THEATRE D’ECHANGE FRANCO-ALGERIEN EN PACA DRAMATURGIES ARABES CONTEMPORAINES ACTUALITES ET PERSPECTIVES BREVE RETROSPECTIVE CALENDRIER 2008 – 2009 PERSPECTIVES EURO - MEDITERRANENNES PARTENAIRES CREATIONS BIOGRAPHIES © Yves Jeanmougin, Casbah, Alger, 2003 in Algériens, frères de sang, éd. Métamorphoses, 2005 SYSTEME FRICHE THEATRE – EL GOSTO THEATRE Contacts production France : Sara Deschryver : [email protected] - 04 95 04 96 19 / 06 26 25 25 10 Contacts presse : Odile Thiery : [email protected] 04 95 04 95 08 Contacts relations publiques et médiation : Emilie Petit : [email protected] - 04 95 04 96 19 Contacts El Gosto Théâtre Algérie : Communication: Mustapha Flici – [email protected] Production : Reda Chikhi – [email protected] Friche la Belle de Mai 41, rue Jobin (piétons) / 12, rue François Simon (parking) 13003 Marseille Tel : 04 95 04 95 04 / Fax : 04 95 04 95 00 www.lafriche.org Rétrospective En 2005 né le projet de théâtre arabe entre Marseille, la Région Provence Alpes Côte d’Azur et Alger, projet artistique et de coopération durable entre El Gosto Théâtre et le Système Friche Théâtre autour des dramaturgies arabes contemporaines dont l’objectif premier est la création et la promotion d’un répertoire théâtral arabe contemporain entres les deux rives de la Méditerranée. A l’initiative de Ziani Cherif Ayad, metteur en scène algérien, ancien directeur du Théâtre National d’Alger, commissaire pour le spectacle vivant pour l’année de l’Algérie en France, animateur acharné du renouveau du théâtre algérien et fondateur de la compagnie théâtrale algérienne El Gosto Théâtre, cette collaboration a pour enjeu majeur de fonder un théâtre d’échanges qui s’érigerait en véritable carrefour d’artistes et d’auteurs de diverses disciplines et de divers pays, réunis autour des dramaturgies arabes contemporaines. Philippe Foulquié, directeur du théâtre Massalia et de Système Friche Théâtre (Friche la Belle de Mai), accepte la proposition de Ziani Chérif de développer ce projet entre les deux rives et propose d’accompagner cette fondation sur plusieurs années. Pour El Gosto, opérateur indépendant, ce programme de création et d’animation artistiques, ne vise ni plus ni moins qu’à faire connaître le répertoire des dramaturgies arabes contemporaines et à en assurer la diffusion, non seulement en Algérie et en France, mais aussi plus largement, dans le monde arabe et en Europe. Pour Système Friche Théâtre, l’objectif est de nourrir une expérience fondatrice explorant de nouveaux territoires, de nouveaux publics, de nouvelles approches et d’asseoir une politique internationale fondée sur l’accueil de cultures du Sud et leur développement vers le Nord, en accueillant à La Friche les antennes des opérateurs du Sud. Cette perspective s’inscrit dans les projets internationaux de la Friche comme un projet de référence. Dès 2005, Le Conseil Régional PACA s’associe et soutient le projet, rejoint par d’autres partenaires : CULTURESFRANCE et de nombreux pôles de développement culturels régionaux, tels que le Théâtre des Salins, Le Vélo Théâtre, Le Sémaphore, le Théâtre de Grasse, la Scène Nationale de Cavaillon. L’attention de nombreux théâtres de la région a été une preuve de la viabilité du projet et un accompagnement indispensable à sa réalisation. Le projet de création artistique Le projet artistique : Créer et promouvoir un répertoire théâtral arabe contemporain. Promouvoir et diffuser les œuvres d’auteurs arabes contemporains connus ou méconnus, encourager et promouvoir l’émergence de nouvelles écritures théâtrales arabes et devenir un vivier de la création théâtrale arabe contemporaine. En proposant plusieurs activités, ouvertes aux collaborations et faisant appel à divers corps de métiers artistiques : - Création de spectacles - Production et diffusion nationale et internationale - Formation professionnelle (pour artistes, techniciens et producteurs) - Ateliers de recherches culturelles (pour amateurs) - Résidences d’auteurs et d’écritures - Traduction et édition de textes dramatiques - Colloques et collaborations universitaires Les années 2005 et 2006 ont donc été consacrées à poser les bases du projet, à installer la création et la diffusion sur les deux rives de la Méditerranée, à débuter des actions de formation professionnelle, des actions culturelles et de sensibilisation à destination des publics, arabophone notamment, et à démarrer la constitution d’un fond ressource pour le spectacle arabe. L’année 2007 a permis d’ancrer le projet en Algérie avec la diffusion d’El Machina mais également avec l’organisation de nombreuses rencontres qui ont permis de réunir des partenaires algériens institutionnels et privés autour du projet. 2006 : année de création, de diffusion, d’implantation du projet en France Action culturelle : Rencontres publiques préalables, lectures d’extraits de l’adaptation, intervention de Bénamar Médiène. Ateliers d’interprétation recherche : et de Organisés pour une trentaine d’amateurs au Théâtre Le Sémaphore à Port-de-Bouc et animés par Ziani Chérif Ayad. Production : En collaboration avec La Friche la Belle de Mai, création d’El Gosto France (antenne marseillaise de la compagnie algérienne El Gosto). Création et diffusion : À Marseille et Alger, création et présentation du spectacle El Machina, de Ziani Chérif Ayad, d’après Les Dires de Abdelkader Alloula, création TNM La Criée et tournée régionale. Formation professionnelle : Création et régie lumière, production et jeu d’acteur (Marseille/ Alger). Constitution d’un fond ressources pour le spectacle El Machina en région PACA. 2007 : année de développement en Algérie et d’ouverture à la jeune création arabe en France Diffusion : El Machina au TNA d’Alger, dans le cadre d’«Alger, capitale de la culture arabe 2007 ». Renforcement des partenariats algériens avec les institutions publiques et des organismes privés. Diffusion et ouverture à la jeune création algérienne : Souffles d’El Djazair, découverte d’un auteur, d’une jeune compagnie de théâtre et de deux documentaires, Marseille La Friche la Belle de Mai. Calendrier et activités 2008/2009 Années consacrées à la découverte de Kateb Yacine, l’un des pères fondateurs de la dramaturgie arabe contemporaine, et à l’élargissement du projet aux autres pays, créateurs et dramaturges du monde arabe : 2008 2009 Résidences, création et diffusion : Résidences, création et diffusion : Février 2008 : résidence au Vélo Théâtre d’Apt avec, en clôture, la création de la mise en espace de Kateb Yacine, le cœur entre les dents de Bena mar Mediène. En mars 2008, au Théâtre des Salins à Martigues, dans le cadre de l’événement Mare Nostrum. À l’issue de cette résidence sera présentée la mise en espace de Lettres à Lucette de Bachir Hadj Ali. Janvier à mai 2009 : résidences de création et diffusion en Région Paca et en Algérie, de l’Etoile et la Comète texte d’Areski Mellal, d’après l’œuvre de Kateb Yacine, et du Café du Bonheur spectacle théâtral et musical en hommage aux chansonniers algériens. Deux nouvelles mises en scène de Ziani Chérif Ayad. Présentation à Marseille des deux mises en espace en partenariat avec Systèm e Friche Théâtre et le Théâtre Massalia à La Friche la Belle de Mai. Rencontre publique documentaire : d’auteurs et En novembre 2008, à la Friche la Belle de Mai, projection et rencontre autour du documentaire «Kateb Yacine, amour et révolution » de Kamel Dehane, recontre publique de jeunes auteurs algériens. Ateliers d’interprétation recherche : et de Octobre-novembre 2008 en direction d’un public amateur, arabophone, et étudiant, organisation d’ateliers à partir des textes de Kateb Yacine (Marseille Centres Sociaux, CCAS, Université d’Aix en Provence, Port de Bouc). Formation : Poursuite des formations en régie lumière, production et interprétation bilingue El Gosto Alger / La Friche la Belle de Mai Marseille. Rencontre des partenaires Tunisie, Liban. Diffusion : Novembre – décembre 2008 Tournée en Algérie d’« El Machina » : résidence et reprise à Batna, Sétif, Khroub et Alger. Colloque Kateb Yacine : Automne 2009, à l’occasion du 20 ème anniversaire de la mort du poète et en préambule à la création, organisation d’un séminaire sur la vie et l’œuvre de Kateb Yacine. en collaboration avec la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme d’Aix-en-Provence. Ce séminaire sera animé par des universitaires et artistes français, algériens et tunisiens ; il portera sur le rapport entre l’écrivain et la société algérienne au lendemain de la deuxième guerre mondiale et sur l’écriture face à l’histoire et à l’actualité et sur héritages possibles pour les jeunes dramaturges arabes. Formation : Elaboration d’un projet de formation en partenariat avec le Théâtre de Lenche (Marseille) : session de formation régie et jeu d’acteur (textes arabes et français) à destination du public algérien, français, tunisien. Accueil et diffusion de la création arabe contemporaine : Accueil en résidence, échanges et diffusion de créations dramaturgiques du Maghreb et du Moyen-Orient. Mars 2009 : Théâtre des Salins, Martigues accueil et diffusion d’une compagnie théâtrale tunisienne. La Friche La Belle de Mai : accueil et diffusion de la nouvelle création du metteur en scène égyptien Ahmed El Attar. PERSPECTIVES Développer le projet d’échange et de coopération dans une perspective euro-méditerranéenne Une coopération entre différents pays et opérateurs autour d’un enjeu culturel : ouverture sur l’Europe et le monde arabe. Accompagné des différents partenaires et tout en poursuivant la dynamique de fondation et de permanence du théâtre arabe en PACA, il s’agira de fédérer et fidéliser des opérateurs du monde arabe, de la Méditerranée et de l’Europe autour de notre démarche. Plusieurs pistes sont envisagées : projet européen dans le cadre du programme « Voisinages Bassin Méditerranéen », rendez-vous annuels artistiques de la création dramaturgique arabe en région PACA, et dans les autres pays partenaires… Pour les pays arabes, il s‘agit ainsi d’assurer une réelle vitalité de leur création, d’explorer leurs frontières artistiques, mais aussi de découvrir et de valoriser leurs richesses culturelles. L’ambition de cette démarche est de parvenir à dépasser les frontières internes pour baliser le terrain à l’échange d’expériences artistiques et constituer, par là même, un patrimoine contemporain commun. Pour les pays européens, il est avant tout question de répondre aux défis d’une société multiculturelle, en créant un théâtre à même d’épouser cette image contemporaine, qui ne va pas sans un effort soutenu de valorisation de la richesse culturelle des pays arabes. A travers des collaborations entre artistes européens et arabes, l’ouverture de champs communs d’exploration artistique et à travers la mise en œuvre de projets transnationaux. A partir de l’axe France, Algérie, Système Friche Théâtre et El Gosto, il s’agit donc aujourd’hui d’initier et d’étendre la coopération durable dans le domaine de la création arabe contemporaine en associant des professionnels des plusieurs pays méditerranéens et européens dans une aventure artistique commune : l’Algérie, la France, la Tunisie, le Liban, l’Italie, l’Egypte, l’Espagne et l’Allemagne. (Voir partenaires) Organisation de rencontres, organisation de résidences d’écriture et de création et projets conjoint de production et diffusion. 2008/2009 Confirmation des différents partenariats, poursuite de la création autour des pères fondateurs de la dramaturgie arabe, première coproduction et diffusion Algérie-France-Tunisie, organisation d’un colloque international autour de Kateb Yacine, accueil et diffusion d’une compagnie tunisienne, organisation de la première résidence d’écriture dans l’un des pays partenaires réunissant des jeunes auteurs, formation professionnelle Algérie-France. 2009/2010 Organisation des rencontres Un auteur/Un Texte/Un metteur en scène et premières résidences de création dans, au moins, 5 des pays concernés. Montage des productions transnationales. Formation professionnelle Algérie-France-Tunisie 2010/ 2011 Secondes résidences de création transnationales, mise en place du plan de diffusion, rencontres des opérateurs et partenaires, lectures et sélection des oeuvres, rencontres littéraires et ateliers d’interprétation 2011/2012 Edition des œuvres créées et sélectionnées, première diffusion et poursuite des création. Chaque pays ayant accueilli une résidence présente une première représentation. 2012/2013 Les créations diffusées sont réunies et accueillies à Marseille et avec ambition de mettre en place leur programmation dans chacun des pays partenaires. Partenariats existants et en construction FRANCE : PORTEUR DU PROJET : SYSTEME FRICHE THEATRE En partenariat avec : El Gosto Théâtre France, Théâtre Massalia – Marseille, Théâtre le Sémaphore Scène conventionnée - Port de Bouc, le Théâtre des Salins, Scène Nationale de Martigues - Association des Rencontres Internationales Artistiques - Olmi Capella Haute Corse, Pôles Régionaux de Développement Culturels en PACA. Avec le soutien de : Conseil Régional PACA, CULTURESFRANCE, la Convention CULTURESFRANCE/DRAC/Région PACA, Marseille Provence 2013, Centre National du Théâtre, Fondation Beaumarchais. ALGERIE : PORTEUR DU PROJET : EL GOSTO THEATRE ALGERIE En partenariat et le soutien de : Ministère de la Culture et l’AARC (Agence Algérienne pour le rayonnement Culturel), Office National des Droits d’Auteur, le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France à Alger, le Centre Culturel Français à Alger et Djazaïr News. TUNISIE : En partenariat avec : Théâtre National de Tunis, El TeatroTunis. LIBAN : En partenariat avec : Association SHAMS Beyrouth,Théâtre Masrah Al Medina EGYPTE : En partenariat avec : SSEE Studio Emad Eddin Stitftelsen (See Foundation) Le Caire, Centre Culturel Français, Alexandrie ITALIE : En partenariat avec : Université de Naples Frédéric II, Institut Français et Teatro Nuovo Milan. ESPAGNE : recherche en cours EN ALLEMAGNE : Theater en der Ruhr, Mülheim an der Rhur Les créations 2007-2010 « Les textes dits (hors circuit officiel ) », trois propositions autour de Kateb Yacine, en introduction à la création 2009 : « L’étoile et la comète » : 2007 : EN REMONTANT LE NIGER d’Areski Mellal, mise en espace Ziani Chérif Ayad 2008 : LETTRES A LUCETTE de Bachir Hadj Ali, mise en espace Ziani Chérif Ayad 2008 : KATEB YACINE, LE CŒUR ENTRE LES DENTS, de Bénamar Médiene, mise en espace Ziani Chérif Ayad 2009 : L’ETOILE ET LA COMETE d’Areski Mellal, mise en scène Ziani Chérif Ayad 2009 : LE CAFE DU BONHEUR sur les textes et musiques des chansonniers algériens, mis en scène Ziani Chérif Ayad Création 2007 – Souffles d’El Djazaïr textes dits (hors circuit officiel) EN REMONTANT LE NIGER Création novembre 2007 Lecture spectacle En partenariat avec le Théâtre Massalia, Marseille Représentations en version arabe et française novembre 2007, La Friche la Belle de Mai En remontant le Niger D’après le roman de Arezki Mellal , édité chez Actes Sud. Choix des textes et agencement artistique : Ziani Chérif Ayad Traduction arabe : Mourad Senouci Distribution : Amel Himeur Tarik Bourrara Mohamed Messatfa Costumes et accessoires : Mustapha Flici « Une mère et son fils sont en voyage en Afrique, accompagnés de Moussa, leur guide noir. C'est un garçon poli, gentil, et surtout intelligent, qui n'hésite pas à jouer le "bon sauvage" pour plaire à ces touristes en mal d'aventures. Mais le fils a une idée derrière la tête : se débarrasser de sa richissime mère qui fait obstacle à ses ambitions d'homme d'affaires. Derrière le tourisme bon enfant surgit l'image du Blanc à l'influence néfaste, qui pave de bonnes intentions l'enfer qu'il crée dans son sillage : corruption, implantation de co mmerces inutiles, trafics d'armes. Une profonde remise en cause des clichés africains grâce à une approche sérieusement humoristique, complexe et originale. » Né en 1949 à Alger où il vit et travaille dans les métiers du livre, Arezki Mellal est auteur de nouvelles et de poésies. Il se décide à passer au roman comme d’autres ont décidé de passer aux groupes de légitime défense dans la décennie noire. « Maintenant ils peuvent venir » est son premier roman paru en 2000 à Alger (Ed. Barzakh) puis en 2002 en France (Acte Sud) et deux autres textes pour le théâtre, « La Délégation officielle » suivie de « Sisao » (Actes Sud, 2004). « En remontant le Niger », son deuxième roman, est paru chez Actes Sud en 2006. Les créations 2008 -2009 textes dits (hors circuit officiel) LETTRES A LUCETTE Création février 2008 Mise en espace En coproduction avec Le Sémaphore, Scène Conventionnée, Port de Bouc et le Théâtre des Salins, Scène Nationale de Martigues Résidence et Représentations en version française et arabe mars 2008 Théâtre des Salins, Friche la Belle de Mai Lettres à Lucette De Bachir Hadj Ali choix des textes et agencement artistique : Ziani Chérif Ayad Avec : Amel Himeur, comédienne Noureddine Saoudi, musicien chanteur Régie Lumière : Chaker Yahiaoui Durée : 1h Bachir Hadj Ali (1920-1991), ami de Kateb Yacine, homme politique, poète et musicologue, écrit à sa femme depuis le pénitentier de Lambèse (Est Algérie) où il est emprisonné. « Ce sont des lettres de prison d’abord (…), celle d'un militant opposé au coup d'état du colonel Bou mediene en 1965, séquestré, torturé et emprisonné à la Centrale de Lambèse dans les Aurès ». « Ce lot de lettres revient de loin, de souvenirs vivants du co mbat d'un hom me et d'une femme pour la liberté de penser et d’aimer mais aussi d’une page sombre de l'histoire de l'Algérie indépendante (…). Bachir Hadj Ali a déjà, dans « l’arbitraire », fait le récit poignant mais sans haine de la torture et des tortionnaires, au prix de son corps, au prix du supplice, il aura eu finalement le dernier mot : « une cause est perdue dés qu'elle se défend par la torture. Il y a quelque chose de terrible dans ce courrier, quelque chose d’exaltant et de désespéré à la fois, une telle force dans autant de fragilité, une vie tenue à si peu. Et quoi de plus précaire que ces lettres soumises à la censure la plus sévère, se sachant lu, la pudeur d'étaler ses sentiments jusqu'au moment de la révolte salutaire de tout se dire de l'amour.(…). La cellule, « la salle de travail », la cour d'où l'on voit le ciel, la photo de l'aimée, les précieux livres, la musique et ces lettres qui sont le lien vital avec l'extérieur, avec les siens ; on devine presque le reste.(…). Lucette est, elle aussi, seule, à subvenir aux besoins de la famille, même entourée, entre le lycée où elle enseigne, l'éducation des enfants et la prise en charge de son mari prisonnier politique, toute cette pression affecte sa santé et, plus que tout, il y a l'absence cruelle de l'être cher. (…). Bachir la conjure d'écrire court. « L'essentiel est que ce soit régulièrement » ( …) « Ça me suffira… Je t'assure ». Les jours sont co mptés. Bachir aime Lucette et même s' il n’ y a pas ses lettres, c'est sûr, Lucette aussi aime Bachir. » ZCA Les créations 2008 -2009 textes dits (hors circuit officiel) KATEB YACINE, LE CŒUR ENTRE LES DENTS Création février 2008 Mise en espace En coproduction avec Le Vélo Théâtre à Apt Résidence et Représentations en version française et bilingue Février-mars 2008 Vélo Théâtre, Friche la Belle de Mai Kateb Yacine, le cœur entre les dents D’après le livre de Benamar Médiène Traduction arabe classique : Merzak Baghtache Mise en espace : Ziani Chérif Ayad Avec : Sid Ahmed Agoumi, comédien Régie Lumière : Chaker Yahiaoui Découpage vidéo : Reda Chikhi Durée : 1h10 … Le poète amoureux fou d'une étoile… « Nous avons là affaire à la personne de Kateb Yacine. Un sacré bonho mme, dans le regard aimant de l'ami et du compagnon, Bena mar Médiène, témoin bienveillant dans la position du biographe (…). Une « biographie affective » en somme, intime et sans complaisance, émouvante, inédite. A la forme éclatée comme le personnage, obstiné et pourtant insaisissable, une trajectoire taillée d'un bloc et pourtant imprévisible. Et pour tout dire d'une combustion, d'un mag ma en fusion, de la force d'une comète, un poète amoureux fou d'une étoile. Dans une sorte de préambule, Benamar Médiène écrit toute sa peine de l'impossible deuil, à partir de séquences saccadées, de 1962 à la mort du poète, de rencontres fulgurantes, denses, de croisement de vies, et à poursuivre ainsi l'errance de l'homme, il nous fait redécouvrir l'amplitude de l'œuvre et son insondable intensité. (…). Dans ce préambule justement, Bénamar Médiène se soulève contre la bêtise d'un muphti qui condamnait même après la mort, la dépouille du défunt à l'errance éternelle, à l'errance encore. Et de lui refuser, au nom de Dieu, de se reposer enfin sur cette terre qui lui a appris à pleurer, qui lui a appris à aimer. C'est avec les propres mots de Kateb Yacine que la défense de l'ami, met à nu l'insoutenable inquisition. « ...et pour n'avoir plus peur, ils devinrent haineux. » Ce sont les mots d'un adolescent brutalement confronté à la barbarie, après tout hu maine, quelque soit son arme, quelque soit sa loi, quelque soit sa foi (…) Bénamar Médiène raconte les instants d'après la mort de l'ami le 28 octobre 1989, à Grenoble où il a rendu l'âme, l'arrivée à Alger et la foule no mbreuse, bravant l'interdit, à l'enterrement de l'écrivain. Même mort, sa vie com me son œuvre resterons insaisissables, inclassables, incontournables. » ZCA Les créations 2009 -2010 L’ETOILE ET LA COMETE Création mars 2009 Coproductions en cours Résidences Alger, ARIA Haute Corse, La Friche La Belle de Mai, Théâtre le Sémaphore Création Théâtre Le Sémaphore, Port de Bouc 27 et 28 mars 2009 Représentations en version française et arabe L’étoile et la comète Texte d’Areski Mellal, d’après l’œuvre de Kateb Yacine Mise en scène Ziani Chérif Ayad Avec (Distribution en cours) Elle : 1 comédienne Lui : 1 comédien Le Chœur : 2 comédiens (Mohamed Bouallag, Tarik Bourrara), 1 chanteur, 1 musicien « L’Algérie des années 90, un pays à feu et à sang. L’islamisme politique, violent et barbare, sème la terreur auprès des civils, assassine, brûle, égorge des intellectuels, des journalistes, des anonymes, ho mmes, femmes, femmes enceintes et enfants. Face à cette tragédie, des femmes, toutes conditions confondues, défilent à visage découvert, en criant leurs révoltes avec courage. Parmi elles, certaines avaient quelques années plus tôt, défier les traditions et les tabous en accompagnant Kateb Yacine à sa dernière demeure, au cimetière El Allia. Ces femmes du réel, victimes de toutes les injustices et toujours aux avant-postes de la révolte, interpellent Kateb Yacine par l’intermédiaire de « Nedjma », la vraie, celle qui a inspiré le poète, sur leurs angoisses du quotidien, sur leur pays déchiré et son avenir hypotéqué. A toutes ces questions, l’auteur de « Nedjma » fouille dans sa mémoire d’écrivain, de journaliste, et de citoyen en somme dans sa vie et son œuvre, qui ont inlassablement interrogé le passé pour comprendre et démêler les fils du présent. Mettre Nedjma, celle du réel et le poète face à face, les faire rencontrer une nouvelle fois après avoir accomplis leurs vies et les confronter dans ce qu’ils sont à se dire qu’ils ne sont pas dit. Un dialogue sur le sens de la vie et du combat qui a animé Kateb Yacine depuis qu’il a rencontré l’a mour et la révolution. « L’Algérie des années 90, un pays à feu et à sang. Nedjma ou la fusion d’une femme avec une idée de l’Algérie. L’islamisme politique, et barbare, sème la terreur auprès des civils,?assassine, brûle, Quelle résonance trouve violent alors l’œuvre de Kateb dans le monde d’aujourd’hui Quelle est la valeur de l’œuvre poétique et de l’acte politique ? Quelle est l’actualité de Nedjma ? » Ziani Cherif Ayad Calendrier prévisionnel de diffusion : mars, avril, mai 2009 Théâtre le Sémaphore - Port de Bouc, Théâtre des Salins – Scène Nationale de Martigues, La Friche La Belle de Mai - Marseille, CDN Drôme Ardèche Le Comédie de Valence, Théâtre des Halles – Avignon Les créations 2009 -2010 LE CAFE DU BONHEUR Création mars 2009 Coproductions en cours Résidences Alger, ARIA Haute Corse, La Friche La Belle de Mai, Théâtre le Sémaphore Création Théâtre Le Sémaphore, Port de Bouc le 24 mars 2009 Représentations en version bilingue Le café du bonheur Mise en scène Ziani Chérif Ayad Avec (Distribution en cours, issue de l’Etoile et la Comète) 1comédien, 1 chanteur, 1 musicien « Café du bonheur » raconte l’histoire des chansonniers qui ont marqué des générations d’Algériens. Personnages hors du commun et dont le chant a traversé le temps. Mohamed Touri, Rachid Ksentini, Sid Ali Fernandel, Rouiched et tant d’autres dont on ne sait paradoxalement rien. Comédiens, musiciens aux ressources inépuisables, véritables hommes orchestre, au cœur des événements qui vont marquer l’histoire de l’Algérie, et celle du long et douloureux cheminement pour l’indépendance de leur pays. Théâtre de boulevard transformé en sketch et chanson humoristique jouée la plupart du temps dans des cafés, par nécessité quand les salles leur étaient fermées, tournées harassantes sur le fil du rasoir, partageant avec leur peuple la misère et la répression dont ils étaient, souvent, les premières victimes. Dans le rire et la dérision, la satire et le burlesque, envers et contre tout, ils mettaient finalement un peu de joie dans la foi qu’un jour, c’est sûr, le bonheur viendra, des année trente à l’indépendance, voici l’histoire de l’Algérie en chansons. » Création théâtrale et musicale, Le Café du Bonheur est destiné à être joué dans les cafés, les lieux de rencontres et de convivialité. Calendrier prévisionnel de diffusion : mars, avril, mai 2009 Théâtre le Sémaphore - Port de Bouc, Théâtre des Salins – Scène Nationale de Martigues, Théâtre National de Marseille La Criée, La Friche La Belle de Mai Marseille Biographies Kateb Yacine Kateb Yacine est né le 6 août 1929 à Constantine. Il est issu de la tribu des Keblout du Nadhor (Est algérien), et d'une famille de lettrés : Kateb signifie écrivain. Le 8 mai 1945, à la fin de la seconde guerre mondiale en Europe, Kateb Yacine participe aux soulèvements populaires du Constantinois pour l'indépendance. Il est arrêté à Sétif et incarcéré au cours d'une répression sanglante (50 000 morts). Sa vie bascule : sa mère le croyant mort sombre dans la folie, il est exclu du collège, devient militant de l'indépendance de l'Algérie et se découvre poète. En septembre de cette même année, à Annaba, il rencontre sa cousine, Nedjma, dont il s'éprend. Le personnage de Nedjma, la femme et la patrie confisquée, inaccessible, hantera toute son œuvre. Journaliste à l’Alger-Républicain, quotidien algérien de langue française, d'obédience communiste où Albert Camus l'a précédé, il se fait docker, manœuvre, écrivain public pour subvenir aux besoins de sa famille à la mort de son père. Pendant la guerre d'Algérie, Kateb Yacine doit s'expatrier. De 1952 à 1959, il habite à Paris. Il y rencontre Bertolt Brecht et côtoie de nombreux écrivains. Alors commence sa collaboration avec Jean-Marie Serreau. En 1955, Le Cadavre encerclé première pièce de théâtre d'un auteur algérien, paraît dans la revue Esprit. Mise en scène par JeanMarie Serreau, la pièce est interdite en France. Elle sera finalement jouée à Bruxelles. En 1956, avec Nedjma, son premier roman édité au Seuil, l'auteur fait une entrée fracassante en littérature. En juillet 1962, après la déclaration d'indépendance de l'Algérie, il rentre à Alger et reprend sa collaboration à l’Alger-Républicain. En 1966 paraît son second roman Le Polygone étoilé, mais l'auteur n'a de cesse de publier dans les revues littéraires et journaux des deux rives de la Méditerranée. Le Vietnam, il y effectue plusieurs voyages entre 1967 et 1970, marque un tournant important dans sa vie. Entre 1972 et 1975, Kateb Yacine quitte l'Algérie pour une tournée au Festival d'Automne à Paris, avec ses nouvelles productions : Moha med prends ta valise et La Guerre de 2000 ans. Sa troupe, l'Action Culturelle des Travailleurs (A.C.T), fondée en 1970, sous l'égide du ministère algérien du Travail, sillonne plusieurs régions de France et de RDA. En 1979, "l'Action Culturelle des Travailleurs" est dissoute et Kateb Yacine est isolé à Sidi Bel Abbès, où il prend la direction d'un théâtre vétuste au début des années 80. En 1986, L'Oeuvre en fragments, textes de l'auteur réunis par Jacqueline Arnaud, paraît aux éditions Sindbad. L'année suivante Kateb Yacine reçoit le Prix National des Lettres, décerné par le ministère de la Culture en France. En 1988, Kateb Yacine s'installe provisoirement en France, dans la Drôme pour travailler à sa dernière pièce Le Bourgeois sans culotte ou le Spectre du Parc Monceau présentée à Arras et à Avignon à l'occasion du bicentenaire de la révolution de 1789. Il entreprend un premier voyage aux USA pour la présentation à New York en version anglaise de La Poudre d'intelligence. En octobre de la même année éclate à Alger une émeute de la jeunesse algérienne, excédée par la corruption de l'équipe dirigeante, réprimée dans le sang. Le 29 octobre 1989, Kateb Yacine s'éteint à Grenoble, atteint d'une leucémie. Sa dépouille est rapatriée en Algérie où il est enterré au cimetière des martyrs d'El Alia à Alger. Arezki MELLAL Né en 1949 à Alger, vit et travaille en Algérie. Roman et nouvelles — Maintenant ils peuvent venir, roman, éd Barzakh (Algérie) 2000 et Actes Sud (France) 2002. Prix du Premier Roman (Chambéry, 2003). Prix de la ville d’Issy-les-Moulineaux (2003). Prix du roman maghrébin de l’association Coup de Soleil (Montpellier, 2006). Adapté au théâtre par l’auteur, mis en scène par Paul Desveaux, coproduit par la compagnie L’Héliotrope et le Théâtre de la ville (Paris). Créé en février 2007 au théâtre des Deux Rives à Rouen et joué en mai à Paris au Théâtre de la Ville (Abbesses). Une tournée est prévue en 2008 en France. — Marcelle, Denise, un printemps à Limoges in « La paix en toutes lettres », recueil de textes militants sur la paix, éd. Actes Sud-À ciel ouvert (France), 2002. Texte sélectionné et lu au Festival « in » d’Avignon en 2003. — Le Caïd, nouvelle in « L’Algérie des deux rives », éd. Les Mille et une Nuits (France) 2002. — Le roi bon Abubaba, nouvelle in « Treize écrivains Algériens », éd. Barzakh-l’Aube (AlgérieFrance), 2003. — Que se passe t-il à Rotterdam ? nouvelle, in MFI (édition de RFI, Paris) et la revue culturelle La pensée de Midi (Marseille), 2003. — La Méprise, nouvelle in « L’Europe vue d’Afrique », éd. Le Cavalier Bleu-Le Figuier (France), 2004. Théâtre — La Délégation Officielle suivie de Siaso, éd. Actes Sud Papiers, 2004 La Délégation Officielle a été adaptée à la radio et diffusée sur France Culture en 2003 et Radio France Internationale en 2004. Prix des Journées de Lyon des auteurs de théâtre, 2003. Créée en avril 2008 par les étudiants de l'association Répliques de l’université de Toulouse. En cours de réalisation par Adama Traoré, metteur en scène à Bamako (Mali) — En remontant le Niger, éd. Actes Sud Papiers 2006. La pièce, produite par le Théâtre du Tarmac (Parc de la Villette Paris) et mise en scène par Maria Zachenska, sera créée en septembre 2008 à Ougadougou (Burkina Faso). — Dire la mort du lion, texte constituant le prologue et l’épilogue d’El Machina, une adaptation et mise en scène de Ziani Cherif Ayad inspirée des Dires d’Abdelkader Alloula. Spectacle créé à la Friche Belle de Mai à Marseille en novembre 2006. — L’étoile noire, projet de création par Ziani Cherif en 2009. Cin é ma La dernière solution, scénario de long métrage de fiction réalisé par Rachid Benallal, produit par Studiocom, Alger 2008. Manifestation et Bourses Arezki Mellal a été invité en 2003 à la seizième édition des « Belle Étrangères », manifestation littéraire nationale organisée par le ministère français de la Culture chaque année à Paris. Il a bénéficié de plusieurs bourses d’écriture en France, notamment du Centre National du Livre, la Maison des Écritures, la fondation Beaumarchais, le Centre régional du livre de Franche Comté. Ateliers d’écriture — Avec l’écrivaine ivoirienne Régina Yaou, Bamako (Mali) en septembre 2004. — Janvier 2008, lycée Cabral à Ségou (Mali). Projet Ségou-Lilas (Mali-France) Ziani Chérif Ayad L’animateur infatigable du renouveau du théâtre algérien Tout comme Abdelkader Alloula, Ziani Chérif Ayad est considéré à juste titre comme l’une des valeurs sûres du théâtre algérien contemporain, dont il est aujourd’hui un animateur et un innovateur impénitent. Aux avant-postes du combat pour le renouveau culturel et théâtral en Algérie, Ziani Chérif Ayad s’attelle actuellement à recréer le répertoire du théâtre arabe contemporain et à le faire revivre aussi bien au Maghreb et dans le monde arabe, qu’en Europe et partout ailleurs dans le monde. « J’ai la faiblesse ou l’illusion de croire, signifie-t-il, que le théâtre ne peut s’en tirer qu’en préservant sa spécificité et sa distinction ». Cette approche, résolument tournée vers la nécessité d’innover, tout en mettant en avant le riche gisement de la littérature et de la culture algérienne, est indissociable de la démarche de création artistique de Ziani Chérif Ayad. Né en 1948 à Tlemcen, Ziani Chérif Ayad commence dès son jeune âge à se passionner pour les choses du théâtre. Il fait ainsi partie de la première promotion issue de l’Institut National d’Art Dramatique et de Chorégraphie d’Alger (INDAC). Après un passage au Théâtre National d’Alger (TNA), comme comédien, il livre sa première prestation de metteur en scène, en montant Les bains de Vladimir Maïakovski, en 1980. Il affiche ainsi, d’entrée de jeu, à la fois son originalité artistique et son attrait pour un théâtre d’auteur. D’un texte de l’auteur syrien Mohamed El Maghout, il tire et monte en 1983, sa fameuse pièce Galou Laarab Galou (Les Arabes ont dit), pour laquelle il se voit décerner le Premier prix de la mise en scène aux Journées Théâtrales de Carthage. En 1985, il compose la pièce Hafila Tassir (Et vogue l’autobus), adapté d’une nouvelle de l’auteur égyptien Ihsen Abdelqadous. Il devient, à la même période, directeur artistique au Théâtre National d’Alger. En 1987, il monte Les Martyrs reviennent cette semaine, inspirée de la nouvelle portant le même titre, de l’écrivain algérien Tahar Ouettar. Cette pièce rencontre d’emblée le succès et se voit récompensée par le Grand prix de Carthage. En 1989, il fonde la troupe indépendante El Qalaa (La Citadelle), au sein de laquelle il compose sept pièces et connaît un succès à l’échelon international. Cette aventure donne aussi naissance à une riche collaboration avec Jean-pierre Vincent et le Théâtre des Amandiers de Nanterre. Sa pièce Le Cri, qu’il compose à cette même époque, lui vaut pour la deuxième fois le Grand Prix de Carthage. En 1994, des menaces terroristes l’obligent à s’exiler en France où il travaille avec nombres de structures théâtrales : il participe au Festival d’Avignon avec La Répétition ou Le Rond-point des Artistes, et au Festival de Limoges avec Arrêt Fixe en 1996. A son retour en Algérie, il se voit confié la direction du TNA entre 2001 et 2003. Il y instaure un programme annuel (une première pour cette institution) intitulé La Saison des Poètes. Le TNA reprend vie. Commissaire pour le spectacle vivant à l’occasion de l’année de l’Algérie en France (2003), il fait entrer Nedjma à la Comédie Française, jouée par de jeunes comédiens pour la plupart en formation. Après la tournée réussie de sa pièce Nedjma tirée de l’œuvre de Kateb Yacine, il entreprend la création et la promotion d’un théâtre d’échange entre les deux rives de la Méditerranée et à cet effet, il met en place la troupe indépendante El Gosto Théâtre. Benamar Médiène Benamar Médiène est titulaire d’une thèse de Doctorat en Sociologie Culturelle et d’une thèse en Histoire et Philosophie de l’Art, soutenues respectivement à l’Université de Lille III et à Paris X. Il a enseigné aux universités d’Oran et d’Aix-en-Provence, à l’Académie de Moscou et aux universités Cornell et Colombia aux USA. Il est auteur de nombreuses études sur la culture et l’art en Algérie. Derniers ouvrages parus : Les jumeaux de Nedjma, Publisud 1998 ; Les porteurs d’orage, Aden 2003 ; Kateb Yacine : Le cœur entre les dents, R. Laffont, 2006 ; Issiakhem, peintre, Casbah éditions, 2006 Son dernier ouvrage, Kateb Yacine, le cœur entre les dents, est un hommage rendu à son ami défunt Kateb Yacine. L’auteur livre un témoignage émouvant sur l’homme que fut K.Yacine. Lors de leurs promenades nocturnes à Paris et à Oran, sont retranscrits sous forme de dialogues, leurs propos inspirés. La parole vibrante de Kateb Yacine y est ressuscitée. Bénamar Médiène a co-organisé des spectacles autour des oeuvres de Kateb Yacine et de Abdelkader Alloula en Algérie, à Grenoble, au théâtre du Rond Point à Paris, à Avignon. Il a été le commissaire d’expositions de peinture en Algérie, à Rabat, Moscou, Paris, Marseille et expert auprès de l’Unesco sur le programme des Droits de l’homme (Harare, Zimbabwe). Bénamar Médiène collabore en tant que conseiller littéraire au projet d’El Gosto théatre depuis sa création. Il a notamment animé les conférences et débats organisés autour de l’œuvre de Abdelkader Alloulla en présentation du spectacle El machina en 2006. Bachir Hadj Ali Bachir Hadj Ali est né dans la Casbah d'Alger le 10 décembre 1920 d'une famille modeste originaire d’Aït Hammad (Azeffoun) en Kabylie. Il suit les cours de l'école coranique et de l'école française. Pour aider sa famille, il renonce en 1937 à entrer à l'École Normale d'Instituteurs. Après sa démobilisation, il adhère en 1945 au Parti Communiste Algérien (PCA). En 1948 il devient rédacteur en chef du journal Liberté, organe central du PCA. Il travaille pour le secrétariat en 1951, après quoi il est condamné en 1953 à deux ans de prison par les tribunaux coloniaux pour atteinte à la sûreté de l'État. Demeurant dans la clandestinité durant toute la guerre de libération nationale, Bachir Hadj Ali négocie en 1956 avec Sadek Hadjeres l'intégration dans l'ALN des Combattants de la Libération, organisation militaire des communistes algériens, créée en 1954, dont il est responsable. Il prend alors la direction du PCA. Après l'Indépendance, le président Ben Bella interdit en novembre 1962 le PCA. Bachir Hadj Ali est, auprès de Mouloud Mammeri, Jean Senac, Mourad Bourboune, l'un des fondateurs de l'Union des Écrivains Algériens, dont il démissionne en 1963. Après la prise du pouvoir par Houari Boumediène le 18 juin 1965, il crée l’Organisation de la Résistance Populaire (ORP), en association avec la gauche du FLN, Hocine Zahouane et Mohammed Harbi, En septembre 1965 il est arrêté et torturé dans les locaux de la Sécurité militaire à Alger. Transféré en novembre à la prison de Lambèse il écrit L’Arbitraire sur des feuilles de papier toilette. Il parvient à les transmettre, dissimulées dans des cigarettes évidées, à sa femme Lucette lors de ses visites. Le texte qui décrit les tortures qu'il subit, et dont il conservera de graves séquelles, est publié en 1966 aux Editions de Minuit. Libéré en 1968, Bachir Hadj Ali est assigné à résidence à Saïda puis Ain Sefra. Interdit de séjour dans les grandes villes algériennes, il ne regagne Alger qu'en 1974. Écrivant poèmes et essais, Bachir Hadj Ali, fondateur en 1966 du PAGS, mène dès lors une intense activité, interrompue à partir de 1980 par la perte progressive de la mémoire. Il meurt à Alger le 8 mai 1991. Amel Himeur Amel Himeur est née en 1965 à Alger. Après un baccalauréat de lettres, elle entame des études de biblio-économie avant de se tourner vers le théâtre à l’Ecole d’Art Dramatique de Borj El Kiffan. Elle fera partie de la troupe du Théâtre National d’Alger (TNA) de 1993 à 1997, où elle jouera tant dans des spectacles pour tout public que dans des créations pour jeune public, avec lesquels elle fera souvent des tournées en Algérie. Elle obtiendra en 1994 un prix d’interprétation dans le cadre du Festival National du Théâtre Professionnel. A partir de 1997, elle quitte la troupe du TNA pour devenir comédienne indépendante et joue alors dans de nombreux films et téléfilms pour le cinéma et la télévision. Elle obtiendra un nouveau prix d’interprétation grâce à un téléfilm réalisé par l’entreprise nationale de la production audiovisuelle avec qui elle travaillera souvent. Parmi les nombreuses productions cinématographiques dans lesquelles elle figure, on peut citer l’Autre monde film de Merzak Allouache en 2000 et Mel watni de Fatima Belhadj en 2006, deux films qui traitent de l’actualité algérienne. En 2003 elle interprète le rôle de Nedjma, pièce mise en scène par Ziani Chérif Ayad et présentée à la Comédie Française dans le cadre de l’année de l’Algérie en France. Sid Ahmed Agoumi Né en 1940 en Algérie, Sid Ahmed Méziane fréquente les bancs de l’école coranique et s’imprègne parallèlement de la culture française. Dans les années soixante, il prend le nom de Sid Ahmed Agoumi, et débute en tant que comédien au théâtre, à la télévision ou encore au cinéma. Il a aujourd’hui plus de cinquante films à son actif. Plus tard il dirige la Maison de la Culture et du théâtre à Tizi Ouzou, ainsi que le Théâtre National d’Alger. Installé en France depuis une dizaine d’années, Agoumi poursuit aujourd’hui sa carrière de comédien. Il a prêté sa voie à Jean Sénac, Mouloud Feraoun, Rachid Mimouni, Benamar Mediene et Kateb Yacine, avec la pièce Nedjma, mise en scène en 2003 par Ziani Chérif Ayad dans le cadre de l’année de l’Algérie en France. Il a joué plus recemment au Québec dans Le Collier d’Hélène de Carole Fréchette et dans La Chute de Biljana Sbrajanovic, dans le rôle de Milosevic. Il a par ailleurs reçu un prix d’interprétation masculine pour Les Diseurs de Vérité de Karim Traïda qui sera diffusé lors des 21èmes Francophonies en Limousin. Noureddine Saoudi Noureddine Saoudi est né en 1954 à Alger. Il manifesta très tôt des prédispositions artistiques, musicales plus particulièrement. Il fut l’élève des derniers grands maîtres de l’école algéroise qu’il se plaît à qualifier de mémoire vivante d’une partie de mes racines. Tour à tour, Abdelkrim M’hamsadji, Abdelkrim Dali, Abderahmane Bel-hocine et Abderrezzak Fekhardji l’initièrent à cet art. Il reçoit le 1er prix du Conservatoire d’Alger en 1974, où il est nommé professeur dés 1978, avant de rejoindre la toute prometteuse Association El-Fekhardjia où il anime la classe moyenne. Mais c’est surtout à Es-Soundoussia, dont il est membre fondateur et l’initiateur du nom, qu’il a consacré ses efforts. Professeur et chef d’orchestre, il obtient avec cette association le 1er prix lors des éditions du festival du printemps musical d’Alger en 1987 et 1988. Noureddine Saoudi est également Docteur en géologie du quaternaire et chercheur en préhistoire. Actuellement, il est Directeur du Centre National de Recherches Préhistoriques, Anthropologiques et Historiques, le CNRPAH.