ORIGINE
Le Royaume de Dahomey ou Royaume du Danhomè en langue fon est un ancien
royaume africain situé dans le sud-ouest de l'actuel Bénin entre le XVIIe siècle et la fin du
XIXe siècle. Le Danhomè se développe sur le plateau d'Abomey au début des années 1600 et
devient une puissance régionale au XVIIIe siècle en conquérant des villes clés sur la côte
Atlantique, en particulier le port de Ouidah. Pendant la majeure partie des XVIIIe et
XIXe siècles, le royaume du Danhomè est un État régional important, qui met fin au bout du
compte à son statut de tributaire du Royaume d'Oyo et devient un lieu majeur de la traite des
esclaves atlantique, fournissant peut-être jusqu'à 20% des esclaves en Europe et en
Amérique1. En 1894, le royaume est intégré à l'Afrique-Occidentale française comme colonie
du Dahomey. Le pays devient indépendant en 1960 en tant que République du Dahomey,
avant de devenir République populaire du Bénin en 19752, puis République du Bénin en 1990.
Le royaume du Danhomè est une puissance régionale importante dotée d'une économie
domestique organisée, un commerce international significatif avec les pays européens, une
administration centralisée, un système d'impôts et une armée organisée mixte dont la partie
féminine, les Amazones (ou agojié) est permanente.
ORGANISATION POLITIQUE ET ADMINISTRATIVE
Selon les traditions locales, des populations d'origine Yorouba auraient quitté au XVIe siècle
la région de Ketou en pays Yorouba (ouest et sud du Nigéria, est du Bénin) pour s'établir à
Tado, près du fleuve Mono. Deux groupes s'y forment : Les Ewe (ou Ehvé) qui se dirigent
vers l'ouest (actuel Togo) et les Fons (Dauma ou Dahoméens) qui s'installent à l'est. Les Ewe
(ou Ehvé) créent Nuatja. Mais l'avènement d'un pouvoir autoritaire pousse vers 1700-1750
l'ethnie à se diviser en trois groupes : les Ehvés, les Anlos (ou Anglo) à l'est de la Volta
(fleuve vers le golfe de Guinée) et les Ouatchis. Ils s'installent dans les régions où ils vivent
aujourd'hui et forment des chefferies ou républiques dirigées par des conseils de sages.
Les Fons, eux, fondent trois royaumes. Vers 1600, ils fondent Allada (royaume des Ardres ou
d'Adra). Puis des guerres de succession conduisent à la formation de deux autres royaumes :
Abomey et Adjatché (Porto Novo).
Le royaume d'Abomey, rebaptisé plus tard 'Dahomey', probablement par mauvaise
retranscription européenne, prend vite le dessus lors de guerres de conquêtes contre ses
voisins et les Yoroubas.
Le royaume de Dahomey est ainsi créé vers 1600 par le peuple Fon, établi depuis peu de
temps dans la région en provenance d'un du royaume Yorouba voisin (Cf. ci-dessus) ou qui
résulte de mariages entre le peuple Aja (ou Adja) et le peuple local Gedevi. Aho Houegbadja
(vers 1645-1685), 3e roi d'Abomey est parfois considéré comme le roi fondateur du
Dahomey. C'est un roi bâtisseur qui fait construire les palais royaux d'Abomey et poursuit des
raids et des conquêtes des villes en dehors du plateau d'Abomey4,6.
Agadja (1711-1740 ?)
Agadja, fils de Houegbadja, monte sur le trône en 1718 et débute une expansion territoriale
significative du royaume. En 1724, Agaja conquiert Allada, l'origine de la famille royale selon
la tradition orale, et en 1727 le Whydah. La taille du royaume croît, particulièrement le long
de la côte Atlantique, et le Dahomey devient une puissance régionale. En conséquence, le
Dahomey est perpétuellement en guerre avec le principal État de la région, le Royaume
d'Oyo, entre 1728 et 17407. Le Dahomey finit par assumer un statut de tributaire de l'Empire
d'Oyo3.
Puissance régionale (1740-1880)
Carte du Dahomey et de ses environs, par R. Norris (1793).
Le royaume de Dahomey devient une puissance majeure dans la traite des esclaves, ceux-ci
étant fournis grâce à des raids dans les régions voisines. L'Oyo fait parfois pression sur le
Dahomey pour mettre un frein à son trafic d'esclaves, essentiellement pour protéger le sien ; le
commerce esclavagiste du Dahomey marque à ces moments une pause avant de reprendre à
nouveau8.
Incapable de maintenir un apport régulier d'esclaves, le roi Adandozan (1797-1818) est
renversé par son frère Ghézo (1818-1858) et le marchand d'esclaves brésilien Francisco Félix
de Sousa9. Sous Ghézo, l'empire atteint son apogée ; Ghézo bat l'empire d'Oyo en 1823,
mettant fin à son statut de tributaire et développant fortement le commerce d'esclaves3.
Les années 1850 voient le développement d'Abeokuta, une ville vouée à la protection des
populations des raids du Dahomey8, et l'application d'un blocus naval par les Britanniques en
1851 et 1852 pour stopper le commerce d'esclaves9. Ghézo est contraint d'arrêter les raids et
accepte de mettre fin au commerce d'esclaves8. Des tentatives sont effectuées à la fin des
années 1850 et 1860 pour le redémarrer, mais sans succès à long terme9.
Période coloniale française
Colonie du Dahomey
La zone côtière est contrôlée par les Français dans les années 1870 et 1880, la France obtenant
un accord avec le royaume en 1878 pour transformer le port de Cotonou en protectorat. « Le
premier résident au Dahomey fut le lieutenant-colonel d'infanterie de marine Disnematin-
Dorat, nommé par décret du 14 avril 1882. Il avait sous son autorité Porto-Novo, Cotonou et
les Popos. Il eut à se débattre contre les intrigues des Anglais, Portugais et Allemands, ses
voisins, qui excitaient le roi Glé-Glé contre nous10 ». En 1883, la France fait de même avec
les chefs de Porto-Novo, un rival du Dahomey.
Lorsque Behanzin (1889-1894) prend le pouvoir, il débute des raids sur les protectorats
français et renonce à l'accord concernant Cotonou11. Les Français répliquent en lançant la
Première et Seconde Guerre du Dahomey entre 1890 et 1894. Les troupes françaises du
général Alfred Dodds capturent et déportent le roi Behanzin, annexent cette région et
installent Agoli-Agbo comme roi. Lorsque celui-ci résiste aux tentatives d'imposition
françaises, les Français dissolvent le royaume et exilent Agoli-Agbo11. Il est autorisé à
retourner dans la région en 1910, à des fins cérémonielles.
La colonie française, qui inclut le royaume, Porto-Novo et une grande zone au nord11, prend
le nom de Colonie du Dahomey. Elle devient indépendante en 1960 sous le nom de
République du Dahomey. Le terme reste jusqu'en 1975 lorsque le pays devient le Bénin.
Le prince Arini Ouanilo, fils de Behanzin et dernier descendant royal du Dahomey est mort à
Dakar le 19 mai 1928. Il est enterré à Bordeaux, dans le caveau de sa femme, avant d'être
exhumé le 24 septembre 2006 pour être enterré au Bénin12. Les successeurs actuels au trône
du Dahomey, même s'ils ne possèdent plus de pouvoir politique officiel, restent d'importants
leaders d'opinion auprès des Fons d'Abomey.
ORGANISATION MILITAIRE DU ROYAUME DE DAHOMEY
Le Royaume du Dahomey: un nom qui ne vous dira peut-etre rien car il est assimilé à la période coloniale
Africaine et que depuis 1975 le nom du territoire a été remplacé par "Bénin" un territoire peupde plus
de 6 millions d'habitants situé entre le Togo et le Nigeria.
Durant le 18-19eme siecle, le royaume du Dahomey était l'un des plus puissants et riches pays d'Afrique
sub-saharienne. Sa puissance se reposait sur son commerce mais également pour son imposante armée.
Une armée crainte dans toute l'Afrique occidentale car ses soldats étaient considérés comme invinsible.
En 1880, l'intronisation du nouveau roi du Dahomey Gbêhanzin coincide avec l'expansion coloniale
Francaise au Dahomey. Pour stopper l'invasion, le roi se constitua une armée de 25'000 guérriers. Une
armée bien particuliere constitué de 5000 femmes a une époque ou partout ailleurs la femme n'était
nullement considérée comme l'égale d'un homme. Ces 5000 guerrieres prénommée les Amazones du
Dahomey étaient les soldats les plus craintes et les plus respectée de l'armée du roi au dessus des
hommes.
Les Amazones du Dahomey étaient recrutées à l'adolescence parmi les femmes les plus saines et les
plus fortes du royaume. Elles subissaient quotidienement un entrainement rigoureux et spécifique
développé par les dahomiens. Quelques un de leurs exercices consistaient notamment à traverser une
construction d'épine à trois reprise en étant nue jusqu'à la taille, ou à tuer un taureaux à main nu. En plus
de ces entrainements speciaux, les amazones du Dahomey faisaient voeux de chasteté et de fidélité au
roi. Car à l'origine elles assuraient la garde personnelle du roi.
Ces guérrières étaient parfaitement disciplinés et faisaient preuve d'un grand courage au combat,
emportées par leur énergie inépuisable,elles étaient bien souvent considérée comme étant invincible par
leurs adversaires. A de nombreuses reprises des soldats de l'armée coloniale Francaises ont eux à
combattre ces femmes au courage exceptionnelle tel que le 26 octobre 1892: jour symbolique ou l'armée
du roi lanca sa premiere offensive au village de Kotopka occupé par les colons. L'affaire à l'époque avait
fait grand bruit dans la presse métropolitaine, de part la défaite de l'armée coloniale et la nouveaude
retrouver des femmes dans une armée. Un des journaux Francais de l'époque le "petit journal" avait
qualifié les Amazones de "femme combattante avec une énergie surprenante et un mépris total de la
mort!"
La chute du royaume et l'exil du roi Gbêhanzin à la conquete finitive de l'empire colonial Francais mit
un terme au corps de soldats feminins des Amazones du Dahomey.
Mino ou Amazones du Dahomey
Amazones du Dahomay vers 1890.
Période
XVIIe siècle XIXe siècle
Pays
Dahomey
Guerres
Première Guerre du Dahomey, Seconde Guerre du Dahomey
Le groupe de femmes guerrières est appelé Mino, ce qui signifie « nos mères » en langue fon,
par l'armée masculine du Dahomey1. À l'époque du roi Ghezo (qui gouverne de 1818 à 1858),
le Dahomey se militarise de plus en plus. Ghezo donne une grande importance à l'armée,
augmente son budget et améliore sa structure. Les Mino sont entraînées, obtiennent des
uniformes et sont équipées avec des fusils danois (obtenus via le commerce des esclaves). À
ce moment les Mino sont entre 4 000 et 6 000 femmes et représentent environ le tiers de
l'armée du Dahomey
Conflit avec la France
L'invasion de l'Afrique de l'Ouest par les Européens s'accélère dans la seconde moitié du
XIXe siècle et, en 1890, le roi Behanzin commence à combattre les forces françaises au cours
de la Première Guerre du Dahomey. Selon Holmes, beaucoup de soldats français hésitent
avant de tirer ou de charger à la baïonnette les mino. Cette hésitation provoque la mort de
nombreux soldats français.
Cependant, selon certaines sources[Lesquelles ?], l'armée française perd plusieurs batailles non à
cause de ces hésitations mais bien à cause des compétences militaires des mino[réf. souhaitée].
Finalement, renforcée par la Légion étrangère et disposant de meilleures armes dont des
mitrailleuses ainsi que d'une cavalerie et d'une infanterie de marine, les Français infligent du
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