José Bové et les OGM ou quand les démagogues sont plus forts que

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Seite 24 Tageblatt Donnerstag, 31.Januar2008
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Tageblatt - Leserbriefe
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tpourtantles OGMpsen-
tent une utilitéimdiateou
potentielle dans de nombreux
domaines de l’alimentation et de
la santé.
Desmédicaments sont produits
par des bactériestiquement
modifiées. Les plantsde tabac
pourraient produire l’moglo-
bine. On peut également citer
l’hormone de croissance et l’insu-
line,de dicamentscontre l’hé-
patite,l’anémie, la citose.
Unepremre mondiale en thé-
rapie nique aétéalisée en
France en 2000. Desenfants at-
teints d’un déficit immunitairesé-
re ontpu sortir de la bullepro-
tectrice dans laquelle ilsvivaient.
En 2003, 1.400sociétés bio-
pharmaceutiques développaient
des dicamentsrivés des
OGM. Les Chinoisontve-
loppéun rizquiproduitun vac-
cincontre le choléra.
En 1968 Paul Ehrlichécrivait:
„Lecombat pour nourrir l’huma-
nité est presque perdu.Nous ne
seronspas capables d’éviter une
famine dans lesdixprochaines
anes“. En 1974 il insistait: „La
catastrophe alimentairesubmer-
gera probablement l’humanité
dans les années 80.Il aété créé
une situationquipourraitprovo-
querla mort parfamine d’un mil-
liardd’êtres humains ou davan-
tage“. Dans son dernier livreil
continueàfaire des prédictions
semblables mais,plus prudent, il
n’indique plus de date de réalisa-
tion.
Ehrlich ne fait querépéterMal-
thus qui luinon plus n’avaitpas
imaginélesgainsde productivi
du monde agricole et qui, pour
cette raison,essayait de justifier
l’existence d’un système social
avec une classe posdantebien
nourrie et une classede prolétai-
rescrevantde mire.Du temps
de Malthus il fallait200 ares pour
nourrir une personne. Au-
jourd’hui il en faut 20.En 1945
un erlandais consacrait40
pour centde ses revenus àl’ali-
mentation, aujourd’hui 10 pour
cent.
Achaque alerte de surpopula-
tion l’humaniasu trouver des
E
techniquesnouvellespour aug-
menter la production: lesengrais
azotés en 1920, la volution
vertedesblés hybridesen 1960 et
aujourd’huilesOGM.
Les OGMprésentent àcôté des
augmentationsde production, de
nombreux avantages pour l’envi-
ronnement. Un des avantages di-
rects estque lesfermiersdoivent
utilisermoinsd’herbicides et de
pesticides dont lessidus s’accu-
mulaient anrieurement dans le
solet dans la faune. Pour des mil-
lionsde petits agriculteurschi-
nois ou indiensle coton transgé-
nique est une plante miraculeuse.
Ils ne doivent presque plus ache-
ter d’insecticides et malgtout le
rendement augmente.
Le minisre de l’Agriculture
auxEtats-Unis acalculéquesur
les surfaces plantées de coton
OGMl’utilisationd’herbicideset
d’insecticides apu être réduitede
21.000 tonnesen 2001. Les coûts
de productiondes fermiers ont
été duitsde 1,5 milliard de dol-
lars et leur rendement aaug-
menté de deux millionsde ton-
nes. Ilspeuvent également utili-
ser desherbicides spécifiques à
petites doses,au lieu des herbici-
destoxiquescomme le sulfate de
cuivre. L’épandage d’herbicides
peut se faire plus tardivement
dans l’année, longtempsaprès
l’éclosion des œufs.Les oiseaux,
lespapillonset lesfleurs revien-
nent dans leschamps plans
d’OGM. Même le papillonmo-
narque dont on avaitannoncé l’é-
radicationpar lesinsecticides se
plaitdans ces champs.Carlesin-
secticides utilisés aujourd’huine
sont pascessairement nins.
Descasd’intoxication aiguë chez
l’homme sont connus pour lesor-
ganosphosphos; leseffets neu-
rotoxiques sont maintenant cer-
tains. La cyperméthrineestforte-
ment toxique pourlespoissons et
lesinvertébs aquatiques.
L’utilisationde plantesOGM
permet de réduire la profondeur
du labourage et lesperturbations
causées par le labourage dans la
vie microbienne dans le sol.
L’érosion des sols sera également
beaucoup moindre.Sans dire que
lesfermiers ontbesoin de moins
de machines lourdes pour les tra-
vaux de labourage et d’épandage,
réduisantpar même la
consommationde gasoil (31mil-
lionsde litres paran aux Etats-
Unis) … et leurs heures de travail.
Actuellement troispour cent
seulementde la surface de notre
planète peuvent être utilisés pour
la productionde nourriture. Le
reste estoccupé parlesocéans,
des étendues glacées, des déserts,
des montagnes, des fots, des
villes et desroutes. Pour nourrir
la population mondiale actuelle
par lesméthodes de l’agriculture
biologique, il faudrait transfor-
meren champs quelque 13 à15
millionsde kilotres carrésde
forêt vierge ou de territoires non
exploités et occupés par des ani-
maux et des plantes sauvages,soit
une surfaceéquivalenteàl’en-
semble des Etats-Unis et du
Mexique.
Aussi étrangeque celaparaisse,
l’agriculture intensiveet ses hauts
rendements protègent donc les
derniers refugesde la faune et
flore sauvagesde la charrue.La
surfacequ’elle exploite n’apas
augmen.C’estlesgens vi-
vent dans uneextrême pauvre
qu’ilsdéfrichentet endommagent
irrémédiablement la nature.Le
bon sauvage dont vent lesasso-
ciations vertes était un prédateur
et il était nomade parcequ’ilde-
vait chercher de nouveaux ter-
rainsdechasse,d’élevageet
d’agriculture parcequ’ilavait
épuilesressourcesdes terres
il vivait pendantquelquesan-
es.Et on veut de force nous
faireretourner àces techniques
agricoles utilisées durantla Pré-
histoire et au Moyenge.
Aux Etats-Unis 75 pour cent
des plantationsde soja,71 pour
cent du coton et 34 pour cent du
maïs sont aujourd’huides OGM.
La surfaceagricole totale dans le
mondesur laquelle poussent des
OGMestaujourd’hui de 90 mil-
lionshectares,dont44 millions
en Amérique du Nord.
La Chineinvestit de grandes
sommes dans la recherche de
plantes OGMpour sonagricul-
ture.En cinq ans la production
de coton transgénique estpassée
à51 pour cent. Le Vietnams’est
rallen 2006 aux expériences
dans le domaine tique et af-
firmeque celaestindispensable à
sondéveloppement socio-écono-
mique.
Seulel’Europe resteen marge
de cette technologie. La France
qui était le deuxme pays expor-
tateur de produits agricoles est,
grâceà JoBové,en train de
s’acheminer vers l’importation.
Le savantageainsicréé n’aura
pas seulementdes conquences
économiques. Quelqu’un s’est
amusé àcalculer que si dès àpré-
sent 50 pour centdes plantations
de maïs, de colza,de betteraves
étaient transgéniques,on écono-
miserait en Europe 14 millions de
kilosde pesticides et 2,5millions
des litres de gasoil pour lesépan-
dre sur les champs (et tant de gaz
carbonique …!). Mais lesfermiers
espagnols sont en train de briser
ce tabou: ilscultivent du
maïs transgéniquesurdesmilliers
d’hectares.
Entretempsl’Inde et la Chine
développentleurs propres plan-
tes transgéniquessistantes aux
insectes. La société indienne Ma-
hyco vientde mettre au point du
riz et du brinjal de ce type.
Et lesrisquespour la santé?
Malgré l’utilisationextensive
des OGMdans divers pays,et
cela depuis 15 ans, aucun casde
décès, de maladie, d’allergie n’est
connu.
La Commission des Commu-
nautés Européennes apublle
sude 81 projetsde recher-
che concernant des aliments gé-
tiquement modifiés,études qui
ontcoûté 70 millionsd’euros.
Aucune étude n’apu montrerun
risque accru pour la santé.Bien
au contraire ces aliments se vè-
lent plus hygiéniques et plus sains
parce queleur mise sur le marc
doitrépondre àunesurveillance
très rigide.
En 2001 la Commissiondu Co-
dex Alimentarius,quiestun orga-
nisme conjointde la FAO et de
l’OMSadéclaré (Communiqué
FAO10/44)que les OGMne pré-
sentaient pasplus de risquespour
la santé queles aliments biologi-
ques s’ilsrespectaient lesmes
normes en contenus de substan-
ces toxiques.
L’organisation mondiale de la
Santé(OMS)adéclaré en août
2002 quelesOGM ne présentent
pasde risque spécifique pour la
santé(www.financialex-
press.com 23 août 2002).
La Société internationale de
Toxicologie attribueaux OGM
un degré de risque similaireàtout
autre produit alimentairenou-
veau missur le marcet pose à
juste titrela question de l’utili
des prescriptionsd’étiquetage.
Le 13 décembre2002 l’Acadé-
mie des Sciences des France apu-
blun rapport (RST13)qui dé-
clareque toutes lescritiques for-
mues contre lesOGMpeuvent
être en grande partie écartées sur
des crires strictement scientifi-
ques et qu’uneinterprétation
maximalistedu principe de pré-
caution constitue un handicap
pour l’agriculture européenne.
Les OGMpourraientassurer la
curialimentaire des pays en
développement. A la même date
l’Académie de decine affirme
que les dangersdes aliments
transgéniques sont contrôlables.
-> L’auteurest
docteuren sciences
-> La 2epartieparaîtradans
notre éditionde demain
PierreLutgen
JoBové arte sa grève de la faim. Il aeu gain de cause.
Au coursdes années certains vertssontallés jusqu’àladestruction
de restaurants fast-food en France,ou la destructionde machines
agricoles ou de coltes en Angleterre et en France.Au Luxembourg
Greenpeace (Martina Holbach) aenvoyé des lettresd’intimidation
auxboulangeriesleur demandantde bien vouloir „mecommuniquer
la positionde votresociété en matièrede denrées alimentaires issues
du génie génétique“.
JoBo
et lesOGM ou
quand les
magoguessont
plus fortsque
lesscientifiques
„Les OGMprésentent àcôté
desaugmentationsde
production,de nombreux
avantagespour
l’environnement. Un des
avantagesdirects estqueles
fermiersdoiventutiliser moins
d’herbicides et de pesticides
dont lesrésiduss’accumulaient
anrieurement dans le sol et
dans la faune. Pour des millions
de petits agriculteurs chinoisou
indiensle cotontransgénique
estuneplante miraculeuse. Ils
ne doiventpresqueplus acheter
d’insecticides et malgré tout le
rendement augmente.“
(AP Photo/BobEdme)
LesOGMpourraient
assurerla sécuri
alimentaire despays
en veloppement.
La Chine investit de
grandessommes
dans la recherchede
plantes OGM …
L’utilisation de plan-
tes OGMpermetde
duire la profon-
deur du labourage …
„Lecombat pour
nourrir l’humani
estpresqueperdu.“
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