ont une durée de 20 cycles et une
amplitude variant de 100 mV à 1 V. Afin
d’éliminer les bruits électriques provenant
du transducteur, ce dernier sera recouvert
de latex. Cependant pour que la
transmission des US soit maximale, du gel
ultrasonore est placé comme milieu de
propagation entre le transducteur et le
latex.
Le dispositif d’électrophysiologie
La pipette de patch, permettant à la
fois d’imposer des potentiels, et de
recueillir les courants ioniques de la cellule
(Neher et Sackmann 1976 ; Hamill et al.
1981), est relié à un convertisseur courant-
voltage, lui-même relié à un amplificateur
(Axopatch 200-B, Axon Instrument, USA).
La liaison entre la pipette et l’amplificateur
se fait grâce à un filament d’argent
chloruré immergé dans un liquide
conducteur. Une seconde électrode
baignant dans le milieu où se trouvent les
cellules, sert d’électrode de référence et
permet de fermer le circuit électrique.
L’enregistrement des courants et le
contrôle des potentiels imposés se font via
un ordinateur. L’existence d’une interface
convertissant les données analogiques en
données numériques (Digidata 1322A,
Axon Instrument, USA) est donc
indispensable pour la communication entre
l’amplificateur et l’ordinateur.
L’expérience est visualisée via un
microscope inversé (Nikon, Eclipse TE
300). Ce microscope permet la mise en
place d’un dispositif vidéo basé sur une
caméra analogique reliée à un ordinateur.
L’ensemble du poste de « patch clamp »
repose sur une table anti-vibrante (Ealing,
USA) et se situe dans une cage de Faraday
afin de permettre une isolation électrique.
Résultats
Les expériences en patch rompu
montrent qu’au contact de la membrane de
la cellule les microbulles, qui oscillent
sous les effets des US, entraînent une
hyperpolarisation de la membrane
cellulaire, alors que les microbulles seules
ou les ultrasons seuls n’engendrent aucun
effet sur le potentiel de la membrane
(figure1A et B). Cette hyperpolarisation est
reproductible tant qu’une microbulle
oscillante reste fixée à la membrane
cellulaire (figure 1C). Il est à noter qu’un
contact physique entre les membranes de la
cellule et de la microbulle est
indispensable et semble jouer un rôle sur
l’amplitude des hyperpolarisations. En
effet, on remarque sur le tracé de la figure
2, que sans microbulle, il n’y pas d’effet
des US. Ces variations du potentiel de
membrane cellulaire (Em) ont une
amplitude de 25 ± 1,4 mV (n=6). Sachant
qu’il s’agit d’une hyperpolarisation et que
les potentiels d’équilibre du chlore et du
potassium sont respectivement de -47 et -
90 mV, la réponse cellulaire aux
microbulles semble être provoqué par une
3
Figure 1 : Mesure des variations du potentiel de
membrane par la technique de patch rompu e
configuration « Whole Cell ». Les US sont générés par u
transducteur de 1 MHz, à raison de 40 cycles/pulse,
répétés toutes les 100 µs, à une amplitude de 100 mV. (A)
Il n’y pas d’effet significatif des US utilisées seules. (B)
Une hyperpolarisation est observée lorsque les US son
appliqués et qu’une microbulle est jouxté à la cellule. (C)
cette hyperpolarisation est reproductible tant que l
microbulle reste fixer à la cellule et tant qu’elle es
stimulable par les ultrasons.
B
A
-25 mV
-25 mV
Potentiel de membrane
Ultrason
-25 mV
C
CFA 2006
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