AcM CHIMÉRIQUES

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S.NAAMOUNE
La biothérapie
Emploient
Biothérapies
• Organismes vivants (levures, ferments, certains
microbes, cellules, tissus).
• substances prélevées sur des organismes vivants
(hormones, extraits d'organes ou de tissus).
obtenues
recouvrent
• par géni biologique
• les thérapies cellulaires (cellules souches ou
différenciées)
• les thérapies tissulaires (différentes greffes de tissus
vivants)
• les thérapies géniques (transfert de gènes,
intervention sur les gènes).
• Les biomédicaments
Les biomédicaments
• Nouvelle famille de médicaments dérivés de molécules biologiques naturelles :
les protéines recombinantes
les anticorps monoclonaux
les protéines de fusion
insuline
humaine
recombinante
biothérapies immunomodulatrices
Vaccins
facteurs de
croissance
anti-TNFa,
anti-IgE
...
facteur VIII
recombinant
interférons
interleukine-2
Le marché biopharmacetique
Les biomédicaments
Avantages
• Absence d’interférence avec le métabolisme des autres médicaments
• Absence de modifications hépatiques et rénales.
• Efficacité +++
Inconvénients
• Demi vie longue.
• Dosage complexe .
• Cout élevé.
• Immunogenicitè.
• Risque infectieux (immunosuppression).
Les biomédicaments/ effets secondaires
Classification Pichler et al.
P. Demoly / Revue française d’allergologie 49 (2009) 264–271
Anticorps monoclonaux et proteine de fusion
HISTORIQUE
• 1982: premier cas de rémission complète d’un lymphome B, après traitement
avec un AcM de souris.
• 1986: 1ER AcM ‘muromonab-CD3 (Orthoclone OKT3W®)
• 1994: 1er AcM chimérique ‘abciximab (Reopro®)’
• 1997: 1er AcM humanisé ‘daclizumab (Zenapax®)’
• 2002:1er AcM humain ‘adalimumab (Humira ®)’
• 2013: 35 AcM et 6 protéines de fusions ont une AMM : FDA/EMA / SDFA
Teillaud J-L Presse Med. 2009; 38: 825–831
STEFFEN L Biomédicaments en France état des lieux 2013
LES ANTICORPS MONOCLONAUX
STEFFEN L Biomédicaments en France état des lieux 2013
L’ANTICORPS DANS SON CONTEXTE
Anticorps
Immunoglobulines
 Groupe de glycoprotéines sériques ayant des propriétés générales semblables.
 Capacité de reconnaitre et de lier une molécule, une particule virale ou
bactérienne : antigène.
IMMUNOGLOBULINE : STRUCTURE
Boucles Hypervariables
CDRs
Chaines légéres
VL
Fragment
Fab
VH
VH
CL
Fonction
De
reconnaissance
Region
variable
CL
CH1
CH1
CH2
Fragment
Fc
(Complementarity Determining Region)
VL
CH2
Région constante
Fonction
effectrice
CH3
CH3
Chaines lourdes
HETEROGENEITE DES IMMUNOGLOBULINES:
1. Isotypie
•
Les determinants isotypiques sont portés par
les domaines constants des chaines lourdes et
légéres.
•
Ils definissent les classes et sous classes d’Ig.
•
On distingue:
- Pour H: Gamma (γ) IgG,
Alpha (α) IgA ,
Mu (μ) IgM,
Delta (δ) IgD ,
Epsilon (ε) IgE
- Pour L:
κ et λ
•
Identiques chez tous les individus d’une même
espèce.
•
Un anti isotype est un xeno anticorps
HETEROGENEITE DES IMMUNOGLOBULINES:
2. Allotypie:
• Présents au niveau de certaines régions
sur les domaines constants des IgG, IgA et
les chaînes kappa.
• Les marqueurs allotypiques permettent
de distinguer les Ig de deux individus ou
groupes d’individus au sein d’une même
espèce.
HETEROGENEITE DES IMMUNOGLOBULINES:
3. Idiotypie
• Déterminants antigéniques dus à des séquences uniques présentent dans les
domaines variables.
•
L’ID est caractéristique d’un anticorps lui-même spécifique d’un antigène.
• L’idiotypie définie la clonotypie.
ANTICORPS MONOCLONAUX Vs ANTICORS POLYCLONAUX
SERUM POLYCLONAL
ANTICORPS MONOCLONAUX
ANTICORPS MONOCLONAUX
Anticorps
monoclonal
• Anticorps produits par un clone unique de lymphocytes B (plasmocyte).
• Population homogènes contrairement aux anticorps polyclonaux.
• Conçus pour être mono spécifiques: reconnaissance d’un seul épitope.
• Avantages :
- Spécificité : on peut diriger l’anticorps vers un épitope donné de la protéine
- Affinité : on peut créer des anticorps extrêmement affins
À LA RECHERCHE DE L’AcM HUMAIN
Moins immunogènes
19941999
19861988
1984
HAMA
MUMAB
1975
ZUMAB
XIMAB
Plus immunogènes
MOMAB (Köhler and Milstein)
HAMA: Human anti-mouse antibody
AcM CHIMÉRIQUES
Ac humain
ADNc CH
ADNc CL
Ac m de souris
ADNc VH
ADNc VL
•
•
•
ACm chimérique
Humains à 75%
Reaction immunitaire de type HACA
Moins immunogènes
Humanidentiques
Anti Chemeric
Spécificité et affinité
à celles desAntibodies
anticorps murins parentaux
mCDR3
mCDR1
mCDR3
mCDR2
mCDR1
ACm de souris
FR FR
mCDR2
FR
hCDR2
hCDR1
AC humain
hCDR3
AcM HUMANISÉ
ACm humanisé

90% de séquences humaines (CDR murins)
 Moins immunogènes / chimériques
AcM HUMAIN
Construction de banques combinatoires de régions
VH et VL exprimées à la surface de phages
phage display
AcM totalement humain
Souris transféctées par des gènes codant les chaînes
Reaction immunitaire
deettype
HAHA
lourdes
légères
humaines
Souris transgéniques
Human Anti Human Antibodies
À LA RECHERCHE DE L’AcM PARFAIT
ANTICORPS OPTIMISÉ
(Dutertre and Teillaud, 2006).
Fab = fixation à
l’antigène
Optimisation des fonctions effectrices des Ac monoclonaux
VL
VH
VH
VL
CL
CH1
•
•
Mutation des CDR
mutation des régions charpentes
CH1
CL
Flexibilité Fab
Fc = fonctions
effectrices
Modification de la glycosylation
CH2 CH2
de
CH2SiteCH3
glycosylation
•
•
Choix de l’isotype
Mutagenèse : modification des fonctions
effectrices
• Couplage (drogue, radio-élément …)
PROTÉINES DE FUSION
Proteine trans-membrane humaine
CTLA4 (CD152)
CTLA4-Ig
external
Cell Membrane
internal
protéine de Fusion
Ac humain
IgG1
NOMENCLATURE
Nom propre de la molécule
Préfixe
maladie ou au système ciblé par l’anticorps
« lim » pour le système immunitaire.
»
« tu(m) » tumeurs.
Infixe« Rituximab
« Ki » interleukine
Se décompose en:
l’origine de l’anticorps monoclonal:
« ri », le nom propre deInfixe
la molécule. « o » souris
« xi » chimérique .
« tu(m) » pour « tumeurs ».
humanisé.
« xi », car l’anticorps est chimérique . «« uzu»»humain.
« mab » pour monoclonal.
Suffixe
« Mab » pour monoclonal antibody
Proteine
de
fusion
suffixe « cept », pour récepteur
Altrakin cept
Etaner cept
CIBLES DES BIOTHÉRAPIES IMMUNOMODULATRICES
Lymphocytes B : anti CD20 .
Lymphocyte T et B : anti CD52.
Réseau cytokiniques : anti TNFɑ, anti IL6
INHIBITION DES LYB
Rôle majeur des (LB) dans la pathogénie MAI
Favorisation des processus
auto-immuns
Sécrétion
d’autoanticorps
Entretien des phénomènes
auto-immuns
IL10
Plasmocyte
IL4
TNFa
Lym T
autoreactif
Production
des auto-anticorps
Présentation d’auto-Ag
Activation des CD et LyT
autoréactifs
Anti CD20
Antigène CD20
Expression spécifique par LyB du stade préB au stade LyB matures
Anti CD20
Rituximab (Mabthéra®)
• Anticorps monoclonal chimérique.
• Utilisé initialement dans le TRT des lymphomes.
• Depuis peu dans les MAI:
PR: AMM dans le traitement de la PR active, sévère, chez des
patients adultes non répondeurs aux traitements de fond(dont au moins un
anti-TNFα).
LES: résultats initiaux encourageants surtout dans l’atteinte
rénale.
Gougerot-Sjögren .
Vascularites à ANCA .
vascularites cryoglobulinémiques +/-
Anti CD20
Rituximab : mécanismes d’action
Induction de l’apoptose
Activation du Complément
Induction de l’ADCC
Anti CD20
D’autres anticorps anti-CD20 humanisés/humains sont en cours de
développement comme:
Ofatumumab : en phase II dans PR et la sclérose en plaque.
Ocrelizumab : en phase III au cours de la PR, du LES et de la SEP.
Veltuzumab : en phase I/II au cours du purpura thrombopénique
immunologique (PTI).
INIHIBTION DES LT ET LB
Rôle des (LT) dans la pathogénie MAI
Anti CD52
Alemtuzumab (Campath®)
• CD52 : glycosylphosphatidylinositol (GPI)– exprimée sur les lymphocytes
matures ,monocytes ,et cellule dendritique.
•Anticorps monoclonal IgG1 kappa humanisé .
•Agit par activation du complément, ADCC et apoptose des cellules cibles.
•Entraîne une déplétion massive et prolongée des LyB et LyT du sang
périphérique.
• AMM : LLC.
•En cours d’évaluation pour:
•Les vascularites à ANCA
•Sclérose en plaque
•Cytopénies auto-immunes
MODULATION DU RESEAU CYTOKINIQUE
LES INHHIBITEURS DU TNF
Source/ Rôle du TNFα
Lymphocyte T
Le macrophage
Le monocyte
TNF 
Pléiotropisme
macrophage
IL 1, IL8,
collagenases,
elastases.
Endothélium
molécules d’adhésions
infiltration cellulaire
Fibroblaste
Remaniement Tissulaire:
collagène.
Épithélium
Altération barrière
épithéliale .
de la perméabilité.
LES INHHIBITEURS DU TNF
La modulation du TNFα peut s’effectuer par:
• Des anticorps monoclonaux anti-TNFα : infliximab, adalimumab et golimumab
•Le récepteur soluble de cette même cytokine : étanercept.
•Le fragment Fab anti-TNFα humanisé associé au polyethylène glycol (PEG): Certolizumab pegol
LES INHHIBITEURS DU TNF α
•Anticorps monoclonaux :
- Infliximab (Remicade®), adalimumab(Humira®) et golimumab(Simponi®).
- IgG1 kappa.
•Protéine de fusion :
- Étanercept. (Enbrel ®).
- fragment Fc IgG1 humaine + 2 molécules du récepteur soluble du TNFα.
•Fragment Fab anti-TNFα + PolyEthylène Glycol :
- Certolizumab pégol (Cimzia®).
- Polyethyléne Glycol : augmentation de la durée de sa demi-vie.
AMM: PR, SPA, AJI et rhumatisme psoriasique, MC.
En cours d’évaluation : Maladie de Kawasaki, vascularites à ANCA, maladie de
Horton.
LES INHHIBITEURS DE L’IL6
Source/ Rôle de IL’6
C Endotheliale
C.mesenchymateuses
Fibroblastes
synoviocytes
macrophage
monocytes
IL6
Hepatocytes
PPI, CRP
Activation des LyT
Différenciation en Th17
Activation des ostéoclastes
Resorption osseuse
Maturation des
megacaryocytes
Thrombocytose
Auto-anticorps
hypergammaglobulinemie
LES INHHIBITEURS DE L’IL6
Atlizumab/Tocilizumab (Actemra®)
Anticorps monoclonal anti IL-6R
En développement: LES, PR, AJI


MALADIE DE HORTON +/MALADIE DE TAKAYASU +/-
LES INHHIBITEURS DE L’IL6
IL-6
sIL-6R
IL-6
mIL-6R
gp130
gp130
Récepteur membranaire
Signal membranaire classique
Récepteur soluble
Trans-signalisation
39
LES INHHIBITEURS DE L’IL6
IL-6
sIL-6R
mIL-6R
gp130
Membrane signalling
gp130
Trans-signalling
CONCLUSION
•
Les AcM et PF, se sont révélés être des outils remarquables en médecine, pour traiter différentes
maladies.
• Aujourd’hui, plusieurs formes d’anticorps thérapeutiques sont disponibles : les anticorps
murins, les anticorps chimériques, les anticorps humanisés et les anticorps totalement
humains.
•
•
En raison de l’absence d’effets secondaires provoqués à leur administration à l’Homme, les
anticorps totalement humains semblent être le meilleur candidat.
Dans certaines maladies (PR),il est maintenant justifié de choisir la stratégie thérapeutique la plus
efficace et le plus précocement possible pour éviter que s’installent des dégâts ostéo-articulaires
irréversibles responsables de la douleur et de l’handicap.
• Les biothérapies ne sont pas un TRT miracle et leurs effets secondaires principalement
les infections sont non négligeables.
• Il est donc impératif que la prescription de ces nouvelles molécules s’accompagnent
d’une évaluation à court, moyen et surtout long terme des risques liés à leur utilisation.
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