Totalité de la thèse de G. Denis - CMGE

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UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE (PARIS 6)
FACULTE DE MEDECINE PIERRE ET MARIE CURIE
Année 2011
N° 2011PA06G025
THESE
Pour le
DOCTORAT EN MEDECINE
SPECIALITE DE MEDECINE GENERALE
Par
Madame Géraldine DENIS OURGHANLIAN
Née le 2 mai 1980 à Dijon (21)
Présentée et soutenue publiquement le 29 juin 2011
Optimisation et restauration de la fertilité : une réponse à
l’hypofertilité des couples par une médecine en partie
réalisable au cabinet de médecine générale
Jury :
Professeur Michel BERLAND
Président de jury
Professeur René ECOCHARD
Directeur de thèse
Professeur Olivier DUPUIS
Docteur Isabelle ECOCHARD
1
A mon président de jury,
Monsieur le Professeur Michel BERLAND
Il m’a fait le plus grand honneur de présider cette thèse.
Qu’il trouve ici le témoignage de mon profond respect et de ma sincère reconnaissance.
Aux membres de mon jury,
Qui ont accepté de porter de l’attention à mon travail.
Qu’ils trouvent ici l’expression de mes remerciements respectueux.
2
A mon directeur de thèse,
Monsieur le Professeur René ECOCHARD.
Sans qui ce travail n’aurait pas vu le jour.
Il a su m’accorder confiance, disponibilité, patience et exigence et me prodiguer de
respectueux conseils pour me permettre de réaliser un de mes rêves.
Qu’il trouve ici l’expression de ma gratitude et de mon admiration pour le médecin et
l’homme qu’il est.
3
Au Docteur Françoise PINGUET,
Gynécologue
Au Docteur Caroline GUINDON,
Médecin pratiquant la NaPro Technologie®
Au Docteur Jeanne TOULAS,
Pédiatre à la fondation Jérôme Lejeune
A tous les médecins rencontrés depuis le début de mes études et qui par leur exemple m’ont
donnée la force et la joie de vivre cette vocation de médecin !
A tous ceux venus étayer ma recherche bibliographique à travers le monde.
Madame Marie SENTIS
Monsieur John KIPPLEY
Docteur Micaela MENARGEZ
Docteur Maria Elena ALLIENDE
Docteur Didier COSSERAT
Madame Marie BELLEPERCHE
A tous les couples souffrant de ne pouvoir donner la vie autour de nous.
4
A Laure, Anne, Marie-Charlotte, Sr Marie-Théophile, Lucie et aux deux Caroline,
Petites mains efficaces, comité de lecture et de soutien.
Aux Cigales et aux Grillons et tous les autres,
Amis et soutiens précieux.
A mes parents,
Qui m’ont permis de réaliser ma vocation de médecin.
A mes beaux parents,
Pour leur aide et leur soutien dans la préparation de ce travail.
5
A Mickaël,
Qui a supporté avec patience et amour ces mois de travail et de stress.
Merci d’être mon époux dans les joies et dans les tempêtes et surtout dans la Confiance !
A François et Maylis que la Vie nous a confiés,
Par votre Amour, vous m’avez donnée du courage quand je n’en avais plus !
6
ABREVIATIONS
ABCD : Agénésie Bilatérale des Canaux Déférents
AINS : Anti Inflammatoire Non Stéroïdien
AMM : Autorisation de Mise sur le Marché
ATU : Autorisation Temporaire d’Utilisation
CrMS: Creighton Model System®
E1C : Estrone Conjugate
E3G : Estrone-3-Glucuronide
FCS : Fausse Couche Spontanée
FIV : Fécondation In Vitro
FSH : Follicle stimulating Hormon
GEU : Grossesse Extra Utérine
GH : Growth Hormone (hormone de croissance)
GnRH : Gonadotropin Releasing Hormone
hCG : Human Chorionic Gonadotropin
HPV : Human Papilloma Virus
HTA : Hypertension Artérielle
ICSI : Intra Cytoplasmic Sperm Injection
IM : Intra-Musculaire
IMC : Indice de Masse Corporelle
7
IVG : Interruption Volontaire de Grossesse
Jour “P” : Peak day pour jour sommet
LH : Luteinizing Hormon
LH-RH : Luteinizing Hormone-Releasing Hormone
LUF : Luteinizing Unrupted Follicle
NaPro Technology®: Natural Procreative Technology®
NFS : Numération Formule Sanguine
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PCR : Polymerase Chain Reaction
PdG : Pregnanediol 3-Glucuronide
RAI : Recherche d’Agglutinines Irrégulières
SCD : Seminal Collection Device
SEP : Sclérose En Plaques
SOPK : Syndrome des Ovaires Polykystiques
TEC : Transfert d’Embryon Congelé
TRH : Thyroid Releasing Hormone
TSHus : Thyroid Stimulating Hormone ultra sensible
TV : Toucher Vaginal
VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine
8
Année universitaire 2010/2011
PROFESSEURS DES UNIVERSITES – PRATICIENS
HOSPITALIERS
1
ACAR
Christophe
Chirurgie thoracique
PITIE SALPETRIERE
2
AGUT
Henri
Virologie
PITIE SALPETRIERE
3
ALAMOWITCH
Sonia
Neurologie
TENON
4
ALLILAIRE Surnombre Jean-François
Psychiatrie adulte
PITIE SALPETRIERE
5
AMARENCO
Gérard
Rééducation fonctionnelle
ROTHSCHILD
6
AMOURA
Zahir
Médecine interne
PITIE SALPETRIERE
7
AMSELEM
Serge
Génétique
TROUSSEAU
8
ANDRE
Thierry
Hépato Gastro Entérologie
PITIE SALPETRIERE
9
ANDREELLI
Fabrizio
Endocrinologie
PITIE SALPETRIERE
10 ANTOINE
Jean-Marie
Gynécologie obstétrique
TENON
11 ARACTINGI
Selim
Dermatologie
TENON
12 ARLET
Guillaume
Bactériologie
TENON
13 ARRIVE
Lionel
Radiologie
SAINT ANTOINE
14 ASTAGNEAU
Pascal
Epidémiologie/Santé Publique
PITIE SALPETRIERE
15 AUCOUTURIER
Pierre
Immunologie
SAINT ANTOINE
16 AUDRY
Georges
Chirurgie viscérale infantile
TROUSSEAU
17 AURENGO
André
Biophysique/méd. Nucléaire
PITIE SALPETRIERE
18 AUTRAN
Brigitte
Immunologie/bio cellulaire
PITIE SALPETRIERE
19 BALLADUR
Pierre
Chirurgie générale
SAINT ANTOINE
20 BARROU
Benoît
Urologie
PITIE SALPETRIERE
21 BASDEVANT
Arnaud
Nutrition
PITIE SALPETRIERE
22 BAUD
Laurent
Explorations fonctionnelles
TENON
9
23 BAULAC
Michel
Anatomie/Neurologie
PITIE SALPETRIERE
24 BAUMELOU
Alain
Néphrologie
PITIE SALPETRIERE
25
BAZOT
Marc
Radiologie
TENON
26
BEAUGERIE
Laurent
Gastroentérologie/Nutrition
SAINT ANTOINE
27
BEAUSSIER
Marc
Anesthésiologie/Réanimation SAINT ANTOINE
28
BELMIN
Joël
Médecine interne/Gériatrie
Charles FOIX
29 BEN HAMOU Surnombre Albert Claude
Chirurgie vasculaire
PITIE SALPETRIERE
30 BENIFLA
Jean-Louis
Gynécologie obstétrique
TROUSSEAU
31 BENSMAN Surnombre
Albert
Néphrologie
TROUSSEAU
32
BENVENISTE
Olivier
Médecine interne
PITIE SALPETRIERE
33
BERENBAUM
Francis
Rhumatologie
SAINT ANTOINE
34
BEREZIAT Surnombre
Gilbert
Biochimie
PITIE SALPETRIERE
35
BERNAUDIN
Jean-François
Histologie
TENON
36
BILLETTE DE VILLEMEUR Thierry
Neuro pédiatrie
TROUSSEAU
37
BITKER
Marc Olivier
Urologie
PITIE SALPETRIERE
38
BODAGHI
Bahram
Ophtalmologie
PITIE SALPETRIERE
39
BODDAERT
Jacques
Médecine interne/Gériatrie
PITIE SALPETRIERE
40
BOFFA
Jean-Jacques
Néphrologie
TENON
41
BONNET
Francis
Anesthésiologie/Réanimation TENON
42
BORDERIE
Vincent
Ophtalmologie
CHNO 15/20
43
BOUCHARD
Philippe
Endocrinologie
SAINT ANTOINE
44
BOUDGHENE-STAMBOULI Frank
Radiologie
TENON
45
BOURGEOIS
Pierre
Rhumatologie
PITIE SALPETRIERE
46
BREART
Gérard
Epidémiologie/Gynécologie
TENON
47
BRICAIRE
François
Maladies infectieuses/tropicales
PITIE SALPETRIERE
48
BRICE
Alexis
Génétique
PITIE SALPETRIERE
49
BROCHERIOU
Isabelle
Anatomie pathologique
TENON
50
BRUCKERT
Eric
Endocrinologie
PITIE SALPETRIERE
51
CABANE
Jean
Médecine interne
SAINT ANTOINE
52
CABANIS Surnombre
Alain Emmanuel
Radiologie/Imagerie médicale
PITIE SALPETRIERE
53
CACOUB
Patrice
Médecine interne
PITIE SALPETRIERE
54
CADRANEL
Jacques
Pneumologie
TENON
55
CALLARD Surnombre
Patrice
Anatomie pathologique
TENON
10
56
CALVEZ
Vincent
Virologie
PITIE SALPETRIERE
57
CAPEAU
Jacqueline
Biologie cellulaire
SAINT ANTOINE
58
CAPRON
Frédérique
Anatomie pathologique
PITIE SALPETRIERE
59
CARBAJAL-SANCHEZ
Diomedes
Pédiatrie
TROUSSEAU
60
CARBONNE
Bruno
Gynécologie obstétrique
SAINT ANTOINE
61
CARETTE
Marie-France
Radiologie
TENON
62
CARPENTIER
Alexandre
Neuro chirurgie
PITIE SALPETRIERE
63
CARRAT
Fabrice
Biostatistiques/inf médicale
SAINT ANTOINE
64
CASADEVALL Surnombre
Nicole
Immunologie/Hématologie
SAINT ANTOINE
65
CATALA
Martin
Histologie et Cytologie
PITIE SALPETRIERE
66
CATONNE
Yves
Chirurgie orthopédique
PITIE SALPETRIERE
67
CAUMES
Eric
Maladies infectieuses/tropicales
PITIE SALPETRIERE
68
CAYRE
Yvon
Hématologie clinique
Robert DEBRE
69
CESSELIN
François
Biochimie
PITIE SALPETRIERE
70
CHAMBAZ
Jean
Biologie cellulaire
PITIE SALPETRIERE
71
CHARTIER-KASTLER
Emmanuel
Urologie
PITIE SALPETRIERE
72
CHASTRE
Jean
Réanimation chirurgicale
PITIE SALPETRIERE
73
CHAZOUILLERES
Olivier
Hépatologie
TENON
74
CHERIN
Patrick
Médecine interne
PITIE SALPETRIERE
75
CHICHE
Laurent
Chirurgie vasculaire
PITIE SALPETRIERE
76
CHIRAS
Jacques
Radiologie/Imagerie médicale
PITIE SALPETRIERE
77
CHOUAID
Christos
Pneumologie
SAINT ANTOINE
78
CHRISTIN-MAITRE
Sophie
Endocrinologie
SAINT ANTOINE
79
CLEMENT
Annick
Pneumologie
TROUSSEAU
80
CLEMENT-LAUSCH
Karine
Nutrition
PITIE SALPETRIERE
81
CLUZEL
Philippe
Radiologie/Imagerie médicale
PITIE SALPETRIERE
82
COHEN
Aron
Cardiologie
SAINT ANTOINE
83
COHEN
David
Pédo Psychiatrie
PITIE SALPETRIERE
84
COHEN
Laurent
Neurologie
PITIE SALPETRIERE
85
COLLET
Jean-Philippe
Cardiologie
PITIE SALPETRIERE
86
COMBES
Alain
Réanimation médicale
PITIE SALPETRIERE
87
CONSTANT
Isabelle
Anesthésiologie/réanimation
TROUSSEAU
88
COPPO
Paul
Hématologie clinique
SAINT ANTOINE
89
CORIAT
Pierre
Anesthésiologie/réanimation
PITIE SALPETRIERE
11
90
CORNU
Philippe
Neuro chirurgie
PITIE SALPETRIERE
91
COSNES
Jacques
Gastro Entérologie/Nutrition
SAINT ANTOINE
92
COSTEDOAT
Nathalie
Médecine interne
PITIE SALPETRIERE
93
COULOMB
Aurore
Anatomie/cytolo patho
TROUSSEAU
94
COURAUD
François
Biochimie/Biologie moléculaire
PITIE SALPETRIERE
95
CUSSENOT
Olivier
Anatomie/Urologie
TENON
96
DAMSIN
Jean-Paul
Orthopédie
TROUSSEAU
97
DARAI
Emile
Gynécologie obstétrique
TENON
98
DAUTZENBERG
Bertrand
Pneumologie
PITIE SALPETRIERE
99
DAVI
Frédéric
Immunologie
PITIE SALPETRIERE
100 De GRAMONT
Aimery
Oncologie médicale
SAINT ANTOINE
101 DEBRE
Patrice
Immunologie
PITIE SALPETRIERE
102 DELATTRE
Jean-Yves
Neurologie
PITIE SALPETRIERE
103 DENOYELLE
Françoise
ORL
TROUSSEAU
104 DERAY
Gilbert
Néphrologie
PITIE SALPETRIERE
105 DEVAUX
Jean-Yves
Biophysique/méd. Nucléaire
SAINT ANTOINE
106 DOMMERGUES
Marc
Gynécologie obstétrique
PITIE SALPETRIERE
107 DORMONT
Didier
Radiologie/imagerie médicale
PITIE SALPETRIERE
108 DOUAY
Luc
Hématologie biologique
TROUSSEAU
109 DOURSOUNIAN
Levon
Chirurgie orthopédique
SAINT ANTOINE
110 DUBOIS
Bruno
Neurologie
PITIE SALPETRIERE
111 DUCOU LE POINTE
Hubert
Radiologie
TROUSSEAU
112 DUGUET
Alexandre
Pneumologie
PITIE SALPETRIERE
113 DUSSAULE
Jean-Claude
Physiologie
SAINT ANTOINE
114 DUYCKAERTS
Charles
Anatomie/Cytologie pathologique
PITIE SALPETRIERE
115 EL ALAMY
Ismaël
Hématologie biologique
TENON
116 EYMARD
Bruno
Neurologie
PITIE SALPETRIERE
117 FAUROUX
Brigitte
Pneumologie pédiatrique
TROUSSEAU
118 FAUTREL
Bruno
Rhumatologie
PITIE SALPETRIERE
119 FERON
Jean-Marc
Chirurgie orthopédique
SAINT ANTOINE
120 FERRE
Pascal
Biochimie/Biologie moléculaire
SAINT ANTOINE
121 FEVE
Bruno
Endocrinologie
SAINT ANTOINE
122 FLEJOU
Jean-François Anatomie pathologique
SAINT ANTOINE
123 FLORENT
Christian
SAINT ANTOINE
Hépato Gastro-Entérologie
12
124 FONTAINE
Bertrand
Neurologie
PITIE SALPETRIERE
125 FOSSATI
Philippe
Psychiatrie d’adultes
PITIE SALPETRIERE
126 FOURET
Pierre
Anatomie/Cytologie pathologique
PITIE SALPETRIERE
127 FOURNIER
Emmanuel
Physiologie
PITIE SALPETRIERE
128 FRANCES
Camille
Dermatologie
TENON
129 FUNCK- BRENTANO
Christian
Pharmacologie
PITIE SALPETRIERE
130 GANDJBAKHCH Surnombre
Iradj
Chirurgie thoracique
PITIE SALPETRIERE
131 GARABEDIAN
Eréa Noël
ORL
TROUSSEAU
132 GARBARG CHENON
Antoine
Virologie
TROUSSEAU
133 GATTEGNO Surnombre
Bernard
Urologie
TENON
134 GIRARD
Pierre Marie
Maladies infectieuses/tropicales
SAINT ANTOINE
135 GIRARDET
Jean-Philippe
Gastro Entérologie/Nutrition
TROUSSEAU
136 GIRERD
Xavier
Thérapeutique/Endocrinologie
PITIE SALPETRIERE
137 GIROT Surnombre
Robert
Hématologie clinique
TENON
138 GOLD
Francis
Néonatologie
TROUSSEAU
139 GORIN
Norbert
Hématologie clinique
SAINT ANTOINE
140 GOROCHOV
Guy
Immunologie
PITIE SALPETRIERE
141 GOUDOT
Patrick
Stomatologie
PITIE SALPETRIERE
142 GRATEAU
Gilles
Médecine interne
TENON
143 GRENIER
Philippe
Radiologie
PITIE SALPETRIERE
144 GRIMALDI Surnombre
André
Endocrinologie
PITIE SALPETRIERE
145 GRIMPREL
Emmanuel
Urgences pédiatriques
TROUSSEAU
146 GRUNENWALD
Dominique
Chirurgie thoracique
TENON
147 GUIDET
Bertrand
Réanimation médicale
SAINT ANTOINE
148 HAAB
François
Urologie
TENON
149 HAERTIG
Alain
Médecine légale/Urologie
PITIE SALPETRIERE
150 HANNOUN
Laurent
Chirurgie générale
PITIE SALPETRIERE
151 HARTEMANN HEURTIER
Agnès
Endocrinologie
PITIE SALPETRIERE
152 HAUSFATER
Pierre
Thérapeutique/Médecine d’urgence PITIE SALPETRIERE
153 HAUW Surnombre
Jean-Jacques
Anatomie/Cytologie pathologique
154 HELARDOT Surnombre
Pierre Georges Chirurgie viscérale
TROUSSEAU
155 HELFT
Gérard
Cardiologie
PITIE SALPETRIERE
156 HERSON
Serge
Médecine interne
PITIE SALPETRIERE
157 HOANG XUAN
Khê
Neurologie
PITIE SALPETRIERE
PITIE SALPETRIERE
13
158 HOURY
Sydney
Chirurgie digestive/viscérale
TENON
159 HOUSSET
Chantal
Biologie cellulaire
TENON
160 ISNARD-BAGNIS
Corinne
Néphrologie
PITIE SALPETRIERE
161 ISNARD
Richard
Cardiologie
PITIE SALPETRIERE
162 JAILLON Surnombre
Patrice
Pharmacologie
SAINT ANTOINE
163 JARLIER
Vincent
Bactériologie
PITIE SALPETRIERE
164 JOUANNIC
Jean-Marie
Gynécologie obstétrique
TROUSSEAU
165 JOUVENT
Roland
Psychiatrie d’adultes
PITIE SALPETRIERE
166 JUST
Jocelyne
Pédiatrie
TROUSSEAU
167 KATLAMA
Christine
Maladies infectieuses/tropicales
PITIE SALPETRIERE
168 KHAYAT
David
Oncologie médicale
PITIE SALPETRIERE
169 KIEFFER Surnombre
Edouard
Chirurgie vasculaire
PITIE SALPETRIERE
170 KLATZMANN
David
Immunologie
PITIE SALPETRIERE
171 KOMAJDA
Michel
Cardiologie
PITIE SALPETRIERE
172 KOSKAS
Fabien
Chirurgie vasculaire
PITIE SALPETRIERE
173 LACAINE
François
Chirurgie digestive
TENON
174 LACAU SAINT GUILY
Jean
ORL
TENON
175 LACAVE
Roger
Histologie et Cytologie
TENON
176 LAMAS
Georges
ORL
PITIE SALPETRIERE
177 LANDMAN-PARKER
Judith
Hématologie/oncologie pédiatriques TROUSSEAU
178 LANGERON
Olivier
Anesthésiologie
PITIE SALPETRIERE
179 LAROCHE
Laurent
Ophtalmologie
CHNO 15/20
180 LAZENNEC
Jean-Yves
Anatomie/Chirurgie orthopédique
PITIE SALPETRIERE
181 LE BOUC
Yves
Physiologie/Explora fonction
TROUSSEAU
182 LE FEUVRE
Claude
Cardiologie
PITIE SALPETRIERE
183 LE HOANG
Phuc
Ophtalmologie
PITIE SALPETRIERE
184 LEBEAU retraite le 17.11.2010 Bernard
Pneumologie
SAINT ANTOINE
185 LEBLOND
Véronique
Hématologie clinique
PITIE SALPETRIERE
186 LEENHARDT
Laurence
Endocrinologie/Médecine Nucléaire
PITIE SALPETRIERE
187 LEFRANC
Jean-Pierre
Chirurgie générale
PITIE SALPETRIERE
188 LEGRAND
Ollivier
Hématologie clinique
HOTEL DIEU
189 LEHERICY
Stéphane
Radiologie/imagerie médicale
PITIE SALPETRIERE
190 LEMOINE
François
Immunologie
PITIE SALPETRIERE
191 LEPRINCE
Pascal
Chirurgie thoracique
PITIE SALPETRIERE
14
192 LEVERGER
Guy
Hématologie/oncologie pédiatriques TROUSSEAU
193 LEVY
Richard
Neurologie
SAINT ANTOINE
194 LIENHART
André
Anesthésiologie/réanimation
SAINT ANTOINE
195 LOTZ
Jean-Pierre
Oncologie médicale
TENON
196 LUBETZKI
Catherine
Neurologie
PITIE SALPETRIERE
197 LUCIDARME
Olivier
Radiologie
PITIE SALPETRIERE
198 LYON-CAEN
Olivier
Neurologie
PITIE SALPETRIERE
199 MALLET
Alain
Biostatistiques/info médicale
PITIE SALPETRIERE
200 MARIANI
Jean
Biologie cellulaire/médecine interne
Charles FOIX
201 MARIE
Jean-Pierre
Hématologie/oncologie pédiatrique
HOTEL DIEU
202 MARSAULT Surnombre
Claude
Radiologie
TENON
203 MASLIAH
Joëlle
Biochimie
SAINT ANTOINE
204 MAURY
Eric
Réanimation médicale
TENON
205 MAYAUD
Marie Yves
Pneumologie
TENON
206 MAZERON
Jean-Jacques
Radiothérapie
PITIE SALPETRIERE
207 MAZIER
Dominique
Parasitologie
PITIE SALPETRIERE
208 MEININGER
Vincent
Neurologie
PITIE SALPETRIERE
209 MENEGAUX
Fabrice
Chirurgie générale
PITIE SALPETRIERE
210 MENU
Yves
Radiologie
SAINT ANTOINE
211 MERLE BERAL
Hélène
Hématologie biologique
PITIE SALPETRIERE
212 METZGER Surnombre
Jean-Philippe
Cardiologie
PITIE SALPETRIERE
213 MEYER
Bernard
ORL
SAINT ANTOINE
214 MEYOHAS
Marie Caroline
Maladies infectieuses/tropicales
SAINT ANTOINE
215 MICHEL
Pierre Louis
Cardiologie
TENON
216 MILLIEZ Surnombre
Jacques
Gynécologie obstétrique
SAINT ANTOINE
217 MITANCHEZ
Delphine
Néonatologie
TROUSSEAU
218 MONTALESCOT
Gilles
Cardiologie
PITIE SALPETRIERE
219 MONTRAVERS
Françoise
Biophysique/Médecine nucléaire
TENON
220 MURAT
Isabelle
Anesthésiologie/réanimation
TROUSSEAU
221 NACCACHE
Lionel
Physiologie
PITIE SALPETRIERE
222 NICOLAS
Jean-Claude
Virologie
TENON
Georges
Réanimation médicale
SAINT ANTOINE
224 OPPERT
Jean-Michel
Nutrition
PITIE SALPETRIERE
225 PAQUES
Michel
Ophtalmologie
CHO 15/20
223 OFFENSTADT
Surnombre
15
226 PARC
Yann
Chirurgie digestive
SAINT ANTOINE
227 PASCAL-MOUSSELLARD
Hugues
Chirurgie orthopédique
PITIE SALPETRIERE
228 PATERON
Dominique
Génétique/accueil des urgences
SAINT ANTOINE
229 PAVIE
Alain
Chirurgie thoracique/cardiaque
PITIE SALPETRIERE
230 PAYE
François
Chirurgie générale/digestives
SAINT ANTOINE
231 PELISSOLO
Antoine
Psychiatrie d’adultes
PITIE SALPETRIERE
232 PERETTI
Charles
Psychiatrie d’Adultes
SAINT ANTOINE
233 PERIE
Sophie
ORL
TENON
234 PETIT
Jean-Claude
Bactériologie virologie
SAINT ANTOINE
235 PETITCLERC
Thierry
Biophysique/Néphrologie
PITIE SALPETRIERE
236 PIALOUX
Gilles
Maladies infectieuses/tropicales
TENON
237 PICARD
Arnaud
Stomatologie
TROUSSEAU
238 PIERROT-DESEILLIGNY
Charles
Neurologie
PITIE SALPETRIERE
239 PIETTE
François
Médecine interne/Gériatrie
Charles FOIX
240 POIROT
Catherine
Cytologie et Histologie
PITIE SALPETRIERE
241 POUPON Surnombre
Raoul
Hépato Gastro Entérologie
SAINT ANTOINE
242 POYNARD
Thierry
Hépato Gastro Entérologie
PITIE SALPETRIERE
243 PRADAT
Pascale
Rééducation Fonctionnelle
PITIE SALPETRIERE
244 PUYBASSET
Louis
Anesthésiologie/Réanimation
PITIE SALPETRIERE
245 RATIU
Vlad
Hépato Gastro Entérologie
PITIE SALPETRIERE
246 RENOLLEAU
Sylvain
Réanimation néonatale
TROUSSEAU
247 RICHARD Surnombre
François
Urologie
PITIE SALPETRIERE
248 RIOU
Bruno
Anesthésiologie/Urgences médico chirurgicales
249 ROBAIN
Gilberte
Rééducation Fonctionnelle
ROTHSCHILD
250 ROBERT
Jérôme
Bactériologie
PITIE SALPETRIERE
251 RODRIGUEZ
Diana
Neurone pédiatrie
TROUSSEAU
252 RONCO
Pierre Marie
Néphrologie / Dialyse
TENON
253 RONDEAU
Eric
Néphrologie
TENON
254 ROSMORDUC
Olivier
Hépato Gastro Entérologie
SAINT ANTOINE
255 ROUBY
Jean-Jacques
Anesthésiologie/Réanimation
PITIE SALPETRIERE
256 ROUGER
Philippe
Immunologie
INTS
257 ROUZIER
Roman
Gynécologie obstétrique
TENON
258 ROZENBAUM
Willy
Maladies infectieuses/tropicales
SAINT LOUIS
PITIE SALPETRIERE
16
259 SAHEL
José-Alain
Ophtalmologie
CHNO 15/20
260 SAMSON
Yves
Neurologie
PITIE SALPETRIERE
261 SANSON
Marc
Histologie/Neurologie
PITIE SALPETRIERE
262 SAUTET
Alain
Chirurgie orthopédique
SAINT ANTOINE
263 SEILHEAN
Danielle
Anatomie pathologique
PITIE SALPETRIERE
264 SEKSIK
Philippe
Hépato Gastroentérologie
SAINT ANTOINE
265 SEZEUR
Alain
Chirurgie générale
DIACONESSES
266 SIFFROI
Jean-Pierre
Génétique
TROUSSEAU
267 SIMILOWSKI
Thomas
Pneumologie
PITIE SALPETRIERE
268 SIMON
Tabassome
Pharmacologie clinique
SAINT ANTOINE
269 SOUBRIER
Florent
Génétique
PITIE SALPETRIERE
270 SPANO
Jean-Philippe Oncologie médicale
PITIE SALPETRIERE
271 TALBOT
Jean-Noël
Médecine nucléaire
TENON
272 TANKERE
Frédéric
ORL
PITIE SALPETRIERE
273 THIBAULT Surnombre
Philippe
Urologie
TENON
274 THOMAS
Daniel
Cardiologie
PITIE SALPETRIERE
275 THOMAS
Guy
Médecine légale/Psy d’adultes SAINT ANTOINE
276 THOUMIE
Philippe
Rééducation fonctionnelle
ROTHSCHILD
277 TIRET
Emmanuel
Chirurgie générale/digestive
SAINT ANTOINE
278 TOUBOUL
Emmanuel
Radiothérapie
TENON
279 TOUNIAN
Patrick
Gastroentérologie/nutrition
TROUSSEAU
280 TOURAINE
Philippe
Endocrinologie
PITIE SALPETRIERE
281 TRAXER
Olivier
Urologie
TENON
282 TRUGNAN
Germain
Biochimie
SAINT ANTOINE
283 TUBIANA Surnombre
Jean-Michel
Radiologie
SAINT ANTOINE
284 ULINSKI
Tim
Pédiatrie
TROUSSEAU
285 UZAN
Serge
Gynécologie obstétrique
TENON
286 VAILLANT
Jean-Christophe Chirurgie générale
PITIE SALPETRIERE
287 VALLERON Surnombre
Alain
SAINT ANTOINE
288 VAN EFFENTERRE Surnombre
Rémy
Biostatistiques/inf médicale
Neurochirurgie
PITIE SALPETRIERE
289 VAYSSAIRAT Surnombre
Michel
Cardiologie
TENON
290 VAZQUEZ
Marie Paule
Stomatologie
TROUSSEAU
291 VERNANT Surnombre
Jean-Paul
Hématologie clinique
PITIE SALPETRIERE
17
292 VERNY
Marc
Médecine interne/Gériatrie
PITIE SALPETRIERE
293 VIALLE
Raphaël
Chirurgie infantile
TROUSSEAU
294 VIDAILHET
Marie José
Neurologie
PITIE SALPETRIERE
295 VOIT
Thomas
Pédiatrie / Neurologie
PITIE SALPETRIERE
296 WENDUM
Dominique
Anatomie pathologique
SAINT ANTOINE
297 WILLER Surnombre
Jean-Vincent
Physiologie
PITIE SALPETRIERE
298 WISLEZ
Marie
Pneumologie
TENON
299 ZELTER
Marc
Physiologie
PITIE SALPETRIERE
Olivier
Chirurgie hépatique
SAINT ANTOINE
Christophe
Disponibilité pour convenances personnelles
En gras : PUPH chefs de service
SOUBRANE
LOUVET
01.04.2010 au 31.03.20111
18
Année universitaire 2010 / 2011
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES
PRATICIENS HOSPITALIERS
1
ABUAF
Nissen
Hématologie/Immunologie
TENON
2
AIT OUFELLA Stagiaire
Hafid
Réanimation Médicale
SAINT ANTOINE
3
AMIEL
Corinne
Virologie
TENON
4
ANCEL
Pierre-Yves
Epidémiologie/santé Publique
TENON
5
ANKRI
Annick
Hématologie biologique
PITIE SALPETRIERE
6
APARTIS
Emmanuelle
Physiologie
SAINT ANTOINE
7
AUBRY
Alexandra
Bactériologie
PITIE SALPETRIERE
8
AUDO Stagiaire
Isabelle
Ophtalmologie
CHNO 15/20
9
AXELRAD
Herbert
Physiologie
PITIE SALPETRIERE
10
BACHELOT
Anne
Endocrinologie
PITIE SALPETRIERE
11
BARBU
Véronique
Biochimie
SAINT ANTOINE
12
BELLANNE-CHANTELOT
Christine
Génétique
PITIE SALPETRIERE
13
14
BELLOCQ
BENOLIEL
Agnès
Jean-Jacques
Physiologie/Explor fonction TENON
Biochimie
PITIE SALPETRIERE
15
BENSIMON
Gilbert
Pharmacologie
PITIE SALPETRIERE
16
BERLIN
Ivan
Pharmacologie
PITIE SALPETRIERE
17
BERTHOLON
Jean-François
Physiologie
SAINT ANTOINE
18
BIOUR
Michel
Pharmacologie
SAINT ANTOINE
19
BOELLE
Pierre Yves
Biostatistiques et info médicale
SAINT ANTOINE
20
BORSOS
Anne-Marie
Biochimie
HOPITAL A. PARE
21
BOULE
Michèle
Physiologie
TROUSSEAU
22
BOUTOLLEAU
David
Virologie
PITIE SALPETRIERE
19
23
BROUSSE
Geneviève
Parasitologie
PITIE SALPETRIERE
24
BUFFET
Pierre
Parasitologie
PITIE SALPETRIERE
25
CARCELAIN-BEBIN
Guislaine
Immunologie
PITIE SALPETRIERE
26
CARRIE
Alain
Biochimie
PITIE SALPETRIERE
27
CERVERA
Pascale
Anatomie pathologique
SAINT ANTOINE
28
CHABBERT-BUFFET
Nathalie
Endocrinologie/Gynécologie TENON
29
CHARBIT Stagiaire
Benny
Pharmacologie
PITIE SALPETRIERE
30
CHARLOTTE
Frédéric
Anatomie pathologique
PITIE SALPETRIERE
31
CHARRON
Philippe
Génétique/Cardiologie
PITIE SALPETRIERE
32
COLOMBAT
Magali
Anatomie pathologique
TENON
33
COMPERAT
Eva Maria
Anatomie pathologique
PITIE SALPETRIERE
34
CORVOL
Jean-Christophe
Pharmacologie
PITIE SALPETRIERE
35
COULET
Florence
Génétique
PITIE SALPETRIERE
36
COUSSIEU
Christiane
Biochimie
PITIE SALPETRIERE
37
COUVERT
Philippe
Biochimie
PITIE SALPETRIERE
38
DALOZ
Madeleine
Anesthésiologie
PITIE SALPETRIERE
39
DANZIGER
Nicolas
Physiologie
PITIE SALPETRIERE
40
DATRY
Annick
Parasitologie
PITIE SALPETRIERE
41
DECRE
Dominique
Bactériologie virologie
SAINT ANTOINE
42
DELERS
Francisco
Biochimie
PITIE SALPETRIERE
43
DELHOMMEAU
François
Hématologie
SAINT ANTOINE
44
DEMOULE Stagiaire
Alexandre
Pneumologie
PITIE SALPETRIERE
45
DEPIENNE
Christel
Génétique
PITIE SALPETRIERE
46
47
DEVAUX
DEVELOUX
Aviva
Michel
Histologie/Bio de la reproduct PITIE SALPETRIERE
Parasitologie
SAINT ANTOINE
48
DUPONT-DUFRESNE
Sophie
Anatomie/Neurologie
PITIE SALPETRIERE
49
ESCUDIER
Estelle
Histologie/Génétique
TROUSSEAU
50
FAJAC-CALVET
Anne
Histologie Embryologie
TENON
51
FARDET Stagiaire
Laurence
Médecine interne
SAINT ANTOINE
52
FERRERI
Florian
Psychiatrie Adultes
SAINT ANTOINE
53
FLEURY
Jocelyne
Histologie Embryologie
TENON
54
FOLLEZOU
Jean-Yves
Radiothérapie
PITIE SALPETRIERE
20
55
FRANCOIS
Thierry
Pneumologie / Réanimation
TENON
56
FRIJA
Elisabeth
Physiologie
PITIE SALPETRIERE
57
GALANAUD
Damien
Radiologie
PITIE SALPETRIERE
58
GARDERET
Laurent
Hématologie
SAINT ANTOINE
59
GAY
Frederick
Parasitologie
PITIE SALPETRIERE
60
GAYMARD
Bertrand
Physiologie
PITIE SALPETRIERE
61
GEROTZIAFAS
Grigoris
Hématologie clinique
TENON
62
GIRAL
Philippe
Endocrinologie/Métabolisme
PITIE SALPETRIERE
63
GOLMARD
Jean-Louis
Biostatistiques/Info médicale
PITIE SALPETRIERE
64
GONZALES
Marie
Génétique /embryo médicales TROUSSEAU
65
GOZLAN
Joël
Bactériologie Virologie
SAINT ANTOINE
66
HABERT
Marie-Odile
Biophysique/Méd. Nucléaire
PITIE SALPETRIERE
67
HALLEY DESFONTAINES Virginie
Epidémiologie/Santé Publique PITIE SALPETRIERE
68
HAYMANN
Jean-Philippe
Physiologie/Expl Fonctionnelles TENON
69
HENNEQUIN
Christophe
Parasitologie
SAINT ANTOINE
70
HENNO Stagiaire
Priscilla
Physiologie
SAINT ANTOINE
71
HERTIG Stagiaire
Alexandre
Néphrologie
TENON
72
HOANG VAN
Catherine
Anatomie pathologique
PITIE SALPETRIERE
73
HUBERFELD Stagiaire
Gilles
Physiologie
PITIE SALPETRIERE
74
HULOT
Jean-Sébastien
Pharmacologie
PITIE SALPETRIERE
75
JERU Stagiaire
Isabelle
Génétique
TROUSSEAU
76
JOHANET
Catherine
Immunologie
SAINT ANTOINE
77
JOSSET
Patrice
Anatomie pathologique
TROUSSEAU
78
JOYE
Nicole
Génétique
SAINT ANTOINE
79
KAHN
Jean-François
Physiologie
PITIE SALPETRIERE
80
KARACHI AGID Stagiaire Carine
Neurochirurgie
PITIE SALPTRIERE
81
KIFFEL
Thierry
Biophysique/Méd. Nucléaire SAINT ANTOINE
82
LACOMBE
Catherine
Biophysique/Méd. Nucléaire PITIE SALPETRIERE
83
LACOMBE
Karine
Maladies Infectieuses
SAINT ANTOINE
84
LACOMBLEZ
Lucette
Pharmacologie
PITIE SALPETRIERE
85
LACORTE
Jean-Marc
Biochimie
PITIE SALPETRIERE
86
LAPILLONNE
Hélène
Hématologie biologique
TROUSSEAU
21
87
LASCOLS
Olivier
Biologie cellulaire
SAINT ANTOINE
88
LAURENT
Claudine
Pédopsychiatrie
PITIE SALPETRIERE
89
LE BIHAN
Johanne
Biochimie
PITIE SALPETRIERE
90
LE GUERN
Eric
Génétique
PITIE SALPETRIERE
91
LETAVERNIER Stagiaire
Emmanuel
Physiologie
TENON
92
MAKSUD
Philippe
Biophysique/Méd. Nucléaire PITIE SALPETRIERE
93
MANDELBAUM
Jacqueline
Histologie/Bio de la reproduct
94
MARCELIN-HELIOT
Anne-Geneviève
Virologie
PITIE SALPETRIERE
95
MAUREL
Gérard
Biophysique/Méd. Nucléaire
SAINT ANTOINE
96
MAURIN
Nicole
Histologie
TENON
97
MAZIERES
Léonor
Physiologie
PITIE SALPETRIERE
98
MOHAND-SAID
Saddek
Ophtalmologie
CHNO 15/20
99
MORAND-JOUBERT
Laurence
Bactériologie virologie
SAINT ANTOINE
100
MORICE
Vincent
Biostatistiques/info médicale
PITIE SALPETRIERE
101
MOZER Stagiaire
Pierre
Urologie
PITIE SALPETRIERE
102
103
NETCHINE
NGUYEN KHAC
Irène
Florence
Physiologie/Explor fonction TROUSSEAU
Anatomie Pathologique
PITIE SALPETRIERE
104
NIZARD
Jacky
Gynécologie obstétrique
PITIE SALPETRIERE
105
106
PARISET
PIDOUX
Claude
Bernard
Biochimie/Explor Fonction
Physiologie
TROUSSEAU
PITIE SALPETRIERE
107
PLAISIER
Emmanuelle
Néphrologie
TENON
108
POIRIER
Jean-Marie
Pharmacologie clinique
SAINT ANTOINE
109
POIROT
Jean-Louis
Parasitologie
SAINT ANTOINE
110
POITOU-BERNERT
Christine
Nutrition
PITIE SALPETRIERE
111
PORTNOI
Marie France
Génétique
SAINT ANTOINE
112
RAINTEAU
Dominique
Biologie cellulaire
SAINT ANTOINE
113
RAVEL DARRAGI
Nadège
Histologie/Bio de la reprod
TENON
114
ROBERT
Annie
Hématologie biologique
SAINT ANTOINE
115
ROSENHEIM
Michel
Epidémio/Santé publique
PITIE SALPETRIERE
116
ROSENZWAJG
Michelle
Immunologie
PITIE SALPETRIERE
TENON
22
117
ROSSIGNOL
Sylvie
Physiologie/Explo fonction
TROUSSEAU
118
ROUSSEAU
Géraldine
Chirurgie générale
PITIE SALPETRIERE
119
ROUX
Patricia
Parasitologie
SAINT ANTOINE
120
SEBE
Philippe
Urologie
TENON
121
SEBILLE
Alain
Physiologie
SAINT ANTOINE
122
SELLAM
Jérémy
Rhumatologie
SAINT ANTOINE
123
SEROUSSI FREDEAU
Brigitte
Santé Publique
SAINT ANTOINE
124
SIBONY
Mathilde
Anatomie pathologique
TENON
125
SIMON
Dominique
Epidémio/Santé publique
PITIE SALPETRIERE
126
SOUGAKOFF
Wladimir
Bactériologie
PITIE SALPETRIERE
127
SOUSSAN
Patrick
Virologie
TENON
129
STANKOFF
Bruno
Neurologie
TENON
130
STRAUS
Christian
Physiologie
PITIE SALPETRIERE
131
SVRCEK
Magali
Anatomie/cytologie patho
SAINT ANTOINE
132
TANKOVIC
Jacques
Bactériologie virologie
SAINT ANTOINE
133
THELLIER
Marc
Parasitologie
PITIE SALPETRIERE
134
THOMAS
Ginette
Biochimie
SAINT ANTOINE
135
THOMASSIN
Isabelle
Radiologie
TENON
136
TRESCA
Jean-Pierre
Biochimie
PITIE SALPETRIERE
137
URIOS
Paul
Biochimie
PITIE SALPETRIERE
138
VAYLET
Claire
Biophysique/Méd. Nucléaire
TROUSSEAU
139
VEZIRIS
Nicolas
Bactériologie
PITIE SALPETRIERE
140
VIGOUROUX
Corinne
Biologie cellulaire
SAINT ANTOINE
141
VIMONT BILLARANT
Sophie
Bactériologie
TENON
142
WAROT
Dominique
Pharmacologie
PITIE SALPETRIERE
143
WEISSENBURGER
Jacques
Pharmacologie
SAINT ANTOINE
144
WOLF retraite le 16.10.2010 Claude
Biochimie
SAINT ANTOINE
En gras : MCUPH chefs de service
23
Détachement et autres positions
145
CARAYON
Alain
Détaché du 01.12.2007 au 30.11.2011
Biochimie
Pitié Salpêtrière
146
FILLET
Anne-Marie
Détachée AFSA du 01.09.2009 au 31.08.2011
Bactériologie
Pitié Salpêtrière
147
GARCON
Délégation aux USA 01.07.2012
Hématologie biologique
Saint Antoine
Dermatologie
Tenon
Loïc
148
KHOSROTEHRANI
Kiarash
Disponibilité pour convenances personnelles31.12.2010
149
TEZENAS DU MONTCEL
Sophie
Biostatistiques et informatique médicale
Délégation auprès de l’unité INSERM 66930.04.2011
Pitié Salpêtrière
24
Sommaire
PROFESSEURS DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS ....................................... 9
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES................................................................... 19
PRATICIENS HOSPITALIERS ....................................................................................................... 19
I)
Introduction : ................................................................................................................................. 26
II)
Attitude face à l’hypofertilité au cours de l’histoire et aujourd’hui. ............................................. 29
A) Optimisation et restauration de la fertilité ................................................................................. 29
1)
Auto-observation de la fertilité par la patiente et le couple ................................................... 29
2)
Connaissances et restauration de la fertilité par le médecin .................................................. 31
B) Remplacement de la fertilité. ..................................................................................................... 35
C) Adoption, ................................................................................................................................... 36
Description des différentes réponses à l’hypofertilité. .............................................................. 38
III)
A) Optimisation et restauration de la fertilité. ................................................................................ 38
1)
Participation de la patiente et du couple ................................................................................ 39
2)
Part du médecin ..................................................................................................................... 61
B) Remplacement de la fertilité ...................................................................................................... 75
1)
Sur le plan diagnostique ........................................................................................................ 76
2)
Sur le plan des traitements de suppléance pour hypofertilité : .............................................. 77
C) Adoption .................................................................................................................................... 79
IV)
Place potentielle du médecin généraliste .................................................................................. 80
A) Optimisation et Restauration de la fertilité ................................................................................ 80
1)
Part de la patiente et du couple .............................................................................................. 80
2)
Part du médecin ..................................................................................................................... 81
B) Remplacement de la fertilité ...................................................................................................... 86
C) Adoption .................................................................................................................................... 86
V) DISCUSSION ET PERSPECTIVES ............................................................................................ 89
A) Hypofertilité et psychologie ...................................................................................................... 89
B) Pourquoi choisir de pratiquer la médecine de restauration de la reproduction au cabinet ?...... 91
C) L’avenir ..................................................................................................................................... 97
VI)
CONCLUSION ......................................................................................................................... 99
VII)
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. 101
VIII)
ANNEXES………………………………………………………………………………….. 112
25
I) Introduction :
Devant le problème croissant de l’hypofertilité en France1 et la place du généraliste
comme premier interlocuteur du couple exprimant un désir de grossesse, quelle réponse peut
proposer le médecin ?
Actuellement, lorsqu’un couple consulte son médecin traitant pour hypofertilité, il lui est
généralement proposé d’établir la courbe de température de la femme sur au moins 2 cycles à
la recherche d’une anovulation. Par la suite, il sera prescrit au couple un bilan biologique à la
recherche d’anomalies hormonales, infectieuses, du métabolisme ou spermiologiques pour
l’homme. Puis le couple sera bien souvent adressé pour un avis spécialisé, si les
recommandations classiques sont suivies, après 2 ans d’essai de conception avec des rapports
sexuels réguliers en l’absence de contraception voire plus tôt si la femme est âgée de plus de
35 ans2.
Lorsque le médecin généraliste est confronté à un couple souffrant d'infertilité depuis
moins de 2 ans, quelle réponse peut-il apporter ? L'attente est longue et difficile pour ces
couples. Le médecin généraliste a un rôle essentiel pour débuter le bilan et également un rôle
d’accompagnement et d’aide au cours de ces mois.
Le but de ce travail est donc de rechercher à travers une revue de la littérature quelles sont
les réponses qu’un médecin généraliste peut aujourd’hui donner à un couple hypofertile.
Face à un couple hypofertile le médecin peut apporter plusieurs réponses parmi lesquelles
il aidera le couple à discerner celle qui lui correspond :
-
l’optimisation associée ou non à une médecine restauratrice de la fertilité,
-
la médecine de remplacement de la fertilité.
-
L’adoption
L’adoption est une réponse « non médicale » à l’hypofertilité. Mais il nous a semblé
important de lui accorder une place dans notre travail car elle est réellement une réponse à ne
pas négliger. Le médecin généraliste peut et doit aider et accompagner un couple dans ses
26
démarches d’adoption. Il aura également un rôle dans le suivi de l’enfant adopté et de cette
nouvelle cellule familiale.
Nous verrons, dans une première partie, le contexte historique dans lequel s’inscrivent les
différentes réponses à l’hypofertilité.
Dans un deuxième temps, nous aborderons les différentes réponses possibles à donner aux
couples aujourd’hui de manière plus détaillée.
Dans une troisième partie nous nous demanderons quelle est la place du médecin
généraliste dans cette prise en charge.
Enfin, une discussion autour de ces prises en charge constituera une quatrième partie.
Tout au long de ce travail, nous développons la notion d’optimisation de la fertilité qui
correspond à ce que le médecin et le couple peuvent faire pour optimiser les chances de
conception d’un enfant en utilisant uniquement l’observation des signes cliniques de fertilité
et des traitements médicaux en rapport. Ainsi nous présentons les différents progrès dans la
connaissance de l’observation des signes cliniques de fertilité par la patiente au cours des
différentes parties et ce qu’ils apportent.
La notion de restauration de la fertilité correspond à ce que le médecin peut faire sur le
plan médical ou chirurgical pour « restaurer » la fonction de reproduction sans intervenir sur
l’acte sexuel. La restauration est en lien étroit avec l’optimisation.
Ainsi, l’observation des signes de fertilité permet aujourd’hui aux couples d’optimiser leur
chance de concevoir un enfant. Elle permet également une coopération entre médecin et
couple consultant pour établir un diagnostic étiologique pointu sur l’hypofertilité. Le médecin
pourra alors mettre en place une thérapeutique adaptée et synchronisée précisément au cycle.
Il existe aussi de nombreux progrès dans le domaine des traitements médicaux et chirurgicaux
permettant, dans un nombre croissant de cas, de restaurer la fertilité des couples.
La notion de remplacement ou suppléance de la fertilité correspond à toutes les méthodes
avec intervention médicale sur la fécondation.
27
A ce jour, comment optimiser la fertilité ? Comment restaurer la fertilité ? Pourquoi
restaurer alors qu’il existe déjà les techniques de remplacement de la fertilité, telles
qu'insémination artificielle, fécondation in vitro, dons de gamètes ? La restauration peut-elle
être mise en place au cabinet de médecine de ville ? Comment ? La médecine restauratrice de
la reproduction est-elle une réelle alternative aux pratiques de remplacement de la fertilité ?
Quelle place donner alors à l’optimisation et à la médecine de restauration de la fertilité au
cabinet de médecine de ville et pourquoi et comment faire ce choix ?
Au cours de la discussion, l'originalité de cette médecine sera mise en regard des règles
qui régissent notre profession, à savoir le code de déontologie. Nous l’aborderons également
sous le regard du serment d’Hippocrate et dans une démarche anthropologique.
A contrario, quelle place donner à la médecine de remplacement ou de suppléance ?
Comment le médecin généraliste peut-il aider le couple à discerner parmi ces options et
accomplir cet accompagnement de manière efficace en cabinet de ville ? Cet
accompagnement étant bien plus qu’un soutien psychologique, comme nous le verrons.
28
II) Attitude face à l’hypofertilité au cours de l’histoire et aujourd’hui. 3, 4
Un rappel historique est important afin de mieux situer la place des options proposées au
couple consultant pour hypofertilité en pratique médicale actuelle.
A) Optimisation et restauration de la fertilité
Nous abordons là plus directement l'histoire de l'intervention médicale en cas
d'hypofertilité dans son premier aspect, celui de l'optimisation des chances de conception et de
la médecine de restauration de la fertilité.
1) Auto-observation de la fertilité par la patiente et le couple
C’est grâce à différentes découvertes du corps médical que la femme peut connaître la
période la plus féconde de son cycle.
 Les méthodes calendaires
Le docteur Ogino (Japon) et le docteur Knaus (Allemagne) interprètent, chacun de leur
côté, le cycle féminin découvrant que l’ovulation a lieu en moyenne au 14ème jour précédant
les menstruations suivantes, et ce, une seule fois par cycle. Ils mettent alors au point la
méthode Ogino-Knaus : calculs statistiques pour prévoir approximativement la période fertile.
Cette méthode calendaire a été développée en parallèle, en 1930 par John Smulders, un
médecin des Pays Bas.
 Le signe de la température basale
L’allure bi phasique de la courbe thermique a été décrite pour la première fois par
Squire en 1868 puis par Van de Velde en 1904 qui a, le premier, suggéré sa relation avec
l’ovulation. Elle a été rattachée à l’activité du corps jaune par Fruhimsholz, Rubenstein et
Zuck. En France, après 1939, de nombreux travaux ont été réalisés, notamment par Palmer,
Netter, Geller. Le Dr Van der Staapen, à Nantes, a été le pionnier de son utilisation comme
moyen de régulation des naissances en France. En 1947, le docteur Férin met au point la
méthode des températures qui permet une détection a posteriori de l’ovulation mais ne précise
pas si la femme est fertile ou non avant l’ovulation. Döring (1967 en Allemagne), Marshall
29
(1968 en Grande-Bretagne) et Netter (en France), parmi d’autres, ont étudié l’intérêt et
l’efficacité de la courbe de température dans le suivi des couples en désir de grossesse. De
nombreuses études ont permis d’établir des critères fiables de lecture de la courbe et d’étudier
le rapport entre l’évolution thermique et le moment de l’ovulation. (cf. A.1.a)
 Le signe de la glaire cervicale
Simultanément, en 1895, Smith signalait les variations cycliques de la glaire. Les
années 30 marquent le début des fondements scientifiques des méthodes d’observation de la
glaire cervicale. En 1933, Séguy, Vimeux et Simonet précisent les relations entre ces
variations et les taux d’estrogènes. De 1940 à 1960, Hartman, Rubenstein, Viergilier,
Pommerencke confirment la proximité du pic de sécrétion de la glaire et de l’ovulation. Les
travaux de Billings et Brown (1973, 1978, 1989), Flynn et Lynch (1976), Casey (1977),
Hilgers, Abraham et Cavanauch (1978), ont montré une grande corrélation entre ce que la
femme observe à la vulve, ce qui se passe au niveau du col et les taux hormonaux. Ceux
d’Hilgers (1976), de l’OMS (1983), de Leader (1985), de Moghissi (1986), de Nulsen (1987),
de Colombo (2000), d’Ecochard (2001), qui l’ont comparé aux autres marqueurs de
l’ovulation, confirment que l’observation de la glaire cervicale à la vulve est un bon indice de
repérage de l’ovulation. Le signe du jour sommet (qui sera décrit ultérieurement) est
étroitement corrélé au moment estimé de l’ovulation par d’autres moyens paracliniques.
Dès 1960, Odeblad a mis en évidence la structure fibrillaire de la glaire ; Chrétien en a
obtenu des images tridimensionnelles. Ce dernier et Elstein ont étudié son rôle physiologique.
Dans les années suivantes, Odeblad a élaboré un modèle convainquant du fonctionnement du
col de l'utérus5,6 (1990). Il sera décrit ultérieurement.
 L’autopalpation du col de l’utérus
La description des variations du col de l’utérus a été réalisée à la fin des années 70 et dans les
années 80 par Keefe (1977)7,8,9. Ces découvertes ont été poursuivies par Kippley (1982)10,11,
Parenteau-Carreau12 (1988).
30
 Les Home tests
A partir de 1986, des tests détectant un taux élevé de LH ont été mis en vente dans les
pharmacies pour prévoir l’ovulation, en particulier la méthode Persona. Ce sont les « hometests », de type tests urinaires, utilisés isolément ou conjointement avec des thermomètres
spécialisés pour monitorer l’ovulation. Seuls, ils ont de mauvaises valeurs prédictives, surtout
lorsque l’interprétation de la patiente est nécessaire13.
2) Connaissances et restauration de la fertilité par le médecin
a) La médecine de restauration au cours des siècles
A travers les âges, divers traitements ont été testés : au moyen âge, des herbes et des
plantes médicinales. A la Renaissance, avec l’étude anatomique, on comprend qu’il existe des
causes anatomiques d’infertilité. Parmi les autres méthodes utilisées, notons la magie, les
gestes, la position après les rapports sexuels (faire le poirier !). Un essai randomisé de 2009
confirme l’augmentation du taux de conception par un décubitus de 15 minutes après une
insémination artificielle intra-utérine par rapport à un passage immédiat en position debout14.
Au XIXème siècle, on utilise beaucoup les tisanes, les plantes traditionnelles,
l’introduction de décoctions dans le vagin.
Les différentes évolutions dans la connaissance de l’anatomie et de la physiologie de
la fertilité ont permis de développer une médecine de la reproduction restauratrice, marquée
en particulier par la chirurgie réparatrice en cas d'obstruction tubaire. Les médecins utilisaient
alors beaucoup la courbe de température dans le cadre de l’hypofertilité lorsque la restauration
était la seule méthode employée.
31
Cependant, au cours des dernières décennies du siècle dernier, avec les différentes
découvertes en matière de suppléance, la médecine restauratrice de la fertilité a été
progressivement abandonnée, sauf dans quelques établissements spécialisés.
La restauration connait actuellement un renouveau, essentiellement avec le travail de
Hilgers aux Etats Unis et sa NaPro technology®15. Grâce à la connaissance de sa fertilité par
la patiente, grâce aux progrès dans le domaine des examens paracliniques (le médecin utilise
principalement les dosages hormonaux, l’échographie, le score d’Insler et le test de Hühner)
et grâce aux thérapeutiques médicales et chirurgicales, une médecine restauratrice de la
fertilité se développe à nouveau.
b) Les progrès des différents moyens diagnostiques
La notion de messager chimique dans le sang est apparue en 1889 par Brown-Sequard.
En 1903, deux physiologistes britanniques Starling et Bayliss découvrent la sécrétine et
choisissent le terme d’hormone (du grec : je stimule) pour ces messagers chimiques. Les
connaissances en hormonologie n’ont cessé de s’accroitre par la suite : Bouin et Ancel
déduisirent le rôle des cellules de Leydig dans le développement du phénotype masculin.
Farmi et Von den Velden traitèrent le diabète insipide avec des extraits de d’hypothalamus
postérieur. En 1922, Banting et Best découvrent l’insuline. Il était clair que les hormones
influençaient toutes les fonctions du corps humain. Au cours des 75 dernières années, les
avancées les plus importantes auront été, dans ce domaine, la découverte du rétrocontrôle,
l’impact de la chimie organique, l’introduction des isotopes artificiels, le rôle des hormones
dans le développement, le développement de la radio-immunologie, la notion de récepteur
déficient au niveau des organes cible, l’impact de la biologie moléculaire16. En 1969, en
Israël, une première grossesse chez une femme en anovulation a été obtenue après injection de
gonadotrophines. Données sur la physiologie des gonadotrophines et leur rôle respectif ont
beaucoup progressé + AMH.
En 1826, les premières études sur la propagation des sons dans l'eau du lac Léman, à
Genève, sont effectuées par Colladon. En 1840, l'effet Doppler a été découvert. En
1880, l’effet piézoélectrique (déformation d'un cristal soumis à impulsion électrique) a été
32
démontré par Pierre Curie. En 1910, cette découverte permit à Paul Langevin d'étudier la
propagation des ultrasons dans l'eau et leurs réflexions (échos) sur des objets. Ces recherches
ont donné naissance au système de détection anti sous-marins SONAR. Le développement de
cette technique fut foudroyant en raison des deux guerres mondiales. Dans les années 50, ont
eu lieu les débuts balbutiants de l'échographie diagnostique au niveau du cerveau, du cœur et
du sein ainsi qu’en gynécologie-obstétrique. En 1972, en Europe, il s’agit de l’envolée de
l'emploi des ultrasons comme outil diagnostique. C’est en 1987 que l’utilisation du doppler
couleur devint routinière. Enfin dans les années 90, l’échographie en trois dimensions fit son
apparition. Tous ces progrès ont permis une imagerie de plus en plus fine de l’appareil génital
et sans effets secondaires pour les patientes mais toujours très dépendante de l’opérateur17.
Au début des années 50, Palmer effectuait les premières laparoscopies diagnostiques.
Le diagnostic par laparoscopie s’est énormément développé au cours des 25 dernières années
dans différents domaines : gynécologie, chirurgie digestive par exemple. La laparoscopie avec
une approche au contact des organes (« Near contact laparoscopy ») permet des diagnostics
plus précis et évite des faux négatifs18.
L’hystérosalpingographie s’est développée avec l’utilisation des produits de contraste
visibles aux rayons X. Elle a été réalisée pour la première fois en 1921 par Sicard et Forestier.
Elle s’est surtout développée en 1966 avec Corfman et Taylor et est connue sous le nom
d’hystérosalpingographie sélective avec Lang, Capitano, Thurdmond et Gleicher dans les
années 9019.
c) Les progrès sur le plan chirurgical
Les médecins endocrinologues ont une connaissance de plus en plus fine de la
physiologie de la reproduction, mais pour traiter les patients, la prise en charge nécessite
parfois la chirurgie pelvienne, principalement tubaire, mais aussi utérine20.
Sur le plan chirurgical, la reperméabilisation tubaire a débuté en 1849 par une
manœuvre aveugle avec un fanon de baleine (Smith). En 1977, Rouannet développa la
salpingographie sélective. En 1985, Thurmond utilisa le cathétérisme tubaire. En 1986,
33
Confino utilisa la dilatation par cathéter à ballonnet. En 1987, Daniell utilisa le cathétérisme
par hystéroscopie. La chirurgie des trompes a, tout d’abord, été effectuée par laparoscopie.
Par la suite, la cœlioscopie a permis des interventions sur les trompes moins invasives et
évitant au maximum l’apparition d’adhérences pelviennes. L’endoscopie améliora encore la
prise en charge des obstructions tubaires. Récemment, Hilgers et Yeung ont utilisé la mesure
de pression intra-tubaire (ITP=intra tubal pressure) pour mesurer l’efficacité du cathétérisme
transcervical des trompes de Fallope au cours d’une hystérosalpingographie sélective 21. La
normalisation de pression après cathétérisme témoigne de trompes obstruées par des débris.
Lors d’une obstruction complète et/ou organique, les patientes sont candidates à une
réanastomose de trompe.
La chirurgie de l’endométriose par laparotomie a été pendant longtemps le traitement
de référence. Avec les progrès effectués en cœlioscopie et selon le type et la topographie des
lésions, l’endométriose est traitée, maintenant, le plus souvent, par laparoscopie. Cette
chirurgie est de l’ordre de la microchirurgie et nécessite beaucoup d’entraînement. Il en est de
même pour la chirurgie des adhérences pelviennes ou adhésiolyse.
La chirurgie des ovaires poly-kystiques (« ovarian wedge resection ») est connue
depuis 1906. Elle est mise en avant par Stein et Leventhal en 1935. En 1965, Stein montrait
que cette chirurgie permettait d’obtenir des cycles ovulatoires dans les mois suivants la
chirurgie. Cependant, quelques mois plus tard, les femmes se plaignaient d’infertilité liée à
des adhérences péri ovariennes ou péri tubaires. Les techniques ont évolué et permettent de
limiter la fréquence des adhérences22. La technique du drilling ou multiperforation de l’ovaire
par coelioscopie ou par culdoscopie est la technique la plus fréquente et approuvée par
l’HAS23.
Au cours de la dernière décennie, des progrès notoires ont été faits pour diminuer les
adhérences post-chirurgicales au cours des différentes chirurgies pelviennes notamment dans
le cadre de la NaPro Technology®24.
34
B) Remplacement de la fertilité.
Nous envisagerons de manière très succincte les prémices de la médecine de la
reproduction par utilisation non plus de la restauration de la fertilité mais de son
remplacement.
En occident, au cours des siècles passés, dans l’inconscient collectif, seule la femme
pouvait être à l’origine d’une infécondité, l’existence de la stérilité masculine était impossible
ou tout au moins tabou. Cette infécondité était un problème majeur quelques soient les
niveaux sociaux : pour l’héritage de biens, pour le manque de main d’œuvre dans les sociétés
agricoles. Pendant très longtemps, on a pensé que l’homme apportait l’esprit et la femme la
matière.
Dans certains pays d’Afrique de l’Ouest, l’homme et la femme apporteraient l’eau de
vie et Dieu l’esprit. Si le couple ne pouvait concevoir, le conjoint devait s’unir à une autre
femme.
De même, dans la Bible, on voit une forme de remplacement lorsque Sara, l’épouse
d’Abraham, le dirige vers sa servante, Hagar, pour avoir une descendance. Aujourd’hui
encore cette forme de remplacement existe sur d’autres continents comme l’Afrique et est
même portée par la société alors qu’en occident elle est vécue plus rarement et de manière
cachée.
Au 18ème siècle, les spermatozoïdes sont découverts. Spallanzani découvrait la
fécondation. Les premières tentatives de fécondation sans accouplement concernaient des
chiens puis les premières inséminations artificielles ont eu lieu sur des femmes, en Ecosse.
Au début du 19ème siècle, les premières inséminations artificielles intraconjugales sont
réalisées en France.
Fin du 19ème siècle et début du 20ème siècle, les premières expériences de laboratoires,
pour étudier les premiers stades du développement embryonnaire, sont réalisées : c’est la
naissance de l’embryologie expérimentale.
35
Aux Etats-Unis, la première insémination artificielle avec don de spermatozoïdes a été
réalisée dès 1884, à Philadelphie.
En 1978, naquit le premier bébé « éprouvette » : Louise Brown en Grande-Bretagne.
Le premier bébé « éprouvette » français, Amandine, naquit le 24 février 1982.
C) Adoption25, 26
L’adoption est une réponse non médicale à l’hypofertilité.
L’adoption, Telle que nous la connaissons aujourd’hui est le résultat d'une importante
évolution au cours du temps, au sein des diverses sociétés.
Dans la Rome antique, l’adoption procure un héritier à un homme sans enfant pour éviter
l’extinction du lignage familial. Néron et Tibère auraient été adoptés pour cette raison.
La "circulation" des enfants entre familles est pratiquée depuis des siècles dans les
sociétés africaines et océaniennes. Il s’agit de placement provisoire (le fosterage) ou
d’adoption définitive entre deux familles renforçant ainsi les liens entre ces familles ou tribus.
L’enfant connait sa famille d’origine, il n’y a pas de secret et il garde des contacts avec celle-ci.
En occident, l’adoption est soit une réponse à une hypofertilité, soit à l'opposé une
solution pour un orphelin.
Au Moyen-âge, les enfants abandonnés, ou dont on ne peut s’occuper, sont exposés dans
les lieux publics dans l’espoir qu’ils seront recueillis par une autre personne, peu importe le
motif de cette dernière, ou sont abandonnés à l’hôpital après la naissance où une sage-femme
se charge de déposer l’enfant à l’hospice. Ultérieurement, l’Église prit en charge les orphelins
et les enfants abandonnés. Apparurent alors les crèches et les orphelinats. L’anonymat de
l’abandon était préservé par l’usage du "tour d’abandon". Cette pratique consistait à déposer
le bébé sur un dispositif placé sur la façade de l’hospice et la tour d’abandon fonctionnait
comme un guichet tournant. L’enfant était recueilli « de l’autre côté » par les responsables de
l’hospice qui l’hébergeaient et le nourrissaient. À partir du milieu du XIXe siècle, les autorités
mettaient en place des mesures de secours aux mères et aux enfants afin de contrer la hausse
des abandons. Graduellement, l’enfant était de moins en moins considéré comme un être sans
intérêt ou comme une main-d’œuvre disponible et bon marché pour les travaux à la maison, à
36
la ferme ou à l’usine. Se développèrent alors des services d’aide à l’enfance où l’enfant était
valorisé pour sa valeur, sa dignité. On critiqua alors de plus en plus les conditions dans
lesquelles les enfants orphelins et abandonnés se trouvaient et on chercha à développer des
services sanitaires et d’aide à l’enfance plus adéquats.
L’adoption n’apparaît dans le droit français qu’en 1804 avec le code civil. Auparavant, la
société était hostile à l’apparition d’un étranger de sang au sein d’une lignée. La référence
explicite des juristes de l’époque était l’adoption antique, grecque et romaine, dont ils
partageaient l’esprit : l’adoption ne devant pas concurrencer le mariage légitime, seules
pouvaient adopter les personnes sans enfant légitime, âgées de plus de 50 ans (âge auquel
elles n’espèrent plus avoir de descendants naturels). Ces familles adoptaient des enfants
majeurs (25 ans) auxquels elles devaient avoir “dans leur minorité et pendant six ans au moins
fourni des secours et donné des soins ininterrompus”. Elles leur transmettaient leurs biens et
leur nom, ce dernier devant figurer après celui du père naturel de l’adopté. En effet, les
adoptés restaient dans leur famille naturelle, ce qui signifie dans les faits qu’ils gardaient leur
droit à la succession de leurs parents et conservaient leur nom d’origine.
Tout au long du XIXe siècle, s’affirma l’expression d’un “désir d’enfant” et pas seulement
d’un désir de descendance, tandis que la défiance à l’égard de l’intégration d’un sang étranger
au sein de la famille tendait à s’atténuer. Votée après la Grande Guerre qui avait multiplié le
nombre des orphelins, la loi de 1923 permettait de combler ce désir en autorisant un couple,
désormais plus jeune – l’âge légal des adoptants ayant été abaissé de 50 à 40 ans –, à élever et
adopter un enfant (et non plus un adulte).
“L’effacement de la famille d’origine” a été recherché explicitement par le législateur dès
1923 et il a été érigé en principe législatif en 1939, en France, avec la légitimation adoptive,
puis définitivement consacré en 1966, avec la loi sur l’adoption plénière. Ces textes qui
consacraient l’usage de l’adoption comme forme substitutive de procréation pour les couples
sans enfant, ainsi que la conjoncture nataliste de l’époque expliquaient la multiplication du
nombre des adoptions à partir de 1943, ce type d’adoption ayant rapidement prit le pas sur
l’adoption classique en ce qui concerne les enfants en bas âge.
37
C’est au cours du XXe siècle, avec le développement des services sociaux et d’aide à
l’enfance, la hausse du taux d’infertilité dans les pays développés, le foisonnement et
l'évolution des moyens de communication à l’échelle planétaire ainsi que l'élévation de
la conscience sociale à l’égard des enfants abandonnés et sans famille, que l’adoption, d’abord
locale, fit appel à des enfants d'autres pays.
La Seconde Guerre mondiale laissa des milliers d’enfants orphelins et sans foyer. Ils
provenaient d’Allemagne, d’Italie, de Grèce, du Japon et de la Chine, foyers et théâtres de
conflits interétatiques et internes. Si beaucoup de ces enfants sont alors confiés à des familles
américaines, d'autres se retrouvent au Canada, en Australie et en Europe. L’adoption de ces
enfants était une réponse humanitaire à la situation des enfants abandonnés durant la guerre.
Les guerres de Corée et du Vietnam virent se développer l’adoption internationale avec la
création d’agences privées. A la fin des années 60, les adoptions se faisaient selon un axe
Nord-Sud : les pays riches culpabilisaient de leur surabondance de biens par rapport au tiersmonde. Dans les années 90, on voit apparaître un axe Est-Ouest après l’éclatement de
l’URSS.
Au XXIème siècle, avec l’augmentation de l’hypofertilité et l’explosion des moyens
de communication, l’adoption internationale se développe de manière exponentielle.
III)
Description des différentes réponses à l’hypofertilité.
A) Optimisation et restauration de la fertilité.
Nous décrivons ici les caractéristiques de la prise en charge médicale de l'hypofertilité
passant par l'optimisation des chances de conception du couple et/ou par des thérapeutiques
visant à restaurer sa fertilité.
38
1) Participation de la patiente et du couple
a) Auto-observation de la fertilité par la patiente
De nombreuses connaissances ont évolué ces 30 dernières années en matière d’observation de
la fertilité chez la patiente. Voici les principaux signes observables par la patiente et utiles
pour optimiser les chances de conception.

La température
La courbe de température permet de déterminer, a posteriori (c'est-à-dire après qu'elle
ait eu lieu), l’occurrence de l’ovulation.27Etablir une courbe de température demande une
certaine rigueur puisque celle-ci doit être prise chaque jour à la même heure, avant le lever.
En phase de latence, c'est-à-dire du premier jour du cycle à la veille de l’entrée en
période fertile, la température est basale. En d’autres termes, elle est peu ou pas modifiée par
les œstrogènes et la progestérone. Au cours de cette première partie du cycle, il existe une
élévation progressive de l’œstradiol.
En phase péri-ovulatoire, les estrogènes peuvent abaisser la température basale d’un
ou plusieurs dixièmes de degré (hypothermie relative), le point le plus bas étant appelé nadir ;
à la fin de cette phase a lieu le décalage thermique.
En phase post-ovulatoire, la progestérone élève la température de plusieurs dixièmes
(le plus souvent de 2 à 3) de degré (3 ng/ml de progestérone suffisent à produire un décalage
alors que 10 ng/ml sont nécessaires pour que le corps jaune soit efficace)28. La température est
plus stable au cours du plateau thermique qu'avant l'ovulation. Ce plateau persiste jusqu’aux
menstruations suivantes.
39
Figure 1 : Illustration d’une courbe de température type au cours d’un cycle et en regard des
taux de progestérone et d’œstradiol.

Le col de l’utérus
La hauteur du col est le reflet du ratio estrogènes/progestérone : le col s’élève lorsque le
ratio est élevé29.
En fin de cycle et au début de la phase de latence du nouveau cycle, le col s’ouvre au
moment des menstruations sous l’effet des prostaglandines puis se referme pour prendre une
consistance comparable à celle d’un bout de nez : il est bas, ferme, sec, postérieur et fermé.
En phase péri-ovulatoire, il est haut, mou et s’ouvre avec une consistance comparable à
celle d’un lobe d’oreille. Il se redresse dans l’axe du vagin. Ceci sous influence œstrogénique.
En phase post-ovulatoire, il est de nouveau bas, sec, ferme et postérieur. Ces caractères
sont plus marqués en phase post-ovulatoire qu’en phase de latence.
Brosens et al, dans une étude publiée en 200830, à partir d’une cohorte de 20 femmes
expérimentant pour la première fois l’auto-observation, ont étudié la détermination de la
40
phase fertile par l’auto-observation du signe du col (ouverture pré-ovulatoire du canal
cervical, signe qui disparaît dans les 6 à 24h après l’ovulation) versus auto-observation
de la glaire cervicale. Ils montrent que la période fertile déterminée par le signe du col,
d’une moyenne de 3,1 jours +/- 2,1 jours, est significativement plus courte que la période
déterminée par le signe de la glaire, d’une moyenne de 4,8 jours +/- 1,8 jours. L’étude porte
sur un petit nombre de femmes mais il est intéressant de constater que l’auto-palpation du col
de l’utérus permet d’affiner la détermination de la période fertile.
Dans une autre étude publiée en 1987, il est montré que l’autopalpation du col de l’utérus
annonce l’entrée en période fertile en général en retard sur le signe de la glaire. Elle annonce
la fin de la période fertile en général 1 à 3 jours plus tôt que ne le fait le signe de la glaire31.
L’autopalpation du col de l’utérus est un bon indicateur des effets des œstrogènes étant
donné la concordance entre l’aspect d’un col de type fertile et la sécrétion de glaire de type
fertile, et la concordance entre le premier jour où le col est de type infertile et le premier jour
de température haute32.
Post.
Ant.
Bas
Figure 2 : Illustration des variations du col de l’utérus au cours du cycle.

La glaire cervicale
La glaire cervicale assure la constitution d’une réserve intra-cervicale de spermatozoïdes
et protège ceux-ci contre l’hostilité du milieu vaginal : les spermatozoïdes peuvent demeurer 3
à 5 jours voir plus dans le canal cervical et les cryptes du col. La glaire joue un rôle de
filtration sélective des spermatozoïdes en fonction de leur forme et de leur activité. Elle assure
l’asepsie de la cavité utérine et des voies hautes. Elle participe à la physiologie du canal
cervical et à la circulation des spermatozoïdes : flux du vagin vers les cryptes cervicales dans
l’attente de l’ovulation, puis des cryptes cervicales vers l’utérus au moment de l’ovulation.
Sans glaire, aucun flux n’est possible. La glaire cervicale peut être observée par le praticien
41
lors d’un examen au speculum. La femme observe la présence et les caractéristiques de la
glaire extériorisée à la vulve et la sensation qu’elle procure.
a
c
b
e
d
f
Post.
Ant.
Bas
Figure 3 : Illustration de la physiologie du col utérin en période péri-ovulatoire selon le
modèle fonctionnel proposé par Odeblad
a : les spermatozoïdes montent vers les cryptes.
b : Les spermatozoïdes séjournent dans les cryptes.
c : les cryptes sont fermées.
d et e : Ouverture des cryptes à l’approche de l’ovulation
f : les spermatozoïdes libérés montent en direction de l’utérus
42
Odeblad distingue 5 types de glaires en fonction de leurs propriétés physico-chimiques et
de leur lieu de production : G, L, S, P (2 sous types P2 et P6) et F (sécrétions de cellules
indifférenciées)33. La figure 4 nous montre la répartition des différents types de glaire dans le
canal cervical.
Gauche
Droite
Bas
Figure 4 : Description schématique des types de mucus et de leur emplacement dans le
canal cervical selon le modèle fonctionnel proposé par Odeblad.
En phase de latence, il y a peu d’œstrogènes, la glaire ne s’écoule pas du col, d’où une
sensation de sècheresse ; la glaire est alors compacte, pâteuse, cassante, très trouble et peu
abondante et constituant un bouchon muqueux (Glaire G pour « Gestagen » : activité de type
progestative). Cette glaire est formée dans les cryptes cervicales les plus basses, elle est
visqueuse, formant un filet serré et impénétrable. Elle fait partie du système immunitaire qui
protège les organes reproductifs de la femme contre les infections.
Pendant la phase pré-ovulatoire ou fertile, la glaire évolue : quand le taux d’œstrogènes
commence à augmenter, les cryptes du canal cervical produisent une glaire de type L (pour
« Locking in mucus » : emprisonnée dans le mucus), de viscosité plus faible. Quand la glaire
L dépasse 50% du total de la glaire, la femme peut percevoir une sensation de mouillé-collant.
Cette glaire forme un filet lâche, favorisant la pénétration des spermatozoïdes, elle est d’abord
43
épaisse, pâteuse, laiteuse et trouble. La glaire L élimine les spermatozoïdes de mauvaise
qualité, qui entrent dans celle-ci et ne peuvent en sortir, d'où son nom. La glaire L donne, de
plus, une structure pour les autres types de mucus (S et P).
Lorsque le taux d’estrogènes est élevé, la glaire est de plus en plus fluide, très abondante,
glissante, plus claire, puis liquide et filante (Glaire S : pour « Sperm transmission mucus » :
passage des spermatozoïdes). Ce troisième type de glaire est sécrété aussitôt après la glaire L.
Le mucus S forme des couloirs de nage pour les spermatozoïdes. La femme ressent alors une
sensation de mouillé-glissant ou d’humidité de plus en plus importante jusqu’au jour sommet
correspondant au jour d’abondance, de filance et de lubrification maximale.
Le mucus P (Glaire P : pour « Peak » : sommet) est moins connu de la littérature mais son
rôle serait déterminant, d'après le modèle proposé par Odeblad. Ce mucus présente plusieurs
sous-type : P2, qui serait présent dès le début de la période fertile et serait le mucus qui
liquéfie le mucus G à ce moment (petit bouchon muqueux), et P6 qui est sécrété
principalement à la partie haute du col, en fin de période fertile. P6 aurait un rôle majeur dans
le transport des spermatozoïdes venant ouvrir les cryptes juste avant l'ovulation. Or c'est dans
les cryptes qu'attendent les spermatozoïdes. Le mucus P6 donne une sensation de « très
mouillée » et « lubrifiée » à la vulve.
Des granules Z, contenant des enzymes qui se combinent avec le mucus P, donnent à
celui-ci une activité de liquéfaction de la glaire.
Dans de nombreuses études34,35,36, il a été confirmé que le pic de fluidité de la glaire
correspond à l’ovulation +/- un jour et avec autant de précision que le pic de LH. Etalée sur
lame, cette glaire cristallise en feuille de fougère. La glaire est un bon indicateur de
l’ovulation : le pic de fluidité est le meilleur moment pour la réalisation du score d’Insler ainsi
que pour le test de Hühner.
En phase post-ovulatoire, sous l’effet de la sécrétion de progestérone, les filaments de
glycoprotéines constituant la glaire s’épaississent, se resserrent, empêchant toute pénétration
des spermatozoïdes dans l’endocol : la glaire G augmente rapidement en proportion dans la
44
glaire qui est de nouveau peu abondante, collante, pâteuse, épaisse, opaque jusqu’à constituer
de nouveau un bouchon muqueux, ne s’extériorisant pas. Ceci témoigne d’un ratio
estrogènes/progestérone en faveur de la progestérone. La femme ressent une sensation de
sécheresse.
Un dernier type de mucus, le mucus F vient de cellules réparties tout le long du canal
cervical. Il n’a aucune fonction connue. Il correspond à un mucus identique tout au long du
cycle, indépendamment des hormones. Il est plus fréquent avant 23 ans et après 38 ans.
Les poches de Shaw situées à la partie basse du vagin réabsorbent le mucus en période
non fertile et contribuent à la sensation de sécheresse. La capacité de réabsorption peut être
faible pendant l’adolescence et dans ce cas la sensation de sècheresse manque.
Haut
Ant.
Post.
Poches de Shaw
Bas
Figure 5 : Poches de Shaw
45
Variation des différents types de glaire au cours du cycle37 :
Figure 6 : Présentation schématique de la répartition des types de mucus au cours du cycle
46
Type de glaire
Caractéristiques de
la glaire cervicale
Site de production
dans le col utérin
G-
G+
L
S
Tiers inférieur
Tiers inférieur
Tout le col
Moitié supérieure
Taux élevé de
Taux d’œstrogène
Taux élevé
progestérone ;
moyen et en cours d’œstrogène et
Taux bas de
Stimulation
hormonale et autre progestérone
interleukine 1
d’élévation
noradrénaline
11
30
3.5
1.3
(6 to 17)
(15 to 45)
(2.4 to 5)
(0.9 to 2.2)
Viscosité apparente
élevée
Très élevée
moyenne
fluide
Fonction dans
Barrière pour
Barrière pour
Attire les
Transmet le
l’ascension des
l’avancement l’avancement du
spermatozoïdes
sperme normal
malformés
aux cryptes
Viscosité moyenne
par résonnance
magnétique
(intervalle de
confiance de 95%)
du sperme
spermatozoïdes
Présence au cours
du cycle
Première partie
infertile du
cycle
Sensation à la vulve
sperme
Deuxième partie
infertile du cycle
sec
sec
24 h
36 h
Phase préPhase fertile
ovulatoire et jour
du pic de fertilité.
Humide et
mouillée et
collante
lubrifiée
5h
5h
Temps
approximatif de
mucolyse
Tableau 1(a) : Tableau récapitulatif des différents types de mucus et de leurs
caractéristiques selon le modèle proposé par Odeblad.
47
Type de glaire
Caractéristiques
de la glaire
cervicale
Site de
production dans
le col utérin
Stimulation
hormonale et
autre
P6
Pa
Cinquième
Cinquième
supérieur
supérieur
F
Z
Tout le col
Isthme
Taux élevé et Taux élevé et
décroissant
décroissant
d’œstrogènes; d’œstrogènes;
Probablement Probablement
aucune
aucune
noradrénaline noradrénaline
"Vaginal
mucus"
Vagin
Taux bas et
moyen
d’œstrogènes;
Viscosité
moyenne
2.0
2.0
7
1.5
5
(1.4 to 3)
(1.4 to 3)
(2 to 11)
(1 to 6)
(2 to 10)
Généralement
Peu ou
fluide
moyennement
par résonnance
magnétique.
(intervalle de
confiance de 95%)
Viscosité
Fluide
Fluide
Moyenne
visqueuse
apparente
Transmet le
Fonction dans
sperme
l’ascension des
normal des
spermatozoïdes
cryptes vers
l’utérus
Absorbe les
secrétions Z et
permet la
mucolyse
Présence au
Début et fin
Début et fin
cours du cycle
de phase
de phase
Aucune
Activités
fonction
enzymatiques
connue
variées
Tout au long Probablement
du cycle
tout au long
-
Phases
infertiles
48
fertile
Sensation à la
vulve
Au jour pic,
mouillée et
très lubrifiée
fertile
mouillée et
très lubrifiée
du cycle
collante
humide
grumeleuse
24 h
-
36 h
Temps
approximatif de
1.5 h
1.5 h
mucolyse
Tableau 1(b) : Tableau récapitulatif des différents types de mucus et de leurs
caractéristiques selon le modèle proposé par Odeblad.

Auto-observation de la fertilité par le couple en pratique
A partir des signes de fertilité observables, différentes méthodes d’auto-observation de
la fertilité ont été développées. L’étude de Stanford et al38, (Timing Intercourse to Achieve
Pregnancy: Current Evidence), a permis de mettre en place un tableau récapitulatif des
différentes méthodes pour monitorer l’ovulation.
Méthodes
Mécanisme
Identification de la
Avantages
Inconvénients
fenêtre de fertilité
Calculs calendaires
Estimation basée
sur la longueur
moyenne des cycles
Dépend de la
Gratuit
“formule
Inapproprié car de
nombreuses
calendaire” utilisée
femmes ont des
précédents
variations de leur
cycle plus
importante que
celles décrites par
les méthodes
calendaires.
Température basale
Identifie le décalage
Très limité ; la
du corps.
ascendant de
température basale
d’identifier de
température qui se
du corps augmente
manière prospective
déroule après
en général après
l’arrivée de
Gratuit
Ne permet pas
49
l’ovulation
l’ovulation
l’ovulation. Prendre
sa température tous
les jours, à la même
heure, peut être
considéré comme
une contrainte
Kits de LH urinaire
Identifie le pic de
En général limité à
Identifie de manière
Identifie seulement
LH dans les urines
36 h
précise l’ovulation
une petite partie de
qui a lieu en
la fenêtre fertile ; ne
moyenne 18–24 h
permet pas
avant l’ovulation
d’identifier les jours
de fertilité
maximum
Creighton Model :
Identifie les
En général 5 à 7
Permet d’identifier
Nécessite une
FertilityCare
changements de
jours avant
de manière
éducation
System® ou
glaire cervicale qui
l’ovulation et le
prospective la
particulière pour
Billings
correspondent aux
jour estimé de
fenêtre de fertilité
apprendre et savoir
Ovulation
variations
l’ovulation
complète ; donne
utiliser la méthode ;
Method
d’hormones
des informations
environ un mois
ovariennes et à la
quant au milieu
pour apprendre et
possibilité pour les
favorable ou non
utiliser de manière
spermatozoïdes
pour les
efficace ; les
d’avoir un milieu
spermatozoïdes ;
observations faites
favorable pour leur
s’applique à toutes
de manières
survie et leur
les longueurs de
régulières lors de la
migration
cycle
toilette ou aux
toilettes peuvent
être considérées
comme
contraignantes
Ovarian Monitor
Identifie
En général 6–7
Permet d’identifier
Nécessite environ
l’augmentation du
jours avant
de manière
15 minutes
taux urinaire d’E1C
l’ovulation et le
prospective la
d’utilisation par
et de PdG
jour estimé de
fenêtre de fertilité
jour.
l’ovulation
complète;
s’applique à toutes
les longueurs de
50
cycle
ClearPlan Easy
Identifie l’élévation
En général 3–6
Permet d’identifier
Ne s’applique pas
Fertility
du taux urinaire
jours avant
de manière
aux femmes avec
Monitor
d’E3G et le pic
l’ovulation et le
prospective la
des cycles
urinaire de LH
jour estimé de
fenêtre de fertilité
irréguliers ;
l’ovulation
complète ; simple à
Bandelettes de test
utiliser
nécessaire pour
chaque utilisation à
chaque cycle.
OvaCue
Chute de
En général 4–10
Le dispositif peut
Nécessite une
l’impédance
jours avant
être utilisé
utilisation à la fois
salivaire avec
l’ovulation
indéfiniment sans
orale et vaginale
l’augmentation du
et le jour estimé de
fourniture
pour une définition
taux d’œstrogène ;
l’ovulation
supplémentaire
complète de la
élévation de
nécessaire à chaque
fenêtre fertile et la
l’impédance
cycle
confirmation de
l’ovulation
vaginale avec
l’ovulation
Monitoring of
L’augmentation de
salivary ferning
la cristallisation en
Incertain
Simple d’utilisation
Ces équipements
sont peu fiables
fougère se déroule
au même moment
que l’augmentation
du taux
d’œstrogènes
E1C, PdG, E3G : métabolites des hormones ovariennes.
Tableau 2 : Tableau récapitulatif des différentes méthodes pour monitorer l’ovulation selon
Stanford et al.
Les tests d’ovulation "grand public" permettent la détection dans les urines du pic de
LH en utilisant des anticorps monoclonaux. La femme le réalise elle-même, dans les urines du
51
matin à partir des 9ème et 10ème jours du cycle. Le changement de couleur de la bandelette
indique que l’ovulation va avoir lieu dans les 24 à 36 heures. Ces bandelettes restent
relativement onéreuses mais peuvent être utiles dans l'aide à la conception.
Le pic de LH urinaire, sous forme de home test, peut être une aide utile en
complément de l’auto-observation par le couple39 mais reste un moins bon indice que
l’observation de la glaire cervicale de type fertile, que le ratio des métabolites urinaires des
œstrogènes et de la progestérone et que le début du pic de LH40.
b) Optimisation de la fertilité par le couple

Hétérogénéité et optimisation
L’hypofertilité est la résultante de facteurs féminins, masculins et de l’interaction des
deux composantes. Le couple hypofertile peut souffrir soit d’une fertilité faible, soit d’une
fenêtre de fertilité courte, c’est à dire d’un nombre de jours fertiles limités. Pour augmenter
les chances de conception, les unions doivent avoir lieu au moment optimal de fertilité. Il
s’agit d’optimiser la fertilité en adaptant la sexualité au monitorage de l’ovulation.
Donnons l'exemple d'une observation dans laquelle un patient a un spermogramme de
très mauvaise qualité mais dont les spermatozoïdes semblent vivre mieux dans la glaire de son
épouse que dans le liquide séminal, d’après le test de Hühner. Dans le cas de ce couple, il y a
tout intérêt à favoriser les unions au moment où la glaire est la plus favorable.
Abordons aussi la problématique de l’hétérogénéité41 : pourquoi lorsque les couples
s’unissent n’importe quand, certains conçoivent et d’autres pas ? Il y a une très grande
variation de probabilité de conception pour de multiples raisons :
-
La fenêtre de fertilité varie entre les femmes mais également entre les différents cycles
d’une même femme. Cette fenêtre de fertilité est repérable cliniquement par
l’observation de la glaire, ou paracliniquement, par la recherche du pic de LH dans les
urines ou par un monitorage échographique. Dans une étude néerlandaise d’avril
52
200742, on observe que la durée de la fenêtre de fertilité agit sur la probabilité pour un
couple de concevoir spontanément, d’où l’importance de reconnaître précisément cette
fenêtre de fertilité.
-
La probabilité de conception varie au cours de la fenêtre de fertilité. Wilcox et al 43 ont
quantifié cette variation de fertilité. La probabilité de conception s’étend de 10%
lorsque le couple s’unit 5 jours avant l’ovulation à 33% lorsque le couple s’unit le jour
de l’ovulation.
-
La probabilité de conception varie entre les femmes et entre les hommes. Cette
hétérogénéité peut être à la fois physiologique (âge de la femme, caractéristiques de
son cycle, qualité du sperme) mais également due à des maladies ou des expositions à
la pollution environnementale. Ainsi Ecochard en 2005 retrouve une hétérogénéité
entre les femmes allant de 1 à 5, c’est à dire les femmes les plus fécondes sont 5 fois
plus fécondes que les moins fécondes. Chez les hommes cette hétérogénéité va de 1 à
4, soit que les hommes les plus féconds sont 4 fois plus féconds que les moins
féconds. On a donc une fertilité qui varie de 1 à 20 chez les couples fertiles.

Monitorage de l’ovulation et optimisation
Devant une telle hétérogénéité, le monitorage de l’ovulation constitue une réponse
essentielle pour optimiser une conception. Dans leur étude de février 2005, Gnoth et al44
montrent que les couples ayant des difficultés à concevoir devraient être pris en charge et
accompagnés avant même de subir de nombreux examens paracliniques (cf. tableau 3). En
2003, Gnoth et al45 montrent que la plupart des couples auto observant leur fertilité
conçoivent dans les 6 mois, et que l’hétérogénéité de la fécondité augmente avec l’âge. Cette
hétérogénéité est moins marquée chez les couples vraiment fertiles. De même, une étude
hollandaise de 1997 montre que selon différents facteurs pronostiques, une grossesse est
possible chez des couples infertiles non traités dans 72% des cas observés. Les auteurs ont
ainsi proposé un score à partir de ces facteurs pronostiques et aident le praticien à ne pas « sur
traiter » les patients46. Les rapports sexuels ayant lieu au pic de fertilité repéré par les
53
observations des marqueurs de fertilité optimisent les chances de conception. L’observation
de la glaire à la vulve semble être un outil plus efficace pour établir soi-même le pic de
fertilité (Stanford et al, 200247) (Scarpa, Dunson et Colombo, 200548) que d’avoir des rapports
approximativement au moment de la fenêtre de fertilité. La présence de glaire de type fertile
est plus importante que la date des rapports (Bigelow et al, 200449).
Durée
Après 6 cycles sans conception
Prévalence et niveau
Chances de concevoir
d’hypofertilité
spontanément dans le futur
Environ 20% des couples sont
50% des couples concevront
finalement légèrement hypofertiles
spontanément dans les 6 prochains
cycles, les autres sont modérément
hypofertiles [Equivalent à une
fertilité légèrement diminuée
(Habbema et al. 2004)]
Après 12 cycles sans conception
Environ 10% des couples sont
50% de ces couples concevront
(ancienne définition clinique
finalement modérément ou
spontanément dans les 36
d’infertilité)
sévèrement hypofertiles
prochains mois,
Le restant des couples sont presque
complètement infertiles
[Equivalent à une fertilité
modérément à sérieusement réduite
(Habbema et al. 2004)]
Après 48 mois
Environ 5% des couples sont
Couples avec seulement des
presque complètement infertiles
grossesses spontanées sporadiques
[Equivalent à des couples stériles
(Habbema et al. 2004)]
Tableau 3 : Définition et prévalence de l’hypofertilité et de l’infertilité
L’OMS a réalisé en 1981 une étude prospective multicentrique à partir de 869 femmes
auxquelles a été enseignée la méthode d’ovulation Billings, c'est-à-dire l'observation de la
glaire cervicale sentie ou vue à la vulve. Il a été mis en évidence que 94% des femmes, de
54
catégories culturelles, éducatives et socio-économiques variées, étaient capables d'identifier et
d’enregistrer le signe de la glaire cervicale et d'auto-identifier ainsi leur période fertile.50
Pour optimiser les chances de conception, il sera donc demandé au couple d’observer les
signes de fertilité sur plusieurs cycles, après un apprentissage de cette observation. Des
observations précises, selon des règles bien établies, permettent d’augmenter la probabilité de
conception51. En repérant simplement les périodes de glaire fertile et en ayant des rapports
durant cette période, les couples raccourcissent significativement leur attente d’une
conception52. Cette attente moins longue est également rapportée par Franck-Hermann et al en
200553. Gnoth et al estiment à 55% le taux de fécondité chez des couples hypofertiles, non
traités et dont on ne connait pas la cause d’infertilité, après 36 mois d’optimisation54.
Dans une étude de Keulers et al de 2007 (déjà citée précédemment), il a été montré que
plus la fenêtre de fertilité était longue, plus les chances de concevoir spontanément pour les
couples hypofertiles étaient grandes55. La longueur de cette fenêtre a été définie à partir de
tests de Hühner tout au long de la période fertile, le premier jour de la fenêtre de fertilité étant
le premier jour de compatibilité entre la glaire et les spermatozoïdes.
L’observation de la glaire permet de repérer le moment optimal pour s’unir en vue d’une
conception comme le montrent les études de Graham et al56 en 1983 et de Stanford et al57 en
2003. Elle permet également de connaître le meilleur moment pour faire le test de Hühner.
L’observation de la glaire permet d’identifier le jour de l’ovulation avec autant de
précision que la mesure du pic de LH urinaire, ce qui permet de maximiser les chances de
conception58. Le jour de l’ovulation (repéré par échographie) se situe entre moins 1 jour à plus
2 jours par rapport au jour estimé par l’observation de la glaire à la vulve 59. La probabilité de
conception augmente de 30% les jours de glaire de type fertile par rapport aux jours sans
sécrétion60.

Un exemple de schéma décisionnel dans le cadre d’une hypofertilité proposé par
l'association spécialisée, Billings France :
55
D’après les centres Billings61, beaucoup de cas d'hypofertilité proviennent d'une mauvaise
gestion des unions aux moments les plus favorables. La femme ne se connaissant pas et ne
reconnaissant pas les moments de période féconde, les unions ont lieu nombreuses et "au
hasard" mais n'aboutissent pas à une grossesse. Il s’agit donc, dans tous les cas, d’avoir des
unions au moment le plus favorable, et ce, tant pour l’homme que pour la femme.
La première des choses enseignée au couple est l’apprentissage de la reconnaissance des
périodes fertiles et non fertiles chez la femme, indépendamment de toute considération
statistique ou de courbe de température. Cette reconnaissance se fait par la femme grâce aux
variations de sensations perçues à la vulve, sensations dues à la présence ou non de glaire.
Un cycle type se découpera en moyenne de la façon suivante :
-
Règles (saignements entre 11 et 16 jours suivant une ovulation reconnue).
-
Période infertile de durée variable, voire nulle : sensation de sécheresse, et le cas
échéant, glaire compacte, collante
-
Période fertile : changement dans la sensation et l’aspect de la glaire, évoluant vers
une sensation d’humidité et de mouillé grandissant, glaire filante et glissante, liée à
l’ovulation
-
Rupture dans l’évolution avec disparition de la glaire et fermeture du col (3 jours)
-
Période infertile (entre 11 et 16 jours)
Une fois cet apprentissage fait, sont éliminés d’emblée les cas d’hypofertilité liés à l’anorexie
et à un indice de masse corporelle trop faible (<18,5). C’est une première vérification à
effectuer avant d’entamer une recherche plus avant sur les causes d’hypofertilité du couple.
1er cas : la femme a des cycles réguliers
Apprentissage sur un cycle pour reconnaitre les périodes fertiles et infertiles, sans
union.
Puis, rester vigilant en période pré-ovulatoire, pour bien détecter le début de la période
fertile.
56
S’unir lors de la période fertile tous les 2 ou 3 jours, afin de conserver au sperme ses qualités
optimales (Cette recommandation d’unions sexuelles tous les 2 à 3 jours n’est pas faite que
par Billings France), et favoriser les unions le jour dit “sommet” c’est à dire d’humidité
maximale, traduisant la présence de glaire fertile au mieux de sa composition pour la
reproduction : permettant la survie et la conduction maximale des spermatozoïdes jusqu’à
l’ovule.
La méthode permet de détecter les éventuelles fausses couches liées à un défaut
d’implantation du zygote par manque de progestérone (période post-ovulatoire réduite et
inférieure à 11 jours). Auquel cas, il est possible d’envisager avec le médecin un complément
hormonal pour favoriser l’implantation.
2ème cas : la femme n’a pas de cycles réguliers
Cela arrive naturellement chez certaines femmes, ou à la suite de l’utilisation de
méthodes contraceptives mettant au repos l’ensemble du système reproducteur féminin :
destruction des cils favorisant la remontée de l’ovule et/ou du zygote des trompes jusqu’à
l’utérus, blocage des cellules sécrétant la glaire fertile, difficulté pour l’utérus à fabriquer un
endomètre physiologiquement adéquat, par exemple. Il n’est pas rare que les femmes
retrouvent difficilement leur fécondité après l’arrêt des contraceptifs.
Les unions sont encouragées dès que des jours potentiellement fertiles (avec une glaire
changeante plus humide) apparaissent ; souvent il n’y a qu’un ou deux jours fertiles,
survenant épisodiquement. Les jours potentiellement fertiles traduisent un essai de reprise du
système reproducteur, mais ils ne s’accompagnent pas toujours des pics hormonaux
nécessaires à l’ovulation. Il y a donc rarement des règles, mais plutôt des saignements de
privation par moment. Toutefois, il peut arriver une ovulation durant ces 2-3 jours de
changement.
Lorsque la courbe de température est plate. Cela confirme qu’il n’y a pas d’ovulation
durant ces moments-là, et même les unions en présence de glaire fertile ne pourront aboutir à
une grossesse. Les dosages hormonaux peuvent s’avérer utiles pour déceler les variations
hormonales et orienter vers un traitement prescrit par le médecin.
En revanche l’absence de glaire fertile, même s’il y a ovulation, est une raison
suffisante pour expliquer l’absence de grossesse chez une femme. En effet, même un sperme
de bonne qualité ne pourra franchir la barrière du col de l’utérus si les conditions locales sont
57
défavorables. Un complément hormonal de type œstrogène peut alors s’avérer utile afin de
stimuler les cellules responsables de la sécrétion de glaire ayant des qualités fertiles.
En cas de difficulté prolongée à concevoir, il est également conseillé d’effectuer un
test de Hühner au bout de quelques mois, au moment le plus opportun du cycle, afin d’affiner
les données et écarter tout problème éventuel du côté du conjoint.
Apprentissage de
l’auto observation des
signes
IMC <18.5
Cycles
réguliers
Cycles
irréguliers
Correction
du poids
Unions en période
fertile tous les 2 à 3
jours.
Repérage des
anomalies
Courbe de
température :
ovulation ? Unions
à chaque période
de glaire fertile.
Figure 7 : algorithme décisionnel pour optimiser une conception proposé par Billings
France.
58

Autres propositions d’optimisation
La société américaine de médecine de la reproduction a publié un article faisant le
point sur l’optimisation de la fertilité62. Elle recommande d’avoir des rapports fréquents (2 à 3
par semaine) surtout dans la période qui suit la fin des règles. De plus, elle conseille de tenir
compte de la « fenêtre de fertilité » en rapport avec la sécrétion de glaire cervicale. La
position pendant ou après les rapports n’a aucune incidence sur la fertilité selon cet article,
contrairement à l’étude randomisée citée précédemment de Custers et al en 2009 montrant
l’intérêt du décubitus pendant 15 minutes après insémination intra utérine sur le taux de
conception. La société américaine de médecine de la reproduction conseille de concevoir
avant l’âge de 35 ans pour la femme. Les « home tests » pour déterminer l’ovulation peuvent
être utiles pour les couples ayant peu de rapports. La consommation faible de caféine ou
d’alcool n’intervient pas dans l’infertilité. La consommation plus importante d’alcool, de
tabac, de drogues et l’utilisation de lubrifiants vaginaux diminueraient la fertilité.
Dans une étude basée sur le « German Natural Family Planning Cycle Database » de
1982 à 200463, les données ont permis de montrer que l’auto-observation des signes de
fertilité permet d’optimiser la probabilité de conception ainsi que la possibilité de faire un
diagnostic précis par la seule observation du cycle. La plupart des grossesses débutent dans
les 6 mois après le début de l’observation. Enfin cette auto-observation permet d’établir un
diagnostic d’hypofertilité plus précoce, d’adapter la prise en charge et évite de sur traiter les
couples.
c) Repérage d’anomalies du cycle par la patiente et le couple
Au cours des différentes observations effectuées par le couple, différentes anomalies
peuvent être repérées.

La courbe de température
La courbe thermique permet de mettre en évidence des anomalies du cycle. Par
exemple les cycles anovulatoires : en l’absence d’élévation thermique due à l’insuffisance
d’élévation du taux de progestérone. Une période post-ovulatoire courte (moins de 12 jours)
59
ou un décalage thermique très progressif sont des arguments en faveur d’un corps jaune
insuffisant64,65. Un décalage thermique retardé est sans signification pathologique, en
l’absence d’autres symptômes. Notons cependant que, même normale, la courbe thermique
n’est pas un argument suffisant à une sécrétion lutéale adéquate puisque 3 ng/ml de
progestérone suffisent pour obtenir un décalage mais 10 ng/ml sont nécessaires pour parler de
fonction lutéale correcte66,67.

Le col de l’utérus
Chez une femme dont le col sécrète peu de mucus, l’identification de la phase péri
ovulatoire reste nécessaire à la pratique des examens dans le cadre de l’hypofertilité. L’autopalpation du col peut alors être conseillée pour repérer la période péri-ovulatoire.
En cas de cycles irréguliers ou de courbe plate, le col suit les fluctuations du taux
d’estrogènes. Les modifications du col annoncent une période œstrogénique et si l’ovulation
n’a pas lieu, le retour à l’état caractéristique de la latence se fait.

La glaire cervicale
L’absence ou la rareté de périodes de glaire de type perméable peuvent être observées.
L’absence de glaire malgré une ovulation mise en évidence par le décalage thermique
évoque une origine cervicale à l’infécondité.
L’écoulement de glaire fluide en période post-ovulatoire fait évoquer l’existence d’un
corps jaune inadéquat et rend nécessaire l’utilisation conjointe de la courbe de température et
la réalisation de dosages hormonaux.
Le couple peut être initié pour qu'il sache distinguer la glaire physiologique et les pertes
pathologiques infectieuses. Signalons à cet effet l’utilisation du verre d’eau : la glaire y tombe
en paquet contrairement aux écoulements d’origine vaginale qui s’y dissolvent.
60
2) Part du médecin
a) Optimisation du diagnostic avec l’aide des observations du couple
D’une part, le médecin appelle à la connaissance de sa fertilité par la patiente et le
couple afin de pratiquer ses tests diagnostics et d’autre part, il intervient pour orienter les
moments les plus propices aux tests paracliniques : dosage biologique ou imagerie en fonction
du moment du cycle.
Lors de la première consultation, le médecin effectue son interrogatoire auprès du
couple : motivations, antécédents de la femme (infection, troubles du cycle, antécédents
chirurgicaux et obstétricaux) et de l’homme (puberté, infection, chirurgie). Il effectue
l’examen clinique du couple. Lorsque l’interrogatoire et l’examen clinique du couple n’ont
pas permis d’orienter le diagnostic, le médecin propose à la femme de faire une courbe de
température avec observation de la glaire cervicale.
Lors de la deuxième consultation, l’aspect de la courbe thermique (biphasique ou non)
sera évalué et un score d’Insler pourra être pratiqué si la femme est en phase péri ovulatoire.

La glaire cervicale
Les jours de glaire fluide correspondent au pic œstrogénique. Ces jours sont détectables
par la femme et seront choisis pour l’observation de la glaire au col et la réalisation du score
d’Insler ainsi que celle du test de Hühner. L’interprétation du test de Hühner sera la plus
fiable lorsque celui-ci est réalisé en période péri-ovulatoire68.
61
Le score d’Insler évalue la glaire présente à une période du cycle et y associe l’aspect
du col de l’utérus :
Score
1
2
3
Ouverture du col
Ponctuel
Perméable
Béant
Abondance de la
Minime
En goutte
En cascade
Filance
1-4 cm
5-8 cm
>8 cm
Cristallisation
Linéaire
Partielle
Complète
glaire
Tableau 4 : Le score d’Insler
- entre 8 et 10 on admet que la sécrétion cervicale est bonne. (Insler V et al, 1972 ; Lansac J
et al, 2002)
- entre 4 et 7, elle est insuffisante
- entre 0 et 3, elle est nulle
Si le score d’Insler est insuffisant ou nul à la période présumée de fertilité maximale,
c’est une cause suffisante pour présenter des difficultés de conception. Des unions au moment
où le score d’Insler est entre 8 et 10, assurent une plus forte probabilité de conception (voir en
particulier le travail de Bigelow et al qui montre que la glaire sentie ou vue par la femme n'est
pas simplement un indicateur d'imminence de l'ovulation mais directement un indicateur de
fertilité)69.
Le médecin peut éventuellement pratiquer de la microscopie pour observer la qualité
de la glaire ou adresser la patiente à un laboratoire sensibilisé à cela. Cependant il ne semble
pas que les travaux de Chrétien sur l’aspect microscopique de la glaire et sa cristallographie
aient donné lieu à des méthodes applicables en pratique courante70.
Si la glaire est normale ou normalisée, on réalise un test post-coïtal ou test de Hühner.
Il peut être pratiqué le jour où la femme voit une glaire de type très fertile. Le test post coïtal
est souvent réalisé au cours des jours qui précèdent le plateau thermique mais il s’agit d’une
62
approximation reposant sur l’étude des cycles antérieurs et il est préférable de l’effectuer en
fonction de l’observation de la glaire.
Le test post-coïtal permet la recherche de spermatozoïdes dans un prélèvement
cervical et vaginal. Normalement, on doit voir plus de 5 à 10 spermatozoïdes mobiles par
champs (grossissement x 400) dans l’endocol, 8 à 16 heures environ après un rapport précédé
de 3 jours d’abstinence. Si le test post-coïtal est anormal mais un jour de glaire bien fertile, un
spermocytogramme permet de distinguer entre les deux origines de l’anomalie : une anomalie
du sperme si le spermocytogramme est anormal ou une anomalie de l’interaction mucussperme si le spermocytogramme est normal.

La courbe de température
« Un bilan hormonal sans courbe thermique ne sert à rien » (Lansac J et al, 2002).
Si les courbes thermiques sont plates, il faut demander un dosage de FSH, LH,
testostérone plasmatique et prolactine.
-
FSH normale, LH élevée, testostérone légèrement élevée, évoquent un syndrome des
ovaires poly kystiques
-
FSH et LH élevées évoquent une cause ovarienne à préciser par une échographie, et si
besoin une cœlioscopie avec biopsie et un caryotype à la recherche d’un syndrome de
Turner
-
FSH et LH abaissées évoquent une cause haute hypothalamique et hypophysaire, à
préciser par un test à la LH-RH, un test au Clomid, une IRM de l’hypothalamohypophyse
-
une prolactine élevée doit faire pratiquer un bilan étiologique
-
une insuffisance lutéale (plateau thermique court ou normal avec une progestéronémie
inférieure à 10 mg en milieu de phase post-ovulatoire) est un signe important de
dysovulation, c'est-à-dire d'un processus de croissance folliculaire altérée
63
Si la courbe thermique est normale, ainsi que la progestéronémie en phase post-ovulatoire,
la glaire cervicale et le test post-coïtal, il faut étudier la perméabilité utéro-tubaire par
hystérosalpingographie. (D’après Lansac J et al, 2002)

Le col de l’utérus
L’examen du col de l’utérus par le médecin et l’autopalpation du col par la patiente
peuvent en particulier révéler de rares cas d'absence de sécrétion de mucus : le col est mou et
ouvert, les éventuels examens hormonaux confirment la période pré-ovulatoire, mais du col
ne s'écoule, dans ces cas, que peu ou pas de glaire fluide.
De façon plus courante, l’examen du col de l’utérus au spéculum orientera vers la
recherche d’agents infectieux selon son aspect.

Les dosages hormonaux
En phase de latence les dosages effectués sont : le dosage de FSH et de LH, le dosage de
la prolactine, le dosage de la testostérone plasmatique. Les tests dynamiques peuvent être faits
(le test à la LH-RH, le test au Clomid, le test au TRH).
Le dosage des œstrogènes se fait en phase péri-ovulatoire, en complément des autres
dosages. Il en est de même du dosage de LH au cours d’un monitorage d’ovulation.
Le dosage de la progestérone se fait en milieu de phase post-ovulatoire (compte tenu du
fait de la forme en cloche de la courbe de la progestérone, il est préférable d’avoir si possible
des prélèvements aux jours J3, J7, J11 de la phase post-ovulatoire. Soit on effectue la
moyenne des trois valeurs, soit on se contente d’un dosage en milieu de phase postovulatoire).
Dans le cadre de la Napro technology®, les dosages sont orientés par les observations du
couple. En figure 7 se trouve le relevé des observations d’un cycle normal associé au dosage
quotidien de la progestérone et de l’œstradiol. La légende de cette figure se trouve en annexe
à la page 112.
64
Figure 7 : Tableau de relevé d’observations d’un couple avec dosage des taux d’œstradiol
et de progestérone quotidien. Le profil hormonal est normal. La phase après le pic de glaire
est de 10 jours. (Medical and surgical practice of NaPro technology®, p.511. Pope Paul VI
Institute research, 2004)
Par exemple, 15% des femmes qui ont des cycles réguliers et une infertilité présentent une
absence ou une insuffisance de sécrétion de mucus cervical. Des dosages successifs de
progestérone et d’œstrogène ont permis de mettre en évidence des taux trop bas de ces
hormones, c'est-à-dire des anomalies de la folliculogénèse et du corps jaune (cf. fig. 8)
65
Figure 8 : Une patiente hypofertile avec un cycle sans glaire cervicale observée et des
dosages quotidiens d’œstradiol et de progestérone. Le profil hormonal est à la fois suboptimal en pré et en post ovulatoire révélant une folliculogénèse de faible qualité suivi d’une
lutéogénèse anormale.(Medical and surgical practice of NaPro technology®, p.511. Pope
Paul VI Institute research, 2004)
Autre exemple, chez une patiente présentant plusieurs jours de “spotting” prémenstruel, le
dosage des taux de progestérone en post ovulatoire a montré une sécrétion insuffisante de
progestérone : témoignant d’une insuffisance lutéale. A noter que cette patiente a fait
plusieurs fausses couches spontanées (cf.fig 8bis).
66
Figure 8 bis : femme avec spotting prémenstruel, 4 fausses couches spontanées dans ses
antécédents et son profil hormonal : taux faible d’œstradiol en péri ovulatoire et taux de
progestérone diminué en post ovulatoire. (Medical and surgical practice of Napro
technology®. Pope Paul VI Institute research, 2004)

Le bilan diagnostique dans le cadre d’une hypofertilité, dans une optique
d’optimisation ou de restauration de la fertilité
Se trouve en annexe
 Au total, pour établir un bon diagnostic, le médecin doit faire appel :
-
A des structures informelles type le CLER ou Billings France pour permettre aux
couples d’apprendre l’auto-observation de sa fertilité (cf. tableau page 81)
-
Aux spécialistes pour certains examens diagnostiques
-
A un bon carnet d’adresse en termes de laboratoire de biologie endocrinienne et de
cytologie du sperme
67
b) Optimisation des thérapeutiques avec l’aide des observations du couple
Une étude prospective menée à l’hôpital universitaire de Heidelberg en Allemagne relatée
aux sessions d’Anvers en 200871 a permis de montrer une fois encore l’intérêt de
l’optimisation de la fertilité. Après un court enseignement de l’auto-observation des signes de
fertilité, les patientes nouvellement utilisatrices de ces méthodes étaient capables de
déterminer leur pic de fertilité dans 80% des cas. Leurs observations ont permis de faire un
diagnostic plus précis et individuel et donc un traitement plus efficace en cas d’hypofertilité.

Concernant la courbe de température
Lors du soutien de la phase lutéale par progestatif, classiquement il est conseillé de traiter
l’insuffisance lutéale du 15e au 25e jour du cycle. Ceci peut avoir des conséquences
importantes :
- si l’ovulation est tardive, au-delà du 15ème jour, le progestatif aura pour effet de coaguler
la glaire et non de soutenir le corps jaune. Parfois, le traitement s’arrête avant même
l’ovulation
- si l’ovulation est précoce, le traitement sera pris trop tard pour être efficace
La courbe de température permet de commencer le traitement progestatif au moment le
plus approprié : à partir du premier point haut de température. Ainsi, le praticien est sûr que
l’ovulation a bien eu lieu avant la prise des progestatifs.

Concernant le col de l’utérus
L’observation du col de l’utérus permet une fois encore de repérer les différentes phases
du cycle en cas d’absence de sécrétion de glaire et de synchroniser les traitements hormonaux
au cycle de la patiente.
68

Concernant la glaire cervicale
Si la glaire est anormale :
- soit elle est infectée et on propose alors un traitement antibiotique
- soit elle est peu abondante et/ou pâteuse : l’examen a peut-être été fait en période de latence
ou en post-ovulatoire (à vérifier avec la courbe thermique de la femme). Sinon, on propose un
traitement œstrogénique (10 µg d’éthinylestradiol) ou une induction d’ovulation, selon le
contexte
Dans le cadre d'une ménopause précoce ou d'une dysgénésie gonadique, le couple est
stérile. On discutera alors son choix. Les options couramment proposées sont : ne rien faire,
ou envisager l’adoption d’un enfant.
c) Thérapeutiques médicales et chirurgicales de restauration.
Les progrès dans la connaissance de l’auto-observation du cycle permettent de
favoriser la conception d’un enfant. Conjointement, les progrès chirurgicaux et médicaux
correcteurs des anomalies de l’appareil reproducteur ont abouti au développement d’une
médecine reproductive restauratrice. La médecine reproductive restauratrice est une approche
scientifique de la médecine reproductive : elle repose sur le partenariat entre le couple qui
donne au médecin les résultats d’auto-observation du cycle de la patiente et le médecin qui
propose une action médicale et/ou chirurgicale afin de restaurer la physiologie et l'anatomie
normale de l'appareil reproductif. Elle ne fait pas intervenir de médecine de suppléance.
L’exemple le plus développé de cette médecine restauratrice de la reproduction est la
NaPro technology® : « Natural procreative technology ». C’est une technologie permettant de
faire un diagnostic aussi précis que possible de la cause d’infertilité et qui propose des
traitements médicaux ou chirurgicaux. De nombreuses recherches sont en cours dans ce
domaine.
69
Les principes de la Napro technologie® sont de :
-
Trouver les causes du problème de fertilité rencontré par le couple
-
Traiter ces causes
-
Aider le couple en maintenant l’acte de procréation
-
Si une conception est impossible aider ces couples à faire des démarches d’adoption
s’ils le désirent
Le programme de NaPro Technology® dure en général 12 mois effectifs de traitement,
voire 18 mois selon les cas. Si au bout de 12 à 18 mois, aucune conception n’a eu lieu, les
traitements doivent être abandonnés car il y a peu de chance qu’ils aboutissent davantage audelà de ce délai.
Les cycles effectifs sont comptés à partir du moment où :
-
Les taux hormonaux au Jour Pic +7 sont normalisés :
progestérone : 20 à 30 ng/ml
oestradiol 17 beta : 110 à 220 pg/ml
-
La glaire cervicale est produite en quantité satisfaisante
-
Les règles et autres saignements sont normalisés
-
Le syndrome prémenstruel est contrôlé (3 jours maximum)
-
Le spermogramme est dans les limites de la normale
-
La patiente est en bonne forme physique
-
La rupture complète d’un follicule mûr est confirmée par le monitorage échographique
-
La preuve d’une cavité pelvienne normale est apportée par la cœlioscopie et
l’hystéroscopie
-
Les rapports sexuels (qui doivent rester agréables) sont privilégiés pendant les jours
fertiles
-
Le stress est contrôlé et réduit au minimum (Pas d’exercice physique ou régime trop
sévères, pas de manque de sommeil, pas de maladie, pas de douleur physique, pas de
travail stressant, pas d’examens, pas de deuil,…)
70
Si une conception n’a pas lieu durant les six premiers cycles effectifs et qu’une
cœlioscopie n’a pas encore été réalisée, une cœlioscopie diagnostique et thérapeutique est
alors recommandée. Toutes les adhérences et les foyers d’endométriose éventuels sont alors
traités. La perméabilité des trompes est restaurée si besoin. Si les trompes ne peuvent être
reperméabilisées en cours de cœlioscopie, une microchirurgie sera recommandée dans un 2e
temps.
OUI
NON
Figure 9 : Arbre décisionnel en Napro technology®
Voici le protocole général de Napro technology®72 : (les observations de la glaire cervicale
par le Creighton Model system® figurent en annexe)
71
Education du couple au Creighton Model System® avec observation sur au moins 2 cycles.
Dosages hormonaux sur le 2ème cycle
Echographie (échographie pelvienne de base au 5ème jour du cycle puis quotidienne jusqu’à la
rupture folliculaire à pic-5j, nouvelle échographie pelvienne au 7ème jour post pic.) sur le 3ème
cycle
Diagnostic
Traitement d’une maladie organique éventuelle
Correction de la fonction ovarienne
Recommandations pour améliorer la fertilité masculine
Bilan sanguin à P+7 tous les mois et spermogramme une fois par trimestre si sub-optimal
Si dosages hormonaux bons : amélioration de la production de mucus cervical
Confirmation de l’ovulation par surveillance échographique et ajustement du traitement si
nécessaire.
Continuer ainsi pour obtenir 12 cycles effectifs (décrits précédemment)
Si aucune conception après 5 à 6 cycles effectifs : évaluation chirurgicale :
Laparoscopie initiale puis approfondie
Hystéroscopie
Autres évaluations si nécessaire
Continuer jusqu’à 12 cycles effectifs. Corrections chirurgicales puis compter de nouveau 12
cycles effectifs
Si aucune conception possible, aider les couples à faire un choix éclairé entre médecine de
suppléance, démarches d’adoption et acceptation de rester sans enfant
72
Dans le cas d’une patiente ayant des cycles réguliers, voici le protocole mis en place :
-
Antécédents
-
Application du Creighton Model System® sur 2 cycles
-
Examens paracliniques : spermogramme, profil hormonal complet d’un cycle, série
d’échographies pour observation des follicules, diagnostic par laparoscopie,
hystérosalpingographie sélective
Par profil hormonal de base on entend, le pic étant le jour où la patiente observe une glaire
optimale :
Au 5ème jour : FSH, béta-endorphine
Pic-5 à Pic+2 : œstrogènes un jour sur deux
Pic +3, +5, +9, +11 : progestérone et œstradiol
Pic +5, +7, +9 : beta endorphine
Pic +7 : Testostérone, testostérone libre, androstènedione, DHEAS, FSH, LH, Prolactine, T4
total, T4 libre, TSH, T3 total, rT3, T3/rT3
Pour une patiente ayant des cycles irréguliers, on fera également un test
d’hyperglycémie provoquée orale.
Selon le bilan précédent, les causes principales à traiter chez la femme sont73 :
-
L’endométriose
-
Défauts de la glaire cervicale en quantité ou en qualité
-
Désordres de l’ovulation
-
Déficience de la phase lutéale
-
Adhérences pelviennes
-
Atteinte tubaire
-
Syndrome des ovaires poly kystiques
-
Anovulation
Chez l’homme, dans la majorité des cas une oligospermie légère à moyenne est retrouvée.
73

Les traitements dans le cadre de la restauration de la fertilité
A partir de ces différentes anomalies retrouvées, différents traitements sont proposés,
médicaux ou chirurgicaux. Certains de ces traitements sont de l’ordre de l’optimisation de la
fertilité. Vous trouverez le détail de ces traitements en annexes pour plus de lisibilité.

Efficacité de la NaPro technology®
Une étude est en cours quant à l’efficacité de la Napro technologie® : iNEST :
International NaPro Technology® Evaluation and surveillance of treatment.74
En terme d’efficacité, une étude irlandaise de Stanford et al. 75 d’avril 2008 montre un taux
de naissances vivantes comparable à celui obtenu par des traitements plus invasifs y compris
des méthodes de suppléance (FIV, insémination etc.). Cette étude de cohorte menée entre
février 1998 et janvier 2002 permet de montrer que l’étiologie de l’hypofertilité est plus
souvent retrouvée grâce à la Napro technologie. Cinq pour cent des conceptions ont lieu sans
traitement médical, seulement par la tenue de la grille d’observation, 19.1% des couples
donnent naissance à un enfant après un an de suivi et 25.5% après 2 ans de suivi, résultats
probablement sous estimés par le fait que certains couples ont cessé leur suivi au cours de
l’étude. L’étude montre également un taux moins important de naissances prématurées, de
naissances multiples et d’hypotrophie à la naissance que les taux publiés par les équipes
n'utilisant pas la médecine de restauration de la fertilité. Les diagnostics établis par NaPro
Technology® étant peu comparables avec ceux établis par d’autres méthodes, les résultats
sont peu comparables aux résultats des autres méthodes. Il est intéressant de constater que
cette méthode peut être mise en place chez un médecin généraliste avec un minimum de
formation complémentaire.
74
B) Remplacement de la fertilité
Une des réponses à l’hypofertilité proposée actuellement en France est la médecine
supplétive. C'est une approche qui permet, après diagnostic, d'aider un couple infertile à
obtenir une grossesse par différentes techniques permettant de contourner l'anomalie de
l'appareil reproductif en manipulant les gamètes : insémination artificielle par sperme du
conjoint ou sperme de donneur, FIV, FIV ICSI, Don d’ovocytes, TEC.
De plus en plus de couples ont recours à ces méthodes. On estime à 25 ou 30 000 le
nombre de couples s’adressant chaque année aux centres pratiquant la médecine de
suppléance de la reproduction76.
D'après l'INSEE, 20.657 enfants sont nés d'une assistance médicale à la procréation de
type remplacement de la fertilité en 2007 en France, un chiffre en hausse, d'après le bilan
annuel des activités de l'Agence de la Biomédecine77.
Les naissances par suppléance représentent 2,5% du total des naissances enregistrées en
France en 2007.
122.056 tentatives de conceptions par des techniques de suppléance ont été faites pour
parvenir à ce résultat :
- 54 618 inséminations artificielles et 67 438 cycles de fécondation in vitro (FIV, ICSI et TEC)
- 94% des conceptions par suppléance sont intraconjugales
- Les conceptions par suppléance faisant appel à un don de spermatozoïdes ou d’ovocytes
représentent 6% de la totalité de l’activité en France chaque année
Pour intégrer une prise en charge en médecine de remplacement de la fertilité, le couple
doit être infertile après 2 ans de rapports sexuels non protégés ou 1 an si l’âge de la patiente
est avancé.
75
La démarche diagnostique est la suivante :
1) Sur le plan diagnostique
Voici l’algorithme diagnostique proposé dans le cadre de la médecine de suppléance.
Le bilan d’hypofertilité est tout à fait similaire à celui présenté auparavant.
Figure 10 : Algorithme diagnostique dans le cadre de la médecine de suppléance.
76
2) Sur le plan des traitements de suppléance pour hypofertilité :
TRAITEMENTS
Insémination intra utérine
avec sperme du conjoint.
(IAC)
Insémination intra-utérine
avec sperme de donneur
(IAD)
FIV
INDICATIONS
-
Obstacle mécanique au niveau du col utérin
-
Endométriose minime à légère
-
Glaire insuffisante ou de mauvaise qualité
-
Facteur masculin d’infertilité (sans stimulation
ovarienne)
-
Infertilité non expliquée (sans stimulation ovarienne)
-
Azoospermie obstructive
-
Azoospermie non obstructive
-
Maladie infectieuse du conjoint
-
Auto-immunisation rhésus sévère
-
Déficit sévère de qualité du sperme
-
Pour un couple qui ne veut pas de la FIV ICSI
-
Maladie génétique du couple
-
Azoospermie
-
Occlusion tubaire bilatérale
REMARQUES
Se fait sur 6 cycles
- 23 à 39 ans
- Infertilité depuis 3 ans
- Sur 3 cycles (maximum de chances. Au-delà
77
FIV ICSI
Don d’ovocytes
-
Maladie de l’endomètre
pas d’efficacité prouvée)
- Sur un endomètre de plus de 5mm
- Effectuer chirurgie sur hydrosalpynx avant de
faire une FIV
-
Déficit sévère de la qualité du sperme
Nécessité d’un conseil génétique pour l’homme
-
Azoospermie obstructive
-
Azoospermie non obstructive
-
En cas d’échec de FIV
-
Anomalie au niveau de la fécondation
-
Ménopause précoce
-
Dysgénésie gonadique y compris le syndrome de
Turner
-
Ovariectomie bilatérale
-
Dysfonctionnement ovarien suite à une
chimiothérapie ou une radiothérapie
-
En cas d’échec de FIV
Tableau 5 : traitement de suppléance communément proposé pour hypofertilité
78
C) Adoption78
L’adoption est, comme nous l'avons écrit plus haut, une réponse non médicalisée à
l’hypofertilité. Le médecin accompagne le couple notamment sur le plan psychologique et sur
le plan de la santé de l’enfant.
De façon schématique, il existe deux motifs d’adoption :
-
Donner des parents à un enfant qui n’en a pas
-
Donner un enfant à des parents qui n’en ont pas
Le code de déontologie79 nous rappelle que l’on ne peut pas sans discernement, "donner
un enfant à des parents qui n’en ont pas" car, pris ainsi au premier degré, cet acte ferait de
l’enfant un objet qui comble le manque des parents, ce qui ne serait pas respecter la dignité de
l'enfant. Le médecin est donc appelé à guider le couple dans son cheminement pour le faire
passer du désir d’un enfant, pour combler un manque, au désir de se donner comme parents à
un enfant qui n’en a pas. Il faut trouver un juste équilibre entre l’enfant objectivé et le don
exagéré où l’enfant peut dire « Tu ne me désires pas donc tu ne m’aimes pas ! » Rappelons
que Kant donne comme impératif catégorique : une personne ne doit jamais être objectivée80 !
Le premier objectif de l’adoption est donc de donner un père et une mère à un enfant qui
n’en a pas. L’enfant privé de milieu familial est confié à des parents adoptant en vue de
former une famille. L’adoption est avant tout une mesure de protection de l’enfance.
Toute adoption est la rencontre entre un enfant qui n’a pas ou plus de famille susceptible
de le prendre en charge et des adoptants qui expriment leur désir d’être parents. L’adoption
répond donc à la fois à l’attente légitime pour un enfant d’avoir une famille et au souhait pour
le couple adoptant d’offrir son affection à celui-ci.
L’adoption crée un lien de filiation établi par la décision d’une autorité (juge ou
administration). Deux types d’adoptions sont reconnus en France : l’adoption plénière et
l’adoption simple.
79

L’adoption plénière consiste à substituer un nouveau lien de filiation au lien de
filiation existant entre l’enfant adopté et sa famille d’origine. Le lien de filiation avec
la famille d’origine est donc supprimé, sauf en cas d’adoption plénière de l’enfant de
son conjoint.

L’adoption simple crée un nouveau lien de filiation entre le couple adoptant et
l’adopté. Elle ne supprime pas les liens de filiation entre l’adopté et sa famille
d’origine : les deux liens de filiation coexistent.
IV) Place potentielle du médecin généraliste
Le médecin accompagne le couple pour l’aider à passer d’un désir brûlant d’« avoir » un
enfant au souhait d’accueillir un enfant. Cette évolution sera salutaire pour le couple en cas de
conception d’un enfant ou pour l’enfant en cas d’adoption.
A) Optimisation et Restauration de la fertilité
1) Part de la patiente et du couple
Le médecin peut éventuellement éduquer le couple dans l’observation des cycles de la
patiente afin d’optimiser leur fertilité ou de manière plus réaliste les adresser à un centre
spécialisé prenant en charge cette éducation. Le médecin doit donc avoir une bonne
connaissance de ces centres et transmettre les coordonnées de ceux-ci au couple.
80
ORGANISME
ADRESSE ou
SITE
TELEPHONE
MOB
Centre Billings France
Méthode d’ovulation
Allée du bois-Périneau
Billings
http://www.méthode-billings.com
78120 RAMBOUILLET
WOOMB France
09 54 65 91 24
BILLINGS LIFE
06 62 88 62 74
CLER
CLER Amour et Famille
(centre de liaison des
65 boulevard de Clichy
équipes de recherche)
http://www.woomb.org/index_fr.html
http://www.cler.net
75009 PARIS
Creighton Model
http://www.fertilitycare.net
FertilityCare® System
En lien avec la NaPro
Technology®
Tableau 6 : Les différentes coordonnées de centre d’apprentissage d’observation des
signes de fertilité
2) Part du médecin
a) Optimisation du diagnostic
Pour aider à l’optimisation du diagnostic, le médecin doit être capable, dans un
premier temps de mener un interrogatoire le plus complet possible sur le couple.
81
Dans un deuxième temps, il doit effectuer un examen clinique le plus complet possible
chez les 2 conjoints.
Le frottis cervico-vaginal peut être réalisé au cabinet et envoyé au laboratoire ou
directement réalisé au laboratoire.
Il pourra réaliser le score d’Insler mais avec la nécessité d’un microscope pour
analyser sa cristallisation. Si le médecin ne peut le faire, par manque de temps ou de matériel,
il doit connaître un laboratoire réalisant cet examen.
Puis il doit être capable de lire les grilles de relevés de cycles remplies par les couples,
de les interpréter et de repérer les anomalies.
En fonction des informations rapportées par le couple, le médecin synchronisera :
-
le bilan hormonal chez la femme. Pour la bonne réalisation de ce bilan, notamment en
ce qui concerne les dosages itératifs de la progestérone et des œstrogènes, il semble
indispensable de travailler avec le même laboratoire. Ainsi celui-ci réalisera un
étalonnage et établira des normes à partir des différents bilans demandés par le
médecin
-
La réalisation d’échographie au cabinet si le médecin est formé ou dans un cabinet
d’échographie avec lequel le médecin a l’habitude de travailler et qui est compétent en
la matière
Il prescrira par la suite le bilan biologique et le spermogramme pour l’homme.
Il évaluera la nécessité de la réalisation de différents examens en fonction des
informations récoltées précédemment : cœlioscopie, hystéroscopie, hystérosalpingographie,
échographie spermatique et prostatique, vasographie et vésiculographie.
Une consultation de génétique sera nécessaire pour la recherche de facteurs génétiques
notamment la mutation du gène CFTR.
Une discussion autour de la sexualité du couple et l’importance d’une vie équilibrée et
surtout épanouie du couple dans toutes ses dimensions n’est pas à négliger dans le cadre de
l’optimisation.
82
b) Optimisation des thérapeutiques
Le médecin doit avoir une bonne lecture des relevés de cycles des couples pour
synchroniser au mieux les traitements hormonaux.
De plus, il peut également améliorer la qualité de la glaire de la patiente par
l’utilisation de médications au moment adéquat :

Vitamine B6 500 mg par jour, mucolytiques (type carbocystéine), ampicilline,
amoxicilline 500 mg de P-4 à P

Si inefficace après 3 cycles, arrêter le traitement et ajouter de la prednisone et
de la guaifenesine de P-4 à P+2
c) Traitements médicamenteux et chirurgicaux en restauration
Le médecin généraliste, en France, peut prescrire :
-
Le clomifène
-
Les œstrogènes avec la nécessité de l’intervention d’un pharmacien préparant certains
dosages particuliers
-
Il en est de même pour la progestérone
-
La metformine et les glitazones
-
La prednisolone, la déxaméthasone
-
La vitamine B6, les mucolytiques, l’ampicilline, l’amoxicilline, la prednisone, la
guaifenesine
-
Le metronidazole, la cefradine et la ciprofloxacine
-
Les traitements thyroïdiens
83
-
Les pré- et pro-biotiques
-
La clonidine
-
L’indométacine, le diclofénac
Il ne peut pas prescrire :
-
La menotropin, la GnRH, la FSH, l’HCG qui ne peuvent être prescrits que par des
spécialistes
-
La naltrexone qui nécessite une ATU car elle n’a pas l’AMM. Comme elle est utilisée
à des doses faibles, elle doit être préparée par un pharmacien
-
La L carnitine qui ne peut être prescrite qu’à l’hôpital
-
La co enzyme Q10 ou ubiquinone est soumise à l’ATU
Sur le plan chirurgical, il devra avoir un carnet d’adresse le plus complet possible et
mis à jour régulièrement avec les coordonnées de chirurgiens compétents dans le domaine.
d) Deux propositions de prise en charge d’optimisation et de restauration
au cabinet de ville
Dans le cadre du congrès européen sur les méthodes d’observation de la fertilité du 6
septembre 2008, intitulé « Fertilité : la pierre angulaire manquante », il a été proposé une prise
en charge d’optimisation de la fertilité81. Le but étant de ne pas adresser les couples aux
services spécialisés de manière abusive. Voici la procédure proposée :
-
Première visite : antécédents de madame et de monsieur, examen clinique général et
génital de chaque conjoint, prescription d’examens complémentaires : biochimie,
coagulation, immunologie, hormones sexuelles, analyse d’urines, échographie
pelvienne et spermogramme
84
-
Deuxième visite : Analyse des résultats avec le couple puis complément
d’interrogatoire
-
Troisième visite : enseignements des marqueurs principaux de fertilité (glaire
cervicale filante, claire, sensation de lubrification et de « mouillé » par la femme, de
l’activité du corps jaune (niveau bas et haut de la température corporelle). Cette étape
peut éventuellement être faite par une infirmière ou une sage femme compétente
-
Quatrième visite : Interprétation des grilles d’observation du couple et réponses aux
questions de celui-ci
-
Cinquième visite : suivi
Ce « coaching » est essentiel pour aider un couple à optimiser sa fécondité. La
collaboration avec une sage femme ou une infirmière compétente ou d’un centre d’éducation
aux signes de fertilité, comme cité précédemment, peut permettre au médecin de déléguer
certaines consultations un peu trop longues pour un cabinet de médecine générale.
Dans un article de 2004, voici la marche à suivre proposée par un médecin anglais82 :
1. Commencer par enregistrer les signes biologiques de fertilité de la femme et identifier
clairement le jour « pic ».
2. Faire prélever des dosages hormonaux synchronisés au cycle.
3. Effectuer ou faire effectuer une échographie pelvienne.
4. Etablir un diagnostic.
Les étapes 2, 3 et 4 permettent déjà de corriger des anomalies hormonales ou un
dysfonctionnement ovarien.
5. Doser les taux hormonaux à pic +7.
85
6. Une fois les taux hormonaux à pic+7 optimisés, améliorer la sécrétion de glaire si
nécessaire.
7. Confirmer l’ovulation à l’aide d’échographies régulières à la recherche de rupture
folliculaire.
8. Viser à obtenir 12 cycles ovulatoires.
9. Si aucune conception au bout de 56 cycles ovulatoires et optimaux, une évaluation et une
correction chirurgicales semblent nécessaires. Il faut donc adresser les patients au chirurgien.
10. Continuer à obtenir 12 cycles ovulatoires et optimaux après correction chirurgicale.
11. En l’absence de conception, discuter avec le couples d’autres options : l’adoption, l’AMP,
l’acceptation de ne pas avoir d’enfant.
B) Remplacement de la fertilité
Après avoir aidé le couple à optimiser sa fertilité, et avoir établi un diagnostic précis
puis avoir tenté de restaurer la fertilité du couple avec l’aide d’autres spécialistes et en
l’absence de conception, le médecin généraliste peut, si le couple le désire, l’adresser dans un
centre effectuant de la médecine de suppléance. Il doit les informer des différentes techniques,
de leur efficacité, de leurs effets secondaires et risques tant cliniques que psychologiques.
Cette orientation ne pourra se faire qu’après 2 ans d’essai infructueux de conception.
C) Adoption
Le médecin de famille peut intervenir pour faciliter la réflexion du couple sur un juste
regard vis-à-vis de l'enfant qui serait accueilli par le couple, et ultérieurement effectuer le
suivi de l’enfant adopté qui, à son tour, aura à "adopter" le couple comme ses parents.
86
 Finalement, le médecin généraliste ne peut pas faire de médecine de suppléance au
cabinet mais peut, avec peu de moyens et une bonne connaissance du cycle féminin et
des signes de fertilité pratiquer l’optimisation et partiellement la restauration de la
fertilité. Pour ce faire, il doit :
-
Eduquer le couple à observer les signes de fertilité en l’adressant éventuellement à un
centre formant à cette observation
-
Suivre les cycles de manière très précise afin d’établir le diagnostic, relire les grilles
d’observation du cycle
-
Aider le couple à se retrouver, à favoriser les unions au moment de l’ovulation
-
Effectuer le bilan diagnostic en fonction des observations du couple et pour ce faire
avoir un bon carnet d’adresse de laboratoires et de spécialistes en rapport. Il est
indispensable de connaître un bon opérateur en échographie pelvienne et de bons
chirurgiens en gynécologie
-
Eventuellement se former et s’équiper pour effectuer le suivi échographique des cycles
-
En partie restaurer la fertilité du couple en proposant des traitements en lien avec les
anomalies du cycle
-
Savoir à quel spécialiste adresser le couple tant en médecine de suppléance qu’en
médecine de restauration
-
Aider le couple à passer du désir d’enfant pour soi au désir d’accueillir un enfant pour
lui-même
87
 Schéma de la place du généraliste dans la prise en charge du couple hypofertile :
Aider le couple à passer
d'un désir d'enfant pour
soi au désir d'accueillir
un enfant pour lui.
COUPLES
HYPOFERTILES
OPTIMISATION
Accompagnement
dans le vécu de
l'hypofertilité
Accompagnement
dans les démarches
d’adoption ou dans
l’acceptation de
l’absence d’enfant
-
Adresser le couple à un
organisme pour
apprentissage des
observations des signes de
fertilité
- Relire les observations
avec le couple
- Optimisation de la fertilité
CHOIX DE
RESTAURER LA
FERTILITE
- Bilan diagnostique précis. Connaître des
laboratoires et des échographistes performants
Le médecin généraliste peut se former en
échographie
- Traitement médical de restauration de la fertilité
- Adresser en centre spécialisé pour réalisation
d’un complément de bilan chirurgical voir pour
un traitement chirurgical
CHOIX DE LA
MEDECINE DE
SUPPLEANCE
-
Bilan diagnostique
Adresser en centre
de suppléance
88
V) DISCUSSION ET PERSPECTIVES
Nous avertissons nos lecteurs que la recherche bibliographique en lien avec le sujet n’est
bien évidemment pas exhaustive. De nombreux éléments nécessiteraient d’autres références
bibliographiques.
Notre discussion se veut être une réflexion psychologique, anthropologique et
déontologique par rapport aux différentes réponses qui s’offrent aux couples hypofertiles.
A) Hypofertilité et psychologie
Avoir sa propre famille est un rêve universel. L’infertilité remet en question : les
enfants, la vie de famille, la lignée familiale, l’expérience de la conception, la grossesse, la
naissance, le sens de sa vie, le sens de son union, sa sexualité.
Mais il ne faut pas confondre désir inconscient d’enfant, né de l’aventure œdipienne,
toujours accompagné d’une certaine ambivalence, avec :
-
Le projet d’enfant
-
Le désir de grossesse : se rassurer sur sa capacité de reproduction.
-
Le besoin d’enfant : besoin impérieux qui s’installe, revendiquant ou
dépressif, après une atteinte de la capacité naturelle à procréer, ou après un deuil :
l’enfant attendu étant un substitut supposé tout réparer et tout combler
De plus, l’enfant a droit à des parents. Le médecin généraliste ne doit pas se laisser
envahir par la douleur du couple. Il est bon qu'il garde une attitude soignante apte à, tout à la
fois, apaiser la souffrance du couple et veiller à offrir des solutions justes, rationnellement. Il
aura soin d'éclairer le couple sur la juste place du désir d'accueillir un enfant, conçu ou adopté
89
et du désir de ce couple de devenir père et mère. Ainsi le couple pourra progresser afin de
trouver une attitude plus juste face à l'enfant désiré, conçu ou adopté.
Sur le plan psychologique, l’hypofertilité provoque une série de sentiments parfois
difficile à gérer par le couple et plus particulièrement par les femmes :
-
Confusion d’avoir pris la pilule des années et de ne pas pouvoir concevoir : ressenti
comme une ironie du sort
-
Frustration (avoir essayé de concevoir pendant des mois).
-
Crainte (peur de ses sentiments, de son corps, de l’avenir, d’être abandonnée par son
conjoint)
-
Isolement (incompréhension, solitude, éloignement des autres)
-
Culpabilité et honte (punition, ce que pensent les autres)
-
Colère devant : des conseils sexuels, d’adoption, les maltraitances d’enfants, les taux
d’échec
-
Tristesse et désespoir (avenir compromis, plus rien à espérer…)
-
Les unions sexuelles deviennent une corvée
-
Sanction : « on ne mérite pas d’avoir un enfant !»
Il s’agit donc d’une blessure narcissique profonde : sentiment d’incomplétude chez la
femme, exclue de la plénitude de l’enfantement, de la magie du don de vie et une atteinte de
la confiance en sa virilité chez l’homme.
On retrouve chez l’homme et la femme le plus souvent :
-
Culpabilité à l’égard de la famille (transmission du nom)
-
Questionnement sur le rôle social
-
Stress lié au diagnostic et aux choix qui en résultent
Si le couple choisit la médecine de suppléance, peuvent se rajouter :
90
-
Stress lié à la technique
-
Stress lié aux échecs
-
Problèmes posés par la parentalité hors filiation génétique
De multiples problèmes psychologiques se posent aux couples infertiles ; qu’ils soient en
cause dans l’infertilité, liés à l’infertilité ou même conséquences du traitement :
-
50% des femmes sont déprimées
-
30% des hommes ressentent leur virilité menacée
-
72% des couples traversent une période dépressive avec survenue de difficultés dans
la sexualité et l’équilibre du couple83.
B) Pourquoi choisir de pratiquer la médecine de restauration de la
reproduction au cabinet ?
Devant un problème aussi grave pour un couple, il semble essentiel d’apporter une
réponse adaptée. Nous avons vu comment un médecin généraliste pouvait mettre en place une
partie de la médecine de reproduction restauratrice au cabinet. Nous pouvons nous demander
pourquoi faire ce choix au cabinet.
-
La médecine de restauration aide le couple à passer d’un désir d’enfant pour soi au
désir d’accueillir un enfant pour lui. Le médecin généraliste a un rôle essentiel dans
cette évolution
-
Une fonction qui se vit à deux :
La fonction de reproduction est la seule fonction du corps humain qui se vit à deux.
Pour toutes les autres fonctions, le corps est autonome. Lorsque le couple choisit la médecine
de suppléance, il s’agit de suppléer à la part biologique de la fonction mais on ne remplace
pas la fonction : la fonction ne se vit plus à deux. Si le couple choisit la médecine de
91
restauration, il s’agit bien ici de restaurer la fonction et donc de permettre aux membres
couple de vivre leur fonction tous les deux.
-
Le serment d’Hippocrate84 :
En relisant le serment d’Hippocrate, il semble clair que l’attitude première du médecin
est de soigner et la première chose à entreprendre pour soigner est de restaurer.
Le serment d’Hippocrate nous dit : « Au moment d'être admis(e) à exercer la
médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité. Mon premier
souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments,
physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur
autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions.
J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur
intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances
contre les lois de l'humanité. J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs
raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le
pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences. Je donnerai mes soins à
l'indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du
gain ou la recherche de la gloire. Admis(e) dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets
qui me seront confiés. Reçu(e) à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et
ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs. Je ferai tout pour soulager les souffrances.
Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je
n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai
pour assurer au mieux les services qui me seront demandés. J'apporterai mon aide à mes
confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité. Que les hommes et mes confrères
m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et
méprisé(e) si j'y manque ».
Ainsi le médecin se doit en premier lieu de restaurer la fertilité du couple et si le
généraliste n’a pas toutes les connaissances et capacités requises pour restaurer cette fertilité,
il se doit de se former et de connaître des personnes compétentes dans ce domaine pour
donner une réponse au couple.
92
-
Le code de déontologie :
L’exercice de la médecine s’articule entre 3 faits : l’intention, les actes et les résultats.
L’essentiel étant de trouver un équilibre. Dans la médecine de restauration, l’intention est de
restaurer. On posera des actes en conséquence et les résultats ne seront pas forcément
synonymes de naissance d’un enfant : on cherche à restaurer l’appareil de reproduction et à
permettre aux couples d’avoir un diagnostic et de bénéficier de traitements leur permettant de
concevoir eux-mêmes sans intervention d’un tiers sur l’union sexuelle ou d’accepter de ne pas
enfanter physiquement. Soit le couple choisira de rester sans enfant, soit il choisira l’adoption,
soit il se tournera ver la médecine de suppléance. Le médecin généraliste accompagnera le
couple dans ce choix.
Le code de déontologie traduit cette articulation à travers différents articles :
L’intention :
Article 2 (article R.4127-2 du code de la santé publique)
Le médecin, au service de l'individu et de la santé publique, exerce sa mission dans le respect
de la vie humaine, de la personne et de sa dignité. Le respect dû à la personne ne cesse pas de
s'imposer après la mort.
(La dignité de l’enfant est qu’il ne peut pas être désiré comme un objet cf. page 37)
Article 3 (article R.4127-3 du code de la santé publique)
Le médecin doit, en toutes circonstances, respecter les principes de moralité, de probité et de
dévouement indispensables à l'exercice de la médecine.
Article 17 (article R.4127-17 du code de la santé publique)
Le médecin ne peut pratiquer un acte d'assistance médicale à la procréation que dans les cas
et les conditions prévus par la loi.
93
Article 69 (article R.4127-69 du code de la santé publique)
L'exercice de la médecine est personnel ; chaque médecin est responsable de ses décisions et
de ses actes.
La nature des actes médicaux :
Article 32 (article R.4127-32 du code de la santé publique)
Dès lors qu'il a accepté de répondre à une demande, le médecin s'engage à assurer
personnellement au patient des soins consciencieux, dévoués et fondés sur les données
acquises de la science, en faisant appel, s'il y a lieu, à l'aide de tiers compétents.
Article 34 (article R.4127-34 du code de la santé publique)
Le médecin doit formuler ses prescriptions avec toute la clarté indispensable, veiller à leur
compréhension par le patient et son entourage et s'efforcer d'en obtenir la bonne exécution.
Article 35 (article R.4127-35 du code de la santé publique)
Le médecin doit à la personne qu'il examine, qu'il soigne ou qu'il conseille une information
loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu'il lui propose. Tout
au long de la maladie, il tient compte de la personnalité du patient dans ses explications et
veille à leur compréhension. (…)
Article 70 (article R.4127-70 du code de la santé publique)
Tout médecin est, en principe, habilité à pratiquer tous les actes de diagnostic, de prévention
et de traitement. Mais il ne doit pas, sauf circonstances exceptionnelles, entreprendre ou
poursuivre des soins, ni formuler des prescriptions dans des domaines qui dépassent ses
connaissances, son expérience et les moyens dont il dispose.
94
Les résultats :
Article 33 (article R.4127-33 du code de la santé publique)
Le médecin doit toujours élaborer son diagnostic avec le plus grand soin, en y consacrant le
temps nécessaire, en s'aidant dans toute la mesure du possible des méthodes scientifiques les
mieux adaptées et, s'il y a lieu, de concours appropriés.
Ainsi le médecin, articulera ces 3 éléments pour obtenir un équilibre satisfaisant entre
les demandes du couple, la personnalité du couple et ses capacités. Il devra toujours donner
une information éclairée sur les différentes possibilités de réponses à l’hypofertilité pour aider
au choix du couple. Il n’est en aucun cas soumis à l’obligation d’obtenir une naissance par
tous les moyens.
Le médecin considérant conjointement l'intention médicale, la nature de l'acte médical
et le résultat de cet acte évitera deux extrêmes insatisfaisants : une approche purement
déontologique, axant le soin seulement sur l’intention et la qualité de l’acte sans considérer
son résultat ; et une approche utilitariste, faisant reposer les choix médicaux sur le seul
résultat quelles que soient l'intention et la nature des actes à entreprendre pour les obtenir.
Dans la médecine de suppléance de la reproduction, l’intention est de permettre à un
couple d’avoir un enfant. Les actes suppléent à l’union sexuelle du couple et les résultats sont
traduits par l’obtention d’une naissance. Elle peut donc être considérée comme plus
satisfaisante par certains couples. Tout en sachant qu’elle n’assure pas une naissance à 100%.
Ce qui rassure les couples faisant appel à la médecine de suppléance réside dans le fait qu’elle
est très mécaniste. Le couple qui n’a plus confiance dans sa capacité à concevoir se remet
totalement dans les mains du corps médical en confiant à un tiers sa fonction de reproduction.
Notons également que la médecine reproductive de suppléance a également de nombreux
inconvénients : la lourdeur des traitements, leurs effets secondaires, leurs répercussions
psychologiques sur le couple et les enfants nés de cette médecine, ainsi que les questions
bioéthiques parfois insolubles, de façon satisfaisante, qu’elle soulève. De nombreux couples
ne désireront pas y avoir recours.
95
-
La filiation :
Par cette articulation la suppléance provoque une rupture dans l’arbre généalogique.
Or, la société est structurée par l'alliance, lien fidèle, total et stable entre les personnes, et la
transmission de la vie, qui permet le développement des générations avec un contexte
favorable aux personnes enfants et adultes, dans la force de l'âge ou vieillissant, en bonne
santé ou fragiles. Ce lien, représenté par l'arbre généalogique, repose sur l'union conjugale
avec ses deux significations d'union et de procréation. La filiation se vit dans l’alliance y
compris charnelle.
On peut, à première vue, considérer que l'on retrouve cette rupture de l’arbre
généalogique dans le cadre de l’adoption : Pour mieux préserver l’intérêt de l’enfant dont la
sécurité et le développement sont compromis parce qu’il a été abandonné ou parce qu’il ne
reçoit pas de ses parents les soins adéquats, les services sociaux cherchent à lui procurer,
grâce à l’adoption, une famille stable avec des parents évalués pour leur capacité parentale.
L’enfant est donc défini avant tout comme une personne mineure à protéger, et l’adoption
comme un transfert des droits et responsabilités parentales à l’égard de l’enfant. La rupture de
la filiation d’origine et son impact identitaire restent dans l’ombre ; elle apparaît comme un
élément secondaire dans une optique de protection centrée sur les besoins immédiats de
l’enfant. Comme le souligne F.-R. Ouellette, la position généalogique de l’enfant n’est pas
appelée à le définir, même si l’adoption consiste bel et bien à le déloger de cette position pour
l’intégrer dans un autre réseau de parenté, ce qui lui confère une nouvelle identité. Mais cette
rupture de filiation est bien différente puisqu’elle répond en premier lieu à un besoin de
l’enfant, celui de lui donner des parents capables de l’aider à grandir. C'est une rupture subie
non provoquée, et les parents accompagneront l'enfant dans cette situation particulière qu'est
la sienne et aussi la leur85.
-
Un choix anthropologique :
D’un point de vue anthropologique, les notions d’union et de procréation, d’alliance et
de filiation, d’amour et de vie sont intimement liées.
Les notions d’amour et de vie sont indissociables dans la famille comme dans
l’entreprise ou dans la nature : la vie a besoin de soins, a besoin d'être chérie par l'entourage
96
pour se développer de façon pleine et harmonieuse. Il n’y pas de vie possible sans amour : la
vie jaillit de l’amour. D’ailleurs un enfant sans amour ne vit pas : il vérifie toute sa vie si ses
parents l’aiment. Dans une entreprise, les salariés seront productifs et épanouis s’ils se sentent
« aimés » et appréciés à leur juste valeur par leur employeur.
A contrario, il n’y a pas d’amour sans vie : la vie est nécessaire à l’amour, car l’amour
se développe simplement si le temps, la vie le lui permet. Citons l’exemple des fleurs
artificielles : la plupart des personnes choisissent de jardiner des fleurs naturelles plutôt que
d’installer des fleurs artificielles dans leur jardin. C’est la joie et l’amour du travail bien fait
qui pousse l’homme à ce choix. Les fleurs naturelles demandent du temps et de l’attention
pour donner toute leur beauté et l’homme est prêt à faire cet effort pour voir la vie et la beauté
jaillir et le surprendre. Les fleurs artificielles sont ce qu’elles sont et ne demandent pas
d’effort, ce qui est leur intérêt principal. Elles ne décevront pas puisqu’elles seront toujours là
et ne faneront pas. Avec les fleurs naturelles, on prend des risques : risque qu’elles ne
poussent pas, qu’elles ne fleurissent pas et qu’elles meurent avec une météo peu clémente.
Mais l’homme prendra ce risque. Il en est de même dans un couple. Tout homme a un attrait
pour le bien, le beau et le bon car il est intimement persuadé que ces notions sont plus
propices à son bonheur, même si elles lui demandent plus d’effort.
Les patients ont ainsi deux visions possibles : Le désir d’un enfant à tout prix, la
réponse à leur demande étant alors la médecine de suppléance, dans la mesure seulement où
les règles déontologiques de la profession médicale et la liberté personnelle du médecin seront
respectées par les actes médicaux demandés. L’autre vision est l’impossibilité de la vie sans
l’amour, la réponse à leur demande est alors la médecine de restauration. Il s’agit là d’un
choix anthropologique.
C) L’avenir
En matière de médecine de restauration, il y a énormément d’intuitions à justifier, de
traitements empiriques à valider par des études fiables, de recherches à entreprendre.
97
La question des origines auto-immunes de l’endométriose et des infertilités de causes
non connues à ce jour sont à creuser.
La médecine de restauration de la fertilité fait l'objet de constantes recherches et
améliorations. Ainsi, actuellement, par exemple, se pose la question du lien entre infertilité et
syndrome de l’intestin perméable. Ce syndrome serait à l’origine d’anticorps mis en cause
dans certaines infertilités inexpliquées. Aucune publication validée n’a été retrouvée à ce jour
concernant le sujet. En Irlande, les patients bénéficient d’une batterie de tests
immunologiques dans le cadre du bilan d’infertilité.
On peut également citer les travaux sur l’effet du stress chronique sur la fertilité, les
récepteurs hormonaux défectueux, l’amélioration des techniques chirurgicales86.
Certaines médecines dites douces se sont également penchées sur la question de la
fertilité notamment l’acupuncture et l’utilisation d’herbes chinoises, qui seront à valider avant
d'entrer dans notre pharmacopée, si leur bénéfice se confirme.
98
VI) CONCLUSION
Comme nous l’avons vu tout au long de ce travail, le médecin généraliste a une réponse à
donner aux couples hypofertiles qui le consultent avant de les adresser à un centre de
médecine de suppléance de la fertilité. Les progrès dans l’observation des signes de fertilité
permettent aujourd’hui d’optimiser les chances de conception et des évolutions positives
importantes ont eu lieu au cours des dernières décennies dans le domaine des thérapeutiques
visant à restaurer la fertilité du couple. Cette réponse peut être donnée bien avant 2 ans
d’attente de conception.
Le rôle du médecin généraliste dans cette réponse est bien plus développé que la
réponse donnée actuellement en pratique courante. Il a tout d’abord un rôle
d’accompagnement du couple pour l’aider à passer d’un désir d’enfant pour soi à un désir
d’accueillir un enfant pour lui-même. Il orientera, par la suite, le couple vers une structure
adaptée pour apprendre à décrypter les signes de fertilité. Par cet apprentissage, le couple
pourra optimiser sa fertilité. De plus, à l’aide des observations du couple, le généraliste pourra
optimiser son bilan diagnostique et ses thérapeutiques.
Le généraliste connaissant ces signes de fertilité et capable d’interpréter le relevé des
signes du couple pourra enrichir sa démarche diagnostique de façon significative.
Bien évidemment, le généraliste ne peut pas accomplir tout le bilan diagnostique d'une
hypofertilité en ville. Il devra donc se tourner vers des structures réalisant les examens
demandés au cours du bilan (échographies, laparoscopie,…).
En France, le médecin généraliste ne peut pas prescrire toutes les thérapeutiques
proposées par la médecine de restauration. Il devra donc s’entourer de spécialistes qui suivent
cette démarche de restauration de la fertilité pour prescrire certains traitements médicaux au
couple.
Il devra connaître des chirurgiens capables de réaliser les traitements chirurgicaux de
restauration de l’appareil reproducteur.
99
Si le couple ne parvient pas à donner naissance à un enfant malgré un traitement bien
conduit ou s’il présente un diagnostic sans traitement restaurateur possible, le médecin pourra
aider le couple dans ses démarches d’adoption, s’il en fait le choix, ou dans l’acceptation de
ne pas avoir d’enfant.
Si le couple n’adhère pas à ce projet d’optimisation et de restauration de la fertilité, si
le traitement échoue ou s’il n’entre pas dans les indications de la médecine de restauration de
la fertilité, le couple sera adressé à un centre de médecine de suppléance de la fertilité s’il le
désire.
Au vu des résultats de l’étude irlandaise de 2008 sur l’efficacité de la NaPro
technology®, citée dans notre travail, il semblerait que la médecine de restauration soit une
alternative à la médecine de suppléance de la reproduction tout à fait performante. Il n'y a, à
ce jour, pas d'essai comparatif randomisé qui permettrait de les comparer avec un niveau de
preuve important.
La médecine de restauration de la fertilité au cabinet de médecine de ville pose un
problème de temps : ces consultations sont longues et ne peuvent être faites en moins de 30
minutes. La mise en place au cabinet nécessite donc une réflexion.
La constitution d’un carnet d’adresses adapté demande, de la part du généraliste,
beaucoup de démarches au début de sa pratique.
Comme nous l’avons vu dans la discussion, la médecine de restauration de la fertilité
est une réponse tout à fait satisfaisante sur le plan déontologique, anthropologie et
psychologique.
De nombreuses recherches sont en cours afin d’améliorer la prise en charge des
couples en médecine de restauration. Certains traitements déjà utilisés dans d’autres pays
devraient être validés par des publications scientifiques avant d'être utilisé de façon courante
en France. C’est une voie de recherche riche et intéressante.
100
VII)
1
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111
VIII) ANNEXES
1) Codification de l’observation de la glaire cervicale selon le Creighton Model System
2) Bilan diagnostique dans le cadre d’une hypofertilité
Voici le bilan établi de manière plus ou moins complète par le médecin, dans le cadre
d’une hypofertilité traitée par optimisation et/ou restauration de la fertilité :
-
Chez la femme :
Antécédents médico-chirurgicaux :
o Antécédents médicaux personnels ou familiaux : troubles thyroïdiens, diabète,
trouble de la coagulation, HTA, maladie chronique
o Appendicectomie compliquée ou autre intervention abdominale avec risques
d’adhérences pelviennes
o Exposition in utero au diéthylstilbestrol ou distilbène®
o Âge
o Allergie
o Traitement habituel
 On recherche principalement : Des adhérences pelviennes, des troubles endocriniens,
une malformation utérine, des traitements diminuant la fertilité.
112
Antécédents gynéco-obstétriques :
o Age des premières règles
o Mode de contraception antérieure
o Grossesses antérieures et leur issue : IVG, FCS, GEU, accouchement
o Notion d’infection génitale basse ou haute (salpingite, tuberculose)
o Intervention chirurgicale sur le col ou l’appareil génital ou de curetage utérin
o Ménogramme (durée et régularité des cycles et des règles, dysménorrhée par
exemple)
o Syndrome prémenstruel
 On recherche principalement : des adhérences pelviennes, des atteintes tubaires
obstructives, des anomalies du cycle orientant le diagnostic, une orientation pour les
dosages hormonaux.
On effectue le calcul de l’IMC pour rechercher une anorexie ou une obésité
provoquant des troubles du cycle et une infertilité
Examen clinique :
o Prise de tension artérielle
o Inspection du périnée à la recherche d’une malformation
o Speculum : aspect du vagin, du col et de la glaire en fonction du moment du
cycle
o TV évaluant corps utérin (taille, mobilité, sensibilité), annexes et culs-de-sac
o Examen des seins et des aires ganglionnaires de drainage
o Palpation de la thyroïde
o Recherche d’un hirsutisme, d’acné, de galactorrhée
o Recherche de cicatrices éventuelles
113
o Examen clinique général
 On recherche principalement : des anomalies de l’appareil génital, un goitre
thyroïdien, des signes cliniques évoquant une hyperprolactinémie ou un SOPK.
Colposcopie : Si la patiente a un antécédent de conisation ou de cautérisation ou
encore de frottis cervico-vaginal anormal
Diagramme de températures sur au moins deux cycles pour la médecine de
suppléance. Le médecin explique comment établir ce diagramme et interprète la
courbe. On recherche alors le caractère biphasique de la courbe
Dans le cadre d’une optimisation de la fertilité : observation de la glaire cervicale,
des sensations à la vulve, éventuellement accompagnées de l’autopalpation du col de
l’utérus avec tenue précise d’un diagramme après apprentissage de la méthode
d’observation de la fertilité
Score d’Insler établi selon le tableau n°4
La microscopie et la mesure du pH de la glaire cervicale sont actuellement peu
utilisées
FCV : à la recherche de HPV, chlamydia, gonocoque ou des anomalies de la
muqueuse
Profil Hormonal au 3ème jour du cycle :
o Œstrogènes
o FSH, LH : exploration de l’axe gonadotrope
o AMH et inhibine B : facteur prédictif de la réserve ovarienne
o Prolactine : recherche d’une hyperprolactinémie
o Les hormones stéroïdes androgènes : Delta4androstènedione, Testostérone,
DHT (dihydrotestostérone), SDHA (succinate dehydrogenase complex subunit
A) et DHEA (sulfate de déhydroépiandrostènedione), 17 OH Progestérone, la
114
SHBG (sex hormon binding globulin) et les formes circulantes de la
Testostérone, Free androgen Index : FAI = T totale (nmol/L) / SXB (nmol/L) x
100 : à la recherche d’une hyper androgénie
o TSH us, T4 libre
o Cortisol
o Bêta HCG
Dosage de la progestérone entre le 22ème et le 24ème jour du cycle : si les cycles sont
réguliers sur 2 à 3 cycles. Dans le cadre de la médecine de restauration de préférence à
P+3, P+5, P+7, P+9, P+11. Pour rappel : on appelle P le jour sommet, dernier jour où
la glaire cervicale est très filante et favorable au transport des spermatozoïdes vers
l’utérus
Dosage des œstrogènes dans le cadre de la médecine de restauration :
o P-5, P-3, P-1 et P+1
o P+3, P+5, P+7, P+9, P+11
Bilan biologique général :
o NFS, plaquettes, bilan ferrique
o Groupe, Rhésus, RAI
o Hyperglycémie Provoquée Orale
o Bilan lipidique
o Homocystéine
o Carence en : Vitamine B12 à P+3, Zinc, Cuivre, Vitamine B6, Vitamine A.
o Recherche d’une intolérance au gluten
Sérologies et recherche d’agents infectieux :
o Toxoplasmose
115
o Chlamydiae (PCR urines ou endocol)
o Gonocoque (culture endocervicale)
o Rubéole
o Parvovirus B19
o VDRL Ŕ TPHA
o VIH 1 et 2
o Hépatite B
Echographie de base en début de cycle ou au 5ème jour du cycle et à P+7 pour la
médecine de restauration
Echographies quotidiennes à partir de P-5 pour le suivi de l’évolution des follicules
au cours d’un cycle et confirmation de l’ovulation ou en cas de stimulation ovarienne
Hystérosalpingographie en 1ère partie de cycle (entre le 8ème et le 10ème jour du
cycle), en dehors de tout contexte infectieux
Cœlioscopie et test au bleu de méthylène réalisé en 1ère partie de cycle à la recherche
d’une endométriose non vue à l’échographie et permettant de tester la perméabilité des
trompes
Biopsie de l’endomètre à la recherche d’une insuffisance lutéale : peu utilisée et
ayant peu d’intérêt en pratique courantei
-
Chez l’homme :
Antécédents :
o Développement au cours de la puberté
o Traumatisme testiculaire
o Cryptorchidie opérée ou non
o Cure de hernie inguinale (ligature du canal déférent)
116
o Chirurgie du col vésical ou de la prostate (obstruction canaux éjaculateurs ou
éjaculation rétrograde)
o Infectieux : épididymite, oreillons, maladie sexuellement transmissible,
tuberculose, sinusites et bronchites à répétition
o Paternité ou difficulté de conception d’une autre union
o Trouble de la miction (sténose de l’urètre)
o Traitements : chimiothérapie, radiothérapie
Examen clinique :
o Morphotype et pilosité
o Volume testiculaire
o Palpation de l’épididyme, du déférent, recherche de varicocèle
o Toucher rectal (prostate et vésicules séminales)
o Recherche d’une gynécomastie
Spermogramme et spermocytogramme : après 3 à 5 jours d'abstinence. Le
prélèvement du sperme pourra être réalisé soit par masturbation, soit à l'aide d'un SCD
(perforated seminal collection device) : il s’agit d’un préservatif non lubrifié que l’on
perce après un rapport sexuel à la maison, pour collecter le sperme dans un tube.
L’ensemble préservatif et tube sont souvent vendus en kit. Le prélèvement doit être
rapporté au laboratoire dans les 30 à 45 minutes qui suivent. Après avoir été collecté,
il est préférable de conserver le liquide séminal dans un flacon stérile et de le
conserver à température proche de celle du corps. Les qualités du sperme avec ce
système de prélèvement seraient supérieures au prélèvement par masturbationii.
Examens spermiologiques :
o Marqueurs séminaux (alpha-1-4 glucosidase, L-carnitine, citrate, zinc et
fructose) : ils permettent d’objectiver le niveau d’obstruction éventuelle
117
o Anticorps anti-spermatozoïdes
o Etude de la réaction acrosomique (pouvoir fécondant du spermatozoïde)
Dosages hormonaux :
o TSH us, T4 libre
o FSH, LH
o Bilan androgénique
o Inhibine B : reflet de la spermatogénèse
o Prolactine
En cas de bronchites et de sinusites à répétition, il faut penser à une éventuelle
recherche du gène CFTR : la présence de ce gène permet de poser le diagnostic
d'infertilité masculine par ABCD (agénésie bilatérale des canaux déférents)
Echographie doppler scrotale et prostatique
Vasographie spermatique
Vésiculographie séminale
Biopsie testiculaire : qui permet d’étudier la spermatogénèse
-
Pour le couple :
Antécédents familiaux :
o Maladies génétiques
o Gémellité
o Difficultés à concevoir
Difficultés sexuelles éventuelles : vaginisme, dyspareunie, etc.
Fréquence des rapports
Mode de vie : stress, horaires, exposition à des polluants, etc.
118
Consommation de produits toxiques : tabac, alcool, cannabis, médicaments, etc.
Situation sociale : précarité, partenaires multiples, etc.
Durée d'essai de conception
Thérapeutiques en cours par rapport à l'infertilité
Test de Hühner : en phase pré-ovulatoire, après 2 à 3 jours d'abstinence, 8 à 12h
après le rapport sexuel
-
Autres techniques diagnostiques spécifiques
Une des techniques importantes pour établir un bon diagnostic par laparoscopie est la
laparoscopie "near contact" autrement dit le laparoscope doit être mis en contact avec les
différentes parties des organes pour voir précisément d'éventuelles anomalies non visibles
autrement.
« Laparoscopy and dye » est une technique qui permet par laparoscopie de juger de la
perméabilité des trompes en injectant un colorant bleu par le col de l'utérus et en observant sa
progression dans les trompes et jusqu'aux ovairesiii.
-
Ces différents examens permettent de retrouver comme principaux diagnosticsiv
Des anomalies fonctionnelles : découvertes par la clinique, les tests hormonaux et
l’échographie.
-
Facteurs féminins liés à une déficience hormonale ovarienne :
o de la phase folliculaire : petits follicules produisant des taux inadéquats de 17
β oestradiol en phase pré ovulatoire
o de la phase lutéale de type I (phase lutéale courte durant moins de 8 jours), de
type II (la phase lutéale est de durée normale mais le taux de progestérone est
insuffisant), III (la durée de phase est normale mais il y a une chute de 50% du
taux de progestérone à P+9 et P+11)
119
-
Défaut d’ovulation : anovulation d’origine hypothalamique, hypophysaire ou
ovarienne, petit follicule, follicule vide, rupture partielle de follicule, syndrome du
follicule lutéinisant non rompu
-
SOPK léger, moyen ou sévère : inversion du rapport FSH/LH, testostérone élevée et
résistance à l’insuline. Hirsutisme, obésité, cycles irréguliers
-
Production insuffisante de glaire cervicale constatée par la grille d’observation
-
Stress chronique
-
Cause immunologique
-
Facteurs masculins :
o Anomalies de la spermatogénèse d’origine hypothalamique, hypophysaire ou
testiculaire
o Azoospermie, oligospermie légère, moyenne à sévère, asthénospermie,
tératospermie
o Obstacles fonctionnels à l’excrétion des spermatozoïdes
o Anomalies du plasma séminal : dues à la prostate ou aux vésicules séminales
Des anomalies structurelles découvertes par l’échographie et les techniques chirurgicales
-
Facteurs féminins :
o Endométriose
o SOPK
o Maladie inflammatoire pelvienne avec adhérences
o Fibromes utérins
o Polypes endométriaux
o Septum utérin
120
o Obstruction tubaire
-
Facteurs masculins :
o varicocèle
o
obstructions au niveau des canaux intra-testiculaires, de l’épididyme ou des
canaux déférents
o
ABCD
3) Traitements dans la médecine de restauration de la fertilité.
-
Traitements médicaux chez la femme
En cas d’anomalies fonctionnelles :
Déficience de la phase folliculaire :
o Clomifène qui stimule la folliculogénèse : 25 à 50 mg per os du 3ème au 5ème
jour du cycle
o Menotropin à dose faible de J3 à J7 et HCG 100-200 UI P-7 à P+2
o
GnRH
o CERT (cooperative estrogen replacement therapy)

0.5 à 2 mg d’œstrogène tous les jours au coucher de P+3 à P+12

80% œstriol, 10% œstradiol, 10% œstrone : 2.5mg au coucher de P+3 à
P+12
Stimulation ovarienne si défaut d’ovulation confirmée :
o
Clomifène : 50 à 150 mg par jour per os du 5ème au 9ème jour du cycle. Audelà, la patiente est résistante au clomifène et une quantité trop importante nuit
à la qualité de la glaire donc de la fertilité
121
o si résistance : ajouter 5 mg prednisolone quotidiennement (résistance
immunologique mise en cause)
o si résistance : injection de FSH
o si aménorrhée hypothalamique : traitement par GnRH pulsatilev
Si rupture incomplète ou LUF (« Luteinising unrupted follicle syndrome» ou follicule
lutéinisant non rompu) :
o HCG à la dose de 5000 ou 10 000 UI à P-1, P et P+1
o Menotropin à la dose de 10 000 UI et HCG
o Possibilité d’ajouter une dose quotidienne de clomifène pour 10 jours à partir
du 1er jour du cycle
o Le LUF est parfois un effet secondaire de la prise d’AINS. Ces médicaments
sont à arrêter si possible
Insuffisance du corps jaune selon le type :
o HCG à la dose de 2 000 UI P+3, P+5, P+7, P+9 : les couples peuvent pratiquer
les injections eux-mêmes
o Dose faible de Clomifène et HCG 2 000 UI à P+3, P+5, P+7, P+9
o HCG 2 000 UI à P+5, P+7, P+9
o HCG 2 000 UI à P+3, P+5, P+7
o CPRT (cooperative progesterone replacement therapy) :

Progestérone micronisée per os du pic +3j au pic +12j

Progestérone micronisé en ovules vaginaux de P+3 à P+12 et vitamine
E pour éviter l’irritation et la sècheresse

Progestérone 100 mg IM P+3, +5, +7, +9, +11 ou 50 mg P+3, P+11
puis 100 mg P+5, P+7, P+9
122

Pour femme oligoménorrhéique avec SOPK : 100 mg IM aux 18ème,
21ème et 24ème jours du cycle
o Œstrogène au cours de la phase lutéale
SOPK :
o résistance à l’insuline : metformine 500 mg 3 fois par jour à introduire
progressivement parfois alternative avec rosiglitazone 4mg par jour avec tous
les inconvénients connus des glitazones
o Induction ovulation par clomifène et progestérone vaginale pour soutien de
phase lutéale 400 à 600 mg pendant 10 soirs de suite à partir de P+3
o HCG 10 000 UI si présence d’un follicule de diamètre proche de 1.8 mm au
jour sommet
o Menotropin
o GnRH
Traitements favorisants la production de glaire cervicale :
o Vitamine B6 500 mg par jour, mucolytiques (type carbocystéine), ampicilline,
amoxicilline 500 mg de P-4 à P
o Si inefficace après 3 cycles, arrêter le traitement et ajouter de la prednisone et
de la guaifenesine de P-4 à P+2
Traitement d’une endométrite chronique (saignements marrons pré menstruel, inter
menstruel et en fin de menstruation)
o metronidazole 400 mg 3 fois par jour pendant 2 semaines
o cefradine (C1G) 500 mg 3 fois par jour pendant 2 semaines
Injection HCG pour améliorer le profil hormonal
o 2000 UI P+3, P+5, P+7, P+9. Doser les œstrogènes et la progestérone avant et
après traitement
123
o Si taux hormonaux trop élevés ou phase post-pic trop longue : 1000 UI P+3,
P+5, P+7, P+9 ou 2000 UI P+3, P+5, P+7
Gestion du stress, nutrition, exercice, régime hypocalorique pour obtenir un IMC
satisfaisant (optimisation)
Traitement des dysfonctionnements thyroïdiens
si diminution des bêta-endorphines : naltrexone qui permet d’obtenir une
augmentation du pic de LH (cf. page 124)
Si augmentation de la prolactine : bromocriptine (traitement de niveau A selon les
« NICE guidelines »)
Si augmentation des androgènes : dexaméthasone
Facteurs immunologiques : en cours de recherche
Les traitements médicaux de l’endométriose n’améliorent pas la fertilité (selon les
« NICE guidelines » niveau A)
Les pré ou pro biotiques permettraient d'obtenir un milieu vaginal plus favorable aux
spermatozoïdes ou d'améliorer un syndrome de l'intestin "perméable" ("leaky gut")
mais aucune donnée validée n'a été retrouvée sur le sujet.
-
Traitements médicaux chez l'hommevi :
Oligospermie : citrate de clomifène, pour stimuler la production de spermatozoïdes, à
la dose de 25 mg par jour pendant 25 jours, suivi par une période de repos de 5 à 6
jours. Un traitement empirique de 5 mg 2 fois par jour semble efficace. Le tamoxifène
peut être également utilisé.
Différents traitements améliorant la qualité du sperme :
o HCG IM augmente les doses de testostérone dans le sang et améliore le
spermogramme. 10000 UI 2 fois par semaine ou 2500 UI tous les 5 jours
pendant 75 à 90 jours ou 2500 UI 2 fois par semaine 6 à 8 semaines
124
o La clonidine améliorerait la spermatogénèse par stimulation de la GH, à une
dose de 0.075 mg au coucher
o Les inhibiteurs des prostaglandines du type indométacine amélioreraient les
oligospermies
o Le glutathion à une dose de 600 mg IM tous les 2 jours pendant 2 mois
montrerait une augmentation de la motilité des spermatozoïdes statistiquement
significative
o La vitamine E est un antioxydant qui améliorerait la fonction des
spermatozoïdes in vitro
o La L-carnitine permettrait une amélioration des qualités du sperme, mais
l’étude montrant cette efficacité regroupait peu de participantsvii
o La Co enzyme Q10 ou ubiquinone est utilisée en cas de problème de mobilité
des spermatozoïdes
La prise de corticoïdes semble être un traitement efficace sur les anticorps anti sperme
(NICE guidelines) : Prednisolone à la dose de 20 à 40 mg par jour pendant 10 jours
Atteinte prostatique :
o Prostatite inflammatoire : diclofénac en suppositoire
o Prostatite chronique subclinique : il est proposé une antibiothérapie par
ciprofloxacine 250 mg x 2 pendant 6 semaines
Un changement de style de vie permet une amélioration de la fertilité (optimisation)
-
Traitements chirurgicaux
En cas d’anomalies structurelles :
Endométriose : microchirurgie, traitement par laser ou par diathermie ou curetage
SOPK : laparoscopie et diathermie, laparotomie et résection « en cale » des ovaires, si
le traitement médical est insuffisant
125
Maladie inflammatoire pelvienne : microchirurgie et reconstruction pelvienne. La
NaPro technology® propose comme technique la " Near adhesion free reconstructive
surgery" permettant d’éliminer la quasi-totalité des adhérences pelviennes et ainsi
d’améliorer la fertilitéviii. Possibilité de traiter les adhérences par laser laparoscopique
Fibromes utérins : myomectomie
Polypes endométriaux : polypectomie
Septum utérin : résection hystéroscopique
Obstruction tubaire : chirurgie de type reconstruction tubaireix, ou cathétérisme
transcervical des trompes de Fallope ou réimplantation tubaire
Chirurgie sur Varicocèlex
Azoospermie obstructive ou excrétoire : chirurgie
-
Remarques sur ces différents traitements :
Le taux de beta endorphine semble avoir un rôle au cours du cycle menstruel xi,xii.
L’utilisation de la naltrexone dans le traitement du syndrome prémenstruel, de l’infertilité et
des fausses couches à répétition est basée sur le constat d’un taux de bêta endorphine plus bas
chez les femmes souffrant de ces problèmesxiii,xiv. Ce taux abaissé d’endorphine détériorerait
la fonction de l’hypothalamus et donc la fonction folliculaire d’où des symptômes de
syndrome prémenstruel et des problèmes d’infertilité. Un taux trop élevé a également été
constaté chez des femmes souffrant de syndrome des ovaires poly kystiques, d’aménorrhée
liée au stress ou à la pratique de l’exercice physiquexv.
En améliorant le taux d’endorphine, les fonctions hypothalamique et folliculaire
devraient être améliorées et ainsi le syndrome prémenstruel et l’infertilité. Il est également
nécessaire de corriger des taux anormaux de progestérone et d’œstrogènes.
126
Le dosage sanguin de la béta-endorphine s’effectue à J5, J7 et J9 après l’ovulation
mais ce dosage est très difficile à obtenir et à faire. Il est donc rarement fait. Aucune étude ne
permet à ce jour de valider le traitement par naltrexone.
Les effets secondaires de la naltrexone sont ceux des opioïdes. Pour diminuer ces
effets secondaires, un traitement à des doses très faibles et avec une augmentation progressive
est proposé. Aux Etats-Unis, les doses sont augmentées jusqu’à 50-100 mg par jour, avec
comme schéma : 0.25 mg 4 fois par jour pendant 10j, 0.5 mg 4 fois par jour pendant 10 j et
ainsi de suite jusqu’à 8 mg 4 fois par jour pendant 10 jours. Le but de cette posologie est de
bloquer les récepteurs aux opiacés et d’augmenter ainsi la sensibilité de ceux-ci aux
substances opiacées. En Irlande, la NaPro Technology® propose au coucher 2 mg la première
semaine puis 3 mg la deuxième semaine puis 4.5mg la troisième semaine. Ce traitement
permettrait de stimuler le système immunitaire. A ce type de doses, il s’agit de préparations
magistrales.
On retrouve cité dans la littérature un effet bénéfique potentiel dans le traitement du
HIV, de la SEP, de la dépression, du syndrome des ovaires poly kystiques, de la fibromyalgie,
de la fatigue chronique. Mais ce traitement n’a pas d’AMM, il est purement expérimental, il
ne répond pas non plus à la « médecine basée sur des preuves ».
La NaPro Technology® propose actuellement comme critères pour traiter les patientes
par des doses faibles en naltrexone, la présence d’au moins un des critères suivants :
-
Un syndrome prémenstruel durant plus de 4 jours par cycle
-
Une endométriose ou un syndrome des ovaires poly kystiques
-
Des antécédents personnels ou familiaux de maladie auto immune
-
Des saignements marron en fin de règles
-
Une fatigue persistante
-
Une baisse de moral
-
Excès d’anxiété
127
-
Des difficultés de sommeil
Une étude de 1997 a également montré l’intérêt d’un traitement par naltrexone lors de
l’induction d’ovulation chez des femmes résistant au traitement par clomifène seulxvi.
Une étude de cohorte américaine rapporte que l’influence d’un régime alimentaire
« déséquilibré » (consommation élevée d’acide gras trans, trop de protéines animales, trop de
produits sucrés, trop gras, peu de vitamines, peu de fer) n’est pas négligeable sur
l’infertilitéxvii.
Le traitement d’un syndrome de l’intestin perméable améliorerait la fertilité. Des
mécanismes immunitaires seraient mis en cause dans certaines infertilités classées sans cause
retrouvée. Mais aucune donnée validée n’a été retrouvée sur ce sujet. La maladie cœliaque,
même à bas bruit, est également mise en cause dans les problèmes d’infertilitéxviii.
4) Pour aller plus loin sur le Creighton Model System® et la NaPro Technology®
www.creightonmodel.com
www.fertilitycare.org
http://www.fertilitycare.fr/
http://www.fertilitycare.eu
www.naprotechnology.com
http://www.reproductiveinstitute.com/
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ZAVOS PM, GOODPASTURE JC. Clinical improvements of specific seminal deficiencies
via intercourse with a seminal collection device versus masturbation. Fertil Steril. 1989
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WOMEN & CHILDREN’S HEALTH GYNAECOLOGY CLINIC WEST SUFFOLK
HOSPITALS NHS TRUST PATIENT ADVICE AND LIAISON SERVICE. Patient
information about laparoscopy. En ligne disponible sur
http://www.wsh.nhs.uk/CMSdocuments/PatientLeaflets/DaySurgeryUnit/52951DSULaparoscopyandDye.pdf
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guidelines 11. Feb 2004. En ligne disponible sur
http://www.nice.org.uk/nicemedia/pdf/CG011niceguideline.pdf
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p.639. 1ère édition. Omaha : pope Paul VI institute press, 2004, 1244p.
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GANDINI L. Use of carnitine therapy in selected cases of male factor infertility: a doubleblind crossover trial. Fertil Steril. 2003 Feb;79(2):292-300.
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unfavourable outcome of pregnancy.Gut. 2000 Mar;46(3):332-5.
130
RESUME
La réponse à l’hypofertilité des couples au cabinet de médecine générale est insuffisante à ce jour. Les
couples ne peuvent attendre deux ans sans aucune action du médecin de famille. Nous nous sommes demandé ce
qu’il pourrait être fait au cours de cette attente. Nous avons cherché cette réponse en réalisant une revue de la
littérature sur le sujet. Nous constatons que de nombreux progrès ont été faits dans le domaine de l’observation
des signes de fertilité. Ces signes permettent aux couples formés d’optimiser leur fertilité. Le médecin peut
également optimiser le bilan pour obtenir un diagnostic précis et optimiser les thérapeutiques. Une médecine
restauratrice de la fertilité a été développée au cours des trente dernières années avec des traitements médicaux et
chirurgicaux permettant de restaurer la fonction de reproduction du couple. C’est une réponse tout à fait
satisfaisante tant sur le plan médical que sur le plan déontologique et anthropologique. Certains traitements
doivent être validés scientifiquement. Cette médecine est efficace mais elle n’est pas identique à la médecine de
suppléance de la fertilité. Nous avons donné les éléments permettant leur comparaison.
The response to couples subfertility, in a general practice, is insufficient today. Couples cannot wait two
years without any action from their family doctor. What can be done during this waiting period? We searched for
an answer by reviewing articles on the subject. We notice that many progresses have been done in the
observation of fertility signs. These signs allow instructed couples to optimize their fertility. The physician can
also optimize the assessment to obtain a precise diagnosis and optimize the treatments. A restorative
reproductive medicine has been developed during the last thirty years with medical and surgical treatments to
restore the reproductive function of couples. It is a fairly satisfactory answer from the medical, anthropological
and ethical perspectives. The efficiency of some treatments must be scientifically proven. Restorative
reproductive medicine is effective but it is not the same as the suppletive medicine of fertility. We provided the
elements allowing their comparison.
MOTS CLES
Stérilité
Fécondité humaine
Médecine générale
Santé de la reproduction
Soins médicaux
Diagnostic
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