Espèces végétales exotiques envahissantes Une atteinte à la biodiversité Une espèce végétale exotique envahissante est une espèce étrangère à la flore indigène, introduite volontairement ou involontairement par l’homme. Elle quitte son milieu naturel, emmenée via les moyens de communications de l’homme dans un autre milieu où elle n’était pas présente. Elle peut avoir été introduite par le transport des marchandises par voie maritime et propagée par voie ferrée ou fluviale, ou dans le cas d’une espèce ornementale, avoir échappé au contrôle des jardiniers ou des aquariophiles et s’être répandue dans la nature. Cette fiche vous présente les espèces présentes dans notre département. > Principales «invasives» rencontrées dans l’Oise Le Séneçon du Cap (Senecio inaequidens) est une plante herbacée à fleurs jaunes, formant des touffes arrondies d’une hauteur de 30 à 150 cm et fleurit toute l’année. Ses graines, d’une grande longévité, sont facilement dispersées par le vent et le poil des animaux, ce qui facilite son expansion. Ses tiges sont glabres et grêles, nombreuses, très ramifiées dès la base et légèrement ligneuses. Ses feuilles sont persistantes, parfois irrégulièrement dentées, à nervures centrales saillante. Cette plante, originaire d’Afrique du Sud, bien que majoritairement répandue dans le sud de la France où elle est considérée comme un fléau, est en pleine extension dans le sud de l’Oise, à la faveur des grandes voies de communication (voies ferrées, autoroutes…). Elle est toxique à la fois pour les plantes voisines et pour les insectes. La Renouée du Japon (Fallopia japonica) une espèce de plante herbacée vivace, originaire d’Asie orientale, présente en Europe dans une grande diversité de milieux humides. Cette grande plante vigoureuse a des tiges creuses érigées, rougeâtres, semblables à des cannes de bambou de 1 à 3 mètres de haut. Les tiges aériennes meurent l’hiver et seuls persistent des bourgeons au niveau du sol. Ses feuilles inférieures sont largement ovales-triangulaires de 15 à 20 cm de long, brusquement tronquées à la base. Des petites fleurs blanches apparaissent à l’aisselle des feuilles en septembre-octobre. La renouée du Japon affectionne les zones alluviales et les rives des cours d’eau, mais on la trouve aussi aux bords des routes, aux alentours des jardins et dans les terrains abandonnés. De part sa prolifération, cette plante, comme d’autres plantes invasives, fait reculer les populations d’amphibiens, reptiles, oiseaux ainsi que de nombreux autres mammifères des habitats ripicoles, car ces derniers dépendent directement ou indirectement des espèces herbacées autochtones et /ou invertébrés associés pour leur survie. © Wikipédia u > les menaces et les moyens de lutte La réintroduction d’espèces végétales exotiques envahissantes est la cause de désordres écologiques graves d’autant plus qu’il n’y a pas de moyen de lutte réellement efficace à court terme pour contrer à grande échelle une espèce invasive. C’est la raison pour laquelle, il convient, dès l’apparition d’une de ces espèces, d’alerter rapidement la FDCO qui transmettra l’information au Conservatoire Botanique National de Bailleul et ce, afin que celui-ci puisse prendre les mesures ad hoc. La problématique se doit d’être traitée à la source, c’est à dire au niveau des introductions volontaires ou involontaires humaines. D’autre part, l’information et la mise en garde des professionnels des jardineries, aquariophiles, horticulteurs et pépiniéristes visant à empêcher la diffusion de ces espèces semblent plus que jamais primordiales. © Wikipédia u Espèces végétales exotiques envahissantes Une atteinte à la biodiversité La Balsamine géante (Impatiens glandulifera) La Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) © Wikipédia est une plante herbacée originaire du Caucase, et dont la hauteur peut atteindre quatre mètres, surmontée de fleurs en ombelles d’environ cinquante centimètres de diamètre. Cette plante très toxique qui affectionne les rives de cours d’eau provoque de graves brûlures au troisième degré et se propage via leurs graines qui, en contexte alluvial, peuvent être dispersées dans l’eau et se développer dangereusement. Cette plante a été observée au cours de l’été 2008 dans la Moyenne Vallée de l’Oise. La Jussie rampante (Ludwigia peploides) La Jussie à grandes fleurs (Ludwigia grandiflora) sont des plantes aquatiques herbacées originaires d’Amérique du Sud à belles fleurs jaunes qui ont la faculté d’altérer l’eau. Elles se reproduisent facilement par boutures ce qui facilite leur prolifération. Dans l’Oise, on a observé la Jussie à grandes fleurs dans le secteur des Marais de Sacy La laitue d’eau (Pistia stratiotes) d’origine tropicale et subtropicale, est une plante vivace flottante dont les feuilles en rosette d’un vert bleuté ressemblent à de la laitue. Sa croissance est extrêmement rapide c’est pourquoi elle peut devenir une vraie peste en recouvrant l’intégralité des étendues d’eau. Ce phénomène a été observé récemment sur un secteur des Marais de Sacy le Grand, les premières gelées sont venues à bout de cette plante. > à savoir © Sylvia Dumont u u © Aymeric Watterlot u © Wikipédia comme son nom le laisse entendre, est une plante au développement très important. C’est une plante herbacée annuelle vigoureuse pouvant atteindre une taille de 1.50 à 3 mètres de haut, glabre, aux fleurs roses, rouges ou pourpres, à forte odeur peu agréable, rassemblées en grappes lâches de 2 à 15 individus, odorantes, à éperon court, qui apparaissent de juillet à septembre. La tige est très robuste malgré une apparente fragilité due à sa translucidité. Espèce asiatique originaire de l’Himalaya, elle tend à s’étendre de manière sauvage et sans retenue gagnant du terrain partout en milieu humide, berges des rivières et des fleuves, talus humides. © Wikipédia u Les plantes invasives se trouvent le plus souvent dans des milieux instables, ouverts, jeunes sur le plan écologique : terrains vagues, bords d’autoroutes, ballasts de voies ferrées, quais des ports, carrières, rives des cours d’eau, bordures de champs, jardins…