Bulletin n° 1 – 2 mars 2016
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Les principales variétés commerciales sont toutes très sensibles à la tavelure. Néanmoins, certaines variétés sont
dites « résistantes » à la maladie : Topaz, Ariane, Ariwa, Rubinola. Cependant, afin que la résistance reste durable,
il est nécessaire d’appliquer une lutte minimale de 2-3 traitements (contre 8-10 pour les autres variétés). Pour le
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er
traitement de saison, il est conseillé d’appliquer un cuivre. En saison, vous pouvez soit continuer avec du
cuivre ou également utiliser les produits présentés en PI.
Produits homologués en culture biologique contre la tavelure : tous les produits à base de cuivre. Ils peuvent
également se mélanger aux huiles (voir pucerons, cochenilles et acariens).
Produits de contact homologués en PI contre la tavelure : Captane 80 WG (2,4 kg/ha), Folpet DG (2 kg/ha), Delan
WG (0,8 kg/ha). Attention, ces produits ne peuvent pas se mélanger aux huiles.
ATTENTION : les produits à base de cuivre sont limités à maximum 1.5 kg/ha/an de cuivre métal.
Exemple : le Vitigran 35, qui est un fongicide à base de cuivre sous forme d’oxychlorure, contient 35% de
cuivre métal. Ainsi, si vous appliquez les 2 kg/ha recommandés contre la tavelure, vous apportez en
réalité 0.7 kg de cuivre métal par application. Il ne vous restera plus que 0.8 kg possible à appliquer.
Les pucerons, cochenilles et acariens
Ces ravageurs sont présents sur fruits à pépins ainsi que sur les fruits à noyaux. Une application d’huile de
paraffine est conseillée afin de prévenir l’invasion de ces ravageurs passant l’hiver sur l’écorce de l’arbre, sous les
écailles des bourgeons, ou à d’autres endroits protégés du fruitier. Ces applications agissent sur la forme
hivernante (œufs) des ravageurs (mais également sur la forme adulte) en les étouffant et gênent la fixation des
cochenilles mobiles. Si elles sont appliquées au bon moment et de manière efficace, les huiles permettent de
réduire la quantité d’acaricides ou d’insecticides plus tard en saison.
Il existe plusieurs espèces de cochenilles s’attaquant aux fruitiers. Néanmoins, le Pou de San José reste la plus
commune. L’insecte passe l’hiver sous la forme de larve de premier stade sous un bouclier noir ou gris et
émergent juste avant le débourrement des bourgeons. Tout en se nourrissant, les larves produisent une
substance cireuse qui les recouvre en les protégeant. C’est à ce moment que l’application de l’huile est idéale.
Une fois le Pou de San José établi, il peut être très difficile à éliminer.
Pour l’acarien, le moment le plus propice pour l’application de l’huile se situe avant l’éclosion des œufs, entre le
stade de débourrement (B-C ou 51-53 BBCH) et celui du pré bouton rose (D3-E ou 56-57 BBCH).
Attention, les traitements doivent se faire par temps doux (10°C) et sans risque de gelée nocturne.