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Introduction
Le secteur de la gériatrie est en pleine expansion du fait de l’évolution
démographique de la population de personnes âgées en France. Ce phénomène est
principalement dû au pic de naissances observé après la Seconde Guerre Mondiale et à
l’augmentation de l’espérance de vie corrélée à l’évolution technique et technologique de la
médecine. En effet, l’INSEE estime qu’en 2050, la population des personnes de plus de 60
ans représentera 32% de la population totale (Robert-Bobée, 2006).
C’est à l’occasion d’un stage en Etablissements d’Hébergement pour Personnes
Agées Dépendantes (EHPAD) lors de ma seconde année d’études que j’ai pu aborder la
pratique de l’ergothérapie auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. J’ai pu
me rendre compte que cette maladie pouvait atteindre des tranches d’âges très variées et que
les retombées de la maladie en termes de vie quotidienne, de loisirs et d’estime de soi étaient
importantes.
Pratiquant moi-même la photographie et constatant que les images sont
omniprésentes dans le quotidien, je me suis alors demandé quelle pouvait être la place de
l’activité photographique dans la pratique de l’ergothérapeute en gériatrie.
Afin d’aborder cette problématique, mon étude s’appuie sur trois axes de travail. Pour
commencer, je définirais les domaines de ma problématique pratique en basant mes propos
sur une recherche bibliographique. Cette première partie me permettra de faire un état des
lieux de la prise en charge de la maladie d’Alzheimer et de l’utilisation actuelle de la
photographie. Je pourrais alors dégager ma question de recherche et par la suite, apporter un
cadre théorique et conceptuel à mon étude. J’exposerais enfin le protocole de cette étude,
puis détaillerais les implications thérapeutiques de la photographie, les limites de l’étude et
les pistes de réflexion apportées par ce travail.