EXTRAI T
2
E
XTRAITS DU LIVRE DU PROFESSEUR
HISTOIRE - CHAPITRE 3
La remise en cause de l’absolutisme
Introduction et bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Problématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Corrigés des exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
GÉOGRAPHIE - CHAPITRE 1
La diversité de l’Europe (extraits)
Introduction et bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Problématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Corrigés des exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
F
ICHES D
ACTIVITÉS PHOTOCOPIABLES
HISTOIRE - FICHE 3
Les Lumières et l’éducation
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
GÉOGRAPHIE - FICHE 1
Capitales d’Europe
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
SOMMAIRE
CHAPITRE 3 Histoire 3
CHAPITRE 3
La remise en cause
de l’absolutisme
HISTOIRE
Introduction
Biographie indicative
Bibliographie générale pour le chapitre
BERCE Yves-Marie, Révoltes et révolutions dans l’Europe moderne,
XVI
e-
XVIII
esiècles,
Paris, 1980.
BELY Lucien (dir.), Dictionnaire de l’Ancien Régime, PUF, 1996 (réédité en collection
de poche en 2002).
CALVET Robert, Révoltes et révolutions en Europe et aux Amériques, 1773-1802,
Armand Colin, 2004.
DELON Michel (dir.), Dictionnaire européen des Lumières, PUF, 1997.
FERRONE Vianzo (dir.) et ROCHE Daniel, Le monde des Lumières, Fayard, 1999.
HINCKER François, L’Europe des Lumières, Documentation Photographique, n° 7006,
août 1991.
JOURDAN Annie, La Révolution, une exception française ?, Flammarion, 2004.
Bibliographie sur la Révolution américaine
COTTERET Bernard, La Révolution américaine ou la quête du bonheur, Perrin, 2003.
KASPI André, L’indépendance américaine 1763-1789, coll. Archives, Julliard, 1976.
Bibliographie sur les Lumières
Catalogue de l’exposition Lumières ! Un héritage pour demain dirigé par Yann Fauchois,
Thierry Grillet et Tzvetan Todorov, éditions Bibliothèque nationale de France, 2006.
DARNTON Robert, LAventure de l’Encyclopédie, Seuil, Points Histoire, 1992.
PROUST Jacques, Diderot et l’Encyclopédie, Albin Michel, Bibliothèque de l’évolution
de l’humanité, 1995.
VOVELLE Michel (dir.), L’homme des Lumières, Seuil, 1996.
Le numéro 307 du magazine L’Histoire, daté de mars 2006 qui propose un dossier très
complet intitulé : « Liberté ! La révolution des Lumières ».
Quelques sites Internet et DVD
www.BNF.fr : voir le site de
l’exposition L’Europe et les Lumières.
Dévédédoc, De la Renaissance aux
Lumières, CNDP, 2002.
Ouvrages de jeunesse
BADINTER Elisabeth et DUHEME
Jacqueline, Les passions d’Émilie, la
marquise du Châtelet une femme
d’exception, Gallimard Jeunesse, 2006.
CHANDERNAGOR Françoise,
L’enfant des Lumières.
MONTESQUIEU, Les Lettres
persanes, La bibliothèque Gallimard,
texte et dossier, 1999 : un bon outil
pour les lycéens et pour l’enseignant
qui souhaite approfondir l’étude des
Lettres avec le collègue de Français.
GOLDZING Jean, Voltaire, La
légende de Saint Arouet, Découvertes
Gallimard, 1989.
Tous les romans de la collection
« Les enfants des Lumières » parus
chez Nathan poche.
Le Bulletin officiel invite l’enseignant à ne pas entrer dans le détail des événements mais bien plutôt
à montrer que l’existence de nouveaux régimes politiques (monarchie parlementaire anglaise et démo-
cratie américaine) ainsi que « les aspirations politiques liées à la philosophie des Lumières mettent en
cause les principes de la monarchie absolue ». La France d’Ancien Régime est en crise à la fois sociale,
politique et culturelle. Il s’agit de mettre en valeur l’influence de la pensée des Lumières dans les sys-
tèmes politiques et le rôle joué par les révolutions dans une société d’Ancien Régime en crise à l’ori-
gine d’une nouvelle Europe.
L’esprit des Lumières est avant tout un esprit qui synthétise les idées nées depuis l’Antiquité. Sa nou-
veauté réside dans la combinaison qui s’opère à cette époque pour transformer la société et combat-
tre le despotisme, l’obscurantisme et l’intolérance religieuse. Cette lecture dynamique des révolutions
peut être difficile à faire passer en classe de quatrième. Il s’agit d’intégrer dans son cours à la fois le
thème de la circulation des idées dans les livres ou gazettes mais aussi celui de la circulation des hom-
mes (philosophes, savants, militaires…). Les cartes, les textes ou tableaux choisis dans le manuel
offrent plusieurs entrées possibles dans ces deux thèmes. L’axe chronologique de la page 43 peut aussi
servir à relier ou présenter les passerelles ayant conduit aux révolutions. Seule une minorité cultivée
est concernée par ces idées nouvelles. Cependant, l’unité de l’Europe du
XIX
esiècle prend ici son sens
en créant un homme plus libre et une société nouvelle qui s’affirment différemment face au monde.
Ce n’est plus seulement une Europe unie par une histoire romaine ou une religion catholique domi-
nante (Todorov).
LEÇON 1
LAngleterre : une monarchie limitée
L’accompagnement des programmes de 4erappelle
que les « libertés anglaises » sont à étudier à partir
de l’Habeas Corpus (1679) et de la Déclaration des
droits (1689) pour mettre en évidence la limitation
de la monarchie. L’évolution du système anglais
s’inscrit dans un mouvement qui a commencé au
Moyen Âge après la défaite de Bouvines, comme le
rappelle le cours. LHabeas Corpus est la première
limitation de l’arbitraire royal et marque profondé-
ment notre système judiciaire aujourd’hui encore.
PATRIMOINE
Le
XVIII
e
siècle : le siècle des Lumières
Kant donne une définition du philosophe des
Lumières : ce dernier poursuit trois démarches fon-
damentales :
1) l’émancipation de la pensée de l’homme grâce à
la connaissance pour accéder à la critique ;
2) l’acceptation de la pluralité des idées pour nour-
rir le monde ;
3) la remise en question des idées reçues de son
temps pour faire évoluer la société.
Le siècle des Lumières débute traditionnellement
avec la mort de Louis XIV en 1715 et s’achève avec
le coup d’État du 18 Brumaire An II (9 novem-
bre 1799). Louis XIV a encouragé la société à une
certaine légèreté, au goût des fêtes et au luxe.
Après des années de guerre, les écrivains remettent
en cause l’Ancien Régime. Ils publient leurs œu-
vres à l’étranger (souvent à Amsterdam) pour
contourner la censure royale. Comme à la Renais-
sance, l’Antiquité est donnée en exemple de rigueur
et d’équilibre et plus particulièrement la Répu-
blique romaine : c’est ce que rappelle le portrait de
Montesquieu ou encore l’allusion à Minerve,
déesse de la Sagesse, des Arts et des Sciences
(Athéna pour les Grecs).
L’expansion économique favorise la bourgeoisie
d’affaire tandis que l’autorité royale réagit difficile-
ment face aux crises financières qui semblent
impossibles à résoudre. Des philosophes tels que
Montesquieu dans les Lettres Persanes dénoncent
les cadres politiques français, proposant la sépara-
tion des pouvoirs, influençant les rédacteurs de la
Constitution américaine. Voltaire, de son vrai nom
François Marie Arouet, s’est réfugié en Angleterre
d’où il rentre séduit par la monarchie parlemen-
taire.
Le document 1 offre l’occasion de présenter les
lieux et moyens de diffusion des idées des Lumiè-
res cependant, il faut être aussi attentif au fait qu’il
s’agit d’un tableau peint en 1812 et non en 1755.
Joséphine de Beauharnais, soucieuse d’inscrire la
haute société dans le courant des idées de liberté
des Lumières, a commandé ce tableau. Il présente
le salon de Madame Geoffrin entourée de
quelques-uns des plus célèbres philosophes des
Lumières. L’appui de la bonne et haute société per-
mettait aux hommes de lettres d’obtenir finance-
ments et aides sans lesquels il ne leur était pas pos-
sible d’écrire. C’est ce même lien de protection
typique de l’Ancien Régime que l’on retrouve dans
la présence des philosophes auprès des despotes
éclairés (voir la carte page 42). L’autocensure était
de rigueur pour les Lumières, mais leur présence,
pensaient-ils, pouvait également faire avancer les
idées de tolérance religieuse. Leur présence dans
les cadres politiques et sociaux est manifeste grâce
aux Académies et sociétés qui, même censurées,
existent et contournent les poids qui pèsent sur
elles. À la Convention, Robespierre condamnera
les Encyclopédistes comme « fiers dans leurs écrits
et rampants dans les antichambres ».
PATRIMOINE
Diderot et l’
Encyclopédie
Pour reprendre une citation de Jacques Proust, his-
torien de l’Encyclopédie, Diderot est le « premier
homme de lettres qui ait considéré la technologie
comme une partie de littérature. » Il invite le lec-
teur à la démarche philosophique. Cet ouvrage ras-
semble les domaines les plus variés y compris ceux
issus de la tradition artisanale. Il permet des ren-
vois multiples pour construire sa pensée selon le
principe de l’arbre des connaissances de Francis
Bacon. Les dessins de L.-J. Goussier publiés en
grandes planches gravées, offrent à voir les activi-
tés humaines à l’égal des sciences. Le grand nom-
bre d’auteurs qui y ont collaboré, reflète la diver-
sité des idées au
XVIII
esiècle.
4Histoire CHAPITRE 3
Problématiques
LEÇON 2
La révolution américaine
Inviter les élèves à réfléchir sur cet événement par
lequel une nation se libère de la tutelle de sa
métropole, se donne une constitution écrite selon
le « droit naturel », c’est reposer la problématique
ainsi : faut-il parler d’une révolte contre la monar-
chie anglaise ou d’une Révolution ? Quelle fut l’in-
fluence de la Déclaration d’indépendance aux
États-Unis et en Europe ?
Les 13 colonies peuplées de 4 millions d’habitants
(1790) se divisent en trois parties distinctes (carte 2
page 51) : la première est formée par la Nouvelle-
Angleterre, tournée vers l’Atlantique avec ses
villes commerçantes et « industrielles » ; la
seconde, moins peuplée, se compose de colonies
esclavagistes au Sud ; et la dernière rassemble des
villes marquées par des minorités diverses aux
cultures dominantes comme à Philadelphie.
Ces trois ensembles touchent à la fois au nord et
au sud des territoires Français et Espagnols. Les
idées révolutionnaires vont se diffuser de ces fron-
tières jusqu’aux métropoles, conduisant les États
européens à appuyer les insurgeants dans leur
lutte contre la couronne britannique. Un autre
argument explique l’entrée en guerre de la France
et de l’Espagne contre l’Angleterre : depuis 1763,
l’Acadie, la Nouvelle-France (ex colonies françai-
ses) et la Floride en 1764 (ex colonie espagnole)
sont devenues territoires britanniques.
Aucun représentant américain ne siège au Parle-
ment et les 13 colonies restent autonomes dans
leur gestion (ce qui explique les remarques du
document 3). LAngleterre assure la protection de
ses colonies qui, en retour, promettent l’exclusivité
commerciale. Après les années 1760, le commerce
de luxe (café, canne à sucre…) est fortement taxé
par le parlement ce qui provoque l’unification des
mouvements autonomistes. Mais c’est surtout à
partir de 1765, date à laquelle le Stamp Act (impôt
sur les journaux et documents officiels) est
imposé, que cette révolte prend un tour plus radi-
cal. Une première résistance unifiée boycotte et
détruit les produits anglais. La présence des sol-
dats britanniques chargés de remettre de l’ordre
provoque des mouvements populaires spontanés.
Dans la nuit du 16 décembre 1774, à Boston, des
insurgeants, conduits par Samuel Adams et dégui-
sés en Indiens Mohawks déchargent les cargaisons
de thé de trois navires anglais : c’est la Tea Party.
Les Anglais répliquent en fermant le port de Bos-
ton jusqu’à ce que les Américains remboursent les
destructions.
Le document 3 p. 51, le préambule de la Constitu-
tion, marque le début d’une « nouvelle expérience
démocratique » (T. Jefferson). Ce texte mêle des
notions et des idéaux à la fois religieux, philoso-
phiques en définissant des libertés individuelles.
Les États-Unis se donnent un drapeau à 13 bandes
rouges et blanches symbolisant les 13 anciennes
colonies. Les figures majeures ayant œuvré à la
naissance des États-Unis sont présentes sur le
tableau de la page 43.
Il faut expliquer le document 1 p. 50 (organi-
gramme de la démocratie américaine en 1787) en
rappelant que la démocratie s’inscrit dans un sys-
tème fédéraliste répondant à l’histoire de la for-
mation du territoire des États-Unis. Même si la
Nation est souveraine, c’est une démocratie indi-
recte permettant d’éviter l’élection d’un despote.
Aucune décision ne peut être prise sans l’accord
des trois pouvoirs (Montesquieu). Elle fonde
cependant des inégalités sociales lourdes. George
Washington sera le premier président élu en 1789
alors qu’en France les États généraux mettent fin à
la monarchie absolue.
L’influence de la Révolution américaine est fonda-
mentale pour l’Europe et le reste du monde. Ben-
jamin Franklin et Thomas Jefferson sont venus en
France et ont rencontré les acteurs de la Révolu-
tion française. Ces derniers se sont appuyés sur la
Constitution de Virginie en adoptant dans la
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen
les notions de constitution, de liberté et de patrie.
CHAPITRE 3 Histoire 5
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