PDF - CHU de Liège

publicité
DOSSIER MÉDICAL DU MOIS : 11 AVRIL
PP. 8-9
JOURNÉE MONDIALE PARKINSON
Pour prévenir,
il faut bouger !
Votre santé nous tient à cœur
Le magazine de votre hôpital universitaire I Mensuel N°12 I Mars 2017
LIÈGE - SEMAINE DE L'E-SANTÉ
PP. 2-5
LE SOMMEIL
PP. 10-11
POUR MIEUX DORMIR,
DÉPENSEZ-VOUS !
©
©D.R.
D.R.
HISTOIRE
P. 14
LES ORIGINES FRANÇAISES
DE L'UNIVERSITÉ DE LIÈGE
LA MÉDECINE
DU FUTUR
Le CHU de Liège obtient la certification EMRAM 6 !
Il est le premier "e-hôpital" de Wallonie
© D.R.
© GRAND CURTIUS
ENTRÉE GRATUITE !
« La Chambre de 1914 et la Chambre du Futur »
17/03 > 30/05 - CHU Sart Tilman, Verrière Sud
VERNISSAGE CE
JEUDI 16
MARS 2017 À 16H
ROUTE
941
www.chuliege.be/Chambre1914-ChambreFutur
« S.M. la Reine assistant le chirurgien Antoine Depage durant une opération à
l'Ambulance de l'Océan pendant la Première Guerre mondiale », Fernand Allard
L’Olivier, Huile sur bois (148x108 cm).
Signé et daté 1925. Collection Académie royale de médecine de Belgique.
LIEGE SEMAINE DE L’E-SANTÉ
EDITO
LE CHU DE LIÈGE
A 30 ANS
AU MUSÉE DE LA BOVERIE !
Si, en 2017, l’Université de Liège fête son 200
anniversaire, le CHU de Liège ­célèbre, lui,
ses 30 ans. Un anniversaire qu’il fête avec
fierté par des grandes conférences médicales,
des expositions thématiques, des congrès,
une grande exposition à « La Boverie » et un
livre inédit sur 500 ans de médecine à Liège !
e
L'exposition « La Leçon d'Anatomie - ­500
ans d'histoire de la médecine » présentera,
du 21 juin au 17 septembre, un ensemble
unique de quelque 120 œuvres (dont certaines créées pour l’événement) où Art ancien et Art contemporain mêlés montreront
bien la variété de nos attitudes devant les
fragilités de notre condition de patient. Pratiquer la médecine et y recourir, c'est aussi,
au-delà des techniques mises en oeuvre,
affronter les interrogations les plus fondamentales qui se posent depuis toujours aux
humains. Et les artistes ont de tout temps
illustré ce questionnement éternel. Si le
CHU se penche, depuis ce 16 mars, sur le
passé et l’avenir des chambres d’hôpitaux,
il organise aussi trois grandes conférences
médicales. Elles se tiendront aux Amphithéâtres de l’ULG « Opéra » avec des orateurs prestigieux : le Pr. Guy Vallancien de
l’Académie française de Médecine (« La médecine sans médecins » - 29/3), le Pr. Barbara
Demeneix du Museum d’Histoire naturelle
de Paris (« Le cerveau endommagé par les
perturbateurs endocriniens » - 11/5) et le
Pr. Yvon Englert, Recteur de l’ULB, (« Médecine et éthique, droits et devoir d’une société scientifique publique » - 23/11). Les recettes de ces conférences sont intégralement
reversées à la Fondation Léon Fredericq.
Ce mois-ci, votre journal Le Patient se
penche sur l’e-santé et tous les progrès que
les évolutions technologiques apportent à
la médecine. Sans nuire aux relations humaines avec le patient. Bonne lecture.
La rédaction
Editeur responsable :
Sudpresse - Pierre Leerschool
Rue de Coquelet, 134 - 5000 Namur
Rédaction :
• Frédérique Siccard
• Jenifer Devresse
• Vinciane Pinte
• Georges Larbuisson
Coordination :
• Rosaria Crapanzano
Photographies :
• Michel Houet
Mise en page :
• Sudpresse Creative
Impression :
• Rossel Printing
« Li ci qui dè mori a sogne,
Dimin ou d’apres mour’rè d’sogne »
« Celui qui a peur de mourir,
demain ou après mourra de peur »
Extrait de «Li Walon dès Docteûrs» de P.H. Thomsin
2
EN ROUTE VERS
LA MÉDECINE
DU FUTUR
L
a médecine de demain,
ce n’est pas de la science-fiction. Pour la première fois,
Liège dédie une semaine à
l’e-santé, dans le cadre des festivités du bicentenaire de l’Université
de Liège et des 30 ans du CHU de
Liège, en collaboration avec le Festival ImagéSanté. Au programme :
le congrès international HIMMS
consacré à la télémédecine pour
la première fois dans notre Cité
ardente, une grande conférence
consacrée à l’avenir de la médecine, une soirée spéciale ImagéSanté, une exposition sur la
chambre du futur…
LE CHU DE LIÈGE, « E-HÔPITAL »
N°1 EN WALLONIE
« EMRAM 6 » : c’est le nom de la prestigieuse accréditation qui vient d’être
décernée au CHU de Liège pour ses
performances en termes d’informatisation de la prise en charge des patients. Mais déjà, l’hôpital a les yeux
rivés sur 2018 et vise EMRAM 7, soit
le plus haut niveau jamais atteint en
matière d’e-santé ou Health IT.
Le CHU de Liège peut se targuer d’être
le premier hôpital certifié EMRAM 6
en Wallonie et le deuxième en Belgique
après l’UZ de Bruxelles, hôpital affilié
à la VUB. Une récompense décernée
en novembre dernier par HIMMS
(lire ci-contre) pour les avancées remarquables du CHU dans le domaine
de l’e-santé.
QUELS PROGRÈS POUR M
­ ÉRITER
CETTE ACCRÉDITATION ?
Le Pr Philippe Kolh, chirurgien cardiovasculaire et Directeur du département
Gestion du Système d’Information du
CHU de Liège, œuvre depuis longtemps à la progression de l’hôpital en
établissement IT de pointe. « Concrètement, atteindre le niveau EMRAM
6 signifie qu’on a déployé l’ensemble
des fonctionnalités du dossier patient
« L’OBJECTIF N’EST PAS
DE FAIRE DE L’INFORMATIQUE
POUR FAIRE DE L’INFORMATIQUE,
MAIS D’OPTIMISER LA QUALITÉ
DES SOINS GRÂCE
À L’INFORMATIQUE ! »
informatisé (DPI), du dossier médical
(DMI) et du dossier infirmier informatisé (DII) ». Le CHU est désormais
totalement filmless et paperless…
Surtout, l’accréditation consacre
deux innovations importantes :
« du côté des médecins, un système
informatisé d’aide à la décision et
à la prescription médicamenteuse,
qui alerte par exemple le médecin
en cas d’erreur de dosage, d’interactions médicamenteuses ou d’incompatibilité d’un médicament avec une
allergie du patient. Du côté infirmier,
un outil informatisé qui permet le
cross-matching, c’est-à-dire de croiser les données du médicament avec
celles du patient. Le système vérifie
cinq éléments : le bon patient, le bon
médicament, la bonne dose, le bon
horaire, la bonne voie d’administra-
tion ». De quoi sécuriser largement la
prescription et l’administration des
médicaments.
OBJECTIF 2018 :
CAP SUR EMRAM 7 !
Actuellement, ces avancées technologiques fonctionnent dans l’unité de
soins pilote du -4AB (pneumologie,
cardiologie et radiothérapie). « Mais
pour atteindre le niveau EMRAM 7,
explique le Pr Philippe Kolh, nous
devons les étendre à l’ensemble des
unités de soins et à la ­pharmacie.
L’objectif du CHU de Liège est
d’y parvenir pour la fin 2018 ».
Un f­ ameux défi lorsqu’on sait qu’aucun établissement à ce jour n’a atteint cet échelon ultime en Belgique.
Jen D.
L’ÉCHELLE EMRAM, QU'EST-CE ?
EMRAM (Electronic Medical Record Adoption Model) est un
dispositif d’évaluation international qui permet de comparer les
progrès des différents hôpitaux dans le monde en matière d’informatisation médicale. Il s’agit d’une échelle à sept niveaux mise au
point par la société HIMMS (Healthcare Information Management
Systems Society), la plus importante association mondiale d’intérêt
public du genre. HIMMS vise l’amélioration de la qualité des soins
de santé, de leur sécurité et de leur accès grâce aux technologies
de l’information et aux systèmes de gestion.
E-SANTÉ : ENTRETIEN
Le Pr Philippe Coucke
est chef du Service de
Radiothérapie au CHU de Liège.
L’INTELLIGENCE
ARTIFICIELLE
REMPLACERA-T-ELLE
LES MÉDECINS ?
Du point de vue du patient,
quel sont les avantages
de la téléconsultation ?
La médecine à distance permet de
­résoudre le problème de l’accessibilité
médicale ! Beaucoup de régions sont
des déserts médicaux où les gens n’ont
aucun accès à un médecin, même dans
nos pays dits « civilisés ». D’autre part
ce n’est que la première étape, on commence à miniaturiser ces technologies
pour que les patients puissent en disposer
à domicile. Par ailleurs, la téléconsultation réduit considérablement les coûts,
et évite aux patients de moisir dans les
salles d’attente pendant parfois plusieurs
heures…
La chirurgie robotique
O
bservateur attentif
de son temps, féru
de technologie et
passionné par les
potentialités ouvertes par
l’e-santé, le Pr Philippe Coucke
nous livre sa vision de
la médecine de demain.
La médecine se transforme,
notamment sous l’impulsion
de développements technologiques
galopants. Quel sera le visage
de la médecine de demain ?
La médecine a grandi comme une médecine curative : elle intervient quand la
maladie est déjà installée. Mais à terme,
on pourrait empêcher la maladie avant
même qu’elle n’arrive : on développe
actuellement des techniques d’intelligence artificielle (IA) toujours plus
précises qui permettent de prédire les
patients à risques, notamment pour les
maladies à composante éventuellement
génétiquement déterminée. Sur base de
l’analyse du profil vocal par exemple,
l’IA est capable de déterminer le risque
de contracter une maladie cardiovascu-
© docdunet.fr
laire. On va vers une médecine de plus en
plus prédictive et préventive, mais aussi
plus personnalisée et participative.
Jusqu’où les technologies
peuvent-elles remplacer le travail
des praticiens ?
L’IA est précieuse à de nombreuses
étapes du parcours de soins et bien plus
performante à certains égards que les
praticiens. En matière d’anamnèse,
on a développé de l’IA qui est capable
d’interroger les patients et de réorienter les questions en fonction des réponses
­données. Cela existe déjà en Angleterre,
où un logiciel permet de faire le tri dans
les services d’urgence. En imagerie médicale, l’IA est capable de diagnostiquer
99 % des cancers du sein, car elle perçoit
un nombre illimité de pixels, contrairement à l’œil humain. Pour les examens
cliniques, au-delà des capteurs à domicile, on développe même la téléconsultation. La société H4D a mis au point des
cabines ovoïdes qu’on trouve déjà dans
quelques pharmacies en Bourgogne,
où le patient peut prendre lui-même ses
paramètres et entrer en vidéoconférence
avec le médecin de son choix.
À terme, cela signifie-t-il la disparition des médecins ? Et du même
coup la perte du contact humain ?
Au contraire… Ce qui se passe et qui
est déjà visible aux USA, c’est que le
médecin technicien, hyperspécialisé va
probablement disparaître : tout pourra
sans doute être automatisé voire robotisé. Du coup, l’avenir du médecin c’est
un retour vers les valeurs essentielles de
la médecine, qu’on a parfois un peu trop
oublié : l’humain ! L’empathie, l’accompagnement, l’explication au patient...
C’est un vrai retour vers une relation
humaine entre le soignant et le soigné.
Le développement de l’e-santé
inquiète parfois, notamment en
matière de sécurisation des données
du patient…
C’est assez culturel, cela ne pose aucun
problème dans les pays scandinaves
par exemple. Il faudrait plutôt renverser la vapeur : l’hyperprotectionnisme
en matière de données est un obstacle
considérable. En tant que médecins,
on doit parfois gérer une maladie sans
avoir accès aux informations nécessaires
sur le patient, alors que la technologie le
permet ! Par ailleurs, l’intérêt du « Big
data » est énorme pour la recherche :
si chaque citoyen rendait accessible
ses i­nformations, cela ferait une base
de données gigantesque pour faire
­progresser la recherche et le développement médical ! Même si bien entendu il
faut poser un certain nombre de limites.
CONFÉRENCE
« QUEL MÉDECIN EN 2047 ? »
Le 29 mars prochain se tiendra la première conférence grand public du
cycle des grandes conférences médicales organisé par le CHU de Liège,
par le chirurgien français Pr Guy Vallancien.
Auteur de « La médecine sans médecin », paru chez Gallimard en 2015,
et de « Homo Artificialis, plaidoyer pour un humanisme numerique »
paru chez Michelon en 2016, membre de l'Académie française de Médecine, le Pr Guy Vallancien vient à Liège nous exposer son regard
sur l’avenir du médecin. Une conférence présentée par le Pr Philippe
Coucke, chef du service radiothérapie du CHU de Liège,sur le thème
« Médecine et technologies : la place du médecin et de la robotique. Quel
médecin en 2047 ? ».
Le 29 mars 2017 à 20h au Centre Opéra de Liège (salle Noppius)
3
L'AVIS DU COMITÉ DE PATIENTS
LA PROMESSE DU PROGRÈS :
DES SOINS
PLUS HUMAINS
L
es avancées informatiques
ou robotiques permettent
de déléguer toujours plus à
la technologie la technicité
de la médecine. Des progrès
susceptibles de laisser davantage de place à une relation
de qualité entre médecins et
patients. Étroitement impliqué
dans le projet HIMMS pour le
Comité de Patients, Georges
Larbuisson esquisse l’humanité
de la relation soignant-malade
comme point de fuite du progrès
technologique.
Nous, patients, qu’aurions-nous à redire
en voyant notre hôpital être à la pointe
des innovations informatiques puisqu’en
même temps le CHU de Liège réaffirme
que sa priorité est et reste une relation
patient-soignant directe, d’homme à
homme ?
Qui d’entre nous, patients, pourrait
trouver à critiquer si l’informatique progresse encore pour que, lors des consultations, les médecins passent moins de
temps, les yeux rivés sur l’écran de leur
ordinateur et aient moins les doigts (enfin, un ou deux) sur le clavier ?
Nous pourrions, alors, sortir de
ces consultations qui tendent à
nous réduire à un dossier médical
à analyser davantage qu’à valoriser
notre présence physique à écouter
et à entendre dans une relation les
yeux dans les yeux.
4
Qui d’entre nous, patients, pourrait se
plaindre que les techniques informatiques mettent plus facilement, plus
rapidement et plus complètement sous
les yeux de nos soignants, l’ensemble
des données qui concernent notre santé puisque ainsi nous n’aurons plus à
subir plusieurs fois le même examen et/
ou la même analyse alors que cela n’est
pas nécessaire et qu’aussi nous n’aurons
plus à craindre qu’on nous donne des
traitements que nous avons déjà pris et
qui ne nous conviennent pas ?
Ainsi nos médecins et autres soignants
délivrés du stress de ne peut-être pas
maîtriser toutes les données seront plus
disponibles pour s’envisager dans un
dialogue avec nous et décider ensemble
du chemin à suivre pour nous guérir ou
nous soulager.
Alors nous pourrons sortir d’une
relation paternaliste pour entrer
dans une relation où s’équilibreront, dans le dialogue, le savoir
médical de l’un avec le savoir du
vécu de l’autre et où le non savoir
médical de l’un se compensera,
dans l’échange, avec le non savoir de
l’expérience de la maladie de l’autre.
Qui d’entre nous, patients, pourrait
s’opposer à ce que les progrès de l’informatique intelligente permettent de
confronter toutes nos données aux savoirs théoriques de plus en plus vastes de
la médecine afin de donner toutes les directions possible d’un juste diagnostic ?
Ainsi nos médecins sortis de la crainte
de se tromper et/ou d’avoir oublié de
penser à telle ou telle maladie seront
plus en confiance pour nous proposer
clairement leurs choix thérapeutiques et
nous convaincre de manière simple de
leur pertinence.
Alors nous pourrons sortir d’une
relation autoritaire où l’obéissance
aux prescriptions reste, à l’heure actuelle, la règle pour entrer dans une
relation où la confiance réciproque
sera le ciment de notre adhésion
pleine et entière aux thérapies décidées ensemble.
Qui d’entre nous, patients, pourrait
­regretter que les progrès de plus en plus
constants de la robotique garantissent
que les gestes médicaux pratiqués sur
nous soient ainsi plus sûrs, plus précis
et plus fiables que les gestes humains ?
Ainsi nos médecins seront de plus en
plus sereins puisque l’erreur humaine
par négligence ou maladresse sera de
moins en moins possible et par là, diminuera aussi le risque que la relation avec
son patient ne devienne conflictuelle.
Alors nous pourrons sortir des
interventions médicales où l’évaluation du risque laissera de plus
en plus la place à l’espoir qu’elles
doivent logiquement générer.
Qui d’entre nous, patients, ne rêve
pas que les progrès des techniques de
communication par internet nous permettent d’avoir avec nos soignants une
relation plus continue que celle rythmée
par les consultations de plus en plus difficiles à obtenir et par les résultats de nos
analyses ou examens que l’on voudrait
avoir toujours plus vite ?
Ainsi cette relation plus suivie serait aussi plus réciproque parce que nous pourrions communiquer aux soignants les
données médicales que de plus en plus
d’appareils nous permettent de prendre
quotidiennement.
Alors nous pourrions aussi exprimer notre vécu de la maladie dans le
suivi de notre vie, ce qui permettrait
aux médecins de contextualiser au
mieux nos douleurs et notre souffrance.
En conclusion, nous, patients, pourquoi
douterions-nous que notre hôpital n’investisse pas tout autant dans les nouvelles technologies de l’informatique,
de la robotique et de l’internet que dans
les nouvelles techniques de gestion des
rapports humains avec les malades, de
gestion des ressources humaines du
personnel soignant et de gestion participative de l’hôpital ?
Georges Larbuisson
(Comité de Patients)
EXPOSITION AU CHU DE LIÈGE
LA CHAMBRE DU PASSÉ
ET LA CHAMBRE DU FUTUR
U
n voyage dans la machine
à remonter le temps :
transportés dans la salle
d’opération de l’Hôpital de
l’Océan en 1915, on prend la mesure du bond réalisé en un siècle
de soins… avant d’être propulsés
dans la chambre du futur. Pour
ses 30 ans, le CHU de Liège s’offre
une exposition sur la Chambre
du passé et la chambre du futur,
menée en collaboration avec
Lucien Guillaume, archiviste de la
Croix-Rouge. Jusqu’au 31 mai
L’exposition qui s’est installée dans verrière sud du CHU de Liège a pu voir
le jour grâce au concours d’un collectionneur passionné, Lucien Guillaume,
ancien urgentiste pédiatrique de terrain
à la Croix-Rouge et descendant d’une
famille de médecins depuis six générations. Recueillant patiemment le matériel d’époque auprès de la Croix-Rouge,
de l’armée ou de collectionneurs privés
depuis des années, Lucien Guillaume
a pu reconstituer assez fidèlement la
chambre du poste de triage des victimes de 1914 (nos actuelles urgences),
d’après des photographies d’époque.
Le visiteur sera surpris par le matériel
pharmaceutique et chirurgical d’origine,
les premières perfusions industrielles en
verre soufflé ou les anciennes affiches de
la Croix-Rouge appelant la population à
rassembler du linge… et du tabac !
1914-1918 INVENTE LES
GREFFES
« L’accès aux soins était un luxe à
temps-là, on perdait beaucoup de victimes faute de matériel », raconte Lucien Guillaume. On a peine à se le figurer : c’est le temps où la Croix-Rouge
Verrière sud du CHU de Liège
Exposition visible jusqu’au
31 mai. Du lundi au vendredi,
de 13 à 18 h.
ENTRÉE GRATUITE
SOIRÉE
SPÉCIALE
IMAGÉSANTÉ
Lits du futur et du passé
Photos : Hill-Rom - Hôpital à la Rose - Lessines
soignait sous tente et ne disposait que
d’une ambulance… hippomobile. Si
la chambre paraît rudimentaire, la
guerre a pourtant stimulé des progrès
considérables dans le domaine de la
chirurgie. « La Croix-Rouge de Belgique a connu de très grands chirurgiens, relate Lucien Guillaume, et le
souci des victimes a encouragé les innovations chirurgicales ». Notamment
sous l’impulsion du Dr Antoine Depage, alors vice-président de la CroixRouge et médecin de la famille royale.
« On a commencé à refaire les visages,
les fameuses « gueules cassées », en posant les bases de la chirurgie esthétique !
Nos chirurgiens se refusaient à amputer
les victimes, et c’est comme cela qu’ils
ont mis au point les greffes ».
LA CHAMBRE DU FUTUR,
ENTIÈREMENT INTERACTIVE
Face à la couchette rudimentaire à barreaux
métalliques, le lit de demain a des allures de
science-fiction… À côté de la chambre d’autrefois, les visiteurs peuvent aussi se faire une
idée du look de la « chambre du futur ». Une
mise en scène qui présente notamment le lit de
demain, entièrement interactif. Conçu pour
décharger le soignant des pénibilités et pour
favoriser la mobilité progressive du patient,
le lit « Progressa » de Hill-Rom proposé pour
l’exposition est entièrement télécommandé,
collecte les paramètres du patient, alerte automatiquement le personnel soignant en cas
de problème, bascule en siège... Un modèle
que l’on pourrait retrouver très bientôt dans
les nouvelles chambres du CHU de Liège.
Lundi 27 mars prochain,
l’appel à films pour le festival ImagéSanté est lancé !
En guise de mise en bouche
pour la semaine de l’e-santé,
le Cinéma Le Parc ouvre ses
portes à une soirée spéciale
de présentation du fameux
festival liégeois du film documentaire entre science et
santé, cru 2018. L’occasion de
découvrir les nouveautés et
les thématiques du prochain
ImagéSanté ! La séance académique d’ouverture sera suivie
de la projection du film « Sage
Femme » de Martin Provost,
avec Catherine Frot et Catherine Deneuve.
Le lundi 27 mars à 20h
au Cinéma Le Parc.
Gratuit sur réservation par mail à
[email protected]
(préciser le nom, prénom
et nombre de places souhaitées).
Jen D.
5
THÉATRE DE LIÈGE - 1ER JUIN
LA VICTOIRE
DE LA MUSIQUE
AVC Né à New York (il est le petit-fils du musicien exilé de l’Orchestre Philarmonique
de Vienne Berthold Salander), installé à
Vienne depuis 1970, ce chef d’orchestre
et clarinettiste a été victime en 2006
d’un AVC qui l’a laissé paralysé du côté
gauche. C’est en chaise roulante qu’il
viendra, le 1er juin, diriger un moment
cette « Suite en Cinq états d'esprit pour
orchestre », « de la main droite, qui fonc-
IL EXISTE UN VÉRITABLE
DIALOGUE ENTRE
LA SALLE
ET LES MUSICIENS
DHEUR
Ils ont choisi « de se rapprocher des gens »
en louant l’entièreté du Théâtre de Liège
pour la deuxième année consécutive.
Ils ont, aussi et surtout, choisi de soutenir deux œuvres à caractère médical.
Ensemble. « Les clubs Rotary de LiègeSud et de Spa-Francorchamps-Stavelot
s’appuieront, comme l’année dernière,
sur les talents conjugués du pianiste et
compositeur liégeois Patrick Dheur et du
pianiste et chef d’orchestre Frank Braley »,
explique Jean-Marie Rigo, coordinateur
du projet. « Avec l’Orchestre Royal de
Chambre de Wallonie, nos deux clubs
accueilleront cette année Roger Salander, qui donnera un sens tout particulier
à cette "Victoire de la musique un peu
particulière" ».
tionne encore ». Une façon de saluer sa
brillante carrière (soliste reconnu ­depuis
1973, il a joué et donné des Master
Classes aux Etats-Unis, au Canada, au
Mexique, en Autriche, en Allemagne,
en France, en Belgique, au Japon, en
Corée…) et de rendre hommage à une
force de volonté peu commune.
Le pianiste et compositeur liégeois, Patrick Dheur
« Cette soirée a également ceci de spécial
qu’il existe un véritable dialogue entre
la salle et les musiciens : c’est tout l’art
de Frank Braley d’accrocher le public de
cette façon », sourit encore Le Pr. Rigo.
« Enfin, les fonds récoltés ce soir-là serviront à financer deux œuvres qui nous
tiennent à cœur. La première est le Camp
Tournesol, qui permet à des enfants qui
luttent contre le cancer de profiter gratuitement de vacances, en toute sécurité
et avec tout l'accompagnement médical requis. La seconde est la Fondation
Léon Fredericq, au profit de l’équipe du
Pr Maquet du CHU de Liège et de son
remarquable travail sur l’AVC. »
FRÉDÉRIQUE SICCARD
BRALEY
V
ictime d’un AVC en 2006,
le chef d’orchestre viennois
­Roger Salander viendra
­diriger l’Orchestre Royal de Chambre
de Wallonie au Théâtre de Liège,
le 1er juin. Réservez vos places pour
cette organisation des Rotary LiègeSud et Spa-Francorchamps-Stavelot
Le pianiste et chef d'orchestre, Franck Braley
LE JEUDI 1ER JUIN 2017
À 20 HEURES AU THÉÂTRE DE LIÈGE, PLACE DU XX AOÛT
LE PROGRAMME
WOLFGANG AMADEUS MOZART
• S onate pour piano à 4 mains KV 497 (Frank Braley- Patrick Dheur)
Concerto N°12 kV 414 (Patrick Dheur, soliste-Roger Salander-ORCW)
PATRICK DHEUR
• Suite en Cinq états d'esprit pour orchestre (ORCW direction Frank Braley)
INFOS & RÉSERVATIONS :
Roger Salander, Franck Braley et Patrick Dheur veulent sensibiliser à l'AVC
6
WWW.ROTARYEVENING.BE
SENSIBILISATION
11
JOURNÉE
MONDIALE
AVRIL PARKINSON
LA MALADIE DE PARKINSON ?
IL FAUT BOU
L
DES ARMES THÉRAPEUTIQUES
EFFICACES
e 11 avril, c’est la journée mondiale consacrée à la maladie
de Parkinson. 2017 marque aussi le bicentenaire de la première
description scientifique de cette affection neuro-dégénérative
qui provoque notamment des tremblements.
Grâce aux progrès de la médecine, la plupart des patients
(30 à 50.000 Belges sont concernés) peuvent vivre presque normalement.
La maladie de Parkinson est une affection neurologique chronique, rare
avant l’âge de 45 ans, touchant 1,5 %
des personnes de plus de 65 ans. Les
hommes y sont un peu plus vulnérables que les femmes. Elle se caractérise par la disparition progressive
d’un petit groupe de neurones, les
neurones à dopamine. « La dopamine
est un neurotransmetteur, c’est-à-dire
un messager chimique, qui permet le
contrôle des mouvements. Ce déficit
en dopamine dans le cerveau peut se
traduire par 4 symptômes moteurs
cardinaux : une lenteur des gestes et de
la marche, des raideurs musculaires,
des tremblements, et une posture
voûtée », explique Gaëtan Garraux,
Neurologue au CHU de Liège et
Responsable de l’unité MoVeRe (Clinique du Parkinson et des troubles du
8
mouvement). « Le patient ne sera pas
nécessairement touché par ces 4 symptômes, l’expression de la maladie étant
très variable d’un individu à l’autre. ».
UNE MALADIE
AUX 100 VISAGES
Chez Rose, la maladie s’est déclarée
vers l’âge de 75 ans, par un tremblement d’une main, et des difficultés
d’écriture. « Elle qui avait toujours eu
une très belle écriture se mettait à écrire
avec peine et de plus en plus petit », se
souvient sa fille. « Boire sa soupe seule
devenait difficile. Et elle était souvent
absente, les yeux fixés dans le vide ».
Avant la manifestation des symptômes
cardinaux, d’autres phénomènes
peuvent survenir plusieurs années
auparavant : diminution de l’odorat,
Le docteur Gaëtan Garraux
constipation, troubles de l’humeur et
du sommeil. « Ces symptômes pré-moteurs ne sont pas spécifiques à la maladie de Parkinson. C’est vraiment
l’apparition des symptômes moteurs
qui va mener au diagnostic », précise
le Docteur Garraux.
Il y a cinquante ans, les patients mourraient une dizaine d'années après le
diagnostic. Aujourd'hui, de nombreux
symptômes peuvent être soulagés et
un grand nombre de patients peut
facilement vivre jusqu'à 20 ou 30 ans
après le diagnostic. Cela est rendu
possible par les traitements médicamenteux qui compensent les carences
en dopamine dans le cerveau. « L’objectif thérapeutique est d’atténuer les
symptômes pour poursuivre une vie
normale, mais des symptômes résiduels
subsistent, qui sont variables d’un
patient à l’autre. Lorsque la maladie
progresse, on propose dans certains cas
une implantation d’électrodes dans le
cerveau, opération qui est réalisée au
CHU de Liège depuis 1999. »
L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
EST ESSENTIELLE
Comme il s’agit d’une maladie qui
perturbe avant tout les mouvements,
il est vivement conseillé de pratiquer,
UGER en complément des médicaments,
une activité physique. « Du vélo, de
la marche, de la natation, (…) à raison
de 3 à 4 fois par semaine pendant 30 à
45 », conseille le Professeur Garraux.
« Les patients sont réceptifs car ils en
ressentent assez vite les effets bénéfiques ».
LA RECHERCHE AVANCE
Les voies de recherche sur la maladie
de Parkinson sont très nombreuses.
Impossible de les citer toutes ici.
Dans un perspective de prévention,
certaines évaluent l’impact des facteurs de risque environnementaux,
telle que l’exposition prolongée aux
pesticides. Un lien de causalité n’a
toutefois pas encore été totalement
démontré par les scientifiques mais
en France, des ouvriers agricoles qui
ont manipulé des pesticides pendant
une bonne partie de leur vie professionnelle et qui développent ultérieurement une maladie de Parkinson voient celle-ci reconnue comme
maladie professionnelle. D’autres recherches se concentrent sur l’iden-
tification de facteurs génétiques de
vulnérabilité. « Plusieurs centaines
de nos patients ont participé à ces
études en acceptant de donner un
échantillon sanguin qui fait l’objet
d’analyses dans des laboratoires externes ». Et bien entendu, diverses
solutions thérapeutiques innovantes
pour stopper l’évolution de la maladie sont à l’étude.
Des recherches sont également menées au CHU de Liège et à l’Université de Liège (ULg). Elles concernent
notamment le développement de
moyens de diagnostic précoce, via
des techniques d’imagerie cérébrale
de pointe (IRM à haut champ, PET
scan). « Nos études portent aussi sur le
développement d’un système ambulatoire de capteurs de mouvements destiné à détecter les premiers troubles de
la marche. Tandis qu’avec l’Institut
de Kinésithérapie et d’Education physique de l’ULg, nous terminons une
étude sur les bienfaits de programmes
spécifiques d’activité physique ».
V. P.
ENCORE TABOU
D’ici 2050, 4 millions d’Européens seront touchés par
la maladie de Parkinson. « L’allongement de la durée de
vie explique ce chiffre, car l’âge est un facteur de risque
important ».
Malgré qu’il soit possible de vivre quasi normalement
avec la maladie de Parkinson, comment dès lors expliquer qu’il y ait encore un tel tabou, que les patients
préfèrent taire ce qu’ils vivent ? Ces réactions sont sans
doute sous-tendues par la peur d’être jugé ou moqué.
Le fait de trembler ou d’être plus lent peut être douloureusement ressenti. « Je ne marche pas toujours très droit,
les gens croient que je suis saoul », témoigne Philippe, 52
ans, qui se sent parfois blessé par le regard des autres.
Vinciane PINTE
JOURNÉE MONDIALE DU SOMMEIL - 17 MARS
BOUGER PLUS POUR
À
l'occasion de la journée
mondiale du sommeil
(le 17 mars) dont le thème
est « Sleep Soundly,
Nurture Life », la BASS (Belgian
­Association for Sleep Research and
Sleep Medicine) attire l'attention
sur l'activité physique…
et son influence sur le sommeil
« Les troubles du sommeil sont fréquents : on estime qu’ils touchent environ 30 %
de la population », explique Julien Fanielle, neurologue au Centre d'Etude des
Troubles du Sommeil et de l'Eveil (CETES)
du CHU de Liège. « 6% de cette population souffrent ainsi d’insomnie chronique,
soit des troubles du sommeil qui durent depuis plus de 3 mois et se répètent au moins
3 nuits par semaine. Mais, à la Clinique du
Sommeil, nous travaillons aussi avec des patients atteints du syndrome des jambes sans repos, de troubles du rythme circadien (lire aussi
ci-contre NDLR), de narcolepsie, d’hypersomnie idiopathique ou de parasomnie (comme le
somnambulisme) ».
Outre 1.300 patients en convention qui bénéficient d’une CPAP (un traitement contre
l’apnée du sommeil), le CETES du CHU
de Liège reçoit environ 2.000 patients par
an. « Pour environ 70% de ces patients, la
situation peut être significativement améliorée par une thérapie cognitivo-comportementale (ne pas regarder l’heure, dormir
dans une chambre noire, aller dormir uniquement si l’on est fatigué…) et le respect
d'une bonne hygiène de vie », poursuit le
Dr Fanielle.
HYGIÈNE DE VIE VERSUS
MÉDICAMENTS
« De manière générale, les données scientifiques montrent que l'inactivité physique
favorise les éveils nocturnes ainsi qu'une
fragmentation du sommeil, ce qui peut chez
certaines personnes aller jusqu'au développement d'une insomnie chronique. On
sait également que les bénéfices de l’activité
physique sont importants pour les personnes
souffrant du syndrome d'apnées obstructives : outre les bienfaits classiques au niveau
cardiovasculaire et indépendamment de la
perte de poids, une activité physique régulière de type aérobie permet de réduire la
somnolence diurne et d'augmenter l'efficacité du sommeil ».
L'INACTIVITÉ
PHYSIQUE FAVORISE
LES ÉVEILS
NOCTURNES ET
LA FRAGMENTATION
DU SOMMEIL
L'activité physique est également recommandée aux personnes souffrant d'un
trouble du rythme circadien et soulage le
syndrome des jambes sans repos : elle peut
aider à diminuer la sévérité des symptômes
jusqu'à 39% par le biais d’un programme
d'exercice à raison de 3 fois par semaine.
Les 30% de cas réfractaires à cette modification de leur hygiène de vie auront généralement recours aux traitements médicamenteux, voire chirurgicaux, ou encore à
la luminothérapie ou à la prise de mélatonine, selon la stratégie définie par l’équipe
pluridisciplinaire du CETES. « Mais, dans
tous les cas, nous ne pouvons que vous encourager à pratiquer une activité physique
de manière régulière et d'autant plus si vous
présentez des troubles du sommeil », conclut
Julien Fanielle.
FREDERIQUE SICCARD
NOUVEAU-NÉ
ENFANT D’UN AN
16H
ENTRE 13 ET 15H
DORMEZ-VOUS
SUFFISAMMENT
CHAQUE NUIT ?
10
UR DORMIR MIEUX !
Véritable «coucou suisse», notre corps est soumis à une
mécanique interne bien réglée, qui s’accorde en permanence avec des facteurs externes afin de réguler nos
fonctions corporelles.
« En tant qu’espèce terrestre, nous sommes soumis à
divers rythmes plus ou moins observables comme le
rythme annuel, saisonnier, mensuel, quotidien, ultradien, etc. À chaque rythme correspond une organisation
particulière comme l’éveil et le sommeil, les menstruations féminines, la température corporelle, la concentration, la fréquence cardiaque, etc. Le rythme le plus
identifiable et influent est le rythme circadien, qui correspond à la durée que la terre met pour tourner sur ellemême, soit une journée et plus précisément, 24 heures
et 10 minutes », explique le Pr Pierre Maquet, Chef
du service de neurologie. Mieux connu sous le nom
d’horloge biologique ou d’horloge interne, le rythme
circadien s’impose à toutes les espèces vivantes de la
planète et influence notamment l’humeur, l’appétit, la
digestion, le sommeil ou la libido.
« Chacun a une sensibilité individuelle qui lui est
propre. Certains supportent bien les changements de
rythme alors que d’autres auront beaucoup de mal à
s’en remettre et verront leurs performances altérées. »
Certaines personnes sont ainsi très sensibles aux fluctuations saisonnières : on les reconnaît à leur tendance à
broyer du noir, à manger excessivement et à faire preuve
d’une humeur maussade à l’arrivée de l’automne.
D’autres souffrent davantage du « décalage horaire », ou
supportent difficilement le travail phasé.
« Si on oblige notre horloge circadienne à se décaler,
il lui faut du temps pour s’adapter. Mais trois grands
synchronisateurs jouent un rôle fondamental dans la
bonne rythmicité de notre horloge biologique centrale :
la lumière, la nourriture et l’activité physique. Ainsi, si
malgré un travail de nuit, on parvient à maintenir une
bonne hygiène de vie en s’alimentant régulièrement et
sainement, que l’on pratique une activité physique régulière et que l’on s’octroie des pauses, on peut rééquilibrer
la balance », ajoute le Pr Maquet. Et de conclure : «On
mesure la qualité du sommeil à la qualité de l’éveil. Si
quand on se réveille, on se sent productif et bien éveillé,
c’est que notre corps a bénéficié du temps de sommeil nécessaire à son bon fonctionnement. »
F.Si. (avec Marjorie Ranieri)
LA RECETTE POUR
UN BON SOMMEIL
• Se coucher et se lever
à des heures régulières.
• Eviter les boissons excitantes
après 17h (alcool, thé, café,
boisson énergétique… )
• Eviter les écrans (ordinateur,
gsm, TV) et les sources de stimulation du cerveau, en soirée.
• Préférer l’endormissement
dans un lieu exempt de bruit
et dans l’obscurité.
• Manger au moins 2 heures
avant le coucher pour éviter
les troubles digestifs.
•Privilégier l’activité physique le
matin : elle favorise un sommeil
profond et réparateur.
ENFANT À L’ÉCOLE PRIMAIRE
ADOLESCENT
ADULTE
ENTRE 10 ET 11H
ENTRE 8 ET 9H
ENTRE 7 ET 8H
11
18 AVRIL - JOURNÉE EUROPÉENNE DES DROITS DU PATIENT
LA MÉDIATRICE
AU SERVICE DU PATIENT
Courrier
d’un médecin en
charge de M. X :
Le rôle du Médiateur hospitalier relève
­exclusivement de situations problématiques dans le cadre des droits du patient et/ou de la prévention de celles-ci.
Dans le présent cas, de façon préventive,
le médecin a souhaité informer la
Médiatrice des faits, la relation de
confiance entre le p­ atient, sa famille et
l’équipe soignante étant primordiale.
La situation s’est finalement apaisée
par ­elle-même. Mais il se peut que de
tels cas de figure débouchent sur une
plainte officielle ou que le Médiateur
soit appelé dans le service afin de trouver une solution et écouter chacun.
La quiétude est nécessaire pour le
­bien-être, le sommeil et la qualité de
la prise en charge du patient hospitalisé mais comme le souligne le médecin, elle n’est pas toujours évidente à
avoir et dépend de multiples facteurs.
La loi belge compte parmi ses droits
­celui d’avoir recours au service de
Médiation compétent, notamment
en matière de prévention.
12
Madame la Médiatrice,
Je souhaite, par ce mail, vous faire part d’une altercation
survenue ce jeudi en fin de matinée, dans notre service, avec le
neveu d’un de nos patients, M.X. Alors que nous entrions dans
la chambre du patient dans le cadre du tour de salle quotidien,
je me suis retrouvé face au neveu du patient qui se dirigeait vers
la porte de la chambre manifestement très énervé par les bruits
du couloir qu’il jugeait excessifs. J’ai tenté d’expliquer au neveu
du patient qu’il ne pouvait exiger l’absence de bruit dans un
hôpital, d’autant plus en journée, tout en lui tendant la main,
lui signifiant que j’étais ouvert à la discussion. Il a refusé cette
poignée de main. Nous devons reconnaître que la chambre du
patient est située à proximité d’un lieu de passage très fréquent
dans l’institution et ne pouvons nier que ce passage engendre
du bruit. Ces désagréments nous apparaissent cependant
difficilement évitables.
Nous avons proposé au patient un transfert dans un autre
service lorsqu’une place serait disponible, lui expliquant que
nous percevions un manque de confiance envers nous, au
moins de son neveu mais possiblement aussi d’autres membres
de la famille.
Le patient a demandé à y réfléchir. Je pense qu’il est en confiance
malgré tout avec certains membres de l’équipe. Un changement
de chambre pourrait aussi être envisagé, au sein de notre service,
sans pouvoir néanmoins garantir moins de bruits. L’objectif
de ce mail est avant tout que cet incident soit déclaré a priori
et consigné par le service de Médiation, s’agissant du second
épisode de réaction quelque peu inattendue de la part du neveu.
Bien à vous.
Le 18 avril, c'est la Journée Européenne
des droits du patient.
La Charte Européenne reconnaît 14 droits au patient, qui découlent de la Charte
des droits fondamentaux de l’Union Européenne et des Droits Universels de l’Homme.
Loi « Droits du patient » en Belgique*
Charte enropéenne du droit des patients
1.Bénéficier de soins de qualité, dans le ­respect
de la dignité humaine et l’autonomie.
2.Libre choix du praticien professionnel.
3.Etre informé (ou refus d’être informé)
sur son état de santé.
4.Consentement libre et éclairé avant toute
intervention du praticien.
5.Disposer d’un dossier médical tenu à jour,
conservé en lieu sûr, pouvoir le consulter
ou en avoir une copie.
6.La protection de la vie privée lors
de toute intervention du praticien.
7.Introduire une plainte concernant les droits
du patient auprès du service de la fonction de
médiation compétente.
8.Recevoir les soins les plus appropriés
à sa douleur.
9.Désignation par le patient d’une personne de
confiance et d’un mandataire légal qui
le représentera en cas d’incapacité.
1. Droit aux mesures de prévention.
2. Droit d’accès aux soins de santé.
3. Droit à l’information.
4. Droit à participer aux décisions.
5. Droit à la liberté de choix.
6. Droit à l’intimité et à la confidentialité.
7. Droit au respect du temps des patients.
8. Droit au respect des normes de qualité.
9. Droit à la sécurité.
10. Droit à l’innovation.
11. Droit de ne pas supporter la souffrance
ou la douleur inutile.
12. Droit au traitement personnalisé.
13. Droit de se plaindre.
14. Droit d’être dédommagé.
LE COMITÉ DE PATIENTS
Chronique de patients (11)
Georges Larbuisson est
membre du Comité de
Patients du CHU de Liège.
Romaniste, il a été désigné
par le Comité pour mettre sur
papier les préoccupations
des patients.
Il l’a fait de manière littéraire en
différents parcours de patient (par
cycle de trois) dont nous publions
aujourd’hui le onzième. Le premier
de chaque cycle est signé « Nous
tous », le second « Nous aussi » et le
troisième « Nous encore ». La gravité des trois séquences va croissante
mais, dans toutes trois, percent
aussi magnifiquement que pudiquement les préoccupations du malade.
Les photos sont des images d’illustration.
Pour le Comité de Patients, Georges
Larbuisson aimerait nouer des
échanges avec les patients et leur
propose de prendre contact via
l’adresse mail comitedepatients@
chu.ulg.ac.be
Nous voudrions être un bon malade,
un malade facile pour nos proches,
un malade docile pour les médecins.
Mais nous nous plaignons...
Nous ne pouvons nous empêcher de
nous plaindre... Nous avons besoin
de nous plaindre pour que les autres
sachent que nous sommes mal…
« Tu te plains tout le temps ! » nous diton. Peut-être, mais sans doute est-ce
parce que nous avons l’impression de
ne pas être e­ ntendus. Peut-être avons
la sensation que, si on nous entend, on
n’en tient pas vraiment compte…
« Il ne dit rien mais je vois bien qu’il
souffre » nous dit-on. Nous ne sommes
pas courageux quand nous n’exprimons pas nos souffrances. Nous nous
vivons plutôt lâches parce que nous
nous soumettons à la souffrance, nous
la subissons sans révolte.
Nous nous sommes toujours sentis
­maladroits pour parler de nous :
pris entre la peur d’encombrer les
autres avec nos problèmes et l’envie
que les autres sachent ce que nous
vivons. La peur que nos plaintes soient
trop nombreuses et ne fassent fuir
notre entourage. La peur aussi que pas
assez de plaintes plongent nos proches
dans l’indifférence à notre égard. La
peur de ne pas trouver le point d’équilibre entre le « trop » et le « pas assez ».
Et puis, zut à la fin ! Si nous avons
besoin de nous plaindre, faisons-le !
Nous devons déjà faire des efforts
pour supporter la souffrance, alors
pourquoi en faire encore pour nous
contrôler, nous maîtriser, pour être un
patient parfait ? Et si nos proches ne
le supportent pas ou le prennent mal,
peut-être ne nous aiment-ils pas assez
ou mal ?
Nos plaintes, nous voudrions qu’elles
aident les autres à savoir mieux
comment nous aborder, comment s’y
prendre avec nous.
Mais est-ce que nous ne nous plaignons pas mal ?
« Tu crois que je n’ai que cela à faire que
d’écouter tes jérémiades ? » lisons-nous
Mais est-ce que nous nous plaignons
au bon moment ?
dans le regard des autres. Nous savons
que notre souffrance préoccupe ceux
qui nous aiment mais qu’ils ont aussi
leur vie à faire avec tous ses tracas.
Mais nous savons aussi que si nous,
nous pouvons être enfermés dans nos
douleurs, les autres, eux, peuvent être
aussi enfermés dans leur quotidien.
Alors il n’y aurait pas de bons
moments pour les avoir disponibles
pour écouter nos plaintes ? Alors il
n’y aurait pas de bons moments pour
exprimer notre souffrance ?
Ce n’est pas le malade qui dérange,
c’est la maladie qui dérange et comme
il n’y a pas de maladie sans malades,
c’est aux malades que l’on s’en prend.
La maladie dérange le bon ordre
des choses, empêche le cours normal
de
la vie. Le malade incarne ce dérangement, cet empêchement, et rend présent le risque que nous tous courons
d’être à notre tour malade…
Nous encore
13
EXPO - 500 ANS DE MÉDECINE À LIÈGE
L'ENSEIGNEMENT
MÉDICAL EST ORGANISÉ
À LIÈGE EN 1806
N
icolas-Joseph Anciaux,
chirurgien en chef de
l’hôpital de Bavière,
organise les premiers
cours et emmène ses étudiants au chevet des patients.
En 1808, un décret impérial
entérine la fondation d’une
académie à Liège, devenant
par conséquent le chef-lieu
d’un enseignement universitaire pour les départements
de l’Ourthe, de la Meuse
inférieure, de la Roer et de la
Sambre-et-Meuse
En 1795, l’ancienne capitale principautaire
devient le chef-lieu d’un département français, désormais son unique horizon. De
nouvelles structures sont établies, centralisées et rationalisées. Mais jusqu’au Consulat, l’art de guérir est laissé à l’abandon;
il faudra attendre le 10 mars 1803 pour
que la loi nationale de réorganisation des
professions médicales soit enfin promulguée. La première disposition de la loi
déterminera les praticiens légalement
autorisés à pratiquer. Il y aura d’un côté,
au sommet de la hiérarchie, les docteurs
en médecine et en chirurgie, de l’autre, les
officiers de santé.
À Liège, l’absence d’un enseignement médical perdure après la loi de 1803. En 1804,
Nicolas-Joseph Ansiaux et Joseph-Nicolas
Comhaire font part au préfet de la nécessité
d’établir un enseignement destiné à assurer
la formation des officiers de santé. Les deux
jeunes docteurs aimeraient aussi ouvrir un
cours d’anatomie, ce qui est bien accueilli
par le préfet Desmousseaux. Une quinzaine
d’élèves suivront ces cours durant l’année
A L’OCCASION DE SON
30E ANNIVERSAIRE, LE CHU
DE LIÈGE ORGANISE UNE
GRANDE EXPOSITION QUI,
PAR QUELQUE 120
TABLEAUX, ILLUSTRERA
500 ANS D’HISTOIRE DE LA
MÉDECINE. CETTE EXPOSITION AURA LIEU AU MUSÉE
« LA BOVERIE » À LIÈGE DU
20 JUIN AU 15 SEPTEMBRE.
1806-1807. La même année, alors nommé
chirurgien en chef de l’hôpital de Bavière,
Ansiaux inaugure à Liège un enseignement
clinique, en amenant ses élèves au chevet
des patients. Mais il faudra attendre 1812
pour que l’enseignement clinique soit organisé de manière officielle par un décret.
Désormais, les aspirants au titre d’Officier
de santé pourront recevoir un enseignement
médical calqué sur les exigences modernes.
En 1808, un décret impérial entérine
la fondation d’une académie à Liège,
devenant par conséquent le chef-lieu
d’un enseignement universitaire pour les
départements de l’Ourthe, de la Meuse
inférieure, de la Roer et de la Sambre-etMeuse. Seule la faculté des sciences sera
privilégiée, afin de répondre aux besoins
de l’activité industrielle de la région. L’enseignement commence en 1811. Parmi les
professeurs, le médecin Charles Delvaux
de Fenffe, docteur en médecine de Paris
depuis 1806, qui obtient l’enseignement
de la chimie et de la physique. En 1813,
le couvent des Croisiers est acquis pour y
installer la faculté des sciences, un jardin
botanique et un amphithéâtre d’anatomie
à l’usage d’Ansiaux.
Première réelle tentative d’un enseignement universitaire, l’Académie de Liège
ne restera qu’à l’état d’embryon. Seuls
les cours de chimie, de physique et d’histoire naturelle connaîtront une existence
tangible. Les cours d’anatomie et de
clinique de Nicolas-Joseph Ansiaux et
de Joseph-Nicolas Comhaire formeront
néanmoins l’ossature de la future faculté
de médecine de l’Université de Liège.
A suivre
Dans le cadre des festivités liées à
son 30e anniversaire, le CHU de Liège
organise un cycle de trois grandes
CONFÉRENCES
MÉDICALES
Centre Opéra- Liège - (salle Noppius)
29 MARS 2017 - 20h
Médecine et technologies, la place
du médecin et de la robotique.
Quel médecin en 2047 ?
par le Pr. Guy Vallancien (de l’Académie nationale
de Médecine) auteur de “Homo Artificialis, plaidoyer
pour un humanisme numérique” (Michalon)
Présenté par le Pr. Philippe Coucke (CHU de Liège)
11 MAI 2017 - 20h
Perturbateurs endocriniens :
quels cerveaux en 2047 ?
par le Pr. Barbara Demeneix,
(Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris),
auteur de “Le cerveau endommagé” (Odile Jacob)
Présentée par le Pr. Anne-Simone Parent (CHU de Liège)
23 NOVEMBRE 2017 - 20h
Médecine et éthique Droits et devoir d’une société
scientifique publique. Comment
baliser le chemin jusqu’en 2047 ?
Par le Pr. Yvon Englert, recteur de l’Université
Libre de Bruxelles, professeur d’éthique médicale
Présenté par le Pr. Georges Rorive (CHU de Liège)
Entrée : 10€
Cycle complet : 25€.
Jehotte L.
Médaille du Docteur Ansiaux,
1835, Grand Curtius.
Intégralement versés à
la Fondation Léon Fredericq
IBAN : BE16 2400 77801074
BIC : GEBABEBB
Les billets vous seront envoyés
dès réception du paiement.
14
LES MOTS FLÉCHÉS «SANTÉ»
PAR STÉPHANE DROT
Chaque mois, « Le Patient » propose une grille exclusive et liégeoise de mots fléchés sur le thème de la santé. Chaque grille propose un mot clé fi­ nal. Chaque ­participant qui le
s­ ouhaite, peut ­envoyer ce mot clé avec ses coordonnées à l’adresse mail [email protected] . Un vainqueur sera mensuellement tiré au sort. Bonne chance et a­ musez-vous bien !
protéine
de surface
géant
ablation
de lame de
cartilage
orifice
facial
arrêt
organique
éclos
urgentiste
jadis mie
névralgie
de cuisse
3
avalera
micronutriment
branché
rotule
avantage
parfois
décisif
longs
temps
paralysie
brutale
dans
l'oreille
interne
6
eau noire
organe du
ventre
trouble
auditif
12
cordage
de renfort
de voile
10
fin de mot
renversement de
paupière
pilote de
ligne
action de
déchiffrer
unité de
signal
célèbre
Rossi
désert
pierreux
berceau
de nef
note de
musique
fourgons
1
rayons à
bronzer
11
garnie de
duvet
as des
tuyaux bas
relatif aux
nerfs
cale
avant un
nom
balayage
à fluide
plaie
interne
numérotée
dense
néné
fromage
blanc
chargé ou
déchargé
vestiges
de vivants
alias
Clay
examens
des seins
premier
salaire
minimum
colorant
rouge
jaunisse
habitant
ici-bas
préfixe
pour neuf
maladies
de la vigne
douleur
morale
peut être
de douleur
grande
route
veste de
tailleur
âme d'Esmoulières
puissance
de l'Être
pas là
8
police
politique
de RDA
13
opéra
d'Alberto
Franchetti
mère des
Titans
exfoliation
esthétique
creusons
la tête
étain
débute
avec
atomes
chargés
parfois
cardinal
tarin
largeur
d'étoffe
os
phase
obscure
5
très
attachée
nuancier
de peintre
ville du
Maroc
union de
pédaleurs
pour les
intimes de
Florence
jeu de
stratégie
pronom
ouvre un
compte en
allemand
initiales du
père de
Tintin
indien
femmes dans
le métro
1
2
3
4
5
6
petit cours
marque le
mépris
sous le sol
service
anglais
aisée
9
compter
en tout
MOT CLÉ :
4
polder de
Flandre
française
raccourci
d'éditeur
énergie du
désir
razzia
s'amuse
dire sien
pour chien
site de
fouilles
mâle de
prairie
rivale
d'Héra
commune
de SeineMaritime
élargir
passage
de nerfs
après le
maître
tache
rouge de
purpura
2
village
estonien
électrocardiographe
portable
gaz
rare
capable
ère géologique
os de
cage
forces
spéciales
russes
7
plante à
résine
bouts de
cent
pied de
vigne
strontium
détînmes
dans la
Manche
pronom
personnel
boîte à
forme
Autrichien
de la
Wehrmacht
jeune
saumon
prêt à
partir
14
parfois de
santé
7
8
9
10
11
12
13
14
15
Famille K. de Hoegaarden :
“ Ethias est à nos côtés
toute l’année. ”
Ethias Assistance
ASSISTANCE =
AUTO + FAMILLE
10€
/mois* (120€/an)
Souscrire et payer sur ethias.be = assuré dès demain
*Contratd’assuranceannuelAssistancedeBaseavec1véhicule(primeannuellede120€payableenuneseulefois),sousréservedesconditionsd’acceptation.EthiasSA,n°d’agrément0196,ruedesCroisiers24à4000Liège,estunecompagnie
d’assurance agréée en Belgique et soumise au droit belge. RPM Liège TVA BE 0404.484.654 – Iban : BE72 0910 0078 4416 BIC : GKCCBEBB. Les conditions générales et une fiche d’information sont disponibles dans nos bureaux et sur
www.ethias.be.Enc asdeplainte,adressez-vousd ’abordàEthias"Service1035",r uedesCroisiers24à4 000L iège,[email protected]’OmbudsmandesA ssurances( www.ombudsman.as),S quaredeMeeûs35à1000Bruxelles.
E.R:DavidTornel.Documentpublicitaire.
Téléchargement