SIXIÈME SUJET
LE NÉOPYTHAGORISME ET APOLLONIUS DE TYANE
“Je ne suis qu'un homme, mais tout homme peut, par la
contemplation et la philosophie, s'élever jusqu'aux dieux.”
Apollonius de Tyane
I UNE RÉSURGENCE PYTHAGORICIENNE
1 - L’éclatement du pythagorisme après la fin du Musée
2 - Un courant philosophique ésotérique apparemment fondé par Nigidius Figulus et Eudore
d'Alexandrie
3 - Un courant philosophique peu visible, identifié tardivement
4 - Un courant dans l’ombre du platonisme et du néoplatonicisme
5 - Un manque cruel de source fiable le concernant
II LE NÉOPYTHAGORISME
1 - Qu’est-ce qui défini le néopythagorisme comme “néo” ?
2 - Un courant pythagoricien, mêlant des éléments platoniciens et aristotéliciens
3 - La mystique des nombres
4 - Une foi quasi-religieuse en Pythagore, devant un maître universel
5 - Une croyance théurgique dans les miracles, la magie et les présages
6 - Une religion astrale (harmonie des sphères, grande année, astrologie...)
7 - Des conceptions morales et politiques dominées par la religion
8 - Une indistinction néopythagorisme/néoplatonicisme croissante dès le médioplatonisme
III LES PRINCIPAUX REPRÉSENTANTS DU NÉOPYTHAGORISME
1 - L’école médiopythagorienne grecque (3ème siècle-1er siècle AJC)
- Dicéarque de Messène
- pseudo-Hippodamos de Milet
- pseudo-Philolaos
- pseudo-Timée de Locres
- pseudo-Ecphantos
- pseudo-Théanô
- Pseudo-Archytas
2 - L’école médiopythagorienne romaine (en partie hypothétique)
- Appius Claudius Caecus
- Scipion l’africain
- Caton l'Ancien
- Ennius
3 - L'école néopythagorienne (dates incertaines)
- Nigidius Figulus (-98,-45) à Rome
- Eudore d'Alexandrie (vers 40 AJC) - courant mathématicien
- La basilique souterraine de la porte majeure, temple pythagoricien ?
- Apollonius de Tyane (16, 97) - courant acousmate
- Sthénidas de Locres (Ier s.)
- Anaxilaos de Larissa (Ier s.)
- Moderatus de Gadès (50,100)
- Antoine Diogène (100)
- Le pseudo-Ocellus Lucanus
- Alexandre d'Abonuteichos (105, vers 175)
- Nicomaque de Gérase (mort vers la fin du IIème siècle)
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- Numénius d’Apamée (deuxieme siècle) - pythagoricien ou médioplatonicien ?
- Pseudo-Jamblique (Theologoumena arithmeticae. Théologie arithmétique, IVe s.)
- Les vers d'or de Pythagore (IVe s. ?)
IV DEUX FIGURES MARQUANTES DE CE COURANT
1 - Nigidius Figulus (-98,-45) et le néopythagorisme romain
A - Le personnage
B - Éléments biographiques
C - Le fondateur du néopythagorisme romain, à priori créateur d'un Ordre pythagoricien,
le Sodalicium Nigidiani selon Dion Cassius
D - Ses œuvres
- De animalibus (des animaux)
- Augurii privati libri (sur la prédiction privée)
- Commentarii grammatici (sur la linguistique)
- De diis (des dieux)
-De extis (utilisation des viscères pour la divination : foie, poumons, cœur, fiel et
membrane des intestins)
- De gestu (de la rhétorique selon Quintilien, Institution oratoire, XI, 3)
- De hominum naturalibus (sur la nature humaine)
- De somniis (sur l’interprétation des songes)
- Sphaera - Sphaera graecanicae, Sphaera barbaricae (astrologie)
- De vento (du vent).
E - Ses positions philosophiques
F - Une école néopythagorienne à Rome ?
2 - Apollonius de Tyane (16, 97)
A - Un Christ païen
B - Une extraordinaire célébrité dans l’Antiquité
C - Nos sources : la Vie d’Apollonius de Tyane, par Philostrate l’athénien
D - La confirmation de son existence par d’autres sources (Lucien de Samosate,
Moeragène, Apulée)
E - Le rapprochement entre Apollonius de Tyane et Jésus par Hiéroclès
F - Les rares éléments biographiques d’une vie légendaire
G - Sa découverte de la philosophie avec Euthydème et Euxène d’Héraclée
H - Pythagore comme modèle
I - D’innombrables voyages, il serait même allé jusqu’en Inde !
J - La question de sa mort : Ephèse ou en Inde ?
K - Une action prophétique
L - Un réformateur de la religion païenne
M - Ses enseignements : vertu et sagesse dans la religion païenne
N - La légende de ses miracles et pouvoirs
O - Apollonius surpasse Pythagore
P - Apollonius et le un renouveau du pythagorisme
Q - Un renouveau en relation avec la situation religieuse de l’Empire à cette époque
R - Les livres qu’on lui attribue
- Vie de Pythagore
- Divination astrologique
- Des Sacrifices (livre sur les sacrifices)
- Nuctéméron
S - Un personnage repris par les polémiques paganïsme-christianisme ultérieures
T - Le pseudo-Apollonius de Tyane et la Table d'émeraude d'Hermès Trismégiste
V LES PROBLÈMES PHILOSOPHIQUES POSÉS PAR LE NÉOPYTHAGORISME
1 - Le néopythagorisme est-il un réel courant philosophique ?
2 - L’existence de deux néopythagorismes : un magico-religieux et l’autre mathématicien
3 - Le néopythagorisme est-il réellement pythagoricien ou platonicien ?
4 - Des courants proches mais pas identiques : la question de la relation Nombre-choses
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5 - Le néopythagorisme ne serait-il pas un platonisme retournant à pythagore ?
6 - Le néopythagorisme survit-il au néoplatonicisme ? Est-il absorbé ? Garde-t-il une autonomie ?
7 - Une confusion des genres croissante entre religion et philosophie
VI CONCLUSION
1 - Un double néopythagorisme : l’un philosophique, l’autre religieux
2 - Un courant philosophique préparant le néoplatonicisme
3 - L’exemple d’un courant philosophique se “déphilosophisant” progressivement
ORA ET LABORA
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Document 1 : Passages de Cicéron évoquant Publius Nigidius Figulus, qui eut l’occasion de le connaître
personnellement.
Cet homme fut à la fois paré de toutes les connaissances dignes d'un homme libre et un
chercheur (investigator) vif et attentif pour tout ce que la nature dissimule (quae a natura
involutae videntur). Bref, à mon avis, après les illustres pythagoriciens dont l'enseignement
s'est de quelque façon éteint après avoir fleuri pendant plusieurs siècles en Italie et en
Sicile, il est l'homme qui s'est levé afin de le renouveler. Cicéron (106-43 avt J-C)
Timaeus, fragment 1
Publius Nigidius, de tous les hommes le plus savant, le plus probe, jadis très influent,
mon intime ami. Cicéron
Ad Familiares, IV, 13, 3
Document 2 : Fragment de Moderatus de Gadès (50-100) conservé par Simplicius.
Le premier Un est au-dessus de l'Être (to einai) et de toute essence (ousia). Le deuxième
Un, qui est l'Être vrai et intelligible, ce sont les Formes. Le troisième, ou Un psychique,
participe au [premier] Un et aux Formes. Ensuite le dernier degré de la nature, ce sont les
choses sensibles, qui ne participent pas au degré le plus élevé [de la réalité] mais sont
ordonnées par leur réflexion ou manifestation. La matière dans les choses sensibles est
une ombre du Non-Être, dont la forme primitive est la Quantité (poson). Simplicios de Cilicie
Commentaire sur la Physique d'Aristote, 230
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Document 3 : Plan et vue de la basilique souterraine de la Porte Majeure découverte en 1917 à Rome.
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