19/10/2010 Leishmanioses cutanées et cutanéo-muqueuses Pascal SCHMOOR Service de Dermatologie Hôpital d’Instruction des armées Robert Picqué 33998 Bordeaux Armées [email protected] Introduction • Les leishmanioses sont des parasitoses dues à des protozoaires flagellés zoo et/ou anthropophiles transmis par des phlébotomes, d’expression clinique polymorphe en fonction de l’agent pathogène et de la réponse immunitaire • Les leishmanioses cutanées et cutanéomuqueuses posent des problèmes esthétiques, parfois thérapeutiques et toujours épidémiologiques. Epidémiologie La majorité des cas (> 90 %) surviendrait en Afghanistan, Algérie , Arabie Saoudite, Brésil, Pakistan, Pérou et Syrie; Les leishmanioses sont des maladies orphelines (ou négligées): elles concernent surtout des pays en développement et leur impact est sous estimé (morbidité sous évaluée). Leishmanioses cutanées et cutanéo-muqueuses • Epidémiologie: Agents pathogènes Répartition géographique Réservoir de parasite Transmission: le vecteur le cycle évolutif Sujet réceptif • Clinique • Diagnostic • Traitements • Prophylaxie Epidémiologie Les leishmanioses sont endémiques dans plus de 70 pays: 350 millions de personnes sont exposées à ce risque parasitaire. L’incidence annuelle des leishmanioses serait entre à 1,5 à 2 millions de cas. Le nombre de cas augmenterait depuis quelques années. Epidémiologie L’augmentation du taux d’incidence de la leishmaniose cutanée serait multifactorielle de meilleures déclarations l’immunodépression liée au VIH la déforestation et l’urbanisation l’augmentation du tourisme la résistance aux traitements… : 1 19/10/2010 Epidémiologie Epidémiologie Le réchauffement climatique pourrait étendre la répartition de la leishmaniose aux régions tempérées, par extension du territoire et de la période d’activité des phlébotomes. (risque d’extension en Europe vers le nord pour L.infantum par exemple). De nouveaux foyers de leishmanioses sont rapportés au Maroc, en Israël, en Syrie, au Pérou… Epidémiologie Epidémiologie • • Agent pathogène = protozoaires (= unicellulaires) flagellés du genre Leishmania. Ils parasitent les cellules du système phagocytaire mononucléé (= macrophages). Agent pathogène (suite) Le parasite se présente sous deux formes: - une forme amastigote, forme ovoïde immobile de 2 à 4 μ de diamètre. C’est la forme intramacrophagique ou libre chez l’hôte définitif; - une forme promastigote, mobile avec flagelle mesurant de 8 à 24 μm de long. C’est la forme infectante qui s’observe chez le vecteur (phlébotome) et en culture. Il est impossible de distinguer morphologiquement (microscopie optique) deux espèces de leishmanies. Epidémiologie • Agent pathogène (suite 2) Les leishmanies correspondent à de multiples espèces qui se différencient par la biologie, la biochimie, la pathologie et la répartition géographique. Les espèces sont rassemblées en complexes d’espèces: quatre complexes séparés en deux sous-genres. Epidémiologie • Agent pathogène (suite 3) 1) Le sous genre Leishmania: - le complexe L. tropica: L. aethiopica, L. major et L. tropica; - le complexe L. mexicana: L. mexicana amazonensis, L. mexicana mexicana, …; - le complexe L. donovani comprend les agents de la leishmaniose viscérale: L. donovani, L. infantum*… 2) Le sous genre Viannia: le complexe L.viannia: L. braziliensis braziliensis** , L. braziliensis guyanensis, L. braziliensis panamensis** et L. braziliensis peruviana; * Responsable également de formes cutanées ** Formes cutanéo-muqueuses 2 19/10/2010 Epidémiologie - Répartition géographique Pathogénie selon les espèces Zones intertropicales + tempérées. • Chaque espèce de leishmania a tendance à occuper une zone géographique particulière. • Plusieurs leishmanioses peuvent concerner une même région. • Dans une même zone, selon la région et la pathogénie de multiples appellations existent: - bouton d’Alep, d’Orient, du Nil, clou de Biskra, OUAGA 2000…(ancien monde) - pian-bois, buba, ulcère des chicleros, uta, espundia (nouveau monde) • Selon les modifications écologiques la répartition des leishmanies se modifie. sous-genre LEISHMANIA ANCIEN MONDE Réservoir de parasites Ils sont parfois mal connus. Ils dépendent de la région infestée et de l’espèce de leishmania; Les réservoirs: - des animaux sauvages (rongeurs, renards, édentés,…) qui pourraient héberger le parasite toute leur vie; - des animaux domestiques comme le chien (pour L. infantum), en France sur le pourtour méditerranéen. - l’homme est réservoir de parasites dans certaines contrées ( exemple: sous-continent indien avec L.donovani). L.Tropica L.Major L.Arabica L.Aethiopica L. donovani L.infantum L.infantum NOUVEAU MONDE L.Mexicana L.amazonensis L.viscérale Epidémiologie • Sous- genre VIANNIA L.Guyanensis L. Naiffi L lainsoni L.cutanée localisée et cutanée diffuse L.braziliensis L.panamensis L.cutanéomuqueuse Epidémiologie • Transmission 1. Les vecteurs. La contamination animal-homme ou interhumaine se fait par l’intermédiaire de la piqûre d’un phlébotome infecté qui va régurgiter les parasites lors de son effort de succion ou par écrasement sur une lésion cutanée. Ce vecteur est un minuscule moucheron velu, de 2 à 3 mm de long, qui traverse facilement les mailles d’une moustiquaire classique. Les larves se développent sur le sol (notamment dans les terriers, les anfractuosités des roches ou des murs) mais aussi sur le tronc de vieux arbres. Epidémiologie Epidémiologie • Transmission 1. Les vecteurs (suite 1) Seules les femelles adultes sont hématophages. Leur vol est silencieux et leur piqûre douloureuse. La plupart des espèces vectrices (genre phlébotome dans l’Ancien Monde et Lutzomyia dans le Nouveau Monde) sont anthropo-zoophiles et leur activité est principalement crépusculaire et nocturne. • Transmission 1. Les vecteurs (suite 2) Des dizaines d’espèces ou sous espèces (près de trente régulièrement) de phlébotomes transmettent les leishmanioses. Dans le nouveau monde, les vecteurs sont plutôt localisés dans les forêts humides. Dans l’ancien monde, ils sont acclimatés aux zones semi-arides voire désertiques. 3 19/10/2010 Epidémiologie • Transmission 2. Le cycle évolutif Chez l’hôte vertébré, le parasite se localise dans les cellules macrophagiques. Lorsque la cellule est détruite par la multiplication intracytoplasmique des formes amastigotes, les parasites sont disséminés dans le sang et la lymphe avant de pénétrer dans de nouvelles cellules. Epidémiologie • Sujet réceptif Il n’existe pas d’immunité naturelle. La guérison confère une immunité relative à la ré-infection. Il s’agit d’une immunité d’espèce. Quand penser à une leishmaniose cutanée localisée? (1): Au retour d’une zone d’endémie Caractères cliniques communs : - incubation : 1 à 4 mois - lésion(s) des parties découvertes = accessibles aux piqûres des phlébotomes - lésion unique ou lésions multiples - évolution lente chronique Epidémiologie • Transmission 2. Le cycle évolutif (suite) Le phlébotome femelle s’infeste en piquant un homme ou surtout un animal malade. Les leishmanies sous forme promastigotes se multiplient dans son intestin. Au bout d’une semaine environ, le phlébotome peut transmettre la maladie : les parasites sont injectés avec la salive de l’insecte chez un nouvel hôte vertébré. Clinique L. CUTANEE LOCALISEE Polymorphisme clinique très important. Quand penser à une leishmaniose? Quand penser à une leishmaniose cutanée localisée? (2): - pas de prurit , ni de douleur (en l’absence de surinfection), - pas d’adénopathie - pas de signes généraux 4 19/10/2010 Quand penser à une leishmaniose cutanée localisée? (3): - lésions arrondies ou ovoïdes - croûtes et/ou ulcérations chroniques - échec des antiseptiques - échec des antibiotiques locaux et généraux Clinique L. CUTANEE LOCALISEE Formes cliniques multiples = polymorphisme: - papulo-nodulaire = bouton d’orient - ulcéro-croûteuse - papuleuse, infiltrée, lupoïde - végétante - satellites péri-lésionnels - lymphangitique (nodulaire) Clinique L. CUTANEE LOCALISEE Forme classique : bouton d’orient Papulo-nodule rouge à type de cône tronqué (papulo-nodule) se couvrant d’une croûte épaisse dont l’ablation met en évidence une ulcération anfractueuse Avec des débris nécrotiques Cicatrisant spontanément en plusieurs mois voire en deux ans =Séquelles cicatricielles Clinique Bouton d’Orient à type de cône tronqué avec croûte centrale Mr D. légionnaire au retour de GUYANE L. CUTANEE LOCALISEE Forme ulcéro-croûteuse Papulo-nodule rouge ± squameux Ulcération 1 à X cm fond croûteux, irrégulier bords épais, rouges, sombres Cicatrisation en plusieurs mois = séquelles Bordures indurées Depuis un mois, ulcérations suintantes d’un avant-bras 5 19/10/2010 Forme avec lésions satellites dermiques : Clinique Risques de: - dissémination lymphatique L. CUTANEE LOCALISEE - moindre réponse à un traitement local Forme avec satellites péri lésionnels Elle résulte de la dissémination dermique avec des nodules péri lésionnels. Micronodules satellites Clinique Lésion ulcérée indolore d’un poignet L. CUTANEE LOCALISEE Forme sporotrichoïde (rare): Elle résulte de la dissémination par voie lymphatique de leishmanies avec des nodules sur le trajet du drainage lymphatique. Lymphangite chronique de l’avant-bras Diagnostic différentiel POLYMORPHISME Leishmaniose cutanée simulant ici une pyodermite (mais résistance aux antibiotiques) Pyodermites Mycobactérioses Mycoses profondes Sarcoïdose Tumeurs Lupus 6 19/10/2010 Leishmaniose en plaque croûteuse du nez pouvant faire discuter une sarcoïdose, un lupus cutané Diagnostics différentiels d’une leishmaniose sporotrichoïde Lésion ulcérée indolore d’un poignet Une sporotrichose ou une infection à M.marinum = parfois lymphangite nodulaire Lymphangite chronique de l’avant-bras Espundia Clinique L. CUTANEO-MUQUEUSE= espundia Forme grave de leishmaniose avec atteinte mutilante du massif centrofacial due à L. braziliensis ou L.panamensis F. cutanée Ubiquitaire sur le corps précessive dans 70% des cas Cicatrisation spontanée puis latence 1 à 5 ans (30 ans) Atteinte rhino-pharyngée, congestion nasale, épistaxis, perforation cloison, mutilation, ± pharynx, palais, larynx, surinfection, mort Diagnostics différentiels: syphilis tertiaire, tuberculose, lymphome, Wegener, carcinome… Multiples nodules leishmaniens pseudo-lépromateux Clinique L. CUTANEE DIFFUSE = Lésions papulo-nodulaires, multiples, confluentes (pseudo lépromateuse) • Due à L. aethiopica, L. amazonensis, … • Le déficit de l’immunité cellulaire (VIH) est responsable de formes cutanées avec des leishmanioses classiquement moins agressives comme L. Major: augmentation des cas en Afrique Patient VIH +, infecté par L.major (Burkina Faso) 7 19/10/2010 Clinique Diagnostic parasitologique • Leishmaniose cutanée post KALA-AZAR: Leishmaniose dermique dans les suites d’une leishmaniose viscérale traitée ou non: cliniquement apparition de macules, papules et/ou nodules disséminés ou localisés qui renferment fréquemment des leishmanies. Guérison spontanée possible. • Quand une leishmaniose est suspectée: (lésion(s) indolente(s) chronique(s) au retour ou en zone d’endémie) il faut confirmer le diagnostic par: - un frottis surtout - une biopsie accessoirement Pourquoi affirmer le diagnostic? Nombreux diagnostics différentiels • ulcère à mycobacterium ulcerans • carcinomes cutanés • autres …. Thérapeutiques « parentérales et toxiques » • • • • dérivés stibiés sels de pentamidine amphotéricine B liposomale autres …. Comment affirmer le diagnostic? Diagnostic parasitologique Moyens : • Frottis : May-Grunwald-Giemsa: diagnostic rapide mais ne • • • distingue pas les espèces: cependant la plupart du temps cet examen suffit car l’identification d’espèce n’est pas indispensable. Anatomo-pathologie: moins sensible que le frottis et plus long Culture : délais importants et échecs fréquents Identification isoenzymatique des espèces après culture: zymodèmes = Laboratoire de référence de Montpellier • Biologie moléculaire : PCR directe sur biopsie sans culture, avec • • Sérologie négative Western-blott dans le futur ? identification d’espèce = en deux semaines: Laboratoire de référence de Montpellier; possible également à l’hôpital des armées R.Picqué. Envoi standardisé (triple emballage…); problème du coût Intérêt en Guyane par exemple pour distinguer L.guyanensis de L.braziliensis (risque d’espundia avec braziliensis = traitement plus agressif = systémique ou lieu de local) Confirmation biologique Prélèvement de suc dermique: frottis Après anesthésie locale, scarification en périphérie interne ou raclage à la curette (sur le bord interne du bourrelet sans faire saigner cad sous tension entre deux doigts) puis frottis sur lame RAL 555 x1000 Examen direct sur frottis: formes amastigotes (mais pas de diagnostic d’espèce) réponse en une heure Nécessite un biologiste entraîné 8 19/10/2010 Confirmation biologique à partir d’une biopsie cutanée examen direct Par apposition sur lame + Histologie Granulome inflammatoire polymorphe à Cellules Épithélioïdes et Plasmocytes. Formes amastigotes + culture Promastigotes en « rosace » ou en amas Identification d’espèce à partir d’isolats en culture … ou de biopsies adressés (triple emballage, conditions de transport) à l ’Unité de référence de Montpellier Identification isoenzymatique de l’espèce: Après culture: délais 2 à 3 mois ou Identification moléculaire par séquençage PCR: Sans culture: délais de 10 à 15 jours Amastigotes intracellulaires Traitements Traitements : problèmes (1): - voie d’administration des traitements de référence: IM ou IV parfois: douleur, risque infectieux… - toxicité des traitements de référence (hospitalisation pour surveillance parfois quand voie injectable nécessaire) - coût des produits - particularité des formes associées au VIH (formes diffuses parfois et résistance éventuelle au traitement) Traitements Traitements Traitements : problèmes (2): - apparition de résistances aux traitements de référence - réponse différente pour un médicament selon l’espèce de leishmania. Traitements : moyens • Abstention. 9 19/10/2010 Traitements Traitements : moyens • Locaux : - Physiques : . Cryothérapie, . Chirurgie . Chaleur (thermothérapie) - Chimiques : . dérivés de l’Antimoine: glucantime® . autres en cours d’étude: imiquimod crème (Aldara ®) Aminosidine sulfate (Paromomycine pommade) Traitements Traitement : moyens (suite) • Généraux : - Dérivés de l’Antimoine: Glucantime®* - Pentamidine = pentacarinat ®* - Amphotéricine-B * - Kétoconazole, Itraconazole, Fluconazole: intérêt = per os : à l’étude - Miltéfosine per os = utilisé dans la leishmaniose viscérale : à l’étude dans la leishmaniose cutanée. - autre en cours d’étude: Pentoxifylline (Torental ®) en association dans les formes résistantes ou les atteintes muqueuses * Traitements de référence Traitements Traitements Traitement : moyens (suite) • Généraux : - Dérivés de l’Antimoine: Glucantime® en première intention en une injection IM par jour pendant 15 à 21 jours; risque de stibio-intolérance (début): pseudo-allergique risque de stibio-intoxication en fin de traitement (rare): toxicité cumulative = atteinte cardiaque, rénale, hépatique (ECG tous les deux jours…) Evaluation du résultat: au moins un mois après la fin du traitement = guérison retardée Traitement : moyens (suite) • Généraux : - Pentamidine = pentacarinat ® en une injection IM ou IV (sur au moins une heure) un jour sur deux en 2 à 4 injections au total: risque de malaise à l’injection: surveillance surveillance rénale, glucidique, hépatique , NFP, ECG Evaluation: un mois après la fin du tt Surtout utilisé en Guyane (L. guyanensis) Traitements Traitements Indications Abstention thérapeutique: Une lésion unique, sans risque esthétique, sans risque d’atteinte muqueuse par contiguité (péri-orificielle) et L.Braziliensis étant écarté: guérison spontanée le plus souvent en quelques mois (6 à 24 mois selon l’espèce) Traitement : indications Traitement local: Une ou peu de lésions sans risque d’atteinte muqueuse par contiguité (péri-orificielle) ou d’atteinte articulaire et L.Braziliensis étant écarté. 10 19/10/2010 Traitements Exemple de traitement local par GLUCANTIME in situ Une injection tous les quinze jours aux quatre points cardinaux en infiltrant la zone externe du bord de la lésion(une ampoule = 5ml): injection de 2 à 5ml par lésion ( au delà de deux lésions traitement général préférable) IHS – Dakar – Sénégal - 2001 Stratégies thérapeutiques des leishmanioses cutanées: provenance NOUVEAU MONDE L. guyanensis, L amazonensis L. braziliensis*, L.naiffi L.panamensis*, L.mexicana provenance ANCIEN MONDE L.tropica, L.major L.arabica,L.aethiopica, L.infantum Risque d’atteinte muqueuse* Pentamidine Pentacarinat ® 300 (1) 4mg/kg/48hX1 à 4 IM ou IV péri-orificielle péri-articulaire lymphangite dérivés stibiés Glucantime ® (2) 20mgSbV/kg/j (kétoconazole) Fluconazole à 200mg/j per os 15-21j IM 6 semaines Traitement : indications Traitement général: Lésions multiples, forme diffuse et/ou lymphangite et/ou risque esthétique et/ou risque d’atteinte muqueuse par contiguité (péri-orificielle) et/ou d’atteinte articulaire et/ou infection à L.Braziliensis prouvée ou suspectée (risque d’espundia). Infection leishmanienne à L. major Quel type de tt proposez vous ? unique petite Abstention? Tt local: exérèse cryothérapie, chaleur Glucantime intra-lésionnel Amphotéricine B (si échec de (1) et (2)) Fungizone ® ou Ambisome® IV Imiquimod? À l’essai Paromomycine pommade? À l’essai Pentoxifylline per os ? À l’essai Miltefosine per os ? À l’essai dans les leishmanioses cutanées Traitement général car atteinte péri-orificielle Infection à lésion unique à L.guyanensis au niveau d’un talon Que proposez vous ? Infection d’une cuisse à lésion unique à L.guyanensis Que proposez vous ? Traitement local par glucantime ou abstention avec surveillance simple Traitement général car atteinte péri-articulaire 11 19/10/2010 Prophylaxie en pratique Nodule lymphangitique à distance Leishmaniose sporotrichoïde • Importance de la prophylaxie: qui rejoint la protection anti-moustique du paludisme Destruction des phlébotomes intra et péri domicilaires Arrêt des activités dès 17h00 Peau et vêtements longs imprégnés de répulsifs dès 18H00 Moustiquaires à petites mailles imprégnées d’insecticides Eviter les zones et les périodes à risque. Lésion initiale Que proposez vous ? Traitement général car diffusion lymphangitique En conclusion • Le contrôle et la prévention des leishmanioses cutanées est difficile du fait de la complexité et du polymorphisme de leur cycle épidémiologique (contrôle des vecteurs, des hôtes); du manque d’études et de traitements simples à notre disposition pour des maladies rarement mortelles (maladie orpheline de pays en voie de développement). • Vaccins à l’étude. • Recherche de traitements efficaces, peu coûteux par voie locale ou orale. • Recherche de stratégies de luttes épidémiologiques (nécessite des études au préalable). • Références: 1) www.who.int/leishmaniasis 2) Thérapeutique dermatologique; Dubertret, Pradinaud 433-8 Flammarion accessible gratuitement sur internet: www.therapeutique-dermatologique.org 3)Tropical dermatology; Stephen K. Tyring, Omar Lupi,Ulrich R. Hengge. Elsevier 2006. 4) Dermatologie et infections sexuellement transmissibles Saurat …MASSON, 2005, pages 200-2 5) Cutaneous leishmaniasis Richard Reithinger, Jean-Claude Dujardin, Hechmi Louzir, Claude Pirmez, Bruce Alexander, Simon Brooker The Lancet Infectious Diseases - Vol. 7, Issue 9, September 2007, Pages 581-596 12 19/10/2010 13