OSA II / DEL II : Questions théoriques
Répondez en français, en finnois ou en suédois.
NB. N’oubliez pas que vos réponses doivent se baser sur le contenu des ouvrages au
programme de l’examen d’entrée.
1. a) Pour chaque phrase de l’extrait de texte ci-dessous, indiquez le point de vue. (Qui
voit? Qui parle?)
b) Expliquez votre choix.
Gévigne descendit. Il se retourna deux fois pour agiter la main. Flavières rentra, se pencha à
la fenêtre. Il vit une immense voiture noire qui se détachait du trottoir et glissait vers le
carrefour… Madeleine !… Il aimait ce nom un peu dolent. Comment avait-elle pu épouser ce
gros homme ? Parbleu, elle le trompait. Elle lui jouait la comédie. Gévigne méritait d’être
trompé. À cause de ses allures de richard, de ses cigares, de ses bateaux, de ses conseils
d’administration, de tout ! Flavières détestait les gens trop sûrs d’eux-mêmes. Et pourtant il
aurait donné n’importe quoi pour posséder un peu de leur assurance.
Boileau-Narcejac: Sueurs froides. Paris, Gallimard, 1996, p. 26.
2. La répétition comme procédé de cohésion. Illustrez votre réponse avec des exemples tirés
de l’extrait de texte ci-dessous.
NB. Votre réponse doit être un texte structuré en paragraphes.
Flavières referma le dossier, allongea les jambes et joignit les doigts... La
maladie de Madelaine ! Vingt fois par jour, il se posait ce problème. Vingt fois par
jour, il examinait, une à une, dans sa tête, les attitudes et les paroles de Madelaine,
les faisait défiler comme des fiches de police, les scrutait, les comparait avec une
attention maniaque. Madelaine n’était pas malade, et pourtant elle n’était pas tout à
fait normale. Elle aimait la vie, le mouvement, la foule, elle était gaie, parfois même
pétulante ; elle avait beaucoup d’esprit... En apparence, elle était la plus enjouée des
femmes. Cela, c’était son côté lumineux, solaire. Mais il y avait l’autre côté, le côté
nocturne, mystérieux. Elle était froide, non pas égoiste, calculatrice... Froide en
profondeur, indifférente, incapable de vouloir et de se passionner.
Boileau-Narcejac: Sueurs froides. Paris, Gallimard, 1996, p. 57-58.
3. Lisez l’extrait de texte suivant et répondez aux questions 3a) à 3f) .
– On rentre, patron ? demanda le chauffeur.
– Oui, on rentre.
Et, quand le taxi eut commencé à rouler, il eut la certitude, en voyant, par la vitre
arrière, s’éloigner le clocher, que le passé, lui aussi, reculait, disparaissait pour toujours
au tournant de la route. Il ferma les yeux, somnola jusqu’à Paris.
L’après-midi, ce fut plus fort que lui : il se rendit chez le docteur Ballard et lui
raconta son histoire, comme à un confesseur, en se gardant seulement de prononcer le