DU MÊME AUTEUR
AUX ÉDITIONS DE LA DIFFÉRENCE
« Merde à César » – Les Gaulois, leurs écrits retrouvés, 1994 ; réédition
mise à jour, 2000.
Pindare, Œuvres complètes, traduction du grec et présentation, 1990 ;
coll. « Minos », 2004.
Le Chant de l’initié et autres poèmes gaulois, avec des encres de Philippe
Canal, 2000.
Les Oracles de Delphes, choix, traduction du grec et présentation, 2002.
Le Mythe antique, Les Essais, 2008.
Alésia, Mythologie des lieux, 2012.
Lougous – Longue-Main, Les Hommes-Dieux, 2013.
Argantorota – Grande-Reine, Les Hommes-Dieux, 2014 (à paraître).
AUX ÉDITIONS BELIN
Eschyle, Prométhée enchaîné, traduction du grec, 2000.
AUX ÉDITIONS FAYARD
Bellina et l’oracle de Lutèce, roman, 2009.
Jean-Paul Savignac
Dictionnaire
Français-Gaulois
La Différence
© SNELA La Différence, 30 rue Ramponeau, 75020 Paris, 2014.
nouvelle édition
revue et augmentée
Dictionnaire français-gaulois.indd 5 26/12/2013 09:56:52
PRÉSENTATION
homme (être humain) nm, 1 gdonios
Mot lu dans inscr. bilingue (Vercelli, E-2) : … atom
teuoxtonion (à lire deuo-gdonion) et en lat. nes deorum-
et-hominum « la limite des dieux-et-hommes », comparable
au v. irl. duine, gall. dyn, v. corn. den, v. bret. don, den
« homme » (de *(g)donios).
Remonte à une forme *dhghomios « le terrestre »
(dérivée de *dheghom « terre »), devenue, par métonymie,
*ghdhomios, d’où le skt. ksámyah, le gr. khthónios et le gaul.
gdonios, plus lointainement lat. homo, de *(dh)ghmmon.
2 (mâle) uiros, avec i bref, à distinguer de l’homonyme
uiros avec i long ( vrai), déduit de NP Uiros, Uirus,
comparable au v. irl. fer, gall. gwr « homme ». Hommes-
Chevaux Uiro-mandui, Visage-d’Homme Agedo-uirus
(antonyme : Agedo-mapatis « Visage-d’Enfant » ( enfant).
Remonte au vieux nom i.e. de l’homme mâle *uiros,
cf. lat. uir, got. wair et, avec un i long, le skt. virah et le
lituan. vyras « homme ».
Un article comporte généralement cinq parties :
1) quand le mot considéré n’est pas explicitement donné comme
gaulois (ou celtique) par un auteur antique, il est authentié comme
tel grâce à des inscriptions antiques, avec références, ou des noms
propres antiques (NP, nom de personne, NL, nom de lieu, NR,
nom de cours d’eau) limités à deux, sans références pour éviter
Le mot-vedette est en gras.
Indication en italique du
type de mot (n. « nom »,
suivi du genre). La traduction est en italique gras.
Les exemples permettant
l’authentication gauloise
du mot et ceux qui per-
mettent la détermination
du sens sont en italique.
Les différents sens du
mot sont indiqués par des
chiffres.
Les renvois à un autre
article sont indiqués
par le signe .
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36
Présentation
l’encombrement, mais gurant dans les ouvrages spécialisés cités
en bibliographie ;
2) il reçoit une justication de son sens par comparaison avec
des termes insulaires celtiques chaque fois que c’est possible ;
3) le cas échéant, les composés dans lesquels il entre sont
donnés, en italique gras, précédés d’une traduction française ;
4) son étymologie, justiée par des termes d’origine indo-
européenne, est donnée chaque fois que c’est possible ;
5) un commentaire explicatif est apporté, s’il est jugé nécessaire.
À titre en quelque sorte expérimental, une rétro-traduction a
parfois été tentée. Elle est signalée par le signe .
Un mot gaulois, donné par un auteur écrivant en grec, ou un
mot galate, est transcrit comme du grec, avec k au lieu de c, ou au
lieu de u, et porte l’accent, si celui-ci a été noté : kórna, Iouernia.
Les terminaisons des noms peuvent être purement gauloises,
en -os (ou bien -o- si le -s nal s’est effacé) et en -on pour la
deuxième déclinaison par exemple, ou présenter une consonance
latine, en -us et en -um, mais, sachant qu’il y avait normalement
en gaulois des thèmes en -u-, une nale en -us peut être étymolo-
gique, une désinence en -os, ou celle d’un thème consonantique
de type génos en grec. D’où l’adoption d’une règle générale : le
mot gaulois donné en traduction est transcrit tel qu’il est attesté.
Faut-il rappeler que les signications retenues dans ce dic-
tionnaire, même celles qui ne sont pas accompagnées d’un point
d’interrogation, restent plus ou moins voilées d’incertitude ?
Un tel travail n’est jamais achevé. Aussi serais-je heureux de
recevoir de ceux qui auront bien voulu le lire des suggestions et
des observations permettant de l’enrichir et de le préciser.
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET SIGNES USUELS
abréviation signication
* forme non attestée
ou théorique
? doute
NL nom de lieu
NP nom de personne
NR noms de cours d’eau
acc. accusatif
accomp. accompagnement
adj. adjectif
adv. adverbe
cf. confer « compare »
conj. conjonction
coord. coordination
dat. datif
démonstr. démonstratif
dial. dialectal
f. féminin
gén. génitif
imparf. imparfait
impér. impératif
interr. interrogatif
l. ligne
lat. latin
nom. nominatif
part. participe
pers. personne
plur. pluriel
prép. préposition
pron. pronom
sing. singulier
subj. subjonctif
v. verbe
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Présentation
l’encombrement, mais gurant dans les ouvrages spécialisés cités
en bibliographie ;
2) il reçoit une justication de son sens par comparaison avec
des termes insulaires celtiques chaque fois que c’est possible ;
3) le cas échéant, les composés dans lesquels il entre sont
donnés, en italique gras, précédés d’une traduction française ;
4) son étymologie, justiée par des termes d’origine indo-
européenne, est donnée chaque fois que c’est possible ;
5) un commentaire explicatif est apporté, s’il est jugé nécessaire.
À titre en quelque sorte expérimental, une rétro-traduction a
parfois été tentée. Elle est signalée par le signe .
Un mot gaulois, donné par un auteur écrivant en grec, ou un
mot galate, est transcrit comme du grec, avec k au lieu de c, ou au
lieu de u, et porte l’accent, si celui-ci a été noté : kórna, Iouernia.
Les terminaisons des noms peuvent être purement gauloises,
en -os (ou bien -o- si le -s nal s’est effacé) et en -on pour la
deuxième déclinaison par exemple, ou présenter une consonance
latine, en -us et en -um, mais, sachant qu’il y avait normalement
en gaulois des thèmes en -u-, une nale en -us peut être étymolo-
gique, une désinence en -os, ou celle d’un thème consonantique
de type génos en grec. D’où l’adoption d’une règle générale : le
mot gaulois donné en traduction est transcrit tel qu’il est attesté.
Faut-il rappeler que les signications retenues dans ce dic-
tionnaire, même celles qui ne sont pas accompagnées d’un point
d’interrogation, restent plus ou moins voilées d’incertitude ?
Un tel travail n’est jamais achevé. Aussi serais-je heureux de
recevoir de ceux qui auront bien voulu le lire des suggestions et
des observations permettant de l’enrichir et de le préciser.
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET SIGNES USUELS
abréviation signication
* forme non attestée
ou théorique
? doute
NL nom de lieu
NP nom de personne
NR noms de cours d’eau
acc. accusatif
accomp. accompagnement
adj. adjectif
adv. adverbe
cf. confer « compare »
conj. conjonction
coord. coordination
dat. datif
démonstr. démonstratif
dial. dialectal
f. féminin
gén. génitif
imparf. imparfait
impér. impératif
interr. interrogatif
l. ligne
lat. latin
nom. nominatif
part. participe
pers. personne
plur. pluriel
prép. préposition
pron. pronom
sing. singulier
subj. subjonctif
v. verbe
LANGUES CITÉES
abréviation signication
alb. albanais
all. allemand
armén. arménien
avest. avestique
bret. breton
cat. catalan
celt. celtique
corn. cornique
esp. espagnol
fr. français
gall. gallois
gaul. gaulois
germ. germanique
got. gotique
gr. grec
irl. irlandais
isl. islandais
ital. italien
lituan. lituanien
m. moyen, masculin
ogam. ogamique
lat. latin
néerl. néerlandais
prov. provençal
pruss. prussien
rus. russe
skt. sanskrit
tokh. tokharien
v. (vieux)
v. h. a. v.-haut-allemand
v. iran. vieil-iranien
v. irl. irlandais ancien
v. norr. vieux-norrois
i.e. indo-européen
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A
à (pour, vers) prép, ad(-)
Mot attesté comme préxe en gaulois : adgarios, Adma-
rus…, et peut-être lu comme préposition dans inscr. (Château-
bleau, L-90) : ad Ebriureco « à Ebriu », comparable à l’irl. et
au gall. ad, bret. a.
Depuis le moment où les langues romanes ont abandonné
l’emploi des cas et adopté celui des prépositions, l’usage de à
(issu du ad latin ou gaulois) dans des expressions françaises
populaires et fautives du type la femme à Jean, la bande à
Bonnot, qui correspond au datif d’appartenance des langues
celtiques (cf. l’irl. mac do « un ls à lui »), apparaît comme
un héritage indirect du gaulois.
Préposition dialectale i.e. qui ne se retrouve qu’en lat. ad,
osco-ombrien ad et got. at « à, vers ».
abattoir (lieu de sacrice) nm, uenta, -on
Mot déduit des NL Uenta Belgarum, Uenta Silurum, etc.,
issu d’un possible *gwhenta « abattoir, lieu de commerce de
viande, boucherie » Colline-de-l’Abattoir Banna-uenta,
Abattoir-aux-Bœufs Bo-uenta, Abattoir-en-Rond Canto-
uento, Abattoir-de-l’Estuaire Ganuenta (pour *Genu-uenta),
Abattoir-sur-la-Rive Glanno-uenta, Abattoir-Carré Petru-
uenton, Abattoir-à-Taureaux Tauroention (Tarente), Abat-
toir-d’En-Bas Uolouenton.
Remonterait à la racine i.e. *gwhen- « tuer ».
abeille nf, *becos
Mot déduit du limousin bec, creusois beco, ital. dial. bega,
etc., « guêpe », qui se superpose au v. irl. bech (m.) « abeille »,
cf. le fr. dial. bigre « éleveur d’abeilles ».
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