« S.M. la Reine assistant le chirurgien Antoine Depage durant une opération à
l'Ambulance de l'Océan pendant la Première Guerre mondiale », Fernand Allard
L’Olivier, Huile sur bois (148x108 cm).
Signé et daté 1925. Collection Académie royale de médecine de Belgique.
www.chuliege.be/Chambre1914-ChambreFutur
ENTRÉE GRATUITE !
VERNISSAGE CE JEUDI 16 MARS 2017 À 16H
« La Chambre de 1914 et la Chambre du Futur »
17/03 > 30/05 -
CHU Sart Tilman, Verrière Sud
LE SOMMEIL
POUR MIEUX DORMIR,
DÉPENSEZ-VOUS !
LIÈGE - SEMAINE DE L'E-SANTÉ
HISTOIRE
LES ORIGINES FRANÇAISES
DE L'UNIVERSITÉ DE LIÈGE
Votre santé nous tient à cœur
Le magazine de votre hôpital universitaire I Mensuel N°12 I Mars 2017
JOURNÉE MONDIALE PARKINSON
P P. 8 - 9
DOSSIER MÉDICAL DU MOIS : 11 AVRIL
PP. 10 -11
P P. 2 - 5
© D.R.
© GRAND CURTIUS
P. 1 4
Pour prévenir, il faut bouger !
© D.R.
© D.R.
LA MÉDECINE
DU FUTUR
Le CHU de Liège obtient la certification EMRAM 6 !
Il est le premier "e-hôpital" de Wallonie
ROUTE 941
2
LIEGE S EMAINE DE L’E- SANTÉ
Si, en 2017, l’Université de Liège fête son 200
e
anniversaire, le CHU de Liège lèbre, lui,
ses 30 ans. Un anniversaire qu’il fête avec
ertépar des grandes conférences médicales,
des expositions thématiques, des congrès,
une grande exposition à « La Boverie » et un
livre inédit sur 500 ans de médecine à Liège!
L'exposition « La Lon d'Anatomie - 500
ans d'histoire de la médecine » présentera,
du 21 juin au 17 septembre, un ensemble
unique de quelque 120 œuvres (dont cer-
taines créées pour lévénement) où Art an-
cien et Art contemporain mêlés montreront
bien la variété de nos attitudes devant les
fragilités de notre condition de patient. Pra-
tiquer la médecine et y recourir, c'est aussi,
au-delà des techniques mises en oeuvre,
aronter les interrogations les plus fonda-
mentales qui se posent depuis toujours aux
humains. Et les artistes ont de tout temps
illustré ce questionnement éternel. Si le
CHU se penche, depuis ce 16 mars, sur le
passé et lavenir des chambres dhôpitaux,
il organise aussi trois grandes conférences
médicales. Elles se tiendront aux Amphi-
théâtres de lULG « Opéra » avec des ora-
teurs prestigieux : le Pr. Guy Vallancien de
lAcadémie fraaise de Médecine (« La mé
-
decine sans médecins » - 29/3), le Pr. Barbara
Demeneix du Museum dHistoire naturelle
de Paris (« Le cerveau endommagé par les
perturbateurs endocriniens » - 11/5) et le
Pr. Yvon Englert, Recteur de lULB, (« -
decine et éthique, droits et devoir dune so-
ciété scientique publique » - 23/11). Les re-
cettes de ces conférences sont intégralement
reversées à la Fondation Léon Fredericq.
Ce mois-ci, votre journal Le Patient se
penche sur le-santé et tous les progrès que
les évolutions technologiques apportent à
la médecine. Sans nuire aux relations hu-
maines avec le patient.
Bonne lecture.
La rédaction
Editeur responsable :
Sudpresse - Pierre Leerschool
Rue de Coquelet, 134 - 5000 Namur
Rédaction :
• Frédérique Siccard
• Jenifer Devresse
• Vinciane Pinte
• Georges Larbuisson
Coordination :
• Rosaria Crapanzano
Photographies :
• Michel Houet
Mise en page :
• Sudpresse Creative
Impression :
• Rossel Printing
LE CHU DE LIÈGE
A 30 ANS
AU MUSÉE DE LA BOVERIE !
EDITO
EN ROUTE VERS
LA MÉDECINE
DU FUTUR
La médecine de demain,
ce n’est pas de la science-fic-
tion. Pour la première fois,
Liège dédie une semaine à
l’e-santé, dans le cadre des festivi-
tés du bicentenaire de l’Université
de Liège et des 30 ans du CHU de
Liège, en collaboration avec le Fes-
tival ImagéSanté. Au programme :
le congrès international HIMMS
consacré à la télémédecine pour
la première fois dans notre Cité
ardente, une grande conférence
consacrée à lavenir de la méde-
cine, une soirée spéciale Ima-
géSanté, une exposition sur la
chambre du futur
LE CHU DE LIÈGE,  EHÔPITAL
1 EN WALLONIE
« EMRAM 6 » : c’est le nom de la pres-
tigieuse accréditation qui vient dêtre
décernée au CHU de Liège pour ses
performances en termes dinforma-
tisation de la prise en charge des pa-
tients. Mais déjà, lhôpital a les yeux
rivés sur 2018 et vise EMRAM 7, soit
le plus haut niveau jamais atteint en
matière de-santé ou Health IT.
Le CHU de Liège peut se targuer dêtre
le premier hôpital certié EMRAM 6
en Wallonie et le deuxième en Belgique
après l’UZ de Bruxelles, hôpital al
à la VUB. Une récompense décernée
en novembre dernier par HIMMS
(lire ci-contre) pour les avancées re-
marquables du CHU dans le domaine
de le-santé.
QUELS PROGRÈS POUR MÉRITER
CETTE ACCRÉDITATION ?
Le Pr Philippe Kolh, chirurgien cardio-
vasculaire et Directeur du département
Gestion du Système d’Information du
CHU de Liège, œuvre depuis long-
temps à la progression de l’hôpital en
établissement IT de pointe. « Conc-
tement, atteindre le niveau EMRAM
6 signie qu’on a déployé lensemble
des fonctionnalités du dossier patient
L’ÉCHELLE EMRAM, QU'EST -CE ?
EMRAM (Electronic Medical Record Adoption Model) est un
dispositif dévaluation international qui permet de comparer les
progrès des diérents hôpitaux dans le monde en matière dinfor-
matisation médicale. Il s’agit d’une échelle à sept niveaux mise au
point par la société HIMMS (Healthcare Information Management
Systems Society), la plus importante association mondiale dintérêt
public du genre. HIMMS vise lamélioration de la qualité des soins
de santé, de leur sécurité et de leur accès grâce aux technologies
de linformation et aux systèmes de gestion.
« L’OBJECTIF N’EST PAS
DE FAIRE DE L’INFORMATIQUE
POUR FAIRE DE L’INFORMATIQUE,
MAIS D’OPTIMISER LA QUALITÉ
DES SOINS GRÂCE
À L’INFORMATIQUE ! »
informatisé (DPI),du dossier médical
(DMI) et du dossier inrmier infor-
matisé (DII) ». Le CHU est désormais
totalement lmless et paperless…
Surtout, laccréditation consacre
deux innovations importantes :
« du côté des médecins, un système
informatisé daide à la décision et
à la prescription médicamenteuse,
qui alerte par exemple le médecin
en cas d’erreur de dosage, dinterac-
tions médicamenteuses ou d’incom-
patibilité d’un médicament avec une
allergie du patient. Du côté inrmier,
un outil informatisé qui permet le
cross-matching, c’est-à-dire de croi-
ser les données du médicament avec
celles du patient. Le système vérie
cinq éléments : le bon patient, le bon
médicament, la bonne dose, le bon
horaire, la bonne voie d’administra-
tion ». De quoi sécuriser largement la
prescription et ladministration des
médicaments.
OBJECTIF 2018 :
CAP SUR EMRAM 7 !
Actuellement, ces avancées techno-
logiques fonctionnent dans lunité de
soins pilote du -4AB (pneumologie,
cardiologie et radiothérapie). « Mais
pour atteindre le niveau EMRAM 7,
explique le Pr Philippe Kolh, nous
devons les étendre à l’ensemble des
unités de soins et à la pharmacie.
Lobjectif du CHU de Liège est
d’y parvenir pour la n 2018 ».
Un fameux dé lorsqu’on sait quau-
cun établissement à ce jour n’a at-
teint cet échelon ultime en Belgique.
Jen D.
« Li ci qui dè mori a sogne,
Dimin ou d’apres mourrè d’sogne »
« Celui qui a peur de mourir,
demain ou après mourra de peur »
Extrait de «Li Walon dès Docteûrs» de P.H. omsin
3
Observateur attentif
de son temps, féru
de technologie et
passionné par les
potentialités ouvertes par
l’e-santé, le Pr Philippe Coucke
nous livre sa vision de
la médecine de demain.
La médecine se transforme,
notamment sous l’impulsion
de développements technologiques
galopants. Quel sera le visage
de la médecine de demain?
La médecine a grandi comme une mé-
decine curative : elle intervient quand la
maladie est déjà installée. Mais à terme,
on pourrait empêcher la maladie avant
même quelle narrive : on développe
actuellement des techniques dintel-
ligence articielle (IA) toujours plus
précises qui permettent de prédire les
patients à risques, notamment pour les
maladies à composante éventuellement
génétiquement déterminée. Sur base de
lanalyse du prol vocal par exemple,
l’IA est capable de déterminer le risque
de contracter une maladie cardiovascu-
laire. On va vers une médecine de plus en
plus prédictive et préventive, mais aussi
plus personnalisée et participative.
Jusqu’où les technologies
peuvent-elles remplacer le travail
des praticiens?
L’IA est précieuse à de nombreuses
étapes du parcours de soins et bien plus
performante à certains égards que les
praticiens. En matière danamnèse,
on a développé de l’IA qui est capable
dinterroger les patients et de réorien-
ter les questions en fonction des réponses
données. Cela existe déjà en Angleterre,
où un logiciel permet de faire le tri dans
les services d’urgence. En imagerie mé-
dicale, l’IA est capable de diagnostiquer
99 % des cancers du sein, car elle perçoit
un nombre illimité de pixels, contraire-
ment à l’œil humain. Pour les examens
cliniques, au-delà des capteurs à domi-
cile, on développe même la téléconsulta-
tion.La société H4D a mis au pointdes
cabines ovoïdes qu’on trouve déjà dans
quelques pharmacies en Bourgogne,
où le patient peut prendre lui-même ses
paramètres et entrer en vidéoconférence
avec le médecin de son choix.
CONFÉRENCE
 QUEL MÉDECIN EN 2047 ?
Le 29 mars prochain se tiendra la première conférence grand public du
cycle des grandes conférences médicales organisé par le CHU de Liège,
par le chirurgien français Pr Guy Vallancien.
Auteur de « La médecine sans médecin », paru chez Gallimard en 2015,
et de « Homo Articialis, plaidoyer pour un humanisme numerique »
paru chez Michelon en 2016, membre de l'Académie française de Mé-
decine, le Pr Guy Vallancien vient à Liège nous exposer son regard
sur lavenir du médecin. Une conférence présentée par le Pr Philippe
Coucke, chef du service radiothérapie du CHU de Liège,sur le thème
« decine et technologies : la place du médecin et de la robotique.Quel
médecin en 2047? ».
Le 29 mars 2017 à 20h au Centre Opéra de Liège (salle Noppius)
E-SANTÉ : ENTRETIEN
Le Pr Philippe Coucke
est chef du Service de
Radiothérapie au CHU de Liège.
Du point de vue du patient,
quel sont les avantages
de la téléconsultation?
La médecine à distance permet de
soudre le problème de l’accessibilité
médicale ! Beaucoup de régions sont
des déserts médicaux où les gens nont
aucun accès à un médecin, même dans
nos pays dits « civilisés ». D’autre part
ce n’est que la première étape, on com-
mence à miniaturiser ces technologies
pour que les patients puissent en disposer
à domicile. Par ailleurs, la téléconsulta-
tion réduit considérablement les coûts,
et évite aux patients de moisir dans les
salles d’attente pendant parfois plusieurs
heures…
À terme, cela signie-t-il la dispa-
rition des médecins? Et du même
coup la perte du contact humain?
Au contraire… Ce qui se passe et qui
est déjà visible aux USA, c’est que le
médecin technicien, hyperspécialisé va
probablement disparaître : tout pourra
sans doute être automatisé voire robo-
tisé. Du coup, lavenir du médecin c’est
un retour vers les valeurs essentielles de
la médecine, qu’on a parfois un peu trop
oublié : lhumain! Lempathie, laccom-
pagnement, l’explication au patient...
C’est un vrai retour vers une relation
humaine entre le soignant et le soigné.
Le développement de l’e-santé
inquiète parfois, notamment en
matière de sécurisation des données
du patient…
C’est assez culturel, cela ne pose aucun
problème dans les pays scandinaves
par exemple. Il faudrait plutôt renver-
ser la vapeur : lhyperprotectionnisme
en matière de données est un obstacle
considérable. En tant que médecins,
on doit parfois gérer une maladie sans
avoir accès aux informations nécessaires
sur le patient, alors que la technologie le
permet! Par ailleurs, lintérêt du « Big
data » est énorme pour la recherche :
si chaque citoyen rendait accessible
ses informations, cela ferait une base
de données gigantesque pour faire
progresser la recherche et le développe-
ment médical! Même si bien entendu il
faut poser un certain nombre de limites.
L’INTELLIGENCE
ARTIFICIELLE
REMPLACERA-T-ELLE
LES MÉDECINS ?
La chirurgie robotique © docdunet.fr
4
L'AVIS DU COMITÉ DE PATIENTS
LA PROMESSE DU PROGRÈS :
DES SOINS
PLUS HUMAINS
Les avancées informatiques
ou robotiques permettent
de déléguer toujours plus à
la technologie la technicité
de la médecine. Des progrès
susceptibles de laisser davan-
tage de place à une relation
de qualité entre médecins et
patients. Étroitement impliqué
dans le projet HIMMS pour le
Comité de Patients, Georges
Larbuisson esquisse l’humanité
de la relation soignant-malade
comme point de fuite d u progrès
technologique.
Nous, patients, qu’aurions-nous à redire
en voyant no tre hôpital être à la pointe
des innovations informatiques puisqu’en
même temps le CHU de Liège réarme
que sa prior ité est e t reste u ne relat ion
patient-soignant directe, dhomme à
homme?
Qui dentre nous, patients, pourrait
trouver à critiquer si linformatique pro-
gresse encore pour que, lors des consul-
tations, les médecins passent mo ins de
temps, les yeux rivés sur lécran de leur
ordinateur et aient moins les doigts (en-
n, un ou deux) sur le clavier?
Nous pourrions, alors, sortir de
ces consultations qui tendent à
nous réduire à un dossier médical
à analyser davantage qu’à valoriser
notre présenc e physique à éc outer
et à entendre dans une relation les
yeux dans les yeux.
Qu i d ’ent re nou s, pat ients, pou rr ait s e
plaindre que les techniques informa-
tiques mettent plus facilement, plus
rapidement et plus complètement sous
les yeux de nos soignants, lensemble
des données qui concernent notre san-
té puisque ainsi nous naurons plus à
subir plusieurs fois le même examen et/
ou la même analyse alors que cela n’est
pas nécessaire et qu’aussi nous n’ aurons
plus à cra indre qu’on nous donne des
traitements que nous avons déjà pris et
qui ne nous conviennent pas?
Ainsi nos médecins et autres soignants
délivrés du stress de ne peut-être pas
maîtriser toutes les données seront plus
disponibles pour s’envisager dans un
dialogue avec nous et décider ensemble
du chemin à suivre pour nous guérir ou
nous soulager .
A lors nous pou rrons sortir d’une
relation paternaliste pour entrer
dans une relation où s’équilibre-
ront, dans le dialogue, le savoir
médical de l’un avec le savoir du
vécu de l’autre et où le non savoir
médical de l’un se compensera,
dans l’échange, avec le non savoir de
l’ expérience de la maladie de l’autre.
Qui dentre nous, patients, pourrait
s’opposer à ce que les progrès de l ’in-
formatique intelligente permettent de
conf ronter toutes nos donné es au x s a-
voirs théoriques de plus en plus vastes de
la médecine an de donner toutes les di-
rections possible dun juste diagnostic?
Ainsi nos médecins sortis de la crainte
de se tromper et/ou davoir oublié de
penser à telle ou telle maladie seront
plus en con anc e pour nous propo ser
clairement leurs choix thérapeutiques et
nous convaincre de manière simple de
leur pertinence.
A lors nous pou rrons sortir d’une
relation autoritaire où l’ obéissance
aux prescriptions reste, à l’heure ac-
tuelle, la règle pour entrer dans une
relation où la conance réciproque
sera le ciment de notre adhésion
pleine et ent ière aux thér apies dé-
cidées ensemble.
Qui dentre nous, patients, pourrait
regretter que les progrès de plus en plus
const ants de la robotique ga rant issent
que les gestes médicaux pratiqués sur
nous soient ai nsi plus sû rs, plus préc is
et plus able s que les ge s te s hu mai n s?
Ainsi nos médecins seront de plus en
plus serei ns pu is que le rreu r hu ma i ne
pa r négl igence ou ma ladre sse ser a de
moins en moins possible et par là, dimi-
nuera aussi le risque que la relation avec
son patient ne devienne conictuelle.
Alors nous pourrons sortir des
interventions médicales où l’éva-
luation du risque laissera de plus
en plus la place à l’espoir qu’elles
doivent logiquement g énérer.
Qui dentre nous, patients, ne rêve
pas que les progrès des techniques de
communication par internet nous per-
mettent davoir avec nos soignants une
relation plus continue que celle rythmée
par les consultations de plus en plus dif-
ciles à obtenir et par les résultats de nos
analyses ou examens que l’ o n vo udrait
avoir toujours plus vite?
Ainsi cette relation plus suivie serait aus-
si plus réciproque parce que nous pour-
rions communiquer aux soignants les
données médicales que de plus en plus
dappareils nous permettent de prendre
quotidiennement.
A lors nous pou rr ions aus si ex pri-
mer notre vécu de la maladie dans le
suivi de notre vie, ce qui permettrait
aux médecins de contextualiser au
mieux nos dou leurs et not re souf-
france.
En conclusion, nous, patients, pourquoi
douterions-nous que notre hôpital n’in-
vestisse pas tout autant dans les nou-
velles technologies de linformatique,
de la robotique et de linternet que dans
les nouvelles techniques de gestion des
rapports humains avec les malades, de
gestion des ressources humaines du
personnel soignant et de gestion parti-
cipative de lhôpital?
Georges Larbuisson
(Comité de Patients)
5
EXPOSITION A U CHU DE LI ÈGE
Un voy age dans la machine
à remonter le temps :
transportés dans la salle
d’opération de l’Hôpital de
l’ Océan en 1915, on pr end la me-
sure du bond réalisé en un siècle
de soins… av ant d’être propulsés
dans la chambre du futur. P our
ses 30 ans, le CHU de Liège s’offre
une exposition sur la Chambre
du passé et la chambre du futur,
menée en collabora tion av ec
Lucien Guillaume, ar chiviste de la
Croix-Rouge . Jusqu’au 31 mai
Lexp osition qui sest installée dans ver-
rière sud du CHU de Liège a pu voir
le jour grâce au concours dun collec-
tionneur passionné, Lucien Guillaume,
ancien urgentiste pédiatrique de terrain
à la Croix-Rouge et descendant dune
famille de médecins depuis six gén éra-
tions. Recueillant pa tiemment le ma té-
riel d’époque a uprès de la Cro ix-Rouge,
de l’armée ou de collectionneurs privés
depuis des années, Lucien Guillaume
a pu reconstituer assez dèlement la
chambre du poste de triage des vic-
times de 1914 (nos actuelles urgences),
d’après des photographies d’époque.
Le visiteur sera surpris par le matériel
pharmaceutique et chirurgical d’origine,
les premières perfusions industrielles en
verre soué ou les anciennes aches de
la Croix-Rouge appelant la population à
rassembler d u linge… et d u tabac !
19 1 4 -1 9 1 8 INVENTE LES
GREFFES
« Laccès aux soins était un luxe à
temps-, on perdait beaucoup de vic-
times faute de matériel », raconte L u-
cien Guillaume. On a peine à se le -
gurer : cest le temps où la Croix-Rouge
soignait sou s tente et ne disposait q ue
d’une ambulance… hippomobile. Si
la chambre paraît rudimentaire, la
guerre a pourtant stim ulé des progrès
considérables dans le domaine de la
chirurgie. « La Croix-Rouge de Bel-
gi que a connu d e très g ran ds chi rur-
giens, relate Luc ien Gu il lau me, et le
souci des victimes a encouragé les in-
novations chirurgicales ». Notamment
sous l’impulsion du Dr Antoine De-
page, alors vice-président de la Croix-
Rouge et médecin de la famille ro yale.
« On a commencé à refaire les visages,
les fameuses « gueules cassées », en po-
sant les bases de la chirurgie esthétique !
Nos chirurgiens se refusaient à amputer
les victimes, et cest comme cela qu’ils
on t mis au poi nt les grees ».
LA CHAMBRE DU FUTUR ,
ENTIÈREMENT INTERA CTIVE
Face à la co uchette rudimentaire à barreaux
métalliques, le lit de demain a des allures de
science-ction… À côté de la cha mbre d ’a u-
trefois, les visiteurs peuven t aussi se faire une
idée du look de la « chambre du futur ». Un e
mise en scène qui présente notamment le lit de
demain, en tièr emen t interactif. Conçu pour
décharg er le soignan t des pénibili tés et pour
favoriser la mobilité progressive du patient,
le lit « Progressa » de Hill-Rom pr oposé pour
l’exposition est entièrement télécommandé,
collecte les paramètres du patient, alerte a u-
toma tiquemen t le personnel soignan t en cas
de problème, bascule en siège... Un modèle
que lon pourrait retrouver très bientôt dans
les nouv elles cham bres d u CHU de Liège.
LA CHAMBRE DU PAS SÉ
E T LA CH AM BR E DU FUTU R
SOIRÉE
SPÉCIALE
IMAGÉSANTÉ
Lundi 27 mars prochain,
lappel à lms pour le festi-
val ImagéSanté est lancé !
En guise de mise en bouche
pour la semaine de le-santé,
le Cinéma Le Parc ouvre ses
portes à une soirée spéciale
de présentation du fameux
festival liégeois du lm do-
cumentaire entre science et
sa nté, c r u 2018 . Locc a sion de
découvrir les nouveautés et
les thématiques du prochain
ImagéSanté ! La séance acadé-
mique d’ ouverture sera suivie
de la projection du lm « Sage
Femme » de Martin Provost,
avec Catherine Frot et Cathe-
rine Deneuve.
Le lundi 27 mars à 20h
au Cinéma Le Parc.
Gratuit sur réservation par mail à
(préciser le nom, prénom
et nombre de places souhaitées ) .
Verrière sud du CHU de Liège
Exposition visible jusqu’au
31 mai. Du lundi au vendredi,
de 13 à 18 h.
ENTRÉE GRATUITE
Lits du futur et du passé Photos : Hill-Rom - Hôpital à la Rose - Lessines
Jen D.
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