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- Vivendi qui reprend Universal
Sur le marché des fusions et acquisitions, les groupes français ont été très actifs : aujourd’hui, 3
millions de salariés dans le monde travaillent pour des filiales de groupes français (sans compter
les sous-traitants).
Les groupes français ont souvent choisi de délocaliser la quasi-totalité des moyens de
production (fabrication des composants et montage : ex Renault ne monte plus en France que
22% de ses véhicules vendus dans le monde. Les groupes allemands n’ont pas eu la même
démarche : il y a beaucoup de sous-traitance, comme dans les PECO, mais ils ont gardé le
montage (Volkswagen monte 50 % de ses véhicules vendus dans le monde). De fait, l’Allemagne
a choisi de garder le label de qualité « made in Germany ».
2) Un espace économique ouvert aux capitaux étrangers
La France investit beaucoup dans le monde et accueille aussi beaucoup d’IDE. Elle reste
attractive en dépit des coûts salariaux et sociaux élevés (cf doc 5 de la feuille VI). Seulement, la
grande productivité du salarié français est reconnue (cf feuille VII, doc 2). Les actifs français sont
plus productifs que les actifs japonais et allemands. L’agglomération parisienne est l’une des
métropoles mondiales les plus productives. Ceci explique aussi l’ampleur du chômage : il y a une
sélectivité plus importante sur le marché du travail, car il faut un niveau d’étude assez élevé et une
forte productivité.
L’espace économique français est très ouvert aux capitaux étrangers : une grande partie de
la demande des consommateurs et entreprises français est assurée par des entreprises
étrangères. De plus, une grande partie de notre système productif dépendant de centres installés
à l’étranger (18 % du PIB, elle a presque doublé depuis 1993). La présence de ces groupes
étrangers résulte aussi de l’acquisition de PME par ces groupes ou leurs filiales : industrie et
commerce de gros surtout. Les pays de l’OCDE représentent 98 % des investissements directs en
France (dont 78 % par l’UE). Il y a aujourd’hui 2,2 millions de salariés français qui travaillent pour
ces entreprises étrangères. C’est donc 1 salarié français sur 7. En y ajoutant tous les salariés
français qui travaillent pour l’exportation, cela représente plus de 4 millions de Français qui
travaillent pour l’étranger.
Les groupes étrangers sont surtout au nord d’une ligne Rennes-Nice. Ils sont surtout dans
les grandes métropoles, et particulièrement en IDF (1/4 de la pop active de l’IDF travaille pour ces
groupes). Ces entreprises s’installent pour le savoir-faire mais aussi pour pénétrer le marché
français. Le poids de l’Europe est important. Le poids du capital étranger est important en France,
surtout dans les grands groupes français : 40 % environ du capital du CAC 40 est détenu par des
étrangers.
L’internationalisation de notre marché financier se voit clairement dans le marché parisien
qui est intégré dans un groupe mondial, constituant le plus gros marché financier de la planète
(fusion Euronext-NYSE en 2007). Une part importante de la dette publique française est détenue
par des investisseurs étrangers (les deux-tiers).
On voit que l’appareil productif français est très ouvert sur le monde. On a certainement une des
économies les plus ouvertes du monde industrialisé : un salarié sur 7 travaille pour un groupe
étranger, alors qu’aux EU il ne s’agit que de 4 % des actifs et au Japon moins de 2 %. Nous ne
sommes devancés que par des pays dont l’économie est plus petite que la notre.
Or, cette ouverture a des conséquences sur la géographie économique de la France.