Présentation du secteur privé par la Cha[...] - djiboutinfo.org

http://www.djiboutinfo.org
- 1 -
Présentation du Secteur Privé à Djibouti
Rapport de la Chambre de Commerce et
d’Industrie de Djibouti
Mars 2013
Site internet : http://www.djiboutinfo.org
http://www.djiboutinfo.org
- 2 -
Table des Matières
1 Généralités
1.1. Description du secteur privé 3
1.2. L’investissement privé 3
1.3. Les contraintes freinant le développement des entreprises 4
a) Barrières réglementaires et fiscales 4
b) Le coût de l’énergie et des télécommunications 4
c) Le marché de l’emploi 5
d) L’accès au financement 6
e) Accès au foncier 7
f) Code des Investissements 7
2. Les stratégies ou orientations retenues pour la promotion du secteur privé 9
1.1. Diversification de l’économie 9
a) Le secteur du Tourisme 9
b) Le secteur de la Pêche 9
c) Le secteur du Transport-Logistique 10
d) Le secteur des Télécommunications 10
2.2.La Formalisation et la structuration des entreprises 11
3. Programmes/Projets de la Chambre de Commerce de Djibouti 11
3.1. Objectifs Stratégiques à l’horizon 2015 11
3.2. Actions Prioritaires 2011-2015 (Fournies à titre indicatif) 12
3.3. Indicateurs de performance 13
http://www.djiboutinfo.org
- 3 -
2 Généralités
1.1. Description du secteur privé
Le secteur privé Djiboutien compte quelques 3435 opérateurs économiques1
(dernier recensement de la Chambre de Commerce de Djibouti réalisé en 2012).
Cela représente une hausse de 11% par rapport à l’année précédente.
Ces entreprises se répartissent sectoriellement de la manière suivante:
Primaire (Agriculture- Elevage et Pêche) : 0.7 %
Secondaire (Industrie+ Bâtiment et Travaux Publics) : 14.5%
Tertiaire (Service et Commerce) : 84.9 %
Ainsi, le secteur tertiaire regroupe près de 85% des entreprises galement
constituées sur le territoire national. Les trois autres secteurs, à savoir l’industrie et
le primaire, forment ensemble les 15 % restantes.
Si l’on soustrait aux entreprises du secteur secondaires celles qui opèrent
dans le Bâtiment et Travaux Publics, il ne représente que 0.8% du total des
entreprises djiboutiennes. Ces entreprises sont essentiellement des petites et
moyennes entreprises (PME) avec le statut juridique d’entreprises individuelles.
Seules 141 parmi ces entreprises déclarent avoir un chiffre d’affaires (CA)
supérieur à 100 000 US$ en 20102.
1.2. L’investissement privé
Le taux d’investissement du secteur privé est passé de 13 % durant la période
2000-2004 à 34 % durant la période 2005-2010. Cette évolution est principalement
due aux investissements étrangers qui sont évalués annuellement à 131,2 millions
de dollars US, soit 13% du Produit Intérieur Brut.3 Ils sont fortement concentrés
sur les activités portuaires et connexes, plus de 50% d’entre eux sont réalisés dans
ce secteur.
Cette forte concentration est le résultat de plusieurs facteurs, dont la
position stratégique du pays et la volon du Gouvernement d'imposer Djibouti
comme plateforme commerciale mondiale.
1 Panorama du secteur privé djiboutien 2012, Chambre de Commerce de Djibouti
2 Rapport « un nouveau modèle de croissance pour Djibouti », Banque Mondiale
3 Bulletin d’Information Economique (BIE) 2012, Direction de l’Economie
http://www.djiboutinfo.org
- 4 -
En plus d'être concentrés par secteurs d'activités, les IED sont également
fortement concentrés au niveau des pays sources, puisque ceux en provenance des
Emirats Arabes Unies représentent plus de 70 pour cent des flux totaux enregistrés
par la Banque centrale entre 2004 et 20114.
1.3. Les contraintes freinant le développement des entreprises
a) Barrières réglementaires et fiscales :
Les démarches administratives et légales à accomplir lors de la création
d’entreprise sont considérées à Djibouti longues, inefficaces et coûteuses. Cette
réalité se reflète dans les classements internationaux, notamment celui du Doing
Business de la Banque mondiale qui situe Djibouti parmi les pays où il est
compliqué de faire des affaires (179ème position sur 183 pays). Ce classement traduit
en outre la difficulté de créer une entreprise, d'accéder au crédit et d’appliquer
conformément aux statuts contrats.
En outre, le système fiscal djiboutien est défavorable aux petites entreprises
ou celles nouvellement créer qui doivent supporter, en l’absence d’un régime
adapté, la même fiscalité que les grandes entreprises. Il est encore plus défavorable
aux petites structures que le système fiscal est régressif dans la mesure la
pression fiscale diminue avec la taille de l’entreprise.
b) Le coût de l’énergie et des télécommunications :
o L’énergie
Le coût de l’énergie impact fortement la compétitivité de l’économie nationale
et freine l’initiative privée. Lorsque l’on interroge les entreprises sur le climat des
affaires, la majorité considère l'électricité comme la première contrainte pesant pour
leur développement.
En plus du manque de fiabilité (délestage poussant les entreprises à
s’équiper de groupe électrogène), l'électricité à Djibouti est l'une des plus chères du
monde, avec un prix de 35 cents de dollars américains appliqués aux entreprises,
contre une moyenne de 15 cents de dollars américains dans les autres pays
africains. La facture électrique représente en moyenne 25 % des charges des
entreprises à Djibouti, ce qui pèse lourdement sur la compétitivité de l'économie
4 Etude Diagnostic de la Politique d’Investissement de Djibouti, CNUCED
http://www.djiboutinfo.org
- 5 -
nationale, et empêche l’émergence d’activités industrielles, notamment dans
Djibouti Free Zone5.
Toutefois, la situation électrique à Djibouti a sensiblement évolué depuis
2011 avec l’opérationnalisation de l’interconnexion avec l’Ethiopie, qui fournit
désormais une grande partie de notre électricité.
La fiabilité du service s’en trouve amélioré toutefois et ce, malgré un coût
d’importation de l’électricité éthiopienne moins cher que le fuel, les tarifs appliqués
aux entreprises restent pour le moment inchangés.
o Les télécommunications
Malgré une tendance à l’amélioration, l’accès aux services de
télécommunications reste très limité par rapport à d’autres pays africains
notamment en raison d’un niveau de prix élevé et d’un service de faible qualité qui
contraste avec la puissance et la modernité des infrastructures de
télécommunications dont dispose le pays.
En effet, Djibouti Telecom (unique opérateur du secteur) dispose de 6 câbles
sous-marins et de fibres optiques. Le tarif appliqué par Djibouti Télécom pour un
accès ADSL à 1Mb est d’environ 63 dollars par mois, alors que le même service est
proposé à 31 dollars environ par Ethio Telecom (Ethiopie).6
c) Le marché de l’emploi :
La législation djiboutienne du travail reste très flexible et offre des conditions
adaptées à chaque employeur, notamment sur la question de l’emploi des
étrangers.
Un salaire minimum, supprimé par voie législative en 1997, a été réinstauré
en décembre 2011 et fixé à $200 par mois suite à des revendications syndicales
(basées sur l’article 37 de la Constitution qui prévoit un salaire minimum).
Toutefois, le marché de l’emploi à Djibouti est caractérisé par un taux de
chômage à 60 % de la population active (plus de 70 % pour les jeunes de moins de
30 ans).
5 Rapport « Nouveau Modèle de Croissance pour Djibouti"
6 Rapport « Nouveau Modèle de Croissance pour Djibouti"
1 / 13 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!