Friedlwald en 2009. À l’issue de ses études, elle
joue au théâtre pour Mathieu Bertholet, Claudia Bosse, Denis Maillefer, Anna Van Bree, ainsi que les frères
Larrieu au cinéma. En parallèle, elle cofonde avec cinq autres comédiens issus de la Manufacture, le collectif
Sur un Malentendu avec qui ils montent Les Trublions, de Marion Aubert en 2013 ainsi que Tristesse animal
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noir de Anja Hilling en 2015, qui sera présenté en juin 2016 au théâtre du Loup à Genève. Elle sera
également à l’affiche de Hamlet dans les écoles, mis en scène de Magali Tosato.
EMILIE BLASER, Comédienne et musicienne, est née à Neuchâtel en
Suisse. Elle étudie l’art dramatique au Cours Florent à Paris puis à la
Haute Ecole de Théâtre de Suisse Romande (La Manufacture) à Lausanne,
où elle travaille notamment avec Jean-Yves Ruf, Denis Maillefer, Anton
Kouznetsov, Lilo Baur… Durant ses études, elle obtient plusieurs prix
(Bourse de la Fondation Jéquier, Prix d’étude d’art dramatique de la
Fondation Friedl Wald) et elle est choisie en tant que jeune talent du
cinéma Suisse (Junge Talente) pour jouer dans le court-métrage Quitte de
Jacob Berger, présenté au Zürich Film Festival et au Festival Tous Ecrans à
Genève. Dès sa sortie d’école, Emilie Blaser travaille sous la direction de
Mathieu Bertholet (Rosa Seulement, au Festival d’Avignon 2010),
Nathalie Lannuzel (La Femme d’Avant de Roland Schimmelpfennig),
Nicolas Gerber (Une Nuit Arabe, au Théâtre de l’Oriental à Vevey), ou
encore Frédéric Polier, au Théâtre du Grütli à Genève. En 2014 elle rejoint la compagnie « Tire Pas La
Nappe » de Marion Aubert, pour jouer dans GO GO GO BMO au Quartz, Scène Nationale de Brest., puis en
2015 en tant qu’assistante pour le spectacle La Classe Vive à MA Scène nationale de Montbéliard. En
parallèle, elle entre à la RTS (Radio Télévision Suisse) où elle présente la météo entre 2012 et 2016. Depuis
2015, elle enseigne également chaque année à l’école professionnelle de théâtre « Les Teintureries » à
Lausanne. En 2011, Emilie Blaser fonde La Distillerie Cie à Neuchâtel, entourée d’une équipe de jeunes
comédiens issus de la Manufacture. Ils montent collectivement Je ne fais que passer, joué au Crématoire de
la Chaux-de-Fonds en 2012, Les Trublions de Marion Aubert en 2013, au Théâtre de l’Arsenic à Lausanne et
en tournée, puis Tu nous entends ? en 2016 au Théâtre Saint-Gervais à Genève, à l’Arsenic de Lausanne et à
la Case à Chocs de Neuchâtel. En 2014, c’est avec cinq autres comédiens issus de la Manufacture qu’elle
fonde le collectif « Sur Un Malentendu ». Ils montent Tristesse Animal Noir de Anja Hilling en 2015-2016.
LEONARD BERTHOLET est diplômé de la section
professionnelle d’art dramatique du Conservatoire de Lausanne. Il a
dansé dans trois créations de la Compagnie Buissonnière, Parce
que je t’aime, Le Vilain Petit Canard et Blumenkabarett. Il a été un
des cinq comédiens du Collectif1 au Théâtre du Grütli. Il a
également participé à tous les projets de Mathieu Bertholet,
compagnie MuFuThe. En 2013 il a travaillé sur son projet Carnet de
Bal dans l’atelier du Canton du Valais à Berlin et a reçu le prix
d’encouragement culturel du Canton du Valais. Il a collaboré
dernièrement avec Kiriakos Hadjiioannou pour Oder wem gehört
die Welt et Marcel Schwald pour Together à la Kaserne de Bâle. En
juin 2016, il a participé au projet IDEAL PARADISE, Stadtkomposition, avec le theatercombinat de Claudia
Bosse à Vienne.
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CEDRIC DJEDJE, Diplômé de l’HETSR - La
Manufacture à Lausanne, il a travaillé, dans le cadre de sa
formation, entre autre avec Jean-Yves Ruf, Denis Maillefer,
Claudia Bosse, Lilo Baur, Christian Geoffroy-Schittler,
Christian Colin, André Steiger, Philippe Macasdar et Alain
Gautré. Depuis sa sortie de la Haute Ecole de Théâtre de
Suisse Romande en 2010, il a joué avec Jean-Louis
Hourdin dans Coups de Foudre[lc1] de Michel Deutsch et
Franz Fanon au Théâtre Saint-Gervais, avec Erika vonRosen
dans Interroger l’habituel au Théâtre de l’Usine à Genève, avec Massimo Furlan dans Schiller Thriller au
Festival de la Bâtie, avec Arpad Schilling dans Neoplanet au Théâtre de Chaillot, Comédie de Reims et au
Granit de Belfort, avec Aurélien Patouillard dans On a promis de ne pas vous toucher d'après Georges
Bataille au TLH de Sierre et à l’Arsenic à Lausane, avec Lena Paugam dans Et dans le regard d’après les Yeux
bleus cheveux noirs de Marguerite Duras au Festival Arthandéau Théâtre de Vanves. Il est chef de projet pour
de la création collective Un après-midi au zoo joué au Théâtre Saint-Gervais, au 2.21/Arsenic et au Petit
Théâtre de Sion. Parallèlement, il cofonde avec cinq autres comédiens issus de la Manufacture, Le Collectif
Sur Un Malentendu. Après leur mise en scène collective Les Trublions de Marion Aubert, ils créeront
prochainement leur deuxième spectacle, Tristesse animal noir d’Anja Hilling à L'Arsenic à Lausanne.
CLAIRE DEUTSCH est née en 1982 à Strasbourg.
Après avoir suivi des études de lettres modernes, elle
exerce durant deux ans le métier d'enseignante en école
primaire. En 2007, elle commence une formation de
comédienne à la Manufacture de Lausanne. Dès sa sortie
de l'école, elle joue dans REVE, de Vincent Brayer ; puis
dans Erwan et les oiseaux de Jean-Yves Ruf. En 2011-2012
elle joue dans Salle d’attente, mise en scène de Krystian
Lupa, puis dans Baptiste et Angèle de Francine Wohnlich. En 2012-13, elle joue dans trois créations : Un
après-midi au zoo de la Cie Post Tenebras Lux ; Dîtes-moi qui je suis (que je me perde) de Vincent Brayer ;
Hey, it's cold here, de Julia Perrazini. En 2013-14, Claire travaille en tant que dramaturge pour la Distillerie
Cie, puis en tant que comédienne dans Sauna d’Adrien Barazzone, et dans On a promis de ne pas vous
toucher d’Aurélien Patouillard. En 2014/15, elle joue dans Will’s will de Vincent Brayer, A Côté de Catherine
Delmar, La Poétique de l’autre d’Audrey Cavélius, Hamlet dans les écoles de Magali Tosato. En 2014, elle
fonde avec cinq camarades de La Manufacture Le Collectif Sur Un Malentendu. En 2015, Le Collectif créé la
pièce d’Anja Hilling, Tristesse animal noir (Arsenic, Lausanne ; TLH, Sierre ; Théâtre du Loup, Genève). En
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2016, Claire, Emilie Blaser et Adrien Barazzone (Distillerie Cie) jouent et créé Tu nous entends ? à l’Arsenic
de Lausanne.
CEDRIC LEPROUST, élève au cours Florent à Paris de
2004 à 2007, il joue ensuite au théâtre sous la direction,
entre autres, de Benoit Guibert, de Sarah-Lise SalomonMaufroy et de Guillaume Gallienne à la Comédie Française.
De 2009 à 2012, il est élève à la HETSR-La Manufacture à
Lausanne. Il y travaillera notamment avec Jean-Yves Ruf,
Denis Maillefer, François Gremaud, Philippe Saire, Oskar
Gomez Mata… Depuis il a joué sous la direction de Vincent
Brayer, Anne Schwaller, Laurent Pelly, Denis Maillefer, Fabrice Gorgerat, Magali Tosato, Julie Burnier et
Frédéric Ozier. Avec la Distillerie Cie, il signe le jeu et la mise en scène collective Des Trublions de Marion
Aubert. Fort de cette expérience, l’équipe des comédiens décide de créer le Collectif Sur un Malentendu. En
parallèle, Cédric Leproust est directeur artistique de la compagnie Tétanotwist et met en scène sa première
création à l’Arsenic de Lausanne : Nous Souviendrons Nous (actuellement en tournée en Suisse et en
Europe). Il a également été assistant à la mise en scène à plusieurs reprises pour Vincent Brayer ou encore
Denis Maillefer. Au cinéma, Cédric a participé au film Bon Vent Claude Goretta réalisé par Lionel Baier,
Abseits der Autobahn réalisé par Rhona Mühlebach, Ton ombre réalisé par Manon Goupil et Victoria réalisé
par Anouk Chambaz. Cette saison, Cédric présentera avec le collectif Sur un Malentendu leur nouvelle
création Tristesse animal noir. Il jouera ensuite dans Blanche/Katrina mis en scène par Fabrice Gorgerat. Il
travaillera également sur un projet de recherche autour du dépaysement avec Muriel Imbach et Tessa Leong
(metteure en scène australienne).
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GENERIQUE :
Texte : Nick Gill
Traduction : Elisabeth Angel-Perez
Mise en scène : Collectif Sur Un Malentendu
Jeu : Léonard Bertholet, Emilie Blaser, Cédric Djedje, Pierre-Antoine Dubey et Nora Steinig.
Accompagneurs : Claire Deutsch et Cédric Leproust
Création lumière et direction technique : Joana Oliveira
Création musicale et sonore : Aurélien Chouzenoux
Scénographie : Chloé Dumas
Costumes : Veronica Segovia
Administration : Olivier Blättler
Captation et graphisme : Nicolas Di Meo
Coproduction : Collectif Sur Un Malentendu ; POCHE /GVE ; Les Colporteurs, avec le soutien du comité
régional franco-genevois (CRFG); Théâtre Populaire Romand, La Chaux-de-Fonds ; Arsenic, Centre d’Art
Contemporain, Lausanne.
Soutiens : en cours…
Représentations :
-du 24 au 27 janvier 2017 au Théâtre Populaire Romand de La Chaux-de-Fonds
-du 1er au 4 février 2017 à l’Arsenic de Lausanne
-du 27 février au 19 mars 2017 au Poche de Genève
CONTACT : Olivier Blättler
[email protected]
(+41) 078 662 08 83
Collectif Sur Un Malentendu
c/o Olivier Blättler
28, avenue de La Praille
1227 Carouge
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