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Ouverture : 6 décembre 2013
Dossier de presse
Service de presse MUSEE FIN-DE-SIECLE MUSEUM
BE CULTURE
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Sous le Haut Patronage de
Leurs Majestés le Roi et la Reine
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1. EDITORIAL PAR MICHEL DRAGUET 3
2. COMMUNIQUE DE PRESSE 7
3. MUSÉE FIN-DE-SIÈCLE MUSEUM, FLEURON DE NOTRE PATRIMOINE 8
4. LE MUSÉE FIN-DE-SIÈCLE AVEC EDUCATEAM 20
5. UN DÉFI TECHNIQUE 23
6. UN PARTENARIAT EXCEPTIONNEL ET MULTIDISCIPLINAIRE 26
7. MUSÉE FIN-DE-SIECLE MUSEUM ET BASE DESIGN 32
8. L'INDE REVELEE. LES PHOTOGRAPHES PIONNIERS (1850-1910) 33
9. INFORMATIONS PRATIQUES 35
Sommaire
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1. EDITORIAL PAR MICHEL DRAGUET
De nombreuses études contemporaines assignent à la culture et, plus particulièrement au patrimoine, un rôle
majeur dans le veloppement d’une économie de sortie de crise en Europe. Identifiable comme ‘non émer-
gente’ ou ‘vieille’ et consciente de la nécessité de développer une économie qui soit fondée sur le développe-
ment durable, l’Europe doit puiser une vitalité dans ce qui forme sa qualité historique : une économie de la
connaissance enracinée dans un patrimoine qui associe, en une même perspective, les sites naturels et les
témoignages d’un passé à nul autre pareil.
En 2009, la première édition du Forum d’Avignon mettait l’accent sur ce double enjeu de développement
territorial qui lie développement durable et valorisation du patrimoine culturel.
Dans ce registre, l’ouverture du Musée Magritte en juin 2009 a contribué à amortir l’impact de la crise
économique à l’échelle de Bruxelles. Plusieurs études ponctuelles ont démontré l’effet mobilisateur de cette
inauguration. Ce succès qui a conduit au doublement de nos chiffres de fréquentation constitue aussi un défi qui
passe par le redéploiement des collections fédérales en unités muséales qui offriront une mise en valeur d’un
patrimoine qui, de la préhistoire à l’art actuel, d’ici et du monde entier, forme un héritage dont nous sommes
dépositaires pour les générations à venir : écrin de nos collections dans leur ensemble, outil de développement
de la recherche scientifique, levier économique en période de crise, support à la constitution d’une identité
européenne. Telles sont les lignes directrices de notre politique.
Aujourd’hui, nous sommes réunis pour découvrir la deuxième étape de ce processus à travers la création du
Musée Fin-de-Siècle Museum, dans le bâtiment que Philippe Roberts-Jones et Roger Bastin avaient construit
comme le plus petit dénominateur commun d’une opinion publique alors peu encline à donner sa pleine mesure
à l’art moderne.
Depuis février 2010, nous avons réalisé une série de travaux en vue de l’aménagement des quatre étages qui
se déploient du -5 au -8. Travaux qui étaient urgents et dont le report aurait menacé l’institution de problèmes
majeurs. En effet, le bâtiment n’avait pas fait l’objet d’attention depuis 1989. La climatisation, le chauffage,
l’électricité, la sécurité et les sols ont ainsi été refaits. Avec le support de la Régie des Bâtiments, de la famille
Gillion Crowet et des Amis des Musées royaux, nous avons donc entamé des travaux qui, non seulement ont
remis aux normes le bâtiment, mais nous offrent les moyens de redéployer les collections fédérales dans une
direction nouvelle.
Le Musée Fin-de-Siècle Museum forme un Musée du Modernisme au sens il fut développé, à la fin du XIXe
siècle, dans une revue comme L’Art moderne. Le XIXe siècle apparaît ainsi comme un moment majeur de
l’histoire de la culture européenne, mais aussi un ferment d’avenir de Bruxelles comme carrefour et comme
capitale de l’Europe à construire. Un musée qui s’impose d’emblée comme un des fleurons de notre patrimoine.
Mais de quoi est-il question ?
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Cette nouvelle entité muséale livre le récit d’une modernité qui, au tournant du XIXe siècle, a pris une forme
multiple pour que sens et idées se répondent en une floraison puissante. Pour développer notre projet, nous
sommes partis d’un bâtiment dont nous avons tenu à respecter l’esprit en tirant profit de ses choix architectu-
raux. Le « puits de lumière » est devenu un amphithéâtre qui, au cœur de la place du Musée, fait vibrer la
mémoire d’une architecture souvent maltraitée à Bruxelles. Les salles ont é rénovées sans céder à une
certaine posture de mode privilégiant effets de couleurs et kitsch revival. Au contraire, nous avons conservé le
principe moderne qui avait présidé à la conception du bâtiment inauguré en 1984. Si les murs ne sont pas
totalement blancs, ils prolongent un certain idéal moderniste associé ici à la fin de siècle.
Avec l’organisation, dans les salles mêmes de notre musée, des salons des XX (1883-1894) et de la Libre
Esthétique (1894-1914), Bruxelles a constitué un carrefour de la création véritablement unique. Si celui-ci ne
s’est pas identifié à la seule lame de fond impressionniste, il a troudans la conjonction du symbolisme, du
wagnérisme et de l’Art nouveau les emblèmes d’une identité qui a largement déterminé le visage de Bruxelles.
« Bruxelles capitale de l’Art nouveau » n’est pas une réalité qui ne vaudrait que pour l’architecture. Le terme
recouvre d’abord le dynamisme d’une société. Et celui-ci s’est manifesté dans tous les domaines de la création :
littérature, peinture, opéra, musique, architecture, photographie ou poésie ; Maeterlinck, Verhaeren, Ensor,
Khnopff, Spilliaert, Maus, Horta, Van de Velde, Kufferath, Lekeu... La liste n’est pas exhaustive et le présent
ouvrage en détaille les facettes. Mais elle témoigne de la richesse d’une création qui a largement débordé nos
frontières. La réception européenne et même mondiale d’un Maeterlinck, avec le prix Nobel qui lui fut
octroyé en 1911, l’atteste avec éclat.
Ce musée puise sa légitimité dans les trente et un salons qui réunirent à Bruxelles l’essentiel de la création
européenne. Il s’articulera autour des cercles artistiques qui, à partir de 1868 et de la création de la Société
libre des beaux-arts –, introduiront en Belgique ce débat sur la modernité dont, peu de temps auparavant, à
Paris, Charles Baudelaire avait creusé le sens avec ses Petits poèmes en prose qui forment Le Spleen de Paris.
À la modernité qui écume en mode répond une dynamique qui, à l’intérieur de la mouvance moderne, met au
premier plan une qualité critique tournée contre l’illusion « modernolâtre » même. À la fois périphérique en
regard de Paris et centrale par sa qualité de carrefour européen, la scène artistique belge a porté à maturité
cette multiplicité du moderne, entendu à la fois comme frénésie avant-gardiste et recul critique.
Rendre compte de cette aventure requérait une pluridisciplinarité qui n’a été envisageable que grâce à un parte-
nariat unissant les Musées royaux des Beaux-Arts, la Bibliothèque royale, le Théâtre royal de la Monnaie, les
Musées royaux d’Art et d’Histoire, la Cinémathèque royale de Belgique, la Bibliotheca Wittockiana, la Fondation
Roi Baudouin, le Conservatoire royal de Bruxelles ainsi que la Belfius Banque, dont les collections témoignent
de l’ancrage profond de cette culture fin de siècle dans le paysage belge. Avec ces partenaires, nous avons pu
construire un récit dense et pénétrant. Grâce à la Région Bruxelles-Capitale, le récit se mue en spectacle avec
l’extraordinaire collection Gillion Crowet. Au parcours historique répond la passion d’une collectionneuse qui a
réuni autour d’elle une succession de chefs-d'œuvre témoignant de l’unité et de la créativité d’une époque. Alors
que certains auraient aimé diviser cet ensemble en opposant arts décoratifs et beaux-arts, la volonté
d’Anne-Marie Gillion Crowet a été, au contraire, de fusionner pâtes de verre et peintures, meubles et argenterie
en un spectacle fastueux qui témoigne de l’aspiration commune des créateurs et des artisans : une aspiration
d’art qui transfigure le réel.
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Je tiens à remercier ici mes collègues qui ont accepté de mettre en œuvre ce partenariat que j’oserais qualifier
d’audacieux. M. Patrick Lefèvre, directeur général de la Bibliothèque royale, M. Peter de Caluwe, directeur du
Théâtre royal de la Monnaie, M. Michel Wittock, président de la Bibliotheca Wittockiana, M. Nicola Mazzanti,
directeur de la Cinémathèque royale de Belgique, ainsi que M. Jos Clijsters, président du comité de direction de
Belfius Banque. Je tiens aussi à remercier M. Rudi Vervoort, ministre-président du gouvernement de la Région
Bruxelles-Capitale, ainsi que M. Guy Vanhengel, ministre du gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale,
chargé des Finances, du Budget, de la Fonction publique et des Relations extérieures, responsable de la mise
en dépôt de la dation Gillion Crowet au sein de cette nouvelle entité muséale. Avec une gratitude tout amicale,
je joins à leurs noms celui de M. Charles Picqué, qui a « imposé » cette dation avec force et conviction. Je suis
heureux de payer ici mon tribut à cet amoureux de l’Art nouveau qui n’a ménagé aucune peine pour enrichir la
mémoire patrimoniale de Bruxelles. Qu’il me soit aussi permis de saluer le travail mené par les membres du
comité d’accompagnement de la dation, Pierre Dejemeppe, Anne-Sophie Walazyc, Pieter De Keyser et Guy
Conde-Reis, de la Région Bruxelles-Capitale, Frederik Leen, des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
René Delcourt, de l’autorité fédérale responsable de la politique scientifique fédérale, M. Gillion Crowet,
représentant de la famille, ainsi que les experts Françoise Aubry et Pascale Vandervellen.
Dans le cadre de cette dation, je tiens aussi à rendre hommage au vice-Premier ministre, M. Didier Reynders,
qui, en tant que ministre des Finances, a soutenu dès la première minute ce projet de dation qui a abouti en
2006.
Je me dois aussi de remercier celles et ceux qui, au sein de l’institution, ont suivi le projet. Inga Rossi-Schrimpf,
qui, au titre de chef de projet, en a assuré la coordination ; Francisca Vandepitte et Dominique Marechal, con-
servateurs ; Sophie Van Vliet et Marie Decoodt, du service Expositions ; Peter Vanhopplinus, responsable des
équipes techniques et du suivi du chantier ; Maarten Lousbergh, responsable de la sécurité ; Vinciane De Brou-
wer, à la tête des services financiers ; Anne Goffart, chargée de la communication ; Isabelle Vanhoonacker, qui
dirige les services à ce public de plus en plus multiple, ainsi que Colette Janssens, qui assume la responsabilité
des services d’appui. À travers chacun des responsables, c’est aux équipes qui ont travaillé avec zèle et effica-
cité que je tiens à rendre ici hommage. Mes pensées vont aussi aux collègues qui, au sein des institutions par-
tenaires, nous ont appuyés et ont contribué à faire d’un rêve réalité.
Au personnel des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, j’associe sans réserve l’Association des Amis
qui, sous la présidence de Philippe Delusinne, nous soutient avec enthousiasme et efficacité. J’associe à notre
président l’ensemble du conseil d’administration, qui a accueilli avec bienveillance et intérêt l’idée de créer ce
Musée Fin-de-Siècle Museum comme première étape du redéploiement de nos collections d’art moderne.
J’adresse une mention particulière à Christiane Berghmans-Waucquez pour la joie avec laquelle elle développe
« Become a Friend », ainsi qu’à Sylviane Van Droogenbroeck qui gère avec efficacité les bénévoles, ces béné-
voles qui sont notre famille et sans lesquels les Musées ne pourraient fonctionner.
Je tiens aussi à remercier, en la personne de Laurent Vrijdaghs, l’administrateur général, l’ensemble des
équipes de la régie des bâtiments pour leur parfaite collaboration.
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