Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 3
II. L’ubiquinone assure alors le transfert de l’électron vers le complexe III (Ubiquinone-Cyt C Kinase) qui l’enverra au complexe IV
(Cyt C Oxidase). Tout cela génère un gradient de proton utilisé par l’ATP Synthase :
- Chaque molécule de NADH peut former donc 3 ATP en passant par les 3 complexes éjecteurs
- Chaque molécule de FADH
2
ne formera que 2 ATP car elle ne peut passer que par un complexe spécial non-spécifique,
le complexe I n’acceptant que le NADH.
- Les molécules de NADH venant de la glycolyse arrivent du cytosol et non de la mitochondrie passent par un
transporteur externe de NADH du même type que celui du FADH
2
, pas par le complexe I, donc, ça ne formera que 2
ATP.
Décompte des molécules d’ATP : 2 + 2 + (8x3) + (2x2) + (2x2) = 36 ATP (A noter que selon la navette OAA/Malate utilisée, on
peut en avoir 38 à l’arrivée). L’ATP est ensuite simplement sorti via un co-transport avec l’ADP. Le Pi nécessaire à la réaction, lui,
est donné pas un autre co-transport, avec un proton cette fois.
En plus de cela, les végétaux sont très résistants à l’inhibition. La présence de ces deux complexes (Déshydrogénase externe et
Roténone-insensitive) pouvant remplaçant le Complexe I permet à la plante de fonctionner sans l’action de celui-ci : ce sont des
« by-pass ». De même, le cyanure, poison virulent inhibant les complexes III et IV de la chaine respiratoire, n’a aucun effet sur la
plante, car elle possède un nouveau « by-pass » en la présence de la protéine oxydase alternative qui peut, en cas de besoin,
récupérer directement l’électron de l’Ubiquinone pour donner l’H
2
O à partir d’O
2
. Ceci, néanmoins, réduit la concentration en
protons éjectés, et donc, le rendement de l’ATP Synthase.
Il existe également une voie assez peu connue, la voie des pentoses phosphates. Il s’agit d’un processus respiratoire alternatif
dégradant également le G6P :
6 G6P + H
2
O + 12 NADP
+
6 Ribulose-5-P + 12 NADPH + 12 H
+
en dégageant du dioxyde de carbone.
6 R5P donneront ensuite 5 G6P par le cycle des pentoses phosphate. On a ensuite plus qu’a recommencer 5 fois pour passer à 4
G6P, 3 G6P, 2 G6P, 1 G6P, et dégradation complète.
III – LE CATABOLISME LIPIDIQUE
Les lipides aussi peuvent participer au Cycle de Krebs. Pour cela, on va donc avoir recours à une β-oxydation : Dans le cas des
plantes uniquement (car pour les animaux ce n’est pas pareil), on va avoir recours, à l’intérieur du glyoxysome, à des
triglycérides possédant des Acétyl-CoA branchés sur leurs chaines d’acides gras : la dégradation de celui-ci permet d’éjecter à
chaque fois un Acétyl-CoA et deux carbones, puis on recommencer jusqu’à dégradation complète et obtention donc d’un stock
d’Acétyl-CoA, qui ira rejoindre le cycle glyoxylique, générant du succinate, un des éléments du cycle de Krebs… qui pourra donc
alimenter celui-ci.
Les triglycérides sont synthétisés dans le REG, à partir de glycérol, et d’acides gras (eux-mêmes formés dans le plaste). Le REG va
alors former, à ses extrémités, des bourgeonnements remplis de ces triglycérides qui se détachent ensuite : ce sont les
gouttelettes lipidiques, qui servent de stock en attendant la nécessité d’intégration à Krebs. Contrairement aux membranes
ordinaires, celle des gouttelettes est une monocouche, et se plie uniquement grâce à l’action d’une protéine membranaire
nommée oléosine. Les lipides peuvent également, comme chez les végétaux, faire la néoglucogenèse.
CONCLUSION
Le métabolisme carboné interconnecte tout les processus de catabolisme. Aucune voie n’est tubulaire, elles se coupent toutes,
et sont toutes reliées. Par exemple, la synthèse de porphyrine (noyaux pyrroliques, composant par exemple des cytochromes)
est également étroitement reliée au cycle de Krebs, etc….