CORRIGÉ-TYPE DE L’EXERCICE DE RÉTABLISSEMENT DE TEXTE DÎNER SUR LA TERRASSE --- Dîner sur la terrasse L’éclairage était assuré par des lampes à pétrole, et quelques bougies de secours. Mais, comme nous prenions tous nos repas sur la terrasse, sous le figuier, il y avait surtout la lampe tempête. Prodigieuse lampe tempête ! Mon père la sortit un soir d’une grande boîte en carton, la garnit de pétrole, et alluma la mèche : il en jaillit une flamme plate, en forme d’amande, qu’il coiffa d’un "verre de lampe" ordinaire. Puis, il enferma le tout dans un globe ovoïde, que protégeait un grillage nickelé, surmonté d’un couvercle de métal : ce couvercle était un piège à vent. Il était percé de trous qui accueillaient la brise nocturne, l’enroulaient sur elle-même, et la poussaient, inerte, vers la flamme impassible qui la dévorait … Lorsque je la vis, suspendue à une branche du figuier, brûler, brillante, avec la sérénité d’une lampe d’autel, j’en oubliai ma soupe au fromage, et je décidai de consacrer ma vie à la science… Cette amande scintillante éclaire encore mon enfance, et j’ai été moins étonné, dix ans plus tard, lorsque je visitai le phare de Planier. D’ailleurs, tout comme Planier, séducteur de cailles et de vanneaux, elle attirait tous les insectes de la nuit. Dès qu’on la suspendait à sa branche, elle était entourée d’un vol de papillons charnus, dont les ombres dansaient sur la nappe : brûlés d’un impossible amour, ils tombaient tout cuits dans nos assiettes. Il y avait aussi d’énormes guêpes, (…) des capricornes et des lucanes, qui arrivaient de la nuit comme lancés par une fronde, et qui faisaient tinter la lampe avant de plonger dans la soupière. Marcel Pagnol - La Gloire de mon père omissions fautes d'orthographe 0907PC/Xg encadré en gras © REVUE D'ÉTUDES -2Commentaires Omissions Fautes d’orthographe lampes Il n’y a pas d’autre possibilité, il s’agit de ce récipient contenant du pétrole destiné à produire de la lumière. trous Le participe "percé" vous met sur la voie. vue La vue de cette lampe déclenche une vocation chez le narrateur. vol Imaginez les insectes qui voltigent autour de la lampe, attirés par la lumière. Vous pouvez également opter pour "nuage" ("nuée" ne convient pas puisque l’article "un" suppose un nom masculin). terrasse Ne confondez pas avec le nom anglais. "Terrasse" vient du mot "terre". Vous trouvez dans la même famille "terrassement, terrasser (un mur, un terrain), terrassier". Vous pouvez aussi déceler cette faute en observant le titre du passage. tempête Là encore, la ligne précédente vous indique la bonne orthographe. Ce nom comporte un accent circonflexe. Il est issu du latin "tempesta", il a perdu son "s", remplacé par l’accent tout comme le mot "fête" (latin festa) ou encore "hôpital" et "hôtel" (latin hospes). boîte Ce nom comporte également un accent circonflexe. globe Ne confondez pas "globe" et "glauque". poussaient Le verbe "pousser" à l’imparfait de l’indicatif s’accorde avec le sujet "trous", tout comme "accueillaient" et "enroulaient". Posez la question : QUI poussait ? suspendue Ce participe passé employé comme adjectif s’accorde en genre (ici, féminin) et en nombre (ici, singulier) avec le nom auquel il se rapporte : la lampe tempête, représentée dans cette phrase par le pronom personnel complément "la" ("je la vis suspendue"). autel L’auteur compare la lampe tempête à une lampe que l’on peut voir sur la table où le prêtre célèbre la messe. L’idée de "sérénité" annonce le caractère religieux et sacré de cette lampe aux yeux de Marcel Pagnol. encore Cet adverbe de temps comporte un "e" final. "Encor" est l’ancienne orthographe que vous pouvez trouver dans la poésie ou les fables, chez La Fontaine par exemple. tous "tous les insectes" : en tant qu’adjectif indéfini, "tout" s’accorde avec le nom auquel il se rapporte. "Insectes" étant masculin pluriel, il s’agit de "tous". on Ne confondez pas le pronom personnel indéfini sujet (troisième personne) et le verbe avoir au présent, à la troisième personne du pluriel. "On la suspendait" : vous pouvez remplacer "on" par "il", ce qui vous prouve qu’il s’agit bien du pronom personnel. Si vous remplacez par "avaient", la phrase n’a pas de sens. faisaient Le verbe "faire" à l’imparfait de l’indicatif est à la troisième personne du pluriel. Afin de trouver le(s) sujet(s), posez la question QUI faisait tinter la lampe ? Ce sont les "guêpes", les "capricornes" et les "lucanes". ~ 0907PC/Xg © REVUE D'ÉTUDES