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UN LIEU HISTORIQUE
Recouvrant ce patrimoine - non protégé au titre des Monuments historiques -,
le Département a pris, dès 2005, le parti de le préserver.
Il se mit en quête d’une nouvelle utilisation, qui permette au bâtiment
de rayonner au-delà de l’agglomération et de la Loire-Atlantique,
au plan national et européen.
La ville de Nantes travaillait par ailleurs à sa notoriété et à la qualité
de son accueil touristique. La mairie avait lancé un vaste plan de réhabilitation
de l’Ile de Nantes, un programme culturel ambitieux avec Estuaire
et Les Machines de l’Ile. Un plan de réaménagement du centre-ville avait
été lancé, pour faciliter la circulation des piétons et des deux roues
et développer un commerce haut de gamme encore peu représenté
en comparaison avec d’autres capitales régionales françaises.
“C’est notre profonde confiance en la ville de Nantes et en son
développement, ainsi que la qualité de l’emplacement qui nous ont amenés
à prendre les risques nécessaires à la conduite de ce projet malgré les
aléas économiques de ces dernières années.”
Pierre Vaquier, directeur général d’AXA Real Estate
“Avec notre filiale Cogedim Atlantique implantée depuis 2007 à Nantes,
nous croyons au développement de cette métropole et y participons, tant
avec des projets d'exception comme la restructuration du Palais de Justice
qu'avec des programmes de logement de qualité dans toutes les gammes”
.
Christian de Gournay, Président du Directoire de Cogedim
UNE NOUVELLE VOCATION
IMAGINÉE PAR LE CONSEIL
GÉNÉRAL
UN QUARTIER
EN MUTATION
L’ancienne caserne de gendarme-
rie Lafayette, située place Aristide
Briand, était également la proprié-
té du Département de Loire-Atlan-
tique. Elle sera prochainement cédée
à un promoteur pour valoriser ce
patrimoine tout en participant à
l’attractivité économique de l’ag-
glomération nantaise. La caserne
deviendra un complexe – le Carré
Lafayette – mêlant logements haut
de gamme et logements sociaux,
boutiques de luxe, bureaux et
centre de balnéothérapie. Les bâti-
ments patrimoniaux seront conser-
vés et réhabilités.
Quant à la prison de Nantes, éva-
cuée en juin 2012, mise en vente par
l’Etat, elle cherche un acheteur.
Enfin, le Département, en liaison
étroite avec le service des espaces
verts de la ville, rénove le square
Faustin-Hélie, attenant au Radis-
son Blu Hotel, Nantes. Les travaux,
initiés en juillet 2012, s’achèveront
à la fin de l’année. La mise en place
d’espaces de jeux pour enfants, le
repositionnement des lions, initia-
lement sur les marches du Palais
de Justice, et la rénovation des
grilles complètent le travail de re-
végétalisation du site.
UN BÂTIMENT UNIQUE AU CŒUR
DE LA VILLE DE NANTES
C’est en 2000 que le Palais de Justice de Nantes a cessé d’assurer les fonctions
pour lesquelles il avait été construit en 1851 par le Conseil général de Loire-
Inférieure (Architectes Séheult et Chenantais), au cœur d’un quartier
de Nantes comprenant également la maison d’arrêt et la caserne
de la gendarmerie. Depuis le départ des tribunaux vers le nouveau Palais
de Justice conçu par Jean Nouvel sur l’Ile de Nantes, le bâtiment était
totalement inoccupé.
Au printemps 2004, le ministère de la Justice en a rendu les clés au Département
de Loire-Atlantique. Quelque peu abîmé par les années écoulées sans mise
aux normes ni occupation, le bâtiment conservait son caractère prestigieux
et une grande fonctionnalité. Son emprise foncière de 5 611 m², ses 10 000 m²
répartis sur quatre niveaux et son square attenant en faisaient un des bâtiments
historiques incontournables de la ville. Sa situation sur la place Aristide Briand,
dans le centre de Nantes, dans un quartier avec un tissu commercial
diversifié et une qualité de vie résidentielle certaine, était un des atouts
de ce bâtiment abandonné.