Seconde Partie 3 – Cellule, ADN et unité du vivant 17/24 Rev. 5 du 25/05/2009 15:26 D:\Mes documents\$Tiputil\Cours\L2G\L2G_Cours_eleve.doc 3 Parenté et diversité des organismes [228-229] La diversité de la vie animale se traduit par une classification complexe, qui répartit les vertébrés en plusieurs classes : Les agnathes (sans mâchoire, lamproie) Les chondrichtyens (poissons à squelette cartilagineux, requin) Les ostéichtyens (poissons à squelette osseux, truite) Les amphibiens (larve aquatique et adulte terrestre, grenouille) Les reptiles (sang froid et terrestre, ovipare, lézards, serpents) Les oiseaux (sang chaud et terrestre) Les mammifères (sang chaud, vivipare, présence de mamelles) 3.1 Organisation externe et interne des vertébrés Le corps des vertébrés est organisé selon 3 axes de polarités : Antéro-postérieur (la tête à l’avant = céphalisation) Dorso-ventral (colonne vertébrale à l’opposé du système digestif) Droite-gauche (plan de symétrie bilatérale déterminé par les deux axes précédents) Axes de polarités chez les vertébrés La dissection de différents vertébrés révèle une organisation commune des organes internes : Symétrie D/G Système nerveux Système uro-génital Bouche, œsophage, anus Squelette Système circulatoire Aucune Estomac, foie, rate Cœur Disposition des principaux organes internes 3.2 Mise en place de l’organisation interne 3.2.1 De l’œuf à la blastula Pendant les premières heures après la fécondation, la cellule œuf se divise, sans augmenter de volume. Différents stades sont identifiés : L’ovule : résultat de la fécondation de l’ovocyte par le spermatozoïde La cellule-œuf : apparaît dès que les noyaux du spermatozoïde et de l’ovule ont fusionné. Morula (petite mûre) : sphère compacte de cellules Blastula : sphère creusée d’une cavité, le blastocœle. [239.2d] Chez les amphibiens, la polarisation du futur embryon est due : Seconde Partie 3 – Cellule, ADN et unité du vivant 18/24 Rev. 5 du 25/05/2009 15:26 D:\Mes documents\$Tiputil\Cours\L2G\L2G_Cours_eleve.doc À la dissymétrie de l’ovocyte (pôle animal pigmenté, pôle végétatif riche en réserves nutritives) axe antéro-postérieur Au point d’entrée du spermatozoïde axe dorso-ventral La détermination de ces axes n’est donc pas commandée par l’information génétique de l’embryon. [Elle intervient seulement dans la mise en place du blastocoele (par mort cellulaire).] [238.b2] Les cellules à l’origine des différents organes sont localisables au niveau de la blastula, sous forme de feuillets. Les cellules : Du mésoderme deviendront les muscles, squelette… Du neuroderme deviendront les cellules nerveuses et cutanées De l’endoderme, deviendront les cellules des organes digestifs… 3.2.2 Les mouvements d’invagination Ils sont dus à des déplacements de cellules de la surface de l’embryon vers l’intérieur. Ils créent des tubes, qui vont déterminer l’organisation du futur vertébré : La gastrulation donne le futur tube digestif La neurulation donne la future moelle épinière Le mouvement des cellules est commandé par l’information génétique de l’embryon : des messages chimiques fabriqués par certains gènes sont échangés entre cellules voisines, ce qui oriente leurs déplacements La gastrula présente les 3 axes de polarités, mais c’est seulement au stade neurula qu’ils sont visibles extérieurement sur l’embryon. Comment les organes plus complexes sont-ils mis en place ? 3.3 Organogenèse 3.3.1 Observations [241.2b] Les premières cellules embryonnaires n’ont pas de fonction précise. Elles peuvent donner naissance à n’importe quel organe : elles sont totipotentes. À la fin du stade gastrula, chaque cellule de l’embryon a acquis sa future fonction, et ne peut plus en changer : elle est déterminée. Elle contient toujours l’intégralité de l’information génétique de l’individu. Elle ne va exprimer que les gènes qui interviennent dans la mise en place et le fonctionnement de l’organe où elle se trouve (ex. 2500 gènes pour un œil de vertébré/70000 chez l’homme). [242.1] Comment des mutations peuvent-elles modifier la position d’un organe, sans en altérer la forme ni la fonction ? 3.3.2 Détermination génétique Chez les vertébrés et beaucoup d’invertébrés, une segmentation antéropostérieure est visible ([228.1]répétition des vertèbres, [242.1c] segments thoraciques et abdominaux chez les insectes… ) Des mutations, transmises de façon héréditaire, peuvent faire apparaître des organes normaux au niveau de segments inhabituels (ex. drosophile antennapaedia). Ces mutations touchent des gènes homéotiques. [245.2c] Les gènes homéotiques sont regroupés sur un (drosophile) ou Seconde Partie 3 – Cellule, ADN et unité du vivant 19/24 Rev. 5 du 25/05/2009 15:26 D:\Mes documents\$Tiputil\Cours\L2G\L2G_Cours_eleve.doc plusieurs (souris) chromosomes. Ils sont placés dans le même ordre que les organes dont ils commandent la mise en place (axe antéropostérieur). [244.1b] Un gène homéotique est une séquence de 180 nucléotides (= homéoboîte). Chaque homéoboîte code pour une protéine (= homéodomaine). Un homéodomaine peut se fixer sur un fragment d’ADN, correspondant à un gène qui intervient dans le développement d’un organe : il stimule ou empêche l’expression de ce gène. La transgénèse de gènes homéotiques entre espèces différentes permet la mise en place correcte des organes dans l’espèce receveuse. Les séquences sont très proches (>80% de similitude), ce qui constitue un argument en faveur d’une origine commune des espèces. 3.4 Bilan