Siparex La lettre / Janvier 2015 - N° 63 / UNE DYNAMIQUE POUR LA CROISSANCE ÉDITO BATTONS-NOUS POUR LA CROISSANCE ! Il y a quelques semaines, on appre- rend de la compétitivité aux entreprises françaises, une baisse nait que le taux de croissance de du prix du baril, les premiers effets du CICE, l’amélioration de l’Allemagne en 2014 ne serait pas de la situation dans certains secteurs comme nous le constatons 1,8 mais de 1,25 %. Souvenez-vous par exemple dans les 70 plus grandes entreprises que nous acde l’aveuglement moutonnier de cer- compagnons et qui ont vu leur activité progresser de 5 % en tains professionnels du commentaire moyenne au premier semestre 2014. qui se précipitaient pour prédire le prochain déclin de la première puis- C’est en fait un véritable combat pour la croissance qui doit sance économique européenne. Ils s’engager. La France est un terreau d’entrepreneurs excepfeignaient d’ignorer que ce repli était tionnels. Ils ont davantage besoin d’être libérés que protégés. dû essentiellement aux sanctions de la communauté interna- Ils attendent bien plus que des fonds propres, à nous, investionale à l’égard de la Russie. tisseurs de réinventer notre rôle, d’inNe leur en déplaise, l’Allemagne respire tervenir en véritables accélérateurs de La France est un la prospérité. L’écart de richesse entre nos croissance. Cela passe par exemple par terreau d’entrepreneurs deux pays est indéniable, j’ai pu le constal’évolution des outils de financement exceptionnels. Ils ont ter lors de la dernière Convention de Sipour répondre au mieux aux besoins davantage besoin d’être parex qui s’est déroulée à Hambourg. On exprimés, mais aussi par une présence libérés que protégés. pourra objecter que Hambourg n’est pas accrue auprès des dirigeants, la mise toute l’Allemagne. Toujours est-il que les en place d’un plan à 100 jours lors d’un Allemands ont la fierté de leur entreprise, la culture entrepre- investissement, un accompagnement spécifique dans les acneuriale. En même temps, c’est un pays où les gens prennent quisitions ou encore la création de partenariats, notamment à le temps de vivre et où le coût de la vie n’est pas trop élevé. l’international. Évidemment, une fiscalité intelligente de l’entreprise, alors qu’elle est confiscatoire en France, permet aux entreprises allemandes d’investir davantage, donc de pratiquer une véritable politique de l’offre et d’être davantage présentes à l’international, ce qui se traduit par un excédent commercial record. De même les droits de succession y sont très faibles et encore beaucoup trop lourds en France, ce qui provoque la disparition d’une PME sur deux lorsqu’un entrepreneur part en retraite. Si bien que l’Allemagne compte 12 000 ETI contre 4 600 en France. Un combat pour la croissance qui repose plus que jamais sur un pacte de confiance entre l’opinion qui découvre l’importance de l’économie réelle, les chefs d’entreprise qui doivent conserver le goût de l’ambition, les investisseurs celui du risque et les pouvoirs publics qui doivent tracer une ligne claire et intangible. Pourtant, ce serait le moment d’y croire car les signes encourageants sont là : une baisse de l’euro par rapport au dollar qui Bertrand Rambaud Président C’est ce combat qu’il nous faut mener ensemble en cette nouvelle année, que je vous souhaite riche de beaux projets ! SOMMAIRE En direct des entreprises Midmarket • Investissement : Norcan, Le Temps des Cerises, Best, Mauffrey, Coquelle, Lacoste • Cession : Rema You 02-03 • À l’honneur : Legallais, Ausy, Mediascience, Le Noble Age, Marietton • Portrait : Laurent Pélissier, ECM Technologies 04-05 Chez Siparex L’invité • Investissement : Cogerim / Berthaud Meca Jura Loire Étude, EIA • Cession : BMA Holding • À l’honneur : Cheval Shop, ASK • Levées de fonds : Fondo Italiano • Actualités : Investissements record en 2014, Invest PME, Rhone-Alpes PME • Club : Rétrospective des évènements du 2nd semestre 2014 • Carnet : J. Burtin, T. de Portzamparc, D. Fulchiron, G. Thomas • Agenda Nicolas Dufourcq, Directeur général de Bpifrance 06 07 08 Régional 1 EN DIRECT DES ENTREPRISES / MIDMARKET / INVESTISSEMENT MBO NORCAN REPRIS PAR SES CADRES Ni multinationale, ni groupe concurrent, finalement la famille de Paul Hannès qui fondait Norcan en 1987 a tranché : l’entreprise alsacienne implantée à Haguenau sera transmise à un pôle de repreneurs constitué par le nouveau Président Stéphane Fauth et quatre cadres dirigeants du Groupe, avec le soutien financier de deux investisseurs dont Siparex qui investit 3 M€ dans l’opération. Au-delà de la transmission capitalistique et managériale sous forme de MBO, cette opération permet aussi d’accompagner un projet de développement ambitieux fondé sur l’accroissement des partenariats à l’export - Norcan réalise d’ores et déjà un quart d’un chiffre d’affaires de 16 M€ en dehors des frontières - tout en misant sur le e-commerce et la filière aéronautique en France. Norcan est une des toutes premières entreprises françaises sur le marché des structures modulaires réalisées à partir de profils en aluminium (chariots de préparation de commandes, postes de travail, carters de protection et bâtis de machines, dessertes et plateformes d’accès, convoyeurs). Contacts : Pierre Bordeaux-Montrieux, Nathanaël Martin LBO 16 ans après sa création en 1998 par Gil Richardière et son fils Lylian, le groupe Dogg Label a décidé d’accélérer sa croissance en ouvrant son capital à Siparex à hauteur de 10 M€ via son fonds Siparex Midmarket III dédié au financement des ETI. Mais, au-delà d’une volonté de développement, cette opération financière a aussi pour but de financer la transmission de l’entreprise entre Gil Richardière et son fils et de permettre l’entrée de cadres au capital. Pour le groupe marseillais plus connu pour ses marques phares de jeans haut de gamme premium Le Temps des Cerises pour les femmes et Japan Rags pour les hommes, l’ambition est claire : atteindre 100 M€ de chiffre d’affaires d’ici fin 2017 contre 70 M€ en 2013 (réparti entre les ventes du réseau et la facturation aux clients revendeurs, dont les grands magasins). Les dirigeants ont bâti leur renommée sur le denim en imaginant des produits vintage autour desquels ils ont développé un univers de prêt à porter et d’accessoires. Avec le renforcement de ses moyens financiers, Dogg label entend poursuivre le développement de ses marques à l’étranger, l’activité export affichant une croissance de l’ordre Développement BEST PROTÈGE SON AVENIR Siparex fait une entrée au capital de la société Best, spécialisée dans les équipements de protection, principalement destinés aux activités de désamiantage. Reprise en 2011 par son dirigeant actuel Philippe Lebon, la société Best évolue sur un marché en pleine croissance avec un chiffre d’affaires passé de 14,1 M€ en 2011 à 17,8 M€ sur le dernier exercice clos en avril 2014. Implantée à Lambres-lez-Douai dans le Nord, la société distribue à la fois des produits de grandes marques et réalise également la conception et l’assemblage d’équipements spécifiques sous sa propre marque. 2 LE TEMPS DES CERISES SÈME POUR LE FUTUR MBO de 20 % : « notre objectif est de doubler le plus rapidement possible notre présence à l’international » explique Lylian Richardière. En France, le groupe mise sur une accélération du rythme d’ouverture de magasins, à raison d’une dizaine par an pour développer le parc, qui compte à ce jour 56 points de vente dont 45 en propre et 11 exploités en commissionaffiliation (canal plus récent), ainsi que sur la progression des ventes online. Contact : Romain Boisson de Chazournes Elle dispose d’un portefeuille de plus d’un millier de clients, à la fois de PME et de groupes industriels. L’opération financière, à laquelle Siparex a participé à hauteur de 1,5 M€ à travers son fonds Siparex Entrepreneurs 1, permet l’entrée au capital de l’entreprise des principaux cadres et s’inscrit dans la poursuite du développement de son activité, en France et à l’étranger. Portée par la dynamique de croissance du marché du désamiantage, Best prévoit l’ouverture de nouvelles agences, la montée en puissance de son activité en Suisse, ainsi que l’élargissement de sa gamme de produits. En parallèle, la société Best poursuit l’étude d’opportunités de croissance externe. Contacts : Antoine Krug, Stéphanie Malysse Capital Développement MAUFFREY PASSE À LA VITESSE SUPÉRIEURE Le Groupe Siparex, via son fonds Siparex Midcap 2, vient de prendre une participation de l’ordre de 10 % au capital de l’entreprise vosgienne de transport Mauffrey. Ce Groupe familial de transport routier de vrac solide et liquide et de marchandises Capital Développement conditionnées est dirigé par Dominique et Jean-Luc Mauffrey. L’entreprise, qui a mené une politique active de croissance externe ces 10 dernières années, a réalisé un chiffre d’affaires de près de 175 M€ en 2014 et compte plus de 1 600 salariés. L’arrivée de Siparex dans son capital devrait lui permettre de multiplier ces opérations d’acquisition dans un secteur qui est entré dans une nouvelle phase de concentration, tout en préparant la transmission managériale du groupe à la 3e génération. Contacts : Pierre Bordeaux-Montrieux, Nathanaël Martin LES ÉTABLISSEMENTS COQUELLE EN ROUTE AVEC TRAFILOG Également dans le domaine du transport, Siparex vient de prendre une participation à hauteur de 33% du capital du groupe familial Coquelle, basé dans le Pas-de-Calais, spécialisé dans le transport international de marchandises sur palettes et dans celui du vrac (déchets, papiers, aliments etc.) au travers de fonds mouvants alternatifs. L’opération financière permet notamment au Groupe Coquelle de franchir une nouvelle étape de son développement en renforçant son pôle commissionnement / affrètement par l’acquisition de la Société Trafilog, dont le chiffre d’affaires s’élève à 21M€. Créé en 1965 par le père de l’actuel dirigeant Christophe Coquelle, le Groupe Coquelle / Trafilog devrait ainsi réaliser près de 60M€ de chiffre d’affaires en 2014. Contacts : Bertrand Robert, Stéphanie Malysse, Stéphane Agaësse LACOSTE DANS LA COUR DES GRANDS OBO À travers son fonds Siparex Midcap 2, Siparex a investi 5 M€ dans le capital de la société Lacoste. Implantée à Thor dans le Vaucluse, cette entreprise était spécialisée à l’origine dans la distribution de fournitures de bureau avant d’étendre son offre au mobilier de bureau et aux fournitures scolaires. Présente dans le quart sud-est de la France, la société dispose d’une force commerciale et d’une logistique autonome lui permettant d’assurer un service de qualité. Depuis sa création en 2003, Lacoste a connu une forte croissance de son chiffre d’affaires, qui s’est élevé à 33,5 M€ en 2014. L’arrivée de Siparex permettra à la société de renforcer son développement et de saisir des opportunités de croissance externe. Contact : Romain Boisson de Chazournes / FOURNITURES AUX ENTREPRISES 2015 Développement www.majuscule.fr CESSION REMA YOU, UN ACCOMPAGNEMENT DE 14 ANS Le fonds Siparex Midmarket II vient de céder la totalité de la participation qu’il détenait dans la société Rema You. Le Groupe Siparex accompagnait depuis 14 ans cette entreprise vendéenne spécialisée dans la fabrication d’éléments de cuisine et de salle de bains qui a réalisé lors de son dernier exercice un chiffre d’affaires de 31,9 M€ et emploie près de 200 salariés. Le fonds Siparex Midmarket II était entré au capital de l’entreprise en 2007, prenant le relais d’autres véhicules d’investissement du Groupe Siparex. 3 EN DIRECT DES ENTREPRISES / MIDMARKET / À L’HONNEUR LEGALLAIS CONSOLIDE SA PLACE DE LEADER Le groupe Legallais, implanté à Caen, dont Siparex est actionnaire depuis 2010, vient de procéder à 2 opérations de croissance externe en France, renforçant ainsi son maillage du territoire national. D’abord la reprise de la société DFC2 (CA 11 M€, 60 salariés) permet au groupe normand de conforter ses parts de marché dans l’Ouest de la France. Avec une prise de participation dans la société Gérard et Peysson (CA 30 M€, 115 salariés), il renforce cette fois son implantation dans la région grenobloise. Legallais, n°1 français de la distribution d’articles de quincaillerie et de plomberie destinés aux professionnels a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires de l’ordre de 190 M€ à périmètre constant, en croissance malgré un contexte économique peu porteur dans le bâtiment. En 2015, compte tenu de ces opérations, l’activité globale du Groupe devrait approcher 250 M€. MARIETTON MISE SUR LE GRAND OUEST LA R&D DE MEDIASCIENCE PRIMÉE Le prix Worlddidac Award 2014 a été remis fin octobre à Jeulin, principale société du groupe Mediascience, dont Siparex est actionnaire depuis 2013. Ce prix décerné une fois tous les 2 ans par un jury d’experts internationaux récompense sa nouvelle gamme d’équipements numériques pour l’enseignement des sciences à destination des établissements scolaires : Groomy pour l’enseignement de la domotique et des automatismes industriels et sa nouvelle console sans fil AirNext pour l’expérimentation numérique. Ces produits sont le fruit de plusieurs années d’efforts en R&D qui permettra au Groupe de poursuivre son développement à l’international dans les prochaines années. 4 Le groupe lyonnais Marietton, l’un des tout premiers tour-opérateurs français dont Siparex est actionnaire depuis 2007, continue de s’étendre sur le territoire national. En effet, il vient de reprendre Préférence Voyages, implanté dans le Grand Ouest. Marietton intègre ainsi un volume d’affaires de 74 M€, réalisé dans le loisir à travers 13 agences, dans le voyage d’affaires avec 5 plateaux dédiés, et dans l’évènementiel. AUSY MULTIPLIE LES ACQUISITIONS À L’INTERNATIONAL La société de conseil en ingénierie et en technologie avancée Ausy, dont Siparex est actionnaire depuis 2011, a réalisé 3 opérations de croissance externe sur le second semestre 2014, poursuivant son développement international. Le Groupe a ainsi repris deux sociétés en Allemagne : Pentasys (CA 40 M€) et une filiale de Vision IT Group spécialisée sur le marché de l’automobile qui représente un chiffre d’affaires de 10 M€. Enfin, en Belgique la société francilienne vient de reprendre CrossCheck, une société spécialisée dans les logiciels de gestion de contenu pour des sites internet. Après ces acquisitions, le chiffre d’affaires du groupe s’élève en proforma à 370 M€. LE NOBLE AGE CONFIRME SA BONNE SANTÉ Le Noble Age, groupe spécialisé dans la prise en charge des personnes âgées dépendantes au sein de résidences médicalisées dont Siparex est actionnaire depuis 2011, a repris en 2014 deux Pôles de Santé d’Expertise situés en Rhône-Alpes et en Île de France, ainsi que l’activité d’hospitalisation à domicile de l’association Arair, acteur majeur en santé à domicile des régions Centre et Ouest. Le Noble Age a réalisé un chiffre d’affaires de 390 M€ en 2014. Portrait LAURENT PÉLISSIER, PRÉSIDENT D’ECM TECHNOLOGIES Laurent Pélissier préfère la « Turque » à la « Mouline ». Langage d’initié qui traduit mieux que n’importe quelle ennuyeuse analyse la vérité profonde de son caractère. En effet, la « Turque » qui naît sur les pentes les plus escarpées des Côtes Rôties en dominant le Rhône n’a-t-elle pas davantage de puissance dans les arômes, d’ampleur en bouche, en un mot davantage de caractère que la « Mouline », vin plus rond, plus soyeux ? Peut-être plus sage. C’est entendu, le Président d’ECM Technologies a la passion du vin. Mais une passion d’esthète. À commencer par celle qu’il éprouve pour les vins authentiques, ceux qui sont élaborés par des vignerons amoureux de leur art dans le secret des chais. Incontestablement, si la cuisine a perdu un épicurien de la papille, l’industrie y a gagné un patron emblématique. Car ECM Technologies emploie aujourd’hui plus de 200 salariés, preuve que la vision stratégique de Laurent Pélissier était la bonne. Le groupe est aujourd’hui leader mondial des équipements du traitement thermique de haute technologie avec 70 % du marché. Il produit aussi bien des fours de cémentation – procédé qui consiste à durcir la surface d’un métal – destinés aux industries automobile, nucléaire ou aéronautique, que des fours de cristallisation de silicium indispensables à la fabrication des panneaux photovoltaïques, technologie mise au point en collaboration avec le CEA. À l’évidence Laurent Pélissier met dans la conduite de son entreprise la même ardente sincérité, le même désir de perfection que ces artistes de la vinification que l’on peut découvrir parfois même au détour du vignoble le plus modeste. Cette nouvelle activité représente d’ailleurs un nouvel axe de développement pour l’entreprise grenobloise qui s’oriente vers la fourniture clé en main de lignes de production de panneaux photovoltaïques, à l’image de celle qui devrait bientôt être opérationnelle au Kazakhstan. Ce type de contrat s’élevant à chaque fois à plusieurs dizaines de millions d‘euros, ECM devait renforcer sa crédibilité financière. D’où l’entrée au capital de la société de nouveaux partenaires, dont Siparex. De caractère, cet homme à la cinquantaine flamboyante, chaleureuse et séduisante, n’en a jamais manqué. La preuve, en 2003 il claquait sans hésiter la porte de l’entreprise familiale passée en 2000 dans le giron de sociétés de private equity. Après le dépôt de bilan de la société fin 2008, dû à la fois à la crise mondiale et à des erreurs stratégiques, Laurent Pélissier ne mettra pas trois mois pour offrir leur cadeau de Noël aux 77 salariés sur les 140 qu’il conserve alors, puisqu’il devient officiellement le nouveau propriétaire d’ECM Technologies le 24 décembre de la même année, mettant ainsi un terme à sa brève carrière… de restaurateur. En effet, cet ingénieur des arts et métiers aura profité de cette parenthèse pour lancer à Grenoble un restaurant en s’associant avec un ancien de chez Marc Veyrat, le célèbre chef étoilé. Là aussi le défi se révèlera victorieux puisqu’aujourd’hui le Fantin Latour, cédé depuis à son chef, reste une des meilleures tables de Grenoble, sinon la meilleure. Cette dimension mondiale a transformé son PDG en un familier du jet lag. Mais à chaque fois qu’il arrive dans un nouveau pays pour prospecter de nouveaux marchés, Laurent Pélissier s’immerge totalement dans sa culture. Y compris sa culture culinaire. Et si cette dimension éminemment humaine était tout le secret de sa réussite ? ECM Technologies • Activité : fours industriels de traitement thermique • CA : 60 M€ • Capital développement / juin 2014 5 EN DIRECT DES ENTREPRISES / RÉGIONAL / INVESTISSEMENT LES RÉGIES COGERIM ET BERTHAUD CONSOLIDENT LEURS FONDATIONS Rhône-Alpes PME et Apicil Proximité viennent de participer à leur première Build-up opération conjointe (voir rubrique Actualités), en entrant au capital de Financière de Savigny aux côtés de son dirigeant Nicolas François. Cette holding contrôle deux régies immobilières indépendantes, la société lyonnaise Cogerim, depuis 2011, et la Régie Berthaud, à Villefranche sur Saône, dont elle vient de réaliser l’acquisition auprès de son fondateur. Avec l’arrivée de Rhône-Alpes PME à ses côtés, Nicolas François rapproche deux régies qui présentent de fortes synergies géographiques et humaines, pour en dynamiser la gestion et la croissance. L’ensemble ainsi constitué pourrait procéder à d’autres opérations en région lyonnaise. Contact : Julien Dupuy / Le groupe Meca Jura choisit Rhône-Alpes PME et Apicil Proximité pour lui permettre Build-up de financer une opération de croissance externe, l’acquisition de la société Grosperrin, un acteur de référence en Franche-Comté dans la découpe de pièces mécaniques. Cette opération permet à Meca Jura de consolider son pôle découpage-emboutissage des métaux qui représentera après intégration de la nouvelle entité un chiffre d’affaires de l’ordre de 16 M€. Le Groupe, implanté à Champagnole dans le Jura, réalisait avant sa nouvelle acquisition un chiffre d’affaires de 20 M€. L’investissement global s’élève à 0,9 M€. À noter que le Groupe Siparex était entré au capital de Meca Jura en 2013, à l’occasion d’une autre opération de croissance externe. Contact : Éric Le Hir Le Fonds Régional d’Investissement lancé Capital par la Région Rhône-Alpes Développement et géré par Siparex vient de prendre deux nouvelles participations. La première dans la société Loire Étude pour permettre à cette entreprise de Saint Chamond (Loire) de financer son développement dans de nouvelles activités. Créée en 1966, Loire Étude conçoit et fabrique des outils de mise en forme de matériaux pour les marchés automobile et aéronautique. L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 6 M€ lors de son dernier exercice, dont plus de la moitié en Allemagne. L’investissement du FRI Rhône-Alpes s’élève à 0,7 M€. La deuxième opération concerne le renforcement des fonds propres à hauteur de 240 K€ du fabricant de cartes électroniques techniques EIA Électronique. Cette société iséroise a réalisé un chiffre d’affaires de 2 M€ en 2014. Contact : Xavier Chappelon CESSION Siparex a répondu à la demande des dirigeants de BMA qui souhaitaient anticiper la cession de sa participation détenue depuis novembre 2012 par ses fonds Siparex / LOIRE ÉTUDE ET EIA ÉPAULÉS PAR LE FRI MECA JURA FAIT COUP DOUBLE Proximité Innovation. BMA, à travers ses deux filiales Forminox, fabrication de structures métalliques, et Seem, construction de navires et structures flottantes, a réalisé un chiffre d’affaires de près de 18 M€ en 2014. À l’occasion de cette cession, Siparex a réalisé un TRI de 20 %. À L’HONNEUR CHEVAL SHOP AU GALOP VERS L’INTERNATIONAL Le groupe Cheval Shop, dans lequel Siparex a investi en 2013, a ouvert 3 nouveaux magasins en 2014 à Lyon, Bordeaux et Lille. Cette société implantée à Saint Herblain près de Nantes est spécialisée dans la fourniture exclusive d’équipements pour l’équitation. L’enseigne réalise, au travers de ses 8 magasins et de son site internet, un chiffre d’affaires de l’ordre de 8 M€ en 2014, en croissance de 25%. Cheval Shop occupe la 2e place sur le marché français et franchira l’obstacle de l’international dès cette année. 6 ASK GARDE LE CONTACT AVEC SA CROISSANCE ASK, spécialiste des solutions « sanscontact » sécurisées destinées aux marchés de l’Identité et du Transport, a été introduite le 2 juillet 2014 sur le marché réglementé d’Euronext à Paris, compartiment C et a réalisé à cette occasion une augmentation de capital de 22 M€. La société, dont Siparex Proximité Innovation est actionnaire depuis 2011, s’est ainsi dotée des moyens financiers pour accroître sa présence aux États-Unis et accélérer son plan de développement. CHEZ SIPAREX / LEVÉES DE FONDS Le Fondo Italiano d’Investimento, structure liée à la Caisse des Dépôts italienne et créée en partenariat avec Siparex, vient de lancer Siparex Investimenti 2, un fonds / doté actuellement de 50 M€ qui a pour vocation d’investir dans les PME et les ETI italiennes afin de financer leur croissance. En s’engageant dans ce partenariat, Siparex, ACTUALITÉS INVEST PME TISSE SA TOILE ET S’ÉTEND EN BOURGOGNE Invest PME, filiale du Groupe Siparex implantée à Besançon, vient de se voir confier la gestion du portefeuille de l’IDEB (Institut de Développement Économique de Bourgogne). Elle vient également d’être sélectionnée par les Régions Bourgogne et FrancheComté, après Appels à Manifestation d’Intérêt, afin d’organiser un dispositif complet d’intervention en fonds propres sur ces deux régions appelées à fusionner prochainement. Enfin, elle co-pilotera avec Alsace Capital un fonds de 36 M€, Cap Innov’Est, déclinaison interrégionale du Fonds National d’Amorçage géré par Bpifrance pour le compte de l’État. / CARNET DES RECRUTEMENTS POUR SIPAREX, DANS L’ACTIVITÉ MIDMARKET : Jérôme Burtin (53 ans, EM Lyon, DESCF) a rejoint le Groupe en tant que Directeur Associé. Après 15 ans chez Coopers & Lybrand Corporate Recovery France, il a poursuivi sa carrière chez Norbert Dentressangle de 1998 à 2013. / présent en Italie depuis plus de 10 ans, confirme son intérêt pour l’investissement dans les PME italiennes et poursuit ainsi sa stratégie de déploiement en Europe. 2014, UNE ANNÉE RECORD D’INVESTISSEMENT POUR SIPAREX En 2014 le Groupe Siparex a investi 123 M€, montant record depuis sa création. Les plus importantes opérations ont été réalisées sur le segment du midmarket au capital d’Entreprises de Taille Intermédiaire et de grosses PME pour un montant de 72 M€. Thibaud de Portzamparc (30 ans, ESSEC, Expert-Comptable) auparavant chez BNP Paribas, Ernst & Young puis Eight Advisory, a également intégré l’équipe en tant que Chargé d’Affaires Senior. NOMINATION AU SEIN DU PÔLE INVESTISSEMENT RÉGIONAL… RHÔNE-ALPES PME S’AFFIRME COMME LEADER DE L’INVESTISSEMENT RÉGIONAL EN RHÔNE-ALPES Rhône-Alpes PME, structure commune au Groupe Siparex et aux Caisses d’Épargne de Rhône-Alpes, vient de reprendre la gestion d’Apicil Proximité, un fonds de 20 M€ dont Apicil Prévoyance est l’unique sponsor. Constitué en 2008 par Apicil, ce fonds intervient dans des opérations de financement d’un montant unitaire compris entre 0,5 et 1,5 M€ dans le capital des PME exerçant leur activité principale dans le Grand Sud-Est de la France. Lyon) est nommé Co-Président de Siparex Proximité Innovation à Paris où il a en charge de développer l’activité Régionale. Il a rejoint Siparex en 2002. … ET INNOVATION : Gabrielle Thomas (25 ans, ESSEC – Maîtrise de Géographie), précédemment chez Alter Equity est nommée Chargée d’Affaires. Damien Fulchiron (37 ans, Ingénieur VetAgro Sup, EM CLUB Un bilan 2014 positif pour le Club Siparex dont la nouvelle offre lancée en début d’année a été bien accueillie : au 2e semestre, succès des 4 « Régionales » dont l’objectif est de réunir des dirigeants ou des investisseurs en région, une table ronde « Transport et Logistique » très appréciée faisant intervenir trois dirigeants de participations de Siparex, Frédéric Charbon, Président du Groupe Rave, Philippe Higelin, Président de Flash Europe International et Alain Samson, Président du Groupe Malherbe, et enfin la mise en ligne de l’annuaire du Club… Rendez-vous en 2015 ! www.siparex.com/le-club-siparex Agenda • 19 janvier à Lyon, 21 janvier à Nantes, 27 janvier à Paris : Marc Touati, Président fondateur du cabinet ACDEFI, sur le thème « La thérapie de choc pour la France » • 28 janvier, les Régionales du Club, étape dans le Nord • 11 mars à Nantes, Marc Touati sur le thème « La thérapie de choc pour la France » • 18 mars, les Régionales du Club, étape à Nantes • 19 mai à Paris, Gilles Babinet, Président du Conseil National du Numérique • 28 mai, les Régionales du Club, Franche Comté • 11 juin, les Régionales du Club, Rhône-Alpes, avec l’intervention de Norbert Dentressangle 7 L’INVITÉ À l’occasion de la dernière convention de Siparex à Hambourg, Nicolas Dufourcq, Directeur général de Bpifrance, a accordé une interview à la Lettre Siparex. Le patron de Bpifrance s’est montré résolument offensif. La dernière convention de Siparex qui s’est tenue à Hambourg a réuni comme à chaque fois de grands dirigeants d’entreprises et des acteurs financiers. Un des thèmes majeurs abordés au cours des différentes tables rondes qui se sont déroulées dans le fief allemand d’Airbus a été celui du développement international des PME et ETI françaises en comparant leur stratégie à celle de leurs homologues allemandes. Réflexions qui ont notamment débouché sur les opportunités que pourrait représenter la constitution à terme d’un axe France-Allemagne. Parallèlement, les financiers n’ont pu que constater l’abondance des liquidités les obligeant à redéfinir leur stratégie d’allocation d’actifs. À l’occasion de cette convention, Nicolas Dufourcq a accordé une interview à la Lettre Siparex. Le patron de Bpifrance s’est montré résolument offensif. Certains affirment que depuis longtemps les circonstances n’avaient pas été aussi favorables à un redémarrage de l’économie française, qu’en pensezvous ? Indéniablement l’économie française devrait largement profiter de la conjonction de trois facteurs positifs, la chute des cours du pétrole, la baisse de l’euro par rapport au dollar et aux autres devises et des taux d’intérêt qui historiquement n’ont jamais été aussi bas. Par exemple le prix du baril passant de 115$ à 60$ aujourd’hui permet de doper à la fois le pouvoir d’achat des Français, de faire économiser plus de 400M€ aux entreprises de transport routier et d’alléger de 4Md€ la facture énergétique du pays. Alors vous pensez que c’est plus que jamais le moment d’investir, d’être offensif ? Je vous le confirme. Cela se mesure dans nos chiffres. Nos crédits d’investissement ont crû de 20% dont 70% pour nos prêts « croissance » qui ne font l’objet d’aucune prise de garantie sur les actifs de l’entreprise ou le patrimoine de l’entrepreneur. Leur taux de progression a atteint les 150% pour l’innovation allant au-delà des objectifs stratégiques que nous nous étions fixés et ce, sans relâcher notre niveau d’exigence dans la sélection des dossiers. C’est pourquoi notre partenariat avec Ubifrance est fondamental. La compétition entre les fonds se jouera de plus en plus sur cette capacité à accompagner leurs participations à l’étranger. Pourquoi ne pas imaginer un jour un label « accompagnement » ? L’innovation ne reste-t-elle pas un des meilleurs facteurs de croissance ? Effectivement. Les entreprises de plus de 20 salariés qui innovent sont très au-dessus de la moyenne de croissance nationale. Ce sont les chevaux légers de l’économie et il faut les soutenir, les accompagner dans leurs projets de croissance. Malheureusement l’investissement, en France, a ralenti au premier semestre 2014. Quels sont les grands axes de votre stratégie ? Nous investissons en direct en prenant des participations minoritaires dans les entreprises aussi bien dans les start-ups via des fonds de capital risque (fonds Large Venture, doté de 500M€, Ambition Numérique ou encore Innobio) que dans des ETI, grâce à plusieurs structures d’investissement opérant dans des secteurs spécifiques comme le ferroviaire, le nucléaire ou les écotechnologies. En rappelant au passage deux points essentiels, Bpifrance a vocation à investir systématiquement en co-investissements avec les acteurs privés du capital investissement, à l’instar de celui que nous venons de conclure avec Siparex pour augmenter les fonds propres de la société grenobloise ECM Technologies, pour un investissement global de 10M€. Il y a aussi notre engagement dans les fonds partenaires qui représente entre 450 et 500M€ avec cette particularité qu’un euro investi dans ces fonds a généré 4 euros d’investissement par nos partenaires. Pourquoi ? Sans doute par manque de confiance et la confiance ne se décrète pas. Elle relève de la psychologie, une variable intangible de l’économie. L’an dernier on redoutait un manque de liquidité, aujourd’hui elles abondent. N’y a-t-il pas un danger de voir le prix des actifs augmenter plus que de raison ? Je partage pour l’essentiel ce diagnostic. La tentation est forte de revenir à des leviers exagérés. Chez Bpifrance nous n’allons pas dans ce sens-là, un peu de levier mais pas trop. Quels sont les enjeux prioritaires pour trouver de la croissance ? Notre étude sur les ETI a permis de les répartir en cinq catégories typiques : les « hexagonales optimistes », les « résistantes en sursaut », les « leaders mondialisées », les « serial innovantes » et les « routinières à l’heure du choix ». À part les hexagonales, les 4 autres catégories sont obligées d’assurer leur croissance en s’appuyant sur l’international et nous devons les accompagner. N’y a-t-il pas surabondance de fonds ? Tout à fait. Il y a trop de fonds en France et pas assez de réputation mondiale, susceptibles d’attirer les capitaux étrangers, ce qui n’est pas le cas de Siparex, qui fait partie des trois groupes les plus financés par Bpifrance lors de ses levées de fonds. Il en faudrait six ou sept comme Siparex. Je le répète, il faut convaincre les étrangers d’investir en France. Notamment sur le capital risque. Paris dispose d’autant d’atouts que Londres, Stockholm ou Berlin pour les attirer. 27, rue Marbeuf Paris 8e, Tél. : 01 53 93 02 20 ; 139, rue Vendôme Lyon 6e, Tél. : 04 72 83 23 23 ; 3, rue Vauban 44000 Nantes ; 90, rue de Paris 59000 Lille Témis Center 2 - 9, avenue des Montboucons 25000 Besançon ; 10, rue Schimper 67000 Strasbourg ; 1, avenue d’Ester 87069 Limoges Cedex Internet : http://www.siparex.com - La Lettre de Siparex/I.S.S.N. - 1244-1643 Directeur de la publication : Bertrand Rambaud. • Conception, réalisation : Capmot. 8