MARS 2011 - N°25
SOMMAIRE
Le site internet de votre Conseil départemental
www.ordre-medecin-doubs.fr
ORDRE DES MEDECINS – CONSEIL DEPARTEMENTAL DU DOUBS
"Espace Jean-Claude SARREY"
12 A, rue du Professeur Paul Milleret 25000 BESANCON
Tel. : 03.81.81.13.88. Fax. : 03.81.81.60.71.
e-mail. : [email protected]decin.fr
BULLETIN
D’INFORMATIONS
D
Nous vous l’avions promis, il est en ligne. Le site internet du Conseil Départemental de
l'Ordre des Médecins du Doubs, en gestation depuis plusieurs mois, est désormais
fonctionnel à l’adresse suivante : http://www.ordre-medecin-doubs.fr
Comme nous nous y étions engagés, l'édition papier perdurera tant qu'un nombre suffisant
de confrères désirera conserver cette forme de publication.
Nous accueillerons dans un esprit constructif toutes les remarques et suggestions que vous
souhaitez faire et nous tiendrons compte, dans la mesure du possible, des critiques qui ne
manqueront sans doute pas d’apparaître lors des premières connexions.
Le Président
Docteur Fabrice FLAMAND
N
1
COMPOSITION DU
CONSEIL DEPARTEMENTAL DE
L’ORDRE DES MEDECINS DU DOUBS
Président :
Dr Fabrice FLAMAND
Vice-Présidents :
Dr Jean-François BOUVERESSE
Dr Anne CUCHE
Dr Virginio ELLENA
Secrétaire Général :
Dr Gérard DESCHAMPS
Secrétaire Général Adjoint :
Dr Christian CURLIER
Trésorier :
Dr Pierre DE VESVROTTE
Trésorier Adjoint :
Dr Bechara SAADE
MEMBRES TITULAIRES :
Dr Stéphane ATTAL
Dr Pascal BERTHOUT
Dr Philippe CHAPUIS
Dr Jacques DE VREGILLE
Dr Bahir-Edouard ELIAS
Dr Michel FREDY
Dr Jean-Pierre GAUME
Dr Michèle GIRARD
Dr Sylvie JOLY-VAGNEUX
Dr Jean-Marc LABOUREY
Dr Philippe POINSARD
Dr Gilles ROBERT
Dr Christophe RUEDIN
MEMBRES SUPPLEANTS :
Dr Claude BESANCON
Dr Mounir BEYROUTHY
Dr Michel CORNET
Dr Gilles DREYFUS-SCHMIDT
Dr Michel GENEVOIS
Dr Avni GUL
Dr Paul HEITZ
Dr Jean-Pierre JOBARD
Dr Norbert KHAYAT
Dr Gilles MADELON
Dr Jean-Claude MAIRESSE
Dr Jacques MARTIN
Dr Chaouki MEZHER
Dr Maria MORGADO DA EIRA
Dr Jacques NAVET
Dr Fatima RACHIDI-BERJAMY
Dr Bernard STORTZ
EDITO
Autres temps, autres moeurs ?
Il y a quelques années un jeune médecin en quête d’installation en médecine
générale fit appel à l’Ordre des Médecins du Doubs pour savoir s’il y avait une
possibilité d’installation dans ce département. On lui répondit poliment que l’offre
était déjà très suffisante et qu’il devait raisonnablement prospecter ailleurs pour
garder toute chance de succès à son projet.
Nous étions alors en plein dans les effets d’un numérus clausus un peu relâché et la
compétition pour l’installation était âpre.
Nous étions pressés de nous installer, de voir des patients et si possible de les garder
grâce à notre compétence, notre disponibilité, notre dévouement et puis d’entrer
au plus vite dans le tableau de gardes, enfin de faire totalement notre métier.
Quelques années plus tard, sous l’effet d’un raisonnement, dont je vous laisse juger
de la pertinence, on décida que le numérus clausus devait être réduit dans des
proportions drastiques selon la théorie qui prévalait :
“moins d’offres de soins, moins de dépenses des soins “.
Dans le cerveau complexe d’un haut décideur, il fut me inventé le MICA (notre
administration adore les acronymes et je traduis pour les plus jeunes « mesure
incitative à la cessation d’activité ») qui, ne riez pas, permettait selon le même
principe de diminution de l’offre, de faire des économies en envoyant à la retraite
des médecins âgés… de 60 ans, voire 58.
Aujourd’hui nous admirons le résultat de cette politique perspicace. Nous sommes
devant une situation de pénurie médicale à venir dont on commence tout juste à
prendre la mesure.
L’Ordre des Médecins, par la connaissance précise qu’il a du terrain, devrait être un
acteur incontournable de toutes les politiques de santé pour peu qu’elles existent.
Les solutions proposées ne doivent pas reposer sur des schémas de pensées
univoques avec la contrainte budgétaire comme seule et unique ligne d’horizon.
Evitons les erreurs du passé, les analyses réductrices, les solutions clés en main
imposées sans l’avis des acteurs de terrain.
Un jeune médecin qui appellerait l’Ordre aujourd’hui, en quête d’une installation
et quel qu’en soit la spécialité, aurait tout intérêt à ne pas décliner son identité et à
masquer son numéro d’appel car l’oiseau rare serait alors l’objet de sollicitations si
nombreuses qu’il en perdrait bien vite son latin,
« O tempora, O mores » ne lui dirait alors plus rien.
Le Président
Docteur Fabrice FLAMAND
SOMMAIRE :
Communiquons que diable. . . 2
Soignons nos correspondances 3
Il n’y a pas d’âge pour se faire avoir Arnaques annuaire 4
Contrôle patronal des arrêts de travail 5
Musique d’attente téléphonique 5
Pré-réservation d’une boîte de messagerie 5
Médecins hospitaliers activité privée 6
Usage du titre de psychothérapeute 7
Prescriptions d’actes d’ostéopathie 8
Trisomie 21 8
Prescription et délivrance de Méthadone 9
Dépistage de l’infection du VIH 10
Campagne diabète enfant et adolescent 11
Forum : Installation et remplacement en médecine générale 12
Maladies à déclaration obligatoire 12
Annonces Offres d’emplois 13
Tableau 14
Liste des remplaçants 18
2
LIBRES PROPOS
Communiquons que diable . . . .
Les temps sont à la communication avec un
grand C, omniprésente dans les discours,
vantée, galvaudée, manipulée, portée à nues,
sanctifiée, exécrée. Tout le monde parle de la
communication, il en existe me des
autoroutes, pourtant jamais les humains n’ont
si peu communiqué !
On commande une pizza par téléphone, on fait
l’amour par internet, du sport à la Télé, on prend un billet
de train ou de cinéma à un distributeur, on demande un
thé, un café, une boisson ou un préservatif à une machine,
on joue avec son ordinateur, on quémande des sous à un
DAB, et enfin on cherche son chemin avec un GPS.
Chaque entreprise, de la plus petite à la plus imposante, a
son répondeur vocal avec des voix charmantes certes, mais
de synthèse.
Lorsque par hasard on se parle, c’est par sigles ou
onomatopées.
Et nous autres, médecins, mes frères, nous ne sommes pas
en reste, tant s’en faut : on fait son AVC, suite à une HTA
mal jugulée par les BB et cela se termine par un OAP. On
maîtrise une PCE par des AINS. On a une CMU quand
on touche un RMI et on vous fait une IRM, des TGI,
éventuellement un TR si votre PSA est élevé, une NF, un
SMAC, un PAF, une UIV. Il y a de quoi affoler des
patients ordinaires qui ne veulent cependant pas passer
pour des sots. Sans compter que les HPV, 1 à 2 d’ailleurs,
les PV 16 et 32, les HIV, TIT, BW ne sont que des MST,
pardon des ITS comme on les qualifie maintenant.
Comment ne pas craindre et quelques fois provoquer
sciemment l’incompréhension dans ce langage aux
antipodes de la communication ?
C’est lorsque survient un incident dans le contrat malade -
médecin que les choses se compliquent. C’est quand
intervient l’erreur médicale, "la bavure" comme disent nos
médias, ultra communicants, eux, que les affaires se
gâtent.
L’opinion publique en général et le malade en particulier,
de nos jours, réclament un coupable à la moindre
incartade.
Le temps des médecins en chapeau pointu, clystère sous le
bras et se drapant dans leur dignité offensée s que
quelqu’un émet un doute sur leurs connaissances, est
définitivement révolu !
Les patients sont exigeants, informés,
internetisés à outrance et savent leurs "droits" ;
ils veulent tout savoir, mais cependant dans la
plupart des cas ils sont assez compréhensifs au
départ, et il suffit de quelques explications
simples, voire des excuses, en bridant quelque
peu son orgueil, surtout si l’on a pas les deux
pieds blancs, pour que tout s’aplanisse sans
problème.
Le commun des mortels dans la plupart des cas comprend
parfaitement une erreur dès lors qu’elle est involontaire,
imprévisible et humblement avouée.
De très nombreuses plaintes pourraient être ainsi évitées si
le médecin, certes un peu harce parfois, ne se réfugiait
pas derrière un écran de fumée de technicité et de termes
volontairement les plus barbares possibles destinés à
annihiler les velléités du requérant qui au contraire n’en
deviendra que plus revendicatif. Car les patients ou leur
famille veulent "la vérité", leur vérité, non par pour
toucher de l’argent comme ils disent, mais savoir ce qui
s’est réellement passé.
Il ne servira jamais à rien de se réfugier dignement derrière
ses compétences et ses diplômes, de refuser le dialogue, de
s’offusquer ou s’indigner fièrement, en un mot de ne pas
communiquer. Bon nombre d’affaires qui se terminent
devant les tribunaux auraient sûrement eu une issue
favorable si le médecin incriminé avait simplement
consenti à recevoir le ou les plaignants, à leur fournir
clairement les éléments de leur requête, en faisant
quelques fois fi de son bel amour propre, pour avouer
humblement que quelque part il s’est "planté".
Je pense que le patient dans la plupart des cas est satisfait
d’avoir "soutiré" en quelque sorte des "aveux", et ressent
même une certaine sympathie pour son interlocuteur qu’il
haïssait auparavant, car : "s’il avait voulu, il aurait pu
porter plainte. . . .". Mais il ne l’a pas fait !
Alors, communiquons que diable, nous nous épargnerons
ainsi bien des soucis et esquiverons bon nombre de
conflits.
C’est un des devoirs déontologiques du médecin de
faire face aux problèmes et d’assumer pleinement sa
responsabilité en reconnaissant ses éventuels
manquements ou erreurs.
Docteur Virginio ELLENA
VICE-PRESIDENT
3
INFORMATIONS DEPARTEMENTALES
Soignons nos correspondances
La rédaction de nos lettres de correspondance
entre confrères pour la prise en charge de nos
patients est un acte pluriquotidien qui
nécessite une certaine rigueur de la part du
rédacteur.
En tant que maître de stage, j’ai quelquefois
remarqué avec étonnement le côté
"laconique" du contenu des courriers que la plupart des
stagiaires rédigent à l’intention de confrères spécialistes.
On retrouve parfois cette particularité dans les demandes
d’examens complémentaires pour des patients sortant de
l’hôpital.
Ce qui en pratique ressemble à ça :
- Identité du malade
-Rx pulmonaire
- Signature illisible
On peut alors concevoir l’air interrogatif et quelquefois
dubitatif, voire "en colère" du confrère radiologue qui
prend connaissance d’une telle prescription.
Quid des antécédents, du motif de cette demande
d’examen, etc . . . ?
Quid des plus simple formule de civili : « Cher
Confrère…, Je vous confie…, avec tous mes
remerciements…, Bien cordialement, Bien
confraternellement ».
Certains points primordiaux doivent être mentionnés :
- L’identité du patient (nom, prénom, date de naissance) ;
- L’indication du motif de la consultation, des antécédents
complets, des symptômes présentés et de leur évolution
dans le temps, des résultats des examens biologiques et
para-cliniques pratiqués, du traitement habituel et celui ou
ceux déjà ordonnés pour l’affection causale.
- Ne pas oublier bien entendu une petite
formule de politesse et de remerciement finale.
La généralisation de l’outil informatique doit
permettre maintenant la rédaction d’un texte
complet et bien documenté en quelques clicks !
A travers la qualité de la formulation du fond et de la
forme de nos correspondances, nous exprimons le respect
confraternel que nous devons naturellement à notre
correspondant .
Celui-ci sera psychologiquement plus emprunt à répondre
à nos interrogations et peut-être plus enclin à développer
ses investigations et ses commentaires.
En qualité de médecin généraliste, les comptes-rendus de
confrères spécialistes hospitaliers ou libéraux m’ont permis
d’acquérir des connaissances complémentaires contribuant
à ma formation médicale continue.
Parfaire la prise en charge et assurer la continuité des
soins du patient passent aussi par l’attention que nous
portons à nos correspondances. Nos patients sont les
témoins du respect mutuel que nous nous devons d’avoir
les uns envers les autres. Ce respect est perçu par nos
patients, et c’est un sentiment de respect pour lui-même
qu’il ressent.
Chers Confrères, soignons aussi notre travail épistolaire.
Enseignants de Faculté ou Maîtres de stage, n’oublions pas
de transmettre aussi ces règles de bonne pratique.
Docteur Gérard DESCHAMPS
SECRETAIRE GENERAL
NE JAMAIS ECRIRE DANS UN CERTIFICAT
NE JAMAIS DELIVRER UN CERTIFICAT
- Autre chose qu’un fait médical, constaté par vous, sur
une seule personne
- Sans connaître son objet et sa destination, et sans
garder un duplicata.
- Ce que l’on vous dicte, même entre guillemets et au
conditionnel.
- Dans la précipitation, "entre 2 portes", et pour rendre
service.
- De formulation grotesque ("Bonne santé mentale"), ou
d’indigne ("certificat de virginité")
- Sous l’influence d’un tiers, même si c’est le conjoint et
surtout si c’est un avocat.
- Une indication qui incrimine ou qualifie un tiers,
voisin, conjoint, agresseur possible, employeur,
« harceleur ».
- Sans vérifier si vous êtes ou non dans le cadre des
dérogations légales.
- Rien qui vous fasse jouer le rôle d’un magistrat… ou
d’un justicier.
- Si la demande vous paraît abusive, illicite, ou
mentionne un tiers.
4
INFORMATIONS DEPARTEMENTALES
Il n’y a pas d’âge pour se faire avoir
Histoire vraie
J’ai reçu le jeudi 9 décembre 2010 vers 15h40
à mon cabinet, un commercial d’une Société
de télécommunication qui souhaitait dresser
un état des lieux de mes consommations et
visualiser mes installations téléphoniques en
vue de me faire une proposition, son
argument étant de proposer mieux que
l’actuel leader du marché à un moindre coût.
Je pensais qu’il en aurait pour une dizaine de minutes et
lui ai alors montré rapidement mon équipement et fait
part de mes souhaits. Je l’ai orienté vers mon second
bureau de consultation en le priant de faire vite compte
tenu de mon emploi du temps, pensant qu’il m’enverrait,
après étude, un devis et une proposition écrite.
Entre deux consultations, je suis allé voir où il en était. Le
commercial accompagné d’une collaboratrice prenaient
tout leur temps. Il m’a noté sur papier libre non daté sans
en-tête une proposition sur laquelle se trouve ma
consommation actuelle en se basant sur les dernières
factures et le coût au cas où je travaillerais avec eux.
Cette proposition écrite était accompagnée d’un standard
téléphonique très technique sans garantie quant à la
compatibilité avec mon installation actuelle et leur
matériel (un commercial n’est pas un technicien !).
Au bout d’une heure et demie d’occupation de mon
bureau, sans qu’il se préoccupe du désagrément qu’il m’a
causé (retard dans mes consultations), il avait
préparé un contrat pour me le faire signer. Il
s’est permis de se servir de mon tampon
professionnel et de l’apposer sur le bas des pages
des différents documents sans mon autorisation.
Il a pris contact avec son agence en vue de me
faxer un bon de demande de cadeau de bienvenue :
IPAD, si je signe avant la fin de l’année (sur le bon, l’offre
est valable du 27 octobre au 15 novembre).
Surpris par la rapidité et l’efficacité avec laquelle il a tout
préparé, j’ai refusé de signer sous la pression commerciale
exercée à la va-vite et lui ai demandé de me laisser les
documents pour prendre le temps de les lire, et de
réfléchir.
Je l’ai alors remerc en lui demandant de libérer mon
bureau. Ces personnes ont quitté mon cabinet en me
laissant seulement le schéma de l’installation, la
proposition tarifaire, qui ne correspond pas à ma
consommation réelle, et la carte de visite, mais pas le
contrat.
Moralité de l’histoire : Ne croyez pas au miracle !
Docteur Bechara SAADE
MEMBRE DU CONSEIL
Arnaques annuaire : encore et toujours
Des sociétés adressent aux médecins, quel que soit
leur mode d’exercice, des formulaires proposant de
mettre en ligne ou de vérifier l’exactitude de leurs
coordonnées professionnelles en vue d’une
inscription dans des annuaires tels que European
City Guide, DAD, Annuaire Pro, Guide des Médecins et
Thérapeutes, AnnuairePro Doubs….
Et le dernier en date sur le département "Annuaire des
Médecins" à 1017 ! HT par an (siège social basé à
Lisbonne).
Ces sociétés, souvent basées à l’étranger, facturent leurs
services pour un montant prohibitif. Le contrat proposé
manquant intentionnellement de clarté, certains médecins
se voient ensuite engagés dans un quasi contrat.
Soyez donc extrêmement vigilants dans la lecture
et l’examen de ces propositions d’insertions dans
les annuaires professionnels.
En cas de souscription malencontreuse :
- Si l’entreprise a son siège en France : Saisir la Direction
Départementale de la Concurrence, de la Consommation
et de la Répression des Fraudes d’une plainte, et contester
le contrat par courrier recommandé auprès de la société ;
- Si l’entreprise a son siège hors de France : Saisir le
Procureur de la République de votre lieu d’exercice contre
la société en cause et contester le contrat par courrier
recommandé auprès de la société.
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