
 
L’objectif à court terme de cette étude est: 
- d’apporter des éléments de différenciation du Massif central par rapport aux autres 
territoires européens ; 
-  de  rendre  visibles  aux  yeux  des  décideurs  la  valeur  économique  totale  de  leurs 
ressources (les services marchands et non-marchands qu’elles rendent) ;  
-  de  positionner  le  Massif  central  comme  un  territoire  dynamique,  innovant, 
volontariste,  laboratoire  d’idées,  afin  de  renverser  l’idée  reçue  que  seules  les 
métropoles sont un moteur de développement ; 
-  de  valoriser  les  atouts  du  Massif  central  dans  la  perspectives  des  prochains 
programmes européens régionaux et interrégionaux. 
 
Quelques résultats 
 
Tous les chiffres concernent le Massif central dans son ensemble. 
 
Forêts  
10% de la surface forestière française, 1/3 du territoire du Massif central. 
 
Si  l’on  calcule  la  valeur  économique  totale  des  forêts,  fondée  sur  l’appréciation 
économique des différents services qu’elle rend, on remarque que plus de 90% est non 
marchande :  
Valeur marchande des forêts : 110 M€ (services d’approvisionnement : production de bois 
pour la construction, le papier, la biomasse etc.) 
Valeurs  non-marchandes :  1090  M€  (stockage  du  CO2,  biodiversité,  qualité  de  l’eau, 
protection contre l’érosion ou les crues, promenades)  
 
Il est à noter que ce mode de présentation entre valeur marchande et non marchande n’a 
pas vocation à échanger un service contre un autre mais bien à rendre visibles par des 
ordres de grandeur significatifs la valeur de ces services. Les services non-marchands 
sont d’ailleurs sous-évalués, l’état  de la recherche ne permettant pas pour l’instant de 
donner une valeur monétaire à la biodiversité par exemple
1
. 
 
Agriculture  Une  caractéristique  du  Massif  central :  les 
prairies 
¼ des prairies permanentes françaises sont 
dans le Massif central 
 
 
Elles procurent des services multiples : 
-  valeur  marchande :  2628  M€  (agriculture 
HVN, productions AOC, élevage extensif) 
-  valeur  non-marchande :  1010  M€ 
(stockage  CO2,  réservoir  de  biodiversité, 
zone  tampon  en  cas  de  crues,  paysage 
etc.).  Cette  valeur  est  là  encore  sous-
évaluée, faute de recherches suffisantes. 
 
 
                                              
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 Centre d’analyse stratégique, 2009, Rapport du groupe de travail présidé par Bernard Chevassus-au-Louis, 
« approche économique de la biodiversité et des services liés aux écosystèmes » 
L’agriculture  à  haute  valeur  naturelle 
spécificité montagnarde