Économie et organisation de l’immobilier 1re année Économie et organisation de l’immobilier 1re année « Les marchés immobiliers » BTS Professions immobilières Licence « Les prescripteurs pourront bénéficier d’une actualisation des données en se connectant sur le site www.fontainepicard.com Auteurs : Jérôme GEORGEL Marie-Christine RALU ÉCONOMIE ET ORGANISATION DE L’IMMOBILIER 1re année BTS Formations immobilières/Licence PARTIE 1 : L’ANALYSE DU MARCHÉ DE L’IMMOBILIER Chapitre 1 - Du marché des biens et services au marché immobilier… 3 Chapitre 2 - Les notions d’offre, de demande et de prix d’équilibre sur le marché immobilier résidentiel 11 Chapitre 3 - Étude des caractéristiques et des conditions de logements du parc immobilier résidentiel 39 Chapitre 4 - Analyse des différents statuts d’occupation des logements du parc résidentiel 49 Chapitre 5 - Les principales caractéristiques du marché immobilier professionnel 59 PARTIE 2 : L’ANALYSE DES STRUCTURES D’ENTREPRISES OPÉRANT SUR LE MARCHÉ DE L’IMMOBILIER Chapitre 6 - Une multiplicité d’intervenants Chapitre 7 - Les stratégies des entreprises dans le domaine de l’immobilier 83 109 PARTIE 3 : LE REPÉRAGE DU RÔLE DU LOGEMENT DANS L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE NATIONALE et INTERNATIONALE (1/2) Chapitre 8 – Généralités sur les notions de valeur ajoutée, de PIB, de croissance économique, de secteurs d’activité, de branches et de filières 143 Chapitre 9 - Le poids de la construction et du logement dans l’activité économique et les emplois liés à la construction, la réhabilitation et aux services immobiliers 157 Chapitre 10 - La notion de cycle économique applicable à l’immobilier 171 Glossaire 195 Jérôme GEORGEL – Marie-Christine RALU Crédits photographiques Couverture Fotolia © Franck Boston - p. 13 Fotolia © Jakob Kamender - p. 37 Fotolia © Tiberius Gracchus - p. 59 Fotolia © Krsmanovic - p. 59 Fotolia © Krsmanovic - p. 59 Fotolia © Velirina - p. 59 Fotolia © Tiberius Gracchus - p. 59 Fotolia © Hansenn - p. 59 Fotolia © Anshar73 - p. 86 Fotolia © Franck Boston - p. 129 Fotolia © Simonalvinge - p. 186 Fotolia © Andy Dean - p. 193 Fotolia © Laurine45 Les auteurs apportent un soin particulier dans la recherche de sites internet conseillés dans les ouvrages ou les ressources enseignants. Toutefois, l’éditeur tient à préciser qu’il ne peut être tenu responsable des sites tiers visibles et consultables sur les pages proposées dans cet ouvrage scolaire. Le contenu de ces sites n’engage pas la responsabilité de l’éditeur ; FontainePicard n’exerçant aucun contrôle quant au contenu des sites tiers. Chapitre 1 Du marché des biens et services au marché immobilier… Introduction Document 1 - Le concept d’économie « L’économie est la science qui étudie comment les ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société ; elle s’intéresse d’une part, aux opérations essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens, d’autre part, aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations ». Edmond Malinvaud Document 2 - Micro-économie versus macro-économie L’économie se divise en deux zones d’étude : la micro-économie et la macro-économie. La micro-économie est la branche de l’économie qui analyse le comportement de marché des ménages dans le but de comprendre leur processus de prise de décision. Elle s’attache à l’étude de l’interaction entre les acheteurs et les vendeurs, mais aussi aux facteurs qui influencent leurs choix. La micro-économie se concentre en particulier sur l’offre et la demande, la détermination des prix. (…) La macro-économie, elle, s’attache à l’étude de l’économie à plus grande échelle. Son champ d’étude est l’économie nationale dans son ensemble. Pour avoir un aperçu vraiment complet du fonctionnement de l’économie, mieux vaut recourir à la micro et à la macroéconomie. Source : www.cafedelabourse.com À partir des documents 1 et 2 : 1 - Explicitez la définition de l’économie proposée par l’économiste français Edmond Malinvaud. 2 - Mettez en évidence la double approche possible de l’économie. I Du marché des biens et services… 1.1 - Le concept de marché Document 3 - La notion de marché Étymologie : du latin mercatus, commerce, marché. Dans le sens premier, le marché désigne le lieu où des producteurs (commerçants, artisans, paysans) se rassemblent pour proposer directement leurs produits aux consommateurs. En économie, par extension, le marché est un système d’échanges où se rencontrent l’offre (les vendeurs) et la demande (les acheteurs). C’est aussi l’ensemble des règles, juridiques ou informelles, par lesquelles ce type d’opérations économiques peut se réaliser. Le marché, qui concerne aussi bien les échanges de biens, de services que les échanges actifs financiers et immobiliers, est l’un des concepts fondamentaux de l’économie. (…) Dans une économie de marché, la production et les prix sont régulés par la loi de l’offre et de la demande (Cf. paragraphe suivant), contrairement à l’économie dirigée ou planifiée. Le marché doit être surveillé et garanti par un tiers (arbitre, société de Bourse, État, etc.). Les partisans du libre-échange considèrent que les contraintes de l’État sur les quantités offertes ou achetées, ou sur le niveau des prix, font perdre au marché son efficacité, en ne permettant d’approcher ni le juste prix, ni l’optimum des ressources. Source : www.toupie.org Chapitre 1 - Du marché des biens et services au marché immobilier… 3 1 - Comment peut-on définir un marché ? 2 - Quel est le rôle du prix sur un marché donné ? 3 - Pourquoi les libéraux considèrent qu’il faut laisser s’ajuster librement le prix ? 1.2 - L’offre et la demande sur le marché des biens et services À partir des documents 4 et 5 : 1 - Expliquez la détermination de la courbe d’offre et de demande sur un marché donné. 2 - Précisez comment se détermine le prix d’équilibre selon la théorie économique classique. Document 4 - L’équilibre sur le marché de concurrence pure et parfaite Graphique 1 - La fonction de demande globale Prix fonction de demande Quantités Graphique 2 - La fonction d’offre globale Prix fonction d’offre Quantités Graphique 3 - L’équilibre entre l’offre et la demande Prix demande offre Prix d’équilibre Quantités Quantité d’équilibre 4 Partie 1 - L’analyse du marché de l’immobilier Document 5 - Le marché tout puissant L habituellement cités sont ceux du marché immobilier et du marché du travail : e prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz écrit ainsi dans son manuel grand public : « Dans les économies de marché concurrentielles, les prix effectifs tendent vers le prix d’équilibre, pour lequel l’offre et la demande sont égales ». Il ajoute même par la suite : « Quelle que soit la puissance d’un État, il ne peut pas plus s’opposer à la loi de l’offre et de la demande qu’à la loi de la pesanteur ». Cette conclusion révèle l’enjeu de la démonstration : comme la loi de la pesanteur, la loi de l’offre et de la demande s’impose à tous ; c’est le marché qui détermine les prix et non quelques groupes occultes. Ces prix de marché correspondent ainsi à une certaine conception de la justice : ils ne sont pas manipulés, ils transcendent les individus. Dès lors, nul n’est fondé à imputer la responsabilité des hausses de loyer aux seuls propriétaires ou la baisse des salaires aux entreprises… En clair, qu’il s’agisse du bien (enrichissement) ou du mal (appauvrissement), ce n’est la faute de personne en particulier puisque c’est la faute de tout le monde (la faillite de l’entreprise s’explique par les milliers de micro-décisions individuelles de ménagères ayant choisi de ne pas mettre leur produit dans leur caddie). Remarquons que dans les économies de « marché », l’absence de files d’attente n’implique pas la disparition du rationnement : il ne s’effectue pas principalement par les quantités, mais par les prix et les revenus (selon l’adage les magasins sont pleins mais les portefeuilles sont vides). En cherchant à imposer leur loi à la « loi » du marché, les gouvernements perturbent cette belle mécanique. Les cas Cahiers français - Juillet-août 2003 - N° 315 © La Documentation française • lorsqu’on impose un plafond aux loyers, l’exemple type étant la loi de 1948, il en résulte un excès de demande de logements, c’est-à-dire une pénurie dont les premières victimes sont les candidats à la location, • lorsqu’on impose un salaire minimum, l’exemple type étant le SMIC, il en résulte un excès d’offres de travail, dont les premières victimes sont les chômeurs. Toute entrave à la flexibilité des prix empêcherait donc le marché d’atteindre l’équilibre et induirait par conséquent des rationnements (de la demande en cas de prix plancher, et de l’offre en cas de prix plafond). On expliquerait aussi de cette façon les files d’attentes devant les magasins dans les économies des pays de l’ancien bloc communiste (selon l’adage les portefeuilles sont pleins mais les magasins sont vides). 1.3 - Les différentes structures de marché Document 6 - Les structures de marché LES STRUCTURES DE MARCHÉ On distingue traditionnellement les marchés en situation de concurrence pure et parfaite et les marchés de concurrence imparfaite. L a concurrence pure et parfaite suppose un grand nombre d’offreurs et de demandeurs de taille si réduite qu’aucun agent économique ne peut influencer le prix du marché : chaque agent considère le prix (du bien ou du service) comme une donnée du marché. Aucun producteur, par exemple ne fabrique une quantité suffisante de biens pour parvenir à pratiquer un prix différent de celui du marché : tout producteur doit donc vendre ses biens au prix du marché (fixé par la confrontation des demandes et des offres dans leur totalité). Cette situation sous-entend une information parfaite des agents sur les quantités offertes et échangées sur le marché, ainsi que sur les prix de ces échanges ; par ailleurs, tout agent doit être tota- lement libre d’entrer sur le marché : aucune entrave (comme une autorisation administrative par exemple) ne doit l’empêcher d’y offrir ses biens et services. Contrairement à cette configuration de concurrence pure et parfaite, la concurrence imparfaite traduit plusieurs configurations de marché très différentes, qui vont du monopole à la concurrence monopolistique, et dans lesquelles les firmes peuvent agir sur le prix. En situation de monopole, une firme unique offre ses biens ou services sur le marché à une multitude d’acheteurs. Seule sur le marché, l’entreprise peut jouer sur le prix : elle connaît l’état de la demande (notamment face à une variation du prix), et peut donc choisir le prix et le volume de production qui lui permettra de maximiser son profit. Souvent, le monopole a une origine légale. Parfois, cependant, le monopole paraît inévitable : lorsqu’une seule entreprise est capable de produire un bien de façon rentable. Ainsi, certains marchés comme les transports ferroviaires ou la production électrique nécessitent des investissements pré- alables si importants (construction de rails, de centrales électriques) que seule une firme peut produire une quantité suffisante de biens ou de services pour la rentabiliser. La présence de deux producteurs ne permettrait à aucun des deux d’amortir les coûts fixes de production. Dans certains cas, il arrive aussi que de nombreux producteurs concurrents acquièrent sur un marché un pouvoir de monopole, en proposant chacun des produits différenciés (par leur aspect, leur image, leur localisation géographique…) aux acheteurs : la concurrence passe alors, non par les prix mais par la différenciation. Elle est alors qualifiée de monopolistique. Le marché oligopolistique met en relation de nombreux demandeurs et quelques vendeurs, le nombre d’entreprises offreuses est alors si réduit que chacune peut agir sur le prix, mais doit prendre en compte les comportements de ses concurrents. Les Cahiers français n° 279 La Documentation française © 1 - Complétez le tableau ci-dessous après avoir lu le document 6. 2 - Quelles conditions doit remplir un marché de concurrence pure et parfaite pour atteindre une situation d’équilibre ? Chapitre 1 - Du marché des biens et services au marché immobilier… 5 Type de marché Caractéristiques Concurrence pure et parfaite Monopole Concurrence monopolistique Oligopole Nombre de demandeurs Nombre d’offreurs Les agents économiques peuvent-ils avoir une influence sur le marché ? Exemples de marché II … Au marché immobilier 2.1 - L’objet de l’échange : le bien logement et/ou le service logement Document 7 - Le bien et le service logement Il y a deux marchés de logement à considérer : dans l’un c’est un bien de consommation, le service logement, qui est échangé, ce qui détermine le prix d’une unité de service logement. Dans l’autre, c’est le bien d’investissement, le bien logement, qui est échangé, ce qui détermine le prix d’une unité du bien logement. Les deux marchés sont reliés, le bien logement se valorisant à raison des flux de services qu’il produit. Le prix du service logement est en pratique, soit le loyer, soit la mensualité d’accession à la propriété et se différencie du prix du bien logement. On voit que le logement est à la fois une composante de la consommation des ménages (locataire ou accédant pour l’usage) ou d’investissement (accédant qui fait un choix d’investissement, en même temps qu’il utilise le logement pour son usage ; investisseur). J.J.Grenelle - Économie immobilière (1998) 1 - Donnez une définition du marché immobilier. 2 - Pourquoi faut-il distinguer deux marchés du logement ? 2.2 - Les caractéristiques spécifiques du marché immobilier Document 8 - Marché et biens immobiliers : leurs spécificités Le logement (maison individuelle ou immeuble collectif) et le terrain sont les deux grands biens immobiliers. Ils présentent un certain nombre de caractéristiques économiques qui en font des biens spécifiques. En effet il s’agit de biens hétérogènes, de biens localisés, de biens durables ; ce sont de plus des actifs réels. Des biens hétérogènes Les différents terrains et logements ou immeubles sont dissemblables par la surface, la taille, l’âge, le degré de confort. On peut donc s’interroger pour savoir s’il est légitime de parler du marché de l’immobilier ou du marché foncier comme s’il s’agissait d’un seul marché. Cette hétérogénéité devrait plutôt conduire à analyser le marché immobilier comme un ensemble de marchés spécifiques relevant davantage du modèle de la concurrence imparfaite. (…) Des biens localisés L’immobilité physique des biens fonciers et immobiliers entraîne une absence de fluidité du marché qui l’éloigne du fonctionnement du marché de concurrence pure et parfaite. Au lieu d’arriver à un équilibre, on peut voir apparaître un excédent de biens en un lieu et un déficit en un autre. La plupart des analystes de ces marchés reconnaissent que 6 Partie 1 - L’analyse du marché de l’immobilier lorsqu’un ménage achète un terrain ou un logement, c’est au moins autant une localisation et un environnement qu’il achète qu’un simple bien immobilier. Des biens durables Le logement et les terrains sont des biens durables. En tant que tels, ils ont une durée de vie très longue qui explique les difficultés d’ajustement de l’offre et de la demande. Ce sont aussi des biens très onéreux qui nécessitent l’organisation de modalités de financement. Mais tous les services liés au logement sont des biens de consommation. La location d’un logement par un bailleur à un locataire est un service (au sens défini précédemment). Le prix de ce service est le loyer ou son équivalent. Il existe donc deux marchés du logement : le marché de ceux qui cherchent à devenir propriétaires d’un logement, qu’il s’agisse des accédants à la propriété ou des propriétaires bailleurs (marché du bien logement), et le marché de ceux qui cherchent à louer un logement (marché du service logement). Ces deux marchés ne sont toutefois pas indépendants. Des actifs réels En raison de leur durée de vie très longue, les biens immobiliers et fonciers entrent dans le patrimoine des agents économiques. Et dans l’analyse en termes de patrimoine on distingue entre trois types d’actifs : les actifs monétaires, qui ont l’avantage d’être parfaitement « liquides » mais qui produisent peu de revenus, les actifs financiers, qui regroupent les actions, les obligations et toutes les formes de titres, et produisent des revenus mais dont la valeur peut varier en fonction des cours de la Bourse, enfin les actifs réels. Les biens immobiliers prennent alors d’autres fonctions que celles relevant du service logement. Ils permettent en effet à leurs propriétaires de protéger leur capital (actifs de précaution), ils peuvent aussi permettre de percevoir des revenus (actifs de rendement). L’achat d’un logement dépendra donc aussi des caractéristiques d’autres formes de placement, et l’investisseur comparera le rendement d’un capital placé dans la pierre avec le rendement des autres formes d’actifs. La très faible liquidité de ces actifs entraînera l’existence d’un temps de transformation long et coûteux (coûts de transaction). Source : Économie foncière et immobilière - François Plassard - 2005 1 - Recherchez dans le document les deux conditions de réalisation d’un marché de concurrence pure et parfaite qui apparaissent comme non réalisées. 2 - Pensez-vous que les trois autres conditions d’une concurrence pure et parfaite soient réalisées ou réalisables pour les marchés immobiliers ? 3 - Expliquez ce qu’a voulu dire l’auteur dans la phrase soulignée et discutez. Chapitre 1 - Du marché des biens et services au marché immobilier… 7 8 Partie 1 - L’analyse du marché de l’immobilier Chapitre 1 Æ Du marché des biens et services au marché immobilier… Le marché se définit comme le lieu de la confrontation d’une offre et d’une demande qui aboutit à une situation d’équilibre (en termes de prix et de quantités). Pour le bien logement Marché immobilier Pour le service logement Caractéristiques spécifiques des biens immobiliers Æ Æ Æ Æ Æ Biens hétérogènes Biens réels localisés Une durée de vie longue Un actif peu liquide Évoluant dans un marché réglementé Le marché de l’immobilier s’apparente plus à un marché de concurrence imparfaite qu’à un marché de concurrence pure et parfaite. Chapitre 1 - Du marché des biens et services au marché immobilier… 9 10 Partie 1 - L’analyse du marché de l’immobilier Les notions d’offre, de demande et de prix d’équilibre sur le marché immobilier résidentiel Chapitre 2 I L’offre sur le marché immobilier résidentiel 1.1 - Du parc résidentiel à l’offre de logements anciens A) Les principales caractéristiques du parc résidentiel Document 1 - Le parc de logement 1990 Résidences principales En milliers au 1er janvier 2000 2005 2009 2010 2011 2012 21 905 24 636 25 743 26 866 27 155 27 414 27 680 Individuel 12 328 13 884 14 501 15 215 15 394 15 557 15 725 Collectif 9 577 10 751 11 242 11 652 11 761 11 857 11 955 1 931 2 049 1 920 2 208 2 263 2 309 2 359 1 005 925 895 1 044 1 067 1 087 1 109 926 1 124 1 026 1 164 1 196 1 222 1 249 2 834 2 943 3 023 3 099 3 121 3 138 3 153 Individuel 1 750 1 797 1 861 1 853 1 845 1 833 1 819 Collectif 1 080 1 146 1 162 1 246 1 277 1 306 1 334 26 670 29 628 30 687 32 174 32 539 32 862 33 192 Individuel 15 082 16 606 17 257 18 112 18 305 18 477 18 653 Collectif 11 587 13 022 13 430 14 062 14 234 14 385 14 539 Logements vacants Individuel Collectif Résidences secondaires Total Sources : Insee et SOeS - Estimation annuelle du parc de logements 1 - Comment a évolué le parc résidentiel depuis 1990 ? 2 - Quelle est la structure du parc résidentiel en France en 2012 en prenant comme référence : •lacatégoriedelogements(résidencesprincipales-résidencessecondaires-logementsvacants)? •letypedelogements(individuel-collectif)? Document 2 - Le parc résidentiel selon le statut d’occupation a) Évolution du parc de résidences principales selon le statut d’occupation Nombre de logements (en milliers) 16 000 15 000 13 724 14 000 12 645 13 000 11 913 12 000 11 387 11 000 10 323 10 000 8 695 9 000 7 797 8 000 6 898 7 350 7 000 6 247 6 000 5 076 5 029 5 171 4 786 4 971 4 886 5 019 4 650 4 570 4 291 5 000 4 000 4 231 4 091 3 000 3 775 3 622 3 362 2 000 2 481 1 933 1 000 1 164 1 565 880 0 1963 1967 1970 1973 1978 1984 1988 1992 1996 2002 propriétaires secteur locatif social 15 032 5 369 4 487 2006 secteur locatif privé Sources : Insee - Enquête Logement 2006 Chapitre 2 - Les notions d’offre, de demande et de prix d’équilibre sur le marché immobilier résidentiel 11 En % au 1er janvier 2001 2006 2010 2011 2012 Propriétaires 55,9 57,1 57,9 58,1 58,2 Locataires d’un logement loué vide 39,7 39,2 39,1 39,1 39,1 Secteur social 17,8 17,5 17,2 17,2 17,1 Secteur privé 21,9 21,8 21,9 21,9 22,0 4,4 3,6 3,0 2,8 2,7 24 421 26 047 27 155 27 414 27 680 Autres statuts Total des résidences principales (en milliers) Champ : France métropolitaine Sources : Insee et SOes - Estimation annuelle du parc de logements b) Le rebond du parc locatif privé grâce aux régimes de défiscalisation De 1988 à 2006, le parc locatif privé s’est accru d’environ un million d’unités, passant de 4,3 à 5,3 millions de logements. Cette augmentation fait suite à une régression brutale dans la première moitié des années 1980, due au désengagement des investisseurs institutionnels. Elle est généralement attribuée à l’effet des dispositifs fiscaux d’incitation à l’investissement locatif dont le premier (le Quilès) vit le jour en 1984. Il est vrai qu’aucune évaluation scientifique de l’impact de ces mesures n’a pu être réalisée, faute de données statistiques. Il reste que plusieurs indices conduisent à penser qu’elles ont été efficaces : la croissance continue du parc locatif à partir de la fin des années 1980, en rupture avec l’évolution antérieure ; l’intérêt porté par les investisseurs potentiels aux économies d’impôt générées par les dispositifs, au détriment parfois de l’évaluation du rendement locatif, et que confirme le développement d’une véritable « industrie de la défiscalisation ». (…) Source : ANIL - Comment empêcher l’érosion du parc locatif privé ? Janvier 2012 1 - Identifiez les différents statuts d’occupation possible de l’offre de logements. 2 - Comment ont évolué dans le temps ces statuts d’occupation ? 3 - Comparez l’évolution du parc locatif social par rapport au parc locatif privé en valeur absolue et en valeur relative. 4 - Que faut-il entendre par l’expression « industrie de défiscalisation » ? B) L’offre de logements anciens À partir des documents 3 et 4 : 1 - Est-ce que le parc de logements peut être assimilé à l’offre de logements ? Justifiez votre réponse. 2 - Quels sont les principaux mouvements affectant d’une part l’offre de biens anciens du parc locatif privé et d’autre part l’offre de biens anciens du parc locatif social ? Document 3 - Évolution et facteurs d’influence de l’offre du parc locatif privé L a taille du parc locatif privé évolue en fonction des mouvements qui l’affectent : les entrées et les sorties de logements. Les entrées se composent d’une part des acquisitions de logements neufs, d’autre part de la mise en location de logements précédemment affectés à un autre usage (occupation personnelle, résidence secondaire) ou vacants. Dans le second cas, il peut s’agir soit d’acquisitions à titre onéreux ou gratuit (héritages et donations), soit de la mise en location par son propriétaire, à la suite d’un déménagement, du logement qu’il occupait précédemment. Les sorties se font par le biais des ventes ou de la récupération de logements par les bailleurs pour les occuper personnellement où y loger un membre de leur famille. Aucune source ne permet de chiffrer avec précision ces différents flux. Cependant, le rapprochement de l’évolution du parc, connu par l’enquête logement de l’INSEE, du nombre de logements neufs destinés à la location, montre que l’accroissement du parc entre 1996 et 2006 (+ 520 000 logements) correspond approximativement au total des ventes des promoteurs et des investissements « directs », c’est-à- 12 Partie 1 - L’analyse du marché de l’immobilier dire les maisons individuelles construites par des particuliers en vue de la location, au cours de la même période. Selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), 440 000 logements ont été vendus par des promoteurs à des investisseurs de 1994 à 2004 (on peut considérer de façon très approximative qu’un décalage de deux ans sépare la vente - le plus souvent une réservation est faite alors que le chantier n’est pas commencé - de la mise en service du logement). Si l’on ajoute les investissements « directs », dont le nombre n’est pas connu mais que l’on peut estimer grossièrement à 10 000 par an, on doit en conclure que l’investissement en logements neufs joue un rôle essentiel dans le développement du parc locatif privé. Ce jugé est corroboré par une autre source, le fichier FILOCOM, pour la période 2001-2009. Entre ces deux dates, le parc locatif privé s’est accru de 633 500 logements, alors que 784 000 logements locatifs privés neufs sont apparus. ANIL - Comment empêcher l’érosion du parc locatif privé ? - Janvier 2012 Document 4 - Évolution du nombre de logements locatifs annuels du parc HLM (en milliers) Acquisition Neuf Ventes à des personnes physiques Accroissement net du parc Démolitions 78 72 35 7 5 15 5 81 60 18 7 19 8 71 78 48 32 12 7 2008 2009 9 2010 2011 Source : USH 1.2 - L’offre de logements neufs À partir des documents 5 et 6 : 1 - Précisez avec quel indicateur est appréciée l’offre de logements neufs. Comment cet indicateur a-t-il évolué ces dernières années ? 2 - Quels sont les acteurs immobiliers alimentant cette offre ? 3-Quelleestlapartrelativedechaquetypedelogementsofferts? 4 - La stabilisation du nombre de permis de construire ces derniers mois préfigure-t-elle une reprise de la construction neuve ? Document 5 - Mises en chantier de logements neufs selon le type d’habitat 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Individuel 247,3 242,8 211,9 177,9 180,9 202,3 168,6 Collectif 212,9 223,0 188,2 156,5 165,1 219,0 177,9 TOTAL 460,2 465,8 400,1 334,4 346,0 421,3 346,5 MEEDDM - SOeS (Sitadel) Document 6 - La construction de logements atteint un plus bas, sans redressement en vue La baisse des mises en chantier de logements neufs s’accélère et leur niveau trimestriel est désormais le plus bas enregistré depuis plus de dix ans. Sur le troisième trimestre, elles ont reculé de 18 % par rapport à la même période l’an dernier pour tomber à 67 000 mises en chantier. « C’est le pire trimestre enregistré depuis 1998, remarque l’économiste Michel Mouillart. La situation rejoint celle du crédit immobilier, qui a baissé de 19 % sur les neuf premiers mois ». En cumul sur douze mois à fin septembre, 340 000 logements neufs ont été mis en chantier. « On sera probablement à 345 000 mises en chantier sur l’année 2012, estime Michel Mouillart. Car il n’y aura pas au quatrième trimestre le rebond observé l’an dernier, quand les acheteurs avaient afflué » avant l’instauration, au 1er janvier 2012, d’une condition de ressources pour le prêt à taux zéro et d’un rabot de l’avantage fiscal du Scellier. Parallèlement, les octrois de permis de construire se maintiennent (- 0,7 % sur le trimestre écoulé par rapport à fin septembre 2011). Mais cela ne signifie pas que les mises en chantier se redresseront en 2013. « Les annulations de permis de construire montent depuis le début de l’année, du fait de problèmes de financement ou de commercialisation des opérations, poursuit Michel Mouillart. De même, les recours contre les permis s’accroissent, ce qui contraint les promoteurs à déposer les demandes de permis plusieurs fois », biaisant les statistiques. Rien ne permet de prévoir un redressement l’an prochain, car par ailleurs « il n’y a plus de soutien public », souligne Michel Mouillart. Le prêt à taux zéro + ne répond pas aux besoins et le Duflot, qui remplacera le Scellier, « est encore moins intéressant que le Besson, déjà peu incitatif, n’ayant suscité en son temps que 25 000 ventes annuelles », contre environ 60 000 ventes locatives annuelles des promoteurs en temps normal. Le Duflot impose de louer 20 % moins cher que le loyer de marché. (…) MYRIAM CHAUVOT- 31/10/2012 www.lesechos.fr Chapitre 2 - Les notions d’offre, de demande et de prix d’équilibre sur le marché immobilier résidentiel 13 Document 7 - La part des logements sociaux dans l’ensemble des mises en chantier Part des logements sociaux dans l’ensemble des mises en chantier 444 100 460 200 465 800 421 000 400 100 334 400 12 % 12 % 14 % 25 % 17 % 24 % 2005 2006 345 900 2007 2008 2009 28 % 2010 2011 Nombre total de logement mis en chantier Proportion de logements locatifs sociaux Source : Sitadel2 et AEREL, France entière - Nombre de logements Document 8 - Un plan de soutien pour le secteur du bâtiment en 2008 Après adoption du projet de loi dit de « mobilisation pour le logement » par le Parlement selon la procédure d’urgence, le Président de la République Nicolas Sarkozy a annoncé que ce projet de loi « vise notamment à construire plus de logements, favoriser l’accession des plus modestes à la propriété et développer la mobilité au sein du parc HLM pour le rendre accessible à plus de personnes ». ment, dont les travaux n’ont pas été lancés faute de certitude sur les ventes. « Cette intervention portera dans un premier temps sur plus de 30 000 logements. En évitant l’annulation ou le report d’opérations, elle permettra de soutenir la construction de logements en France ». Afin de soutenir la conjoncture actuelle, un communiqué de l’Élysée est venu indiquer un train de mesures pour soutenir le logement : (…) Enfin, le Président de la République tiendra prochainement une réunion sur la libération des terrains appartenant au secteur public pour accélérer leur vente afin d’y construire de nouveaux logements. Le rachat par les bailleurs sociaux à un prix décoté de stocks de logements mis en vente en l’état futur d’achève- Sophie Fichepain 02/10/2008 www.infosimmo.com À partir des documents 7 et 8 et de vos connaissances : 1 - Précisez à qui est destinée l’offre de logements neufs. 2 - Comment a évolué la part des logements sociaux dans l’ensemble des mises en chantiers ? Justifiez votre réponse. 14 Partie 1 - L’analyse du marché de l’immobilier II La demande sur le marché immobilier 2.1 - Les motivations diversifiées des ménages Document 9 - Les différents statuts d’occupation des logements Répartition des logements selon le statut d’occupation En % STATUT 2001 2003 2005 2007 2009 2011 Propriétaires occupants 56,2 56,6 57,0 57,5 57,9 57,9 Locataires du parc privé 24,2 24,2 24,2 24,3 24,4 24,8 Locataires du parc social 16,5 16,4 16,3 16,0 15,7 15,4 Autres statuts Ensemble des résidences principales 3,1 2,8 2,5 2,2 2,0 1,9 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 La catégorie « Autres statuts » regroupe les locataires de logements meublés soumis à la taxe d’habitation, les ménages logés gratuitement et les locataires soumis à un bail rural. Source : Filocom (Fichier du logement communal) 1 - Identifiez les différents statuts d’occupation du logement des ménages. 2 - Quel est le lien entre statut d’occupation et la demande de logements des ménages ? 2.2 - Analyse du marché de la transaction immobilière Document 10 - L’activité immobilière de 2010 à 2012 Transaction sur logements anciens(1) - Île de France - Province Ventes de maisons individuelles(2) Commercialisation de logements neufs - Appartements - Maisons (individuel groupé) (3) Ensemble Variation 2012/2011 2010 2011 2012 784 000 160 600 623 400 805 000 149 200 655 800 704 000 126 900 577 100 - 12,5 % - 14,9 % - 12 % 165 000 148 500 126 600 - 14,7 % 115 412 102 664 12 748 103 296 93 292 10 004 86 212 77 853 8 359 - 16,5 % - 16,5 % - 16,4 % 1 064 412 1 056 796 916 812 - 17,9 % Notaires de France Union des Maisons Françaises (UMF) (3) CGEDD - SOeS, ECLN (1) (2) Remarques : 1 - En 2012, sur les 86 212 logements vendus par les promoteurs, 77 853 portent sur les appartementset8359surdesmaisonsdepromoteurs(habitatsindividuelsgroupésàl’instar deslotissements). 2-Pourlesventesdemaisonsindividuellesneuves,ilfautdistinguerlesventesendiffus(où les ménages achètent juridiquement distinctement le terrain et la maison) et les ventes individuellesgroupéesoùlesménagesachètentjuridiquementterrain+maisonàunpromoteur. Présentez les principaux marchés auxquels s’adressent les accédants à la propriété. Appréciez le poids relatif de chacun d’entre eux. Chapitre 2 - Les notions d’offre, de demande et de prix d’équilibre sur le marché immobilier résidentiel 15 A) La demande de logements anciens Document 11 - Mutations de logements anciens depuis 1996 Mutations de logements anciens depuis 1996 900 000 800 000 700 000 600 000 500 000 400 000 300 000 200 000 100 000 0 1996 1997 1998 1999 2000 2001 France 2002 2003 Province 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Ile-de-France www.notaires.fr Un bilan négatif pour 2012 Avec les effets, coup sur coup : • de la réforme des plus-values sur les marchés de l’investissement locatif et de la résidence secondaire, • de la suppression du PTZ + dans l’ancien, • de l’attentisme pré et post électoral, les professionnels enregistrent un recul d’activité de l’ordre de 18 % en moyenne pour l’année 2012 par rapport à 2011 avec un niveau autour de 705 000 transactions pour l’ensemble de l’année 2012. L’activité est par ailleurs impactée par un durcissement des conditions d’octroi des prêts, avec un apport personnel plus élevé exigé par les établissements financiers. En témoignent : • le montant de la production mensuelle de crédits nouveaux de l’habitat de l’ordre de deux fois inférieur à celui de 2011, • le raccourcissement de la durée des emprunts de plus de 7 mois en moyenne (et la disparition des financements sur 30 ans). Source : FNAIM À partir des documents 10 et 11, appréciez : 1 - Comment a évolué la demande de logements anciens en France depuis le début des années 2000 ? 2 - Quelles ont été les conséquences sur l’activité et le chiffre d’affaires des agents immobiliers transactionnaires ? 3 - Quel a été l’état du marché de la transaction en 2012 par rapport à 2011 ? B) La demande de logements neufs À partir des documents 10, 12 et 13 : 1 - Présentez les deux marchés du logement neuf ? Calculez pour 2011 et 2012 la part respective de chacun de ces marchés. 2 - Relevez les deux principales motivations de l’acte d’achat d’un logement neuf chez un promoteur. 3 - Quel a été le poids des investisseurs depuis 2009 ? Pourquoi ? 4 - Comment expliquez-vous le pourcentage de 44 % pour l’année 2012 ? 5 - La tendance du marché est-elle la même pour les constructeurs de maisons individuelles ? 16 Partie 1 - L’analyse du marché de l’immobilier Document 12 - Évolution des ventes de logements neufs par les promoteurs (par destination) 1995 1996 1997 Quilés/ Méhaignerie 1998 1999 2000 Dispositif Périssol 2001 2002 2003 2004 Loi Besson 2005 2006 2007 2008 2009 Dispositif Robien/Borloo 2010 2011 2012 Dispositif Scellier Ventes en accession 36 900 37 000 37 500 38 700 49 500 51 200 50 200 50 400 49 200 50 200 52 900 59 600 64 800 44 400 38 000 42 550 44 400 48 300 Ventes à investisseurs 26 000 35 600 43 100 55 000 53 000 24 000 30 000 35 000 54 000 62 000 68 700 66 700 62 500 35 000 68 000 72 450 58 900 37 900 Total 62 900 72 600 80 600 93 700 101 500 75 200 80 200 85 400 103 200 112 200 121 500 126 300 127 300 79 400 106 000 115 000 103 300 86 200 Part des investisseurs 41 % 49 % 53 % 59 % 52 % 32 % 37 % 41 % 52 % 55 % 57 % 53 % 49 % 44 % 64 % 63 % 57 % 44 % Source : SOeS - Fédération des promoteurs immobiliers Comme constaté lors des trimestres précédents, le recul des ventes en 2012 s’explique au premier chef par l’effondrement des ventes à des investisseurs individuels (- 45 % par rapport à 2011), mais aussi par la baisse des ventes en accession (- 7,5 % par rapport à 2011). Cette baisse des ventes confirme les analyses faites depuis le début de l’année ; elle s’explique par l’effet conjugué : • de la forte réduction de l’avantage fiscal accordé à l’investissement locatif, • de la faiblesse de l’accession à la propriété dans le neuf, liée aussi bien à la diminution significative de l’aide à l’accession sociale due à la réforme du PTZ + fin 2011 qu’à l’attentisme des ménages dans un contexte économique incertain, • des prix élevés sous le double effet de l’envolée des charges foncières et des coûts de construction renchéris par l’accumulation des normes et des réglementations techniques, qui ne se traduit plus par une amélioration de la qualité des logements, • du durcissement des critères d’octroi du crédit aux acquéreurs, dont les taux restent bas mais pour lesquels les conditions restent restrictives. Source : Observatoire de l’immobilier de la FPI - 3e trimestre 2012 Document 13 - Les maisons individuelles vendues en diffus Total ventes en 2007 = Total ventes en 2008 = Total ventes en 2009 = Total ventes en 2010 = Total ventes en 2011 = Total ventes en 2012 = 182 500 143 700 140 800 160 600 143 500 126 600 Sur les douze derniers mois, le nombre de ventes brutes de maisons individuelles en diffus s’élève à environ 123 000 unités et enregistre un recul de - 18 % par rapport aux douze mois précédents. L’année 2012 est la plus mauvaise enregistrée depuis 2006 avec des ventes proches de 120 000 unités et les projections pour 2013 ne sont pas meilleures puisque l’Union des Maisons Françaises anticipe une baisse des ventes de l’ordre de 25 % en 2013. Source : http://www.uniondesmaisonsfrancaises.org 2.3 - Analyse du marché locatif A) Le parc privé À l’aide des documents 14 et 15, répondez aux questions suivantes : 1 - Qu’appelle-t-on taux de mobilité résidentielle ? Quelles peuvent être les motivations et les freins d’une telle mobilité ? 2 - Qu’entend-on par « crise souveraine » évoquée dans le document 15 ? 3 - Qu’appelle-t-on « conditions d’éligibilité » à un logement ? Connaissez-vous les règles usuellement pratiquées en la matière ? 4 - Présentez la situation du marché de location privée depuis 2009 au niveau national ? 5 - Que traduit l’évolution du taux de mobilité résidentielle à Paris ces dernières années ? Chapitre 2 - Les notions d’offre, de demande et de prix d’équilibre sur le marché immobilier résidentiel 17 Document 14 - Évolution de la mobilité résidentielle des locataires a) La mobilité résidentielle nationale La mobilité résidentielle des locataires d’après CLAMEUR/novembre 2012 30,2 30 29,4 Taux de mobilité (en %) 29,3 29,4 29 29,0 29,0 28,1 28 27,9 Moyenne 1998 - 2012 28,0 27,6 27,4 27,2 27 26,9 26,8 26 26,0 25,9 25 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Source : Clameur (Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux) b) La mobilité résidentielle parisienne La mobilité résidentielle des locataires parisiens d’après CLAMEUR/novembre 2012 Taux de mobilité (en %) 23 22,6 22,8 22,4 22,1 22 21 21,8 21,8 21,1 20,9 20,4 Moyenne 1998 - 2012 20 19,3 19,3 19 18,7 18,8 18,1 18,4 18 17,7 17 1998 18 1999 2000 2001 2002 Partie 1 - L’analyse du marché de l’immobilier 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Document 15 - Le marché de location privée Ce sont 1,55 million de baux qui ont été signés en 2011 en France, soit 3,4 % de plus qu’en 2010 (+ 6,6 % depuis 2009). En 2011, le mouvement de hausse de l’activité qui s’était amorcé en 2010, après une année 2009 de calme plat, s’est poursuivi, « en partie parce que les locataires ont réalisé les projets de déménagement qu’ils avaient différés en 2008 et 2009, au plus fort de la crise », explique M. Mouillart, professeur d’économie à Paris-Ouest et auteur de l’étude pour Clameur. « Jusqu’en septembre, le redémarrage du marché était bien ancré, mais, dès l’automne, on a commencé à ressentir le contrecoup de la crise souveraine avec un effondrement des intentions de mobilité des ménages », indique M. Mouillart. D’ailleurs, la hausse des loyers s’est interrompue fin 2011. CONDITIONS D’ÉLIGIBILITÉ Selon lui, l’année 2012 pourrait ressembler à 2009, avec une stabilisation voire une décrue des loyers : la crainte du chômage, les contraintes sur le pouvoir d’achat sont autant de facteurs pesant sur les velléités de déménagement. Depuis le 1er janvier, les chiffres sont mauvais : si on les extrapole sur l’ensemble de l’année, la baisse de l’activité du marché locatif atteindrait 5,1 % et les prix reculeraient de 0,1 %. Les loyers baissent depuis janvier dans 52,5 % des villes de plus de 60 000 habitants, contre 31,3 % en 2011 et 20 % en 2010. Une situation qui rappelle 2009, quand ce taux était de 50,6 %. À Paris, les loyers ont cédé 0,6 %. Au Havre, à Montreuil, ou à Vitry-sur-Seine, ils reculent de 2,7 % et 2,8 %, (+ 5 % à 6 % en 2011). Mais souvent, plus que les prix, ce qui freine les locataires, ce sont les conditions d’éligibilité que demandent les propriétaires bailleurs, par crainte de ne pas être payés. La plupart du temps, un salaire équivalent à trois fois le loyer, pas de CDD de moins d’un an... « Et l’éligibilité est encore plus stricte à Paris, où certaines agences n’hésitent pas à demander que le locataire gagne quatre fois le loyer demandé », constate Morad Ayoub, directeur général de l’activité d’administration de biens chez Tagerim. Source : Cécile Prudhommme, Le Monde (13/03/2012) B) Le parc social Document 16 - Nombre annuel d’emménagements dans le parc HLM Estimation USH* d’après statistiques d’activité des fédérations, France entière - Milliers 480 467 455 416 2008 2009 2010 2011 *USH : Union Sociale pour l’Habitat 1 - Recherchez les conditions d’accès à un logement social en France. 2 - Toutes les demandes de logement au sein du parc HLM sont-elles satisfaites ? 3 - Calculez l’évolution du nombre d’emménagements dans le parc HLM depuis 2008. Rappelez à quelles occasions des logements peuvent être proposés à de nouveaux locataires dans le parc social. 4 - Calculez approximativement le taux de rotation du parc social. Chapitre 2 - Les notions d’offre, de demande et de prix d’équilibre sur le marché immobilier résidentiel 19