2 ARTS E T S P EC TACL E S LA PRESSE MONTRÉAL MERCREDI 7 NOVEMBRE 2007 llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll ARTS ET SPECTACLES TRIO 1 KATIE HOLMES L’HÉROÏNE DE LA FAMILLE Cinq heures, 29 minutes et 58 secondes. C’est le temps qu’a mis l’actrice Katie Holmes pour compléter le marathon de New York, soit trois heures derrière la plus rapide, la Britannique Paula Radcliffe. N’empêche, à Hollywood, les marathoniens ne sont pas légion. Maman Holmes ne tarit donc pas d’éloges à l’endroit de sa fille : « N’est-elle pas formidable ? C’est une bonne fille. On est très fiers. » Katie Holmes n’en oublie pas pour autant ses obligations mondaines. Quelques heures après avoir franchi la ligne d’arrivée, elle était au bras de son homme, Tom Cruise, pour la première du film Lions for Lambs. Pas mal, comme superwoman ! 2 3 BRITNEY SPEARS LA VIE À 733 000 $ PAR MOIS Dans des documents déposés devant un tribunal dans le but d’obtenir la garde de ses enfants, Britney Spears révèle qu’elle peut compter sur une modeste rente d’à peu près 735 000 $ par mois. Y’a rien là, non ? En fait, c’est presque vrai, parce qu’au bout du mois, le pactole n’est plus du tout de la même envergure. Britney dépense en effet quelque 102 000 $ en divertissement, cadeaux et vacances (combien de tours du monde chaque mois ?); 86 400 $ en frais de santé et de médicaments (éviter les listes d’attente a un prix, semble-t-il); 16 000 $ en vêtements (avec des résultats pour le moins mitigés — restons polis); 50 000 $ en hypothèque; 35 000 $ en pension alimentaire (papa doit aussi vivre, n’est-ce pas). Ah oui ! Britney signe aussi chaque mois au nom d’un organisme de charité un généreux chèque de... 500 $ ! Aurez-vous une petite pensée pour elle la prochaine fois que vous paierez votre compte d’Hydro ? CINÉMANIA > NOTRE SUGGESTION DIALOGUE AVEC MON JARDINIER Jean-Pierre Darrousin Basé sur le roman d’Henri Cueco, Dialogue avec mon jardinier de Jean Becker (Effroyables jardins, Les enfants du marais) met en scène deux potes d’enfance que la vie a séparés mais que, la cinquantaine venue, le destin remet en présence. Il y a le peintre, incarné par Daniel Auteuil, qui revient s’installer au village, dans la maison de sa jeunesse. Et il y a le cheminot à la retraite, joué par Jean-Pierre Darrousin, qui viendra s’occuper du jardin. Ils vont parler, tous les deux. De tout. De rien. De l’essentiel, quoi. Une histoire d’amitié belle, profondément humaine. Et si simple... Ce soir, 19 h, au cinéma Impérial — Sonia Sarfati PHOTO AP AGENDA CHANSON LUCE DUFAULT Sept ans après Soir de première, Luce Dufault a de nouveau eu envie de recentrer son art autour de la chaleur des guitares acoustiques, du piano et de sa voix. Elle avait envie de simplicité, de convivialité et a concocté Demi-jour, un album qui s’écoute comme un concert intime. En plus de reprises réussies (Both Sides Now et You’ve Changed), Luce Dufault y fait preuve d’une émouvante retenue. Une chaleureuse fragilité, voilà tout ce qu’on espère retrouver dans le tour de chant qu’elle présente à l’Espace Dell’Arte. – Alexandre Vigneault CE SOIR ET DEMAIN, 20 H, À L’ESPACE DELL’ARTE. CIRQUE DU SOLEIL Wintuk, une suite de premières Depuis 1988, le Cirque du Soleil a fait escale neuf fois à New York. Mais ce soir, pour la première fois de son histoire, le Cirque va présenter une création conçue expressément pour la « ville qui ne dort jamais » : Wintuk, présentée au Wamu Theater du Madison Square Garden pendant les 10 semaines du temps des Fêtes, pour les quatre prochaines années. MARIE-CHRISTINE BLAIS ENVOYÉE SPÉCIALE NEW YORK Luce Dufault PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE © COUP DE CŒUR FRANCO LE HUSKY / CHOCOLAT Chocolat fait du rock’n’roll à la fois cru et hallucinogène. Un collage assez réussi de Velvet Underground, de Dutronc et d’un vague souvenir des années 50. Rien à voir avec Le Husky, qui ressasse ses noires rêveries romantiques sur un rock enrobé et fort en mélodies. Les deux artistes se succéderont pourtant sur la même scène, ce soir. Voilà un programme double désarçonnant, mais prometteur. – Alexandre Vigneault CE SOIR, 20 H 30 AU CABARET JUSTE POUR RIRE. SPECTACLES CLASSIQUE SALLE WILFRIDPELLETIER Place des Arts) Roméo et Juliette (Gounod). Opéra de Montréal. Marc Hervieux, ténor, Maureen O’Flynn, soprano. Mise en scène : Michael Cavanagh. Chœur de l’OdM et Orchestre Métropolitain. Dir. Jean-Yves Ossonce: 20h. DANSE AgoRA DE LA DAnSE Anatomies: 20h. VA R I É T É S cAbARET Du cASIno DE monTRéAL Richard Abel: 13h15. Bruno Pelletier: 20h30. cLub SoDA Aujourd’hui, cela fait un an jour pour jour que Richard Blackburn, metteur en scène bien connu pour ses marionnettes géantes du Théâtre de la Dame de cœur, Fernand Rainville, directeur artistique qui compte plusieurs dizaines de mises en scène à son actif, et Patricia Ruel, accessoiriste, entraient pour la première fois dans le Wamu Theater. Car c’est en effet la première fois de son existence que le Cirque construit un spectacle en fonction d’une salle déjà construite : « Mettons qu’on était un peu découragés, à la fin de la visite », dit l’ingénieuse Patricia Ruel en riant, pendant que les répétitions se déroulent sous nos yeux sur la scène du Wamu. C’est que cette salle est un défi : elle compte 4000 sièges (le plus grand des théâtres construits pour le Cirque à Vegas en compte 2500), le système d’éclairage de la salle remonte aux années 70 et le plafond est bas en titi pour qui songe y faire des acrobaties. « Disons que c’est l’équivalent de jouer devant deux chapiteaux en même temps, explique Fernand Rainville, Mais le plus grand défi pour nous, c’était avant tout de faire un spectacle familial. » Or, le Cirque n’a jamais fait de spectacle « familial », c’est-à-dire avec une histoire pour les petits et les grands enfants. Et l’offre est déjà assez importante à New York : le mythique spectacle Radio City Christmas Show y sera présenté pour une 75e année, le traditionnel ballet Casse-noisette y est offert depuis 1954… Le coût des billets pour ces spectacles ? Entre 40 $ et 150 $US pour le premier, entre 30 et 110 $US pour le deuxième. Le prix des billets de Wintuk PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE © Richard Blackburn et René Charbonneau, du Cirque du Soleil devant le Wamu Theater du Madison Square Garden à la veille de la première de Wintuk. oscille, lui, entre 40 et 99 $. La vente va bien. Sur les divers sites internet consacrés aux spectacles de New York, la « cote » de Wintuk est pour le moment élevée. Des tas de défis Avec un budget d’environ 20 millions de dollars, l’équipe a conçu un spectacle qui tourne autour de l’hiver : « C’était un autre des défis : faire un spectacle qui soit sans thème religieux ni père Noël », dit Richard Blackburn. D’où ce Wintuk, espèce de conte contemporain où un petit garçon part à la recherche de la neige : « Le 15 décembre dernier, explique Fernand Rainville, on travaillait au scénario du spectacle et il n’y avait pas encore de neige au Québec, on s’en inquiétait. On s’est dit que c’était un bon sujet ! » Encore fallait-il éviter d’en faire un spectacle didactique sur les conséquences du réchauffement de la planète ! Pas évident… Alors, l’équipe s’est concentrée sur tout ce qui évoque l’hiver en ville et l’hiver dans la nature. C’est la toute première fois que Patricia Ruel conçoit un décor et « l’habillage » de marionnettes – en fait, c’est la toute première fois qu’une femme signe un décor au Cirque du Soleil ! C’est elle qui a dû trouver une façon d’utiliser l’espace de façon efficace pour créer une scène de cinq pieds de haut (ce qui permet aux 15 manipulateurs de se promener dans des tranchées pour actionner les marionnettes géantes) et prolonger le décor dans la salle afin d’aménager une scène fait 160 pieds PRIX DU QUÉBEC / Volet culturel Six personnalités honorées LA TuLIPE L A P R E S S E C A N A D I EN N E Luce Dufault: 20h. Duo Amine & Hamza: 20h. Hommage à Roger Tabra: 20h. LE nATIonAL Boys like Girls + The Audition + Valencia + All Time Low: 19h. LIon D’oR JP Leblanc: 20h30. STuDIo juSTE PouR RIRE Juste pour rire: 20h. ThéâTRE coRonA Luis Mariano le coeur qui chante: 20h. ThéâTRE mAISonnEuvE Jerusalem Folie’s: 20h. ThéâTRE SAInTDEnIS Marc-André Fortin: 20h. LISEZ NOTRE CRITIQUE DE WINTUK DEMAIN. lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll géSù cEnTRE DE cRéATIvITé Thomas Hellman: 20h. ESPAcE DELL’ARTE de long, y compris un circuit de « skate » de 110 pieds. C’est également la première fois qu’il y a du « texte » dans un spectacle du Cirque, et c’est Jim Corcoran qui s’en est chargé : « Ce sont juste quelques phrases, quelques répliques pour faire avancer l’histoire et que les enfants comprennes. Et puis, j’ai écrit ce qu’on appelle des clés, neuf petites chansons (d’au plus une minute et demie) interprétées par les marionnettes. » C’est aussi la première fois de l’histoire du Cirque qu’il n’y a aucun musicien en chair et en os sur scène (une décision qui pourrait toutefois changer dès l’an prochain). Enfin, c’est la première fois que le Cirque doit composer, pendant la création d’un spectacle, avec des employés syndiqués, ceux du théâtre Wamu : « Un de nos grands défis, explique la chorégraphe Catherine Archambault, était que nous avions peu de temps, tant pour la conception que pour les répétitions sur place. Nous avons commencé à répéter dans le théâtre le 21 octobre, il n’y a pas trois semaines. Alors, c’est un petit choc pour nous que tu penses que tu vas répéter de 10 h à 11 h et que tu réalises que, pendant 15 minutes, tu ne répéteras pas parce que c’est la pause syndicale ! » Ne manque plus que la « vraie » première pour juger si toutes les autres valaient le coup. QUÉBEC — L’historien et vulgarisateur Jacques Lacoursière, salué pour sa contribution au patrimoine québécois, fait partie des 11 lauréats des Prix du Québec 2007. Six prix dans le domaine culturel et cinq dans le domaine scientifique ont été remis hier à l’Assemblée nationale par la ministre de la Culture, Christine St-Pierre, et par le ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, Raymond Bachand. M. Lacoursière a reçu le prix GérardMorisset pour son travail passionné qui a permis à la population de mieux connaître son passé. L’historien a notamment été animateur d’émissions de radio et de télé, auteur de best-sellers, conférencier sollicité et concepteur d’expositions muséales. Le romancier, musicien et dessinateur Rober Racine, dont l’œuvre entretient un dialogue constant entre les mots et les images, a reçu le prix Paul-Émile-Borduas en arts visuels, métiers d’art, architecture et design. Cet honneur vient souligner la singularité de l’aventure artistique de M. Racine. Le prix Denise-Pelletier pour les arts de la scène a été remis au comédien et met- teur en scène Paul Hébert qui, convaincu du rôle social de son art, a contribué au théâtre de Québec et de toute la province, notamment par la création de plusieurs compagnies. Le poète et essayiste Paul Chamberland a reçu le prix Athanase-David en littérature pour son engagement à l’avant-garde de la pensée actuelle avec des œuvres comme L’Afficheur hurle et des essais comme En nouvelle barbarie. Le prix Albert-Tessier en cinéma a été décerné au directeur de la photographie Pierre Mignot, pour souligner sa maîtrise de l’éclairage et de la lumière qui a contribué à la qualité de films québécois, comme J.A. Martin, photographe, Anne Trister et C.R.A.Z.Y. L’éditeur Gaston Bellemare, fondateur et président du Festival international de la poésie, a reçu le prix Georges-ÉmileLapalme pour la promotion de la langue française en raison de son travail qui a vivifié la poésie québécoise et assuré sa présence dans la vie citoyenne.