Conference - Institut des Droits de l`Homme de la Martinique

La liberté dexpression nautorise pas à insulter la foi dautrui.
POSITION DU PROBLEME
Tout est dit. Le titre de cette conférence ne semble pas poser une problématique mais une
affirmation. Qui plus est, cette affirmation du pape est exprimée sous la forme dune maxime morale,
voire dun commandement. Il ny a pas de débat possible, pas de discussion : « La liberté
dexpression nautorise pas à insulter la foi dautrui ». Cela devrait faire plaisir et rassurer le religieux
que je suis. Après tout, le texte sacré ne sembarrasse pas dexplications alambiquées : quand Dieu
a parlé, cest la Vérité et cest la Vérité parce que Dieu a parlé. Parole du SeigneurIl ny a plus
rien à dire.
Et pourtant, cest bien linverse : une morale péremptoire est à lopposé de la tradition biblique
dun Dieu qui entre volontairement en dialogue avec son peuple, un dialogue de plusieurs millénaires
que la mise par écrit des textes sacrés na pas interrompu, bien au contraire. LEglise catholique ne
se vit que comme le lieu du dialogue entre Dieu et les hommes et des hommes entre eux.
La liberdexpression que nous allons tenter de définir dans quelques instants se vit aussi
dans lEglise. On nimagine pas le nombre dinstances de dialogue et de concertation qui existent à
tous les niveaux dans lEglise, de la plus petite paroisse aux conciles œcuméniques, en passant par
toutes les commissions nationales ou internationales au Vatican. (Même si, il faut le reconnaître,
lEglise naime pas débattre en public, beaucoup seraient étonnés de la liberté dexpression dont
font preuve les membres de ces instances : rien nest dit à lextérieur, dans la presse par exemple,
qui nait été débattu ad intra, même en matière dogmatique. Cest dailleurs toujours amusant de voir
certains penseurs croire quils sont les premiers contestataires).
Je ne peux pas ne pas rappeler en ce lieu, que lorsque lEglise a inventé luniversité au Moyen-
Age afin de réunir et de confronter tous les savoirs et toutes les traditions, un des exercices
universitaires les plus en vogue était la « disputatio », grande séance publique ou des partis
saffrontaient sur des sujets définis. Les dominicains étaient maîtres dans ces exercices qui se
poursuivent encore aujourdhui dans les couvents. Les élèves admiraient leur maître qui disputait et
pouvaient eux-mêmes intervenirLiberté dexpression, déjà ! Nen déplaise aux révisionnistes du
« Moyen-Age ».
Il me plaît donc de discuter la maxime que nous avons choisie pour titre et, pour ce faire, de
tenter de définir les termes. Plus exactement de les interroger : « liberdexpression » « insulter »
et la « foi ».
Liberté dexpression au sens moderne
Pour la société contemporaine, la « liberté dexpression » naît de la chute de lancien régime en
France et serait un des acquis de la Révolution Française. La chute de la Bastille est symboliquement,
pour la France et pour le monde, le commencement dune nouvelle ère où lon peut dire ce que lon
penseTout ce que lon pense ? Cest justement la question que nous nous posons
La liberté, sans nul doute, est un des désirs les plus puissants de ce moment de lHistoire et la
Déclaration des Droits de lHomme et du Citoyen de 1789 en fait un élément central que lon
retrouve dans plusieurs articles
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et surtout dans le 11° :
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout
Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas
déterminés par la Loi.
Cette première version introduit la notion dabus. Très intéressante pour nous, car elle fonde
la possibilité dune limite à la liberté dexpression. « Linsulte de la religion dautrui » fait-elle partie
de cette limite incluse dans « les cas déterminés par la loi » ?
La Déclaration Universelle de Droits de lHomme de 1948 précise davantage ce que signifie la
libre expression en matière religieuse :
Article 18 :
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique
la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction
seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement
des rites.
Article 19 :
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne
pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de
frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
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Il sagit donc dune « liberté » positive. Celle dexprimer son ou ses opinions, en particulier en
matière religieuse. Cette liberté-là semble sans limite. Je note au passage que les droits de lHomme
sopposent à une certaine vision « intégriste » de la laïcité comme exclusion de toute expression
religieuse de la sphère publique. Je reviendrai plus loin sur la violence quun tel intégrisme peut
susciter !
Il paraît clair quil ne sagit pas, dans lesprit du texte, de la liberté dattaquer les opinions des
autres, de les ridiculiser publiquement et volontairement. Reste à savoir si le fait dêtre contre une
opinion est une opinion en soi. Et si lexpression (libre !) de cette contre-opinion peut se faire dans
nimporte quelle condition ! Par exemple, lorsque lopinion contre sexprime avec des moyens
médiatiques puissants que ne détient pas la partie attaquée, en dehors de tout débat équitable. En
effet, si le fait dêtre protégé dun pouvoir coercitif est une chose bonne, nest-ce pas au risque que
celui qui exprime une opinion plus faible ou minoritaire se sente muselé ? La liberdexpression
sans une garantie de léquité en matière dexpression, sans code et sans loi, sans politesse, ne tombe-
t-elle pas dans une sorte de loi de la jungle dont lultime expression serait dans les terrorismes ?
« Les », cest-à-dire terrorisme armé ou terrorisme intellectuel : « on na plus le droit de penser telle
ou telle chose aujourdhui ». Trop de liberté tue la liberté ?
« L'essayiste et réalisatrice Caroline Fourest était l'invitée de Ruth Elkrief lundi 4 janvier 2016
sur BFMTV. Un an après les attentats de janvier en région parisienne, l'ex-collaboratrice de Charlie
Hebdo a apporson éclairage sur les futures commémorations. Elle a aussi justifié la une du numéro
anniversaire du journal satirique qui fait polémique. Un Dieu barbu, ard'une kalachnikov et à
l'habit ensanglanté, est présenté sous le titre: "1 an après, l'assassin court toujours". « Les athées sont
peu entendus, ils ont un journal qui s'appelle Charlie Hebdo qui est toujours en vie. Si Charlie Hebdo
continue à froisser les bigots, c'est qu'il n'est pas mort, c'est qu'il est toujours en vie », a expliqué la
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Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utili
commune. Art. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre
public établi par la Loi. Art. 11. claration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789
2
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948
journaliste (copié collé du site de BFMTV).
De fait, lorsque la liberté dexpression consiste à loutrance dinsulter ou de faire lapologie de
crimes, peut-on encore parler de liberté ou faut-il parler dabus ?
"J'estime que la liberté de culte et la liberté d'expression sont deux droits de l'homme fondamentaux. Chacun a, non seulement
la liberté et le droit, mais aussi l'obligation de dire ce qu'il pense pour le bien commun (...). Nous avons le droit de jouir de cette liberté
ouvertement, sans blesser". Bref, "il ne faut pas jouer avec la religion des autres. La liberté d'expression a ses limites. Mais l'on ne peut
pas tuer au nom de Dieu, c'est une aberration." Pape François (dans lavion allant au Philippines)
Après les attentats de janvier 2015 (un an), un responsable politique est allé dans une classe de
banlieue expliquer à des jeunes que la liber dexpression navait pas de limite. Si, le lendemain de
ce discours idyllique, ces jeunes publient sur leur page facebook des caricatures insultantes de leur
professeur dhistoire ou dune de leurs camaradespourra-t-on leur tenir le même discours ?
Autre élément intéressant : LEtat français, il y a quelques années, a pris le chemin assez
impressionnant dune restriction de la liberté dexpression et dopinion avec la série de lois
mémorielles (Holocauste, génocide arménien, esclavage…) qui ont imposé un point de vue officiel
de lÉtat sur des événements historiques, au point dinterdire l'expression d'autres points de vue.
On ne peut être que favorable, sur le fond, aux interprétations historiques affirmées par ces lois,
mais il faut reconnaître que la forme pose problème. Beaucoup dintellectuels ont fini par se
demander si cétait le rôle du pouvoir public daffirmer une opinion, aussi bonne soit-elle. Tout
dabord parce que lesprit de la Bastille en prend un coup, lorsque lEtat affirme quon na pas le
droit daffirmer telle ou telle chose. Ensuite, parce que si une majorité politique érige aujourdhui
une vérité comme « absolue », demain un autre pouvoir pourrait sattribuer le droit daffirmer le
contraire ou autre chose. Rien de transcendant !
Cela dit, si lEtat a été amené à sinvestir à ce point dans le débat historique et à poser un tel
acte, nest-ce pas parce que la Liber dExpression permet toutes les assertions, tous les
révisionnismes, tous les mensonges et que celui qui lemporte dans lopinion nest pas toujours le
plus vrai mais, encore une fois, le plus fort ?
Et pourtant, la liberdexpression est un droit de lHomme, il fait partie de la nature même
de lêtre humain tel que Dieu la créé, « à son image et à sa ressemblance » dit le Livre de la Genèse.
Cest-à-dire « libre ». Il est donc contraire à la dignité de lêtre humain de ne pouvoir exprimer ses
opinions, en particulier en matière religieuse.
Notons que le Concile Vatican II a déclaré très clairement ce principe positif de la Liberté
« religieuse », reprenant en partie larticle 18 de la Déclaration Universelle de 1948 (signée par
lEglise).
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Le Concile du Vatican déclare que la personne humaine a droit à la liberté religieuse. Cette liberté consiste en ce que tous les hommes doivent être
soustraits à toute contrainte de la part tant des individus que des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu'en matière
religieuse nul ne soit forcé d'agir contre sa conscience ni empêché d'agir, dans de justes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou
associé à d'autres. Il déclare, en outre, que le droit à la liberté religieuse a son fondement dans la dignité même de la personne humaine telle que l'ont
fait connaître la parole de Dieu et la raison elle-même (2). Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse dans l'ordre juridique de la société
doit être reconnu de telle manière qu'il constitue un droit civil.
3
Quoi quil en soit, la Liberté dExpression apparaît à lusage comme une réalité relative et non
pas absolue. On ne peut visiblement pas dire nimporte quoi. Encore faut-il définir au mieux les
3
1965 Dignitatis Humanae N°2 Objet et fondement de la liberté religieuse
limites de cette Liberté.
Insulter
Interrogeons maintenant notre deuxième terme : "Insulter" en quoi cela consiste
exactement ?
Cest une vraie question, passionnante, à laquelle javoue mêtre intéressé en raison de cette
conférence. Je vous recommande dailleurs larticle de Dominique Lagorgette (Injure et diffamation :
de la linguistique au code pénal ? in Argumentation et Analyse du discours, revue électronique du groupe
ADARR). L’auteur indique que, selon le Gaffiot, linsulte est une injure. Cest-à-dire une « injustice »,
une « atteinte à lhonneur » et enfin une « violation du droit, un tort, un dommage ». Il en conclut
que « la notion même dinjustice présuppose la transgression des règles communes, de la norme
sociale qui sinscrirait dans un double rapport au juste et au vrai ». Constatons donc quil y a insulte
lorsque lexpression porte atteinte à une personne, selon une loi "commune". Il est donc tout à fait
possible de dire des vérités évidentes, de se moquer, de tourner en dérision, de caricaturer, de
plaisanter, de salir, voir dattaquer, si lon reste dans le cadre de la loi "commune"
Or, dans une société laïque, la justice se mêle peu de religion
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, sinon justement pour punir
linjure (envers les personnes en raison de leur foi, et non pas leur foi elle-même !) (loi du 29 juillet
1881), pour proclamer le respect des croyances par la République (loi du 4 octobre 1958) ou pour
protéger le libre exercice du culte (loi du 9 décembre 1905).
La religion elle-même nest pas reconnue comme un bien, encore moins les opinions religieuses,
plus clairement la foi. Alors que mes propriétés, mes liens familiaux, mes écrits ou œuvres dart, mes
idées ou même ma réputation ou mon mariage entrent dans le cadre de la loi. Ma pratique religieuse
et ma foi, comme expérience spirituelle intime, sont un bien qui nest pas protégé par la loi. Si
quelquun attaque ma foi, je suis donc le seul juge de cette insulte et aussi le seul à pouvoir faire
justice ! (On voit venir le danger !) Linsulte en cette matière devient purement subjective.
On se souvient comment linterprétation subjective, pilotée par les médias internationaux, dun
texte du Pape Benoît XVI, texte plutôt élogieux envers lislam, avait donné lieux à une émotion vive
dans le monde musulman ; quelques chrétiens lavaient payé de leur vie. Le pape ventait le modèle
dintégration culturelle dune certaine époque de lIslam et avait cité un auteur qui sopposait à cette
intégration. La citation de cet auteur constitua pour certains une insulte.
Alors, si linsulte en matière religieuse est subjective, comment peut-elle coexister avec la liber
dexpression ? Une certaine politesse permettrait-elle que le croyant ne se sente pas insulté ? Cest
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Loi du 29 juillet 1881, Article 29, alinéa 2 :
Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait
est imputé est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est pu-
nissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont
l'identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés.
Toute expression outrageante, terme de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait est une injure.
Article 33, alinéa 2 :
L'injure commise par les mêmes moyens envers les corps ou les personnes désignés par les articles 30 et 31 de la présente loi sera
punie d'une amende de 12 000 euros. L'injure commise de la même manière envers les particuliers, lorsqu'elle n'aura pas été précédée
de provocations, sera punie d'une amende de 12 000 euros. Sera punie de six mois d'emprisonnement et de 22 500 euros d'amende
l'injure commise, dans les conditions prévues à l'alinéa précédent, envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur
origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.
Constitution du 4 octobre 1958 Article 1 :
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans
distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
Loi du 9 décembre 1905 Article 1 :
La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après
dans l'intérêt de l'ordre public.
précisément ce que les religions pratiquent entre elles. Mais tout cela reste très relatif, très subjectif,
peut-être même non évident pour un non croyant.
Et puis vient aussi linterprétation du contexte dans lequel lexpression trouve place. De tout
temps, les fous du roi pouvaient se permettre ce que les ministres nosaient à peine penser :
aujourdhui encore ; linsulte est-elle injurieuse selon quelle se trouve dans un journal satirique, un
spectacle dhumoriste, un vidé, une conférence, une émission TV, un sermon ! Cela est pensable
dans un espace culturel déterminé, les nuances sont compréhensibles, mais dans un espace
mondialisé, est-ce encore envisageable !? Les fous du roi nétaient pas sur Facebook ou CNN !
A ce stade de la réflexion, on perçoit la difficulté de notre sujet. Notre premier terme est
relatif : la liberdexpression ne permet pas de dire nimporte quoi, surtout contre les autres. Et
notre second terme est subjectif : en matière dopinion religieuse et de foi, seul celui qui est insulté
peut juger de cette insulte. La liber dexpression ne peut permettre dattaquer la foi dautrui
puisquelle serait source dun sentiment dinjustice.
Relativité et subjectivité constituent ce quil y a de pire pour une réflexion morale ! Il y a un
jeu entre deux notions fluctuantes : dune part les limites mouvantes de la liberdexpression,
dautre part le sentiment aléatoire de celui qui est offensé par des attaques sur sa croyance.
La foi
Essayons maintenant de comprendre ce quest la Foi. Cela me donne loccasion de faire un
peu de théologie, qui est non seulement ma discipline de prédilection, mais aussi la discipline reine
de luniversité à sa naissance, il y a huit siècles.
Nous constatons dabord une distinction irréductible entre la foi comme expérience spirituelle
personnelle intime et la foi comme notion intellectuelle, comme phénomène :
Intellectuellement, on peut apporter différents regards sur la foi. Pour le psychologue, la foi
est un sentiment. Celui-ci dailleurs change selon les religions !! Chez le chrétien, la foi est surtout
une forme de lamour ; pour le musulman ou le juif, cest surtout un respect de Dieu qui se réalise
dans lobservation dune loi ; pour le bouddhiste, la foi est davantage une intuition métaphysique ;
pour lhindou ou le New-Age, elle est un état de conscience ; pour les gnostiques, une initiation à
un mystère Pour le sociologue, la foi sapparente au phénomène religieux. Elle nest pas
considérée en tant quacte intérieur, mais comme religion, un ensemble dactes extérieurs, de
croyances et de doctrines. Mais, par exemple, pour moi qui suis croyant, ma religion nest pas le
christianisme (une idéologie et ses phénomènes), mais le Christ (quelquun que jai rencontré et qui
est présent dans ma vie !)
Voilà comment lEglise définit la foi :
La foi est d'abord une adhésion personnelle de l'homme à Dieu. Elle est en même temps, et insé-
parablement, l'assentiment libre à toute la vérité que Dieu a révélée. En tant qu'adhésion personnelle
à Dieu et assentiment à la vérité qu'il a révélée, la foi chrétienne diffère de la foi en une per-
sonne humaine.
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Il existe une autre distinction entre un observateur extérieur et un croyant, en l’occurrence un
chrétien. Si pour beaucoup d’autres, comme il y a plusieurs religions, plusieurs croyances, il y a
plusieurs « fois », pour le chrétien, il n’y a qu’une seule foi puisqu’il y a un seul Dieu. Attention, le
chrétien ne croit pas que toutes les religions se valent (comme si elles étaient les expressions diffé-
rentes d’une seule et même spiritualité résiduelle dans le cœur des hommes). Mais il croit (c’est une
doctrine définie dès les premiers siècles de l’Eglise par saint Justin) que le seul et unique Dieu est le
Dieu de tous les hommes et que chacun, à sa manière, le cherche et le trouve. Le chrétien croit
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Catéchisme de l’Eglise Catholique N°150.
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