L'asthme aux urgences un marqueur d'une prise en charge inadaptée inadapt e ? C Sagnes-Raffy, F Morel, A Didier, D Lauque, A Grand, JL Ducassé Observatoire Régional des Urgences de Midi-Pyrénées, CHU de Toulouse L'augmentation de la prévalence et de la sévérité de la maladie asthmatique est responsable d'une augmentation des hospitalisations après un fréquent recours initial aux urgences. Le passage aux urgences peut-il être un marqueur d'une prise en charge insuffisante en amont ? Méthode thode Analyse des passages pour asthme pour les patients de plus de 4 ans recensés en prospectif en 2001 et 2002 dans les 36 services d'urgence publics et privés participant au recueil de l'Observatoire Régional des Urgences de MidiPyrénées. Résultats sultats 4082 passages sur 2 ans ont été recensés, soit 13,6 % des urgences médicales respiratoires et 0,5 % de l'ensemble des urgences de la région le nombre de passages est maximum à l'automne et au printemps les admissions sont préférentiellement nocturnes 7,2 % des patients bénéficient d'un transport médicalisé 40 % de patients sont dans un état clinique instable à l'arrivée (CCMU 3, 4 et 5) la durée moyenne de passage aux urgences est de 3 h 05 moins d'un patient sur cinq a bénéficié d'une gazométrie aux urgences et 17 % d'une radiographie thoracique 39 % des patients sont hospitalisés à l'issue de la prise en charge et 2 patients décèdent aux urgences Discussion Sous-médicalisation des asthmes graves L'hospitalisation en urgence est indiquée en cas d'asthme aigu grave avec absence d'amélioration après traitement bien conduit. Dans ce travail, 40 % de patients sont instables à l'arrivée, mais la proportion de transports médicalisés est insuffisante. Trop peu de gazométrie, examen d'orientation, rapide et peu coûteux est réalisé aux urgences. Sur-médicalisation des patients stables En absence de spécificité des variables recueillies, il est difficile de faire la part exacte des passages adaptés au plateau technique des urgences. La proportion de CCMU 1 et 2, le taux de retour à domicile (61%) avec des durées de passage courtes témoignent d'une prise en charge possible en médecine de ville, lieu de prédilection pour l'éducation thérapeutique. Les radiographies thoraciques, à valeur diagnostique faible pour cette pathologie, sont trop fréquentes. Conclusion A partir de l'exemple de l'asthme, il est possible d'assurer un suivi à long terme d'indicateurs simples et non spécifiques comme un marqueur d'une mauvaise utilisation de notre système de soins. avec la collaboration de : S BAQUÉ (Saint Girons), A BEDIOUI (Decazeville), M BERSOU (Moissac), F BOESCH (Foix-Pamiers), J BOULARAN (Castres-Mazamet), É BOULLENGER (Lavaur), É BOUZON (Tarbes), P CAMPERGUE (Figeac), ML CAUHAPE (Tarbes-Vic Bigorre), JJ CHARBONNIER (Lavelanet), R CHOUGAR (Albi), I CLAUDET (Toulouse), Q CLEMENT (Lannemezan), D DAURAT (Toulouse), É DEWEERDT (Saint Gaudens), P DURY (Lavaur), F ESCAT (Muret), S FERNANDEZ (Toulouse), F GALLEGO (Tarbes-Vic Bigorre), V GARNAULT (Montauban), R (Saint Jean), P HARANT (Condom), H JUCHET (Toulouse), J KHAZAKA (Bagnères de Bigorre), F LABARRÈRE (Foix-Pamiers), D LARROQUE (Toulouse), C LECLERCQ (Toulouse), P LOUP (Toulouse), JF MASSON (Albi), P MICHEL (Rodez), F MONTESQUIEU (Villefranche de Rouergue), C MORENO (Castres), É NOIROT (Albi), T PARADIS (Auch), B PÉTRISSANS (Millau), H RIVIERE (Cahors-Saint Céré), C THOMAS (Rodez), F VUILLERMOZ (Gourdon), J YAGHI (Lourdes) Réalisation graphique : Françoise Dumoulin, avril 2004