3. Perspectives de solution
Il est essentiel que l’UQAM, université contemporaine, réponde à la demande sociale
grandissante de recherche, de formation et de services aux collectivités en matière
d’environnement (l’idée d’environnement fait ici référence à l’ensemble des réalités et des
problématiques socio-écologiques des milieux de vie). En lien avec le renforcement et le réel
déploiement d’une politique de gestion environnementale qui ferait de l’UQAM un modèle de
responsabilité et d’innovation institutionnelle (rattrapant ainsi un important retard), deux voies
complémentaires doivent être envisagées :
A) L’intégration explicite et accrue d’une dimension environnementale à l’ensemble
des curriculums de l’UQAM : enrichissement des programmes avec des cours
spécialisés en environnement et ajout d’éléments de contenu environnemental aux
différents cours disciplinaires. Cela concerne toutes les facultés : en sciences bio-
physiques (géologie de l’environnement, chimie de l’environnement, sciences
biologiques de l’environnement, technologies environnementales, etc.), en sciences
humaines (sociologie de l’environnement –deux cours existent déjà - psychologie de
l’environnement, histoire environnementale, géographie environnementale, éthique de
l’environnement, etc.), en sciences politiques et en droit (dont l’étude des propositions de
l’écologie politique, la dimension juridique des questions environnementales, les enjeux
de démocratie et de gouvernance, etc.), en sciences de la gestion (en relation entre autres
avec le cadre de référence du développement durable, celui de l’économie écologique ou
autre), en arts (comme lieu de construction et d’expression du rapport à l’environnement -
l’art comme activité esthétique et politique -, et autres avenues), en sciences de
l’éducation (éducation et formation relatives à l’environnement en milieu scolaire,
éducation communautaire et populaire, éducation muséale, formation professionnelle,
formation d’écoleaders, etc.), en communication (dont la communication
environnementale, médias et environnement), en mode (choix des matériaux et des
processus industriels, par exemple), etc.
Chaque faculté, chaque département, chaque programme, chaque unité de recherche est
interpellée pour intégrer l’environnement (réalités et problématiques) comme objet
d’études ou comme pôle de relations humaines et sociales. Il s’agit d’une responsabilité
de toutes et chacune des facultés. Une seule faculté ne peut pas s’approprier le label et
le mandat « sciences de l’environnement », pas plus qu’un Institut des sciences de
l’environnement ne peut assumer l’ensemble des voies d’intégration de
l’environnement dans les curriculums des diverses facultés et dans les modes de
gestion de l’université. L’Institut a un autre rôle à jouer comme nous le verrons.
B) En lien et au-delà de l’intégration de l’environnement dans les champs disciplinaires
(point A), il importe en effet d’assurer un pôle d’expertise en sciences de
l’environnement, soit un pôle fort d’interdisciplinarité, permettant à la fois de
dynamiser et de soutenir l’environnementalisation des curriculums disciplinaires (au sein
des facultés) et d’offrir un lieu de recherche et de formation véritablement
interdisciplinaire, de nature à appréhender la complexité des réalités socio-écologiques et
à contribuer à répondre aux demandes sociales grandissantes (non disciplinaires). C’est le
rôle de l’Institut des sciences de l’environnement. Il s’agit donc de favoriser le