Philippe BESSET Vice-président

Le programme se situe dans la connuité de l’acon menée et résolument tournée vers le futur,
l’évoluon du méer de pharmacien et le renforcement de sa dimension de professionnel de
santé.
Les 25 points du programme ci-après constuent nos revendicaons majeures :
Au plan économique, en poursuivant l’évoluon du mode de rémunéraon qui doit apporter
encore plus d’honoraires et en parculier d’honoraires à l’ordonnance, nous devons donner la
possibilité au réseau ocinal d’assurer les missions qui lui sont conées, en détachant plus
encore la rémunéraon de l’ocine des prix industriels et des volumes dispensés an de
compenser par les honoraires, les pertes de marge réglementée dues aux importantes mesures
de baisse de prix industriels des médicaments, dans le respect des objecfs xés dans la
Convenon pharmaceuque. Pour ce faire, nous proposerons l’élargissement de l’applicaon de
l’honoraire ordonnance complexe à l’ensemble des dispensaons pour paents chroniques en
ALD. Cee mesure était incluse dans le plan d’urgence adressé au Président de la République le
30 septembre dernier et nécessaire pour compenser les impacts de baisses de prix décidées par
le CEPS. Ce choix permet de garanr équité et universalité pour le réseau.
Déterminaon d’un acte de dispensaon avec des majoraons pour des prises en charge
parculières (revue de médicaon, accompagnements spéciques…), en veillant à ne pas
imposer de contrainte organisaonnelle et économique hors de proporon avec la poursuite de
l’amélioraon de la qualité.
Développer le partenariat avec l’Assurance maladie et les complémentaires Santé sur les
médicaments génériques, élément essenel d’économies pour les dépenses de santé, ainsi que
le choix de mesures partagées qui ne remeent pas en cause l’équilibre fragile de l’économie
ocinale. Les pharmaciens connueront à s’invesr dans les génériques en privilégiant la
sécurité pour les paents, comme prévu au travers des objecfs de stabilité chez les personnes
âgées de plus de 75 ans. Nous demandons la mise en route du plan générique ainsi que de la
campagne de communicaon qu’il prévoit. Le respect de l’intérêt partagé du triptyque paents,
payeurs et ocines est essenel.

Rééquilibrer la rémunéraon de dispensaon entre princeps hors répertoire et génériques.
Mere le pharmacien au centre du disposif permeant de favoriser l’observance et
l’adhésion des usagers à leur traitement, l’un des enjeux de la prochaine convenon
pharmaceuque.
Parciper à la lue contre l’iatrogénie en parculier chez les personnes âgées.
Relancer la dynamique sur les entreens pharmaceuques et abour à une modicaon du
mode de rémunéraon an d’obtenir un raccourcissement des délais de paiement.
Connuer à développer des échanges dématérialisés entre Assurance maladie et Ocine,
dans le cadre d’un bénéce réciproque des pares, avec une vigilance de tous les instants sur
l’évoluon et les impacts sur le poste de travail du pharmacien, le tout avec un souen nancier à
l’équipement.
Déployer de façon opéraonnelle un portail de mise à jour des droits complémentaires dans
le respect de la sécurité du poste de travail du professionnel de santé.
Développer, dans le cadre convenonnel, la prévenon, le dépistage et l’accompagnement
des paents chroniques. Revendiquer dans ce cadre l’accès pour le paent à la vaccinaon en
ocine pour les rappels chez l’adulte.
Développer l’acvité « médicament ocinal » en augmentant l’arsenal thérapeuque mis
à disposion du conseil pharmaceuque. Développer des soluons pour répondre aux aaques
régulières sur les écarts de prix constatés pour les médicaments non remboursables, en
permeant aux centrales d’achat pharmaceuque et aux sociétés de regroupement à l’achat de
bénécier des mêmes remises que les pharmaciens individuels. Autoriser la rétrocession de
médicaments non remboursables entre confrères dans les limites d’un pourcentage déterminé,
déclaré à l’ARS en même temps que le chire d’aaires avec toutes les indicaons de traçabilité.
La Fédéraon est même prête à envisager avec le ministère de la Santé une logique de corridor de

prix publics, comme pour le livre, si le besoin d’égalité d’accès aux soins devait l’exiger. Luer
contre l’ulisaon de marques ombrelles portants à confusion pour les usagers. Ces derniers
doivent clairement savoir quand ils ont à faire à un médicament.
La Fédéraon demande l’applicaon d’un taux de TVA réduit pour les médicaments non
remboursables et non de 10 % comme c’est le cas aujourd’hui.
Opmiser la sore de l’hôpital an d’assurer une meilleure prise en charge coordonnée
des paents.
Développer la place des ocines dans le champ de la LPP, en développant compétence et
lue contre le détournement d’ordonnance avec aeinte du libre choix.
Dénir, par accord avec le CEPS, les règles applicables sur les tarifs publics et d’achats des
disposifs médicaux pris en charge.
En maère de prise en charge des personnes âgées, développer la présence des
pharmaciens référents dans tous les EHPAD, dans la connuité de l’évaluaon posive de
l’expérimentaon qui a été faite, an de développer la coopéraon médecin coordonnateur,
médecin traitant et pharmacien référent et réduire le risque de iatrogénie médicamenteuse.
Permere aux pharmaciens de réaliser la Préparaon des Doses à Administrer (PDA) selon
des bonnes praques, avec une rémunéraon adaptée, dans le cadre d’une déontologie
respectée, d’un service de proximité et du respect du libre choix du paent de son pharmacien.
La PDA est un disposif essenel pour des paents âgés isolés à leur domicile. Nous demandons
la possibilité de réaliser sur proposion du pharmacien, durant un temps limité, la PDA avec prise
en charge par l’Assurance maladie comme cela est le cas en Suisse. Au-delà de cee période
d’iniaon, le médecin resterait juge de la pernence de poursuivre la PDA en la prescrivant.
Obtenir les disposions scales nécessaires pour favoriser le regroupement d’ocines et
le rachat-fermeture dans les zones surdenses. Une voie de réaménagement progressif et
indispensable du réseau ocinal.