NOTRE PLANETE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LA CRYOSPHERE 1
LA FONTE DES GLACES
UNE QUESTION BRÛLANTE
Le changement climatique et la cryosphère
NOTRE PLANETE
Revue du Programme des Nations Unies pour l’environnement - Mai 2007
NOTRE
PLANETE
Helen Bjørnøy, Ministre de
l’environnement de Norvège...
...demande aux dirigeants politiques de relancer les
négociations internationales — et de préserver les
glaciers du monde.
...lance un appel pour que les hommes
politiques, les entreprises et le grand
public se mobilisent pour lutter contre les
changements climatiques.
une planète diérente - page 7
...décrit de nouvelles solutions
à un problème qui prend
de l’importance et explique
comment son pays se propose
d’arriver à une production de
carbone zéro.
nouvelle dynamique - page 12
Roberto Dobles, Ministre de l’environnement
et de l’énergie du Costa Rica et Président du
Conseil d’administration du PNUE et du Forum
ministériel mondial pour l’environnement...
programme d’action - page 9
Sheila Watt-Cloutier, PNUE
Champion de la Terre 2005
pour l’Amérique du Nord et
Présidente internationale de la
Conférence circumpolaire des
Inuits 2002–2006...
...estime que les eets des changements
climatiques sur l’Arctique et ses populations
devraient être considérés comme une
question de droits humains.
une question de
droits humains - page 14
Yvo de Boer, Secrétaire
exécutif de la
Convention-cadre des
Nations Unies sur les
changements climatiques...
chine : changements
climatiques et développement
- page 16
...examine le dé auquel est confrontée la
nation à l’évolution la plus rapide
du monde.
Qin Dahe, Coprésident, Groupe
de travail 1 du Groupe dexperts
intergouvernemental sur l’évolution
du climat et, jusquen avril 2007,
Directeur de l’Administration
météorologique chinoise...
Susana Bischo, Graciela Canziani et
Patricia Centurión, expliquent quelle est
l’importance de l’eau des glaciers et de la fonte
des neiges en Amérique latine et suggèrent
comment s’adapter à sa disparition.
neige, glace et vie - page 18
...plaide en faveur d’une approche
coordonnée au niveau mondial pour
réduire les émissions de gaz à eet
de serre.
Basanta Shrestha, Chef de la
Division du système d’Informations
sur les ressources naturelles et les
montagnes du Centre international
de mise en valeur intégrée des
montagnes...
Peter Garrett, rock star,
promoteur de campagnes
et politicien...
...décrit la régression rapide des glaciers de
l’Himalaya et demande que des mesures
soient prises d’urgence pour faire face aux
dangers qui en découlent.
tsunamis de montagne - page 20
et aussi
page 3 réexions
page 4 people
page 8 verbatim et chires
page 9 livres
page 24 prix et événements
page 25 www
page 26 produits
...décrit les changements climatiques comme
une occasion qui se présente une seule fois
dans une génération.
bande sonore verte - page 27
Notre Planète
, la revue du Programme des
Nations Unies pour l‘environnement (PNUE)
PO Box 30552
Nairobi (Kenya)
Tél: (254 20)7621 234
Fax: (254 20)7623 927
Les numéros de Notre Planéte peuvent être
consultés sur le site du PNUE
www.unep.org/ourplanet
ISSN 101 - 7394
Directeur de Publication: Eric Falt
Rédacteur: Georey Lean
Coordinateurs: Naomi Poulton, David Simpson
Collaborateur Spécial: Nick Nuttall
Responsable Marketing: Manyahleshal Kebede
Graphisme: Amina Darani
Production: Division de la communication et de
l‘information du PNUE
Impression: Naturaprint
Distribution: SMI Books
Les articles gurant dans cette revue ne reètent
pas nécessairement les opinions ou les politiques
du PNUE ou des rédacteurs; ils ne constituent
pas non plus un compte rendu ociel. Les
appellations employées dans la présente
publication et la présentation des données qui y
gurent n‘impliquent de la part du PNUE aucune
prise de position quant au statut juridique des
pays, territoires, ou zones ou de leurs autorités, ni
quant au tracé de leurs frontiéres ou limites.
* Dollars ($) s‘entend des dollars des Etats-Unis.
Linda Fisher, Vice-Présidente et
Responsable des questions de viabilité
chez Dupont...Responsable des
questions de durabilité chez Dupont...
l’action, ça marche - page 22
2NOTRE PLANETE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LA CRYOSPHERE
NOTRE PLANETE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LA CRYOSPHERE 3
réflexions
par Achim Steiner, Secrétaire
ral adjoint des Nations Unies et
Directeur exécutif du Programme des
Nations Unies pour l’environnement
Le PNUE encourage
les pratiques respectueuses de
l’environnement au niveau mondial et dans
ses propres activités. Cette revue est imprimée
sur du papier 100 % recyclé, en utilisant des encres
d’origine végétale et dautres pratiques respectueuses
de l’environnement. Notre politique de distribution a
pour objectif de réduire l’empreinte carbone du PNUE.
Le monde s’apprête peut-être à dire « merci et bonne nuit » à l’ampoule
électrique à incandescence, près de 130 ans après son invention par Thomas
Edison. LAustralie a annoncé son interdiction; Cuba, le Venezuela et l’Union
européenne gurent parmi les pays engagés dans la même direction. Cette
disparition mérite d’être célébrée car les milliards d’ampoules à travers le
monde peu ecaces puisque 5 % seulement de l’énergie consommée est
transformée en lumière  entraînent des émissions massives de dioxyde
de carbone.
Certes, pour lutter contre le changement climatique il faut que les
gouvernements adoptent des réglementations xant des objectifs de
réduction des émissions et encouragent des formes plus durables de
production et de consommation énergétiques. Mais une partie de la solution
se trouve également au coin de la rue, dans la boutique ou au supermarché
le plus proche, pas seulement dans les salles de conférences internationales.
Ce message  le pouvoir d’action appartient aussi bien aux consommateurs
qu’aux ministres et chefs d’Etat est mis en avant par la Journée mondiale
de lenvironnement, lancée cette année par le Gouvernement norvégien dans
la ville arctique de Tromsø.
Lélimination des lampes gaspilleuses d’énergie n’est que l’une des
nombreuses actions possibles. Par exemple, un rapport publié par l’Initiative
Construction durable du PNUE montre que même selon certaines estimations
prudentes, les émissions de CO des bâtiments à travers le monde pourraient
être réduites de 1,8 milliard de tonnes par an moyennant une combinaison
judicieuse de règlements gouvernementaux, une plus large utilisation des
technologies économes en énergie et des changements de comportement.
Une politique d’ecience énergétique plus vigoureuse pourrait entraîner une
diminution de plus de 2 milliards de tonnes près de trois fois la réduction
totale prévue par le Protocole de Kyoto.
Comme le montrent clairement les derniers rapports du Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le changement
climatique représente un énorme dé social, environnemental et économique.
Les régions polaires auxquelles la Journée mondiale de l’environnement
2007 portera une grande attention y sont particulièrement vunérables.
Dans l’Arctique, la fonte généralisée des glaces, les dégâts causés aux
bâtiments et infrastructures par les aaissements de terrain suite au dégel
de leur permafrost, l’érosion côtière et la perte des moyens de subsistance
traditionnels risquent fort de s’amplier si l’on ne réduit pas de manière
décisive les émissions de gaz à eet de serre.
L’aspect positif est que le combat contre le changement climatique donne
également aux pays développés une bonne occasion de tenir les nombreuses
promesses qu’ils ont faites aux pays en développement en matière de
nancement et de développement et ore de nouvelles parades possibles
aux problèmes environnementaux de grande ampleur comme la pollution
de l’air ou la déforestation. En eet, si nous voulons éviter une modication
dangereuse du climat et assurer la stabilité de l’Antarctique et de l’Arctique,
sans parler du reste du monde, il nous faut rassembler nos réexions et
envisager toutes les solutions de l’économie d’énergie au développement
d’approvisionnements en énergie plus ecaces et moins polluants en passant
par une gestion plus durable des terres et de la végétation.
Nous avons absolument besoin d’un régime mondial capable de produire,
à l’expiration du Protocole de Kyoto en 2012, une stratégie de réduction
des émissions à la fois juste, équitable et ecace. Les pays industrialisés
doivent être les premiers à agir et se montrer les plus audacieux. On peut se
féliciter que l’Union européenne se soit xé comme objectif de réduire ses
émissions de gaz à eet de serre de 20 % d’ici 2020. Il est temps que d’autres
relèvent le gant.
Le reste du monde industrialisé ne peut plus justier son inaction en invoquant
un simple mythe : la réticence des pays émergents à contribuer aux eorts
de réduction des rejets de CO. Le Brésil, par exemple, devrait réduire ses
émissions de gaz à eet de serre de 14 % d’ici 2020; si une aide lui est fournie,
cette diminution pourrait atteindre près de 30 %. Le scénario est identique
en Chine et dans certains secteurs de léconomie indienne, notamment celui
du transport.
A plus long terme, il faudra atteindre des réductions de 60 à 80 % pour
pouvoir stabiliser complètement l’atmosphère. Des nouvelles technologies
seront nécessaires : la mise en place d’un régime post-Kyoto vigoureux sera
sans aucun doute source d’inventions. Mais on peut déjà faire beaucoup
pour sauver les calottes glacières des pôles, et le reste de la planète, avec
quelques euros ou dollars, en utilisant des technologies déjà disponibles dans
le commerce.
LAgence internationale de lénergie estime qu’un passage total aux ampoules
uorescentes compactes à l’échelle mondiale permettrait de réaliser des
économies de C0 de lordre de 470 millions de tonnes en 2010 plus de la
moitié des réductions prévues par le Protocole de Kyoto. L’heure est venue de
conner l’ampoule à incandescence aux livres d’histoire. Nous pourrons alors
peut-être commencer à reléguer à ces mêmes pages la dramatique fonte
des glaces polaires et les changements climatiques menaçants.
Photo de couverture © John Wilkes Studio/Corbis. La fonte des glaces est le sujet brûlant du présent numéro de Notre Planète. Le thème de la
Journée mondiale de l’environnement pour 2007 souligne l’importance des environnements froids du monde, depuis les pôles glaciaires jusqu’aux
sommets tropicaux enneigés d’Afrique et d’Amérique du Sud en passant par les glaciers himalayens situés sur le toit du monde qui, par leur fonte,
alimentent en eau une région vit près de la moitié de la population mondiale. La fonte des neiges et des glaces de ces lieux d’importance vitale
fait aussi disparaître tout espoir d’échapper aux conséquences désastreuses de changements climatiques impossibles à maîtriser.
chine : changements
climatiques et développement
- page 16
4NOTRE PLANETE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LA CRYOSPHERE
people
OKOMBI SALISSA a été nommé Ministre
du tourisme et de l’environnement de la
République du Congo, ce qui en fait également
le nouveau Président de la Conférence
ministérielle africaine sur l’environnement
(CMAE). En qualité de président de cette
Conférence, il dirigera le processus de mise
en oeuvre du plan d’action concernant
l’initiative en faveur de l’environnement du
Nouveau partenariat pour le développement
de l’Afrique (NEPAD).
OPRAH WINFREY, peut-être la célébrité
la plus inuente d’Amérique, a organisé
son propre spectacle écolo en l’honneur
de la Journée de la Terre, le 22 avril, en
donnant des conseils sur la façon dont
les familles des simples citoyens peuvent
réduire leur empreinte sur l’environnement
et commencer à faire changer les choses
dans le monde. Oprah a organisé un débat
sur le réchauement global avec Leonardo
DiCaprio, acteur et meneur de campagne
en faveur de l’environnement, et Michael
Oppenheimer, autorité mondialement
connue en matière de changements
climatiques. Au cours de ce débat, ils
ont abordé diérents problèmes tels que
les conséquences de la dépendance des
combustibles fossiles, la contribution des
décharges à la production de gaz à eet de
serre et la nécessité de mesures politiques
fortes. Ils ont également visité « le modèle
dernier cri de maison familiale verte ».
Cette question occupe une place de choix
sur le site web d’Oprah, notamment avec
un article intitulé « Réchauement de la
planète 101 » qui donne un aperçu général
très clair des changements climatiques et
de ce que chacun peut faire pour éviter
qu’ils deviennent impossibles à maîtriser.
United Nations Secretary-General BAN
Le Secrétaire général des Nations Unies,
BAN KI-MOON, qui a fait de cette question
l’une de ses priorités principales, a nommé
trois Représentants spéciaux pour les
changements climatiques. Tous trois sont
des personnalités éminentes dans les aaires
internationales concernant l’environnement.
Lex-Premier Ministre de Norvège, GRO
HARLEM BRUNDTLAND, est l’ancienne
Présidente de la Commission mondiale de
l’environnement et du développement; elle
est connue surtout pour avoir développé
l’idée politique générale de développement
durable et pour avoir publié, il y a deux
décennies, le rapport mémorable intitulé «
Notre avenir à tous ». Le Président RICARDO
LAGOS ESCOBAR du Chili a créé la Fondation
pour la démocratie et le développement,
tandis que HAN SEUNG-SOO, ancien
Président de l’Assemblée générale, est
actuellement à la tête du Forum coréen de
l’eau qui soccupe de la gestion durable des
ressources en eau en Asie.
JUANITA CASTAÑO a pris le poste de
Chef du Bureau du PNUE à New York.
Mme Castaño apporte au PNUE sa grande
compétence dans le domaine des relations
internationales car elle a été Ministre
plénipotentiaire et extraordinaire de la
Mission permanente de Colombie auprès
des Nations Unies de 1989 à 1993. Parmi
ses nombreuses responsabilités de l’époque,
elle avait été chef du Groupe des 77 pendant
les négociations sur la restructuration du
Fonds pour l’environnement mondial.
Mme Castaño a occupé ensuite plusieurs
fonctions importantes aux niveaux
régional et national, notamment celle de
Vice-Ministre des aaires étrangères en
2001. En 2004, Mme Castaño a été nommée
membre du Conseil consultatif du Secrétaire
général des Nations Unies pour l’eau et
l’assainissement.
Pendant plus de 50 ans, SWAMI
SUNDARANAND, un saint homme de 79
ans, le « Sadhu qui fait clic », a pris plus de
100 000 photos du glacier de Gangotri en
voie de régression dans la chaîne indienne
de l’Himalaya. Il parcourt maintenant l’Inde
pour sensibiliser les populations au risque
de disparition rapide du Gangotri. « En 1949,
lorsque j’ai vu le glacier pour la première fois,
j’ai eu l’impression que j’étais lavé de tous
mes péchés et que je renaissais véritablement
», dit le swami. « Mais maintenant, il est
impossible de faire la même expérience ». Le
Gangotri recule de plus de 30 mètres par an.
Les glaciers himalayens reculent peut-être
plus rapidement que dans toute autre partie
du monde, compromettant ainsi la sécurité
hydrique future de près de la moitié de la
population mondiale.
HALIFA DRAMMEH a été nommé Conseiller
spécial du PNUE pour les aaires africaines
au Cabinet du Directeur exécutif an de
renforcer la présence du PNUE en Afrique et
de la rendre plus ecace. Le PNUE aidera à
stimuler encore les processus panafricains
pertinents tels que l’Union africaine et sa
commission, la Conférence ministérielle
africaine sur l’environnement (CMAE) et le
Conseil des Ministres africains pour l’eau,
an de promouvoir la coopération régionale
dans le domaine de l’environnement,
notamment le Nouveau partenariat pour
le développement de lAfrique (NEPAD).
M. Drammeh a occupé plusieurs postes
importants au PNUE au cours des années,
notamment ceux de Directeur du Groupe
sur la gestion de l’environnement et de
Directeur adjoint (Division de l’élaboration
des politiques et du droit). Avant d’entrer au
service de l’Organisation des Nations Unies,
il était cadre supérieur du Ministère des
ressources naturelles du Gouvernement de
la Gambie.
Représenté par MARGARET BECKETT,
Secrétaire d’Etat aux aaires étrangères,
le Royaume-Uni qui, en avril, a pris la
présidence du Conseil de sécurité composé
de 15 nations, a lancé le premier débat que
le Conseil ait jamais eu sur l’inuence des
changements climatiques sur la sécurité.
Cette réunion d’une journée avait pour
objectif d’examiner la relation entre énergie,
sécurité et climat; plus de 50 délégations
représentant les Etats insulaires menacés
et les pays industrialisés responsables des
émissions de gaz à eet de serre, ont pris
part au débat.
© Hubert Boesl/dpa/Corbis
NOTRE PLANETE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LA CRYOSPHERE 5
un grand
défi
Message du roi de Norvège
Sa Majesté Harald V
La Norvège est extrêmement honorée d’avoir été choisie par le Programme
des Nations Unies pour l’environnement pour accueillir les célébrations
internationales de la Journée mondiale de l’environnement 2007. Cet
événement annuel est une reconnaissance importante de l’interdépendance
actuelle du monde et de la responsabilité que nous partageons tous d’assurer
le bien-être de l’humanité, aujourd’hui et demain.
En tant que nation polaire, la Norvège espère que le thème ociel de la
Journée mondiale de l’environnement 2007 — La fonte des glaces : une
question brûlante? inspirera de multiples activités et événements dans le
monde. Le réchauement planétaire dû à l’homme, dont la fonte des glaces
est une illustration, est l’un des problèmes les plus graves auquel le monde
doit aujourd’hui faire face.
La calotte glaciaire arctique diminue rapidement. La science nous met en
garde : la fonte des glaciers des régions polaires provoquera une sérieuse
élévation du niveau de la mer. Toute perturbation des régions polaires
modiera leur rôle crucial dans la régulation du climat terrestre, les cycles
des océans et la fonction vitale des espèces migratrices. Cest fort à propos
que 2007 marque également le début de l’Année polaire internationale qui
verra des eorts coordonnés à léchelle internationale pour promouvoir la
recherche polaire. La glace est en train de fondre dans toutes les régions du
monde. La fonte des glaciers de montagne en Afrique, en Asie, en Amérique
et en Europe aura des répercussions sur les ressources en eau douce, avec les
conséquences que l’on imagine pour la production alimentaire et la santé de
l’humanité.
Le changement climatique et la dégradation de l’environnement
commandent la solidarité avec ceux qui sont particulièrement vulnérables
à leurs eets. Le changement climatique se traduira diéremment selon les
populations. Il pourra signier la famine pour le paysan africain confronté à la
sécheresse. Ou la nécessité d’immigrer pour l’insulaire confronté à l’élévation
du niveau de la mer et aux tempêtes répétées. Ou encore la perte de la culture
et des modes de vie traditionnels pour les peuples autochtones, notamment
dans la région arctique les produits chimiques toxiques en provenance
d’autres régions sont une menace de plus pour la vie et la santé.
La Norvège forme le vœu que les activités de la Journée mondiale de
l’environnement soient nombreuses et variées, à l’image des mesures qui
doivent être prises pour inverser l’évolution actuelle de l’environnement.
La Journée mondiale de l’environnement doit être créative et tournée vers
l’avenir, chercher les solutions possibles, instaurer de nouveaux partenariats
et de nouvelles alliances à tous les niveaux : dans chaque foyer, au travail et au
sein des communautés locales. La Norvège espère que la Journée mondiale
de lenvironnement et les célébrations qui se dérouleront un peu partout
donneront une nouvelle impulsion aux eorts mondiaux pour résoudre les
problèmes mondiaux d’environnement dans le but d’assurer le bien-être de
l’humanité et notre avenir commun.
Je vous souhaite bonne chance pour les célébrations de la Journée mondiale
de l’environnement 2007.
© Catherine Cunnigham
1 / 28 100%