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infirmiers et assistants sociaux) sont à l’écoute de
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E.R. : Luc Van Haute - Fondation contre le Cancer - Chaussée de Louvain 479, B-1030 Bruxelles • Fondation d’utilité publique • 0873.268.432 • D1336 - P1 01.14 - P&R 14.01 CDN Communication 13.4.97
A qui en parler ?
Les cancers de la peau :
non-mélanomes
A qui cette brochure est-elle
destinée ?
Table de matières
A qui cette brochure est-elle destinée ?
3
Qu’est-ce qu’un cancer ?
4
Un peu d’anatomie
6
Chiffres et facteurs de risque
8
Symptômes
11
Examens de diagnostic
14
Les traitements 15
Suivi après la fin des traitements
17
Encore quelques conseils
21
La Fondation contre le Cancer : une mission, trois objectifs
23
Ce document s’adresse avant tout aux personnes ayant
un cancer de la peau (non-mélanome).
Lorsqu’on vous annonce un diagnostic de cancer, de
très nombreuses questions et émotions se bousculent.
On veut comprendre comment et pourquoi la maladie
s’est développée, quels sont les examens et les
traitements indispensables, combien de temps ils
risquent de durer… On se demande si une guérison est
possible, si les traitements permettent de poursuivre
une vie normale ou s’il faudra se faire aider…
On s’interroge sur le coût de la maladie, sur ce qu’il
vaut mieux dire ou ne pas dire à son entourage…
A toutes ces questions et à bien d’autres, des réponses
devront être apportées au fur et à mesure qu’elles se
posent, au cas par cas, en fonction de l’évolution
particulière de chaque patient. Votre médecin jouera à
cet égard un rôle essentiel. Lui seul est en mesure de
vous informer avec précision sur l’évolution de votre
cas, pour autant que vous le lui demandiez.
Cette brochure n’a pas pour objet de tout vous apprendre
sur votre maladie. Elle vous donne cependant des infor­mations générales très importantes pour comprendre
ce qu’est votre cancer et comment il se soigne. Elle peut
également vous aider à poser les bonnes questions à
votre médecin ou à l’équipe médicale, si vous souhaitez
en savoir plus sur votre situation particulière.
N’oubliez pas non plus vos proches. Eux aussi se
posent de nombreuses questions. Ce document peut
donc également leur être utile.
Cette brochure traite de différents types de cancers
touchant la peau et qui ne sont pas des mélanomes
(une autre brochure est spécifiquement dédiée aux
mélanomes).
2
3
Qu’est-ce qu’un cancer ?
Un cancer résulte d’une perturbation profonde et
complexe du fonctionnement de certaines cellules, qui
se multiplient de manière incontrôlée et anarchique,
à tel point qu’elles finissent par envahir l’organe dans
lequel elles se trouvent et par envoyer d’autres cellules
malades à distance, vers d’autres organes.
Cause
Au départ, ce sont les dégâts accumulés par une
cellule qui entraînent le processus de cancérisation
(carcinogenèse). Ces dégâts peuvent entre autres être
dus à l’exposition à des produits toxiques (au premier
rang desquels se trouve la fumée de tabac), à des
agents physiques (ultraviolets naturels ou artificiels,
rayonnements, pollution), ou à certains virus. Le lien
avec l’alimentation est établi mais encore mal connu.
Par contre il est établi que l’alcool, l’excès de poids et
le manque d’exercice physique augmentent le risque
de certains cancers, tout comme des expositions
professionnelles à différents produits chimiques.
L’hérédité n’intervient que rarement. Les cancers ne
sont jamais contagieux.
Voilà pourquoi la fréquence des cancers augmente
globalement avec l’âge. C’est aussi la raison pour
laquelle le dépistage précoce de certains cancers
est si important. Il permet de les traiter avant
l’apparition des métastases.
Dernière précision : tumeur n’est pas toujours
synonyme de cancer. Une tumeur est une masse de
cellules qui peuvent être cancéreuses ou non. On
parle respectivement de tumeur maligne (cancer),
ou de tumeur bénigne (adénome, kyste…).
Vous cherchez d’autres informations ? Appelez
gratuitement le Cancerphone au 0800 15 800,
tous les jours ouvrables de 9h à 13h, le lundi de
9h à 19h.
Evolution
Après un certain temps d’évolution, certaines cellules
cancéreuses peuvent s’échapper de leur tumeur
d’origine et aller s’installer dans d’autres parties du
corps, via les vaisseaux sanguins ou lymphatiques.
Ces colonies distantes portent le nom de métastases.
Le processus de cancérisation est habituellement
très lent. Il peut s’étendre sur plusieurs années, voire
des dizaines, après les premiers dégâts cellulaires.
4
5
Un peu d’anatomie
Notre peau remplit différentes fonctions :
• elle protège notre organisme, par exemple vis-à-vis
des infections et des rayons ultraviolets (UV) ;
• elle nous permet de percevoir des signaux en
provenance de notre environnement : les nerfs
qu’elle contient transmettent les stimuli sensitifs
et thermiques et douloureux vers le cerveau, qui
“traduit” ces stimuli en sensations ;
• elle joue un rôle fondamental dans la régulation
de la température corporelle, principalement par
l’action des glandes sudoripares (transpiration).
Notre peau est constituée de trois couches. La
couche superficielle porte le nom d’épiderme, la
couche intermédiaire se nomme derme et la couche
inférieure est appelée tissu conjonctif sous-cutané
ou hypoderme.
1
2
3
4
a
b
c
Coupe de la peau
1. poil
a) épiderme :
2.couche cornée
3.cellules pavimenteuses
4.couche cellulaire basale
6
b) derme
c) hypoderme
Les cellules de l’épiderme sont appelées
kératinocytes.
Seuls les kératinocytes de la couche basale de
l’épiderme sont capables de se diviser. C’est à
leur niveau que se forment les nouvelles cellules
cutanées.
Sur une période de l’ordre d’un mois, ces nouvelles
cellules migrent vers le haut et changent de forme
pour s’aplatir de plus en plus. Arrivées à la surface
de la peau, elles ont fini leur cycle de vie, et ne sont
plus que des petits sacs de kératine (corne) que
l’organisme élimine sous forme de fines pellicules.
La formation de nouvelles cellules et l’élimination
des cellules mortes demeurent en permanence en
équilibre l’une par rapport à l’autre.
Les cellules pigmentaires ou mélanocytes se
trouvent à la jonction de la couche profonde de
l’épiderme et du derme. Sous l’effet des rayons
ultraviolets provenant du soleil (ou de lampes
à ultraviolets), les mélanocytes fabriquent des
pigments bruns qui sont alors captés par les
kératinocytes, ce qui leurs confère une pigmentation
que l’on appelle le “bronzage”.
Le derme est constitué de tissu conjonctif. On y
trouve notamment : des glandes sudoripares (qui
produisent la sueur), des follicules pileux associés
à des glandes sébacées, des vaisseaux sanguins et
lymphatiques, des cellules sensorielles ainsi que des
terminaisons nerveuses.
L’hypoderme sert principalement de tissu de soutien
et d’isolant. Il se compose essentiellement de tissu
graisseux.
7
Chiffres et facteurs de
risque
Cancers de la peau (autres que
mélanomes)
Cette brochure concerne les deux formes les plus
fré­quentes de cancers de la peau qui se développent
à partir des cellules de l’épiderme proprement dites
(kératinocytes) : le carcinome basocellulaire et le
carcinome spinocellulaire. Ces cancers de la peau
représentent ensemble environ 80 % des cas de
cancers de la peau.
Ils sont donc beaucoup plus fréquents – mais moins
graves – que les mélanomes, qui apparaissent au
départ des cellules pigmentaires (mélanocytes). Les
mélanomes représentent environ 10 % des cancers
cutanés. Ils font l’objet d’une brochure séparée.
Les 10 % restants sont des cancers relativement rares
qui ne seront pas abordés dans cette brochure.
Il est important de souligner que la grande majorité des
taches présentes sur la peau ne sont pas cancéreuses :
verrues, taches pigmentées, etc. sont des lésions tout à
fait bénignes.
Cependant, certaines d’entre elles, comme les naevus
(grains de beauté) peuvent se transformer en cancer. Ils
doivent être surveillés et éventuellement enlevés.
Les cancers cutanés basocellulaires et spinocellulaires
atteignent autant les hommes que les femmes.
Facteurs de risque
Une écrasante majorité des cancers cutanés
(mélanomes ET carcinomes) apparaissent suite à
une exposition excessive aux rayons ultraviolets
naturels (soleil) ou artificiels (solariums, bancs
solaires, lampes à ultraviolets).
8
Les ultraviolets à petites doses sont importants
pour notre santé : ils favorisent la synthèse par notre
organisme de vitamine D, qui joue un rôle fondamental
dans la solidité des os et dans la protection contre de
nombreuses maladies. Les UV peuvent également
exer­cer un effet favorable sur certaines affections
cutanées comme l’acné, le psoriasis et certaines
formes d’eczéma. Mais il est tout à fait certain que les
expositions exagérées aux ultraviolets, tant naturels
qu’artificiels, sont clairement nocives pour la peau,
puisqu’elles accélèrent son vieillissement et favorisent
le développement des cancers.
En cas d’exposition au soleil, la peau déclenche des
mécanismes de protection :
• elle s’épaissit : de ce fait, les rayons ultraviolets
pénètrent moins profondément dans la peau.
• elle brunit : c’est le bronzage, dont la première fonction
est de faire écran à la pénétration des ultraviolets.
L’efficacité de ces mécanismes de protection varie
en fonction des individus. Les personnes qui ont
une peau naturellement claire sont moins bien
protégées contre les rayons ultraviolets. Si elles
s’exposent abondamment au soleil et/ou utilisent
intensivement des appareils à ultraviolets, elles
en subiront plus fréquemment les conséquences
nocives que les personnes ayant une peau
naturellement plus foncée.
C’est pourquoi les cancers cutanés sont plus
fréquents chez les individus à peau claire. On les
rencontre aussi plus souvent chez les personnes qui
travaillent à l’extérieur (fermiers, jardiniers, marins)
et chez les individus à peau blanche ayant vécu
longtemps sous les tropiques.
Les personnes de couleur (originaires d’Afrique,
d’Asie ou d’Amérique du Sud, par exemple) sont
9
Symptômes
naturellement mieux protégées contre les UV et
développent plus rarement des cancers cutanés.
Augmentation de la fréquence des
cancers cutanés
Les cancers cutanés sont de plus en plus
fréquents parmi l’ensemble de la population.
Il ne s’agit pas uniquement du carcinome baso­
cellulaire et du carcinome spinocellulaire, mais
également du mélanome (cancer de la peau parti­
culièrement agressif). Ce sont surtout les coups de
soleil fréquents, particulièrement pendant l’enfance,
qui pourraient être une cause de mélanome.
Les risques accrus
La toute grande majorité des cancers de la peau, en
tant que tels, ne sont pas héréditaires.
Par contre, le risque de développer un cancer
cutané est bel et bien influencé par certaines
caractéristiques héréditaires, à savoir le type de
peau. Comme signalé plus haut, les personnes à la
peau claire courent davantage de risque de cancer
cutané que les personnes à la peau plus foncée.
Quelqu’un qui a subi durant son enfance un traitement
par irradiation (radiothérapie) court également
un risque accru de cancer cutané au niveau de
l’emplacement irradié et en périphérie de celui-ci.
Par ailleurs, on constate un risque accru de
cancer cutané chez les personnes sous traitement
immunosuppresseur, par exemple après une
transplantation d’organe (cœur, rein…)
10
La plupart des symptômes présentés ci-après sont
le plus souvent dus à des problèmes de santé sans
gravité, sans aucun rapport avec un cancer. De plus,
pour être significatifs, ils doivent être persistants
(plus de 2 semaines) ou répétés. Votre médecin
est le seul à pouvoir déter­miner, par des examens
appropriés, si une anomalie persi­stante est due à un
cancer. Si nécessaire, il vous dirigera vers un spécialiste
pour un suivi complémentaire.
Lésions précancéreuses de la peau
Il existe différentes anomalies qui ne sont pas
encore des cancers, mais qui peuvent le devenir :
ce type de lésions “précancéreuses“ se rencontre
principalement chez les personnes âgées.
La majorité de ces lésions sont des “kératoses
actiniques“. Elles peuvent se transformer en
carcinome spinocellulaire. Cette transformation
survient dans 10 à 20 % des cas. Par prudence,
il vaut donc mieux les faire surveiller par un
dermatologue.
Une kératose actinique est une petite zone cornée
qui ressemble un peu à une verrue. La peau est
légèrement râpeuse au toucher. Tout comme les
différentes formes de cancers cutanés, ces lésions
précancéreuses apparaissent généralement sous
l’influence d’un excès de rayons ultraviolets.
Elles sont donc plus fréquentes sur le visage, le dos
des mains, ou le cuir chevelu chez les personnes
dégarnies. Il est conseillé de les protéger du soleil.
11
Carcinome basocellulaire
Environ 75 % des cas de cancers cutanés sont
des carcinomes (ou épithéliomas) basocellulaires.
Ce type de cancer survient surtout après l’âge de
quarante-cinq ans, mais des personnes plus jeunes
peuvent également en être atteintes. Le carcinome
basocellulaire croît lentement et ne donne presque
jamais naissance à des métastases. Par conséquent,
on parle de “tumeur à malignité locale”. Il est la forme
la moins dangereuse de cancer cutané.
Néanmoins, un carcinome basocellulaire nécessite un
traitement approprié, faute de quoi il peut s’étendre en
profondeur et atteindre les tissus situés sous la peau.
Dans ce cas, les chances de guérison diminuent et le
traitement devient beaucoup plus difficile.
basocellulaire. En cas de traitement précoce, les
perspectives sont toutefois très favorables.
Le carcinome spinocellulaire apparaît surtout au
niveau du visage, de la nuque et du dos des mains,
emplacements qui sont fortement exposés au
rayonnement solaire à longueur de vie. Le plus souvent,
il débute sous la forme d’un petit bouton rose ou rouge,
parfois recouvert d’une croûte squameuse. Au niveau
des lèvres, ce cancer peut également prendre la forme
d’une petite blessure ou d’une tache blanche qui grossit
lentement, avec un aspect écaillé.
Pour diagnositiquer les deux types de carcinomes
cutanés, une biopsie est souvent nécessaire.
Le carcinome basocellulaire apparaît surtout dans les
zones exposées au soleil, notamment dans le visage. Le
plus souvent, il débute sous la forme d’un petit bouton
brillant, comme une petite perle translucide, qui croît très
lentement. Un carcinome basocellulaire peut également
se présenter sous la forme d’une petite plaie qui ne guérit
pas, ou comme une petite zone rouge et rugueuse.
Carcinome spinocellulaire
Dix pour cent des cas de cancer cutané sont des
carcinomes (ou épithéliomas) spinocellulaires. Ce type
de cancer apparaît surtout chez les personnes de plus
de soixante ans. Sa croissance est plus rapide que celle
du carcinome basocellulaire. En l’absence de traitement,
il finit par donner naissance à des métastases,
généralement via les ganglions lymphatiques situés à
proximité de la tumeur. Le carcinome spinocellulaire
est par conséquent plus agressif que le carcinome
12
13
Examens de diagnostic
Les traitements
La période du diagnostic et des examens
complémentaires est souvent difficile à vivre. Il
faut attendre un certain temps avant que tous les
examens soient effectués et que les résultats soient
disponibles. Dans l’intervalle, on se pose bien des
questions sur la nature de la maladie, sa gravité et
son évolution possible. Les équipes hospitalières font
tout leur possible pour que cette période soit la plus
brève possible.
Le traitement dépendra du type de cancer, de
l’emplacement et de la taille de la tumeur, ainsi que
de l’âge du patient.
Le diagnostic de cancer de la peau est généralement
posé par un dermatologue. Il repose sur l’examen
visuel de la tumeur au dermatoscope et par l’examen
au microscope d’un prélèvement de tout ou partie de
la lésion.
Ce prélèvement s’effectue le plus souvent sous
anesthésie locale.
La particularité des carcinomes cutanés est de
pouvoir faire appel à des traitements très divers.
Outre la chirurgie classique (qui a l’avantage de
permettre l’examen microscopique de la tumeur
complète après son excision), on peut traiter ces
lésions par divers traitements locaux détaillés
ci-dessous. Chaque cas est particulier et doit être
discuté avec le dermatologue et/ou le chirurgien.
Chirurgie
Le premier traitement est surtout chirurgical,
surtout en cas de carcinome spinocellulaire.
Lors de l’opération, le chirurgien réalise l’exérèse
de la tumeur dans sa totalité, le plus souvent sous
anesthésie locale.
Une anesthésie générale peut s’avérer nécessaire
lorsque la tumeur est particulièrement étendue ou si
elle s’est développée en profondeur.
Parfois, une opération étendue est indispensable
pour pouvoir éliminer la totalité de la tumeur. Dans
ce cas, il est parfois nécessaire d’avoir recours à une
greffe de peau.
S’il y a des métastases au niveau des ganglions
lymphatiques situés à proximité de la tumeur, le
médecin devra les éliminer chirurgicalement ou les
irradier.
Thérapie photodynamique
La thérapie photodynamique est un traitement
permettant de rendre les cellules de la peau
anormales ou malignes extrêmement sensibles à la
14
15
Suivi après la fin des
traitements
lumière visible. Ces cellules sont ensuite exposées à
la lumière, ce qui les tue. Après quelques semaines,
de nouvelles cellules cutanées saines prennent leur
place.
Chimiothérapie locale
En cas de carcinome basocellulaire superficiel ou de
kératose actinique, il est parfois possible d’appliquer
localement une crème ayant pour effet de freiner la
multiplication cellulaire ou de tuer des cellules. En
général, cette crème est appliquée localement deux
fois par jour durant environ trois semaines.
Immunothérapie
En cas de carcinome basocellulaire superficiel ou
de kératose actinique, il est parfois aussi possible
d’utiliser pendant quelques semaines une crème
contenant une substance qui stimule le système
immunitaire, afin de l’aider à éliminer les cellules
cancéreuses.
Le suivi après traitement du cancer de la peau est
très important. En effet, un cancer cutané est le
signe que la peau a été globalement abîmée par
les ultraviolets. Il est donc tout à fait possible que
d’autres cancers cutanés, différents du premier, se
développent à nouveau chez ces personnes.
Votre médecin établira un plan de suivi. Il consiste
en une série de consultations et d’examens
complémentaires. Leur fréquence diminuera au fil
des ans. Il est très important de respecter ce plan de
suivi.
Après traitement d’un carcinome basocellulaire, une
surveillance sera maintenue pendant deux à cinq ans.
Après le traitement d’un carcinome spinocellulaire,
la période de surveillance sera plus longue :
habituellement cinq à dix ans, en raison du risque de
métastases, qui subsiste encore longtemps. Chez les
personnes présentant un risque fortement accru de
cancer cutané, une surveillance à vie est nécessaire.
Cryothérapie
Cette méthode de destruction par le froid est
parfois utilisée en cas de kératose actinique ou de
carcinome basocellulaire. Ce traitement ne permet
toutefois pas de vérifier si on a bien éliminé toute la
tumeur, et le traitement est souvent incomplet.
Radiothérapie
L’irradiation des tumeurs cutanées est rarement
utilisée, et seulement quand la tumeur est
inopérable.
16
17
Lors des contrôles, le spécialiste examinera la
zone cicatricielle et évaluera la peau au niveau des
nouveaux emplacements suspects. Chez les patients
qui ont été traités pour un carcinome spinocellulaire
ou un mélanome, il contrôlera également les
ganglions lymphatiques régionaux. Ce sont par
exemple les ganglions inguinaux lorsque la tumeur
se situait au niveau de la jambe ou les ganglions
axillaires dans le cas d’une tumeur au niveau du bras.
Que peut-on faire soi-même ?
En plus du contrôle par le spécialiste, il est souhai­
table de surveiller soi-même attentivement sa
peau, une fois tous les deux à trois mois, à la
recherche d’éventuelles modifications.
Soyez attentifs à :
• toute modification au niveau de et autour d’une
zone cicatricielle ;
• la présence de nouvelles “taches pigmentées” à un
endroit où la peau en était jusqu’alors dépourvue ;
• des modifications au niveau de “taches pigmentées”
existantes.
Si vous avez été traité pour un carcinome spino­
cellulaire, soyez également attentif, en fonction de
l’emplacement de la tumeur traitée, à tout
gonflement des ganglions, par exemple au niveau
du cou, des aisselles ou de l’aine.
Si vous constatez une ou plusieurs modifications,
prenez sans attendre rendez-vous chez le médecin
chez qui vous êtes sous surveillance.
18
Guérison ou rémission ?
Vous entendrez sans doute les médecins parler de
rémission, plutôt que de guérison.
Une rémission est une amélioration de votre état, avec
diminution des signes de présence du cancer. Lorsque
tous les signes de la maladie ont disparu, on parle de
rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que
la maladie a été totalement et définitivement éliminée.
En effet, même à ce stade, quelques cellules malignes
peuvent avoir survécu, mais elles sont trop petites
pour être détectées par les examens pratiqués. Seul
le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le
cas. Et c’est seulement à ce moment qu’on parlera de
guérison.
Combien de temps faudra-t-il attendre ? Tout dépend
du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été
fixée à 5 ans, mais il n’est pas toujours nécessaire de
patienter aussi longtemps pour parler de guérison.
Demandez à votre médecin ce qu’il en est pour
votre cas particulier. En règle générale, plus une
rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être
définitivement guéri.
Limitation des risques
A long terme, vous pouvez limiter le risque de
nouvelles tumeurs cutanées en vous montrant
aussi prudent que possible en ce qui concerne
l’exposition de votre peau aux rayons ultraviolets,
surtout si vous avez la peau claire.
19
Encore quelques conseils
Voici quelques conseils utiles :
• la meilleure protection est celle offerte par les
vêtements. Si vous devez malgré tout rester
souvent et longtemps au soleil, par exemple
dans l’exercice de votre profession, vous avez
tout intérêt à vous couvrir bras et jambes. Pour
protéger le visage et le cou, le port d’un chapeau,
d’une casquette ou d’une visière est conseillé ;
• pendant les périodes ensoleillées, utilisez une
crème solaire “écran total“ (indice de protection
de 50) ;
• évitez autant que possible de vous exposer au
soleil entre midi et quatre heures de l’après-midi
(heure d’été). C’est à ce moment, en effet, que les
rayons ultraviolets sont les plus intenses.
De manière générale, informez toujours votre
médecin le plus rapidement possible de nouveaux
troubles ou symptômes qui feraient leur apparition.
Attention aux interactions
médicamenteuses !
Certains médicaments peuvent modifier l’effica­cité
des traitements anticancéreux, que ce soit dans le
sens d’un renforcement ou d’une diminu­tion d’effet.
Et cela aussi bien avec des médicaments convention­
nels qu’avec ceux issus des médecines douces. C’est
pourquoi il est très important de toujours signaler
à l’équipe médicale qui vous soigne quels sont les
autres traitements que vous suivez (médicaments
mais aussi vitamines, plantes, régimes, …). Faites-en
une liste et discutez-en avec votre médecin lors de
vos consultations. Vous pouvez trouver plus d’infor­
mations dans notre brochure “Médecines ‘douces’ et
cancers” ainsi que dans le “Guide des compléments
alimen­taires”, disponibles sur notre site web www.
cancer.be, sous la rubrique “Vivre avec le cancer”.
L’importance d’un bon moral
Un bon moral est toujours important, même s’il
ne suffit pas à garantir de meilleures chances de
guérison. C’est néanmoins un élément essentiel
pour vivre mieux, quoi qu’il arrive, et pour faciliter
la traversée des moments difficiles de la maladie
et des traitements. Ceci étant, il est parfaitement
normal d’avoir des “hauts” et des “bas”. Si vous
éprouvez des difficultés, ne les gardez pas pour
vous. Parlez-en à un proche, à un membre de
l’équipe soignante ou à un psychologue.
Sachez que, dans le cadre du Plan national Cancer,
vous avez la possibilité de recevoir gratuitement
un soutien psychologique en milieu hospitalier. La
Fondation contre le Cancer propose également un
coaching psychologique complémentaire (voir site
www.cancer.be, ou via Cancerphone 0800 15 800).
20
21
Importance d’une relation de confiance
avec ceux qui vous soignent
Cette brochure n’a pas, et de loin, répondu à
toutes les questions que vous vous posez ou
que vous vous poserez au fil de l’évolution de
votre maladie. Ce n’est pas son but. Durant votre
parcours, vous allez rencontrer un grand nombre
de professionnels : médecins, infirmières et autres.
N’hésitez jamais à les interroger et, si nécessaire,
à répéter vos questions jusqu’à obtenir une réponse
compréhensible. Il est indispensable de construire
un véritable dialogue avec eux. Cela vous permettra
de prendre de commun accord et en toute confiance
les décisions qui s’imposent.
Sur www.cancer.be, vous trouverez sous la
rubrique ‘Les cancers’ :
•• des informations complémentaires sur •
la maladie, les traitements, les effets •
secondaires
•• des conseils pour mieux faire face à •
votre maladie : alimentation, beauté…
•• les coordonnées de tous nos services •
d’accompagnement des patients
•• de nombreux dépliants et brochures •
à consulter et/ou à commander
Nos publications peuvent également être
commandées par téléphone au 02 736 99 99,
ou via [email protected].
22
La Fondation contre le Cancer : •
une mission, trois objectifs
La Fondation contre le Cancer n’a qu’une seule
ambition : rendre possible un maximum de
progrès contre le cancer.
Pour cela, nous travaillons à trois niveaux :
•• Le soutien financier de la recherche •
cancérologique en Belgique
Pour augmenter les chances de guérison,
nous finançons les travaux de nombreux
chercheurs dans les grands centres du pays,
le plus souvent universitaires.
•• L’aide sociale, le soutien financier et •
l’information des patients et leurs proches
Pour augmenter la qualité de vie des malades,
nous proposons de l’information, de l’aide
sociale et du soutien aux personnes atteintes
par un cancer et à leurs proches.
•• La promotion de modes de vie sains, •
de la prévention et du dépistage, ainsi •
que la diffusion large d’informations •
scientifiquement validées
Pour réduire les risques de développer un
cancer, nous encourageons l’adoption de
modes de vie sains et la pratique du dépistage.
Pour cela, nous diffusons largement des
informations scientifiquement validées.
23
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