2 | Page
CONFIDENTIEL: Cancer de la prostate Canada : recommandation relative au test de l’APS (2013)
cas de cancer. Le test de l’APS, comme tout autre outil de détection précoce, possède ses limites, mais
on peut affirmer qu’il a sauvé la vie de certains hommes en détectant le cancer de la prostate à un stade
très précoce. Les lignes directrices de la United States Preventative Services Task Force (USPSTF)
recommandent d’éviter le dépistage par le test de l’APS chez tous les hommes (Moyer, 2012) en se
basant sur des preuves contradictoires à tout le moins incertaines. En recommandant d’éviter le test de
l’APS pour tous les groupes d’âge, on réduit considérablement la probabilité de détecter le cancer de la
prostate dans ses phases précoces, au moment où il peut être traité. Dans le cas des cancers découverts
dans une région localisée — plus de 90 % des cas —, le taux de survie sur cinq ans avoisine les 100 %
(American Cancer Society, 2012). Ces données indiquent que la détection précoce sauve des vies. Une
étude a été menée récemment pour déterminer le nombre d’hommes qui auraient reçu un diagnostic de
cancer de la prostate avancé (métastatique) si le test de l’APS n’avait pas existé. En étudiant les
données remontant jusqu’à 2008, cette étude conclut que sans l’introduction du test de l’APS, environ
25 000 hommes auraient présenté une maladie métastatique, soit trois fois le nombre recensé d’hommes
qui ont présenté un cancer métastatique en 2008 (Scosyrev, 2012).
Deux études importantes ont cours en Europe et aux États-Unis afin d’étudier l’effet du test de
l’APS sur le taux de mortalité attribuable au cancer de la prostate. Les résultats initiaux de ces études
divergent quant aux bienfaits du test de l’APS et de ses effets sur la mortalité. L’étude intitulée European
Randomized Study for Prostate Cancer (ERSPC), entreprise au début des années 1990, porte sur
sept centres de cancer de divers pays européens. Les résultats du suivi sur neuf ans ont signalé une
réduction de 20 % de la mortalité par cancer de la prostate chez les hommes de 55 à 69 ans (Schroder,
2009). Les résultats du suivi sur 11 ans accréditent eux aussi la thèse d’une réduction « importante » des
décès dus au cancer de la prostate, révélant une réduction de 30 % du nombre de ces décès (Schroder,
2012). Si la tendance révélée par l’étude se maintient, le nombre d’hommes devant être traités pour
prévenir un décès continuera de diminuer. Par contraste, l’étude américaine Prostate, Lung, Ovarian and
Colorectal (PLCO) n’a révélé aucun bienfait associé au dépistage du cancer de la prostate, lequel
comprend l’APS et le toucher rectal, après un suivi de 7 à 10 ans (Andriole, 2009 ; Andriole, 2012).
Bien que la méthode des deux études diffère légèrement, on peut affirmer que le test de l’APS,
selon l’étude ERSPC en particulier, se révèle prometteur pour réduire la mortalité par cancer de la
prostate chez les hommes de 50 ans et plus. En 2013, une étude menée par l’équipe du Malmo
Preventive Project a évalué la possibilité d’utiliser le test de l’APS chez les hommes dans la quarantaine
afin de déterminer leur risque futur de développer un cancer de la prostate. Les résultats de l’étude
indiquent que le test de l’APS pourrait commencer à servir d’indicateur du risque éventuel de cancer de la
prostate à partir de la fin de la quarantaine (Vickers, 2013).
Dans leurs études et recommandations, d’autres organismes exagèrent souvent les défauts du
test de l’APS (Moyer, 2012 ; Quaseem, 2013), tels le surdiagnotic et le traitement excessif. Le test de