PROPOS PRELIMINAIRES
A titre préliminaire, je souhaiterais consacrer ici quelques lignes à l'explicitation du
cheminement réalisé et de la méthodologie adoptée au cours de ce travail.
Étudiante en droits de l'homme en parallèle de mes études de philosophie, il me
semblait tout d'abord évident de consacrer ce travail à un sujet de philosophie du
droit, aux teintes de philosophie politique. Comment, philosophiquement, peut-on
appréhender l’organisation sociale qui est la nôtre, et dans quelle mesure le juridique
est-il pertinent et acceptable comme encadrement d’une telle organisation de la
société ? Tel était mon questionnement initial. Plus précisément, il s'agissait d'aborder
la notion de terrorisme sous l'angle des interrogations suivantes : quelle éthique pour
l’approche juridique du terrorisme, notion pourtant difficilement définissable en elle-
même (i.e. sans implication du fait social, notamment par la détermination de l’entité
au pouvoir) ? Quelles implications d’un tel « concept » juridique sur le corps social ?
Une approche uniquement juridique n'aurait pu permettre à elle seule la mise en
perspective de la palette d'intérêts du sujet.
Plongée dans mes lectures aux approches volontairement diversifiées (philosophique,
juridique, sociologique, sciences politiques), j'ai rapidement pu constater l'étendue
des questionnements qui en découlaient. Il m'a dès lors semblé très important de
circonscrire précisément le sujet, pour éviter de tomber dans l'écueil d'un résumé des
ouvrages étudiés. Débutant mes lectures par Carl Schmitt, et gardant en tête mon sujet
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