20 L I F E F O R L E G S BULLETIN DE LA COMPRESSION Bibliothèque Robert Stemmer sur le traitement par compression. Dans ce numéro : • Échosclérothérapie à la mousse : étude des facteurs à l’origine des résultats obtenus et des complications Les auteurs ont étudié les bases de données collectées de façon prospective correspondant aux patients traités par échosclérothérapie à la mousse entre juillet 2007 et juillet 2009. • Relation entre l’adaptation de la durée du traitement par compression élastique et l’incidence du syndrome post-thrombotique. 125 patients consécutifs de la clinique du centre médical de l’université de Maastricht atteints d’un SPT proximal avéré ont été suivis pendant 2 ans. • Peut-on améliorer la fonction de la pompe veineuse du mollet chez des patients souffrant d’insuffisance veineuse sévère en appliquant des taux de compression faibles ? La fonction de pompe veineuse de 20 patients atteints d’un reflux grave au niveau de la grande veine saphène tous candidats à la chirurgie a été testée en mesurant la fraction d’éjection de la pompe du mollet par pléthysmographie à jauge de contrainte. • L’application d’une pression élevée est le moyen de compression de la cuisse le plus efficace après une opération de la grande veine saphène. 54 patients soumis à un stripping par invagination de la grande veine saphène et à une évulsion des branches latérales sous anesthésie locale ont été traités de manière postopératoire par ordre séquentiel par application A) de bas de compression remontant jusqu’à la cuisse, B) de bandes adhésives et C) de tampons de compression excentriques de conception nouvelle fixés par de la bande collante elle-même recouverte d’un bas remontant jusqu’à la cuisse.. • Les bandes inélastiques conservent plus longtemps leur efficacité hémodynamique malgré une baisse de pression significative. La fraction d’éjection (FE) de la pompe du mollet de 18 patients présentant un reflux bilatéral de la grande veine saphène (CEAP C3C5) a été mesurée sans compression et immédiatement après application d’un bandage inélastique sur une jambe et du Sigvaris Ulcer X sur l’autre. • Impact des systèmes de compression pneumatique intermittente sur la vitesse des flux veineux profonds des patients souffrant d’insuffisance cardiaque congestive. La vitesse de flux de la veine poplitée et de la veine soléaire de 19 patients atteints d’ICC et de 19 sujets témoins a été enregistrée à l’aide d’une sonde linéaire à haute résolution. La Bibliothèque Robert Stemmer sur le traitement par compression a été créée par Robert Stemmer. Il s’agit d’une collection complète de journaux scientifiques et médicaux. Elle comprend 3 parties : • Le manuel « Traitement compressif des membres inférieurs » édité par Robert Stemmer en 1999 et la mise à jour régulière de ses références. • Le bulletin de la Compression qui fait état des nouvelles publications importantes. • La table des matières de la bibliothèque Robert Stemmer : 1. Introduction 2. Historique 3. Anatomie 4. Retour veineux 5. Les principes de la compression 6. Mobilisation 7. Compression réalisée avec des appareils mécaniques 8. Bandages 9. Bas de compression 10. Stratégies de compression & mobilisation La bibliothèque est régulièrement mise à jour grâce aux nouvelles publications dont une sélection est présentée dans le bulletin de la compression. Éditeurs Prof H Partsch, Vienne Prof. E Rabe, Bonn Co-Editeurs Dr Pannier-Fischer, Bonn Dr B. Partsch, Vienne Comité consultatif international Asie : S. Hoshino Australie : G. M. Malouf Europe : F. Vin Amérique du Nord : L. Villavicencio Amérique du Sud : E. Brizzio GANZONI & CIE AG Gröblistrasse 8, CH-9014 St.Gallen, Tél. +41(0)71279 33 66, Fax +41(0)71274 29 75 SIGVARIS F-68330 Huningue, Tél. +33 (0)3 89 70 2400 F-42176 St-Just-St-Rambert, Tél. +33 (0)4 77 36 08 90 Bibliothèque Robert Stemmer sur le traitement par compression Publiée sous les auspices de l’IUP depuis 2001 stemmerlibrary.com • www.sigvaris.fr L I F E F O R L E G S BULLETIN DE LA COMPRESSION N° 20 Thomasset SC, Butt Z, Liptrot S, Fairbrother BJ, Makhdoomi KR Échosclérothérapie à la mousse : étude des facteurs à l’origine des résultats obtenus et des complications OBJECTIF L’échosclérothérapie à la mousse est, depuis quelques années, de plus en plus fréquemment pratiquée dans le traitement des varices. Malgré les nombreux articles exposant en détail les résultats obtenus avec cette technique, les facteurs à l’origine de ces résultats et des éventuelles complications restent mal connus. Le but de cette étude était donc d’identifier les facteurs en question. METHODE Les auteurs ont étudié les bases de données collectées de façon prospective correspondant aux patients traités par échosclérothérapie à la mousse entre juillet 2007 et juillet 2009. On a considéré comme résultat positif l’occlusion complète de la veine cible, constatée par échographie duplex lors du suivi. Huit facteurs ont été étudiés afin de déterminer si oui ou non ils étaient associés à des résultats ou à des complications : l’âge, le sexe, l’observance du port de bas de compression post-procédure, les antécédents chirurgicaux dans le domaine des varices, la présence d’un ou plusieurs sites d’injection, la concentration du sclérosant, le volume du sclérosant et le score de gravité pré-procédure. RESULTATS 126 patients (60 hommes et 66 femmes) ont été examinés dans le cadre des visites de suivi et ont été soumis à une échographie duplex post-procédure. Les veines traitées par échosclérothérapie à la mousse étaient la grande veine saphène (n = 75), la petite veine saphène (n = 13) et la grande veine saphène accessoire antérieure (n = 8). La procédure a également porté sur d’autres veines et sur plusieurs veines en même temps. La durée moyenne du suivi était de 3 mois (entre 1,5 et 14 mois) et l’échographie duplex a révélé l’occlusion complète de la veine cible chez 79 % des patients. Le seul facteur associé à un résultat positif était l’observance du port de bas de compression postprocédure (p < 0,05). Les complications les plus fréquences de l’échosclérothérapie à la mousse étaient la présence de taches cutanées (28 %), la thrombophlébite superficielle (18 %) et la douleur (14 %). Le seul facteur associé à des complications de l’échosclérothérapie à la mousse était le sexe féminin (p < 0,05). L’examen individuel de chacune des complications a aussi révélé que le sexe féminin était associé de manière significative à la présence de taches cutanées (p < 0.05), mais avec aucune autre complication. CONCLUSIONS Ces données indiquent que l’observance du port de bas de compression post-procédure et le sexe sont des facteurs étroitement associés aux résultats positifs et aux complications constatées du traitement par échosclérothérapie à la mousse respectivement. COMMENTAIRE Cette étude indique que l’observance de la compression médicale peut prévenir l’apparition d’effets secondaires de l’échosclérothérapie à la mousse tels que les taches cutanées. Il faut cependant souligner que le nombre de cas de non-observance chez les patients n’était que de 8 pour 118 cas de bonne observance de la compression. Le docteur Hamel-Desnos n’a pas identifié de différences significatives entre les cas de compression et de noncompression après un traitement par l’échosclérothérapie à la mousse des veines saphènes. Il conviendrait de réaliser un essai comparatif randomisé pour comparer les cas de compression et de non-compression après une échosclérothérapie à la mousse pour tous les types de varices. EJVES 2010; 40: 389 –392 Chapitre : 9, nombre de référence/nombre d’autocitations : 19/0, Type de publication : essai clinique. Langue : anglais Bibliothèque Robert Stemmer sur le traitement par compression Publiée sous les auspices de l’IUP depuis 2001 www.sigvaris.fr L I F E F O R L E G S BULLETIN DE LA COMPRESSION N° 20 ten Cate-Hoek AJ, ten Cate H, Tordoir J, Hamulyák K, Prins MH Relation entre l’adaptation de la durée du traitement par compression élastique et l’incidence du syndrome post-thrombotique. OBJECTIF Les auteurs ont étudié la faisabilité d’un traitement individualisé de courte durée par application de bas de compression médicale (BCM) suivant un épisode aigu de thrombose veineuse profonde (TVP) sans augmentation de l’incidence du syndrome postthrombotique (SPT). PATIENTS ET METHODE 125 patients consécutifs de la clinique du centre médical de l’université de Maastricht atteints d’un SPT proximal avéré ont été suivis pendant 2 ans. Les scores de Villalta ont été calculés lors de 4 visites consécutives ; 3, 6, 12 et 24 mois suivant l’épisode aigu. Un seul examen de reflux a été réalisé, au moyen d’un test en duplex. Au bout de 6 mois, les patients affichant un score ≤4 sur l’échelle clinique de Villalta et une absence de reflux ont été autorisés à arrêter leur traitement de compression médicale (BCM) par Bas. En cas de reflux constaté, le patient devait présenter deux scores ≤4 consécutifs pour pouvoir arrêter son traitement de compression médicale par Bas. RESULTATS Le traitement de compression médicale(BCM) par Bas a été arrêté chez 17 % des patients au bout de 6 mois, chez 48 % des patients au bout de 12 mois, et chez 35 % au bout de 24 mois. Les tests en mode duplex ont révélé chez 74/101 (73,3 %) des patients testés un reflux qui n’a pas déclenché de SPT. Lors de la visite des 6 mois, l’incidence cumulée de la SPT était de 13,3 %, elle était de 17,0 % à 12 mois et de 21,1 % à 24 mois. Les varicosités/insuffisances veineuses (présentes au départ) étaient associées de manière significative au SPT ; enfin, le rapport de hasard ou « hazard ratio » était de 3.2 (1.2-9.1). CONCLUSIONS Il est possible d’identifier dès 6 mois suivant l’épisode thrombotique les patients ayant une faible probabilité de développer un SPT, et un traitement individualisé de courte durée par application de bas de compression médicale (BCM) peut être appliqué en toute sécurité selon les scores cliniques de Villalta. Ces résultats devront cependant être confirmés au moyen d’un essai clinique randomisé. COMMENTAIRE Cette étude indique que le SPT survient tôt, au cours des 6 premiers mois dans la plupart des cas. En conséquence, le choix de la poursuite ou non du traitement de compression médicale peut être tranché avant un délai de deux ans. Le score de Villalta a été utilisé pour définir le SPT, et la corrélation entre le reflux et le diagnostic de SPT n’était pas clair. Le score de Villalta n’est cependant pas spécifique au SPT et peut aussi se situer dans une plage pathologique en raison des signes et des symptômes liés aux varices. J Vasc Surg 2010; 52: 132 –138 Chapitre : 9, nombre de références/nombre d’autocitations : 20/0, Type de publication : essai clinique prospectif, langue : anglais Bibliothèque Robert Stemmer sur le traitement par compression Publiée sous les auspices de l’IUP depuis 2001 www.sigvaris.fr L I F E F O R L E G S BULLETIN DE LA COMPRESSION N° 20 Mosti G, Partsch H Peut-on améliorer la fonction de la pompe veineuse du mollet chez des patients souffrant d’une insuffisance veineuse sévère en appliquant des taux de compression faibles ? CONTEXTE Les dispositifs de compression médicale présentant une pression au repos trop élevée sont mal tolérés et peuvent entraîner des désagréments cutanés, notamment chez les patients atteints par ailleurs d’artériopathie occlusive. OBJECTIF Rechercher dans quelles conditions la faible compression peut également renforcer la fonction de pompe veineuse chez les patients atteints d’insuffisance veineuse sévère. MATERIEL ET METHODES La fonction de pompe veineuse de 20 patients atteints d’un reflux grave au niveau de la grande veine saphène et tous candidats à la chirurgie a été testée en mesurant la fraction d’éjection de la pompe du mollet par pléthysmographie à jauge de contrainte. Les mesures ont été renouvelées après application de chaussettes de compression médicale (mi-bas) et de bandes inélastiques avec une pression de 20, 40 et 60 mmHg en position allongée. RESULTATS Par rapport aux sujets témoins sains, les patients présentaient une fraction d’éjection sensiblement réduite. Les chaussettes de compression exerçant une pression moyenne de 27 mmHg (IQR 25-29) en position allongée et de 30,5 mmHg (IQR 28,2534,25) en position debout ont amélioré de manière modérée (17 %) la fraction d’éjection (n.s.). Les bandes inélastiques exerçant une pression au repos de 20,5 mmHg (IQR 20-22) en position allongée et de 36 mmHg (IQR 33-40,75) en position debout ont augmenté de manière significative la fraction d’éjection (+61,5 %) (p<0,01). Une pression au repos encore plus forte (40 mmHg et 60 mmHg) a permis d’augmenter encore plus la fraction d’éjection (+91 % et +98 % respectivement) (p<0,001). CONCLUSIONS Chez les patients atteints d’une insuffisance sévère de la pompe veineuse, les bandes inélastiques génèrent une augmentation de la fraction d’éjection proportionnelle à la pression. Une amélioration significative de la fonction de la pompe veineuse a été obtenue en appliquant des bandes inélastiques même à une pression au repos de 20 mmHg. COMMENTAIRE Cette étude concernant des patients souffrant d’une insuffisance veineuse sévère établit la supériorité hémodynamique des moyens de compression inélastiques, leur efficacité étant attestée même à faible pression. Ces résultats ont des implications pratiques chez les patients atteints de graves troubles artériels et veineux chez lesquels les bandes de forte compression sont contre-indiquées et chez ceux dont les jambes restent bandées pendant plusieurs jours avec une diminution de la pression initiale. Dans ces deux cas, la compression inélastique peut apporter une amélioration satisfaisante de la pompe veineuse du mollet. Phlebology 2010;25:145 –150 Chapitres 8, 9, nombre de références/nombre d’autocitations : 18/11, Type de publication : essais cliniques expérimentaux, langue : anglais Bibliothèque Robert Stemmer sur le traitement par compression Publiée sous les auspices de l’IUP depuis 2001 www.sigvaris.fr L I F E F O R L E G S BULLETIN DE LA COMPRESSION N° 20 Mosti G, Mattaliano V, Arleo S, Partsch H L’application d’une pression élevée est le moyen de compression de la cuisse le plus efficace après une opération de la grande veine saphène. OBJECTIF Comparer l’efficacité de trois dispositifs de compression différents en fonction de la pression exercée. MATERIEL ET METHODES 54 patients soumis à un stripping par invagination de la grande veine saphène et à une évulsion des branches latérales sous anesthésie locale ont été traités de manière postopératoire par ordre séquentiel par application A) de bas de compression remontant jusqu’à la cuisse, B) de bandes adhésives et C) de tampons de compression excentriques de conception nouvelle fixés par de la bande collante elle-même recouverte d’un bas remontant jusqu’à la cuisse. Les pressions exercées sous la bande ont été mesurées à mi-cuisse sous ces dispositifs après application et une semaine plus tard avant de retirer les dispositifs de compression. Les séquelles suivantes ont été enregistrées et évaluées comme importantes ou faibles en utilisant un système de gradation : douleur, hématome, saignements traversant le bandage, inconfort et irritations de la peau. RESULTATS Les pressions sous bande les plus faibles, d’environ 15 mmHg au niveau de la cuisse en position couchée, ont été enregistrées dans le groupe A sous des bas de compression exerçant une pression nominale de 2332 mmHg au niveau de la cheville. Les groupes B et C présentaient des valeurs sensiblement plus élevées au niveau de la cuisse (valeurs médianes de 47 et 68 mmHg respectivement en position couchée, p<0,001). Les valeurs de pression médiane de ces trois groupes en position debout étaient de 16 mmHg, 63 mmHg et 98 mmHg. Une semaine plus tard, des baisses de pression de 13 %, 64 % et 46 % respectivement étaient enregistrées en position couchée dans les trois groupes. Des séquelles importantes étaient observées chez 10 patients sur 18 dans le groupe A, 1 sur 18 dans le groupe B, et 0 sur 18 dans le groupe C. Dans ces trois groupes, des séquelles mineures, essentiellement des irritations cutanées locales, ont été enregistrées dans 6, 3 et 12 cas respectivement. CONCLUSIONS Les meilleurs résultats en termes de réduction de la douleur et des hématomes ont été obtenus en collant des tampons de compression excentriques sur la peau de la cuisse, le tout recouvert d’un bas de compression. L’une des explications que l’on pourrait avancer pour expliquer ce phénomène est que ce genre de dispositif excentrique permet d’exercer localement des pressions très élevées. COMMENTAIRE Il n’est pas facile d’exercer une compression adéquate et efficace sur la cuisse. Pour toutes les personnes n’ayant pas l’expérience nécessaire pour appliquer des bandages adhésifs ou cohésifs puissants au niveau de la cuisse, l’application de bas de compression associés à un dispositif de compression excentrique utilisant des tampons fermes peut constituer une alternative très intéressante. International Angiology 2009; 28: 274 –280 Chapitres 8, 9, nombre de références/nombre d’autocitations : 17/4, Type de publication : essai clinique, langue : anglais Bibliothèque Robert Stemmer sur le traitement par compression Publiée sous les auspices de l’IUP depuis 2001 www.sigvaris.fr L I F E F O R L E G S BULLETIN DE LA COMPRESSION N° 20 Mosti G, Partsch H Les bandes inélastiques conservent plus longtemps leur efficacité hémodynamique malgré une baisse de pression significative. CONTEXTE Les bandes inélastiques ont un défaut majeur : la réduction rapide, après application, de la pression exercée qui peut entraîner une baisse de l’efficacité comparativement aux matériaux élastiques qui garantissent une pression et une performance durables. stade, la pression enregistrée sous les bas n’avait que peu réduit (5,9 % en position allongée et 3,6 % être, position debout) alors que la perte de pression moyenne sous les bandages était beaucoup plus marquée (54 % en position couchée et 35 % en position debout). OBJECTIF Cette étude visait à comparer les effets des bandes inélastiques par rapport à ceux des doubles bas de compression élastiques (BCE) sur la fonction de pompe veineuse de patients souffrant d’une insuffisance veineuse superficielle grave immédiatement après application et une semaine plus tard. CONCLUSIONS Dans le cas des patients souffrant d’une insuffisance veineuse grave, les supports inélastiques peuvent rétablir la fonction de pompe veineuse à un niveau proche de la normale et la maintenir pendant une semaine malgré une baisse de pression significative. En revanche, les supports élastiques améliorent légèrement la fonction de pompe veineuse lors de leur application et une semaine plus tard, mais ils ne réussissent pas à normaliser la fonction de pompe veineuse. MATERIEL ET METHODES La fraction d’éjection (FE) de la pompe du mollet de 18 patients présentant un reflux bilatéral de la grande veine saphène (CEAP C3-C5) a été mesurée sans compression et immédiatement après application d’un bandage inélastique sur une jambe et d’un « kit » de compression sur l’autre. Le « kit » de compression destiné au traitement des ulcères veineux se composait d’une doublure de base et d’un bas de classe II. Les mesures ont été prises à nouveau une semaine plus tard avant de retirer le dispositif de compression. La FE a été mesurée par pléthysmographie sur la partie proximale découverte inférieure de la jambe au cours d’un exercice standardisé. Les variations de pression d’interface des produits de compression appliqués ont été enregistrées simultanément. RESULTATS Après application des bandages et des bas, une amélioration significative de la FE (P<.001) a été enregistrée, celle-ci étant encore plus prononcée dans le cas de jambes bandées. La pression au repos médiane au niveau de la jambe distale était de 45 mmHg (IQR 41- 48,5) sous le bas de compression et de 64,5 mmHg (IQR 51- 80) sous les bandages. Au bout d’une semaine, la FE était encore sensiblement améliorée (P< .001) sous les bandages mais pas sous les bas. A ce COMMENTAIRE Cette étude était la première à mesurer la fonction de pompe veineuse sous des bas de compression médicale chez des patients souffrant d’insuffisance veineuse grave. Elle a permis de démontrer que ces bas améliorent sensiblement la fraction d’éjection pendant une semaine suivant l’application. Cependant, les bandes de compression inélastiques exerçant une pression initiale beaucoup plus forte se montraient beaucoup plus efficaces, tant après l’application qu’une semaine plus tard et ce, malgré une déperdition de pression considérable. L’effet positif de la pompe veineuse va de pair avec la rigidité du matériau de compression attestée par les pics de pression plus élevés en position debout et pendant la marche en cas d’application de bandes inélastiques. J Vasc Surg 2010; 52: 925 –931 Chapitres 8, 9, nombre de références/nombre d’autocitations : 24/7, Type de publication : essais cliniques expérimentaux, langue : anglais Bibliothèque Robert Stemmer sur le traitement par compression Publiée sous les auspices de l’IUP depuis 2001 www.sigvaris.fr L I F E F O R L E G S BULLETIN DE LA COMPRESSION N° 20 Nose Y, Murata K, Wada Y, Tanaka T, Fukagawa Y, Yoshino H, Susa T, Kihara C, Matsuzaki M Impact des systèmes de compression pneumatique intermittente sur la vitesse des flux veineux profonds des patients souffrant d’insuffisance cardiaque congestive. OBJECTIF L’insuffisance cardiaque congestive (ICC) est un facteur de risque majeur de la thrombose veineuse profonde (TVP). La compression pneumatique intermittente (CPI) est une technique utilisée dans la prévention des thromboses veineuses profondes (TVP), mais les effets de la CPI sur l’hémodynamique de la veine poplitée et soléaire n’ont pas encore été évalués. L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets de la CPI sur la vitesse des flux veineux profonds des membres inférieurs et de comparer l’efficacité des deux différents types de CPI dans l’amélioration de la vitesse des flux veineux profonds chez les patients atteints d’ICC. METHODE La vitesse de flux de la veine poplitée et de la veine soléaire de 19 patients atteints d’ICC et de 19 sujets témoins a été enregistrée à l’aide d’une sonde linéaire à haute résolution. Les vitesses de flux maximale et moyenne ont été mesurées au repos selon deux techniques : la CPI séquentielle du pied et du mollet (SFC - IPC) qui utilise un compresseur d’air électrique et quatre chambres à air, et la CPI du pied par impulsion (IF - IPC) qui utilise un générateur d’impulsions pneumatique à une pression de 130 mmHg. RESULTATS Au repos, la vitesse de flux de la veine poplitée du groupe de patients atteints d’ICC était atténuée (12,8 ± 4,7 cm/s vs. 21,1 ± 13,5 cm/s ; p < 0,05). Les techniques SFC-IPC et IF-IPC ont permis d’accroître la vélocité veineuse, mais l’augmentation constatée chez les patients atteints d’ICC avec la technique IF-IPC était moins marquée que chez les sujets du groupe témoin. En cas d’application de la technique SFC – IPC, la vitesse de flux maximale et moyenne de la veine soléaire des patients atteints d’ICC a augmenté dans la même proportion que chez les sujets du groupe témoin. En revanche, l’IF-IPC a accru la vélocité du flux de la veine soléaire chez les sujets du groupe témoin, mais aucune augmentation n’a été constatée chez les patients atteints d’ICC. CONCLUSIONS L’examen Doppler bidimensionnel a révélé une augmentation significative des vitesses de flux moyennes et maximales des veines soléaire et poplitée avec la technique SFC - IPC mais pas avec la technique IF - IPC chez les patients atteints d’ICC. Ces résultats indiquent que la SFC- IPC pourrait favoriser la prévention de la TVP chez les patients atteints d’ICC. COMMENTAIRE Cette étude très bien réalisée démontre la possibilité d’accélérer de manière significative le flux de la veine poplitée qui se trouve réduit chez les patients atteints d’ICC grâce à la technique de la CPI séquentielle du pied et du mollet (SFC - IPC). Il n’existe cependant aucune preuve que cette technique joue également un rôle de prévention des risques thromboemboliques chez ces patients. Des éléments en ce sens pourraient être fournis par un essai prospectif, comparatif et randomisé avec les risques thromboemboliques comme critère clinique. J Cardiol 2010; 55: 384 –390 Chapitre : 7, nombre de références/nombre d’autocitations : 20/0, Type de publication : essai clinique expérimental, langue : anglais Bibliothèque Robert Stemmer sur le traitement par compression Publiée sous les auspices de l’IUP depuis 2001 www.sigvaris.fr L I F E F O R L E G S BULLETIN DE LA COMPRESSION N° 20 Inscription Veuillez m’envoyer régulièrement et gratuitement votre bulletin de la compression. Nom Prénom Spécialité Etablissement Rue Ville/ Code postal Pays Numéro de fax Adresse électronique Merci de nous renvoyer votre inscription par fax au 04 77 55 37 99 SIGVARIS AG Gröblistrasse 8 CH 9014 ST Gallen Tél. : +41(0)71 279 33 66, fax : +41(0)71 274 2975 SIGVARIS F-68330 Huningue, tel+33(0)3 89 70 24 00 F-42176 St-Just-St-Rambert, tél. : +33(0)4 77 36 08 90