1. DION CASSIUS, Histoire Romaine, LXII, 7 5 [abrégé de Jean

1. DION CASSIUS, Histoire Romaine, LXII, 7 5 [abrégé de Jean Xiphilin, copiste
byzantin du XIe siècle le volume 62 est perdu et n’est connu par cet abrégé ]
Elle avait la taille haute, l'air terrible, le regard perçant ; sa voix était rauque et sa chevelure, qui
était très abondante et très blonde, lui descendait jusqu'au bas du dos. Elle portait un grand collier
d'or et serrait sur son sein une tunique bariolée sur laquelle un épais manteau était attaché avec
une broche. C'était là son accoutrement habituel, mais alors elle avait pris une lance pour frapper
de terreur tous les assistants, et elle leur tint ce langage :
« ... Est-il une honte, est-il une douleur que nous n'ayons souffertes, depuis que ces gens-là ont
abaissé sur la Brettanie leurs regards ? Nous avions de nombreux et magnifiques domaines, n'en
avons-nous pas été entièrement dépouillés ? et ne payons-nous pas des impôts pour le reste ?
Tout pour eux, pâturage, labourage ; et ce n'est pas encore assez, ne leur portons-nous pas tous
les ans le tribut de nos corps? Combien ne vaudrait-il pas mieux être vendus une fois, plutôt que
d'être, avec de vains noms de liberté, obligés de nous racheter chaque année ?... »
« C'est nous, à vrai dire, qui avons été les auteurs de tous nos maux, nous qui, dans le principe,
leur avons permis de fouler le sol de cette île, au lieu de les en chasser sur-le-champ, comme ce
fameux Jules César ; et… nous avons été méprisés, foulés aux pieds par des hommes qui n'ont
d'autres visées que le gain.
« ... Eh bien donc, marchons contre eux, ayons confiance dans notre bonne fortune et montrons-
leur qu'ils ne sont que des lièvres et des renards, qui entreprennent de commander à des chiens et
à des loups. »
A ces mots, usant d'une sorte de divination, elle lâcha de son sein un lièvre, et, lorsque l'animal en
courant leur eut donné un heureux présage, toute la multitude. poussa des cris de joie.
2. Plutarque, Les Vies des Hommes Illustres. Tome II : Vie de Lucullus, XXVIII.
On dit que, parmi les fantassins, il yeut plus de cent mille morts, et qu'un très petit
nombre de cavaliers purent s'enfuir;les Romains eurent cent blessés et cinq tués.
Antiochus le Philosophe, qui rappelle ce combat dans son traité «Des Dieux » ,
déclare que le soleil n'en vit pas un autre semblable.Strabon, autre philosophe, dans
ses Mémoires historiques, dit que les Romains avaient honte et se raillaient eux-
mêmes d'avoir eu besoin d'armes contre de pareils esclaves.Tite-Live affirme que
jamais les Romains ne furent en tel état d'infériorité numérique par rapport aux
ennemis;car les vainqueurs n'étaient même pas le vingtième des vaincus. A Rome, les
généraux les plus habiles et les plus éprouvés louaient surtout Lucullus d'avoir abattu
deux Rois, illustres et grands entre tous, par les deux tactiques opposées, la rapidité et
la lenteur.
3. Volumen en papyrus
Ve siècle av. J.-
C.
Pompéi
Ier siècle.
4. Le psautier de Corbie,
IXe siècle, BNF, Paris.
5. Des leçons au texte édi : extrait de la Guerre des Gaules, livre III, chap. XLIX
les lieux étaient montueux et
erant loca montuosa etut ad specus
aspectus
asperae angustiae vallium has sublicis in terram
demissis praesaepserat terramque adgesserat ut aquam continerent
en creux étroits par leurs vallées,
à la vue étroits par leurs vallées,
dimissis aggresserat contineret
avait fermés en dispersant des pieux sur le sol
Et il avait attaqué la terre pour des retenues d’eau
Comme la région était montagneuse et les vallées abruptes et étroites
il les avait fermées à l'aide de pieux enfoncés dans le sol
et il avait amoncelé de la terre
afin de retenir l'eau
Les lieux étant à l’image d’un creux, il les avaient fermés avec des pieux dispersés sur le sol et
avait attaqué les retenues d’eau
les Il
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