Recherches zoologiques des steppes des Kirguiz

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pches Zcolosiaues des
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Qes r.ireuiz.
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RECHERCHES ZOOLOGIOUES
DES STEPPES DES
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Avec préface du Dr.
Avec
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1
M.
Henzbier
carte.
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MOSCOU.
Imprimerie de l'Université Impériale (M. Katkolt).
Strastnoï Boulevard.
1886.
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RECHERCHES ZOOLOGIQUES
DES STEPPES DES EIRGÏÏIZ.
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MOSCOU.
Imprimerie de l'Université Impériale (M. Katkofif)Strastnoï Boulevard.
1886.
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llî'nl'0;î,bî.
ZOOLOGIQUES DES STEPPES DES
RECHERCHES
KIRGUIZ.
Par.
P.
Nazarotv.
S.
préface du Dr. M. Menzbier.
avec
Préface.
Le présent
article de
Mr.
Nazarow
P. S.
est
ëcrit
d'après nos indications. Connaissant l'auteur pour un in-
consciencieux
vestigateur
même
sachant de
gie et
de
la
des steppes
que Mr.
botanique,
des
kirguiz et
Nazarow possède
nous
avons
lui
la ge'olo-
proposé
de
une revue générale de la contrée, qui nous présente
un haut intérêt au point de vue zoologique. J'espère que
faire
tous les
ornithologues apprécieront à juste
vail de Mr.
tons
Nazarow,
une heureuse
mencées.
et
continuation
tillons
de peaux
d'
envoyait de
oiseaux
pour
lui
souhai-
des recherches
— La détermination des espèces
car Mr. Nazarow nous
le tra-
titre
quant à nous nous
n'est pas douteuse,
nombreux échan-
vérifier
Dr.
com-
M.
les espèces.
Menzbier.
monts Mongodschars et
entourent, nous pre'sentent un haut
L'Oural méridional,
steppes qui les
point de vue
au
te'ret
inte'rêt
glaciale a
période
faune actuelle de la contrée
a joué un grand rôle
cette dernière
in-
provient
de son origine. Nous pou-
et
faune de la
la
laissé des traces sur la
que
Cet
zoologique.
du caractère de la faune
vons supposer que
les
les
sur la
et
distri-
animaux dans les pays
Les montagnes de l'Oural, descendant au sud au-delà
du fleuve Oural, partagent les steppes des kirguiz en
voisins.
bution des
deux parties (partie orientale
et partie occidentale)
par-
faitement identiques sous le rapport des conditions physiques et géographiques.
ties
Vu
cette identité des
deux par-
de la contrée, nous examinerons la partie orientale
comme
nous
celle qui
Nous aurons pour
près 53'
laja);
au sud 48"
guiz);
à
vers la
l'est
tion
les limites de ce
lat.
sa
n. (latitude
le
à
du lac
rivière
Tcholgar-Denrivière Oul-
53^ latitude nord. Le méridien de la station
l'ouest.
La
assez de précision ce
région limitée de cette manière nous
présente dans son ensemble le bassin du courant
de l'Oural
Au
Be-
jusqu'au point d'intersec-
Verchnéosernoï peut limiter avec
pays
de la
ensuite par la
la source du Tobol
avec
connue.
pays au nord à peu
passera du Tcholgar-Denguiz
limite
Tourgaï;
de
ville
koyak à
mieux
(cours Est- Ouest
n.
lat.
est la
et
.Nord de
du
53''
lac
moyen
Tcholgar-Denguiz.
lat. n.
l'Oural méridional présente dé-
jà le caractère montagneux plus prononcé.
dionale de la contrée occupe
même le nord
La
partie méri-
du désertAralo-
émergé
à l'époque paléozoïque et s'est transformée en une puissante chaîne de montagnes fortement creusées par Teau
caspien. Tandis que la partie nord de la région a
la j)artie
sud
])orte
des
traces
évidentes
d'une
mer
— —
3
récente et continue de notre
du bassin
restes
direction
et
nous
dans
montag-
pays
changement de
le
sol
ve'gétation
la
en celle des
et enfin
de l'Asie centrale.
La chaîne
de
1
se prolongeant
Oural, en
nom
steppes sous le
avec
transformation du
sud, la
en vëge'tation des steppes
d'arbres
du
l'abaissement graduel
ici
neux en une plaine
de'serts
En même temps
Aralo-caspien.
pouvons observer
la
temps à se désséclier des
dans
elle bien loin
au fond des
de montagnes Mougodschars, apporte
le
sud la flore
et la
faune des ré-
gions plus froides; elle forme pour ainsi dire un
montagnes dans Tocéan de steppes des plaines
L'influence
des
cap de
asiatiques.
conditions physiques et géographiques
sur la faune du pays est
si
considérable que nous nous
croyons obligés de faire précéder notre esquisse zoologique par un court aperçu du climat et de la végétation
du pays. L'orographie
région se présente donc
de cette
sous l'aspect suivant: l'Oural méridional se compose do
chaînes
trois
de
l'usine
presque parallèles:
Kananikolsk
et sa
1)
l'Oural-Taou, près
continuation,
les
mon-
tagnes Gouberlinski et les montagnes Mougodschars; 2) la
chaîne de Tlrendik
rable
qui
et
constitue la
3)
une élévation
ligne de
peu considé-
démarcation entre
le
bassin de l'Oural et celui du Tobol.
Au
penchant occidental de l'Oural, sur le
méridien de la station Verchnéosernoï se termine la zone
de grès et de conglomérat permien, zone qui occupe
un espace fort étendu dans le gouvernement d'Orenbourg.
pied
A
du
Test se joint à cette zone
une bande
étroite
du
calcaire carbonifère et de l'étage d'Artinsk présentant un
caractère montagneux mieux prononcé.
dernière s'étend du nord au sud
des roches
siluriens de 50
A
l'est
un plateau
de
cette
composé
à 100 werstes de largeur, qui
1*
—
__ 4
s'élèvent à 1.500 pieds
Au
de la rivière
la vallée
dans
nord,
plaine est
au dessus du niveau de la mer.
formée par
Bélaya, cette
les calcaires siluriens et,
étant
creusée par l'eau, cette contrée porte le caractère saurodes Alpes: des défilés profonds, d'énormes
vage
rapides
avec un grand nombre
torrents lui donnent un
Au
de
ches à
pic
sud
caires
vallée
la
de la
passent aux argiles
conglomérats,
de
cavernes
aspect
Bélaya, là
chisteuses,
oh
plaine faiblement onduleuse. Plus
long de la rivière Sakmara,
les
de
aux grès
loin vers
cal-
les
contrée présente le caractère
la
et
pittoresque.
le
et
aux
d'une
sud, le
roches silurienes sont
complètement dénudées et laissent voir des schistes siliceux
qui en forment la base et sont aussi creusés par l'eau. Cette
contrée est de même très montagneuse, mais les montagnes
nombreuses ne sont pas très élevées, ni très escarpées. De
la partie nord de ce plateau se sépare dans la direction
du S W. une élévation onduleuse qui porte le nom de
rObstchi-Sirt.
A
l'est se
joint à ce plateau silurien la
chaîne de TOural-Taou, de 2.100 pieds de hauteur, formée des schistes cristallins. Ces montagnes deviennent
de plus en plus
étroites vers le sud et s'abaissent jusqu'à
Le caractère montagneux est le
Kanaet delà Sakmara. La
1.500 pieds, and.
d. n.
mieux prononcé
long de la
le
bande étroite des roches cristallines (diorite, serpentine,
rarement granit), qui marque la direction de la chaîne,se
prolonge enferme d'affleurements détachés fort loin au
sud,
au delà du fleuve Oural dans
les
montagnes Mou-
godschars.
Dans
sa partie méridionale, la chaîne de l'Oural-Taou
est couverte des dépôts crétacés qui sont, contrairement
aux formations paléozoiques, parfaitement horizontales,
partie de l'Oural Taou présente
cfi oui fait que cette
-
5
-
un plateau de 1.500 pieds au dessus de
mer. Vers
la
long des rivières qui descendent de ce plateau
le sud, le
crétacé et qui se jettent dans l'Oural, la contrée prend
de nouveau
une
plus
le
caractère montagneux, mais ne présente
chaîne
montagnes:
de
toute
cette
contrée
surface d'une mer houleuse. Ce sont les
montagnes Gouberlinski qui doivent leur origine, ainsi
que l'ont démontré M. M. Meglitzky et Antonow *)
uniquement à la dénudation du plateau crétacé et des
schistes siliceux soujacents; leur hauteur ne dépasse
rappelle la
pas 800 pieds.
Les montagnes Gouberlinski
Taou
la chaîne de l'Oural-
et
sont séparées à l'est de la chaîne do l'Irendik par
une vallée
schistes siliceux et
Quant à
formée
étroite
de
roches siluriennes,
de couches d'Artinsk.
l'Irendik,
atteint
il
son plus grand degré de
développement sur la parallèle du lac Koltouban,
hauteur
sa
s'élève
graduellement
général
est
geur
est
vers
l'Irendik
formé
à
2.300
le
nord
de 30 verstes:
il
tude de ruisseaux et de
est fort
par
des
le
sud.
En
gigantesque, qui
diorites.
Sa
lar-
donne naissance à une multirivières.
La
contrée,
plus accessibles
tagnes des bords de la rivière
La
vers
et
où
s'abaissant
le
long
rocheuse, les roches ont une forme
arrondie, ce qui les rend
l'est et
en
pieds,
présente un massif
principalement
de l'Irendik,
de
que
les
mon-
Bélaya. Les versants de
de l'ouest de l'Irendik sont très abrupts.
partie
de
l'Irendik
que
nous
décrivons
est
entièrement dépourvue des formations sédimentaires qui
la
couvraient autrefois. Elle présente, pour ainsi dire, un
*) Mefjlitzki) et
méridional,
p.
44.
j^ntonou). Description gcognostique
de l'Oural
—
squelette de
montagnes
6
—
en raison de leur hauteur a
qui,
de'passé dans la destruction les
mëridional où
à
se
faire
Sur
jour.
lowsky, rirendik
s'e'tend
autres points de l'Oural
commencent à peine
axes granitiques
les
est
la
la station Or-
de
la parallèle
coupé par
en forme de chaîne de collines
conoïdes jusqu'à
de Mougod-
la formation de l'extrémité' septentrionale
A
l'est
et
traverse le fleuve Oural et prend part à
la ville d'Orsk,
schar.
Tanalik
rivière
llrendik s'étend un haut
de
steppe à pentes
douces vers
1.000 pieds de hauteur, et
il
et vers
l'est
est
plateau de
l'ouest. Il
a
formé principalement
de granit, dans certains endroits on rencontre des lam-
beaux des systèmes carbonifère et silurien. Cette steppe de
200 verstes de largeur forme la troisième chaîne de
l'Oural méridional et porte des noms différents: KaraEdyr-Taou, Djabik-Karagaï et autres.
La surface de cette chaîne représente une plaine
légèrement ondulée, parsemée ça et là de groupes de
collines.
A
Test les branches
de cette chaîne s'unissent
avec les embranchements des montagnes de l'Oulou-Taou.
Jetons
maintenant un regard sur la construction du
pays au sud du fleuve Oural en partant de Touest. Le
système permien se
termine au méridien de la station
Verchneozernoï, passe au sud au delà du fleuve Oural
et s'étend ici vers l'est jusqu'à l'extrémité nord des
montagnes Mougodschar, en contribuant pour une assez
grande partie à la formation de ces dernières. Les monts
Mougodschar ne forment pas une chaîne séparée, comme
on le représente généralement sur les cartes géogra-
phiques: elles présentent une continuation ininterrompue
des montagnes de l'Oural. Les montagnes Gouberlinski
continuent
aussi une
du côté sud du fleuve
surface
ondulée formée
Oural
par
le
et
présentent
creusement
—
aquatique des schistes
7
—
cristallins et siliceux qui
au sud vers
sent ces montagnes. Plus loin
compo-
la source des
du sud dans l'Oural, le pays devient
de plus en plus plane et forme enfin une steppe élevée
(le <syrt>), forme'e, de même que le plateau au nord
rivières, qui coulent
des montagnes Gouberlinski,
cre'tacées.
Ce
au sud jusqu'aux sources des rivières qui se
et 1' Ilek, prend de nouveau le caracmontagneux et, sous le nom du Djamann-Taou,
plateau
s'e'tend
dans l'Or
jettent
tère
de couches
se prolonge
au sud sous l'aspect d'une
A
la source de l'Or, le
la
branche droite des Mougodschar
chement de
plaine
Djamann-Taou
se réunit
avec
comme embran-
qui,
rirendik, s'ëtend de la
éleve'e.
d'Orsk
ville
vers
le sud.
Ces branches, en s'élevant graduellement, revêtent un
caractère tout à-fait montagneux et présentent une chaîne
rocheuse d'aspect sauvage formée de
de jaspe.
cristallins et
branches des Mougodschar
Ces deux
de schistes
diorites,
par la montagne
Aïrjuck qui forme leur point
nant (près de 1.000
Mougodschar
réunissent
se
pieds).
s'abaissent,
Au
sud
de
roches
leurs
l'
culmi-
Aïrjuck
cristallines
les
se
recouvrent par les couches crétacées. Les Mougodschars
à l'Oust-Ourt
se rattachent
qui,
que
ainsi
les îles
de la
par
démontré M.
l'a
Sévertzow,
Le plateau élevé entre l'Oural
commence
la rive droite
nale
couvert de
s'élève à
de
près
l'Irguiz
Mougodschars;
des
marne
600
de collines
suite
formaient
mer Aralo-caspienne.
en forme de promontoire vers
oriental
une
— 400
et
le
des
et
l'extrémité
sud
descend
son penchant
du Tobol,
sources
jusqu'à
au
Tobol
et le
sud,
ce
suit
méridio-
plateau
est
de grès
friables
et
sa
hauteur
Au
sud-est
de
ce
plateau
pieds.
_
—
8
s'étend une steppe argileuse de
400
— 300
pieds de hau-
teur qui forme le bord d'un bassin d'argile salifère, ren-
fermant
le lac
Ce bassin
Tcholgar-Denguiz
est limite'
au nord dans
qui
des rochers escarpés,
par
un grand espace
et sont
grises et rouges,
et de
les
formé la
restes ont
les
Denguiz
les
*).
et
de
sel.
souvent
sur
parfois
d'argiles
compactes
souvent
ont
Ces escarpements sont
bassin
mer
d'Aral.
quelques endroits
roches
de la
d'Aral, le lac
mer,
dont
Tcholgar-
lacs dispersés ça et là
Le fond de ce bassin est
argileux imbibé
300 pieds
du
une multitude de
et
ce bassin.
bords
mer
s'étendent
composés
grès;
près de 150 pieds de hauteur
probablement
et la
formé par
dans
un
sol
La hauteur ne dépasse pas
elle
s'abaisse
jusqu'à
quelques
au dessous du niveau de la mer.
Ce bassin peut être séparé en deux parties inégales: la
le bassin de Tcholgar-Denpartie du nord plus petite
le bassin de la mer
guiz, et celle du sud, plus grande
croire que les deux
qui
portent
à
indices
Il
a
des
d'Aral.
y
bassins étaient encore récemment réunis par des détroits. Cette circonstance, ainsi que les restes de plantes aquatiques trouvés dans le sol du bassin, les coquillages {3Iytilus et Cardium) vivant dans la mer d'Aral,
dizaines de pieds
—
le
—
dessèchement continuel de cette dernière, nous donnent
de rapporter l'existence de la mer dans le bassin
le droit
en question
et
à une époque peu éloignée
de
la
nôtre
correspondant, selon toute probabilité, à l'époque de
la formation des glaciers dans la Russie d'Europe.
Jetons à présent nn regard sur le climat du pays
que nous décrivons. Il est difficile de trouver une autre
contrée où les conditions du climat présentent des con-
*}
L, Meyer. La steppe kirguizc du dcpartcincut d'Oreuburg.
—
que dans
trastes aussi frappants
climat est sec, continental.
celle
En
ci.
ge'néral, le
Pour en donner une
ide'e il
de dire que la tempe'rature moyenne de janvier
16" Cel., c'est à dire la même que sur
est
suffit
—
à Orsk
bords
les
—
9
ouevSt
moyenne de
Nowaja
de
seulement 2" au dessous
Zemlja,
de
température
la
de
la
que
tandis
la
+23" Cel.,
température moyenne
juillet
est
du Maroc.
La
partie
montagneuse du nord de
le froid et l'humidité
des
printemps
le
en été
(il
y a
même que
même souvent
gelées on juin); l'hiver y est précoce et la
couvre la
midi
terre
d'une
est toujours
on remarque
la température en été,
couche;
forte
en
se
en hiver, de
distingue par de fortes gelées
par
cette contrée
retard.
En
l'augmentation
neige
au contraire
avançant
le
vers
considérable
de
moyenne
tandis qu'en hiver la
de la température n'augîucnte que faiblement; en
même
temps la ([uantité des sédiments atmosphériques diminue
en proportion croissante. Dans
pérature
moyenne de janvier
la ville d'Irguiz la
est
— 14"
tem-
et celle de juillet
En été il y tombe moins de 8 cent, de pluie.
Les conditions défavorables du climat de ce pays, qui sont
la conséquence de sa position géographique, s'accroissent encore sous l'influence des vents du nord et nord-est
--25*'.
ainsi
que des vents de l'ouest
et sud-ouest qui soufflent
continuellement. Les vents d'ouest apportent toujours une
certaine quantité d'humidité; ces vents,
rencontrant sur
leur passage des contrées plus froides que le sud de la
Russie d'Europe, y déposent
qu'ils apportent, et
ments déposés
nord.
En
une partie de
l'humidité
naturellement la quantité
est plus
été ce vent
des sédi-
considérable dans la contrée du
perd son humidité
dans la partie montagneuse du nord de
exclusivement
notre,
pays; au
—
10
—
sud, après avoir traversé les déserts brûlants,
il
enlève
même
le peu d'humidité que contient le sol.
Les vents du nord et du nord-est apportent en hiver
des tourbillons de neige sèche et froide et font baisser
considérablement la température
En
l'atmosphère.
de
été ces vents nous donnent un temps
froid
et
humide
prolongé.
Les steppes du nord
ouragans qui soulèvent
des bois de
par
se distinguent
les
à
violents
masses de sable. L'étendue
ce pays dépend directement
atmosphériques. Ainsi
de
Zlatooust,
en dehors du pays sus-mentionué
des sédiments
situé,
il
au milieu
est vrai,
de
bois
bien exploités, mais qui continuent à pousser après l'abail y a pendant l'année 50 cent, de pluie, dont la moipendant les trois mois d'été. A Troïzk, dans la contrée
tage,
tié
des forêts-îlots,
il
tombe pendant l'année 40
dont la moitié pendant
l'été.
Aux
environs
cent, d'eau,
d'Orsk
les
méridionales, et une
à leurs limites
ne repoussent point à cause de la sécheresse de l'atmosphère. Il y tombe 30 cent, d'eau penforêts aboutissent
fois abattues,
dant l'année,
qui
que
et ce n'est
tombe en
A
été.
le tiers
où
Irguiz
de cette
la
quantité
croissance
des
arbres est impossible, la quantité annuelle de sédiments
atmosphériques
les 7 cent,
dans
ne
surpasse
tombe pendant
les steppes n'est
que
pas
l'été.
les
25
cent.,
dont
Ainsi l'absence des bois
le résultat
de
la sécheresse
de l'atmosphère.
Les contrastes climatiques
et la quantité des stations
biologiques bien différentes ne permettent point de subdiviser notre contrée
au
point
de vue zoo logique
en
nettement tracés; mais nous pouvons cependant
trouver cinq districts se distinguant entre eux par
districts
y
le caractère général de la végétation et
par un nombre
—
~
11
plus ou moins considérable d'espèces caractéristiques
animaux. Ce
1) la
sont:
tïes
contrée des forêts vastes, 2) la
contrée des forêts-îlots, 3)
steppes de stipes, 4) les
les
steppes d'absinthe et enfin 5) la partie du nord du désert
sabloneux de la contrée Aralo-caspienne.
Les vastes forêts
élevées à 1000 p. au dessus de la mer.
surfaces
espace
foliacées et conifères occupent des
est
Sakmara
et
délimité
au sud par
à l'est et
à l'ouest par la rivière Ik.
l'on trouvait tout le long de la
où
chi Syrt
les bois
des
îlots
de bois
de l'Obts-
et
tandis qu'à
feuille,
présent
y sont moins répandus, surtout aux bords des
rivières
navigables.
couvrent
les
douk
un temps
fut
Il
Sakmara
Cet
la rivière
Ensuite les forêts
A
monts d'Irendik.
(affluent de l'Oural
ininterrompues
du Sououn-
la source
du côté
droit) se trouvent les
d'un bois conifère abattu et brûlé par les cosaCe bois, ainsi que les autres forêts sur la chaîne
du Kara-Edyr-Taou d'après leur caractère général et
restes
ques
d'après leur faune (Sciurus vulgaris, Cervus jpygargus, Tetrastes canescens, Tetrao urogallus) appartiennent
gion des bois ininterrompus.
passe mille
ties
La hauteur de
pieds au-dessus de la mer.
plus basses
de
la contrée,
ce pays sur-
Dans
bois
les
à la réles
par-
conifères ne
poussent point et les bois feuilles croissent en forme de
Les bois qui se trouvent aux bords de la
Bélaya ont moins souffert de la hache et c'est
cause de leur caractère vierge. Les espèces ca-
forêts-îlots.
rivière
la
ractéristiques d'arbres sont:
bouleau
le
tremble
le
{Betula
alba),
(Populus tremula),
le
le
pin
(Pinus
larix {Pinus
le tilleul
sylvestris),
lariœ),
le
{Tilia europaea),
chêne {Quercus pedunculafa), l'ormeau {JJÏmus cam-
aux bords des rivières poussent le meri{Prwnus padus), le peuplier noir [Popidus nigra)^
pestris et effusa);
sier
—
les
aunes {Alnus glutinosa
Le sapin {Pinus
etc.
plaires
isolés
de
me'ridionale
mcana),
et
s'y trouve
que par exem-
rivière
Bélaya, limite
Les
bois
de
cet arbre.
le saule {Salix sp.)
la
ne
abies)
long
le
—
12
conifères y sont
on
souvent
y rencontre des forêts
entremêlées. En général on remarque ici que les
arbres conifères cèdent la place aux arbres feuilles.
rares,
très
Voici
renne
le plus
habitants caractéristques de
les
52**
(Cervus tarandus) qui atteint
ces
lat.
bois:
le
nord. Les
rennes y sont assez nombreux en été et surtout en hiver.
En été la plupart de ces animaux émigrent dans les
hautes montagnes
La
près de la rivière d'Inzer.
qui sont
présence du renne
dans ce pays correspond à ses
conditions physiques et géographiques; l'animal présente
les
mêmes moeurs que dans
les contrées
d'extrême nord,
malgré la riche végétation des vallées il ne se
nourrit que de mousse et de lichens. Cervus marcd ne
et
rencontre pas et Cervus
très
rare-
ment. Cervus pygargus habite principalement les
petits
s'y
de
bois
des
bouleau sur
neiges
en
se distingue ici
garis,
tus
Pteromys
par
pèces les plus
sa
y
vient
montagnes,
moindre.
taille
où
Ursus
énorme,
volans, Mustella martes et
y sont fréquents.
trée:
les
hiver est
alces
la
couche
ardos
Sciurus
Tamias
qui
vul-
stria-
Felis lynx est rare. Voici les es-
caractéristiques
des oiseaux de la con-
Aquila chrysaëtos, Falco peregrinus, Milvus glauco-
pus, Syrnium
tiralense,
Ulula aluco, Nyctale tengmalmi,
Œaucidium passerinum, Swrnia
risoreus
infaustus, Nucifraga
ulula,
Corvus corax, Pe-
caryocatactes,
Parus cya-
Loxia curvirostra,
Phylloscopus sihïlatrîx, Phyl. hrevirostris, Begulus cristatus,
Turdus viscivorus var. Hodgsonii, Turdus iliacus, Cychlo-
nus, Poecile horealis,
Orites caudatus,
—
sehjs merula, Picoides
—
13
Gecinus canus, Tetrao
tridactylus,
urogallus var. uralensis, Bonasia canescens
Dans
les contrées
au dessous de 1000
ne poussent que'en
de
p.
l'Oural
et
me'ridional,
au dessus de
séparés
ilôts
vallées et sur les bords
etc.
sur
qui
sont
les
bois
700,
les
pentes
des
arbres conifè-
des rivières. Les
res ne s'y rencontrent point. Les autres
endroits de ce
pays, dont le sol fertile présente le célèbre tchernoséme,
excepté les prairies inondées au printemps, sont entière-
ment couverts de
Les monts
stipes {Stipa pennata).
de
Gouberlinski nous offrent la partie la plus typique de cette
La
contrée.
végétation des forêts
trembles, peupliers noirs, aunes,
Le
y
consiste en bouleaux,
ormes
et oseroie.
fleuve Oural est entouré d'épaisses forêts,
reusement déjà
bien abattues,
inondées au printemps, ce qui
de lacs
fait
et
malheu-
de prairies
de ce fleuve une route
principale de passage pour les oiseaux.
Outre
le
fré-
quent abattage, les forêts souffrent encore de la sécheresse excessive de l'air,
même
ce
qui
fait
qu'on n'y
trouve
du pays. Les
plantes caractéristiques des pentes, qui ne poussent que
sur les hauteurs, y sont: la cerise sauvage (Cerasus chamaecerasus) et le cytise ou amandier nain (Amygdalus
nana).
broussailles dans certaines parties
est difficile
Il
de tracer la limite méridionale de
ce district des forêts-îlots
steppe de
vers le sud.
godschar
et d'arbustes,
parce
que
le
commence à dominer progressivement
est à remarquer qu'à l'ouest des Mou-
stipes
Il
les forêts-îlots et les arbustes
bas que du côté de
l'est,
ainsi la limite
descendent plus
approximative
le Mougodschar, remonte tout droit vers le nord jusqu'à l'embouchure du
Sououndouk, d'oii la limite se rapproche, de la source
méridionale, après avoir contourné
du Tobol.
—
—
Les mammifères
—
14
oiseaux particulièrement pro-
et les
pres à ces contrées ne sont pas nombreux, ce qui
dé-
pend des conditions du pays Quant aux mammifères
on peut nommer le SpermopMlus rufescens, et quant
aux oiseaux nichants, e'nume'rons les espèces suivanErythropus
tes:
Mais
Hiero-
cyaneus, Lagopus
la faune ornithologique de la contre'e
abon-
oiseaux
steppes;
lanoptera, Otis tarda,
sia gregaria et
parmi
strict;
imperialis,
des bois ainsi que des oiseaux des
parmi ces derniers on rencontre: Gîareola me-
en
de
Aquila
Accipiter nisus, Strigiceps
fàlco sacer,
albus.
vespertinus,
Otis major, Microtis tetrax, CJieUu-
quelques
les
communs
autres
Garrulus Brandtii, Dendrodromus
tius et
à tout ce di-
premiers nous citerons: Buho
cirris,
sibirieus,
Dryocopus mar-
Scolopax rusticola.
A
mesure qu'on avance vers le sud, nous voyons que
peu à peu et fait place au sol
argileux, le joli Stipa pennata est remplacé par une autre
tsche'rnoseme disparait
espèce de stipe
Stipa capillata, les arbres disparaissent
complètement; rarement on y rencontre quelques arbrisseaux d'oseroie au bord des rivières et des buissons de
caragan
{Caragana
microphyla).
steppes de stipes occupe
de largeur dont
La
sud on trouve
dis
que
Ce
les limites
district
vrais
encore onduleuse à cause
de
ce
Il est
fort difficile
parce qu'au
district,
des plaines couvertes
les collines sont
de
un espace de 400 à 700 pieds
la surface est
des embranchements du mont Oural.
de déterminer
région
d'absinthes, tan-
encore couvertes de
occupe donc à
peu près
le
stipe.
steppe
élevé
entre la source du Tobol et les Mougodschar. Au printemps cette steppe présente un aspect animé et florissant,
mais déjà vers la fin de juin il est plus ou moins
brûlé; les
nombreux marais
disparaissent,
et toute
la
-
15 --
vie de la contre'e est concentrée auprès
nombreux
de
parmi lesquels on trouve quelques uus à plusieurs
dizaines de verstes carre'es. Par endroits on y rencontre
des salines et au bord des lacs et des rivières on trouve
lacs,
de belles prairies inonde'es au printemps.
Les rivières principales du pays, l'Or et le Koumak,
ne sont point profondes, mais ont une eau pure et douce,
un lit sablonneux et beaucoup de bancs de sable. En
automne
re's
par
ces rivières attirent à cause des
les
sauvages
d'oies
dans
Kirguiz,
et
les
champs laboudes
environs,
milliers
de grues, qui s'y rendent de loin du
fond des steppes. Parmi les mammifères qui n'habitent
que
cette partie
du pays
il
faut
nommer
Alactaga (Di-
pus) jaculus. Les oiseaux qui nichent exclusivement dans
cette re'gion sont:
Aquila
orientalis,
Melanocorhypa
tatari-
Mel. leucoptera, Grus leiicogeranus.
ca,
Les mammifères communs de la
domys
hobac,
Vulpes corsac,
quelquefois
et quelques autres espèces. Quant
aux
Ar-
sont:
contre'e
Antilopa saiga
oiseaux
nichent, nous pouvons ënuraerer quelques espèces
qui
y
du nord
du midi, par exemple: Madietes pugnax, Lohypes hyperhoreus, Houhara Macquenii, Becurvirostra avocetta,
Buteo ferox, Pastor roseus et d'autres espèces méridionaet
les.
Syrraptes paradoxus, Pterocles areimrim, Phoenicop-
terus roseus et quelques autres espèces
Au
sud de la steppe de stipes et
Tourgaï
et Tchit-Irguiz
et stériles couvertes
siste
y sont fréquentes.
au nord des
rivières
on trouve des plaines argileuses
d'une maigre
végétation
qui con-
principalement des deux espèces d'absinthes (Arte-
misia fragrans et monogyna). Mais outre ces deux espèces on y trouve d'autres et les plantes
siagrossis splendens,
Alchali
camelorum
suivantes:
et
La-
Kirgisorum,
Ohione portulacoides, Halimodendron argenteum
etc.
qui ne
—
—
H)
De
croissent que près de l'eau.
contrée sont occupés par
végétation, on
connus sous
le
nom
ridionale,
des Ssors
tapis
long
le
de
qu'entre les fleuves Irguiz
marais
sont
de
etc.).
asile favori des sangliers.
En
que
les
déserts
caracté-
peu
rencontre
contrée mé-
la
Tourgaï,
les lacs
fort
ainsi
les
et
nommé
hauteur
des lacs
Phragconsidé-
des forêts entières,
général cette
sente l'aspect du désert sauvage et
encore
On
Tourgaï,
une
atteint
que des salines
rivière
la
et
rable et forme aux bords
mé
par la
liés
plantes
nombreux. Le roseau
très
communis y
mitis
ainsi
du pays, mais dans
nord
tout
*),
magnifique
ScJweberia
(Salsola,
de lacs au
déjà
sables
de la
y rencontre aussi des lacs salés desséchés,
couvertes d'un
ristiques
des
espaces
vastes
stérile,
sablonneux
steppe pré-
moii
du
s
ani-
sud.
Ce
steppe est à 400
— 300
stérile ce qui
dépend de plusieures causes: notons que
pieds au dessus de la
mer
et reste
eaux souterraines sont à une grande profondeur,
tandis que le sol argileux perd bien vite l'humidité en
les
la cédant à l'athmosphère etc. C'est
vraie limite entre la végétation
ici
qu'on trouve la
européene
et
celle de
l'Asie centrale.
Parmi
les
formes peu nombreuses
habitent cette région on peut
Calandrella hrachydactyla
et
des
oiseaux
nommer: Aquila
qui
Glytchii,
Melcmocorypha calandra.
On
y trouve même, sporadiquement, Syrraptes paradoxus
et
Pterocles arenarius. Les Houbara Maquenii y sont
*) Ssor est un lac salé desséché qui a l'aspect d'une plaine de
boue liquide ou plus ou moins durcie et couverte d'une légère couche de sel. Il arrive que ces plaines à surface brillante s'étendent
à quelques dizaines de rerstes et on leur donne le nom des „lacs
morts".
—
assez nombreux. Cetfe région
offre
-
17
comme
nous l'avons
dit,
—
dans sa partie méridionale d'une plaine
l'aspect
argileuse parseme'e de salines et se trouve à quelques
pieds au dessous du niveau de la mer.
Parfois de grands espaces sont occupes par des salines,
des marais, des lacs d'eau salée ou demi-douce, parmi
lesquels
on
peut
rencontrer des
Le
grés de dessèchement
lacs à différents de-
sol salé est très
pauvre de
végétation, on n'y rencontre que de la soude qui recou-
vre
la
contrée
tapis multicolore.
d'un
grands
endroits on trouve de
Dans
certains
espaces couverts de sa-
qui forment au sud de vastes déserts
Grâce à l'eau souterraine qui ne s'y
trouve qu'à une petite profondeur, ces sables jouissent d'une végétation assez pauvre mais originale et
peuvent être regardés comme des oasis au milieu des
bles
mouvants
sablonneux.
déserts
stériles des salines.
voici les plantes caractéristiques de
des arbrisseaux, et
Eleagnus
ces
sables:
sp.,
Ephedra
Nous y rencontrons même
Salix repens, Hippophàe
hortensis,
vulgaris, Lasiagrossis
splendens, qui
forme
même
des buissons, Haloxylon ammodendron
Tamariœ gallica et Pallasii, Aristida pungens,
Elymus etc Vous ne trouverez pas dans ces endroits
parfois
(sacsâoul),
gazon, les plantes croissent isolées.
de vastes tapis de
Parfois les
sommets des
collines de sable sont couverts
de genièvre {Juniper us sdbina)
Dans
grande
les sables
où l'eau souterraine se trouve à une
profondeur,
la
végétation
Toute la vie de ce district
sivement dans les oasis et
)
Par exemple,
la rivière Tourgai.
*).
est
presque nulle.
se concentre presque excluaux bords des lacs.
tels sont les sables
du Toussoum non loin de
—
Le
18
—
lac qui mérite le plus notre attention est le vaste
Tcholgar-Denguiz, qui ne pre'sente que de la boue parfaitement
impraticable à
vigation,
une
Ce
lac
est
assez
tion
entouré
riche,
plus
déserte
sent
VEquus
la
marche comme à
au milieu
masse d'eau
petite
de
et
sables
On
du pays
couverts d'une végéta-
cet endroit
tout
la na-
excepte'e.
est la partie la
même
y rencontre
à pré-
onager; les antilopes [Saïga tartarica) et les
y sont fort nombreux.
les mammifères caractéristiques on trouve Erinaceus auritus, Dgpus platurus, Meriones tamaricinus, Mer.
sangliers
Parmi
meridianus, Cricetus arenarius,
Equns
onager,
et,
ce qui est
à noter, on y rencontre dans les sables du Toussouin).
Cricetus vulgaris et
Mêles taxus qui se nourissent
d'hérissons; grâce
la trace
On y
au
du blaireau,
rencontre
sable
et
de
fin,
le
il
est facile
voir chercher sa proie.
Lepus Lehmanni.
aussi
de suivre
Parmi
les
oiseaux les plus caractéristiques de ce district on peut
citer:
Aquila
bifasciata,
cJmta qu'on rencontre
Otocoris
ici
Brandtii, Pterocîes al-
parfois,
Grus virgo
oiseaux propres au dései't Aralo-caspien,
et autres
Pterocîes are-
narius et Sijrrhaptes paradoxus, y sont très nombreux.
Tels sont les districts zoologiques du pays et les ani-
maux
est
les
qui les caractérisent.
Le
vicariat des espèces
y
représenté nettement, ce qu'on peut voir surtout dans
groupes des aigles
nous distinguons
et des alouettes.
les régions suivantes:
Par conséquent
—
est
Il
à
sante: c'est
ral
remarquer encore une chose fort intéresque ]a partie méridionale des monts Ou-
abonde en
races
locales
oiseaux de
de
ces formes
en espèces ca-
des mammifères;
citons
passe-
coq de bois
le
apparu
ont
etc.
Quelques
probablement
physiques
conditions
l'influence des
même
proie, des pies, quelques
reaux, le coq de bruyère,
unes
et
oiseaux et
des
racte'ristiques
quelques
—
19
et
sous
géographiques,
nous présentent des formes anciennes, sur le
point de disparaître. Nous ferons maintenant quelques reles autres
marques sur
les espèces des oiseaux plus intéressantes
nous donnerons
et
ensuite
un aperçu
de la
général
faune ornithologique du pays.
Mïlvus glaucopus,
Cette espèce est assez
Evsm.
commune dans
le bois
principalement
nessensk appartenant à la couronne,
*)
sur les bords de l'Irguizgli. L'oiseau
se tient
exclusivement par paires dans
de Vos-
presque
les vastes bois.
Gleptes leuconota, Brelim.
Gleptes
Ces deux
le
leucoptera,
formes de pie sont
Gould.
fort
communes dans
pays, mais habitent de différentes régions; ainsi
les environs
de la
leuconota, tandis
ville
dans
d'Orsk, on ne voit que la Gleptes
que dans
les
montagnes Gouberlinski on
rencontre la Gleptes leucoptera. J'ai rencontré aussi cette
*)
Au
sources
sud de la
riv.
l'Ik (saréne).
Bélaya entre
la vallée
Oussmanova
et
les
—
20
—
dernière dans les sables du Toussoura
zgli et sur les
bords de la Be'laya
j'ai
*).
Près de l'Irgui-
aperçu la Clep. leuco-
nota et aux environs de l'usine Kananikolsk la Clep. leucopiera.
Garrulus Brandtii. Evsm.
Dans
les
montagnes
Gouberlinski, au
rencontre
rivière Tchebacla, cet oiseau se
vent.
Il
Kananikolsk
l'usine
que
et
habite les bois
les forêts feuilées. Je n'ai
pays
son-
assez
Sakmara
aussi près de la
se trouve
bord de la
et près
conifères
ainsi
jamais rencontré dans le
Garr. glandarius, tandis que M. Zaroudnoï dit
le
de
l'a-
voir vu souvent dans les environs d'Orenbourg; on
y voit
plus rarement le Garr. Severzowi, décrit par M. Bogdanow,
et encore plus rarement le Garr. Brandtii. Chez nous le
Garr. Severzoïvi se rencontre quelquefois; selon toute pro-
provient du
babilité cet oiseau
Brandtii
et
du
du
croisement
qui se
Garr. glandarius,
Garr.
rencontrent
près des limites de leurs régions.
Panurus
La mésange
Jusqu'au 49°
à
harbatus^ Briss.
moustaches,
lat. n.
On
ne monte au
nord que
la trouve souvent sur les bords
des lacs et dans les marais près de la rivière Tourgaï,
où
elle se tient
mann
ne
l'a
exclusivement dans
les
roseaux. Evers-
que dans
le
sud des steppes
rencontrée
des Kirguiz.
Emberiza pithyornus, Pall.
J'ai
rencontré cet oiseau
orientale
•=)
Au
de
l'Irendik,
le
près
10 septembre sur la pente
du
village Gallina, dans-
sud- ouest de la ville de Tourgaï.
—
une
21
—
forêt de bouleaux. Il
y niche probablement, car Eversnous a communiqué que 1' Emher. pithyornus niche
mann
dans
bois conifères de la pente orientale de l'Oural
les
me'ridional.
3IeIanocorypha tatarica. Poil.
Cette alouette niche exclusivement dans les steppes de
stipes.
Au
printemps
sus du sol en
le
mâle ue
s'élève pas très
haut au des-
chantant; souvent après avoir choisi un en-
droit sans herbe,
il
y
fait
sa promenade,
de'ploie les ailes
il
comme un
chanter.
courte
coq d'Inde et s'arrête de temps en temps pour
Son chant qui consiste en une strophe assez
est
moins mélodieux que celui de l'alouette
ordinaire. Cet oiseau fait son nid le plus
le voisinage
de l'eau. Leur
n'est termine'e
mue
dure
souvent dans
longtemps,
ordinairement que vers la
fin
elle
de juillet.
Les jeunes reçoivent le plumage adulte la seconde année.
Grâce à l'épaisseur de son plumage, la Met. tatarica
parait être après la
mue deux
plus grande
fois
qu'au
printemps. Ces alouettes réunies en bandes trouvent or-
dinairement leur nourriture sur
les
routes
quand
postales;
la
neige
chemins, surtout sur
souvent toute la bande
d'une station à l'autre.
quipage
les
commence
à
En
suit
l'é-
octobre, et surtout
tomber,
ces
alouettes
au nord dans la région des forets-îlots. Ici
pendant tout l'hiver des bandes de ces oiseaux cherchent
leur nourriture sur les routes. Mais il n'y a que les vieux qui passent l'hiver dans la partie du nord de la contrée, les jeunes y sont très rares, car ils émigrent au sud.
En hiver ces oiseaux se tiennent dans des endroits du
steppe où le vent a enlevé la neige, ils accompagnent
aussi les troupeaux de chevaux qui creusent la neige
émigrent
pour y trouver leur nourriture.
22
Melanocorypha leucoptera, Pall.
dans ce pays plus
Cette alouette se rencontre
ment que
rare-
la Mel. tatarica, et niche exclusivement dans les
steppes destipes, qu'elle quitte au mois d'août. Parfois en
été elle s'égare
dans la région des forêts
îlots.
Anthus cervinus, Pall.
rencontré cet oiseau le 9 septembre
J'ai
des assez nombreuses près du village
Cettia cetti,
On
et
de
par ban-
Temiassowo.
Marm.
trouve souvent cet oiseau pendant les mois de mai
de juin dans la vallée du fleuve Oural
monts Gouberlinski.
des rivières des
palement
dans
les saules
des
Au
mois de juillet, après
le
et sur les
bords
Il
se tient princi-
prairies
submergées au
printemps. Alors la voix du mâle se
vent.
*)
fait
entendre sou-
fauchage, cet oiseau dis-
parait.
Sylvia affmis, Blytli.
Je n'ai vu cet oiseau que dans les sables du Toussoum
au commencement de septembre; des exemplaires isolés
de cet oiseau s'y tenaient dans les petits buissons de l'Ep-
hédrus
et
de l'Eleagnus hortensis.
Pterocles arenarius,
La
région de la distribution du ganga
presque la
")
Pall.
même
La source de
que
la riv
celle
où l'on trouve
Sakmara à
l'ouest
unibande
le
est
SyrrJmptes
du lac Togcatch.
—
paradoxus;
c'est la
région des salines
Kara-Koum
de sable de
sert
—
23
oh
*),
et surtout le
deux
ces
de'-
espèces
sont très nombreuses.
Mais
dans
elles nichent aussi
lent par bandes séparées,
vent très nombreuses, et
est
couverte de ces oiseaux.
de l'absinthe
manque
unibandes
même
à sa recherche
coup d'eau,
si
rendent à
se
l'abreuvoir,
à
la
suite
du
gangas s'envolent
servent souvent des puits
Ces oiseaux boivent beau-
pas trop salée.
oiseaux
Pendant
l'autre.
les
chaque
et
et se
**).
elle n'est
quantité des
à
nourrissent des graines
quelquefois
endroit;
creusés par les Kirguiz
née
Ils se
d'eau dans le voisinage,
très loin
La
arrive que toute la contrée
de la soude. Chaque matin
et
gangas
les
soir,
toujours au
gangas unibandes voces bandes sont sou-
mais
il
régions des absin-
les
Les
thes jusqu'au 50'' lat. nord.
beaucoup d'une anles
gangas uni-
varie
tout
l'été
bandes errent par bandes dans
les steppes,
et
l'on
si
rencontre une, on est sûr d'en trouver beaucoup. Souvent ces bandes approchent l'Orsk c. à d. au delà du 51"
lat.
nord, et
y
restent quelque temps. Quelques
ces oiseaux atteignent le fleuve d'Oural,
vière Bélaya, ce qui,
vu
et
uns de
même
la ri-
ne
doit
la force de leur vol,
pas nous étonner.
En
général le ganga unibande et Sijrrhaptes paradoxus
et surtout ces derniers semblent vouloir se fixer plus au
*)
**)
A
l'extrémité nord-est de la
Ces puits sont peu
douce jusqu'à
l'eau.
mer
profonds
D'autres
d'Aral.
et
les parais
oiseaux du
se désaltérer à ces puits. Quelquefois
près
désert
de ces
sont eu
viennent
puits
pente
aussi
on
des crèches en argile pour abreuver des bestiaux, les oiseaux
servent aussi de ces crèches.
fait
se
—
—
24
nord, mais n'y trouvent point de stations
Leur
re'sidence favorite sont
sable,
la
soude
des
salines)
(les
sables
convenables.
mouvants;
l'absinthe
et
le
leur sont
A la fin de septembre et en octobre
gangas unibandes éraigrent au sud. Elles muent à
indispensables.
les
la mi-août.
Pterocles alcJiata, L.
Je n'ai rencontré cette espèce que dans le
quoique
Au
les
Kara-Koum,
chasseurs kirguizes connaissent
delà du 48"
lat.
n.
il
cet oiseau.
ne niche point, par conse'quent
sa limite septentrionale n'aboutit pas à celle
du
Pter.
arenarius.
SyrrJmpfes paradoxus, Pall.
Tout ce que nous venons de dire du ganga uniban-
du Syrrhap. paradoxus, si ce n'est que
ce dernier ne monte pas aussi loin vers le Nord. 11
de peut être
dit
mouvants à
pre'fère les sables
toute autre station.
Cet oiseau ne niche jamais au delà du 49°, mais en
été
il
monte souvent plus
En comparant
loin vers le nord.
les limites septentrionales des
régions
de la distribution de ces trois espèces (Pterocles arenarius,
que
PL
alcJiata et
Syrrhaptes paradoxus), nous voyons
celle de Pt. arenarius
est
la plus
septentrionale,
tandis que celle du Pt. alcliata est la plus méridionale.
Starna cinerea,
Briss.
Cet oiseau appartient à la région des
Lagopus
aTbus,
Cet oiseau appartient de
rêts-îlots,
mais on ne
le
même
trouve
forêts-îlots.
L.
à
pas
la région
à
des fo-
Mougodschar.
—
On
—
rencontre souvent dans la partie orientale de la
le
région, à
bois de bouleaux
la
des
dans
que
de l'Irendik, ainsi
l'est
bois de pins le long de
les
25
les
petits
Sououndouk, dans
montagnes Gouberlinski et
rivière
embranchements de Tlreudik jusqu'à Orsk. M.
Séwertzow l'a trouvé aux bords de l'Ilek, ce que confirme
M. Zaroudnoï. Le long de la rivière Tobol, la perdrix
blanche descend assez loin vers le sud et niche non
loin du lac Aïké (51" de lat. n.)- Dans les endroits
dans
les
mentionnés
elle habite
principalement les petites forêts
de bouleaux qui croissent dans de
parfois elle se contente
marais.
petits
Mais
de bouleaux
d'arbrisseaux
et
des saules situés près de l'eau.
Les perdrix blanches se
une
l'endroit
les
fois
choisi,
tiennent
obstinément
dans
ne font que
et les poursuites
rendre plus prudentes.
La
limite méridionale
de
la
de la
région
blanche atteint à peu près le 51" 51',
c.
à
la lati-
d.
tude de la ville d'Orsk, où cet oiseau est très
perdrix
commun.
Elle ne se rencontre jamais dans les bois ininterrompus;
on ne la voit pas non plus à l'ouest du méridien de la station Verchnéosernoy, excepté dans la résidence indiquée
par M. Séwertzow près du bas Ilek. Je n'affirme pas qu'on
trouve des perdrix blanches aux sources de la rivière
Ilek et dans la partie du nord des monts Mougodschar.
Mais
il
contrée,
est
à supposer que
quand
ces oiseaux
les petites forêts
habitaient
de bouleaux y
la
étaient
plus nombreuses.
Grus leucogeranus, Pall.
Cet oiseau niche près
les
bords
des lacs Aïké,
Kara. Après
la
des sources
DJity-Koul
période de
la
du Tobol
et
et
sur
Tchelkar-Iguiz-
nidification,
les
grues
—
leucogéranes
la
rencontrent
se
Kam-Sakta
rivière
—
26
de
près
source
la
(affluent droit de
de
l'Or) et des-
embouchure; mais elles
n'y sont pas très nombreuses. Pendant la pe'riode de la
nidification elles se tiennent par couples dans des petits
cendent
son
jusqu'à
parfois
marais couverts d'herbes; ensuite, lorsque
pousse',
toutes les grues qui habitaient
en une troupe
se rassemblent
au bord
y a des
du
lac,
ble's
soit
dans
le
dans
et
les
petits ont
bords
du lac
passent la journée, soit
Quelquefois,
steppe.
le
les
voisinage, elles y
vont
s'il
chercher
leur nourriture. Leur voix est plus forte et beaucoup plus
mélodieuse que celle des grues cendre'es auxquelles elles
ressemblent pourtant. Les grues leucoge'ranes sont encore
plus circonspectes que les grues cendrées et ne se laissent point approcher à la distance
d'un coup de
fusil.
entre le Tourgaï
n'approchent point du 57"
Elles ne nichent point près des lacs,
et rirguiz, et
en général
elles
est de Paris.
Platalea leucorodia,
L.
Très nombreux aux bords des lacs
res Tourgaï et Irguiz,
jusqu'au
ôl** lat.
ils
près des riviè-
et
ne remontent
n. Ils quittent les rives
au nord que
du Tourgaï au
commencement de septembre.
Houbara Macqueenii,
au delà du 5P; sous
Cet oiseau ne niche pas
te
latitude
Koul
et
région des
vent dans
on
le
Iguiz
-
trouve
Kara.
absinthes,
les
sables
Il
Gr.
près des
est
mais
plus
on
le
lacs
fréquent
dans
trouve aussi
mouvants privés
cet-
Aïké, Djityla
sou-
d'arbres. Si
on
—
poursuit,
le
dans l'herbe
de
tache
il
dans
voler. Parfois
les
chasseur à pied.
s'enfuir,
mêmes
mais
non
circonstances
il
de
s'en-
couche
se
on peut l'approcher à cheval ou
ne se laisse pas approcher par un
général cette outarde est moins fa-
et alors
en chariot, tandis
27 --
qu'il
En
rouche que l'outarde ordinaire.
Machetes pugnax, L.
Cette espèce propre aux marais de toundra niche dans
la région des forêts-îlots et surtout dans la région
steppes de stipes, aux bords des
nombreux
des
lacs et des
marais. Selon Eversmann cet oiseau niche partout dans
du sud jusqu'au fleuve
les steppes
Syr-Daria.
Il
m'est
arrivé de rencontrer de nombreuses bandes de ces oi-
nord, au mois de juin et au comAprès la période de la nidification ces oiseaux se tiennent le long des routes et dans les
steppes en compagnie des Chettusia gregaria, des Glareola
seaux au sud du 51 de
mencement de
lat.
juillet.
melanoptera et des Vanellus cristatus; lorsque les vieux ont
achevé leur mue,
les combattants ordinaires disparaissent
du pays. A la mi- août des bandes de ces oiseaux en plumage d'automne traversent la contrée. Ces oiseaux
nichent en colonies, et les mâles émigrent avant les
femelles
à la
fin
de
jeunes;
les
et
ces derniers
quittent
le
pays
juillet.
Lobipes hyperhoreus, L.
Cet oiseau
niche
dans la région
des forêts-îlots
et
où on le rencontre en grand
Eversmann ou le trouve niché bien
celle des steppes de stipes
nombre. Selon
au sud dans
loin
les steppes des Kirguiz;
je
l'ai
ren-
—
contré au mois de
ment on peut
Ak-Djulpass.
station
la
le trouver
dans des marais
le
aux bords de la mer
juin (le 28)
de
d'Aral, près
—
28
dans tout
aux bords des
et
le pays,
lacs. Cette
Probable-
où
il
niche
espèce quitte
pays au mois d'Août.
PJwenicopterus roseus, Pall.
Le flamant niche auprès des
Tourgaï
et plus loin vers le sud,
où
lines (soudes),
fication,
il
lacs, près
dans la rdgion des
nombreux. Pour
est assez
il
choisit des lacs isole's et
il
mais
est assez docile,
de la rivière
sa-
la nidi-
durant cette période
plus tard
il
devient
très fa-
rouche.
Avant de
en troupes
quitter
le pays, les
nombreuses,
quelques individus
de
flamants se rassemblent
on
alors
et
cette espèce
peut rencontrer
même au
51"
lat.
nord.
Tetrao urogallus, var. uralensis, Sev.
Ce
n'est
que
cette varie'te'
rencontre dans le pays.
Il
&
Menzh.
du coq de bruyère qui
est difficile
de de'terminer la
de cette forme, mais on
limite septentrionale
se
peut
le
trouver aux environs de Verchné-Ouralsk, quoique près
de Catherinbourg on trouve déjà
le
Tetrao urogallus ty-
picus.
Il est
par la
probable que l'espace limité au nord
riv.
est habité
Bélaya
au nord
et
à l'ouest
aussi par la rivière Oui
par cette race méridionale du coq de bruyère,
au nord de la ligne tracée par les
mentionnées s'étend la région
des
vastes
car à l'ouest
rivières
et
et
forêts conifères.
Notre
coq de bruyère habite
les bois
—
mixtes
et
préfère
Tous
brisseaux.
celui
forêts entreraêle'es d'ar-
chasseurs affirment que
à ventre
coq de bruyère
-
vieilles
les
les
29
blanc
du coq de bruyère typique,
appris sur ce sujet: Les
à crier à la
mence à
fin
de mars,
fondre; à la
coqs
diffère tout
le cri
du
à
de
et voici ce
fait
que
j'ai
de bruyère commencent
aussitôt
fin d'avril
que la neige
la période
du
com-
cri cesse
et les femelles commencent à pondre. Pendant ce temps
les coqs de bruyère choisissent des endroits maréca-
A
deux heures de
la nuit les mâles se rendent à pieds vers la place du cri
où un combat a lieu. Le coq qui n'a pas trouvé d'advergeux couverts de trembles
saire, se contente
et
de pins.
du rôle de spectateur;
les
combattants
se frappent avec leurs ailes, se saisissent par le cou,
faisant entendre des sons
temps du
cri les
caractéristiques.
coqs sont très dociles et
il
y
Pendant
en
le
est très facile
de les approcher. Quant aux femelles, elles ne font que
combat du haut des arbres, puis elles
A peu près 50 coqs et même davantage se rassemblent sur l'aire. Au lever du soleil le cri
cesse, et les oiseaux abandonnent l'aire. Un chasseur
peut tuer en une matinée plus de 5 coqs.
Cette description du cri des coq^ de bruyère à vnnfvo
blanc m'a été confirmée par M. Beck, gérant des bois
de l'usine Kananikolsk, bon chasseur, homme instruit
et digne de confiance. Le cri de notre coq de bruyère
ne rappelle-t il pas celui du coq des bois?
regarder
le
rejoignent les mâles.
—
30
—
Revue générale des oiseaux de
la
contrée.
31
—
..
~
32
Région des
Noms de$ espèces.
J&
73
74
76
76
Carpodacus roseus,Kaup
Acautliis caunabina,
L.
vastes fo-
des forêts-
rêts.
îlots.
„
linaria,
„
„
canesceus, Br.
„
tr.
tr.
L
80
Coccothraustes vulgaris,
„
coelebs,
sinthe.
serts.
h?
h.
?
tr.
15/VIIItr?
tr
(Sew).
tr.
tr
(Sew).
n(Evsm).
Chlorospiza chloris, Bp.
Chrysoniitris spinus,Kocli
Carduelis orieutalis, Evs.
tr.
elegans, Stepti.
D.
84
„
„
Pyrrhula coccinea,
n.
tr
u
„ muntauus, Briss.
„
Éuspiza fureola, Pall.
Ëmberiza citrinella, L
„
„
n. h.
n.
n.
hortulana,
Gynchramus
L
„
n?
(Evsm)
n.
tr?.
tr.
n.
n?
n.
n.
„
schoenic-
n(Sew).
tr.
„
pyrrhuloi-
n.
tr.
n?
h.
h.
L
lus,
?
rusticus,
Pall
95
n
n(Sew).
n. h
n.h.
pithyornus,
n?
„
^
h.
n(Sew).
Pall
94
(Sew).
h.
h.
„
h.
Se-
Pyrgita petronia, L.. .
Passer domesticus, Briss
„
Sew).
tr.
e.
lys
92
93
h.
n.
L.
Briss
86
87
88
89
90
91
des dé-
pes d'ab-
tr.
„
85
de
stipe.
Friagilla raontifringilla,
79
81
82
83
pes
Région
flavirostris(mon-
L
tium),
78
Région
des step-
n(Sew).
n(Sew).
(sibirica, Sev)
77
Région
des step-
iRR(Evsm).
Brhm..
„
Région
h.
h(Sew).
des, Pall
96
Plectropbaaes nivalis, L.
97
„ lapponicus,
„
Selby
hR
(Sew).
?
Subordo Corides.
58
Melanocorypha tatarica,
nR.e.
Pall
99
„
h.
leucop-
tera, Pall
100
101
tyla
102
103
„ calandra, L.
„
Calandritis
brachydac-
Leisl
Otocorys alpestris, L.
„ Brandtii, Dress.
„
.
nR.
n.
h (Evsm).
.
..
—
Noms des
A'o
espèces.
104
Galerita cristata,
105
106
107
Alauda arborea,
108
109
110
Corydalla
Bechst
cerviuus,
„
„
„trivialis,
„
reus. Bechst
111
des forêts-
rêts.
îlots.
.
n.
.
L
.
.
Pall..
L A)arbo-
B) prateusis, Be-
„
„
Région
vastes fo-
canipestris,
spinoletta,
Antlius
Région des
Boie
L.
arveusis, L.
„
„
33
chst
112
niicrorhyucbns
„
„
Sev
113
Budytes citreola, Pall..
„flavifrons(BudYtos
114
„
campestris., Pall, Eversm.,
Bogd).
115
116
117
flava,
„
„
L
Colobates boarula, Pall.
Motacilla alba, L
n?
tr?
n.
Subordo Insectivorae.
118
Tharraleas
atrogularis,
Pall
119
120
Cettia
cettii,
Calamodyta
Marin. .
phragmitis,
n(Evsin).
Bechst
121
122
„
„
aquatica,
Acrocephalus
Naum.
agricola,
Jerd
123
„
„
124
arundina
Boie
cea,
n?
„
„
palustris,
Boie
125
tris,
126
127
128
129
u.
„
„
magniros
Liljeb
Iduna
n.
caligata, Licht,
Hypol.ais salicaria, Bp,
Phyllôscopus tristis,Blyth
„
„
superciliosus,
„
sibilatrix,
Cab
130
„
Bechst
131
132
„
„
trochilus,
L.
„ rufa, var. brevi„
rostris, Strikl
Région
Région
dos step-
des step-
pes
de
stipes.
pes d'absinthes.
Région
des déserts
34
—
35
-
—
36
37
—
38
—
39
JMô
—
—
En
étudiant
les
—
40
espèces
de
oiseaux
des
la
liste
que nous venons donner nous en trouvons plusieures qui
habitent le
taïga
(forets ininterompues),
ctale
par exemple:
Symium
NyTerigmalmi, Glaucidium passerinum, Garrulus Brand-
Li^kofalco aesalon,Âquila chrysaëtos,
uralense,
Perisoreus infaustus, Nucifraga caryocatactes, Emheriza
tii,
Cynchramus rusticits, Begulus cristaius, TurDryocopus martius, Tetrao urogcdhfs, par
conséquent nous avons 14 espèces, ce qui fait ôV^ du
pitliyornus,
dus
iliacus,
nombre des espèces qui y nichent (plus de 249).
Quant aux espèces de la contrée des forêts-îlots nous
avons signale
imhilis,
c.
Parmi
à
les suivantes: Hierofcdco sacer
moins d'un pour cent
d.
les
de
espèces
pouvons énumerer: Buteo
tetrax,
tout 8 espèces,
de la région
les
c.
du
à
Mel.
nombre
Jj^ismatura mersa,
en
Sy^. Les espèces caractéristiques
d.
(humus) nous
tschernoséme
formes suivantes: Aquila
tarica,
nous
Chettiisia gregaria, Glareola
tadorna,
VttJpanser
steppe,
ferox, Herodias alha, Microtis
Oedicnemus crepitans,
melanoptera,
du
région
la
Aquila
et
^,S"/^.
leiicoptera,
c.
orientalis,
à
d.
donnent
Melanocorypha
— IVo-
En
tout
ta-
47o du
des espèces de steppe.
Les espèces propres aux steppes d'absinthes sont celles qui suivent: Aqu. hifasciata, Melanocorypha calandra,
Calandritis brachydactyla, en tout IVo-
Parmi
Glitchii,'
les espèces
du désert
Haliaëtos leucorypha,
il
Bubo
faut
Aquila
citer:
tiircomanus,
Otocoris
Brandtii, Pterodes arenarius, Syrrhap. paradoxus,
bara Macquenii,
Eupoda
Eou-
asiatica, Chettusia leucura,
en
4Vo (3,67o), ce qui fait avec les
formes du steppe d'absinthes 5Vo du nombre général.
Voici, enfin, les espèces de la toundra: Lagopus
tout 9 espèces,
alhus,
c.
à
d.
Colynibus ardicus, Col. septentrionalis. IVo du total.
—
Par conséquent
—
41
grand nombre
le plus
à la
caractéristiques du pays appartiennent
forêts vastes
et
enfin les espèces
toundra.
la
puis
désert,
de
la
L'ensemble
re'gion des
viennent
ininterrompues, puis
propres au
pèces
espèces
des
des
celles
région des
forêts-îlots
de
ces
toutes
es-
les
steppes et
et
de
nous
espèces
donne un aspect bien original de la faune ornithologique
du pays. Quant aux autres espèces, à distribution plus
vaste, elles n'ont aucune influence sur le caractère général de la faune. De quelle manière pouvons nous donc
expliquer un caractère aussi original de la faune du pays.
Les contrastes climatiques ne sont point favorables à la
à celle des animaux, et quant aux plannous pouvons remarquer des limites bien tracées
vie des plantes, ni
tes
des diverses espèces,
La
thes etc.
comme
distribution
celles des stippes, des absin-
des
animaux
une voie
suit
bien différente. Essayons d'exposer nos considérations là
dessus.
Commençons par l'examen
nulle part les formes
vers
le
du nord ne descendent aussi
Lithofalco aesalon,
tius,
Scolopax
Tetrao
chent
en
De
jusqu'à
l'autre
montent bien
nord.
—
la
espèces,
limite
côté
loin vers
il
est
possible
de
méridionale
plusieurs
le nord:
espèces
Buteo
sont très répandues dans la région
ferox,
des
qu'elles
la
con-
méridionales
Macquenii, Pastor roseus nichent jusqu'au 51"
et
urogal-
lat.
Bendrodromus cirris, Bryocopus marLagopus albus 51 Mat. nord.
rusticola,
aux deux dernières
nichent
52**
Machetes pugnax, Lobipes hyperhoreus nigrand nombre jusqu'au 50" 1. n. et quant
tetrix,
trée.
Tetrao
tridactylus,
Bonasia canescens nichent jusqu'au
loin
Nuci-
sud qu'en ce pays. Perisoreus infaustus,
fraga caryocatactes, Picoides
lus,
des faits spéciaux:
Houhara
lat.
nord
forêts-îlots.
Pterocles arenarius et Syrrhaptes nichent jusqu'au 50° lat.
—
se rencontre parfois dans la région
Buho turcomanus
n.
—
42
des forêts-îlots. PhoenicojÉerus roseus monte jusqu'au 51'\
La Pyrgita
petronia qai a
e'té
aperçue par Eversmann sur
monts d'Inder, niche selon M. Sewertzow aux bords
les
de la
Sakmara
et d'après
chasseur
d'un
l'affirmation
a ëté trouvée au printemps à la source de la riv. Tchebakla (un affluent de l'Oural du côté du nord).
En
on
endroits
divers
d'espèces qu'il est vrai
on
Ainsi,
rencontrait
une
trouve
difficile
il
confusion
telle
de s'en faire une idée.
n'y a
dans
longtemps
pas
la région des forêts-îlots le Cervus pygargus et V Antilope
saïga;
Dryocopus Martius,
même
rencontrent dans la
trao tetrix
Otis tarda, Microtis
tetrax, se
région jusqu'à nos jours Te-
dans la partie septentrionale de Mougodschar
(tout le long
des
dans
haute
l'herbe
Ibeïta,
riv.
Kargala
des
touffue
et
et autres)
vallées,
y
niche
passe
aux bords des
que vous trouvez
tout l'été et ne se réfugie dans les bois,
rivières,
en
que pour
même
l'hiver; et
temps Microtis
c'est ici
tetrax.
Dans
les
berlinski les grandes outardes ne sont
de petits
Dans
bois
où
le district
se tiennent les
Gou-
monts
pas
près
rares
perdrix blanches.
de Djity-Koul (51") mchent Grus leu-
cogeranus, Machetes pugnax, Otis Macquenii, Lohipes hy-
perhoreus, Olor cygnus,
Vulpanser tadorna
etc. et
non
loin
de là dans les buissons de saules et de bouleaux niche
Lagopus
albus]
terus roseus.
dit, le
en automne on y
A Toussoum,
ainsi
voit
même
que nous
Phoenicopdéjà
l'avons
Mêles taxus se nourrit des hérissons des steppes (Eri-
naceus auritus), et on y trouve aussi
et Lepus Lehmani. Ajoutez en encore
doxus
le
le
le Cricetus vulgaris
le SyrrJiaptes
flamant qui y nichent près des
pelez vous en fait de plantes le genévrier
et le
para-
lacs, et
rap-
(Juniperus
—
sdbina),
VEleagnus
—
43
VEphedra vulgaris
hortensis,
et le
La
siagrossis splendens.
Telle est la fauno et la flore des districts mentionne's,
nous n'avons
et
même
quelques
mélange
espèce. Mais le
animaux propres
était
que
cité
aux
il
y
d'une
original des espèces det
régions
différentes
encore plus frappant
exemples
zoologiques
a cent ans.
Ainsi alors selon Ritchkow, des troupeaux d^Equus ona-
ger et de chevaux sauvages trouvaient leur pâturage dans
le steppe
au delà du fleuve Oural, traversaient parfois ce
fleuve et fréquentaient la région des forêts-îlots; les castors
habitaient encore la Baschkirie
*);
ent pas rares dans les steppes
les
des
ours aussi n'étai-
Kirguiz;
les
habitaient la contrée entre les rivières Kinel et la
ra, et
il
Sakmanom-
n'y a que trente ou quarante ans que les
breux troupeaux d'antilopes ont quitté ce pays;
tigres fréquentaient les
quant aux sangliers,
vière Bélaja 40
45
l'on
jusqu'à
5P
lat.
auparavant.
trouver
Vulpes
nord, la marmotte
répandue dans la
les
et
étaient répandus jusqu'à la ri-
ans
pouvait
même
roseaux des bords de Tourgaï
ils
—
re que
Ajoutons encocorsac
(Ardomys
montant
hahac) très
région des forêts -îlots et dans celle
de la steppe de stipes, ainsi que
un
élans
tableau complet de
la
le
renne, et vous aurez
faune du pays
d'autrefois
bien différente de celle de nos jours.
Où faut-il
pour trouver
s'adreser
faune aussi originale?
La
vie des
1'
tiellement des conditions physiques et
la contrée, et cette sujétion nous aide à
*)
Ritchkow nous décrit
doute.
le
explication d'une
animaux dépend
castor, de
essen-
géographiques de
comprendre plu-
manière à laisser
aucun
—
_- 44
phénomènes
sieurs
au printemps par
fre'quente'es
pour
multiplier
s'y
que
est évident
me
nombreux
de
grandes
(les
pendant
dant
les
plus
faits
le
pâturage
etc.)
peu
hivers
que
les
le
où la
plus abondant.
restent dans
neigeux
nos contrées
quittent
et les
faits
pen-
énoncés
ne
pour trouver une explication
de l'origine de
moment
n'est pas
cette faune
encore
énigma-
favorable: les
géologues viennent de recueillir sont insuf-
hypothétiques.
l'époque
a
été dit
possibilité
méridional,
glaciers, l'Oural
des
par M. A.
Menzbier
continent plus ou moins vaste, oh les
A
de'sert,
solution désirée: c'est à la géolo-
faut s'adresser
Mais
fisants,
qu'il
sud dans le
exemples de ce genre: quelques uns
outardes
satisfaisante
A
le
oiseaux nous présentent de mê-
les
nous donnent pas la
gie qu'il
viennent
et qui les quittent
hivers rigoureux. Mais les
les
tique.
l'e'të
sont
steppes
les antilopes, qui
passer
et
en hiver pour émigrer vers
neige est moins profonde et
Il
Ainsi les
biologiques.
*),
ainsi
présentait
animaux ont eu
un
la
de se réfugier pendant ce temps défavorable.
eaux de la mer Aralo -Caspienne
ont recouvert les steppes du sud. Nous ne conaissons
pas assez les limites de cette mer à cette époque pour nous
permettre d'exposerun avis; mais si nous admettons même
que la mer ne couvrait point les endroits situés au dessus
cette
époque
les
de 300 pieds, nous devons reconnaître que
de ce
continent était plus
humide,
et
*)
**)
les steppes
climat
par conséquent
la végétation des bois devait être plus riche.
temps
le
En même
occupaient des endroits plus
bas, et
Géographie ornithologique, p. 238.
Les endroits audessotis de 300 pieds nous offrent des traces
indubitables d'une
mer
desséchée.
marais
45
—
glaciers.
Sous
l'influence de pareilles cuu(iitious la ffiune de la
con-
les
ont eu leur place près des
trée devait présenter sans doute
ginal et être riclie
un caractère
très ori-
en espèces méridionales, de
même
qu'en représentants du nord.
Les unes étaient des indigènes du pays, tandis que les autres n'étaient que des
émigrés des pays plus septentrionaux; mais les premièpropres aux diverres ainsi que les derniers étaient
nous admettons que la fau-
ses stations biologiques. Si
des Kirghuiz
ne contemporaine des steppes
sente les restes
de cette
nous pré-
faune de la période glaciale,
Et si nous
admettons que notre contrée servait de refuge aux animaux des régions environantes, qui ont émigré à cause
des conditions défavorables, nous devons reconnaître que
peut être avons nous
plus tard, dans
ici
le droit d'affirmer ce fait.
la période postglaciale, c'est justement
que se trouvait
le centre
de la distribution des ani-
maux.
La
une
animaux du
carte géographique ci-jointe peut nous donner
idée de la
distribution des plantes et des
pays. Ainsi nous
rompues
(1),
y trouvons
la région des forêts ininter-
celle des forêts-îlots (2), la région des ab-
sinthes, celle des steppes de stipes (3)
désert sablonneux (4) à la
fin.
ensuite (5), et le
SMITHSONJAN
INSTITUTION
LIBRARIES
§088 006999189
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