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Avant-propos
Avoir au Cap-Vert la présence de tant de personnalités, de membres du gouvernement et un
parterre d'experts, pour, aujourd'hui, parler de la culture et de son potentiel dans la création et le
développement de nouveaux talents est sans aucun doute une voyelle, la première lettre d'un
dictionnaire Africain et mondial qui commence à être écrit. Je souhaite que le partage de nos
expériences de dirigeants et d’administrateurs, que l'audience de la société civile et des techniciens,
que les recommandations qui sortiront de cette réunion, puissent marquer de manière efficace, une
nouvelle ère dans la compréhension de la valeur de la culture, du développement économique social
et humain.
Le fait que ce partage se fasse ici dans le «Soi-disant Sud» (« Soi-disant » parce c’est aussi le Nord,
parce que tout Sud est le Nord de ce qui est plus au Sud et tout Nord est toujours au Sud de ce qui
plus au Nord……………), je disais que le fait qu’il ait lieu ici, en Afrique, est déjà un grand signe que
nous avons des solutions endogènes pour nos défis que la modernité nous impose. Pour que tout
cela arrive, je remercie tout particulièrement Madame Ann-Thérèse Ndong Jatta, la Directrice du
Bureau régional de l'UNESCO à Dakar, qui a eu l'idée et la compréhension, et aussi la générosité, de
lancer un tel partage sur les économies créatives au Cap-Vert avec le continent africain. Je Souhaite
également souligner les efforts conjoints du système des Nations Unies au Cap-Vert et du
Gouvernement du Cap-Vert, pour la mise en place d'une politique cohérente et la mise en œuvre
d'un programme pratique et viable pour les économies créatives.
De notre côté, sous le leadership de Son Excellence Monsieur le Premier ministre, le gouvernement
s’est engagé, depuis le début, dans la définition d'une stratégie de renforcement de la culture
capverdienne et de sa chaîne de valeur.
A ce moment précis, et étant arrivé à ce point, j’adresse ma reconnaissance et mes remerciements
publics à l’endroit de Madame la ministre des Finances, car en 2011, quand j'ai commencé à parler
des économies créatives au Cap-Vert, on me disait toujours : "oui, c’est un beau discours, mais,
qu’est-ce qu’en dit Madame la Ministre des Finances, "et je répondais, " elle soutient cette idée ". Sa
présence ici renforce notre engagement vers la culture. Je dois dire que l’on ne me pose plus ce
genre de questions. Nous avons réussi cette fois à montrer la transversalité des économies créatives.
Cette vieille question "le ventre d'abord, la culture après.", ne se pose plus. Aujourd'hui, il est très
clair qu’il n’est pas possible que le ventre nourrisse autre chose, si ce n’est l’âme. Au fonds, nous
mangeons pour nourrir notre esprit.
J’adresse aussi un mot spécial de gratitude au Ministre des Relations Extérieures qui en 2011, lors de
la réunion des ambassadeurs accrédités au Cap-Vert, (des ambassadeurs de plusieurs pays sont
venus, résidents au Sénégal, au Portugal), a créé un espace pour que je puisse parler de notre vision
de l'économie créative. Ce fut un moment pionnier dans cette compréhension qui continue,
aujourd’hui, « in progress » et marque déjà, sûrement, un progrès important.
Je remercie également l’étroite coopération et le partenariat efficace avec le Ministère de la
Jeunesse, de l'Emploi et du Développement des Ressources Humaines, aussi bien que le Ministère