Une espèce végétale exotique envahissante est une espèce
étrangère à la flore indigène, introduite volontairement
ou involontairement par l’homme. Elle quitte son milieu naturel,
emmenée via les moyens de communications de l’homme dans un autre milieu
où elle n’était pas présente. Elle peut avoir été introduite par le transport
des marchandises par voie maritime et propagée par voie ferrée ou fluviale,
ou dans le cas d’une espèce ornementale, avoir échappé au contrôle des jardiniers
ou des aquariophiles et s’être répandue dans la nature. Cette fiche vous présente
les espèces présentes dans notre département.
> Principales «invasives» rencontrées dans l’Oise
Espèces végétales
exotiques envahissantes
Une atteinte à la biodiversité
u La Renouée du Japon (Fallopia japonica)
une espèce de plante herbacée vivace,
originaire d’Asie orientale, présente
en Europe dans une grande diversité
de milieux humides. Cette grande
plante vigoureuse a des tiges creuses
érigées, rougeâtres, semblables à des
cannes de bambou de 1 à 3 mètres de haut. Les tiges aériennes
meurent l’hiver et seuls persistent des bourgeons au niveau
du sol. Ses feuilles inférieures sont largement ovales-triangulaires
de 15 à 20 cm de long, brusquement tronquées à la base.
Des petites fleurs blanches apparaissent à l’aisselle des feuilles
en septembre-octobre. La renouée du Japon affectionne
les zones alluviales et les rives des cours d’eau, mais on la trouve
aussi aux bords des routes, aux alentours des jardins et dans
les terrains abandonnés. De part sa prolifération, cette plante,
comme d’autres plantes invasives, fait reculer les populations
d’amphibiens, reptiles, oiseaux ainsi que de nombreux autres
mammifères des habitats ripicoles, car ces derniers dépendent
directement ou indirectement des espèces herbacées
autochtones et /ou invertébrés associés pour leur survie.
> les menaces
et les moyens de lutte
La réintroduction d’espèces végétales exotiques
envahissantes est la cause de désordres écologiques
graves d’autant plus qu’il n’y a pas de moyen de
lutte réellement efficace à court terme pour contrer
à grande échelle une espèce invasive. C’est la raison
pour laquelle, il convient, dès l’apparition d’une de ces
espèces, d’alerter rapidement la FDCO qui transmettra
l’information au Conservatoire Botanique National
de Bailleul et ce, afin que celui-ci puisse prendre les
mesures ad hoc. La problématique se doit d’être traitée
à la source, c’est à dire au niveau des introductions
volontaires ou involontaires humaines. D’autre part,
l’information et la mise en garde des professionnels des
jardineries, aquariophiles, horticulteurs et pépiniéristes
visant à empêcher la diffusion de ces espèces semblent
plus que jamais primordiales.
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u Le Séneçon du Cap (Senecio inaequidens)
est une plante herbacée à fleurs jaunes, formant des touffes arrondies d’une hauteur
de 30 à 150 cm et fleurit toute l’année. Ses graines, d’une grande longévité, sont facilement
dispersées par le vent et le poil des animaux, ce qui facilite son expansion. Ses tiges sont glabres
et grêles, nombreuses, très ramifiées dès la base et légèrement ligneuses. Ses feuilles
sont persistantes, parfois irrégulièrement dentées, à nervures centrales saillante. Cette plante,
originaire d’Afrique du Sud, bien que majoritairement répandue dans le sud de la France
où elle est considérée comme un fléau, est en pleine extension dans le sud de l’Oise, à la faveur
des grandes voies de communication (voies ferrées, autoroutes…). Elle est toxique à la fois
pour les plantes voisines et pour les insectes.
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