CREATION 16 – 17 DANS LE BLANC DES DENTS DANS LE BLANC DES DENTS (MIRROR TEETH dans sa version originale) se déroule au sein d’une famille anglaise, assez aisée, que l’on imagine habiter une de ces banlieues de grandes villes du Royaume Uni, où les maisons sont bâties sur le même modèle, différenciées uniquement par les nains de jardin décorant les pelouses taillées à la perfection. Les Jones – Jane, James et leurs deux enfants Jenny et John – forment une famille modèle, blanche, heureuse et candidats idéaux au casting d’une pub Kinder Bueno. Sauf que James s’avère être vendeur d’armes, Jane est atteinte de xénophobie obsessionnelle et paranoïaque, Jenny est un tantinet nymphomane avec un incestueux penchant pour son grand frère, qui, lui, est à peu près normal, mais sort avec Jean, qui ressemble beaucoup à sa soeur Jenny. Et les membres de cette délicieuse famille présentent la particularité d’être incapables de tenir leur langue: ils expriment tout haut et sans tabou ce qu’ils pensent, ce qu’ils ont fait et ce qu’ils vont faire. Cela donne lieu évidemment à des situations tout à la fois hilarantes et gênantes, en particulier lorsque Jenny amène à la maison son nouveau petit ami, Kwesi Abalo… DANS LE BLANC DES DENTS est une pièce cruellement intelligente et brutalement drôle, tant Nick Gill parvient, avec beaucoup de justesse, à faire la caricature d’un européen bourgeois, bien pensant, hypocrite, auquel chacun d’entre nous ressemble au moins un petit peu… et c’est douloureux… CREATION 16 – 17 NICK GILL Nick Gill est britannique. Il est auteur de pièces de théâtre, scénariste, musicien, illustrateur et typographe. Il est l’auteur d’une vingtaine de pièces, présentées aux Royal Court Theater, Finborough Theater, Theater 503. Parmi celles-ci, on compte A KINGDOM, HEAVEN, KARPOSI, CATS & CATS & CATS & CATS & CATS et CELA NE VA JAMAIS MARCHER. Sa pièce FIJI LAND a été finaliste du concours de nouvelles écritures « Protect the human » organisé par Amnesty international. Il a bénéficié du soutien à l’écriture de la Peggy Ramsay Foundation. FIJI LAND, MIRROR TEETH et THE TRIAL sont édités dans la collection Oberon modern plays chez Obernon Books. Comme musicien, il participe aux groupes The Monroe Transfer, Fireworks Night, Lights et en solo. Son site web est www.nickfuckinggill.com. Notre travail en collectif Les projets du Collectif Sur Un Malentendu s’appuient avant tout sur le choix d’un texte contemporain. Il s’agit de rencontrer un auteur, d’entrer en dialogue, en friction avec sa proposition. Comment ce qu’il a écrit va entrer en interaction avec nos imaginaires à la fois individuellement et collectivement ? Nous faisons appel à des collaborateurs qui suivent les différentes phases de la création et avec qui nous débattons, échangeons, proposons et décidons. Dans le processus de travail nous commençons par une semaine de dramaturgie : un chantier qui nous permet de dégager les thèmes, les questions soulevées par la pièce, d’analyser les mouvements de l’écriture, les moteurs et les trajectoires des personnages. Nous collectons des matériaux qui entrent en correspondance avec l’univers de la pièce (textes, films, musiques, images, expositions,…). Chacun prend l’initiative de présenter au groupe ce qui l’interpelle. Et nous débattons. Nous procédons à des séances d’écriture automatique. Cela permet de découvrir quelle(s) réalité(s) imaginaire(s) recouvrent les mots employés, les idées avancées. À l’issue de cette semaine, la distribution est décidée et des directions se dessinent quant à la scénographie, au son, au climat, au type de jeu... Une deuxième phase, ultérieure, réservée au plateau, sans présence de regards extérieurs, constitue une sorte de laboratoire. Chacun a pour mission de lancer des défis aux autres membres du groupe, en rapport avec les thèmes de la pièce et en fonction des rôles de chacun. Cela permet de réveiller le goût du jeu, de s’amuser avec la matière, les partenaires sans viser de résultat. Dans un troisième temps, celui qui dure le plus longtemps, nous nous confrontons directement au texte, à l’espace, au climat sonore, au jeu. Il s’agit de donner une forme à l’univers rêvé. Chacun, dans son domaine, est responsable de faire des propositions que nous testons, que nous analysons. Les phases de discussion, de bilan sont fréquentes afin d’avancer ensemble. CREATION 16 – 17 NOTE D’INTENTION Dans le blanc des dents, Nick Gill Dans le blanc des dents est une variation en trois temps de la vie d’une famille anglaise bourgeoise : Les Jones. Nous assistons à la dégénérescence de ce modèle. Les dents du pouvoir Qui détient l’autorité ? Que fait-on du pouvoir une fois qu’on en a ? Avoir les dents longues, oui, mais à quel prix ? Qu’est-ce qu’un gagnant ? Le texte que nous traitons est un miroir qui nous renvoie à nous-même et au fonctionnement de la société dans laquelle nous vivons. Cette pièce peut apparaître comme une loupe sur notre société et plus précisément sur un milieu, la bourgeoisie. Est bourgeois celui qui possède les moyens de production et de ce fait appartient à la classe dominante d’une société. À travers cette famille, en sondant ses comportements, ses codes, en analysant son langage, en lui donnant un corps, une voix, nous souhaitons soulever les questions du pouvoir que confère l’argent, un statut social, une appartenance, et comment les rapports de force qui régissent ce microcosme l’amène à s’autodétruire en considérant l’autre uniquement comme une marchandise. Effaçant les barrières ethniques et ne proposant plus qu’un seul horizon, celui du devenir nègre. « Cette réduction de nous-même à des objets désirables est le nouveau tour de force du capitalisme qui veut faire de nous tous des nègres. Dans ce devenir nègre du monde, la race n’est plus une affaire de couleur, mais la réduction à une réalité subalterne et superflue ». Achille Mbembe, philosophe et théoricien du postcolonialisme. Il s’agira de mettre au jour comment se distribue le pouvoir dans cette famille : qui obéit à qui ? Découvrir comment peut naître la révolte, le soulèvement par rapport aux codes instituées à travers le personnage de Jenny. Comment l’étranger, Kwesi peut vouloir intégrer ces codes jusqu’à être désintégré. CREATION 16 – 17 L’Autre : un miroir ou les dents de la menace ? La faille Jones est un milieu fermé dans lequel un étranger (Kwesi, le petit ami de Jenny) va entrer. Nous désirons aborder ce phénomène d’un point de vue chimique et faire l’expérience suivante : Qu’est-ce qu’un corps étranger provoque en s’introduisant dans un milieu homogène (qui ne se remet pas en question) ? Dans quelle mesure un monde avec ses codes se laisse-t-il altérer, modifier, déplacer par l’arrivée d’un Autre ? Comment Kwesi modifie l’état des Jones ? Et quelles sont les répercussions sur la famille ? Il s’agira, en filigrane, de raconter, de questionner un phénomène géopolitique actuel : comment et pourquoi un pays ouvre ou ferme ses frontières aux étrangers ? Et quel processus d’intégration est-il possible ? Mais il s’agira également de questionner d’autres types d’altérité. Du point de vue de la filiation : quels dangers représentent les enfants pour leurs parents ? En quoi le fils menace-t-il l’autorité du père ? Comment la fille peut-elle devenir une potentielle rivale de la mère en accédant à la maturité sexuelle ? Comment la sœur peut-elle faire apparaître les paradoxes de son frère ? De son petit ami ? Qu’est-ce que nous attendons de l’Autre ? Qu’il soit même et rassure, comme Jean, la petite amie du frère ressemblant comme deux gouttes d’eau à la sœur ? Jean apparaît comme un ersatz de Jenny. Qu’il soit exotique et nous fasse rêver à un ailleurs idéalisé ? Qu’il comble nos désirs ? Ou qu’il nous pousse dans nos retranchements et tente de faire apparaître nos paradoxes ? Dans quelle mesure est-il possible d’intégrer à une forme un élément qui va nécessairement la transformer ? Un miroir déformant Dans le blanc des dents peut apparaitre comme un miroir déformant de nous-mêmes, des tares de notre société, des tares qui menacent chaque groupe se formant. En tant que groupe, que collectif, nous voulons questionner notre formation, nos rapports. Le collectif est lui-même objet d’expérience. Il faut pouvoir porter un regard critique sur lui, remettre en cause, inquiéter les affirmations qui nous ont fondés. Avec cette pièce nous désirons travailler sur le cliché, à la fois visuel et langagier. Comment se forme-t-il ? Comment circule-t-il ? Comment agit-il ? Dans Dans le blanc des dents, on peut identifier des « phrases qui courent » : celles qu’on entend ailleurs (dans les médias, chez les voisins, dans la rue…) et qu’on répète sans y avoir pensé. Des « on dit » qui forment une pensée collective, qui ont un impact sur le comportement d’un groupe. Nous souhaitons mettre au jour la nécessité de remettre en cause ce qui a été dit, sans quoi la sclérose risque de s’installer. Sans mouvement, sans la perturbation (provoquée par l’Autre) la maladie s’installe. Les Jones déménagent, ils opèrent une migration. Dans la première partie, ils vivent en Angleterre, dans la deuxième, au Moyen-Orient et cependant leur maison, leurs comportements restent absolument intacts, identiques. Les Jones ne semblent pas intégrer dans leur système le changement du paramètre « environnement ». L’Autre est un corps dérangeant à éliminer. La famille Jones devient autophage, détruisant ses propres membres (Jenny qui finit par sombrer dans l’apathie). A travers elle, on peut lire le fonctionnement d’un type de société. Par contagion, les Jones deviennent le miroir d’une Europe qui se renfermerait sur elle-même, d’une mentalité occidentale qui se figerait, se scléroserait. Les personnages de cette pièce apparaissent comme des archétypes, comme des caricatures, ce qui permet d’opérer une catharsis. Dans le blanc des dents fonctionne comme une loupe. Les traits grossis, observés de trop près mettent au jour leur ridicule, leur absurdité. Ce qui peut réveiller le rire, le dégoût, une réaction physique, une mise à distance. CREATION 16 – 17 Ne sais-tu pas, surtout toi, qu’il est nécessaire, toujours, D’être des perdants ? La victoire est turpitude. Et on ne peut, impunément, avoir raison Pendant tant d’années ! ça devient, Une mauvaise habitude. Pylade, Paolo Pasolini JEU Le travail du jeu va suivre la ligne proposée par la pièce, c’est-à-dire s’ouvrant sur un monde stéréotypé et comique pour se métamorphoser petit à petit en un univers menaçant atteignant l’absurde. Dans la première partie, les personnages apparaissent comme des archétypes empruntant les codes des séries télévisées (par exemple, le cœur a ses raisons). Ainsi, nous travaillerons sur les différents procédés qui caractérisent ce genre populaire. Les personnages de Nick Gill se définissent par leurs défauts surdimensionnés : par exemple, le racisme assumé de Jane, l’ultra-libéralisme décomplexé de James, la psychorigidité de John ou encore l’hyper sexualisation du comportement de Jenny. Dans les sitcoms, le comique naît de la confrontation des défauts des personnages qui font avancer l’intrigue. Nous travaillerons donc sur l’exagération et l’amplification de ces traits de caractère. Pour cela, nous nous appuierons également sur les mécanismes de l’humour anglais qui reposent sur la figure de l’overstatement (exagérer énormément un fait qui n’a rien d’extraordinaire) qu’on retrouve chez les Monthy Python. Le rythme apparaît également comme un des rouages de ce système. En effet, on peut remarquer que l’écriture de Nick Gill repose sur les répétitions et les échos à l’intérieur des phrases. Il s’agira pour nous de faire apparaître cette partition musicale stychomitique relevant du vaudeville. Les nombreuses entrées et sorties des personnages participent également de cette machine burlesque. De manière opposée et complémentaire, nous nous appuierons aussi sur le procédé de l’understatement, cher à l’humour anglais. Cela consiste à minimiser les faits, les relativiser et à ne rien laisser paraître en affectant une certaine froideur. La figure de John en étant l’exemple parfait. Ainsi, l’utilisation de l’overstatement et de l’understatement nous permettra une grande amplitude de jeu. Si les personnages sont des stéréotypes, ils n’en sont pas moins des êtres humains riches et tridimensionnels. Ils se doivent d’êtres contemporains et crédibles. Le but ne sera pas seulement de mettre au jour leurs côtés grotesques, il s’agira également de chercher la résonance que cela provoque en nous et d’atteindre une certaine forme de sincérité. Ainsi, à travers ces différents codes de jeu, nous souhaitons créer CREATION 16 – 17 un rapport complice aux spectateurs afin de les immerger au sein de cette famille formidablement déjantée. La réalité commence à se tordre à partir de la deuxième partie. Ce qui semblait léger et comique prend une dimension plus monstrueuse. En effet, des bugs perturbent le système et la violence s’infiltre dans le noyau familial. Nous souhaitons nous confronter aux défis proposés par les situations extrêmes du texte (meurtres, viols, silences abyssaux). Ces figures archétypales et sympathiques devenues monstrueuses finissent par prendre une dimension absurde et maladive : Jenny en état catatonique, tous atteint de surdité et d’Alzheimer. Cela afin de transformer le rapport aux spectateurs. Là où il était empathique, il deviendra méfiant. Il s’agira de créer un climat d’inquiétude, qui poussé à l’extrême, suscitera un sentiment d’oppression. L’ESPACE Comme point de départ de notre réflexion nous prenons appui sur les indications que donne Nick Gill dans la pièce où il décrit très précisément les décors de chaque partie : I. II. III. La maison des Jones dans l’une des plus grandes villes de Notre Pays. La maison des Jones dans l’une des plus grandes villes d’un pays du Moyen-Orient. Elle est identique à la maison précédente. La même maison mais étrangement différente, s’en est déconcertant. Afin de rendre le public complice de la famille Jones, il nous importe de commencer la pièce dans un cadre claire, reconnaissable, comme un salon Bourgeois. Nous inspirant du code de la série télé ou du boulevard utilisé dans l’écriture, nous souhaitons créer un sentiment d’empathie avec les personnages, en les faisant évoluer dans un décor réaliste. La lumière accentuera l’immersion en réalisant un focus uniquement sur ce salon Bourgeois et ses habitants, le son participera du même effet, sons réalistes, horloge qui sonne, porte qui grince, bruits de pas à l’étage. Ce même décor se retrouve dans la deuxième partie mais cette fois dans un pays du Moyen-Orient. Sur fond de racisme ambiant, un sentiment d’insécurité se développe dans la pièce, qu’il s’agira pour nous de traduire par de petits artifices, tel un tableau qui tombe, une ampoule qui pète, un bruit dans le public etc… Tous ces imprévus auront aussi une influence sur le jeu et sur notre rapport au public, en créant un climat d’incertitude voire de suspicion. Le son pourrait exprimer l’environnement cloisonné de cette famille expatriée qui vit désormais de plus en plus en huit clos, en amplifiant les bruits corporels, mastication, respiration, gémissements. Dans la troisième partie la suspicion se retourne contre les Jones, l’étau se resserre, le climat se tend. Ils se retrouvent victimes de leur propre peur. Nick Gill tord les codes jusque là instaurés, un climat oppressant s’installe, les portes semblent bouger toutes seules, la pensée des personnages devient de moins en moins cohérente, tout ceci encerclé par une émeute grandissante. Le gros enjeu de cette partie sera pour nous d’englober le spectateur, pour qu’il se retrouve lui aussi au centre de cette oppression. Nous imaginons une ambiance Lynchienne, pesante, plus sombre, où les contours deviennent plus flous. Peut-être que le décor se mettra en mouvement jusqu’à venir s’écraser contre le public, peut-être que les murs et le mobilier se CREATION 16 – 17 décomposeront. La lumière baignera le tout dans un bain plus diffus. Quant au son il soutiendra cette sensation d’oppression englobante. BIOGRAPHIES PIERRE-ANTOINE DUBEY, Comédien et musicien, il est né à Zürich. Après l’obtention de sa Maturité Fédérale, il suit la formation professionnelle d’art dramatique aux Cours Florent à Paris. En 2010, il sort diplômé de la Haute Ecole de Théâtre de Suisse Romande – La Manufacture à Lausanne. Durant ses études, en 2008 ainsi qu’en 2009, il est lauréat des prix d’études d’art dramatique des Fondations du Pour-cent culturel Migros et Friedl-Wald. Dans le cadre de sa formation, il travaille notamment avec Cécile Garcia-Fogel, Claudia Bosse, Jean-Yves Ruf et joue dans Une chambre à soi mis en scène par Denis Maillefer et dans Les Helvètes, un travail dirigé par Christian Geffroy-Schlittler. Son mémoire de fin d’étude est un travail sur Le « rôle travesti », du masculin au féminin. A côté de son activité théâtrale, il se forme également à la musique en jouant du violon. Dès sa sortie d’école, il joue pour Mathieu Bertholet dans Rosa, seulement au festival d’Avignon et participe aussi à la création collective R.E.V.E. dirigée par Vincent Brayer en tournée en Suisse et en France. Depuis, il a notamment joué dans Viï – le roi terre de Vlad Troitskyi au Théâtre de Vidy, au Théâtre de la Ville de Paris et en tournée en Ukraine, ainsi que dans Le Malade imaginaire mis en scène par Jean Liermier. Au cinéma, il tourne dans différents longs-métrages, dont Pause de Mathieu Urfer, Sweet Girls de Ruiz-Cardinaux et Un juif pour l’exemple de Jacob Berger en 2015. Dernièrement, il joue pour Andrea Novicov dans la Maladie de la famille M et pour Pierre Lepori dans Sans Peau. Parallèlement, il co-fonde avec cinq autres comédiens issus de la Manufacture, Le Collectif sur Un Malentendu. Ils créeront ensemble Les Trublions de Marion Aubert et Tristesse animal noir d’Anja Hilling. NORA STEINIG a grandit à Genève. Après l’obtention de son baccalauréat littéraire en 2004 à l’Ecole Nationale de Cirque de Châtellerault, en France, elle se tourne vers le théâtre et rejoint les Cours Florent à Paris. Deux ans plus tard elle est admise à la Haute Ecole de Théâtre de Suisse Romande – La Manufacture à Lausanne. Pendant ces trois ans de formation, elle obtient les prix d’études d’art dramatique du Pour-cent cultutrel Migros en 2008 et 2009 ainsi que le prix d’étude d’art dramatique de la fondation Friedlwald en 2009. À l’issue de ses études, elle joue au théâtre pour Mathieu Bertholet, Claudia Bosse, Denis Maillefer, Anna Van Bree, ainsi que les frères Larrieu au cinéma. En parallèle, elle cofonde avec cinq autres comédiens issus de la Manufacture, le collectif Sur un Malentendu avec qui ils montent Les Trublions, de Marion Aubert en 2013 ainsi que Tristesse animal CREATION 16 – 17 noir de Anja Hilling en 2015, qui sera présenté en juin 2016 au théâtre du Loup à Genève. Elle sera également à l’affiche de Hamlet dans les écoles, mis en scène de Magali Tosato. EMILIE BLASER, Comédienne et musicienne, est née à Neuchâtel en Suisse. Elle étudie l’art dramatique au Cours Florent à Paris puis à la Haute Ecole de Théâtre de Suisse Romande (La Manufacture) à Lausanne, où elle travaille notamment avec Jean-Yves Ruf, Denis Maillefer, Anton Kouznetsov, Lilo Baur… Durant ses études, elle obtient plusieurs prix (Bourse de la Fondation Jéquier, Prix d’étude d’art dramatique de la Fondation Friedl Wald) et elle est choisie en tant que jeune talent du cinéma Suisse (Junge Talente) pour jouer dans le court-métrage Quitte de Jacob Berger, présenté au Zürich Film Festival et au Festival Tous Ecrans à Genève. Dès sa sortie d’école, Emilie Blaser travaille sous la direction de Mathieu Bertholet (Rosa Seulement, au Festival d’Avignon 2010), Nathalie Lannuzel (La Femme d’Avant de Roland Schimmelpfennig), Nicolas Gerber (Une Nuit Arabe, au Théâtre de l’Oriental à Vevey), ou encore Frédéric Polier, au Théâtre du Grütli à Genève. En 2014 elle rejoint la compagnie « Tire Pas La Nappe » de Marion Aubert, pour jouer dans GO GO GO BMO au Quartz, Scène Nationale de Brest., puis en 2015 en tant qu’assistante pour le spectacle La Classe Vive à MA Scène nationale de Montbéliard. En parallèle, elle entre à la RTS (Radio Télévision Suisse) où elle présente la météo entre 2012 et 2016. Depuis 2015, elle enseigne également chaque année à l’école professionnelle de théâtre « Les Teintureries » à Lausanne. En 2011, Emilie Blaser fonde La Distillerie Cie à Neuchâtel, entourée d’une équipe de jeunes comédiens issus de la Manufacture. Ils montent collectivement Je ne fais que passer, joué au Crématoire de la Chaux-de-Fonds en 2012, Les Trublions de Marion Aubert en 2013, au Théâtre de l’Arsenic à Lausanne et en tournée, puis Tu nous entends ? en 2016 au Théâtre Saint-Gervais à Genève, à l’Arsenic de Lausanne et à la Case à Chocs de Neuchâtel. En 2014, c’est avec cinq autres comédiens issus de la Manufacture qu’elle fonde le collectif « Sur Un Malentendu ». Ils montent Tristesse Animal Noir de Anja Hilling en 2015-2016. LEONARD BERTHOLET est diplômé de la section professionnelle d’art dramatique du Conservatoire de Lausanne. Il a dansé dans trois créations de la Compagnie Buissonnière, Parce que je t’aime, Le Vilain Petit Canard et Blumenkabarett. Il a été un des cinq comédiens du Collectif1 au Théâtre du Grütli. Il a également participé à tous les projets de Mathieu Bertholet, compagnie MuFuThe. En 2013 il a travaillé sur son projet Carnet de Bal dans l’atelier du Canton du Valais à Berlin et a reçu le prix d’encouragement culturel du Canton du Valais. Il a collaboré dernièrement avec Kiriakos Hadjiioannou pour Oder wem gehört die Welt et Marcel Schwald pour Together à la Kaserne de Bâle. En juin 2016, il a participé au projet IDEAL PARADISE, Stadtkomposition, avec le theatercombinat de Claudia Bosse à Vienne. CREATION 16 – 17 CEDRIC DJEDJE, Diplômé de l’HETSR - La Manufacture à Lausanne, il a travaillé, dans le cadre de sa formation, entre autre avec Jean-Yves Ruf, Denis Maillefer, Claudia Bosse, Lilo Baur, Christian Geoffroy-Schittler, Christian Colin, André Steiger, Philippe Macasdar et Alain Gautré. Depuis sa sortie de la Haute Ecole de Théâtre de Suisse Romande en 2010, il a joué avec Jean-Louis Hourdin dans Coups de Foudre[lc1] de Michel Deutsch et Franz Fanon au Théâtre Saint-Gervais, avec Erika vonRosen dans Interroger l’habituel au Théâtre de l’Usine à Genève, avec Massimo Furlan dans Schiller Thriller au Festival de la Bâtie, avec Arpad Schilling dans Neoplanet au Théâtre de Chaillot, Comédie de Reims et au Granit de Belfort, avec Aurélien Patouillard dans On a promis de ne pas vous toucher d'après Georges Bataille au TLH de Sierre et à l’Arsenic à Lausane, avec Lena Paugam dans Et dans le regard d’après les Yeux bleus cheveux noirs de Marguerite Duras au Festival Arthandéau Théâtre de Vanves. Il est chef de projet pour de la création collective Un après-midi au zoo joué au Théâtre Saint-Gervais, au 2.21/Arsenic et au Petit Théâtre de Sion. Parallèlement, il cofonde avec cinq autres comédiens issus de la Manufacture, Le Collectif Sur Un Malentendu. Après leur mise en scène collective Les Trublions de Marion Aubert, ils créeront prochainement leur deuxième spectacle, Tristesse animal noir d’Anja Hilling à L'Arsenic à Lausanne. CLAIRE DEUTSCH est née en 1982 à Strasbourg. Après avoir suivi des études de lettres modernes, elle exerce durant deux ans le métier d'enseignante en école primaire. En 2007, elle commence une formation de comédienne à la Manufacture de Lausanne. Dès sa sortie de l'école, elle joue dans REVE, de Vincent Brayer ; puis dans Erwan et les oiseaux de Jean-Yves Ruf. En 2011-2012 elle joue dans Salle d’attente, mise en scène de Krystian Lupa, puis dans Baptiste et Angèle de Francine Wohnlich. En 2012-13, elle joue dans trois créations : Un après-midi au zoo de la Cie Post Tenebras Lux ; Dîtes-moi qui je suis (que je me perde) de Vincent Brayer ; Hey, it's cold here, de Julia Perrazini. En 2013-14, Claire travaille en tant que dramaturge pour la Distillerie Cie, puis en tant que comédienne dans Sauna d’Adrien Barazzone, et dans On a promis de ne pas vous toucher d’Aurélien Patouillard. En 2014/15, elle joue dans Will’s will de Vincent Brayer, A Côté de Catherine Delmar, La Poétique de l’autre d’Audrey Cavélius, Hamlet dans les écoles de Magali Tosato. En 2014, elle fonde avec cinq camarades de La Manufacture Le Collectif Sur Un Malentendu. En 2015, Le Collectif créé la pièce d’Anja Hilling, Tristesse animal noir (Arsenic, Lausanne ; TLH, Sierre ; Théâtre du Loup, Genève). En CREATION 16 – 17 2016, Claire, Emilie Blaser et Adrien Barazzone (Distillerie Cie) jouent et créé Tu nous entends ? à l’Arsenic de Lausanne. CEDRIC LEPROUST, élève au cours Florent à Paris de 2004 à 2007, il joue ensuite au théâtre sous la direction, entre autres, de Benoit Guibert, de Sarah-Lise SalomonMaufroy et de Guillaume Gallienne à la Comédie Française. De 2009 à 2012, il est élève à la HETSR-La Manufacture à Lausanne. Il y travaillera notamment avec Jean-Yves Ruf, Denis Maillefer, François Gremaud, Philippe Saire, Oskar Gomez Mata… Depuis il a joué sous la direction de Vincent Brayer, Anne Schwaller, Laurent Pelly, Denis Maillefer, Fabrice Gorgerat, Magali Tosato, Julie Burnier et Frédéric Ozier. Avec la Distillerie Cie, il signe le jeu et la mise en scène collective Des Trublions de Marion Aubert. Fort de cette expérience, l’équipe des comédiens décide de créer le Collectif Sur un Malentendu. En parallèle, Cédric Leproust est directeur artistique de la compagnie Tétanotwist et met en scène sa première création à l’Arsenic de Lausanne : Nous Souviendrons Nous (actuellement en tournée en Suisse et en Europe). Il a également été assistant à la mise en scène à plusieurs reprises pour Vincent Brayer ou encore Denis Maillefer. Au cinéma, Cédric a participé au film Bon Vent Claude Goretta réalisé par Lionel Baier, Abseits der Autobahn réalisé par Rhona Mühlebach, Ton ombre réalisé par Manon Goupil et Victoria réalisé par Anouk Chambaz. Cette saison, Cédric présentera avec le collectif Sur un Malentendu leur nouvelle création Tristesse animal noir. Il jouera ensuite dans Blanche/Katrina mis en scène par Fabrice Gorgerat. Il travaillera également sur un projet de recherche autour du dépaysement avec Muriel Imbach et Tessa Leong (metteure en scène australienne). CREATION 16 – 17 GENERIQUE : Texte : Nick Gill Traduction : Elisabeth Angel-Perez Mise en scène : Collectif Sur Un Malentendu Jeu : Léonard Bertholet, Emilie Blaser, Cédric Djedje, Pierre-Antoine Dubey et Nora Steinig. Accompagneurs : Claire Deutsch et Cédric Leproust Création lumière et direction technique : Joana Oliveira Création musicale et sonore : Aurélien Chouzenoux Scénographie : Chloé Dumas Costumes : Veronica Segovia Administration : Olivier Blättler Captation et graphisme : Nicolas Di Meo Coproduction : Collectif Sur Un Malentendu ; POCHE /GVE ; Les Colporteurs, avec le soutien du comité régional franco-genevois (CRFG); Théâtre Populaire Romand, La Chaux-de-Fonds ; Arsenic, Centre d’Art Contemporain, Lausanne. Soutiens : en cours… Représentations : -du 24 au 27 janvier 2017 au Théâtre Populaire Romand de La Chaux-de-Fonds -du 1er au 4 février 2017 à l’Arsenic de Lausanne -du 27 février au 19 mars 2017 au Poche de Genève CONTACT : Olivier Blättler [email protected] (+41) 078 662 08 83 Collectif Sur Un Malentendu c/o Olivier Blättler 28, avenue de La Praille 1227 Carouge CREATION 16 – 17