
STRATÉGIE DES PARTENARIATS POUR LA PROSPÉRITÉ
Résumé
La prospérité économique est un pilier essentiel de la viabilité des collectivités. Tout comme les aspects
environnementaux, culturels et sociaux, la prospérité économique contribue à rendre une communauté
viable et durable et permet à ses résidents d’atteindre et de maintenir une qualité de vie enviable.
À Ottawa, la qualité de vie repose sur les nombreux actifs de la ville et sur sa concentration de gens
brillants, talentueux et créatifs. Ces facteurs déterminants de la prospérité d’Ottawa sont reliés entre eux,
puisque la classe « créative » est mobile et cherche le meilleur endroit possible pour vivre, étudier,
travailler et se divertir. Avec une excellente qualité de vie, une ville peut attirer des gens de talent… pour
autant qu’elle se fasse connaître auprès d’eux. La ville d’Ottawa doit démontrer qu’elle constitue un
endroit idéal pour les visiteurs, les étudiants, les entreprises et les travailleurs compétents. Elle doit
proclamer ses avantages localement et à l’étranger et voir à les protéger et à les accentuer tout en
corrigeant ses faiblesses.
La domination d’Ottawa en tant que ville « brillante » ne se traduit pas nécessairement par une prospérité
économique. En fait, l’économie d’Ottawa est en péril. Dans sa Note de conjoncture métropolitaine du
printemps 2010, le Conference Board du Canada a classé Ottawa-Gatineau derrière Calgary, Edmonton,
Toronto et Vancouver pour ce qui est de la croissance du produit intérieur brut réel et de la croissance de
l’emploi entre 2010 et 2014. En effet, la croissance de la production et la croissance de l’emploi ayant
respectivement augmenté de 9,8 % et de 5,4 % à Ottawa pendant cette période, la ville est définitivement
dépassée par ces compétiteurs. Bien que sa croissance de l’emploi soit tout de même supérieure à celle
de Montréal, qui se chiffre à 4,8 %, sa croissance du produit intérieur brut réel demeure sous celle de la
métropole québécoise, évaluée à 10,7 %.
Pour compenser les pertes entraînées par les efforts de réduction du déficit du gouvernement fédéral et
le départ à la retraite de la génération du baby-boom, on pourrait s’appuyer sur les investissements dans
les infrastructures, comme le train léger sur rail, le Centre des congrès d’Ottawa, le réaménagement du
parc Lansdowne et le tunnel de transport en commun au centre-ville d’Ottawa, mais ceux-ci ne suffiront
pas à prévenir la dégradation des nouvelles forces économiques d’Ottawa. Les investissements dans les
initiatives et la planification en matière de développement économique sont nécessaires pour tirer le
maximum de nos forces économiques. Pour obtenir des dividendes sur le plan de la prospérité et ainsi
maintenir l’avance d’Ottawa sur ses compétiteurs, il nous faudra véhiculer une image cohérente de la
ville, miser sur ses établissements d’enseignement postsecondaire, promouvoir et développer certains
secteurs économiques prometteurs comme la technologie propre et le multimédia, insuffler une culture
entrepreneuriale et faire éclore le talent et les compétences qui sommeillent chez les sans-emploi et les
personnes sous-employées.
Ce n’est qu’en investissant judicieusement dans des initiatives de développement économique qui lui
permettront de maintenir et d’intensifier ses forces et de corriger ses faiblesses qu’Ottawa verra sa
situation s’améliorer. En consacrant davantage de ses ressources au développement économique, la
Ville pourra accélérer sa croissance du PIB réel et sa croissance de l’emploi à Ottawa et ainsi dépasser
les prévisions actuelles concernant ces indicateurs de prospérité économique. La présente stratégie
constitue le point de départ d’un processus de collaboration entre les intervenants, les agents de
prestation, les ordres supérieurs de gouvernement et la Ville d’Ottawa visant à réaliser une vision
économique collective pour les cinq prochaines années. Plus qu’un simple document statique, la