L’Œuvre en scène
Mercredi 17 février
à 12 h 30
Sophie Nauleau
écrivain et productrice radio
« Lubin Baugin l’oublieux »
Lubin Baugin,
Le Dessert de gaufrettes
, 1630-1635, huile sur panneau de chêne, H. : 41 cm, L. : 52 cm, Paris, musée du Louvre © RMN / Gérard Blot
Informations
01 40 20 55 55
www.louvre.fr
Réservations
01 40 20 55 00
Dans le cadre de
«Classique en images
2010 : Le printemps
du baroque» du 28 janvier
au 1er mars
Programmation
Monica Preti-Hamard
coordination
Charlotte Chastel-Rousseau
Saison 2009 |10
1, 2 et 3
Lubin Baugin,
Le
Dessert de gaufrettes
(détail), vers 1630-1635,
huile sur panneau de
chêne, H. : 41 cm,
L. : 52 cm, Paris,
musée du Louvre
© 2007, musée du
Louvre / A. Dequier
4
Lithographie d’après
un dessin original
d’Ernest Pignon-Ernest,
in S. Nauleau,
La Main d’oublies
,
Éditions Galilée, 2007
© Ernest Pignon-Ernest
5
Abraham Bosse
et Jean Lebond,
Oublieur
, gravure,
ca. 1640, BnF © BnF
6 et 7
Images extraites du
film
Tous les matins
du monde
, réal. : Alain
Corneau © Tamasa
distribution
1
2 4
35
6
7
L’Œuvre en scène
Lubin Baugin l’oublieux
par Sophie Nauleau
Avec la participation amicale de
Jacques Bonnaffé, Nadeije Laneyrie-Dagen,
Brigitte de Malau, Ernest Pignon-Ernest et
Alain Rey
C’est une «Œuvre en scène» inédite
que celle-ci qui conjugue histoire de l’art
et fiction jusqu’à réorienter le destin du
Dessert de gaufrettes, la célèbre nature
morte du XVIIesiècle attribuée à Lubin
Baugin (Pithiviers, vers 1612 – Paris,
1663). Explorant tour à tour le rôle du
tableau dans le roman de Pascal
Quignard, Tous les matins du monde,
et sa présence décisive dans le film réalisé
par Alain Corneau, Sophie Nauleau met
en lumière l’influence qu’une peinture
peut avoir, à des siècles de distance,
sur l’imagination d’un romancier,
et comment un cinéaste, donnant vie à
l’inanimé, parvient à en faire le décor
d’une fascinante résurrection.
Mais l’investigation ne s’arrête pas là.
Un dévoilement s’opère en effet en retour
qui soudain change le regard sur l’œuvre
elle-même, et va jusqu’à révéler l’énigme
qui l’habitait. La fiction écrite et la fiction
filmée viennent ainsi surprendre l’histoire
de l’art et mettre fin à l’étrange méprise
entretenue autour de cette «peinture
coite». Car cette nature morte signée
Baugin apparaît, sous ce nouvel éclairage,
aussi méconnue que célèbre, et l’enquête
rigoureuse restitue l’intention ignorée du
peintre. En utilisant à égalité les armes du
spécialiste, celles du lecteur passionné et
celles du cinéphile averti, on en vient à
cerner et à élucider ce qu’il faut bien
appeler «le secret» du Dessert de
gaufrettes. En reconsidérant le sens, la
portée et jusqu’au titre de ce chef d’œuvre
du Louvre, nous découvrirons qu’en fait
de gaufrettes enroulées Baugin a peint
cette poignée de gourmandises, cette
main, que l’on criait en son temps de par
les rues de Paris sous le nom d’oublies.
Si l’érudition joue ici sa partie,
l’originalité essentielle de la démarche
tient d’abord d’un élan, d’une capacité
à décrypter le «perdu» cher à Pascal
Quignard, à traquer les indices,
à questionner toute sorte de témoins,
à réécrire enfin l’histoire vraie d’une
«vanité» des années 1630. Voici donc
le récit d’une trouvaille imprévue, qui
prouve avec éclat qu’une œuvre de génie
demeure un ferment d’enchantement et
de vie à qui sait voir comme au premier
matin du monde.
Note biographique
Docteur en Littérature française et
diplômée de l’École du Louvre,
Sophie Nauleau est l’auteur de La main
d’oublies (Galilée, 2007), récit de cette
enquête inspirée par Tous les matins du
monde autant que par la célèbre nature
morte du Louvre.
Spécialiste des écritures contemporaines,
elle a récemment publié un essai sur la
poésie équestre d’André Velter dans
le sillage de Bartabas (Un verbe à cheval,
L’Atelier des Brisants, 2008) et La voie de
l’écuyer, livre d’art consacré à l’Académie
du spectacle équestre de Versailles (Actes
Sud, 2008).
Cavalière, copilote de rallye-raid,
clarinettiste et chroniqueuse au magazine
Muze, elle a également composé plusieurs
anthologies littéraires et poétiques.
Productrice sur France Culture depuis
2004, elle anime Ça rime à quoi, rendez-
vous poétique et radiophonique tous
les samedis à 19 heures.
3
Saison 2009 |10
Saison 2009 |10
Le printemps
du Baroque
Du 28 janvier au 1er mars
Cycle de
conférences
De l’image à la scène :
les arts baroques
au XVIIesiècle
Jeudi 11 février à 18h30
Le baroque à l’œuvre :
matières, affects, effets
par Giovanni Careri, EHESS,
Paris
Jeudi 18 février à 18h30
Orphée. L’art et la mort
par Jean-Claude Lebensztejn,
Université Paris-I
Jeudi 25 février à 18h30
Le corps baroque :
histoire et reconstitution
du ballet de cour
Par Mark Franko, université
de Californie, Santa Cruz
Lectures
Lundi 1er mars à 20h30
Lei dunque capira…
(Vous comprendrez donc…)
de Claudio Magris
Lu par Valérie Lang
Traduction française de Jean et
Marie-Noëlle Pastureau
© Ed. Gallimard
Concerts
Mercredi 17 février à 20h
Les Pages et les Chantres
du Centre de musique
baroque de Versailles
Olivier Schneebeli, direction
MOULINIE, FORME,
BOUZIGNAC
Mercredi 24 février à 20h
Chœur de chambre de
Namur
Les Agrémens
Guy van Waas, direction
DU MONT, LULLY
L’Œuvre en scène
Mercredi 14 avril à 12h30
Les Pèlerins d'Emmaüs
de
Véronèse
par Jean Habert, musée du
Louvre, Jacqueline
Lichtenstein, université Paris-
Sorbonne,
et Christian Michel, université
de Lausanne.
Prochainement
www.louvre.fr
Remerciements à
Jacques Bonnaffé,
comédien et aventurier du verbe.
Nadeije Laneyrie-Dagen,
historienne de l’art, professeure à l’École
Normale Supérieure. Elle vient de publier
Détails vus au Louvre
(éditions de la
Martinière / musée du Louvre éditions,
2009).
Sylvain Laveissière,
conservateur en chef et adjoint au
directeur du département des Peintures
du musée du Louvre.
Brigitte de Malau,
artiste culinaire, scénographe de
l’éphémère.
Jean-Pierre Marielle,
comédien, inoubliable acteur dans le rôle
de Monsieur de Sainte Colombe.
Ernest Pignon-Ernest,
artiste qui a pris la rue pour musée.
Alain Rey,
linguiste, lexicographe, amoureux des
mots et des arts.
À toute l’équipe de l’auditorium du Louvre,
notamment à Charlotte Chastel-Rousseau
et Monica Preti-Hamard, à Thierry Gontan
aux séquences filmées dans le Louvre et
hors les murs ainsi qu’à la réalisation, et à
Pauline Lemaire à la prise de son.
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